[Lukas] Marche de la nuit

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] Neferata

[Lukas] Marche de la nuit

Message par [MJ] Neferata »

Image-…Je suis donc bien heureuse de savoir que vous, Lukas von Dalwing, souhaite donc venir à la visite de courtoisie à la place de votre père. Néanmoins, nous devrons reporter cette entrevue à plus tard : des affaires importantes me retiennent à Altdorf en présence de sa majesté l'Empereur, Prince d'Altdorf et Comte Electeur du Reikland : Karl Franz.
De retour à la demeure des von Dalwing dans Nuln, Les serviteurs rapportèrent à leur maitre que deux coursiers étaient arrivés à la maison, apportant deux messages. Le premier message venait des von Spiel, vivant dans un château un peu à l'écart de la ville. Le message, en plus de la politesse habituelle, indiquait qu'ils étaient prêts à recevoir la visite du jeune Lukas pour la soirée. Pour ne pas être en retard alors que la soirée tombait déjà, il fut alors décidé de partir immédiatement. Le carrosse prêt, Lukas et Elvira prirent le chemin du château des von Spiel. La Kislevitse… toujours sans sa robe qu'elle aurait voulue par manque de temps, faisait alors la lecture de la lettre envoyée par le deuxième coursier, une lettre de la Comtesse Emmanuelle von Liebowitz.
Image-Je propose simplement de reporter cette entrevue dans un mois le temps que mes affaires hors du Wissenland soient tassées. Je vous recontacterais une fois de retour à Nuln. Grande Comtesse Electrice du Wissenland, Comtesse de Nuln et Duchesse de Meissen Emmanuelle Von Liebowitz.
La lecture terminée, Elvira posa la lettre sur le côté tout en se réinstallant plus confortablement. Elle semblait un peu stressée malgré tout, mais cela était le cas bien avant la lecture de la lettre, depuis la sortie de la guilde.
Image-On à un mois pour ce faire suffisamment d'argent pour pouvoir continuer de prétendre a notre commerce… et il nous faut de l'argent pour recruter et équiper la forge… le tout au plus vite. Il va soit falloir faire un emprunt à la banque… soit espérer hériter très vite beaucoup d'argent. Ça fait en tout cas beaucoup d'inconnu et on peut vite tout perdre si on ne fait pas attention.
Le soleil était couché depuis quelque minute déjà, néanmoins, le lieu n'était pas inquiétant pour autant. Il s'agissait juste d'une large plaine ou passait une route pavée menant à un château illuminé au loin. Le point positif de cette route c'était qu'il était difficile d'attaquer quiconque passait par la même si les attaque de bandit ou d'autre danger était assez rare dans le sud du pays à cause justement d'une absence réel d'abris pour les malandrins et les monstres. Mais cela ne voulait pour autant pas dire que le sud était dénoué de tout danger, les dangers en question étaient juste plus… subtil.
Image


Quelque minute plus tard, le château des von Spiel était en train de surplomber le carrosse de Lukas von Dalwing alors que ce dernier était en train de traverser le jardin de ce dernier. Même si le château semblait avoir des défenses en cas d'attaque, ce dernier ne pouvait surement pas résister à une force militaire, les défenses étaient là pour dissuader les bandes de bandit ou petit groupe hostile voulant du mal au propriétaire du lieu. Quelques miliciens étaient visibles, bien sûr aux portes mais a quelques fenêtres. Les gardes s'approchèrent du carrosse, faisant le tour avant qu'un d'entre eux rentre à l'intérieur du château. Le dernier restant s'approcha de la porte donnant sur Lukas et prévins que messire von Spiel ne tardera pas à les recevoir. Les portes furent ouvertes, laissant alors le carrosse rentrer à l'intérieur de la cour du château. Elvira fut la première à sortir, observant le reste du château. Elle tendit sa main vers Lukas, pour l'accompagner à sortir du carrosse.

-Bien bien bien, Voilà donc le jeune von Dalwing.
Image
Un homme vint dans la cour, presque du même âge que Lukas… peut être juste un peu plus vieux d'un ou deux ans. Il s'approcha accompagner de quelques serviteurs et miliciens tout en s'aidant d'un fleuret dans un fourreau comme cane pour marcher. Non pas qu'il soit blessé d'une quelque façon que ce soit mais simplement par style. Proche de Lukas, il s'inclina légèrement pour accueillir son visiteur.
Image-Je me nome Frederik von Spiel, petit-fils de Heinz von Spiel et fils de Ferdinand von Spiel et Maria von Spiel. Vous excuserez l'absence de mon père et de mon grand-père. Ferdinand se trouve en Tilée en ce moment, tandis que mon grand-père est dans sa chambre pour se reposer. Ma chère même et moi-même seront donc là pour le reste de la soirée.
Il se redressa, salua Elvira avant de se retourner vers Lukas.
Image-Que nous vos donc votre visite messire von Dalwing ?

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Lukas
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Message par Lukas »

Un mois. Tout serait réglé dans un mois. C’était assez amusant finalement, la manière dont tout se rapportait à cette brève échéance. C’était au bout de ce compte à rebours qu’il pourrait enfin faire connaissances avec la comtesse, et plus important encore, que herr Von Flinger viendrait vérifier la situation de l’entreprise. Peut-être Ranald avait-il un emploi du temps trop chargé, pour avoir ainsi décidé de placé tant d’événements importants au même moment… Au final, peu importait, à part les conséquences de tout cela : le nobliau n’avait qu’un mois pour faire ses preuves, mais il demeurait malgré tout assez confiant. Cela allait sans doute être difficile, il le savait. C’était les risques du métier après tout, mais il n’était pas stressé pour autant. Le Nulner était loin d'être de nature anxieuse, ce qui n'était d'ailleurs pas toujours une bonne chose.

Tout le contraire d’Elvira, qui semblait beaucoup plus préoccupé que son "maître" par la situation. Depuis la sortie de la guilde, elle semblait bien plus stressée qu’il ne l’aurait pensé. Ce qui était sans doute normal après tout, s’il n’avait pas été d'un caractère aussi nonchalant, il se serait sans doute aussi inquiété…. S’il ne l’avait pas été. Ils auraient tout le temps de s’occuper de ce genre de détails après, et Lukas préférait plutôt se concentrer sur la rencontre à venir avec les Von Spiel. Le nobliau se mit à sourire, essayant comme il le pouvait de rassurer sa conseillère en proie au doute… Enfin, même si rassurer n’était peut-être pas vraiment le mot exact.

- J’ai bien conscience de tout cela, ne t’inquiète pas. Mais dis-moi, tu t’inquiètes plutôt facilement pour une sorcière des glaces habitué au danger… Où est passé ton attitude joueuse de tout à l’heure ? Garde ton sang-froid – sans mauvais jeu de mots - et concentre-toi plutôt sur notre petite visite nocturne, on aura tout le temps d’aviser plus tard pour le reste. S'angoisser pour rien ne va pas nous aider à mieux administrer cette entreprise.

Puis, croisant les jambes, le nobliau se réinstalla, observant pensivement les étoiles à travers les ouvertures du carosse. Malgré tout, la Kislévite n’avait pas tort de s’inquiéter. Le prix pour mettre le commerce en état de marche ne serait sans doute pas anodin, d’autant plus qu’il devait toujours trouver les 200 couronnes nécessaires à l’acquisition de son achat. Emprunter était sans doute la solution la plus « simple », mais cela signifiait aussi s’endetter. Et ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire alors qu’il n’était même pas encore sûr d’engranger assez de revenu pour simplement pouvoir garder le bâtiment.

