[Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

Après être revenu victorieux de son épique duel face à la bible sigmarite, Ulricht prit à cœur d'expliquer à Elinor son plan pour son futur culte.
Néanmoins, il remarqua rapidement que la jeune femme avait pris ombrage sur sa réflexion quant à l'affectueux surnom répondant à "Mon petit chaotique" dont elle l'avait affublée. De fait, elle n'écoutait que d'une oreille, constat rapidement confirmé par sa réponse :
Elinor Helseher a écrit :-"Ça devrait marcher j'imagine Ulrichounet... Enfin si c'est toi qui le fait, ça ne peut que marcher..."
Un profond sentiment de solitude envahit le jeune Nulnien, tandis qu'il maîtrisait son envie de se masser les tempes.
À ce rythme-là, son amante allait lui apporter plus d'ennuis que d'avantages. Et avoir un cerveau pour deux se révèlerait vite épuisant avec le projet qui était le sien !
Il n'avait pourtant pas eu l'impression de discuter avec une cruche de première catégorie lors de sa première rencontre avec la fille du bibliothècaire. L'amour, semble-t-il, pouvait transformer les gens, en bien, mais hélas parfois en mal.
Au moins n'était-elle pas obsessivement possessive...

Ulricht préfèra sauter au sujet suivant plutôt que de ruminer de tels pensées. Il eut une étrange satisfaction à observer la réaction d'Elinor.
Elinor Helseher a écrit :-"Je... Je... Et bien... Tu avais l'air si occupé, si pressé... Je ne voulais pas... Je ne voulais pas que tu prennes une arme pour aller te venger sans réfléchir, je ... J'ai eu peur..."

Elle déglutit et se rapprocha doucement de la porte, se préparant à la franchir:

-"Je... Vais chercher les livres interdits..."
Enfin, il observait chez elle autre chose que de l'amour éperdue ou une réaction enfantine !
À vrai dire, que la jeune femme l'idolâtre de la sorte commençait presque à gêner Ulricht.
Toutefois, il remarqua qu'il avait trop déteint de sa colère sur la jeune femme. Or, une servante terrifiée lui serait encore plus inutile qu'une amante maladivement amoureuse.
C'est pourquoi il décida de sortir la carotte après avoir brandit le bâton, et se dirigea avec les bras ouverts vers Elinor, l'air protecteur, avant que celle-ci ne puisse quitter la pièce.

Après l'avoir étreint dans ses bras quelques instants, il saisit son visage et força doucement la jeune femme à le regarder dans les yeux.

- "Regarde-moi. Suis-je réellement du genre à être colérique, à réagir sous le coup de mes émotions ?"dit-il en la regardant droit dans les yeux.

Dans les faits, concernant la maîtrise de ses émotions, Ulricht tenait plus du reptile que de l'humain. Maîtrisant facilement les émotions sur son visage et ses tumultes intérieurs, son coup de colère précédent le préoccupait d'autant plus que cela ne lui ressemblait pas.
Hélas, la vérité était là : il avait horreur que l'on adopte une attitude paternaliste à son égard, ce qui ne l'empêchait pas de l'adopter lui-même envers d'autres personnes.

- [color=#8000FF"]Non"[/color], fit-il sans attendre de réponse. "Tu es excusée, car tu ne connaissais pas encore cette facette de ma personnalité... Pour cette fois." termina le jeune homme avant d'embrasser longuement son amante. "Ne me cache plus rien désormais. J'ai les nerfs pour encaisser toute nouvelle, et je t'apprendrai à les avoir, car je te veux comme ma compagne dans mes projets à venir, et je te veux plus utile à mes côtés."

Ses lèvres descendirent jusqu'au cou d'Elinor, tandis que ses mains se firent plus baladeuses.
- "Et je veux que tu te serves autant de ta tête que de ton cœur, ma belle. Si tu ne fais pas cette effort, tu nous mèneras tous les deux au bûcher, comprend-tu ?" questionna-t-il alors que ses baisers se déplaçaient vers la nuque de la jeune femme. "Nous deviendrons puissants. Mais nous devons être compétents, intelligents et prudents pour réussir." Il recolla ses lèvres à celles de la jeune Helseher. "Et un peu chanceux, il est vrai. Mais s'Il le veut", fit-il en emphasant le Il, "nous réussirons. Et nous le ferons, ensemble."

