Une dague dans la nuit [Erehyus]

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Au propos de la jeune femme, Gil afficha un sourire amusé, connaissant le caractère de sa camarade, il était en effet vrai qu'il serait plus amène de mener des négociations avec le propriétaire de l'auberge. Le chevalier Bretonnien s'amusa à repenser à l'histoire énoncé par Erehyus concernant le malheureux qu'elle avait encastré dans un mur pendant la guerre contre les forces du chaos. Le pauvre bougre y avait perdu quelques dents.
Concernant le dénommé Lucius, le chevalier ne se prononça pas, faisant confiance au jugement de son amie. De plus, si il y avait un travail à la clé alors pourquoi pas, n'ayant plus sa bourse, Gil devait à présent se refaire.

Une fois leurs montures sous bonne garde, ils purent donc entrer dans ce qui allait sûrement être pour la nuit, le lieu d'un repos bien mérité. Dans l'auberge, l'ambiance battait son plein, les discussions allaient bon train, ainsi que les diverses festivités communes, en effet à certaines tables, nombres d'humains s'amusaient à parier leur maigre salaire dans des jeux d'alcool dont le sens devait totalement échapper à la noble elfe. Les différences culturels entre elfes et hommes étaient décidément très significatives.
S'immisçant à travers la populace des lieux, le binôme tenta de retrouver les traces du petit Halfling Lucius. Ils purent le repérer à une table, en pleine discussion avec une femme brune, surement serveuse de l'établissement.
Tandis qu'il approchèrent, Gil s'éloigna de sa camarade dans le but d'aller rencontrer le gérant de l'établissement pour lui prendre une chambre pour deux. Il ne revint que plus tard à la table où Lucius et Erehyus les avaient attendu sagement.

"Trois pistoles d'argent pour la chambre et l'entretient de nos montures... Ce n'est pas donné mais nous n'aurons pas mieux"

Il avait adressé ces quelques mots à Erehyus pour lui annoncer combien elle devrait payer. Lucius toujours souriant, ne pouvait maintenant s'empêcher de dévisager le chevalier Gil, tout comme il l'avait fais au tout début avec l'elfe lors de leur rencontre.

"Décidément quel journée ! Après une elfe des plus ravissante, je fais la rencontre d'un puissant chevalier de Bretonnie... J'ai toujours entendu de nombreuses histoires sur vous. Et je dois avouer... Vous possédez une carrure des plus imposante, surtout pour un petit homme comme moi ! Comme Erehyus vous en a sûrement parlé, je me prénomme Lucius Pomdesac, enchanté de faire votre connaissance !"

Le chevalier Gil, d'un signe de tête salua le halfing en guise de réponse, tandis que dans le même temps, l'une des serveuses de l'établissement arriva pour leur livrer la commande effectué par Lucius un peu plus tôt. Bière, lard et quelques morceaux de fromages furent le repas qui leur était proposé. Cet nourriture était tout à fait commune à l'Empire pour le commun des mortels, où même à un natif de la Bretonnie d'ailleurs... Mais pour une elfe... Après tout Erehyus avait participé pendant de longues années aux guerres du chaos en compagnie des hommes, elle devait sûrement s'être habitué à leur nourriture bien différente et bien moins raffiné que celle de son peuple.

"Bien, entrons dans le vif du sujet mes amis. J'aurais besoin des services de gens comme vous, disons pour une mission des plus banale, rien de bien glorieux où héroïque, disons que j'aurais besoin de votre protection, je comptais prendre la route demain matin pour effectuer une petit incursion dans un village voisin, à une journée de route environ. Comme vous le savez, par ces temps troublés, il n'est guère judicieux de se déplacer seul. Arrivé à destination, je désire faire étudier par un ami une récente découverte , qui je le pense peut me rapporter gros, je pourrai donc vous payer. Qu'en dîtes vous ?"

Ainsi donc la proposition venait d'être faîte, et il fallait le dire, même si cet mission semblait sans grand intérêt, elle avait le mérite d'être relativement simple et donc représentait de l'argent facile.
Le binôme allait t'il accepter ou refuser ?

[Erehyus]

Je vins m’asseoir à la table de ce petit homme qui nous invite à partager un morceau avec lui. Puis, lorsque Gil revint pour annoncer le tarif de notre séjour, je sortie six pistoles d'argent et les tendis à la jeune humaine qui nous apportait la commande.
Je jetais un regard contrit face à la teneur de la nourriture, qui se trouvait à des lieux de ce que j'avais l'habitude chez moi. Mais ces années à combattre les forces de la Tempête m'avaient apprise quelques petits rudiments pour ne pas me retrouver mal face à une nourriture à laquelle je n'étais guère habituée. Aussi, je mangeais légèrement, prenant peu des plats et me concentrant surtout sur les quelques feuilles de légumes que je parvenais à trouver. Le manque était rapidement comblé par la lourdeur de la viande que je mangeais avec parcimonie tandis que le semi-homme nous expliquait la teneur de ce qu'il attendait de nous. Puis il nous demanda notre avis.