Et puis, comme l’avait souligné brièvement Elvira, il restait toujours la solution, disons familial. C’était toujours Siegfried qui avait la main mise sur le trésor familial. Un trésor qui n’était certes plus ce qu’il était, mais qui restait toujours largement capable de soutenir le train de vie de la famille, l’entretien des domestiques… Et possiblement quelques aventures commerciales plus ou moins douteuses. Il était néanmoins peu probable que le patriarche des Von Dalwing se décide soudainement à accorder son aide à son fils honni. Après, un miracle était toujours possible : Selon Horfing, il avait bien pris conscience que le destin de la famille reposait désormais sur les épaules de Lukas. Cela n’allait pas pour autant le rendre agréable à côtoyer du jour au lendemain, mais qui sait, peut-être les négociations étaient-elles permises ? Et puis sinon, il y avait toujours l’autre solution… En tant que dévot de Ranald, Lukas n'avait jamais aimé régler ses problèmes par la violence, mais en s'engageant sur la voie du pouvoir, il était parfaitement au courant qu'il devrait se salir les mains un jour ou l'autre. Il n'avait jamais considéré Siegfried comme son père, et il était plus que certain que ce sentiment était réciproque. Il lui avait toujours préféré Gustav, et n’avait jamais montrer ne serait-ce qu’une once d’affection à son égard. Il l’avait délaissé, humilié… mais était-ce suffisant pour justifier un tel acte ?

D’un mouvement de tête soudain, Lukas chassa tant bien que mal cette idée de son esprit. Ce n’était pas le moment de pour d'aussi sanglantes idées, même si ça aurait été mentir que de dire qu’il ne l’avait jamais envisagé... C'est dans ses moments d'incertitude que Liza lui manquait le plus. Elle avait toujours les bonnes solutions, toujours de bons conseils à donner, toujours un sourire à vous redonner. Bon dieu, qu'est-ce qu'elle aurait fait à sa place ? Le carrosse s’arrêta alors brutalement, tirant le nobliau de ses pensées. Et ce n’est qu’à ce moment que le nobliau se rendit compte qu’ils étaient enfin arrivés. La demeure des Von Spiel. Un bien jolie château, il devait l’avouer, pas sinistre pour un sou malgré l’obscurité qui régnait à cette heure de la journée. Les gardes ouvrirent bientôt la porte, permettant aux deux passagers de sortir du carrosse. Le nobliau s’étira rapidement, avant d’observer à nouveau les environs. Il y avait quelques gardes disposés ici et là, mais rien de bien conséquent. A vrai dire, il s’attendait à plus venant de la plus ancienne famille de Nuln, mais bon, on ne pouvait pas juger de la puissance d’une famille à sa seul force militaire. En tout cas, pas dans le Wissenland, là ou une parole bien placée pouvait être beaucoup plus redoutable que la plus puissante des armées.

Entendant qu’on l’appelait, le « jeune Von Dalwing » se retourna lentement, pour constater qu’un homme se tenait effectivement derrière lui. A peu près son âge, bâtit d’une carrure similaire, mais possédant une petite barbiche d’un bon goût certain. Il avait donc face à lui Frederik Von Spiel, petit-fils de l’actuel patriarche, et son hôte pour la soirée. Le nobliau s’inclina à son tour par respect. Il était donc temps d’expliquer les raisons de sa venue.

- Salutations messire Von Spiel. C’est un plaisir pour moi que d’être accueillit dans votre magnifique demeure... Et pour ce qui est des raisons de ma venue, eh bien… Nuln est entrer de changer mon cher ami. Des familles s’écroulent, d’autres émergent, et la succession de la comtesse est plus qu’incertaine. Les Von Spiel sont la plus ancienne et vénérable famille de Nuln, plus encore que les Von Liebwitz. Il me semblait donc judicieux de venir discutez de la situation avec vous.

S’avançant de quelques pas pour observer la demeure familiale, le nobliau se retourna subitement, un petit sourire sur le coin des lèvres.

- Et puis, je l’avoue, la curiosité m’a aidé. Pour une famille aussi puissante, vous êtes plutôt… discret. Peut-être que l’ambition n’est pas votre leitmotiv, mais je dois avouer que vous m’intriguez. Qui sait quels secrets vous pouvez bien cachez derrière les murs de ce château féerique…

Il fit à nouveau quelque pas vers son hôte, avant de s’arrêter à sa hauteur, plongeant ses yeux dans le regard du Von Spiel. La soirée allait définitivement se montrer intéressante…

- Mais nous aurons le luxe de discutez de tout cela à l'intérieur. vous feriez-nous l’honneur de nous laisser entrez dans votre sublime demeure ?
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[MJ] Neferata

Re: [Lukas] Marche de la nuit

Message par [MJ] Neferata »

Le jeune homme inclina la tête lorsque Lukas termina de parler, il amena alors son fleuret proche de son crane pour réajuster son chapeau avec le pommeau.
Image-En effet mon cher invité, veuillez me suivre, je m'en voudrais que vous ne puissiez être à votre aise.
Frederik von Spiel se retourna et escorta son invité dans la cour pour traverser une double porte finement sculptée, faisant pénétrer le nobliau dans la demeure ancestral des von Spiel. Il s'agissait simplement d'une grande salle au mur de pierre sombre pouvant donner une apparence froide à l'endroit. Pourtant, les nombreuses tapisseries dans des teintes chaudes, ainsi que les nombreuses fenêtres laissant entrer la lumière de la lune et torches éclairant la salle donnait au final une ambiance chaleureuse à l'endroit. Vers le fond se trouvait un grand escalier montait puis se divisait en deux pour partir dans deux directions différentes. Ce même escalier, recouvert d'un tapis rouge de velours, commença à être gravis par la petite troupe. Elvira profita alors de ce moment, a l'abri des paroles des courtisans pour chuchoter à l'oreille de son maitre ?
Image-Par ailleurs, si vous cherchez mon attitude de joueuse, et bien je le ressortirais bien pour vous cher maitre… mais il semble qu'à part m'arracher une robe, vous n'avez pas été capable de faire grand-chose contre moi. Il est donc normal que j'aie finis par me lasser.
Le petit sourir de la jeune femme ne prêtait pas vraiment à une mauvaise interprétation quant à ses intentions. L'escalier gravis, le reste du groupe pris un couloir vers la gauche, couloir offrant une vue imprenable sur les plaines extérieures.
Image-Votre venu est pour le moins une bonne nouvelle messire von Dalwing. Certains évènements sont venus déranger notre quotidien. Cette rencontre aura au moins l'effet de nous changer de nos idées.
Puis, le petit groupe arriva dans une grande salle à l'ambiance chaleureuse. Il s'agissait d'un petit salon ou les murs et le sol était recouvert de bois bruns luisant de la lumière d'un feu de cheminé venu réchauffer cette pièce en cette fraiche soirée. De nombreux meuble et autre décoration vinrent embellirent l'endroit mais tout était de matière à ne pas dénoter avec l'environnement : les meubles étaient de bois et les tableaux représentait des paysages neutres, toujours dans des teintes d'orange de l'automne.

Les courtisans vinrent alors se disperser, laissant très vite Lukas et Elvira seuls avec leur hôte qui ne perdit pas de temps avant de les inviter à s'assoir sur l'un des somptueux sofa qui entourait la cheminé. Sofa dans les teintes rouges et bronzes. Un serviteur vint alors très vite apporter une carafe ainsi que quatre verres sur un plateau d'un blanc éclatant, qu'il posa sur la table. Il servit alors un verre à son maitre puis deux aux invités qu'il posa en bord de table dans leur direction. Cela fait, il reprit son plateau et repartit d'où il était venu. Frederik tendit la main vers le Nulner et la Kislevitse.

Image-Venez donc, asseyez-vous et buvez. Un peu de vin ne nous fera pas trop de mal. Il vient tout droit de l'Estalie Directement de la route qui traverse les montagnes liant le Wissenland et la Tilée.
Il prit une gorgée du fameux breuvage tout s'asseyant plus confortablement avant de reprendre.
Image-Ma chère mère devrait arriver d'ici peu, terminant de se préparer. D'ici à ce qu'elle vienne, vous pouvez surement m'expliquer la raison de votre présence en ces lieux. Nous avons très peu affaire aux autres famille apres tout, elles viennent rarement nous voir.

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Lukas
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Re: [Lukas] Marche de la nuit

Message par Lukas »

Lukas observait d’un œil amusé son hôte, regardant pensivement celui qui l’invitait désormais à entrer. En fait, il avait l’impression d’être devant un véritable Dandy : cette apparence élégante, cette petite barbichette qui ne le laissait pas indifférent, et surtout cette étrange façon de remettre en place son chapeau… Tout cela était fabuleusement inutile, mais donnait un style indéniable à l’héritier des Von Spiel.
D’ailleurs, cette manière de remettre son haut de forme avec une arme lui rappelait une anecdote qu’il avait entendu sur un général impérial, dont le nom lui échappait cependant. Un fameux commandant du Middenland, prince de sang et fort comme un ours, mais, ayant la fâcheuse habitude de relever la visière de son casque… avec son pistolet. Si bien que le bougre avait fini par tirer une balle dans sa jolie caboche. Du pure Middenlander. On pouvait reprocher tout ce que l’on voulait aux nobles Nulners, mais au moins, eux étaient assez intelligents pour utiliser la garde de l’arme... A sa connaissance en tout cas.

