[Lukas] Le renouveau des Von Dalwing

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] Neferata

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Lors que Lukas savourait sa victoire et que son regard commençait à retourner vers celle qu'il avait défaite, Elvira esquissa un petit sourire avant de s'extirper de la poigne de l'Imperial. Tout en se glissant sous ses jambes, avec ses mains, la jeune Kislevitse recouvrit le visage de Lukas de la couverture du lit le laissant aveugle. Mais pour ne rien arranger, Lukas sentit deux choses sur les côtés de sa tête et, en très peu de temps, il fut basculé en arrière avant de chuter sur quelque chose, surement le sol. Mais les choses n'étaient pas finies… Lukas n'eut même pas l'occasion de pouvoir se relever car, quelque chose vint se placer sur lui et ses mains furent bloquées.

-Et bien… petit maître, je suis déçu que tu n'as pas compris que par bijou… je parlais de moi. Mais ce n'est pas grave, je comprends parfaitement que tu sois débutant dans la politique. Alors, comme lot de consolation, je vais te faire un petit court en trois leçons.

Vu la froideur des entraves à ses poignets et de la chose sur son ventre, il était facilement devinable qu'il s’agit là de sa conseillère qui avait plus d'un tour dans son sac.
-Leçon numéro une : ne jamais croire son adversaire vaincu aussi facilement, dans la politique tout est caché, des recoures que tu peux penser impensable peuvent te revenir dans la figure alors que tu te crois gagnant. Donc, je te conseille de toujours garder des surprises en réserve. Crois-tu seulement que ma seule compétence à me battre vient de ma magie ? Quand on vit sous la menace des Norse constamment, ont finis par garder quelques tours dans son sac.
Jet d’Ini sous 8 résultats : 14, echec.
Puis quelque chose vint se lier autour des poignets de Lukas, mais bien trop vite pour que le noble puisse faire quoi que ce soit. Une corde ? Un drap du lit ? Autre chose ? Il ne put s'avoir surtout que la jeune femme devenant alors très silencieuse et surtout… moins immobile alors qu'il sentait la pression de sur son ventre se relâcher. C'était elle levée ?

-Leçon numéro deux : Toujours se méfier des non-dits ainsi que de ce qui peut être interprétés autrement. Certains nobles resteront fidèles à leurs paroles mais, d'autre adoreront respecter… une autre façon de ce qu'ils ont dit… s'ils ne mentent pas purement et simplement. Moi par contre, je n'ai pas menti, j'ai juste joué sur les mots. Si je suis si belle, on peut dire que je suis un bijou alors ?
Jet d’Hab sous 8 résultats : 9, échec de justesse.
Lukas tenta néanmoins par réflexe de se sortir de tout ça, ce qui lui liait les mains, n'était au final que la couverture qui lui masquait le visage. Mais, il fut alors troublé de se sentir… déplacé. Ce qui avait été pris pour une simple sensation étrange était en vérité un déplacement, Lukas était traîné par les poignets et il entendait un petit chantonnement d'une voix familière, celle de sa conseillère. Se débâtant de plus belle, Lukas put cette fois retirer ce qui lui cachait la vue… mais trop tard, il avait été amené dans le couloir, juste en face de la porte de la chambre d'Elvira. Lukas n'eut même pas l'occasion d'apprécier la plastique blanche de sa kislevitse car, elle avait placé un voile sur ses épaules, cachant sa poitrine dénudé. Dommage.

-Leçon numéro trois, si tu veux contrôler quelqu'un et surtout un allier… mieux vaut que tu connaisses ses faiblesses. Sait comment le contrôler quelqu'un par ce que tu lui fais… et ce que tu peux lui faire si ça ne marche pas.

Ceci dit, elle ferma la porte en faisant un petit clin d'œil à son maître accompagné d'un sourire agréable. Peut-être avait-elle raison ? Ou non, c'était à Lukas d'y réfléchir et il avait toute la nuit pour ça… en espérant que son sommeil ne soit pas encore une fois parcouru de cauchemar… peut-être que cette nouvelle présence dans la maison suffirait à faire fuir les démons de cette vieille demeure.
*****
Elvira se leva très tôt le matin, à peine le bain prit, la jeune Kislevitse vint s'atteler à la rédaction d'une nouvelle lettre dans sa chambre alors qu'elle n'était même pas totalement vêtue. Pas de belle écriture, pas de beau parlé, ni même de politesse… juste le stricte nécessaire. Une fois cela terminé, des serviteurs vinrent lui apporter une robe… qui n'avait pas été porté depuis longtemps. Lukas avait beau être un grand séducteur, peu de femmes étaient dans cette maison depuis longtemps, il n'y avait donc pas de robe à vêtir au cas où un… certain noble prenait un malin plaisir à déchirer les vêtements de jolies damoiselles. La robe que portait Elvira était une de la sœur de Lukas, stocké dans le grenier depuis longtemps.
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Elvira n'aimait pas l'accoutrement des femmes aristocrates de l'Empire mais… elle n'avait que ça à porter pour l'instant. Ses sandales réparée, la jeune femme descendit au rez-de-chaussé tout en replaçant ses manches comme un tic nerveux. Mais elle n'avait pas faim ce matin alors que le soleil c'était à peine levé. Elle fit remettre deux lettres à Horfing et alla de ce pas à l'extérieur, demandant qu'un transport pour Nuln soit attelé en vitesse. Assise à une petite table, Elvira attendit, observant le soleil se lever et profitant de cette belle matinée.
*****
-Jeune maître, l'heure est venue de vous lever si vous voulez aller à Nuln, nous préparons le carrosse pour vous et votre dame… une sacrée énergie votre assistante monsieur, il faut croire que vous avez trouvé une femme capable de vous tenir tête.

