[Alfreid Stahl] Le Fardeau du masque

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] Igaram
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[Alfreid Stahl] Le Fardeau du masque

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Ce message est écrit par Goraxul en tant qu'assistant MJ, je ne vais que le poster.
L’odeur d’azalée emplit les narines de d’Alfreid, c’est un effluve qu’il n’avait pas souvent l’occasion de côtoyé. Le lit était encore chaud. Le bourreau effleura un avant-bras sous les couvertures. Les yeux encore fermé, il devine du bout des doigts les formes de la jeune fille avec lui. Il s’imagine la peau douce et laiteuse. Vide de toute imperfection. Un canevas parfait. Les yeux toujours fermés, il se réveille de plus en plus, la population qui s’agite à l’extérieur était de plus en plus bruyante. Les quelques rayons du soleil qui réussissent à traverser les lourds rideaux sont suffisant pour remplir la pièce d’un faible éclairci.

Une chambre bien garnie, dans les tons de bourgognes, un immense miroir garni d’une bordure dorée. Les fleurs sur le sol gisant à côté d’un vase versé, le tapis était encore mouillé. La foule semblait se réveiller à l’extérieur. Comme Alfreid, qui ouvre tranquillement les yeux et découvre l’endroit. Une opulence marque cette pièce.

La jeune fille, les cheveux roux, se retourna sur le dos. Sa fine poitrine perça le léger drap déposé sur elle. Un sourire aux lèvres elle observa sa conquête émerger des limbes du sommeil.
Alfreid entendait de l’animation au rez-de-chaussée, des gens discutait, le planché craquait de temps en temps. Ou bien était-ce les murs.

En cherchant ses apparats autour de lui, Alfreid croisa des yeux un homme. Nu et masqué. Assis sur une grande chaise capitonnée de velours rouge au coin de la pièce. Il tient un grand livre à dessins sur sa cuisse. Il semblait y griffonné quelque chose, son regarde alternait entre ses feuille et les yeux étonnés d’Alfreid.

Le bourreau ignorait ce qu’il faisait ici, c’était un trou dans sa mémoire, il connaissait la jeune fille mais ne pouvait mettre un doigt sur son nom. Il est bien avec elle.
Image
"Guten Morgen, meine Liebe"

Ces mots volaient naturellement hors de la bouche de la jeune fille.

"Comment te sens-tu ce matin? Tu semblais perturber hier, j’espère que ça ta fait du bien de décrocher un peu… le travail c’est non aujourd’hui"
Je suis le Dieu des morts et des vivants, Le Gardien du cycle éternel de la vie et de la mort et Le Défenseur de la création telle qu'elle m'a vu naître.

Craignez-moi, car je ne pardonne pas. Adorez-moi pour cette même raison. Et vénérez-moi car je suis bon et juste envers toutes choses. L’Équilibre sera.

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Alfreid Stahl
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Re: [Alfreid Stahl] Le Fardeau du masque

Message par Alfreid Stahl »

Les sens d'Alfreid reprirent conscience un à un comme animé d'une volonté propre, lui révélant son environnement alors qu'il glissait lentement hors du sommeil. Les parfums alentours tout d'abords, l'ivresse entêtante de la fleur associée à cette fragrance que seuls les amants savent reconnaître. Suivit rapidement par les bruissements de draps, une respiration légère et épanouie, un grattement régulier à peine perceptible non loin. Son corps vient ensuite et, même si la fatigue de la veille à disparue, la passion en revanche se rappelle à lui l'encourageant à s'étirer doucement pour chasser cette tendre lassitude. Le contact avec la demoiselle enflamme son esprit et, tandis qu'il rêve ses formes des notes épicées lui reviennent souvenirs fugace de ses lèvres sur les siennes, saveur fruitée de sa peau …

C'est seulement une fois cette débauche de sentiments passé qu'Alfreid se force enfin à ouvrir les yeux, comme craignant que sa vue ne vienne gâcher l'image qu'il s'est forgé dans son esprit. Il découvre avec plaisir qu'il n'en est rien. Un fin sourire se dessine sur ses lèvres tandis que son regard embrasse la pièce où il se trouve, bien qu'incapable de se rappeler comment il est arrivé ici il a pourtant la certitude d'y être venu de plein gré.

Il réalise rapidement l'état de confusion de sa mémoire et pendant un court instant se demande combien de temps à passé depuis ses plus récents souvenirs. Il n'a cependant pas le loisir de s’interroger plus longtemps car tandis qu'il continu d'observer la pièce son regard tombe finalement sur l'homme masqué. Un frisson le saisit soudain, incapable de l'associer au moindre souvenir il en vient à ce demander ce qu'il a pu oublier. Il formule une prière muette, espérant de tout cœur que rien ne se soit passé … il s'en voudrait d'oublier une telle expérience, d'autant plus qu'elle serait sa première fois.

La douce voix de la rousse lui permet enfin de détacher son attention de l'homme pour la reporter sur elle. Croisant son regard il s’interroge de nouveau sur son nom qui lui échappe toujours, inutile de se torturer à ce propos cela lui reviendra sûrement en temps voulut.