Il alla derrière la jeune femme avant de poser sa main gauche sur son ventre et celle de droite sur sa croupe, tout en lui embrassant la nuque.

- "File me trouver les livres, ma mie", lança-t-il d'un ton enjoué avant de relâcher son étreinte.

Il l'encouragea d'une petite tape sur sa croupe avant de lancer une dernière phrase tandis qu'elle s'éloignait.

- "Ramène-les dans la chambre. Je t'attendrai là-bas. Oh, et n'en prend qu'un ou deux, pas besoin d'attirer l'attention malvenue de ton père par la disparition de nombreux bouquins."

Tandis qu'Elinor partait cherchait les livres, Ulricht, conformément à ses promesses, s'en alla vers la chambre de la jeune femme où il s'installa confortablement en attendant son retour.
Modifié en dernier par Ulricht Drekner le 21 mars 2018, 06:49, modifié 1 fois.
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par [MJ] Le Djinn »

La moue pensive de la jeune fille et son regard inquiet se transformèrent en une indifférence pourtant émue. Elle échappa au regard de son amant après le baiser et le bref échange de caresses qui y lieu. Elle ne répondit pas, qu'elle ne sache pas quoi dire ou qu'elle ne veuille pas le faire. Toutefois, alors qu'elle se retournait, Ulricht put apercevoir du coin de l'œil un large sourire se former aux lèvres de la belle jeune bibliothécaire. Un sourire qui avait un "on-ne-savait-quoi" d'inquiétant.

Sur la route vers la chambre, le jeune cultiste crut apercevoir rapidement son beau-père, plongé sans doute dans la lecture de quelque ouvrage d'importance. En tout cas, celui-ci ne parut pas se rendre compte de la présence d'une autre personne et disparut aussi vite qu'il était arrivé. Une dizaine de minutes s'écoula dans la chambre coquette et bien rangée d'Elinor, sur son lit de pas et de couvertures presque propres. Une petite fenêtre avantageusement placée au-dessus d'un bureau laissait passer de légers traits de lumière, amoindris par les bâtiments environnants. Il s'agissait sans doute du bureau de travail personnelle de la jeune femme, à en voir l'encrier et les plumes qui traînaient dessus.

La jeune fille revint vite, après une quinzaine de minutes, transportant deux lourds tomes, des grimoires aux reliures de cuir marquées par des symboles ésotériques et stylisés. Les tourtereaux eurent tout le temps du monde de les analyser en surface. Une chose leur paraissait évidente:

Ils n'y comprenaient strictement rien.

Le premier livre était proprement irrationnel. Les symboles s'enchaînaient sans jamais se ressembler, il ne semblait y avoir aucun chapitre, aucune cohérence dans les paragraphes ou le texte. Les mots s'arrêtaient en plein milieu des lignes pour recommencer au même endroit à la page suivante, des caractères étaient écrits en petite taille et d'autre étaient énormes, sans raison apparente.
Le second donnait déjà un élément de compréhension. Si les signes étaient les mêmes qu'au livre précédent, ils semblaient bien plus construits et cohérents et, de temps à autre une page entière était consacrée à un dessin. Certains représentaient des objets comme des fioles aux contenus étranges, possédant teintes caca-d'oie et aspect écoeurant.
D'autres, encore moins ragoûtantes, représentaient des symboles qu'aucun des deux jeunes gens n'avait jamais vu. A l'intérieur de ces cercles biscornus, des arcs bordés de pointe, des tableaux d'encre rouge représentant mille animaux à l'aspect déchargé, des formes vaguement humanoïdes étaient décrites dans des mouvements si fluides qu'elles semblaient se mouvoir sur le papier dans une danse troublante. Et en plein milieu du livre, il y avait une image. Une seule. Un démon grimaçant qui fixait le lecteur dans une pose rappelant vaguement un salut, comme dans une tentative de communiquer.