En tout cas, malgré cette nouvelle présence dans la maison, Horfing n'avait pas perdu son talent pour réveiller brutalement celui qu'il sert. Une fois cela dit, le vieil homme descendit les escaliers retournant à son travail et veillant que la jeune Kislevitse n'avait pas autre chose à lui demander.

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Lukas
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Re: [Lukas] Le renouveau des Von Dalwing

Message par Lukas »

Comme d'accoutumé, le nobliau n'avait pas réussi, même si ça ne le surprenait plus, à trouver le sommeil. Il n'avait pas dû dormir beaucoup plus de trois heures, trop occupé à tourner en rond dans sa chambre, repensant aux événements de la veille et à ceux qui allaient survenir durant les jours suivants. Il repensait à ce que lui avait dit Elvira, à comment il c'était fait si facilement maîtrisé par la sorcière des glaces, et à comment il avait éclaté de rire quand il s'était retrouver comme un idiot devant la chambre de sa conseillère. Oui, il devait bien avouer avoir sous-estimé cette dernières. Décidément, la kislévite était pleine de surprise, une alliée de poids dont il ne comptait pas se passer. Et même s’il n'allait pas l'avouer de sitôt, il savait au fond de lui que sa conseillère avait raison sur un point : Lukas n’était qu'un novice en politique.

Pour l'instant, il n'était juste qu'un beau parleur à l’ambition démesurée, mais il avait encore ses preuves à faire dans la haute-société de Nuln. Et ce voyage allait être l’occasion de faire ses preuves, et d'en apprendre un peu plus sur ses propres capacités. Le jeune homme était relativement confiant, peut-être même un peu trop. Après tout, il n'avait pas spécialement de raison de s’inquiéter : avec un peu de chance et s’il savait saisir les opportunités qui se présenteraient à lui, qu'est ce qui pourrait bien lui arriver ?

Il se ressassait en boucle les conseils d'Elvira, et surtout les moyens de les mettre en application. Tandis que Maanslieb était à son apogée, le jeune homme ne trouvait toujours pas le sommeil, se livrant au contraire à un petit jeu avec son collier. A la place de dormir, le nobliau passa près de la moitié de la nuit à jouer à pile ou face avec son médaillon. C'était quelque chose qu'il faisait souvent avec Liza quand il était plus jeune, à l'époque où ce médaillon appartenait encore à sa sœur. C'était en quelque sorte un moyen pour Lukas de prouver à sa chère grande sœur qu'il avait la faveur de Ranald et une chance indécente, contrairement à elle. Maintenant qu'il était seul, ne n'était plus qu'un moyen de se divertir quand il s'ennuyait, ce qui arrivait à vrai dire relativement souvent.

Lorsque le soleil se leva, le nobliau était déjà prêt, le seul avantage d'être insomniaque étant qu'il avait toujours le temps de se préparer. Sa mauvaise humeur de la veille avait laissé place à une joie de vivre contagieuse : le Nulner allait enfin pouvoir revenir dans sa chère cité. Il allait enfin quitter ce maudit domaine. Aussi le jeune homme était-il déjà habillé et en pleine possession de ses capacités lorsque Horfing vint le "réveiller", commentant au passage l'attitude d'Elvira.

- De me tenir tête oui, c'est le moins qu'on puisse dire...

Quelques minutes après, le jeune homme se montra enfin, ouvrant comme à son habitude la porte d'un grand coup de pied bien placer. Le Nulner était habillé comme la veille, toujours avec un ample manteau recouvrant sa chemise. Pourquoi changer de vêtement alors qu'il était si bien dans ceux-ci ?
Lukas descendit les escaliers d'un air distrait, les mains dans les poches et tout en sifflotant. Le nobliau remarqua que pour une fois, le manoir était bien agité : les domestiques couraient dans tous les sens, sans doute occupé à préparer le départ du "maître" et de sa conseillère. Et heureusement, il n'apercevait pour l'instant pas son père... Bah, peut lui importait, il serait de toute manière partir d'ici dans peu de temps. Nuln l'attendait !