Un nouveau sourire vint sur ses lèvres alors qu'elle s'adresse à lui, il lui répond d'une voix encore mal assurée sa bouche pâteuse comme après une nuit d'ivresse.

« Guten Morgen mein Herz »

A l'évocation de son travail il lâche un faible grognement sans trop savoir pourquoi. Il glisse son bras sous le dos de la demoiselle l'attirant pour lui offrir un long baiser. Ses yeux dérivent vers l'homme masqué pour observer sa réaction, il libère finalement la fille et reprend d'un ton plus naturel.

« Ça m'a fait beaucoup de bien en effet, c'est vrai que j'ai trop souvent tendance à me laisser submerger par le travail. Je suis un passionnel, c'est difficile pour moi de mettre de côté mes tâches pendant longtemps.

Ah moins que l'on ne me donne une bonne raison de le faire ... »


Il laisse cette phrase en suspens et commence à faire mine de se lever. De nouveaux ébats ne seraient pas pour lui déplaire, mais il espère bien qu'elle lui propose autre chose. Dans le pire des cas il peut toujours aller voir ce qui se passe plus bas, après tout elle a raison sur un point, il ne compte pas travailler aujourd'hui.
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[MJ] Igaram
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Alfreid sortait du lit tranquillement, la jeune fille l’observait sur tout son long. Flambant nu. Ses quelques vêtements déposés sur une commode sous le grand miroir. C'était une fois debout qu’il ressentit un léger mal de tête, tout semblait tourner, doucement, autour de lui. Se déplacer n’était pas pénible, c’était épuisant. Il dut s’appuyer sur la commode pour ne pas perdre pied et s’écrouler sur le sol. Son visage immobile dans le miroir, il y voyait de l’autre côté de la pièce la fille toujours dans son lit. Cette fois, elle était hors des draps. Les jambes croisées, le dos appuyé sur la tête de lit avec quelques oreillers pour plus de confort. Elle semblait le fixer et complètement ignorer l’homme sur le fauteuil.

Qu’est-ce que tu penses que tu fais ? Tu souhaites t’enfuir ? Tu veux partir et me laisser seul ici ? dit-elle avec un ton moqueur.

La chemise sur la commode était douce et de couleur crème. Des vêtements qu’Alfreid ne reconnaissait pas, mais qu’il savait siens. En fouillant sur la commode, il tourna la tête et croisa le regard masqué de l’homme. Dorée, de simple manufacture, portant la courbe distinctive d’un théâtre tiléen . Les yeux étaient dans l’ombre. Ils étaient presque totalement invisibles, mais juste assez apparents pour être perturbant. Comme s’ils voyaient plus loin qu’Alfreid qui détourna le regard. Le bruit de la plume grattant le papier était fort dans cette pièce au silence pesant. Le mal de tête frappait doucement, mais avec vigueur. Les voix à l’extérieur, les gens au rez-de-chaussée, la vie matinale de Nuln commençaient à vaincre la paix enveloppante qui baignait la chambre.
Test de perception auditive : résultat caché

La douce et chaleureuse embrassade de la fillette rattrapa l’esprit d’Alfreid qui divaguait par-ci par-là. Elle se trouvait derrière lui. Ses bras peinaient à faire le tour de son large torse. Elle déposa son visage entre les puissantes épaules du bourreau. Le souffle chaud.

Les amants, immobiles, étaient seuls au monde.




Cette solitude fut malheureusement rompue par une série de coups francs à la porte.
BANG! BANG! BANG!
Alfreid ??!! Alfreid Stahl ??!! demanda une voix directive et familière aux gens dans la pièce.

L’homme dans le coin, silencieux jusqu’à présent, émit un rire, tout petit, à peine perceptible.

...Héhé...
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Re: [Alfreid Stahl] Le Fardeau du masque

Message par Alfreid Stahl »

L'étourdissement surprit Alfreid alors qu'il se levait. Ce n'était certes pas la première fois qu'il buvait plus que de raison, mais d'habitude il parvenait tout de même à rassembler ses souvenirs de façon cohérente. Cette fois-ci aucunes brides ne lui revenait, et si cela ne l'avait pas inquiété outre mesure lors de son réveil il commençait désormais à s'interroger sur la cause d'un tel vide.

Il se réveillait tout juste, alors pourquoi se sentait-il si vidé ? Trop d'éléments s'opposait. La présence apaisante de son amante se voyait contrebalancée par celle perturbante de l'homme masqué. Son manque de souvenir, cette faiblesse de son corps … brusquement Alfreid se senti très vulnérable. Avait-il laissé des traces permettant de remonter jusqu'à lui ? Il ne savait que trop bien le châtiment encouru s'il venait à être découvert.

Son regard dévia sur le miroir. Ses traits tiré, il aperçu quelques marques sur sa peau, preuves de leurs ébats rien de très dérangeant. La rousse se révélait elle aussi et il put sans mal l'observer à travers le reflet, il ne fut pas surprit de constater que la réalité correspondait presque parfaitement au fantasme qu'il s’était forgé au réveil. Il faut croire que sa mémoire n'avait pas 'tout' oublié finalement.