Je jetais un rapide regard à mon camarade et revint tout aussi prestement à notre potentiel commanditaire.

-Votre explication est clair, mais je pense qu'elle demeure incomplète. Et je ne me vois pas partir dans une mission sans savoir qui sont ceux qui peuvent nous tomber dessus,
à savoir ceux qui nous surveillaient lorsque nous étions devant l'établissement et qui semblaient vous poursuivre lorsque nous nous sommes rencontrés.
Je pense que mon ami et moi même avons le droit de savoir au moins cela.

Je ne fermais pas la porte à la proposition. Mais je refusais de foncer tête baissée dans un piège qui pouvait nous coûter cher. Surtout si l'on doit protéger quelqu'un qui ne sait pas forcément se battre.
Je savais que je peux compter sur mon frère d'arme, mais je connaissais à peine Lucius.

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Face au propos de la jeune femme, le petit homme resta tout d'abord stoïque, puis s'installa un silence où il fut plongé dans une sorte de courte réflexion, avant de faire un "non" machinalement de la tête, tout en ouvrant grand les yeux faisant mine de ne pas comprendre ce que Erehyus lui demandait.

"Des ... Des gens qui me suivent ? Allons bon chère amie, vous vous faîte des idées, je... Cette offre que je vous fais est des plus simple, une escorte voila tout..."

Le problème avec le dénommé Lucius, s'était qu'il transpirait la bonté et la gentillesse, de se fait, il faisait un bien piètre menteur, et il était évident de voir qu'il refusait de répondre directement à la question posé par l'elfe, cherchant à se sortir d'un soudain pétrin, comme désireux de vouloir passer au plus vite à un autre sujet dans le fil de leur discussion.
De son coté, Gil restait toujours silencieux, écoutant avec attention, le chevalier n'était pas dupe non plus et semblait aussi penser que cette offre de travail était bien trop simpliste et que cela cachait quelque chose. Le Bretonnien avait apprit à rester méfiant, l'expérience du combat l'avait endurcie, et il ne savait que trop bien que dans ce monde, la moindre erreur, une information manquante... Pouvait couter la vie.

Et puis, alors que dans la taverne, l'ambiance était toujours assez bruyante, celle ci se cessa soudainement, lorsqu'un groupe d'homme entra dans la pièce principal. Cinq hommes en tout, tous plus affreux les uns que les autres, armé de gourdins, de couteaux et d'épées courtes, deux se détachaient tout spécialement du groupe, tout d'abord l'homme en tête, sûrement chef de cette meute, un homme chauve, avec sur la lèvre inférieur, une sorte de petit anneau de métal semblant servir d'artifice de décoration, il avait un regard affreux, et un sourire malsain en coin, on pouvait tout de suite reconnaître le regard d'un homme à la fois vil et malveillant. A sa droite, un homme impressionnant se tenait près de lui, dépassant tous les hommes de la salle d'au moins une tête, même Gil dont le gabarie était impressionnant semblait bien frêle face à cette véritable montagne de muscle.
Le groupuscule s'avança donc au milieu de la salle, tandis que les autres usagers de l'établissement continuait de se taire, la plupart baissant les yeux et regardant leur table ou encore le fond de leur verre, d'autres par crainte, décidèrent de sortir du bâtiment le plus discrètement possible comme s'attendant à voir d'ici peu la situation dégénérer.
Le propriétaire lui, derrière son comptoir, affichait un visage qui certes montrait de la colère vis à vis des nouveaux arrivants mais aussi trop de crainte pour les chasser ou leur adresser la parole. Une chose était certaine en tout cas, tout le monde ici semblait connaître le petit groupe et surtout leur chef : l'homme au piercing.

Ils continuèrent donc de s'avancer, et se dirigèrent vers la table de Erehyus, Gil et Lucius. Le petit halfling était devenu pâle, et semblait comme tétanisé par la peur, le marchand de bibelots connaissait aussi la bande cela ne faisait aucun doute.
Quatre hommes se placèrent de par et d'autres de la table, le plus grand lui, se situa près de Gil, tous restèrent debout, l'air menaçant, tandis que leur chef s'empara du chaise et se s'invita à la table du trio. Il passa un vif coup d'œil à Gil, puis à Erehyus, avant de cracher par terre en signe de dédain.
Puis il se tourna vers Lucius avant de dire d'un ton sinistre.

"Lucius... Lucius... Lucius... Je pensais que nous étions ami... Et voila que tu me fais courir derrière toi, en voulant m'esquiver tel un fantôme... Je suis terriblement déçu..."

Le petit homme ne répondit rien, à la mine qu'il affichait, il ne semblait vouloir qu'une seul chose : Déguerpir au plus vite de cet endroit, le plus loin possible de cet homme. Mais dans un murmure de sa part, on pu discerner ces quelques mots :

"Monsieur Rezy... Je... Pour..."

L'homme au piercing frappa alors de son poing la table et hurla d'un air terrifiant et menaçant à l'encontre de Lucius

"Ou est mon argent maudit cafard !!!!!!!!!!!"