Image
Elinor eut un petit cri et un mouvement de recul. Elle posa les deux mains sur sa bouche, les yeux écarquillés d'horreur. A la droite du démon, sur la page vierge, il n'y avait rien hormis une large trace brunâtre qui rappelait du sang séché.
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

Tandis qu'Elinor quittait la pièce, Ulricht nota le sourire que la jeune femme avait à ses lèvres.
Peut-être était-ce simplement la joie d'avoir été pardonné... Néanmoins, ce sourire semblait plus calculateur, bien loin de l'image insouciante et naïve qui ressortait de prime abord.
Jouait-elle double jeu ? Pour elle-même ou pour quelqu'un d'aute ? Konrad von Halbinsel ?
La coïcidence serait trop grosse... Mais possible !
Ulricht tenta de calmer son imagination galopante, mais il était déjà trop tard. Une paranoïa qu'il ne se connaissait pas prenait le dessus sur son esprit : pour qui ? Pour quoi ? Des dizaines de possibilités se bousculèrent dans le portillon de ses pensées. Le père, la fille, tous à comploter pour sa chute. Woltmar Babenger ? Un traître en devenir.

Le danger était partout.
Ainsi était le lot d'un cultiste de Tzeentch.

Submergé, il recula jusqu'au bureau pour reprendre le contrôle de son esprit.
Se remémorer le nom du Dieu du Changement fut comme une branche salvatrice dans le torrent. Cette paranoïa ne lui ressemblait pas. Était-ce dû à la marque du dieu sur sa cuisse ? Enfin une possibilité un tant soit peu rassurante.
Malgré tout, il ne prendrait plus la loyauté d'Elinor pour argent comptant.



Traversant la maison, il vit le père Helseher plongé dans un livre, probablement de comptes.
Il ne put empêché une réflexion empoisonnée traverser ses songes. Et si le désintérêt du père envers sa fille et son gendre était feinte ?
Ulricht ne pouvait de toute façon que ronger son frein et se préparer aux coups de poignard dans le dos, aussi continua-t-il sa route jusqu'à la chambre d'Elinor. Là, il s'installa sur le bureau de travail de la pièce, et attendit le retour de la jeune femme.

Il n'eut pas à attendre longtemps pour que celle-ci revienne, deux livres épais sous le coude.
Ils se mirent au travail immédiatement, mais le premier tome fut absolument décevant. Là où ses pages de couverture en cuir brillaient par leur sobriété, il se rattrapait dans son contenu. Rien dans celui-ci n'avait de sens.
Les symboles provenaient-ils au moins d'un language ? Possédaient-ils un alphabet ?
L'auteur ne semblait pas avoir écrit ce livre dans le but de partager ses connaissances. Aucune cohérence dans les symboles ou dans leur taille, ni dans la syntaxe, aucun chapitre ni paragraphe. Cela ressemblait bien plus aux babillements d'un fou, et pour être honnête, le jeune Nulnien s'inquièterait bien plus du moment où il comprendrait ce livre que de rester dans l'ignorance.

C'est avec un profond malaise qu'Elinor et lui décidèrent d'un commun accord de passer au livre suivant.
Ce fut rassurant d'enfin voir une organisation dans ce deuxième tome, bien que les symboles restaient tout aussi incompréhensibles.
Ce réconfort fut de courte durée : dessins étranges mais terriblement réalistes, tous plus troublants les uns que les autres, d'autres dont la couleur semblaient provenir d'excréments ou de sang.
Toutefois, ce fut au détour d'une page qu'Ulricht sentit un picotement du bout de ses doigts.

Ce dessin était loin d'être le meilleur du livre. Ce n'était qu'un dessin fantasmagorique de ce que pourrait être un démon, dans une parodie de salut.
Pourtant... Pourtant, son regard cloua sur place le jeune homme. Au fond de lui, il pouvait sentir que ce n'était pas qu'un dessin. Pire encore, tandis qu'il était incapable de quitter des yeux le dessin, il put sentir sa main droite se lever de sa propre volonté, renvoyant le salut à l'image.

Tout cela fut brusquement arrêté par la petite exclamation terrifiée d'Elinor, les yeux figées sur la page de droite.
Ayant repris le contrôle de son corps, Ulricht put constater une tâche ressemblant à s'y méprendre à du sang séchée au centre de la page.

- "Elinor ?" se contenta-t-il.