Sortant de ses pensées, et sans plus de transition, le nobliau se mit à suivre calmement son hôte, pénétrant pour la première fois à l’intérieur de la vaste demeure des Von Spiel. Cette première fois serait-elle également sa dernière ? Peut-être bien, tout dépendrait de la rencontre à venir. Le nobliau n’avait pas menti en déclarant que la curiosité l’avait en grande partie poussée à venir ici. Bien que puissant, les Von Spiel étaient terriblement discrets, un mystère insondable, une tache sombre sur la vaste toile de peinture qu’était la noblesse Nulnienne. Et s’il y a bien une chose qui attirait l’attention du nobliau, c’était les mystères. D'ailleurs, peut-être était tout ce mystère qui l’intriguait chez Elvira ? Une jolie et mystérieuse sorcière venue du Kislev, voilà qui avait de quoi l’intéresser… enfin, ça ou sa robe à décolleté.

La pièce constituant l’entrée du Manoir Von Spiel semblait au premier abord assez sombre, mais après quelques secondes d’adaptations, la salle paraissait déjà beaucoup plus avenante pour le Von Dalwing. Les tapisseries étaient discrètes, mais bien présentes, donnant tout de même un ton harmonieux à l’ensemble. Les Von Spiel allaient-ils se montrer à la hauteur de leur mobilier, discret en apparence, mais tout aussi chaleureux ? Ça pouvait sembler idiot dit comme ça, mais parfois, une simple décoration pouvait révéler autant qu’un long et harassant discours. Surtout dans le monde de la noblesse, ou les apparences étaient si importante. En fait, ce simple fait pouvait être observé dans le manoir des Von Dalwing : les décorations militaires étaient toujours mises à l’honneur, ce qui n’était pas surprenant connaissant le caractère minutieux d’Horfing, afin de rappeler l’héritage militaire de la famille, - un héritage qui n’était d’ailleurs plus forcément d’actualité -. Le manoir familial était néanmoins assez… simple dans sa décoration, malgré tous les soins qui apportait Horfing. Pas de château fort ou de marches de velours, juste le nécessaire, pouvant aussi indiquer à un œil attentif l’état quelque peu appauvri de la famille – ce qui était déjà un sujet beaucoup plus actuelle-.

Suivit par Elvira, le Nulner continua donc la visite de l’immense demeure, montant avec soins l’escalier recouvert de velours – parce que ce château digne d’un conte de fée n’était évidemment déjà pas assez fabuleux -, observant l’endroit avec un certain émerveillement. A côté de ce palace, le manoir des Von Dalwings ressemblait véritablement à des latrines publiques. Des latrines en marbre, mais des latrines tout de même. Le nobliau se fit interrompre dans ses pensées fleuries par la voix chuchotant de sa conseillère, qui semblait profiter d’un relatif moment de calme pour narguer amicalement le jeune homme… non pas sans succès, il devait bien l’avouer. Le Nobliau s’attela donc aussitôt à répondre à la Kislévite, non sans une pointe d’amusement dans la voix.

- Je n’ai pas été capable de faire grand-chose, oui… Ou plutôt je n’ai tout simplement pas essayé de le faire ! Jouer avec toi est certes très divertissant, mais si je dois racheter une robe à chaque fois, on devra mettre la clé sous la porte avant la fin du mois. Enfin, si tu insistes, je daignerais bien m’occuper de ton cas… Sois juste patiente.

Sur ces mots, Lukas en profita pour lancer un petit clin d’œil à la sorcière des glaces, avant de s’éclipser comme si de rien n’était. L’escalier laissa bientôt place à un couloir doté d’une vue magnifique, laissant le nobliau dans un état de contemplation. Non pas devant la vue sur le jardin qui s’offrait à lui, mais bien devant les dizaines d’étoiles trônant dans les cieux. Des fois, l’obsession du Nulner pour les astres l’étonnait lui-même : il n’y avait jamais de mauvaises occasions pour assouvir son envie d’admirer les étoiles. Encore une de ses mauvaises habitudes dont il avait hérité de Liza… Frederik en profita d’ailleurs pour prévenir le nobliau que cette venue faisait le plus grand bien aux Von Spiel, ces derniers ayant apparemment quelques problèmes… Intéressant. La plus ancienne famille de Nuln avait donc elle aussi quelques problèmes d’importances à résoudre ? Voilà une information à laquelle le nobliau allait devoir s’intéresser.

Les invités arrivèrent alors dans une nouvelle pièce, semblant une fois de plus très confortable, et où il ne tarda pas à s’installer. Un verre de vin lui fut immédiatement servit, Estalien selon les dires de son hôte. Ça commençait à faire beaucoup tout de même, Herr Von Flinger avait lui aussi tenue à lui faire boire un peu de vin. A croire que tous ses hôtes avaient pour unique objectif de le rendre ivre-mort ! Ce qui n’était pas forcement idiot en soi, il devait être bien plus simple de négocier avec un saoul. Le nobliau ne se priva néanmoins pas, profitant de l’hospitalité de son hôte.

Bien, il était donc désormais temps d’expliquer ce qui avait amenez le nobliau ici. Autrement dit, le temps du discours. Il allait devoir se montrer habile de ses mots, s’il voulait éviter de se faire un ennemi, là où il cherchait à se faire un allié. Plus facile à dire qu’à faire, étant donné qu’il était devant une des familles les plus isolationnistes de la cité. Tout en restant assis, le nobliau prit un ton assuré et plus sérieux, mais toujours en conservant ce petit sourire de façade dont il ne se lassait jamais.

- Les Von Spiel. La plus ancienne famille de Nuln… Vous savez que vous êtes un véritable mystère ? Même dans une cité tel que Nuln, ou l’information et l’intrigue sont les maîtres incontestés, vous demeurez une énigme, un mystère complet…. Comme je vous l’ai indiqué tout à l’heure, notre belle citée est en train de changer. Ça ne vous a sans doute pas échapper : La succession de la comtesse est incertaine, et la guerre de succession pour le trône a déjà commencé. Mais même pendant les heures les plus sombres de Nuln, vous vous êtes maintenu la tête hors de l’eau, un îlot d’ordre au milieu du chaos. Et malgré ça, il semble donc que même vous est désormais en proie au trouble, que votre quotidien se retrouve déranger… Je ne connais pas la nature de votre problème, mais c’est un bon exemple de ce dont je vous parlais. Nuln change. De nouvelles familles émergent, d’anciennes s’écroulent. Et ni vous ni moi ne souhaitons appartenir à la seconde catégorie…

D’un sourire aimable, le nobliau se redressa, buvant une gorgée de vin avant de continuer son petit discours.