Lucius tremblota alors et s'enfonça dans sa chaise, ne sachant que dire ou que faire. Gil lui observa sa camarade Erehyus d'un air inquiet, nul doute que la situation sentait les problèmes à plein nez.

[Erehyus]

Je voyais bien que ma question mettais le petit homme mal à l'aise. Il aurait fallut être aveugle et sourd pour ne pas s'en apercevoir.
je sentais à côté de moi la curiosité de mon compagnon de voyage, mais je m'abstenais de le regarder, me concentrant uniquement sur ce commanditaire potentiel.
Alors que je m'apprêtais à lui parler, un rafus retentit dans l'établissement alors qu'une troupe de malandrins entrait, faisant peu de cas des personnes présentes. Voila donc qui avait le don de m'agacer encore si il en est possible.
Je me mordis la lèvre, passablement énervée par cette journée et cette race si mal représentée en ces lieux. Aucun savoir vivre et aucun respect. Au final, les humains n'étaient que des rats se vautrant dans la mécréance, avec quelques rares exceptions?
Je vis bientôt l'un d'eux venir s’asseoir à notre table, sans s'excuser ni demander la permission et commencer à menacer le petit Lucius, après avoir bien prit le soin de montrer son mépris pour ma présence en ces lieux.

-Etant nouvelle dans cette ville, je vais tâcher de me montrer... disons... polie. Veuillez attendre votre tour avant de parler à monsieur. Nous étions en pleine conversation. Si toutefois, cela vous dérange, je vous propose de venir dehors pour que nous réglions tout cela, vous et vos ... bras? Larbins? Non, je n'arrive pas à trouver le terme humain pour CA.Déclarais-je en regardant les gros bras autour de nous.

J'évitais d'énoncer des insultes, mais il était clair que leur attitude en l'instant m'indisposait au plus haut point. Je pris un profonde inspiration et reprit.

-Toutefois, il existe aussi une autre possibilité qui pourrait nous convenir à tous et qui éviterait bien des grabuges. Je pense qu'un homme sage et civilisé saura la saisir.
Il s'agit de simplement s'excuser pour l'intrusion et de proposer une discussion pour régler le différent. Car si j'ai bien comprit, monsieur ici présent, je désignais Lucius, vous dois de l'argent. Et il nous demande de le protéger. Donc, si vous nous expliquez la nature du litige, je pense que nous pourrons parvenir à un arrangement certains. Qu'en pensez vous? Ainsi, vous n'aurez personne de blessé, une solution pour retrouver votre argent et nous, nous aurons enfin la tranquillité que mon ami et moi même nous recherchons après notre voyage et les batailles contre les hordes des Puissances de la Ruine et d'Acharon.

En énonçant mes paroles, j'avais attrapé ma hallebarde que j'avais ensuite positionné de manière à pouvoir me lever rapidement et porter un coup au moindre signe d'hostilité à notre encontre. J'appuyais ainsi mon discours quand au fait que devoir se battre ne serait pas un soucis pour nous, mais que la partie adverse ne repartirait pas indemne dans ce cas.
A eux de réfléchir et de parvenir à une décision sage et intelligente.

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Test de charisme de Erehyus = 17 (9) échec assez significatif ^^

Au propos de la jeune elfe, les seules réponses qu'elle pu obtenir furent le ricanement des nombreux sbires du dénommé monsieur Rezy, quand à lui, il resta stoïque, observant avec attention l'elfe, avant d'afficher un sourire carnassier.
Sans sourciller un seul instant, l'homme au piercing se saisit alors du poignée du petit halfing qui malgré toute la conviction dont il faisait preuve pour se débattre, était incapable de rivaliser avec la force de l'homme. De son autre main, il se saisit d'un poignard caché sous sa veste, et observa le halfling d'un air menaçant.
Face à ce geste, Gil tenta de se lever de sa chaise, prêt à s'interposer à la moindre folie de la part de l'homme aux piercings, mais son geste fut stoppé par le colosse derrière lui qui posant sa main sur son épaule, l'obligea par la force à rester sur sa chaise.
Poussant un petit ricanement perfide, Monsieur Rezy se tourna alors vers l'elfe, non sans lâcher le poignée de sa proie : le malheureux Lucius.

"Je vais pardonner ton audace l'elfe... Tu n'es pas d'ici, et donc tu ne me connais pas... Vois tu, notre ami commun me doit de l'argent... Beaucoup d'argent... Et je déteste laisser des affaires en suspens. Donc... Si toi et ton camarade ne voulez pas d'ennui, je conseille de vous la fermer.

L'homme ne semblait aucunement craindre Erehyus et Gil, cet excès de confiance lui venait il de la supériorité numérique qu'il avait grâce à ces hommes ? Surement. D'un autre coté, cet homme semblait être craint par beaucoup de monde ici, l'ambiance de la taverne ne trompait pas. Sans doute, ce curieux personnage avait d'importante relation dans ce quartier pauvre de la ville, il était assez simple d'y installer la peur et l'autorité qu'on désirai quand on possédait des moyens et des gros bras.