Il pouvait le toucher du bout des doigts. Il était plus proche que jamais d'obtenir... Quelque chose.
Il ne pouvait pas flancher. Il ne pouvait pas.
Si jamais il se passe un truc... Anormal, je rappelle au cas-où que j'ai la compétence sang-froid ! ;)
Modifié en dernier par Ulricht Drekner le 21 mars 2018, 06:49, modifié 1 fois.
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par [MJ] Le Djinn »

La jeune fille restait en arrière, les mains sur la bouche, les yeux écarquillés dans une vision d'horreur. Elle ne disait rien, ne répondit pas au début aux injonctions d'Ulricht, à ses demandes. Lui, il restait les yeux rivés sur le visage grimaçant du démon, incapable d'en détourner le regard. Un instant, d'ailleurs, il crut voir le sourire du démon s'élargir et ses pupilles le suivre, brillantes d'intensité.
Mais il n'y eut rien, aucun changement particulier, jusqu'à ce que la jeune fille se mette dos au mur, les yeux vers le plafond, elle sanglotait.


-"C'est mal ce qu'on fait, mon amour... C'est mal, c'est mal, c'est mal, c'est mal, c'est mal..."

Elle resta ainsi pendant de longues secondes avant de se jeter sur son lit, tête dans l'oreiller. Visiblement toute son éducation lui revenait dans la figure. La foi envers Sigmar, la haine des forces démoniaques et de leurs serviteurs. Pour un nulnien du commun, ces mots n'étaient que du vent, mais quand on l'avait sous les yeux, dessinés dans des registres maudits? Quand on s'apprêtait à rejoindre une de ces sectes avec pour seule raison l'amour d'un amant, pouvait-on raisonnablement garder son sang-froid sans jamais craquer? Ulricht ne s'était-il jamais demandé quel poids elle portait de devoir couvrir ce qu'il convenait d'appeler: un monstre?

-"C'est mal, c'est mal, c'est mal..."

Mais le vent que ses grands gestes avaient engendrés s'était répercuté sur la tâche de sang séché, qui se craquela sans aucune difficulté, comme si elle avait été prévue pour ça. Il n'y eut pas besoin de plus d'un petit souffle de respiration pour révéler une poignée très fine, très plate. La page semblait en réalité faite comme une pochette, dedans été placée un stylet d'une finesse incroyable, une lame d'une quinzaine de centimètres si fine et un manche si étroit qu'on pouvait sans problème le rater si on était peu attentif. Sur la lame, trois choses, trois petits mots et lettres.

Un des sigles du livre, une lettre classique, le "A" et un petit mot, écrit fin: "sang".

Le dessin n'avait pas bougé, son regard malicieux et son sourire narquois toujours orientés vers notre cultiste. Elinor se lamentait, encaissant le choc de ses actes.

Restait Ulricht.
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

Le Nulnien, une fois parvenu à arracher son regard du démon dessiné, posa les yeux sur le jeune femme. Ce fut seulement pour observer une Elinor pitoyablement adossée au mur et pleurant à chaudes larmes, toujours pour une cause inconnue.
Elinor Helseher a écrit :-"C'est mal ce qu'on fait, mon amour... C'est mal, c'est mal, c'est mal, c'est mal, c'est mal..."
Ulricht ne répondit pas aux gémissements de la jeune femme, même quand celle-ci se jeta sur son lit pour continuer ses lamentations.
Au contraire, son attention fut détournée sur la tâche de sang séchée, et désormais craquelée.
Un soufflement de la part d'Ulricht mit fin à la futile résistance de cette tâche, dévoilant dans une petite enveloppe intégrée à la page un stylet d'une extrême finesse. De fait, cette lame était si légère que l'on aurait passer à la page suivante sans se rendre compte de son contenu.
Saisissant délicatement l'arme, il put y observer des inscriptions : un symbole qu'il avait eu l'occasion d'observer dans le livre, bien que toujours incompris, un A et enfin, écrit en reikspiel le mot "sang".
Elinor Helseher a écrit :-"C'est mal, c'est mal, c'est mal..."
Ce fut précisement à ce moment qu'Elinor se rappela au souvenir d'Ulricht, répétant ses gémissements comme un mantra divin.
Ulricht lui lança un regard rempli de mépris, qu'elle ne put voir, la tête incrustée dans son oreiller.
Un esprit faible et fragile. Se perdre en lamentations n'aidait personne, et qu'elle le fasse aussi tôt dans leurs recherches n'était pas bon signe. Qu'elle survive ou qu'elle se brise, qu'elle babille ou qu'elle le suive, c'était désormais à Elinor d'agir pour sa force mentale.
Quant à lui, si proche du but, il devait continuer.