Il écoute ses paroles, esquissant un léger sourire mais ce dernier retombe bien vite lorsqu'il croise le regard de l'homme masqué … pourquoi se sent-il si mal a l'aise d'être observé de la sorte ? Et comment peut-elle se dire seule alors que cet homme est ici ? L'embrassade de son amante est accueillie avec un soupir de soulagement, le contact de sa peau chassant, temporairement du moins, son inquiétude. Il se saisit d'une des mains de la donzelle pour la guider vers son entrejambe tandis qu'il répond à ses dernières questions conservant le ton léger qu'elle avait employée.

« Je ne me savait pas si indispensable à tes yeux. Il va falloir que je trouve un moyen de remédier à cela, car il y aura forcément des moments où je ne pourrais pas être à tes côtés.

Je vois bien une solution … cela me permettrait d'être toujours auprès de toi, du moins une part de moi. »
Il marque une légère pause pour la faire languir. « La première partie devrait nous plaire à tout les deux, toutefois je ne suis pas certain que tu apprécie les neufs mois qui suivent. »

Tournant la tête il laisse glisser son regard vers la chevelure de feu espérant capter son regard suite à ses paroles. A cet instant même la présence du masque ne lui pose plus aucun soucis … malheureusement cela ne dure pas. Le ton tranchant de l'appel interrompis sans peine ce moment de tendresse.

« Scheisse ! » le juron s'échappe sans retenu tandis qu'Alfreid se détache de son amante pour enfiler sa chemise. Il lance un regard noir en direction de l'homme mais ne fait aucun commentaire. Il se demande tout de même combien de temps il va pouvoir encore le supporter si ce dernier continu sur cette voie.

Il se dirige ensuite vers la porte et entrouvre cette dernière de façon à voir cette personne qui se permet de l’appeler de la sorte. Une fois de plus il sait qu'il connaît cette voix sans pour autant être en mesure de l'identifier, il ouvre donc la porte de façon à pour la bloquer avec le reste de son corps si jamais il fallait la refermer en urgence.

« Oui, oui, je suis là ! Pas la peine de hurler, qu'est ce qui se passe ?! » le ton n'est pas aimable mais après tout cette matinée ne se déroule pas aussi bien qu'il aurait pu l'espérer. Il en profite pour dévisager son interlocuteur, mais vu sa chance il va sans doute être incapable de le reconnaître même en le voyant.
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[MJ] Igaram
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Re: [Alfreid Stahl] Le Fardeau du masque

Message par [MJ] Igaram »

Ce message est écrit par Goraxul en tant qu'assistant MJ, je ne vais que le poster.
En entrouvrant la porte, la seul chose reconnaissable c’était la violence avec lequel un coup de pied tenta de l’ouvrir et frappa Alfreid sur la tête.
Jet de force opposé pour l’ouverture de la porte.
Ton résultat : 9 Réussite ( Marge de 0 )
Son résultat : 1 Réussite critique ( Marge de 8 )

La force de l’impact repoussa Alfreid qui tomba vigoureusement au sol. Sur le seuil, se trouvait 5 soldats. Tous vêtues de l’armure des lanciers de Nuln muni d’un armet chromé. Un seul, sans casque, se tenait au centre. Son visage arborait fièrement une généreuse moustache et semblait être leur capitaine. Une seule seconde était nécessaire pour qu’ils soient tous entrés dans la chambre. Une autre et c’était 5 arbalètes qui maintenant dévisageait Alfreid et la fillette.

La jeune fille se jeta au sol auprès d’Alfreid.

-Tout va bien aller mein engel, je suis désolé-

Les soldats visiblement nerveux face à la situation restaient immobiles en attendant que leur capitaine ne dévoile la suite du menu. On entendait le souffle court d’un soldat, la main tremblante d’un autre sur son arme, les bruits de la foule dehors s'estompaient. Le moustachu avança d’une verge et mis la main sur son arme en observant la pièce.

L’homme masqué, toujours nu, se leva doucement. Il déposa son calepin et sa plume sur le pied du lit. Il fit quelque pas et se plaça derrière Alfreid et la fillette. Debout il était plus impressionnant que jamais. Une charpente solide semblait faite de marbre. Chaque muscle était parfaitement ciselé. Une odeur de rose suivait son passage. Douce, subtile, plaisante.


Le sergent se racla la gorge et ouvrit la bouche.

-Alfreid Stahl, vous êtes en états d’arrestation pour complots et assistance à une société criminelle ayant pour but l’assassinat de la comtesse-électrice Emmanuelle Von Liebwitz. Votre exécution aura lieu ce soir, au coucher du soleil, sur la haute porte.-


Un étrange sentiment envahissait Stahl. En observant les yeux de l’homme masqué, il n’y voyait aucune pupille. Que l’infini. Le vide. Il se sentait absorbé, aspiré par son regarde absent. La fillette se collait sur son torse nu à moitié recouvert. Elle grelottait de terreur.
Je suis le Dieu des morts et des vivants, Le Gardien du cycle éternel de la vie et de la mort et Le Défenseur de la création telle qu'elle m'a vu naître.