"Mais le problème avec les elfes c'est que vous n'écoutez jamais rien non ? Tu n'es pas chez toi ici... Donc soit tu restes tranquille, soit je te fais tabasser, je ne doute pas qu'avec ta belle gueule, j'arriverai à trouver un acheteur désireux de se farcir une elfe !"

Il éclata de rire, et ses hommes firent de même. Dans tous les cas, ces menaces étaient bels et bien sincères, la lueur malsaine qui luisait dans le regard du bandit ne pouvait que le confirmer.
De son coté Lucius, porta un regard vers l'elfe, et ce regard indiquait un seul et même message : Il demandait à l'elfe de ne rien faire de stupide. L'homme avait des ennuis, mais après tout, il s'y était empêtré seul, et bien avant sa rencontre avec le chevalier Bretonnien et l'elfe guerrière. De ce fait, il devait sûrement avoir des idées pour se tirer de ce mauvais pas... Ou pas...

"Monsieur Rezy, pardonnez mes amis, ce sont des étrangers ici... Concernant votre argent... Je vous demande... Non je vous supplie de m'accorder un délai supplémentaire, trois jours tout au plus."

A l'entente de cette demande, l'homme au piercing se leva soudainement, amenant sa lame au niveau de la bouche du halfing, plaçant le coté tranchant de sa dague au niveau de la lèvre, tirant légèrement vers l'extérieur, il ne fallait désormais qu'un geste pour que l'humain ne taillade le visage de sa malheureuse victime et lui créer un nouveau sourire.
Avec un regard fou et dangereux, Monsieur Rezy tel un animal enragé pesta contre sa victime.

"Un nouveau délai ?! Sale cafard, ton temps est écoulé, j'ai déjà été trop indulgent avec toi. Et d'une manière ou d'un autre tu vas payer ta dette !"

La situation était désormais explosif, le bandit allait sûrement d'ici peu mettre en oeuvre ces menaces.
Quelque soit la décision futur de Erehyus, Gil était prête à la suivre... Qu'allaient ils arriver ?

[Erehyus]

Visiblement, ma tentative de faire comprendre les choses à ces individus avait échoué. On pouvait même dire que j'avais échoué misérablement. Ce qui avait d’ailleurs le don de me faire grincer des dents.
L'individus semblait vouloir m'intimider en me menaçant de me vendre. Je comprenais qu'il avait les moyens de mettre en application ses propos. Mais je ferais une bien piètre marchandise dans son commerce. Je m'abstins toutefois de le lui.

Le petit homme me porta un regard suppliant, m'incitant à ne rien faire de stupide. Il demanda un délais supplémentaire pour payer sa dette. En faite, il suppliait carrément. Il aurait été en train de pleuré que je n'en aurais pas été surprise non plus.
En réponse à sa demande, la brute approcha sa dague des chaires du petit homme et lui fit parfaitement comprendre qu'il payerait d'une manière ou d'une autre. Décidément, les hommes n'étaient vraiment rien d'autres que des bêtes se satisfaisant de faire souffrir les plus faibles qu'eux. Je poussais un soupir.
Je ne pouvais agir par la force, certes, mais il existe bien des moyens de se sortir de ce genre de situation.

-Je devine que la somme qu'il vous doit n'est pas une mince affaire. Puis-je m'enquérir de la somme dû? Nous pourrons certainement parvenir à un accord. Et si effectivement cela est en dehors de ce que je puis faire, je vous laisserais à votre oeuvre. Qu'en pensez vous?

Je fermais les yeux en portant mon gobelet aux lèvres, rouvrant l'instant d'après un œil pour observer la brute. En fonction de la somme, j'allais acheter littéralement la vie de ce petit homme ou l'abandonner à son sort. Il fallait que je sache avant tout de quoi il retournait et si j'avais épuisé toutes mes ressources avant même le début de cette conversation.
Je n'avais aucune garantie que cela puisse fonctionner, mais comme le dis le vieil adage humain, qui ne tente rien n'a rien.

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Le geste du chef de bande fut alors stoppé par les propos de Erehyus, il semblait que l'elfe venait de proposer une sorte de marché, et que cela avait aiguisé l'intérêt et l'appétit de Monsieur Rezy. Il retira sa lame des lèvres du malheureux Lucius qui était devenu aussi blanc qu'un linge. Puis, reprenant place dans sa chaise comme pour reprendre une discussion peut être interrompu un peu trop tôt avec l'elfe guerrière, le bandit jaugea de nouveau son interlocutrice en souriant, il devint soudainement plus conciliant avec elle, sûrement l'idée d'un remboursement était quelque chose de préférable à ces yeux que de plutôt se faire justice en tailladant le halfing.

"Et bien et bien... Vous seriez prête à payer pour lui ? Il est étrange de voir une elfe se mêler des affaires d'un petit homme. On vous dis très communautaire et ne répondant que rarement présent aux problèmes des autres."