Ses yeux se reposèrent sur le démon, aux yeux bien plus vivaces qu'il n'osa se l'avouer. Tendant sa main devant lui, il saisit le stylet et l'approcha de celui-ci.
Il s'arrêta brusquement tandis qu'il relisait le mot "sang", et se retourna vers Elinor.

Non... Non, il n'avait pas encore franchi cette étape.
Et si la jeune femme parvenait à se reprendre, elle resterait bien plus utile vivante.

- "Il va falloir te contenter du mien", grogna-t-il à l'adresse de l'image.

Revenant devant le livre, il s'entailla d'un coup brusque la paume de sa main gauche, afin de ne pas laisser l'hésitation le pousser à l'inaction.
Et, tandis que les premières vagues de douleur l'atteignait, il observa les gouttes de son sang tomber sur le dessin, hypnotisé par ce spectacle.
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par [MJ] Le Djinn »

Les premières perles de sang tombèrent sur la figure du démon enluminé. Au début, il ne se déroula rien et il apparaissait que la tactique d'Ulricht n'était pas la bonne. Pourtant, la patience de l'hypnotisé porta quelques fruits. Le parchemin sembla boire de le sang, l'aspirant en silence à travers ses pages. Alors, quelques secondes, la silhouette du démon sembla s'effacer et laisser place à une série de lettres et de chiffres. Pourtant, la page ne tarda pas à devenir à nouveau opaque. L'ensemble n'avait duré que le temps de quelques battements de paupières, mais le résultat était évident.

D'autres gouttes chutèrent alors et le même manège se reproduisit. La magie subtile du livre bût la puissance contenue dans le fluide vital et le texte réapparut pour quelques instants. Une quantité plus important fût nécessaire pour qu'un passage devienne lisible. Apparemment c'était une transcription des caractères obscurs du livre en Reikspiel. Un fort bon avantage mais la perte de sang avait de pouvoir reproduire toutes les lettres serait importante.

A côté de lui, sa belle sanglotait toujours, tiraillée par sa conscience. Des pas se firent entendre, lourds et pressés, se dirigeant vers la chambre à travers le couloir. Peut-être le père venait-il voir ce que faisait sa fille?
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

Crispé devant le livre, Ulricht observa les gouttes de sang tomber tandis que d'autres gouttes, de sueur celles-là, coulaient de son visage sous l'attente.
Un frisson d'excitation parcourut son corps en voyant des symboles apparaître, et pas n'importe lesquels : une traduction des symboles déjà rédigés dans le livre !
Seulement, il était évident qu'il fallait une plus grande quantité de sang pour recopier toute la traduction, et continuer à sa manière le viderait de son sang bien avant la retranscription complète.

Toutefois, il ne put réfléchir davantage à la question puisque des pas pressés se rapprochaient de la pièce. Ah, c'était bien le moment !
Sans perdre un instant, Ulricht tâcha de ranger le stylet dans le livre, puis de cacher les deux bouquins dans un tiroir du bureau d'Elinor. Il saisit ensuite une feuille vierge qu'il déposa en évidence sur le bureau, puis une des plumes de l'encrier et, malgré la douleur, plongea la plume dans sa plaie, l'imbibant de sang tout en étalant de l'encre sur sa main.

Cela fait, il se dirigea lentement vers la jeune femme toujours sanglotante.

- Je n'ai rien, ce n'est qu'une petite blessure, regarde...

Se retournant vers la porte qui s'ouvrit au même moment, Ulricht adressa un grand sourire gêné à l'arrivant, sans nul doute son beau-père.

- Ah, vous tombez bien Monsieur ! Vos plumes sont diablement acérés, et je me suis coupé la paume par inattention sur l'une d'elles ! Votre fille est trop gentille pour son bien, aussi s'est-elle mise à sangloter, craignant une blessure grave, fit-il en montrant sa main couverte d'encre pour étayer ses propos.

Si le père ne le croyait pas, il était bon pour un aller simple aux Principautés Frontalières.
Ou au bûcher, s'il ne courrait pas assez vite.
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par [MJ] Le Djinn »

Les pas se firent de plus en plus pressants alors que les sanglots de la belle ne faiblissaient pas. Bientôt la porte s'ouvrit, laissant paraître un bibliothécaire visiblement inquiet du traitement de sa fille. Devant la scène il resta stoïque, ne laissant paraître que quelques mots:

-"Un problème jeunes gens?"