- Si je viens ici, Herr Von Spiel, c’est en tant qu’ami. Je ne prétends pas vous apprendre comment résoudre vos problèmes, loin de la. Vous êtes l’héritier d'une famille respectée, plus ancienne que cette province elle-même. Mais en ses temps troubles, je considérais qu’il était une bonne idée de faire votre connaissance, et qui sait, peut-être ouvrir la voie à une futur entente… Je sais que vous avez tendances à vous tenir écartez de tout conflit, et je n'ai pas l'intention de vous entraînez dans l'un deux. L'amitié entre nous, c'est cela dont je tenais à discutez avec vous. Après tout, nous ne souhaitons tous que la stabilité et la prospérité, n'est ce pas ?
Modifié en dernier par Anonymous le 14 déc. 2017, 01:06, modifié 1 fois.
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[MJ] Neferata

Re: [Lukas] Marche de la nuit

Message par [MJ] Neferata »

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Frederik von Spiel écouta Lukas parler, il s'installa confortablement sur un sofa en posant son épée sur le côté, tenu debout par un appui sur l'accoudoir du sofa. Il resta très serein tandis que Lukas continuait sa longue explication, imperturbable en ce qui concernait sa famille et le destin de Nuln. Malgré tout il était intéressé parce que Lukas lui disait, non pas qu'il le fascinait mais il l'écoutait et analysait ce qui était dit. Finalement, quand Lukas termina, Frederik attendit, observant un peu son invité et celle qui avait accompagné ce dernier jusqu'ici avant de prendre la parole.
Image-Est-ce si perturbant de considérer que notre famille ne souhaite pas participer à une guerre de pouvoir ou seul l'égoïsme des gens semblent être la seule motivation ?
Il s'interrompit alors, reconnaissant surement que sa question pouvait prêter un peu à confusion.
Image-Bien sûr je ne dis pas que c'est votre cas mon cher, mais en cela je vous mets en garde, vous allez rentrer dans un conflit ou malheureusement, vos adversaires seront prêt à toutes les tricheries et actes sans honneur pour vous faire tomber. Tout cela motivé par leur propre intérêt.
Il posa alors son verre avant de continuer.
Image-Par ailleurs, il ne faut pas oublier un certain point : La Comtesse ne voit pas les choses comme les familles cherchant à se faire une place à ses coté en tant que Comte. Au final… la ville ne change… que parce que les hautes familles ont décidé de la faire changer pour créer un besoin chez les gens de voir ce changement aboutir. Et au final, notre problème n'a rien à voir avec tous ses conflits politiques, ce qui veut dire que nous sommes toujours à l'écart de tout ça.
Frederik se stoppa alors que des bruits de talon se faisaient entendre, tournant la tête alors vers une femme qui venait d'arriver. Il s'agissait d'une dame d'un Age mure, mais pourtant avec une beauté plutôt bien conservée. Un visage et un corps fin, une peau pale qui contrebalançait avec sa robe noire et des yeux perçants.
Image
La femme vint alors s'approcher, salua Lukas d'une petite révérence tout en demandant à Frederik comment ce passer cette entrevue et que venait donc faire le jeune von Dalwing. Le jeune von Spiel expliqua alors à son tour, reprenant l'explication du Nulner pour ne rien déformer. La dame se contenta de sourire en réponse à ses explications, mais elle semblait véritablement perturbée par quelque chose sous son masque de politesse et de courtoisie. Néanmoins, elle reporta alors son attention sur Lukas.
Image-Je suis navrée de ne pas avoir porté beaucoup d'attention sur vous à mon arrivé, un problème m'occupe grandement moi et mon maris. Je me nome Maria von Spiel, mère de Frederik ici présent.
Elle fit alors une nouvelle révérence avant de s'assoir au côté de son fils, sortant un éventail de sa manche pour s'éventer.
Image-Alors comme ça vous venez pour renforcer des liens avec notre famille, cela fait bien longtemps que nous n'avons pas eu une visite de la sorte. Généralement, les familles nobles nous laissent à nos petites affaires.
Elle marqua une pause alors qu'elle prit un verre de vins tendus par son fils.
Image-Bien sûr comme vous pouvez vous en douter, toute demande pour vous aider dans vos conflits contre d'autre famille seront automatiquement refusé. Nous tenons à être maintenus hors de tout conflits, mais cela n'empêche bien sûr pas d'avoir l'amitié que vous êtes venus chercher ici.

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Lukas
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Re: [Lukas] Marche de la nuit

Message par Lukas »

Quelques secondes s’écoulèrent entre le discours improvisé du nobliau et la réponse de son interlocuteur. Quelques longues secondes qui laissèrent à Lukas tout le loisir de spéculer sur la réaction du Von Spiel. Ce dernier demeurait imperturbable, complètement stoïque, ce qui tranchait quelque peu avec le sourire de façade dont s’affublait constamment le nobliau ; Deux manières différentes de cacher leurs sentiments, en somme. Au moins avait-il l’air d’être intéressé par le discours qu’il lui prodiguait, et la réponse de son hôte ne tarda d’ailleurs pas à se faire attendre.

Ah, l’égoïsme ! Un des pièges dans lequel Lukas avait toujours essayé de ne pas tomber. Avec plus ou moins de succès d’ailleurs. Il ne se sentit pas viser outre-mesure par la remarque de Frederik, mais il avait l’impression qu’il y avait tout de même un fond de vérité dans les propos du noble. Son ambition n’était pas alimentée par une bête et méchante soif de pouvoir… Ou plutôt étais-ce qu’il avait toujours essayé de croire. La mort de sœur, son envie de vengeance contre le chaos… au final, tout cela n’était-il pas juste une excuse pour laisser libre cours à son ambition ? Non.
Il avait toujours farouchement repoussé cette éventualité, mais il y avait toujours cette petite voix au fond de son crâne, lui rappelant sans cesse le flou entre ses ambitions personnelles et ses aspirations idéalistes. Mais bon, ça, le Von Spiel ne pouvait sans doute pas s’en douter... D’ailleurs il allait vraiment falloir qu’il se calme, le nobliau était décidément beaucoup trop introspectif aujourd’hui !

- Non, le plus surprenant est plutôt que vous n’ayez pas vous-même cédé à l’égoïsme et à l’attrait du pouvoir. C’est tout à votre honneur, peu de personnes peuvent s’en vanter. Quant à savoir si c’est également mon cas…

Sans finir sa phrase, le nobliau reprit alors un autre verre, avant de se reposer nonchalamment, ses lèvres étirées en un fin sourire interrogateur.

- Eh bien, je suppose que ce n’est pas à moi d’en juger. Certains pourraient trouver mes motivations égoïstes et égocentriques, tandis que d’autres pourraient considérer que j’agis pour le plus grand bien. En un sens, cela dépend surtout de quelle face de la pièce nous regardons.

A bien y réfléchir, ce que venait de dire le Nulner n’était pas foncièrement faux. N’étais-ce pas une sorte de vengeance qui avait poussé le nobliau à s’aventurer sur le tortueux chemin du pouvoir ? Pas une volonté de faire le bien, pas l’altruisme, pas une croyance aveugle envers la « justice » et l’ordre. Non. Sa seule motivation, peut-être même sa seule raison de continuer, était juste un besoin instinctif de vengeance. En soi, c’était la une raison extrêmement égoïste, mais pouvais-t-on vraiment le blâmer pour ça ? Même s’il était loin de chercher à faire le bien, combattre le chaos n’était-il pas déjà en soi une bonne action capable de racheter ses douteuses motivations ? Une fois de plus, ce n’était pas à lui d’en décider ; Et à vrai dire, il n’en avait pas grand-chose à faire.

- Vous n’avez sans doute pas tort à propos de la comtesse. Je n’ai pas encore eu l’honneur de la rencontrer, mais je suppose qu’elle est au-dessus de ces préoccupations mondaines… Mais le résultat reste le même, peu-importe l’investigateur. Et aussi puissante soit la duchesse de Meissen, n’est ce pas la noblesse qui dirige vraiment la ville ? N’est-ce donc pas naturel que ce soit elle qui soit à l’origine de ces changements ? Les familles nobles sont autant de clés permettant à la comtesse de conserver son pouvoir. Tant qu’ils restent calmes, il n’y a pas de problème, mais dés qu'ils s’agitent… Enfin, je ne suis pas venue ici pour vous ennuyez avec un sujet de discussion aussi barbant.

Absorbé par ses propres paroles, le nobliau ne se rendit pas compte qu’a cet instant de la présence d’un, ou plutôt d’une nouvelle arrivée dans la pièce : la fameuse Maria Von Spiel. La matriarche de la famille s’était certes fait désirer, mais le nobliau ne regrettait en rien d’avoir attendu ! Quel âge pouvait-elle bien avoir ? Frederik semblait être légèrement plus vieux que le nobliau, il devait donc avoir près d’une trentaine d’année. En considérant qu’elle l’avait eu étant jeune, elle devait donc avoir une cinquantaine d’année, si ce n’était plus. Mais quel était donc le secret de cette jeunesse éternelle ?! Enfin, pas que ça l’intéressait vraiment… Quoique… Mais bref, trêve de plaisanterie.

