Gil de Paravon, ancien chevalier errant, avait été nommé en temps que chevalier du royaume récemment, où dans sa contrée d'origine, il avait pu obtenir quelques terres et quelques gens dont on lui avait confié la charge, mais l'appel de l'aventure l'avait rappelé, et il avait donc choisit de laisser à son père, son seigneur et maître, la charge de ces obligations durant son absence. Et donc, avec l'accord familial, il avait reprit la route en compagnie de Erehyus.
Les deux protagonistes avaient eut la chance de se voir confier deux montures Bretonnienne, certes celle ci n'avait sûrement pas aux yeux de Erehyus, autant de valeur qu'une monture elfique, tel que pouvait en posséder les heaumes d'argents, mais cela était pour le moment toujours mieux que rien, surtout pour un tel voyage.
Pour l'histoire, les heaumes d'argents étaient un groupe de chevalier de renom, composé de la haute noblesse elfique, des combattants fières et aguerris, qui demandait une exemplarité et une dévotion total pour pouvoir les rejoindre. Heureusement, Eredyus avait su se faire remarquer en bien par ce célèbre groupuscule totu au long de sa vie, mais pour l'instant, elle n'en faisait pas encore officiellement partie, il lui restait encore des choses à prouver semble t'il... Raison pour laquelle elle se trouvait ici, au sein de l'Empire, et plus précisément dans le Wissenland, ayant soif de découverte et d'aventure dans ce monde qui n'était pas le sien.
Gil, était un jeune homme arrivant sur ces 25 ans, pourtant jeune pour un humain, il faisait déjà preuve d'une grande maturité d'esprit. Combattant talentueux et possédant un sang froid inégalable, il était aussi d'une droiture exemplaire, possédant un fort code morale et respectant la vie de tous et chacun, il était un digne serviteur de la dame. Des cheveux mi long et brun, des yeux bleus azurs, une musculature travaillé, et une barbe viril, il était un jeune homme bien bâti, l'idée même que les gens se faisait du héros chevalier tout droit sortit d'un conte pour enfant.
Mais ces dernières années, la cité avait aussi connu un certain déclin, étant moins bien défendu qu'auparavant, car de nombreux soldats avaient perdu la vie lors de la grande campagne menée dans le nord contre les hordes maléfiques de Archaon. Désormais une certaine inégalité de richesse c'était crée au sein de sa population, en plus d'une certaine instabilité.
Nuln était une étape importante du voyage, car elle permettrai tout d'abord au binôme de se ravitailler de sa longue route, mais aussi de peut être pouvoir trouver du travail. Après tout, de nombreux marchands où même seigneurs locaux aimeraient sûrement se payer les services d'un chevalier de Bretonnie et d'une haute elfe.
Arrivant par l'ouest, l'une des trois grandes portes de la cité était en vue, celle menant au quartier de Neuestadt, l'afflux de personne entrant et sortant était tellement important en ce début de journée, qu'il fallu bien une heure au binôme pour enfin pourvoir traverser la porte et ainsi poser pied dans la cité une fois le contrôle des garde passé.
Ils arrivèrent donc dans un quartier assez pauvre et insalubre, où se baladait une forte partie de la populace local : marchands, paysans, sans abris et orphelins en tout genre se baladaient à travers les rues exigus du quartier, à tel point que Erehyus et le chevalier Bretonnien, furent obligés de poser pied à terre et de tirer leur monture à pied pour pouvoir mieux se mouvoir.
Il ne fallu guère longtemps pour que quelqu'un les remarques et ne vienne à leur rencontre, un enfant d'environ douze ans, au visage et aux mains crasseuses, souriant et semblant jubiler intérieurement. S'inclinant face aux deux héros, cette pseudo politesse n'était en réalité que purement ironique, une moquerie d'enfant sans aucun doute.
"Bien le bonjour noble seigneur et gente dame ! Je me nomme Albert ! Pour vous servir ! J'ai comme l'impression que vous n'êtes pas d'ici non ?! Je peux vous servir de guide si il faut, ou allez vous ? Bas fond ? Quartier aristocrate ? Quartier pauvre ? Ecole ? Guilde ? Auberge ? Ou peut être même quelqu'un pour s'occuper de vos montures ?..."
Puis terminant sa phrase, il afficha un sourire moqueur et imbu de lui même, avant d'ajouter :
"Mais tout service à un prix... Les temps sont durs nobles seigneurs..."