Ensuite vint la soupe que lui servit Ulricht. Effectivement l'explication semblait plausible même si la réaction d'Elinor semblerait dans ce cas très exagéré.
Test de charisme d'Ulricht: 14, échec.
Le regard de Helseher se fronça alors. Il ne pipa mot mais croisa les bras et se mordit la lèvre inférieure. Il ne croyait visiblement pas beaucoup à l'histoire racontée par son gendre et tentait d'imaginer des scénarios plausibles à ce qu'il venait de se passer. Sa fille qui pleure était quelque chose de suffisamment rare pour faire preuve d'un peu plus de réflexion que d'habitude, n'est-ce pas?

Peu satisfait donc, il se mit au chevet de sa fille dont il entreprit de sécher les larmes, lui demandant si Ulricht disait vrai. La jeune femme parla entre deux gouttes lacrimales, tentant d'être aussi convainquante que possible.


-"Oui père! Ulricht dit vrai, il s'est simplement coupé et j'ai... J'ai paniqué, c'est à cause de l'encre, j'ai cru que c'était plus grave que ça ne l'était réellement... Pardonnez moi..."
Test de charisme d'Elinor: 15, échec.
Encore moins convaincu que la première fois, le paternel se releva. Trouvant l'attitude des deux autres présents très louche, il se pencha du côté du bureau. Bien vite il remarqua que le bureau était impeccablement rangé, recouvert uniquement par une feuille blanche. Pourtant il ne fût pas dupe, l'attitude des jeunes gens avait été trop suspecte, ils avaient dû faire une bêtise quelconque, les jeunes...
Test d'INT de Helseher: 11, réussite!
Quelque chose ne collait pas: il n'y avait aucun caractère écrit sur la feuille, parfaitement vierge. Certes, l'accident avait pu se produire avant même la rédaction de la moindre lettre, mais ça semblerait étonnant.
Il choisit donc d'ouvrir le tiroir, découvrant par la même occasion les deux tomes maudits qu'il reconnut immédiatement.


-"Mais... Mais ce sont..."

Il se retourna alors vers Ulricht, les yeux écarquillés de crainte. Dans la peur qui le prenait il avait totalement écarté l'hypothèse de la culpabilité d'Elinor.

-"Vous deux, toi... Pour quoi? Dans toi as-tu embarqué ma fille?"
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Ulricht Drekner
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

Le sourire, quelque peu crispé du jeune homme s'éteignit peu à peu à mesure que son mensonge s'enfonçait un peu plus, jusqu'à l'accusation fatidique.
Gustav Helseher a écrit : -"Vous deux, toi... Pour quoi? Dans toi as-tu embarqué ma fille?"
Le Nulnien réfléchit froidement, de cette capacité d'analyse très appréciable en situation d'urgence qui était sa particularité.
Le père avait donc découvert le pot aux roses. Pas moyen de lui fournir une explication plausible, pas après sa tentative lamentablement ratée de cacher les faits.
Pire encore, en tant que gérant respectable d'une bibliothèque prestigieuse de Nuln, il ne pouvait cautionner un cultiste sous son toit. L'affaire ne pouvait donc que se terminer mal, pour l'un d'eux deux.

Sans un mot, Ulricht dégaina son épée et passa à l'attaque.
Bien qu'ayant déjà participé à des bagarres, Ulricht répugnait à se battre, préfèrant depuis toujours sa verve à l'épée. Toutefois, cela n'avait pas empêché son propre père de lui payer des cours de maniement d'arme, aussi possédait-il une maîtrise décente de l'épée.
De plus, malgré ses récentes affiliations chaotiques, il ne se sentait pas prêt à prendre la vie d'un honnête homme, d'autant plus que le père ne semblait pas armé, et que l'exécuter devant sa fille était... Franchement grossier.

Il espérait donc pouvoir rapidement l'assomer à coup de pommeau dans le crâne ou du plat de sa lame. Et si vraiment l'affaire tournait mal, de passer au tranchant.
Une fois le propriétaire hors d'état de nuire, il pourrait aviser la suite.
Ulricht Drekner, Voie du Serviteur de Tzeentch
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Sang froid (B)
Intimidation (B)
Comédie (B)
Intrigue de cour (B)

Équipement :

Épée courte : 12+1d6 dégâts, 9 parade, rapide
Veste de cuir : 5 points de protection au dos, torse et bras
Bottes cuissardes
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Chaperon
Masque
Sac à sapin : Augmente l'ENC maximum de 2
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par [MJ] Le Djinn »

Profil du paternel:

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Il se bat à mains nues.