Cette petite distraction dissiper, et après avoir salué la nouvelle venue d’un hochement de tête polie, le nobliau se concentra à nouveau sur la rencontre en cours, observant – en tout bien tout honneur, évidement - la damoiselle, elle-même occupée à recevoir le compte rendu de la discussion passé. Et à vrai dire, il y avait chez cette dernière -outre son absence total de rides- quelque chose qui clochait. Il n’aurait pas vraiment su dire pourquoi, mais la matriarche semblait en proie à un certain doute, comme distraite par un événement d'une plus grande importance. Le problème qui les accaparait était donc aussi important que ça ? Il allait définitivement falloir qu’il s’informe sur cela, qui sait quel avantage il pourrait en tirer...

Le nobliau dégusta silencieusement son verre, par petites gorgées régulière, tout en écoutant Maria d’une oreille attentif. Comme il s’y attendait, les Von Spiel demeuraient retissant à toute alliance formelle, mais semblaient néanmoins assez ouvert à une bonne entente entre les deux familles. C’était déjà mieux que rien…

- N’ayez crainte à ce sujet, loin de moi l’idée de vous poussez vers le conflit. A vrai dire, je n’aurai moi-même aucun avantage à me lancer dans une telle entreprise. Les Von Dalwing sont certes nobles, mais nous ne sommes qu’une famille mineure parmi tant d’autres. En l’état actuelle, nous nous ferions écrasez sans plus de retenue… Et je crains ne pas encore être assez fou pour le suicide.

Ricanant légèrement, il reposa son verre, avant de tourner quelques secondes son regard vers Elvira d’un air amical, s’assurant juste que sa conseillère était confortablement installée. Bien, il était désormais temps d’entrer dans le vif du sujet.

- Mais cessons de parler de moi, voulez-vous ? Frederik, vous m’avez informé d’un problème touchant votre maison. Je ne souhaite pas vous paraître intrusif, et encore moins vous brusquez, mais…

Ce tournant cette fois vers Maria, le nobliau braqua ses yeux dans ceux de la Von Spiel. Peut-être pour la première fois depuis le début de la journée, le sourire du nobliau sembla presque disparaître, laissant place à une faciès se voulant sincère et déterminé ; Il s’adressa cette fois à la matriarche de la famille. Les choses sérieuses pouvaient commencer.

- Madame, je n’ai pu que constater votre air préoccupé il y a quelques instants, et il m’est impensable de vous laisser ainsi. En tant qu’ami, permettez-moi de vous venir en aide. Je suis l’homme qui cherche à acquérir votre confiance, et il est de mon devoir de faire le premier pas en ce sens. Il est peu probable qu’un simple noble tel que moi puisse résoudre un problème que les Von Spiel ne puissent eux même régler, mais si vous m’informez sur la nature de votre désagrément, peut-être pourrais-je alors faire quelque chose pour alléger votre peine.
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[MJ] Neferata

Re: [Lukas] Marche de la nuit

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La matriarche de la famille se contenta de glousser, maintenant sa main devant sa bouche pendant les explications de Lukas. Observant le jeune nobliau et sa compagne de ses yeux vifs, cherchant, observant ou remarquant quelque chose. Ce coup d'œil étant rapide, la femme ferma les yeux et se repositionna, une expression amusée sur le visage.
Image-Ah mon jeune ami… s'il y a bien une chose qui rend les apparences trompeuses, c'est bien la politique. Au moins par cette… « Aventure ». Néanmoins, je vous conseille de ne pas trop vous avancer sur certaine chose… la réalité risque d'être désagréable… voire mortelle dans certain cas.
Frederik, fut sembla pour le moins surprit par les propos de sa mère comme en témoigna le fait qu'il avait tourné vivement la tête et que son expression avait été pour le moins troublé. Néanmoins il se força à garder une expression amicale et bon enfant.
Image-Enfin mère, ne fait pas donc peur à notre invité, il vient en tant qu'ami avec de bonne volonté.
Image-Et c'est justement qu'il vient en tant qu'ami que je le mets en garde en lui disant la vérité.
Maria gardait une expression amicale tout en buvant à son tour après que son fils l'ait servi. Elle le remercia et plaça sont bras sur le dossier du Canapé tout en commençant alors à parler de plusieurs anecdotes et expérience dans la politique de Nuln, toute ayant bien sûr comme point commun une fausse réalité, des apparences cachées, des trahisons. Elle expliqua alors que partir vainqueur dans la politique avec des rêves aveuglant le regard de la personne c'était au contraire le meilleur moyen de se voir briser sans même avoir vu le coup venir. En politique, c'est une bataille constante ou l'on ne voit jamais vraiment l'ennemi et se battre sur des suppositions laissent une grande marge d'erreur. Au final le conseil principal de Maria était de se donner les moyens et de toujours envisager le pire tout en faisant croire aux autres que rien n'est préparé. Etre discret mais riche et rapide.

Elle ria alors, constatant que quoi qu'il arrive, l'argent revenait tout le temps. Elle s'excusa alors de c'être autant égarer du sujet initial tout en commentant que cela lui avait rappelé de bon souvenir. La famille des Von Spiel était peut-être neutre, cela ne changeait rien que certain ne respectait pas leur neutralité. Elle sortit alors de son expression nostalgique pour aborder un visage plus triste et en colère.

Jet d’Ini sous 8 résultats : 18, Echec.
Image-Toujours est-il Lukas que votre aide peut-être la bienvenu sur un problème que ma famille rencontre actuellement.
Elle tourna alors le regard vers son fils, qui se racla la gorge pour reprendre la suite de ce que sa mère allait dire. Son visage devint alors sérieux.
Image-Ma… petite sœur est décédée récemment lors d'un accident pendant ses leçons d'équitation à Nuln. Nous aimerions bien la faire enterrer dans les jardins de Morr de la ville mais…
Frederik fut alors interrompu par une réaction violente de sa mère, une série d'insulte qui prenait pour cible de prêtre de mort de la ville. Le désignant de fou, de dégénéré, d'hérétique, de blasphémateur, mentant sans vergogne au sujet de la famille des von Speil et tentant de faire croire à la population à ses mensonges de dégénérer. Elle se calma alors, tout en s'excusant et nettoyant les quelques larmes coulé de ses yeux avec sa manche.
Jet d’Ini sous 8 résultats : 19, Echec.
Image-Mort, le prêtre… depuis son arrivé, nous affuble le statut de suceur de sang de la nuit, de nécromancie, d'abomination de mort. Du coup, malgré la mort de notre fille, il refuse donc de s'occuper de notre fille…
Maria, redevenu plus calme, repris alors la parole.
Image-Qu'importe ce qu'il croit, il n'a aucune preuve des mensonges qu'il avance, c'est juste un dégénéré qui refuse d'obéir à son propre commandement sacré. S'il refuse de s'occuper de notre fille… alors il n'a rien à faire ici !
Image-Nous aimerions donc, le voir partir de la ville… la façon de faire vous reviens entièrement, mais sachez que nous serons nous montrer très reconnaissant.

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Lukas
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Re: [Lukas] Marche de la nuit

Message par Lukas »

C’était une décidément une bien surprenante damoiselle que le nobliau avait devant les yeux. Une femme au regard vif, et aux paroles bien énigmatiques. Lukas n’était pas sûr de bien comprendre ou voulait en venir la matriarche des Von Spiel, mais au moins la « moral » de ces multiples histoires était-elle simple à deviner : Toujours envisager le pire, et en un sens, faire attention aux trahisons et aux apparences trompeuses. Eh bien, tout le monde lui administrait des conseils en ce moment… Mais il n’allait pas s’en plaindre, ça ne pouvait pas lui faire de mal. Après tout, il avait encore bien des choses à apprendre sur les manières de faire en politique. Non, rectification : il avait encore bien de choses à apprendre sur les manières de survivre en politique. Ce qui, dans le cas présent, revenait d’ailleurs à peu près au même !

En tout cas, ce qui était sûr, c’est que cette petite digression n’avait pas été prévu par Frédérik, et était sans doute une improvisation totale de sa mère. Mais qu’est ce qui l’avait poussé à faire un tel aparté ? Mystère, peut être un détail en lien avec lui ou Elvira qui avait attiré son attention. Seul Ranald savait ce qui pouvait bien se tramer dans la tête de son hôte. Au final, il avait bien l’impression que les remarques de Maria s’appliquaient tout aussi bien à elle et à sa famille. Les Von Spiel avaient beau être plutôt absent du « jeu », ils n’en demeuraient pas moins dangereux si on venait à les déranger, ce qui n’était heureusement -pour l’instant du moins- pas le cas du nobliau.