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Alfreid Stahl
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Re: [Alfreid Stahl] Le Fardeau du masque

Message par Alfreid Stahl »

A Goraxul :Je sais que ce post est un pavé bien que je ne fasse pas grand chose. Mais vu la situation dans laquelle tu me place je ne savait pas trop comment enchaîner ... Si tu trouve mes post trop descriptif n'hésite pas à me le dire.
Alfreid réalisa l'erreur de son geste une seconde avant que la porte ne le percute de plein fouet. L'âpreté de l'impact se répercuta dans son crâne tel un concert de carillons et de cliquettements d'arbalètes. Le temps qu'il reprenne ses esprits les gardes étaient déjà sur lui l'encerclant tout en le menaçant de leur armes, tandis que son amante s'interposa en se jetant également à terre. Instinctivement il passa son bras autours du torse de la donzelle, masquant ainsi sa poitrine menu en l'obligeant à se blottir contre lui dans un geste protecteur. Mais malgré ce que pouvait penser les soldats, ce n'était ni la gêne et encore moins la pudeur qui le poussait à agir de la sorte. Il se refusait simplement de laisser de vulgaire brutes dépourvu de la plus élémentaire finesse porter leur regards mécréants sur sa Muse.

L'inconvenance dont faisait preuve les gardes fit bouillonner intérieurement Alfreid, de tout les moments à leur dispositions pour intervenir il fallait qu'ils choisissent celui qui comportait le moins d'enjeux dramatique. Arriver pendant leurs rapports eu été grossier, mais cela aurait au moins eu le mérite de pimenter la scène … ou alors ils auraient pu attendre qu'il sorte après avoir renouvelé ses vœux d'amour pour sa dulcinée, ils l'auraient emmené sans un mots laissant la fille seule avec son chagrin.

La voix de cette dernière vint tout de même apaiser les pensées du bourreau et en réponse il l'étreignit avec un peu plus de force. Elle avait raison, tout allait bien aller, il voulu lui dire que tout allait s’arranger mais une phrase retint son attention. Je suis désolée. Pourquoi, le serait-elle ? Elle n'avait aucune raison de l'être à moins que … il relâcha légèrement son étreinte.

L'homme moustachu ne lui laissa pas le temps de réfléchir plus avant à cette question car il évoqua enfin la raison de leurs interruption. Ce n'est qu'après l'énumération de ses crimes qu'Alfreid réalisa la comédie de la situation. Lui un adepte du Prince du Chaos, allait se retrouver exécuté par erreur à cause de l'inaptitude des gardes de la cité à mener une enquête correcte. Si l'instant n'était pas si grave il se serait sûrement mis à rire, l'accusation n'avait aucun sens et pendant un cours instant il se demanda s'il ne ferait pas mieux de leur révéler sa croyance, car après tout quitte à payer autant que cela soit pour les bonnes raisons. Mais en même temps se révéler dès la première difficulté reviendrait à briser l'effet dramatique et Alfreid se refusait d'agir de la sorte. A moins que ce ne soit la présence de l'homme masqué derrière lui, sans trop savoir pourquoi il ne voulait pas le décevoir en se montrant faible de la sorte. Et cela malgré le fait que le châtiment annoncé le terrorisait au plus haut point. Un exécution pendant le coucher du soleil et sur la haute porte, avec de telles conditions l’œuvre ne pourrait qu'être médiocre …

… L'organisation ne pourra qu'être précipité ce qui empêchera la foule de venir observer la scène. Et même si la foule parvenait à se réunir à temps, le crépuscule gâchera forcément la scène étant l'un des plus mauvais moment de la journée pour se mettre en lumière. Et tout cela sans parler du choix du lieu, la haute porte a le mérite d'offrir un cadre imposant, mais c'est malheureusement cela le soucis, le cadre est trop imposant et il éclipsera l'action. Et en plus Alfreid craignait le choix de son exécuteur, le seul dans la ville capable de lui rendre honneur était retraité depuis peu et il doutait que ce dernier abandonne sa solitude juste pour lui. Tssss quel bande d'amateur, si la comtesse électrice autorise ce genre d'exécution elle mérite en effet d'être assassinée …

Son raisonnement terminé Alfreid reporta son attention sur le problème actuel. Même s'il est vrai qu'il apprécierait le fait de jouer une tragédie de ce genre un jour il est encore bien trop tôt pour y songer. Il fallait trouver une solution à cet épineux soucis et de préférence rapidement s'il désirait conserver sa tête sur ses épaules. Levant sa main libre bien en vue en signe d'apaisement il s'adressa au moustachu.

« J'ignore d’où vous tenez vos informations sergent, mais vous commettez une grave erreur. Je ne vais toutefois pas perdre mon temps à essayer de vous le prouver puisque je peux clairement voir que vous ne m'écouterez pas. J'imagine que vous comptez n’emmener en détention et malgré vos accusation je doute que vous souhaitiez escorter un homme presque nu dans la moitié de la ville.