Comme tu n'as absolument aucune connaissance en combat, pour réussir à assommer ta cible tu vas subir un malus de -4 à ton jet d'attaque, navré!
Le combat commence!

Tour 1:
Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (6).

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (8).

Tour 2:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (12)..

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (14).

Tour 3:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (6).

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a réussi (4). La parade de votre adversaire a échoué (12).Vous lui infligez une perte de 8 PV. Il reste 52 PV à Ulricht.

Tour 4:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (17).

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (10).

Tour 5:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (14).

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (12).

Tour 6:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (10).

Le bibliothécaire attaque:
Votre attaque a réussi (3). La parade de votre adversaire a réussi (2).Vous lui infligez une perte de 6 PV. Il reste 46 Pvs à Ulricht.

Tour 7:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (12).

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a réussi (3). La parade de votre adversaire a réussi (3).Vous lui infligez une perte de 6 PV. Il reste 40 Pvs à Ulricht.

Tour 8:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (17).

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a réussi (8). La parade de votre adversaire a échoué (14).Vous lui infligez une perte de 8 PV. Il reste 32 Pvs à Ulricht.

Je considère qu'à partir de ce moment (mi-PVs) Ulricht utilise sa lame.

Tour 9:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (15).

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (12).

Tour 10:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a réussi (6). La parade de votre adversaire a réussi (4).Vous lui infligez une perte de 18 PV. Il reste 47 Pvs au bibliothécaire.

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (13).

Tour 11:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (9).

Le bibliothécaire attaque:Votre attaque a réussi (4). La parade de votre adversaire a réussi (8).Vous lui infligez une perte de 0 PV.

Tour 12:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (10).

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (9).

Tour 13:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (20). Pas d'attaque au prochain tour.

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (15).

Tour 14:

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (11).

Tour 15:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a réussi (2). La parade de votre adversaire a réussi (3).Vous lui infligez une perte de 18 PV. Il reste 29 Pvs au bibliothécaire.

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (12).

Tour 16:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (20). Pas d'attaque au prochain tour.

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (12).

Tour 17:

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (15).

Tour 18:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (17).

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (14).

Tour 19:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a réussi (2). La parade de votre adversaire a échoué (11).Vous lui infligez une perte de 20 PV. Le bibliothécaire commence à saigner et subira 1d3 dégâts par tour.

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a échoué (16).

Tour 20:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a échoué (13).

Le bibliothécaire attaque: Votre attaque a réussi (6). La parade de votre adversaire a réussi (6).Vous lui infligez une perte de 0 PV.

Perte de 1 Pvs.

Tour 21:

Ulricht attaque en premier: Votre attaque a réussi (6). La parade de votre adversaire a échoué (9).Vous lui infligez une perte de 20 PV. Le bibliothécaire est mort!.
Le duel fût digne des plus grandes légendes de l'histoire du monde. Les deux hommes combattirent avec la puissance du carnosaure, la férocité du lion, la détermination du dragon et l'agilité du gnoblar. Ils échangèrent les passes d'armes durant de longues secondes mais rien n'y fit: le beau-père était beaucoup trop fort. Il frappa Ulricht à plusieurs reprises, le cueillant de ses phalanges et manquant de l'envoyer dans les pommes. En désespoir de cause, le cultiste amateur céda et utilisa sa lame pour attaquer.

A partir de là, le duel tourna fort court. Quelques coups bien placés suffirent à remettre les pendules à l'heure. Le vieil homme s'effondra dans son propre sang, foudoyé par l'acier de l'épée courte. Son corps chuta lourdement et, dans un dernier souffle, il jeta un regard navré à sa fille, qui avait regardé la scène, tétanisée. Elle se mordit la lèvre inférieure et s'enfuit dans le couloir, prenant Ulricht de vitesse.

Ce dernier était maintenant seul dans la pièce, libre de la poursuivre ou non, certes, mais surtout laissé avec ses doutes et ses erreurs. Le regard vitreux de son beau -père semblait le suivre et son arme couverte de sang était une accusation aussi claire que suffisante. Oui, il venait de tuer. Il avait commis l'irréparable pour sauver sa propre peau. Cela en valait-il la peine? Seulement s'il pouvait capitaliser sur cette perte...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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