- Ne vous inquiétez par Frederik, il en faut tout de même un peu plus pour me faire peur, même s’il me faut reconnaître la triste vérité qui émane de vos paroles. Quelques mises en gardes ne peuvent pas me faire de mal, surtout quand ils sont donnés avec une telle… franchise.

Le Nulner se mit à sourire de plus belle, tandis que la matrone de la maison s’attela ensuite à expliquer au nobliau ce qui l’intéressait réellement : le problème des Von Spiel. Pas que ses conseils n’aient pas attiré l’attention du nobliau, mais c’était avant tout cette affaire qui retenait son attention. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fut quelque peu surpris par le fin mot de cette histoire. Et aussi, il devait bien l’avouer, par le langage fleuri de la noble. De mots si vulgaires venant d’une si élégante dame, le contraste était assez amusant.

La petite sœur de Frédérik était apparemment décédée dans un accident d’équitation… Oui, évidemment, il fallait que ce soit une histoire de sœur décédée. Etant donné son propre passif, Lukas ne pouvait qu’être compatissant à l’égard des Von Spiel : il ne savait que trop bien ce que cela faisait de perdre un être cher. Mais la suite de l’histoire se révéla d’autant plus intriguant, le nouveau grand prêtre de morr refusant de faire enterrer la défunte dans les jardins mortuaires de la ville, accusant les Von Spiel d’êtres des « buveur de sangs nécromants ». En tant qu'habitant de l'Empire, voisin de la Sylvanie, il avait comme tout le monde déjà entendu parler de telles créatures, des prédateurs de la nuit capable de ressusciter les morts et de commander aux esprits, des êtres assoiffés de sang, dont on disait que seule la lumière solaire pouvait venir à bout. Enfin c'est ce qui se disait, il n'en avait lui-même jamais vu, et à vrai dire il ne comptait pas le faire de sitôt ! C’était en tout cas là la raison de leur problème : Mort les affublant du statut de morts-vivants, il se refusait à enterrer la sœur de Frédérik au jardin. Une situation bien compliquée, auquel c’était au nobliau de trouver une solution…
Il s’accouda sur le bord du sofa, la tête posée sur le poing, d’un air quelque peu rêveur.

- En un mot, il vous accuse d’être des vampires…

Quelques secondes de blanc passèrent, durant lesquels le nobliau observa scrupuleusement ses deux hôtes, avant de redresser dans un léger soupir flegmatique, mais cherchant à rester respectueux et compatissant envers les Von Spiel.

- Comment s’appelait votre sœur Frédérik ? Je ne peux que vous soutenir dans cette épreuve, j’ai moi-même perdu ma sœur aînée il y a quelques années de cela. Ce fut une période… douloureuse, et je compatis honnêtement à votre deuil. Je pense malheureusement être bien placé pour comprendre la douleur qui vous accables…

A nouveaux quelques secondes de silence, durant laquelle le Nulner s’attela à la réflexion. Mort -encore un qui avait bien trouvé son nom - n’était pas n’importe qui. Il s’agissait tout de même d’une haute figure spirituelle de la ville. Mais les avis divergeaient beaucoup sur lui : c’était un fanatique intransigeant, n’acceptant aucun compromis. A son grand étonnement, Lukas regretta que Gustav ne soit pas à ses cotés en ce moment, il aurait dans ce cas peut être pu utiliser les relations de son frère, membre émérite de l’ordre des chevaliers de Morr. Mais après tout, même si celui-ci était absent, qui sait, peut-être pourrait-il tout de même utiliser le lien entre sa famille et l’église pour approcher le prêtre…

Avec un petit rire, il nobliau se redressa, un sourire discret sur le visage. Pas que la situation était particulièrement joyeuse, c’était même plutôt le contraire, mais cette histoire avait le mérite de l’intriguer. Même s’il devait avouer être plutôt sceptique quant à l’idée de s’engager dans une action possiblement mortelle contre une des plus grandes figures religieuses de la ville.

- Hé bien… Quand vous voulez que Mort quitte la ville, préfériez-vous que ce soit en corbillard ? Nouveau rire de la part du nobliau. Il ne se ménageait vraiment pas en matière de remarque douteuse aujourd’hui. Probablement pas, sinon vous n’auriez pas eu besoin de faire appelle à moi pour cela, je suis sûr que certaines guildes plus ou moins recommandable seraient ravis de s’en charger pour vous. A moins que…

Le nobliau croisa les bras, avant de se pencher vers l’arrière, confortablement installé contre la banquette. Les Von Spiel étaient une famille riche, respectée, puissante. Alors pourquoi s’en remettre à un petit noble comme lui pour régler un problème aussi important ? Bon nombre de guildes auraient pu se charger de lui : il pensait notamment à la guilde des assurances, spécialisé dans ce style de… service. Mais non, le prêtre était toujours là. Pourquoi ?

- Mes amis, vous me permettrez bien de formuler une hypothèse bancale. Donc… Mort est un fanatique religieux, c’est un fait connu de tous. Je vois mal un homme tel que lui marchander avec vous, d’autant plus s’ils vous considèrent comme des vampires, des abominations qui ne méritent que l’extermination. La corruption ne marcherait probablement pas, pour la même raison : c’est un véritable homme de foi, qui n’a s’en doute que peu d’intérêt pour la richesse… D’autant plus si c’est pour soutenir votre cause.

Le jeune homme s’arrêta quelque instant, se contentant de reprendre un verre de vin comme si de rien n’était.

- Les options semblent donc plutôt restreintes dans votre cas. Comme je l’ai – très subtilement- indiqué, vous auriez également pu tenter une action… disons plus sanglante contre sa personne. Après tout, il ne doit pas manquer d’ennemis, son intransigeance lui à sans doute attiré les foudres d’autres individus. Vous auriez aussi tout simplement pu vous payez les services de la guilde des assurances, ce n’est pas comme si vous manquiez de richesse. Et pourtant, malgré son nom, Mort est belle et bien en vie. Et je ne vois que peu d’explication à cela : soit tout ce que je viens de dire est faux, et je ne suis qu’un imbécile aimant s’entendre parler, soit… vous n’avez trouvez personne d’assez fou pour tenter quelques choses contre une figure aussi crainte, ce qui en dit long sur le personnage.

Le nobliau reposa son verre, avant de laisser s’échapper un autre petit ricanement.

- Enfin, je l’avoue, même dans cette deuxième optique, je reste un imbécile aimant s’entendre parler.

C’était une hypothèse qui avait sans doute des défauts, mais elle avait au moins le mérite d’expliquer pourquoi les Von Spiel n’avaient pas régler le problème de Mort depuis longtemps, et étaient obliger de faire appelle à de petits nobles comme Lukas. En somme, les seuls qui avaient encore une chance d’accepter leur offre.

- Vous m’avez demandé de lui faire quittez la ville. Juste pour en être assurez, vous souhaitez bien la lui faire quittez de manière définitive ? Oui, ça semble logique après tout, même en dehors de la ville, il reste malgré tout le grand prêtre de Morr, son autorité s’exercerait toujours. Mais je préfère tout de même être sûr, qu’il n’y ait pas de quiproquo sur les termes de notre… arrangement.

Le Nulner laissa à nouveau quelques secondes s’écoulés, laissant le temps à ses hôtes de digérer sa théorie. Halala, qu’est-ce qu’il n’était pas prêt à faire pour venir en aide à une demoiselle dans le besoin… Et, aussi, accessoirement, se faire des amis bien puissant. Avec un grand sourire, bien qu’arborant un air un peu blasé, le nobliau tourna la tête vers Maria.