Donc si vous et vos hommes pouviez baisser vos armes le temps que m'habille je vous en serait gré ... »
son regard se porte sur la fillette blottie contre lui avant de revenir au sergent « et puis je suppose que cette demoiselle n'a rien à voir là dedans, il est donc inutile de l'effrayer d'avantage ... » il observe les autres gardes, d'un regard sévère comme un père pourrait l'être avant d'ajouter une nouvelle fois à l'adresse du sergent « j'imagine que ce rincer l’œil ne fait pas parti de la missions confiée à vos hommes. Je me trompe ? Vous pouvez peut être lui offrir un peu d'intimité … a moins que la protections des citoyens ne fasse plus partie de vos attributions. »

Abandonnant son étreinte, il laisse glisser son bras jusqu'à l'épaule de sa belle l'encourageant à se détacher de lui pour la regarder dans les yeux. Un sourire l'accueille lorsqu'elle s'exécute enfin et de nouveau le bourreau reprend la parole mais en ignorant complètement les hommes qui les entourent.

« J'ai bien peur de devoir te laisser un moment ma chérie. Il va malheureusement te falloir patienter pour le cadeau que je t'ai promis, mais ne t'en fait pas je te l'offrirait. C'est le moins que je puisse faire après autant de dévouement à mon égard. »

Mais alors qu'il dis ces mots Alfreid sent bien que quelque chose ne va pas. Son regard dérive à nouveau vers l'homme masqué mais ce n'est pas cette attraction qui le perturbe c'est … autre chose. Pourquoi a t'il désormais le sentiment que rien d'autre n'a d'importance ? Il en vient à se perdre dans ce regard nébuleux comme happé par ce dernier.

Son esprit se perd dans un flou brumeux l’empêchant de suivre clairement les actions de son corps. Ce n'est qu'après un nouvel étourdissement léger qu'il reprend finalement pleinement conscience de son environnement.
Alfreid Stahl, Bourreau / Prêtre de Slaanesh
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[MJ] Neferata

Re: [Alfreid Stahl] Le Fardeau du masque

Message par [MJ] Neferata »

Du a l'absence de notre dieu de la mort, je poste donc exceptionnellement à sa place sous la demande de Goraxul.
La poussière dans l’air ambiant de la chambre sombre réfléchissait sur les faisceaux du soleil qui peinait à traverser les rideaux. L’espace vide était plus opaque qu’un lac rempli de débris en suspension. Un marécage urbain.



L’homme masqué se tenait debout. Immobile telle une statue. Il portait un ombre sur les soldats qui menaçait Alfreid et sa douce. La situation entière l’amusait, c’était visible au petit rictus qu’il avait laissé échapper du coin de ses lèvres. Une scène qu’il appréhendait, qu’il connaissait bien. Une scène qui a joué mille fois dans son esprit. C’était enfin son moment de gloire. Pas comme un simple figurant, mais comme le héros. Il aimait bien dessiner les visages des gens. Les figer dans le temps. C’était pour lui, une façon de les découvrir, d’apprendre à les connaitre, chaque coup de pinceau ajoutait du caractère aux individus et de la profondeur à leurs âmes.


C’est mon heure, songea-t-il.




La jeune femme tremblait. Elle voulait protéger Alfreid contre tout, contre les gardes, contre l’homme masqué. Elle avait peur de ce qui allait se passer maintenant. Elle sentit l’étreinte de son amour se relâcher. Les mots qui sortaient de sa bouche enflammèrent son cœur. Chaque phrase, une prose l’amenant à mille lieues d’ici. Elle était libre. Elle était enfin libre. Pour la première fois, Alfreid était capable de voir correctement les yeux de son amante. Vert comme la plaine entourant Nuln, Vert comme les pousses de blé en début de saison, Vert comme les feuilles alors qu’il reste quelque bourgeon dans les arbres sur la platz. C’est là que son nom lui revient, Heilgard. Pas de nom de famille, pas surnom, seulement Heilgard.


La pièce sombrait tranquillement dans la noirceur, un nuage surement, se disait les soldats. La foule semblait plus distante. Les bruits de la ville étouffés. Les passants s’absentaient. Les gens au rez-de-chaussée ne parlaient plus. Il ne restait que le souffle court du sergent qui serra de toutes ses forces le pommeau de son épée à sa ceinture. Son regard, lui aussi, attiré vers le masque. Ce n’était plus un simple frisson qui grimpait le long des colonnes vertébrales, c’était un vertige impossible à contrôler.


« Allez, lève-toi et mets des pantalons. Le juge t’attend » dit le sergent d’une voix tremblotante. Il perdait tranquillement son stoïcisme et devint soudainement blanc comme neige. Ses soldats semblaient descendre tranquillement leur arme. Le poids des arbalètes était trop grand.