Cet homme ignoble connaissait donc aussi les rumeurs qui circulaient sur le peuple elfique, renfermé sur lui même, fière et souvent se sentant trop supérieur pour intervenir dans les problèmes d'autrui, et pourtant, Erehyus, une noble elfique, semblait prête à aider un homme qu'elle ne connaissait que depuis à peine une heure tout au plus. Soit la jeune femme tentait de gagner du temps en apaisant les tensions, soit elle comptait faire preuve d'une grande bonté en remboursant effectivement la dette de Mestre Pomdesac.
Mais maintenant l'important était de savoir la somme restante à devoir, car même si l'elfe possédait sûrement des moyens, l'argent qu'elle avait était tout ce qu'il restait pour le reste de ces futurs voyages maintenant que Gil s'était fait détroussé, il fallait donc bien réfléchir à combien elle serait capable d'offrir.

"Parlons argent dans ce cas l'elfe... Notre ami commun me doit une jolie somme, vous comprendrez que étant un homme d'affaire, je dois inclure des taux d'intérêts pour le retard de paiement. Mmmmmm oui, disons 8 couronnes d'or... Cela effacera le préjugé.

Huit couronnes d'or ?! Une sommes exorbitante pour le commun des mortels, et le son de cette dette pouvait paraître comme un véritable coup de massue pour les protagonistes autour de la table. Gil observa sa camarade avec un air défait, il n'était aucunement désireux de voir Erehyus payer une tel somme d'argent, et surtout il ne faisait aucunement confiance à ce monsieur Rezy. Il y avait de l'arnaque dans l'air sans aucun doute.
De son coté Lucius avait bien faillit tomber dans les vapes à l'énonciation d'une telle somme, aux yeux qu'il affichait, ce montant était bien loin d'être celui qu'il pensait devoir normalement.

"C'est de la folie ! Je n'ai ja..."

Mais le pauvre bougre n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il reçu un magnifique coup de poing de la part de Monsieur Rezy qui le fit tomber de sa chaise et le laissa s'écraser au sol. Il semblait que son agresseur détestait qu'on tente d'interférer dans une de ces négociations.
Mais ce geste des plus horrible, fit réagir le chevalier Bretonnien qui malgré le colosse derrière lui qui le maintenait toujours au niveau de l'épaule, parvint à se dégager et à se lever de sa chaise, posant alors sa main sur la garde de son épée. Ce geste sans équivoque, amena les hommes de main de Rezy à sortir leur arme. La situation pouvait exploser d'un moment à l'autre et seul le boss du groupe était resté terriblement calme.

"Il semble que votre ami soit assez tendu... Je crois que le temps nous est compté... Alors vous payez ou pas ?"

Les quelques secondes qui s'écoulèrent alors à cet instant parurent durer des heures, et tout le monde y comprit les civils se trouvant encore dans l'auberge, retenaient leur souffle, attendant le verdict de Erehyus, qui amènerai à déclencher ou non un futur bain de sang. Car au visage qu'affichait Gil, il ne souhaitait plus se laisser faire par des misérables bandits, sûrement son esprit chevaleresque avait dépassé sa raison, et voir le pauvre Lucius toujours au sol et se maintenant la joue à cause de la douleur, avait amené une terrible rage en lui.
Mais, un élément extérieur intervint, pour la plus grande chance de Erehyus et Gil. En effet, un homme entra dans l'auberge, vêtu de façon similaire aux autres hommes de mains qui protégeaient Rezy. Le nouvel arrivant annonça alors :

"Boss... Une patrouille de la garde arrive... Quelqu'un a mouché qu'il y avait du grabuge ici."

A l'énonciation de cela, le boss de la bande se leva de sa chaise, et fit signe à ces hommes de ranger leurs armes, ce qu'ils firent sans broncher, puis tous se regroupèrent autour de lui. Il semblait que les discussions entamées avaient duré bien trop de temps et que de ce fait, aucun paiement ne serait à offrir ce soir. Observant tour à tour Erehyus et Gil, Monsieur Rezy annonça d'une voix sinistre :

"On se reverra..."

Puis il tourna le dos aux deux guerriers, non sans auparavant faire exprès d'écraser la main du pauvre Lucuis toujours au sol et de lui offrir un dernier mot à lui aussi.

"Je serais payé... D'une manière ou d'une autre tu vas me rembourser cafard. Et cela te coutera bien plus que tu ne le pense."

Puis suivi de ces hommes, Monsieur Rezy quitta l'auberge, et cette disparition amena le soulagement de bons nombres de clients de l'établissement. Puis comme ci personne ne voulait se souvenir de ce mauvais moment, les discussions reprirent de toute part, comme si le moment de silence et de peur installé quelques secondes auparavant n'avait jamais existé. Même le propriétaire des lieux, qui était resté figé derrière son comptoir jusque là, préféra ne rien dire de plus, et ne prêta même plus attention à Erehyus, Gil et Lucius. Il ne fit que se diriger vers la sortie de son établissement sûrement pour aller à la rencontre de la garde qui se dirigeait ici et pour les rassurer qu'il n'y avait aucun incident ici.

