Tandis que nous avancions dans les rues de la citée humaine, je me demandais comment cette race si jeune et arrogante pouvait réussir à survivre. Non pas que je les plaigne d'exister dans ce monde. Loin de là. Mais quand on voit leur organisation et leurs méthodes, on pourrait croire qu'ils en sont encore à jouer avec des caillou alors qu'ils doivent apprendre à maîtriser les choses et à les parfaire. Au lieux de cela, regardez donc leurs demeures. Un ramassis de bric et de broc, tenant tout juste, attendant que l'on viennent souffler dessus pour que ça s'écroule. Cela en plus du fait des mésaventures que nous vivions depuis notre arrivée dans cette "citée" me laissait dubitative quand à l'intérêt que pouvait bien présenter ces créatures mortelles en général. Je gardais toutefois l'espoir grâce à quelques un d'entre eux qui me montraient que tout n'était pas pourrit chez eux.
Gil semblait comprendre pourquoi je voulais que l'on ai l'aide pour affronter Rezy. A tout le moins, mes arguments l'avaient convaincu. Il prit le devant lorsque l'on arriva devant la "garnison". Enfin, si on pouvait appeler cela ainsi. Je n'aurais même pas laissé vivre un cheval dans pareil dépotoir. Le bâtiment semblait prêt à s'écrouler avant même que l'on ne puisse le toucher.
Le chevalier bretonnien frappa à la porte, espérant que celle ci ne casse pas sous ses coups. Je dois avouer avoir pousser un soupir de soulagement en voyant que la porte tenait le coup.
Quelques instants après, l'on nous ouvrit. Et l'individu qui apparut était le sergent qui était venu lorsque l'on avait découvert le corps du semi homme mort. Toutefois, tout dans l'attitude et l'apparence du soldat empestait la négligence et la débauche. Je n'avais pas fait attention la première fois, mais cela me sautais désormais aux yeux, provoquant en moi un intense sentiment de dégout pour cet être. Et la suite devait renforcer ce sentiment lorsqu'il confirma cette négligence et ce méprit qu'il avait envers l'affaire de la mort du petit marchand. Je mourrais d'envie de passer ma hallebarde en travers de son corps. Je voulais tellement faire du haché de cet être méprisable. Mais je me retenais, serrant d'avantage la main sur mon arme.
Gil exigea que l'on puisse voir le supérieur du soldat. Puisque celui ci n'était pas compétent, il était normal que l'on aille voir plus haut. J'espérais juste que le supérieur ne soit pas, lui aussi, un incapable.
Les dieux ont dû entendre ma prière car bientôt une voix s'éleva, indignée par la décadence du sergent, lui promettant de lui faire payer son comportement. Puis un homme d'un certains âge, qui n'avait pas à pâlir en carrure avec mon compagnon d'arme. Le vétéran semblait avoir vu bien des combats et son aura en imposait à qui l'entourait.
Le capitaine Vondred, comme il se présenta semblait consterné et navré de recevoir des visiteurs comme nous dans un lieux aussi délabré. Il nous fit signe de le suivre dans son bureau, afin de pouvoir entendre ce qui nous amenait à lui en ce jour. On le suivit et je ne fus guère surprise de constater que l'intérieur du bâtiment était à l'image de l'extérieur... Délabré, misérable. Je remarquait que quelques soldats vaquaient à quelques tâches, mais je m'abstins de chercher à savoir lesquels. Je n'avais cure de leur quotidien. Mais je tâchais quand même de regarder du coin de l'oeil si ils étaient indécrottablement tous dans l’acabit du sergent ou si quelques uns prenaient exemple sur leur capitaine.
Je ne manquais de constater que certains m'observait avec une convoitise certaine et affiché. Ils étaient navrant, mais je ne disais rien, fermant juste la porte du bureau du capitaine derrière moi lorsque l'on y entra. Puis je m'installais sur l'un des sièges de la salle, tandis que l'officier nous invitait à lui expliquer la raison de notre présence.
Je jetais un rapide coup d'oeil à mes deux compagnons puis pris une inspiration avant de commencer. Je parlais alors juste assez fort pour que mes compagnons et le capitaine m'entendent, mais je ne voulais que qui que se soit en dehors de ce bureau perçoivent ce que j'avais à dire.[/i]
-Tout d'abord, Capitaine, je vous remercies de nous recevoir. Je vais aller droit au but. Vous n'êtes probablement pas sans savoir que ce matin, il y a eu le meurtre d'un marchand semi-homme dans les environs de votre garnison. Mon compagnon, le Seigneur Gil est venu avertir vos hommes que l'on avait trouvé le corps du malheureux. Nous devions travailler avec lui car il nous avait offert un travail, après que l'on ait rembourser sa dette envers un dénommé Rezy. Le jeune que voici, que nous avons prit comme écuyer, a toutefois vu qui été ceux qui avait accomplit l'acte barbare envers ce malheureux. Il les a formellement identifié comme était des hommes de Rezy. Comme l'enfant est originaire de cette ville, je me suis fiée à sa parole et je lui ai demandé de nous conduire à cet individus afin que l'on puisse apprendre ou se cachait son patron. Puisque celui ci ne comptait se satisfaire des règlements des dettes, même lorsque le prix demandé est, tout simplement, exorbitant. Je me doutais que l'homme n'était pas honnête, mais j'avais voulu régler cela calmement pour ne pas en arriver à impliquer vos services. Le gredin a donc appelé ma vengeance en tuant notre employeur et en me volant de l'argent.
Nous nous sommes donc rendu dans l'établissement ou se trouvaient les monstres qui ont tué le marchand. L'un d'entre eux se fait souvent appeler le Collecteur. Nous nous sommes donc introduit dans la maison de passe et avons neutralisé les malandrins. Et bien que l'un d'entre eux a pu prendre la fuite, nous tenions le Collecteur, bien que blessé. Les autres sont, malheureusement, mort dans l'affrontement. Je ne prend aucun plaisir à tuer des gens, mais nous n'avons pas eu le temps de faire dans la finesse.
J'ai amené le Collecteur à confesser son acte et à nous dévoiler ou nous pourrions trouver Rezy. Je marquais une pause volontaire dans ma narration, pour laisser le temps au Capitaine d'assimiler ce que je venais de lui raconter. Puis je repris. Je ne suis certes pas une citoyenne de votre citée, mais je ne souhaite me soustraire à l'autorité. Et comme je souhaite neutraliser ce vaurien de Rezy, mais que je ne puis nettoyer cette ville par moi même, je viens vous demander un coup de main. L'affrontement précédent m'a laissé une blessure plus importante que je ne le comptais et il serait suicidaire pour ma part que de foncer tête baissée dans des dédales que je ne connais pas. Cela serait mettre mon compagnon en danger pour rien. Mais si nous coopérons avec vous et vos hommes, nous pourrions les neutraliser et peut être débarrasser la citée de cette gangrène qui nuit à votre population. Mais pour cela, il faut que nous puissions compter sur vous et vos hommes. Du moins, ceux qui sont intègre et prêt à travailler pour le bien de votre ville. La suite dépend de vous, Capitaine. Mais je compte bien récupérer ce que Rezy nous a volé.
Pour le coup, sans me montrer agressif, je demeurais mortellement dangereuse dans ma détermination.