Un léger grésillement attira l’attention d’Alfreid, le son était semblable à une nuée d’insectes volants, un essaim de grillons en approche. Du coin de l’œil, il vu que l’homme n’était plus masqué. Rien, il n’y avait plus rien, rien qui ne pouvait ressembler à un visage humain. Une bouche qui semblait être prête à dévorer le monde garni d’un nombre changeant de dent mince telle une vague d’aiguille à coudre pendant une marée puissante. Les membres ne semblaient plus être composés d’ossements et de muscles, mais de ligaments élastiques qui s’allongeaient au gré de la volonté de ce… monstre… alors qu’il repoussait la commode d’un appendice, il s’appuyait sur le lit de l’autre côté de la pièce. Le corps préalablement humain n’en était officiellement plus un, se rapprochant plus d’un triste enfant des dieux sombres. Le bruit semblait être émis par mille cavités poreuses perçant la surface de son dos. La pièce devenait de plus en plus petite avec la présence grandissante de cette chose. Heilgard courut se réfugier près des soldats qui ressemblaient plus à des pantins inanimés qu’autre chose. Alfreid immobile devant l’horreur vu les yeux du sergent s’éveiller.





« HÉRÉTIQUE !!!! CE SONT DES HÉRÉTIQUES !!! DÉTRUISEZ-LES POUR L’AMOUR DE SIGMAR !!! » hurla-t-il de tout cœur à ses hommes.
Ces mots coup de canon furent le début de la fin. Rapidement, les soldats levèrent leur arme et pointèrent les 2 hommes. Alfreid, ne put qu’observer la scène, s’imaginant ainsi le sentiment que pouvais ressentir un goblinoide devant une époustouflante charges des chevaliers panthères. Un scillement aigu émana de la créature alors qu’elle se faisait transpercer de toute part. Carreau après carreau, les soldats tiraient sans cesse. Heilgard se retournait et hurla de douleur alors qu’elle vu Alfreid se faire encorner par leur terreur acérée. Ce n’était non pas un seul, mais bien près d’une demi-douzaine de carreaux qui poignardaient le bourreau. Le froid engloba Alfreid qui sentait le sol se dérober de sous ses pieds.



Le bruit de la pluie.

L’humidité ambiante.

Le froid de sa chambre.

La noirceur environnante reposante.

Alfreid était recouvert de sueur, encore une fois.


Cette solitude fut malheureusement rompue par une série de coups francs à la porte.
BANG ! BANG ! BANG !
Alfreid ??!! Alfreid Stahl ??!! demanda une voix directive et familière.



Alfreid était couché dans son lit, en équilibre entre les songes et la réalité. Il devait être très tôt le matin, pas même les oiseaux n’étaient debout. C’était la voix de Sven Lendorff, un jeune servant de Véréna. C’était la première fois qu’il se présentait ainsi chez lui. Un orphelin qui avait été pris sous l’aile bienfaitrice de l’église de la justice. Il assistait Alfreid dans les menues tâches qui ne nécessitaient pas complètement son attention. Jusqu’à maintenant il semblait bien répondre aux demandes du bourreau.
La poignée de porte tourna timidement quelque peu et s’arrêta avant d’ouvrir la porte.

« Monsieur, vous êtes convoqué par le prêtre Guttenlieb dans sa chambre, il insiste pour vous voir le plus rapidement possible. »


Sven semblait stressé de prononcer ces mots, ce n’était pas à son habitude normalement détaché.



Ce rêve sans fin qui se répétait de plus en plus était toujours un peu plus différent que le dernier. Avant, il n’y avait que lui et la jeune fille. Et puis avec le temps, les soldats sont arrivés, menaçant, brandissant armes et complots. L’homme est arrivé il y a 2 mois environ. Cette pièce de théâtre nocturne qui ne fait que devenir de plus en plus burlesque semble nouvelle à chaque fois et malheureusement pour lui, il ne peut prévoir ce qui va lui arriver.

Il a pris une entente avec une femme du culte, à chaque rêve, il allait lui en parler dans la matinée suivante. À chaque rêve, elle produirait une toile lui étant inspirée par le récit. Cette entente était bénéfique pour les deux parties. Elle développait son art et il avait quelqu’un à qui parler qui ne contacterait pas les autorités.


La journée allait être bien longue…

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Alfreid Stahl
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Re: [Alfreid Stahl] Le Fardeau du masque

Message par Alfreid Stahl »

Alors que la pièce s’obscurcissait légèrement Alfreid écouta la réponse du sergent, sa réaction chagrina quelque peu le bourreau. Même s'il se voyait autorisé à se vêtir, les soldats ne détourneraient cependant pas leurs regards de sa tendre amante. Cela ne l'étonna pas outre mesure, son charme naturel n’ayant que peu d'emprise sur les hommes à moins que ces derniers ne soient adepte du beau vice. Et malgré son imposante moustache le sergent ne semblait pas s'incliner dans ce sens.

Néanmoins tout cela n'avait que peu d'importance, il ne comptait pas perdre son temps avec cet homme rustre. Ce qui importait, c'était les deux émeraudes qui le fixaient. Ces bosquets dans lequel il s'était si souvent perdu en contemplation et qui désormais se voyaient troublés par une mousson qui en voilait l'éclat. Il voulait faire quelque chose pour chasser cette pluie et faire revenir le soleil, briser cette peur et la remplacer par une confiance telle qu'aucune horreur de ce monde ne saurait faire revenir cet orage.