"Je crois que nous nous sommes fait de nouveaux amis Erehyus."

Gil avait dit cela sur le ton de l'ironie, mais ne cachait aucunement sa crainte concernant ce monsieur Rezy, il connaissait ce genre d'homme, prêt à tout pour obtenir son dû. Ce genre de mauvaise personne à ne surtout pas sous estimer. Le chevalier aida alors le marchand de babiole Lucius à se relever, tout en prenant soin de l'aider à se remettre sur sa chaise. Sans doute Erehyus avait bon nombre de question à lui poser désormais.

[Erehyus]

Violence et mécréance réunies dans un même contenant. Voila qui résume cet "humain" à la perfection. Il n'a limite rien à envier aux rejetons qui accompagnaient les troupe d'Archaon. Mais je m'abstenais de le dire.
Ma proposition l'avait quelque peu prit de court. Il se reprit toutefois très rapidement, réfléchissant rapidement à ce que je lui avais dit. Et il ne tarda aucunement à répondre. Si il était surprit qu'une elfe s'intéresse au problème d'autrui il n'hésita aucunement à proférer un prix défiant tout raisonnement. Huit pièce d'or pour éponger la dette du semi-homme. Lorsque celui ci voulu protester, le brigand lui ferma le clapet d'un violent coup de poing, l'envoyant par la même se vautrer par terre, au pied de son assise. Je vis alors que Gil était sur le point d'exploser et de commencer à passer ces malandrin par la lame. Il ne faisait pas de doute qu'il puisse en passer un certains nombre, mais je redoutais plutôt les ennuis avec la garde qui ne manquerait pas de venir réclamer une explication.
Lorsque le chef de cette bande me demanda ma réponse, je levais un regard calme vers lui et prit la parole. Ou du moins je voulu la prendre lorsqu'un homme entra et interpella le sieur Resy pour lui signaler que la garde approchait.
Je vis alors la bande partir. Je lançais toutefois à haute voix ma réponse.

-Vous trouverez votre paiement ce soir au comptoir du tavernier qui vous la remettra directement. Par contre, j'ose espérer que nous n'aurons plus à nous croiser. Une discussion aussi bien commencé, je préfère m'en abstenir à l'avenir. Rétorquais-je lorsqu'il eu menacé mon potentiel client.

Je m'étais également levé et tandis que Gil aidait Lucius à se relever, je remettais en place le tabouret et demandais un torchon humide à la fille de salle, pour l'hématome qui ne saurait tarder sur le visage du petit homme. Puis je revins m’asseoir face à lui. Je plantais alors mon regard dans ses yeux, sans toutefois me montrer agressive.

-En effet, mon ami. Et cela me brûle autant qu'à toi d'aller lui apprendre les bonnes manières. Mais de ce que j'ai comprit de tes semblables, ils ne voient pas bien qu'une elfe vienne faire le ménage dans leur bordel. Donc, laissons cela à la garde pour le moment.
Bon. La question de qui vous suivez ne se pose plus, nous avons la réponse. A moins que vous n'ayez d'autres créanciers dont il faut que nous nous méfions. Sinon, considérez que cette somme que je lui verse, c'est l'achat de votre personne, tant que vous ne m'aurez pas remboursé ce que vous lui aviez remboursé. La différence, même si je pense qu'elle doit tourner pas loin de quatre à cinq pièces d'or, si je ne me trompe pas, disons que c'est l'achat d'une certaine tranquillité pour un temps. Par contre, si nous recroisons sa route et qu'il ne fait pas preuve de plus de sagesse, alors avec mon compagnon, Gil, ici présent, nous nous chargerons de les tailler en petites pièces pour lui faire comprendre qu'il ne faut pas pousser les elfes et les bretoniens trop loin.
Maintenant, considérez vous sous notre protection ou notre patronage, comme vous l'entendez. Votre commerce est miens, mais vous verrez, je suis beaucoup plus agréable que ce monsieur... comment déjà??? ... Bref. Vous gardez le bénéfice de votre commerce, mais sur chaque affaire que vous ferez, vous me verserez un pourcentage pour me rembourser progressivement. Dans le même temps, vous payerez pour notre protection comme vous aviez l'intention de le faire initialement. Je ne vous demande pas d'intérêts exorbitants. En fonction de combien vous lui aviez emprunté, on conviendra de combien vous me rembourserez. Est ce que cela vous convient?

J'avais présenté la chose calmement et sans précipitation, pour laisser à Lucius le temps de penser ma proposition.