- Mademoiselle, vous comprenez bien que je ne peux pas m’engagez dans ce genre d’opération à la légère, même pour vos beaux yeux. Si je vous aide, pouvez au moins m’assurez que j’aurai votre aide dans le règlement de cette affaire, et que vous mettrez à ma disposition tous ce dont j’aurai besoin pour mettre un terme à cette sombre histoire ? Pas que je n’ai pas confiance en votre appuis… mais je risque fortement d’en avoir besoin !
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[MJ] Neferata

Re: [Lukas] Marche de la nuit

Message par [MJ] Neferata »

Jet Cha sous 10 + 1 Etiquette résultat : 13, Echec.
Les deux von Spiel écoutèrent Lucas, analysèrent chacun de ses mots qu'ils soient compatissant, théorique ou même simplement des demandes. Que Lukas soit un imbécile il était encore trop tôt pour le décider, mais oui, il devait fortement aimer s'entendre parler. Elvira laissa le jeune noble s'exprimer dans un silence des plus complets, observant les deux parties et écoutant chacun ce qu'ils avaient à dire. Frederik se contenta de regarder sa mère durant toutes les explications, mère qui restaient impassible aux paroles du jeune noble. Sa seule réaction notable fut simplement un changement de position de sa tête, passant d'une position droite et de face à une position sur le côté et légèrement relevé. Quand Lukas termina son explication, elle tourna simplement la tête vers son fils, qui fut pris alors comme un signe de parler en premier.
Jet caché
Image-Ma chère sœur se nommait Eline, une vraie tête brûler et une combattante en devenir. Elle voulait rejoindre un ordre de chevalerie, c'était pour ça qu'elle voulait apprendre l'équitation.
Image-Pas de souvenir douloureux mon fils.
Frederik fit alors simplement non de la tête, indiquant à sa mère qu'il n'ira pas plus loin dans les causes de la mort de leur fille. Il parla alors simplement de comment elle était de son vivant, une femme guerrière qui avait beaucoup hérité de son grand père, lui aussi un grand combattant dans sa jeunesse. Mais maintenant tellement vieux et cassé par ses nombreux combats qu'il passe la plupart de son temps à dormir. Bien qu'il craignait que sa sœur finisse un jour comme son grand père, il ne s'en fit pas, il était au contraire fier d'elle et même encore.
Jet d’Ini sous 8 résultats : 19, Echec.
Il désigna alors un tableau au loin, tableau dont le cadre avait été recouvert d'un drap noir pour symboliser le deuil. Le tableau représentait une jeune femme d'à peine vingt ans, le visage légèrement anguleux, mais portant belle est bien une robe du plus bel effet.
Image-Elle n'a jamais aimé les robes, mais elle savait poser correctement, elle était fière d'elle.
Maria leva la main son fils alors se tut et la dame pris alors la parole.
Image-Pour en revenir à…. Mort, il est évident que nous souhaitions le voir partir de manière définitive… qu'importe la méthode. Il peut bien avoir encore du pouvoir quelque part, tant qu'il ne l'exerce pas ici, nous n'en avons que faire. Il sera libre alors d'accuser d'honnêtes citoyens… enfin, s'il n'est pas mort d'ici-là.
Elle joignit alors les mains et s'avança un peu sur le canapé, posant ses coudes sur ses genoux et fixant Lukas dans les yeux. Elle avait été sérieuse bien sûr, mais toujours sereine et décontracté, mais cette fois, elle semblait se concentrer sur ce qui allait être dit et voulait toute l'attention de Lukas comme l'indiquait son regard.
Image-Si nous avions pu nous permettre de faire disparaitre ce moins que rien blasphémateur, nous l'aurions fait depuis longtemps croyez moi. Mais nous avons des standards, un meurtre ne nous correspond pas. Et puis, nous avons toujours fait en sorte de rester en retrait de tout conflit ou autre…. Evènement attirant de l'attention et nous souhaitons que cela reste ainsi, c'est pour ça que nous ne voulons pas nous impliquer directement là-dedans.
Elle designa alors du doigt Lukas.
Image-C'est donc pour ça que nous vous le demandons, vous êtes encore invisible sur la scène politique de Nuln. Donc, vous pouvez encore manœuvrer sans avoir le sentiment d'être observé de toute part. Vous pouvez vous occuper de Mort sans grand risque sur votre réputation et ne vous laissez pas impressionné par les rumeurs « incroyable » sur lui, ce n'est qu'une prêtre dégénéré, rien de plus.
Elle se décontracta alors, se reculant pour s'adosser et mieux s'asseoir confortablement, elle afficha alors un petit sourire pour « réconforter » le jeune homme.
Image-Quand à votre récompense, encore une fois nous ne pouvons pas prendre position dans la course politique de Nuln. Tout mettre à votre disposition serait donc sortir de notre neutralité, chose que nous ne ferons pas. Par contre nous pouvons très bien simplement vous offrir un cadeau… un large cadeau qui vous sera fort utile. Nous ne manquons pas d'or ici.

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Lukas
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Re: [Lukas] Marche de la nuit

Message par Lukas »

Eline, tel était donc le nom de la demoiselle responsable, à titre posthume, de tous ce grabuge. Une jeune fille au tempérament guerrier, dont le désir de devenir membre d'un ordre de chevalerie avait causé ce malheureux accident. Moui, elle avait définitivement choisi la bonne carrière : vu sa chance, elle n'aurait sans doute eu aucun mal à rejoindre les Templiers de la Lumière Éternelle. Nonobstant ses pensées quelques peu sarcastique, le nobliau écouta attentivement les récits de Frederik, prêtant l'oreille à chaque mot, avec une attention comme il n'en faisait que rarement preuve.

A peu de choses près, il se serait peut-être assez bien entendu avec la fougueuse cavalière. Ou tout du moins, il éprouvait une forte déception à l'idée de ne pas l'avoir rencontrée plus tôt. De toute manière, ce n'était pas comme s'il avait déjà refusé de rencontrer une jolie femme ! Eline était apparemment une véritable amazone, tête brûler, une future combattante qu'il aurait autant complimentée pour sa beauté que pour sa force... Tout en plaçant ça et la quelques remarques acerbes, histoire de titiller un peu l'apprentie guerrière.

Il en venait presque à sincèrement regretter la mort d'une personne qu'il n'avait jamais connue, ce qui n'était pas si surprenant que cela au vu de son propre caractère. Le Nobliau était très extrémiste quand il s'agissait d'empathie : Soit il allait directement être intéressé et s'attacher à son interlocuteur, comme il l'avait fait la veille à peine avec Elvira ; Ou au contraire, il allait directement détester l'incongru qui avait osé l'énerver, a la manière de Gustav, quelques années de cela. Eline aurait sans aucun doute appartenu à la première catégorie, ùais malheureusement, ça, il n'aurait jamais l'occasion de le savoir. D'un air très clairement insatisfait, le nobliau s'affaissa sur le sofa, comme un enfant à qui l'on viendrait de refuser un jouet :

- Plus vous me parlez d'elle, plus je suis moi-même attristé par sa disparition. Ça aurait été un plaisir pour moi que de pouvoir faire la connaissance d'Eline, mais malheureusement, cela ne risque pas d'arriver. Enfin, du moins, pas dans cette vie... Et si nous ne trouvons pas rapidement un moyen de lui donner accès au royaume de Morr.

Cette remarque tombait à point nommé, Maria s'attelant désormais à expliquer au nobliau les raisons de leur demande. Et définitivement, Lukas aurait fait un bien piètre enquêteur ! Bien qu'il ne soit pas non plus complètement à côté de la plaque, il avait quand même de nombreux progrès à faire quant à la mise en place d'hypothèses. Assez ironique alors qu'elle venait il y a moins de cinq minutes de lui asséner un long monologue sur la dangerosité de se battre sur des suppositions...

Au moins le souhait de la Von Spiel était il claire : débarrasser Nuln de Mort, peu importe le moyen. Maria, malgré son attitude décontracté, était tout à fait sérieuse, aussi le nobliau fit il en sorte d'écouter attentivement la maîtresse des lieux.

Le raisonnement de cette dernière se tenait, si bien que le nobliau désespérait légèrement de n'avoir pu lui-même le deviner. Enfin, pour sa défense, sans doute était-il trop occupé à boire, à émettre des hypothèses bancales et à jeter des coups d'oeil dans son décolleté... Ce qui ne devait pas être loin de la pire excuse trouvable.