Mais d'un autre côté, il se surprit à constater qu'embrumé de la sorte, ce regard si charmant devenait encore plus séduisant. Une constatation tardive qu'il n'aurait pas le loisir d'exploiter, cette regrettable réalisation lui laissa un goût amer dans la bouche. Adressant une prière muette au Prince du Chaos, Alfreid se jura de ne plus laisser échapper de telle opportunité s'il lui offrait une échappatoire. Il montrerais à sa princesse au yeux de béryl la véritable beauté, celle que l'on ne peux trouver dans cette morne vie et que seul les plus méritants peuvent espérer effleurer. Avec elle à ses côté il se saisirait de cet éclat pour en illuminer le monde, quitte à l'embraser pour en cautériser les imperfections.

Toutefois cette idée n'était qu'un doux rêve, du moins tant qu'il ne trouverais pas de moyen de se sortir de sa situation actuelle. Avec un soupir Alfreid s’apprêtait à obtempérer lorsqu'un bourdonnement singulier parvint à ses oreilles. Le son provenait de derrière lui, là ou se trouvait l'homme masqué. Le bourreau constata le changement d'attitude des garde et du sergent, intrigué il tourna la tête en direction de l'homme … pour constater que ce dernier n'en était plus vraiment un. A la place de l'homme masqué se trouvait désormais un parangon de beauté, une œuvre vivante à la gloire de la décadence.

Ce monument de chair tremblait, comme sculpté par l'impulsion créatrice de Slaanesh lui même. Fasciné, Alfreid n'esquissa qu'une faible résistance pour retenir Heilgard lorsqu'elle se détacha de lui pour se réfugier derrière les gardes. Le mouvement ne lui échappa cependant pas et lui permis de se détacher de son extase pour se tourner vers son amante, mais au lieu de retrouver les charmantes émeraudes il se retrouva en face des yeux du sergent glacé d'effroi.

Tout s'enchaîna en un éclair, l'ordre du sergent, la morsure de l'acier sur sa chair, le blanc de sa chemise virant au cramoisi, le sifflement de douleur du masque et tandis qu'Alfreid se sentait happé par les ténèbres glacée une voix, un cris plutôt, l'accompagna. Oh Heilgard, ne pleure pas, je reviendrais auprès de toi, je te le promets.
Et pour finir, le néant.

Alfreid ouvrit brusquement les yeux, se redressant sur son séant.
Sa bouche aspira l'air avec force comme un homme ayant manqué de se noyer.
La douleur quasi réelle s'estompait déjà, tandis que ses mains palpaient son torse à la recherche de blessure.
Il pouvait sentir l’affolement de son cœur s’apaiser quelque peu alors qu'il réalisait enfin ce qui était arrivé.
Tremblant et couvert de sueur, il reconnaît sa chambre. Un rêve, toujours le même, cela lui revenait maintenant. Le calme de la pièce lui permis de se ressaisir, lui offrant le temps nécessaire pour se remémorer le songe. Un fin sourire vint sur ses lèvres alors que la détresse qu'il avait ressenti lui réapparaissait, est-ce que ce réveil était la fameuse échappatoire pour laquelle il avait prié ?

Le tambourinement de la porte le ramena vivement à la réalité. Son pouls s’emballa en souvenir du rêve mais la voix vint l'apaiser bien vite. Reconnaissant Sven, il laissa échapper un soupir de soulagement. Même s'il avait tout d'abords rechigné à l'idée de se voir assigné un assistant, n'appréciant pas trop qu'un étranger possède la clef de sa demeure. Alfreid avait au fil du temps su apprécier le garçon, il était obéissant, calme et surtout suffisamment blasé pour ne pas fouiner là ou il ne fallait pas. Par précaution il verrouillait toujours l'accès à sa cave et conservait l'unique clef auprès de lui. Mais jusqu'ici le garçon n'avait fait preuve d'aucun intérêt sur ce point, fort heureusement pour lui.

Avec un grognement de mécontentement Alfreid repoussa ses draps et se leva. L'obscurité de la pièce ne le gênait nullement et c'est d'un pas sûr qu'il se dirigea vers sa commode. Il entama de rapide ablutions tout en répondant au jeune homme.

« J'arrive Sven. Qu'est-ce qu'il y a de si urgent pour qu'il t'envoie ici si tôt ? » il posait la question sans vraiment attendre de réponse. Les disciples tel que Sven se voyaient souvent commandé sans recevoir d'explications, mais cela ne les empêchait pas pour autant d'en savoir parfois plus que ce que leur supérieur pourrait le souhaiter.

Terminant de se laver, Alfreid tendit le bras pour se saisir d'une chemise. Il s'arrêta en constatant la couleur de cette dernière, crème comme dans le rêve. Avec un grommellement il la repoussa puis en pris une autre, brune cette fois.

Une fois vêtu il ouvre enfin la porte de sa chambre, se retrouvant ainsi face à Sven. Il regarde le garçon et ses traits marqué par la fatigue d'une nuit agitée lui donnent un air encore plus sinistre que d'habitude. Il ajuste ses gants puis reporte son attention sur le servant de Véréna.