Toutefois, intérieurement, je bouillais, désireuse de me lancer à la poursuite de ce malotru et de lui faire payer chèrement ce qu'il venait de faire. J'avais une profonde envie de les passer au fil de ma hallebarde et de débarrasser notre monde de leur misérable existence. Je me retenais car je savais que je ne mènerais pas large dans cette citée ou je suis juste vu comme une sale elfe venant fourrer son nez dans des affaires qui ne la regardent aucunement. Mais il n'en fallait pas beaucoup plus pour que je commence à découper ceux qui se mettrait en travers de mon chemin.
Je devais faire honneur à mes ancêtres et savoir choisir mes batailles avec sagesse et les mener avec la résolution et la froideur des sommets de Caledor. Alors je priais intérieurement notre Mère, la Déesse Isha, qu'elle me montre le chemin de la sagesse et de la clairvoyance.

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Pour mieux te repérer, je te conseille de regarder la carte que j'ai mis à mon tout premier poste, avec la légende dessus, tu devrais facilement comprendre où tu peux ou dois aller.

A la grande surprise de Lucius et de Gil, au moment du départ de Monsieur Rezy, Erehyus avait donc accepté de prendre en charge la dette du halfling en versant le paiement annoncé au tavernier. Le chevalier Bretonnien bien que ne semblant pas du tout d'accord sur cette décision, préféra éviter de raisonner sa partenaire pour l'heure, après tout, ces couronnes d'or étaient sa propriété.

Désormais le trinôme était de nouveau tranquille, et ce fut avec un sourire chaleureux, tout en reprenant son calme, que Lucius remercia Gil et Erehyus concernant l'aide qu'ils tentaient de lui apporter pour calmer la douleur du coup de poing qu'il avait reçu.
Aux propos que l'elfe tint à l'encontre du chef des bandits, et à la dette que devait désormais Lucius à l'égard de la jeune fille, voici ce que répondit le halfling :

"Je suis navré que vous ayez dû assister à ce triste spectacle Erehyus et Gil. Cet histoire ne concernait aucunement le travail que je voulais vous confier, mais voila que vous vous êtes empêtré dedans par ma faute... Ne sous estimer pas Monsieur Rezy... Cet homme possède de nombreux gorilles à sa solde, et on raconte qu'il corromps même certain garde en ville, il aurait accumulé richesse et pouvoir de façon malhonnête... Mes affaires allaient mal voyez vous, j'ai dû emprunter de l'argent à ce mauvais personnage pour éviter de tout perdre... Quel erreur cela fut...""

Le pauvre petit homme tenta de cacher du mieux possible la honte qui l'accablait, après tout, il venait de mettre en danger deux personnes tout juste arrivées en ville à cause de sa maudite dette, et en plus, la belle Erehyus avait accepté par pur bonté de payer pour lui cette somme d'argent démesurée et exagérée et dont les intérêts étaient bien supérieures à ceux qu'ils auraient du être.

"Vous n'étiez aucunement obliger de m'aider, vous ne me connaissez que depuis peu... Cela me touche et sachez que bien entendu, j'ai une dette envers vous, et je compte bien vous rembourser, les conditions que vous avez énoncé sont totalement légitimes et sont acceptées."

Puis l'homme se fit soudainement plus discret, comme voulant dire à ces nouveaux amis quelque chose qui ne devait en aucun cas être entendu.

"Ecoutez... j'ai trouvé un ... Objet... Enfin une babiole brillante dirons nous, je ne peux vous en dire plus, mais en la vendant, vous serez remboursé, intérêt compris Erehyus ! Et c'est pour cela que j'ai besoin de vous, pour m'escorter dans un village non loin de Nuln, j'y ai un ami nain là bas, et il pourra me donner la valeur de mon précieux trésor."

Puis il garda le silence, préférant se taire avant que de mauvaises oreilles n'entendent son plan. Dans tous les cas, à l'expression faciale du Halfling, il semblait totalement sûre de lui et de l'argent qu'il pourrait récolter dans cet affaire. Il faudrait donc lui faire confiance à première vue, chose difficile quand on voyait les ennemis que le marchand avait réussi à se faire.
Se maintenant toujours la joue avec le chiffon mouillé offert par une des serveuses de l'auberge, il se leva alors de sa chaise.

"Trêve de bavardage, je me dois de vous quitter, il me reste deux trois choses à régler pour notre voyage. Retrouvez moi demain matin dans ma boutique, celle ci se trouve prêt du grand pont de la ville à coté de la grande place Reik, vous ne pouvez la rater, mon enseigne s'intitule :<<Trésor en tout genre>>. Vous devriez profiter du reste de la journée pour visiter la ville, diriger vous vers l'est, on y trouve les quartiers riches, vous pourrez y voir Nuln sous son meilleur aspect."

En effet, après tant de mauvaises expériences, peut être serait il temps à Erehyus et Gil de découvrir d'autres quartiers de la ville. Les quartiers de l'aristocratie de Nuln étaient assez connu pour être plus raffiné que les quartiers pauvres. Certes ce raffinement ne vaudrait en rien celui du peuple elfique mais bon... Après les salutations d'usage, Lucius quitta donc l'établissement, sous les regards soucieux et craintifs des clients qui avaient assisté à son altercation avec Rezy.
De son coté, Gil regardait d'un œil sévère son amie, il n'était pas difficile de deviner pourquoi il affichait une telle expression, il voulait connaître les raisons qui avaient poussé la jeune femme à payer pour Lucius.