L'idée des Von Spiel était assez bonne, mais malgré leur belle parole, le nobliau soupçonnait que ce n'était sans doute pas aussi simple qu'ils le laissaient entendre ; certes, ils avaient ainsi une chance de s'occuper de Mort sans ingérer eux-mêmes dans l'affaire, mais cela signifiait aussi que s'il échouait ou était découvert, le nobliau serait sans doute tenu comme seul responsable d'une possible action à l'encontre d'un des plus hauts responsable de l'Église de Morr. Même une tentative de dénonciation à l'encontre des prétendus vampires serait sans doute inefficace pour se sortir de la situation : Que serait sa parole contre celle de cette respectée et surtout très riche famille ? Il était un parfait petit pion pour les Von Spiel, en somme, avec les avantages, sans la plupart des inconvénients. Et à sa propre surprise, le nobliau acceptait son rôle avec une résignation consternante.

Mais se furent les dernières paroles de Maria qui attirèrent le plus l'attention du jeune homme. De manière assez étrange, le nobliau ne s'attendait même pas à une récompense tangible pour son aide. Il pensait plus que les Von Spiel lui devraient ainsi une « faveur », et qu'il aurait ainsi une sorte de coopération tacite avec cette noble famille. Bien sûr, l'idée d'une compensation financière lui avait traversé l'esprit, mais il se voyait mal arriver chez de parfaits inconnus, un grand sourire aux lèvres, et mendier de l'argent dès leur première rencontre. Néanmoins, si ils le proposaient d'eux-mêmes, alors il n'allait clairement pas dire non... Cela lui permettrait de pouvoir acheter le commerce sans s'endetter, ou tout du moins de compenser une partie des dépenses à venir. D'ailleurs, le nobliau ne put s'empêcher de rire légèrement à cette pensée : il allait peut-être s'approprier Les messagers de Morr en chassant de la ville un Grand-prêtre de ce même dieu... les divinités de ce monde avaient définitivement un sens de l'humour bien à eux.

Lukas replongea son regard vers la noble Maria, avec un sourire aimable, mais sur lequel on pouvait lire une pointe de cynisme. Il était tout ce qu'il y avait de plus décontracté, mais son regard indiquait un intérêt certain pour la situation et les paroles de son interlocutrice.

- S'assurer de la disparition de Mort sans prendre part vous-même à l'opération... Je n'ai aucun mal à imaginer comment vous avez pu rester en position de force aussi longtemps. Vous êtes sans aucun doute des maîtres en la matière, messieurs-dames. Accentuant son sourire et prenant un ton beaucoup plus ironique, le nobliau continua. Enfin, en toute honnêteté, la promesse d'un dîné avec vous aurait largement suffit à me convaincre, mademoiselle. Mais si vous proposez une compensation financière, qui suis-je donc pour refuser votre généreuse aide ?

Le Nulner se redressa, adressant un rapide regard analytique à la Von Spiel, ainsi qu'à son fils, avant de reprendre comme si de rien était.

- Madame, je n'ai guère de raison de refuser votre offre. Je suis venu ici en tant qu'ami, et j'aurai sans doute accepter de toute manière. Ce n'est pas sans risque bien sûr, mais comme on dit, qui ne tente rien n'a rien. Néanmoins, et sans vouloir vous paraître rapace, il nous faudra tôt ou tard discuter de la somme, si vous souhaitez ainsi me « remerciez ». Et si vous ne comptez certes pas m'assister directement dans le réglementent de votre problème, je dois avouer que ce cadeau me serait fort utile dès à présent. Tout compte fait, il pourrait même bien m'aider à mettre un terme aux folies de Mort.


Le Grand-prêtre de Morr avait des ennemis dans la ville, ça, c'était certain, ne serais-ce que parmi les autres églises de Nuln. Si le nobliau souhaitait s'en débarrasser, acquérir l'assistance de quelques personnes bien placé pourrait grandement lui faciliter la tâche. Et de la même manière que les Von Spiel tentaient d'acheter son aide par l'or, il pourrait éventuellement faire de même avec quelques comploteurs intéressés. Bien sûr, ce n'était qu'une supposition, et il n'avait pas encore eu le temps de réfléchir à un plan pour régler le problème. Après tout, il n'était pas nécessaire de le mettre si pied sous terre : comme indiquer par Maria elle-même, le démettre de ses fonctions suffirait amplement. Le provoqué, peut-être tout simplement lui faire faire l'extravagance de trop, qui pousserait ses supérieurs de l'Église à le démettre de ses fonctions. Aussi puissant soit-il, Mort n'était qu'un représentant d'une Église bien plus influente et tentaculaire. S'il parvenait à utiliser son zèle contre lui, alors peut-être qu'il pourrait régler le problème sans effusion de sang... Après tout, Lukas n'était pas un adepte de Ranald pour rien. Et bien que sans doute divertissante, bêtement repeindre le temple de Morr en carmin n'était sans doute pas la manière la plus discrète de procéder !

- Maria, auriez vous eut vent d'autres personnes que Mort aurait pu offenser ? Je suppose que vous n'êtes pas les seuls à avoir une rancune à son encontre, connaissant ses excès de zèle. Prendre contact avec quelques nobles énervés pourrait bien être utile dans la réussite de notre objectif commun...

Le nobliau s'arrêta alors quelques instants, à nouveau capté par une pensée incongrue. C'était une question qui lui trottait dans la tête depuis quelques minutes. Il n'était pas sûr que ce soit une bonne idée de la poser alors qu'il était en pleine négociation, mais il n'était, de toute manière, plus à ça près en matière d'irrespect. Laissant le temps aux Von Spiel de répondre à ses précédentes questions, le nobliau leva le doigt à hauteur de son visage, une expression faussement gêner sur le visage.

- Désolé de vous assommer d'autres interrogations pas forcement très adaptée, mais... y a-t-il une raison particulière pour laquelle Mort vous en veut ? Parce qu'il vous accuse d'être des vampires, certes, mais encore ? Le métier de Grand-Prêtre est peut-être ennuyeux, mais ça m'étonnerait honnêtement qu'il refuse d'enterrer votre fille sur un simple coup de tête.

Vous avez bien dur faire quelque chose qui a provoqué sa colère et son refus pour qu'il cherche à propager de telles rumeurs à votre sujet, non ? Enfin, bien sûr, s'il est véritablement fou, il n'aurait besoin d'aucun prétexte pour sévir contre vous, mais il me semble tout de même hasardeux qu'il vous choisisses en particulier, sans aucune raison. Vous m'avez dit qu'il vous accuses de cela depuis qu'il est arrivé a la tête de l'église local, mais n'avez vous réellement aucune idée de la raison de son obsession envers vous ?

Ce n'était pas forcement une question très judicieuse, d'autant plus que les Von Spiel lui avait bien précisé que seul la folie de Mort était à l'origine de ses accusations farfelues. Mais, pour une raison qu'il n'arrivait pas à saisir, il avait du mal à y croire. Lukas ne pensait pas que Mort était véritablement fou. Zélé, oui. Fanatique, probablement. Sans aucun sens des conséquences et pas très stable mentalement ? Oui, bon, dis comme-ça, il était effectivement peu-être un peu dérangé. Mais sans doute pas irréfléchi. L'autorité n'était, bien sûr, pas vraiment un gage de stabilité mental -c'était d'ailleurs plutôt l'inverse-, mais s'il avait réussit à se hisser aussi haut dans la hiérarchie ecclésiastique, c'est bien qu'il devait toujours posséder une étincelle de lucidité.

Le Nulner faisait une grande différence entre le zèle et la folie : Peut-être qu'il avait complètement faux, mais il ne s'imaginait pas Morr comme un individu illogique et agissant par envie, au contraire, il le voyait plutôt comme quelqu'un possédant une moral lui étant propre, et poursuivant simplement son raisonnement jusqu'au bout, sans se soucier des conséquences, lui valant ainsi sa réputation de dégénérée.

S'il c'était attaqué aux Von Spiel, il devait bien y avoir une raison derrière tout ça, outre sa présumée folie. On n'accuse pas sans preuve, sans allégation la plus ancienne et une des plus importantes familles de Nuln. Lukas était à peu près sûr qu'il y avait une raison derrière son comportement, aussi cryptique soit-elle. Ou alors peut-être tout simplement qu'il se posait trop de questions, une fois de plus, mais un peu de méfiance ne pouvait de toute façon pas lui faire de mal. Surtout en ce moment...
Gentil bureaucrate à temps partiel :mrgreen:

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