« J'imagine que l'urgence est telle qu'un repas avant de partir n'est pas une option ? Bon ouvre la marche, qu'on en finisse. »

L'idée de perdre son temps avec le prêtre ne l'enchantait gère, surtout qu'il comptait aller retrouver son artiste favorite pour lui compter son rêve. Il n'avait pas eu l'occasion de voir la dernière toile et il ne souhaitait pas la faire attendre trop longtemps. C'est donc précédé de Sven, qu'Alfreid quitte son domicile pour se rendre auprès du fameux Guttenlieb. En chemin il en profite pour parler un peu plus.

« Tu vas bien Sven ? Tu me semble tendu … quelque chose te tracasse ? »
Alfreid Stahl, Bourreau / Prêtre de Slaanesh
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[MJ] Igaram
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Re: [Alfreid Stahl] Le Fardeau du masque

Message par [MJ] Igaram »

Ce message est écrit par Goraxul en tant qu'assistant MJ, je ne vais que le poster.
À l’extérieur de la demeure d’Alfreid, la pluie pavait le chemin. Les demeures entassées les unes sur les autres. Quelques lumières de rues étaient encore présente, les allumeurs ayant laissé place au soleil de terminer leur travail. On sentait que le soleil souhaitait se lever derrière les épais nuages, cet effort était en vain. Quelque vendeur grommelait à l’idée d’ouvrir leur étale si tôt en cette journée qui ne serait pas très rentable. Le froid pinçait la peau jusqu’au os. Sven offrit au bourreau son manteau avant de sortir. Il était vêtu d’une petite froc de laine le protégeant à peine de la météo. Un carrosse lourd mené par 4 chevaux lourds se faisait entendre quelques rues plus hautes. Probablement en direction de l’Altestadt comme eux.

Alfreid demeurait dans une résidence à la limite des taudis, un peu plus loin que l’université de Nuln. Ce n’était pas trop pire comme coin. La majorité des gens respectait l’intimité des autres, surtout la sienne. La nuit c’était plus mouvementé, le bruit des tavernes, l’avenue principale, les ivrognes et les criminels. Rien qui ne pouvait lui résister, mais qui était tout de même bruyant.

C’était en direction du quartier Tempel que Sven trouva le courage de parler. Lui qui jusqu'à maintenant ne semblait pas trop gêner, donnait l’impression d’avoir peur de parler au bourreau.


“Herr Stahl, je suis sincèrement désolé de vous avoir réveillé de la sorte et surtout d’être entré dans votre demeure. J’ai cogné à votre porte je vous jure, mais après plusieurs minutes vous ne répondiez pas. Avec tout le tapage que ça faisait, j’entendais les ruelles se refermer sur moi. En plein jour, je ne crains rien, Myrmidia me protège et éloigne le crime. Mais la nuit, c’est une autre histoire. Je me sens seul et à risque, surtout aussi près des Taudis. J’ai paniqué, je m’excuse mein herr.”


Sven regardait vers sol, soit pour cacher la honte, soit pour éviter d'être trop mouillé par la pluie.
Les eaux montantes signifiaient deux choses, les égouts étaient encore bouchés et les déchets allaient bientôt garnir les rues flottant en direction du Reik. Le servant évitait les flaques d’eau et les détritus flottants, presque en sautillants entre les rigoles. L’odeur commençait déjà à se faire sentir. Les déchets cuisant sous le soleil depuis semaines allaient enfin être évacué. Tout cela bien sûr si les égouts étaient débouchés avant que la pluie ne cesse. La cité payait bon nombre d’égoutiers pour faire ce travail, mais lors d’averse c’était plus difficile de recruter malgré la hausse des tarifs. À trois endroits sur le chemin, les mercenaires sous-terrain entraient par les fontaines verrouillées pour aller nettoyer les canalisations naines. C’était un travail difficile, dangereux et surtout nauséabond.



“Herr Guttenlieb m’a envoyé vous chercher sans spécifier pourquoi, mais il semblait insister sur l’urgence du moment. Il ne voulait pas me dire pourquoi, mais je crois savoir malgré tout. J’ai entendu la nuit dernière après les vêpres quelque servant se quereller, et je crois savoir que le tout se serait terminé par des coups. Je n’ai pas vu de qui il s’agissait, je reconnaissais les voix, mais c’était trop loin pour pouvoir identifier quiconque dans ces cris. Encore une fois j’ignore l’urgence de la situation, j’ai entendu par contre quelqu’un mentionner la tour de fer… Est-ce que vous y êtes déjà allé ?”

Les portes nords de l’Altestadt étaient verrouillées. Un garde au sommet du mur regardait les deux hommes s’y cogner le nez.

“Les portes sont fermées la nuit !!! Vous devez vous rendre aux portes centrales et payer le droit de passage !!”

Sven jura sous sa capuche et évita du regard Stahl.
Je suis le Dieu des morts et des vivants, Le Gardien du cycle éternel de la vie et de la mort et Le Défenseur de la création telle qu'elle m'a vu naître.

Craignez-moi, car je ne pardonne pas. Adorez-moi pour cette même raison. Et vénérez-moi car je suis bon et juste envers toutes choses. L’Équilibre sera.

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