"Pourquoi avoir payé Erehyus ? Cet argent aurait pu nous aider pour plus tard tu sais... Je ne doute pas de la bonté de ton geste mais tout de même, une telle somme... De plus rien ne garantie que ce Monsieur Rezy va le laisser tranquille maintenant... J'ai un mauvais pressentiment sache le."

[Erehyus]

Lucius se répandit en excuse de nous avoir impliqué dans ses problèmes et nous fit part de ses avertissements concernant le fameux Monsieur Rezy et sur ses pratiques. Je pus constater que Gil n'était pas enthousiaste à l'idée que je prenne à ma charge la dette de ce petit inconnu, mais il n'en disait rien, laissant mon débiteur nous expliquer ce qui l'avait conduit dans cette situation et comment il avait l'intention de me rembourser ce qu'il me devait. Puis Lucius s'excusa, nous indiquant que nous pouvions nous rendre dans les quartiers est de la cité qui étaient bien plus aisés que ceux ou nous nous trouvions. Il nous indiqua comment rejoindre son échoppe pour le retrouver le lendemain et il parti, provoquant quelques regards indiscret et inquiets de divers clients ayant assisté à la scène.
Gil m'interrogea sur ce qui m'avait poussé à accepter de payer cette dette, arguant que cette somme aurait pu nous être utile de bien des façons à un moment ultérieur. Et il partagea son mauvais pressentiment à l'égard du malandrin.
J'avais gardé jusque là mon regard fixé sur l'encadrement de la porte de sortie de l'établissement et je poussais désormais un soupir.

-Mon ami. Ce que tu prends pour de la bonté est en réalité parfaitement intéressé. De ce que je comprend du monde qui nous entoure, un individus qui nous doit un service est bien plus utile qu'un individus mort. Cette somme qui, même si je dois le reconnaître moi même, est parfaitement monstrueuse, va nous permettre de nous attacher les services à venir de ce petit homme. Et une personne qui estime qu'elle vous doit la vie est prête à aller très loin pour régler cette dette. Si nous survivons, et j'y compte bien, il nous remboursera bien plus que ce que je débourse aujourd'hui. Et puis tu as également besoin qu'il puisse te payer pour l'escorte que nous allons lui fournir.
Quand à ce... Repit? Relit? Non. Rezy? Je ne doute aucunement de son avarice. Et c'est ce qui va provoquer sa chute. Maintenant qu'il sait que je suis disposé à payer cette fortune, il va vouloir s'assurer qu'il va les toucher. Donc il va nous laisser la paix jusqu'à ce qu'il les reçoive. Ensuite, il reviendra nous voir pour nous menacer et nous forcer à lui en donner plus. Sauf que ce coup là, nous aurons ses gorilles en face et non dans le dos. Nous serons donc plus à même de nous défendre et non à nous faire embrocher par ces bêtes stupides.
L'argent est une commodité de ce monde. L'esprit n'en a aucunement besoin. Ce dont on a réellement besoin, c'est de faire ce qu'il faut pour survivre. Si nous commençons à nous inquiéter pour quelques pièces, alors nous finirons mort dans un fossé sur le bord de la route.
Ne te tracasses pas pour cette somme et gardons désormais nos yeux ouvert, à l'affut de ce que nous savons désormais comme un oiseau de proie qui va en vouloir à nos vies. Mais cette fois, ce sera nous les traqueurs et non les proies.

Je me levais et lui adressais un large sourire.

-Et si nous allions découvrir cette cité. Qui sait, nous trouverons peut être quelque chose d'intéressant pour occuper le reste de cette journée ou à faire lorsque nous en aurons fini avec la tâche d'escorte de Lucius.

Je me dirigeais donc vers la porte, non sans avoir déposé la somme demandé par le fameux Rezy sur le comptoir du tenancier avec un petit pourboire de trois sous de cuivre.

-Si vous pouviez veiller à ce que ce petit trésor soit remit entre les mains de cette "personne", je vous en serais reconnaissante.

Qui a parlé de méprit dans ma voix? Si le terme "personne" avait une insulte, il n'aurait pu être plus méprisant qu'en cet instant. Je ne manquais pas de montrer que je ne considérais aucunement ce Rezy comme un homme, et à peine mieux qu'une bête enragé qu'il fallait abattre au plus tôt. Mais pour le moment, ce n'était pas mon rôle, mais celui des responsables de cette ville. Par contre, la prochaine fois que je le croiserais, cela changerait et il n'y aurait aucune négociation. Je lui trancherais les chaires jusqu'à ce que ses cris cessent et qu'enfin mes oreilles éprouvent la tranquillité du lieux.
Je me mis en route pour découvrir un peu plus cette ville qui, pour le moment, ne m'inspirait aucune sympathie et me donnait plutôt envie de la faire bruler pour débarrasser le monde de ses parasites.