Arriver dans la salle à manger, le nobliau remarqua que divers mets étaient disposés sur la table, tout le nécessaire pour que Lukas puisse prendre un bon déjeuner avant son départ. Il n'avait pas particulièrement faim, mais ne disait jamais non à un bon repas. Par gourmandise plus que par besoin, il prit une petite brioche avant de s'éloigner calmement, tout en mâchouillant son déjeuner, cherchant du regard ou pouvait bien être sa conseillère. Enfin, si elle était déjà réveillée. Se rendant à l’extérieur du domaine, il remarqua rapidement que c'était en effet le cas, la jeune kislévite étant assise à une table, semblant perdu dans ses pensées et observant seul Ranald savait quoi.

Avec un petit sourire, il remarqua que la sorcière des glaces portait une nouvelle robe - la précédente ayant été déchiré par un nobliau un peu trop attaché à son collier - de couleur rouge, et qui lui allait en fait plutôt bien. C'était une robe qui appartenait à Liza, à n'en pas douter. Maintenant qu'il y pensait, c'était vrai qu'il n'avait reçu la visite d'une femme depuis bien longtemps, et était donc plutôt amusé de voir qu'Horfing avait sans doute du fouillé dans les sombres recoins du grenier pour trouver de quoi habiller la Kislévite. Mais ce que se demandait surtout le jeune homme, c'est comment la robe pouvait aller à Elvira, Liza faisant jadis à peu près la même taille que lui. Mais enfin bref, le principal était avant tout qu'elle soit habillée, même si le contraire ne lui aurait pas déplu le moins du monde.

Toujours en train de grignoter les restes de sa brioche, Lukas s'approcha de sa conseillère, avec un large sourire sur les lèvres, pour aller la saluer comme la politesse l'exigeait.

- Salutations Elvira ! Content de voir qu'Horfing a pu te trouver une nouvelle robe. J'espère que tu t'es bien reposer, car nous avons un long voyage devant nous. Alors, prête à aller voir la vrai capitale de l'Empire ?
Modifié en dernier par Anonymous le 15 mai 2017, 18:29, modifié 1 fois.
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[MJ] Neferata

Re: [Lukas] Le renouveau des Von Dalwing

Message par [MJ] Neferata »

-Bien reposée ? Oh ça oui, même si j'ai ma robe favorite qui s'est retrouvée avec un décolté… difficilement acceptable à cause d'une certaine personne que je ne citerais pas.

Même si le ton était sévère, pouvant laisser croire qu'Elvira n'était pas ravie d'avoir perdu une telle robe, son visage tranchait largement avec ça. Au contraire, elle était souriante, les yeux plissés, s'amusant justement de la situation alors qu'elle remit ses manches correctement encore une fois.

-Je plaisante… c'était une soirée amusante mais… je ne plaisante pas quand je disais que c'était ma robe préférée… du coup, tant que tu ne me l'auras pas racheté… nous ne referons pas ce petit jeu du soir… compris ? Maître ?

Elle termina son « ordre » avec un clin d'œil et tourna alors la tête vers le soleil, le contemplant pendant de longues secondes sans rien dire d'autre. Pendant ce temps, des chevaux furent amenés devant le carrosse pour être attelés. Ce carrosse n'avait en rien la prestance de celui des Kislevitse d'hier… mais avait au moins le mérite de rappeler qu'elle était le statut des Von Dalwing et que même si la famille était… au plus bas, elle existait toujours. C'était donc un carrosse des plus simple au bois sombre, presque noir, pas de gravure ou d'autre décoration, juste le blason de la famille sur les cotés et l'avant. Des rideaux noirs cachaient l'intérieur des deux doubles portes car, le carrosse avait le mérite d'être un peu plus grand, symbole d'une ancienne époque de gloire.

Le transport étant prêt, les serviteurs retournèrent à l'intérieur pour préparer de quoi transporter pour le voyage comme des vêtements pour les deux maîtres, de quoi manger au cas où, un peu d'argent, ect… Tout cela supervisé par Horfing. Le vieil homme se retourna vers son maître et le salua avec un sourire chaleureux, il n'allait pas déranger son maître avec sa jeune nouvelle conseillère. Quant à la Kislevitse, elle avait fermé les yeux, semblant somnoler avant de se « réveiller » et se leva, s'approchant de Lukas pour voir comment les préparatifs avancent.

-Mais oui je suis prête pour ce voyage, j'ai fait bien pire après tout. Une petite demi-journée de carrosse ne va pas me faire peur, surtout en aussi plaisante compagnie.

Elle diminua alors son sourire devenant un peu plus sérieuse et reprit la parole.

Jet de dé caché

-Je me suis permis de faire envoyer une lettre aux Von Spiel, demandant une rencontre entre les deux familles. J'ai argumenté cela en disant que le nouveau dirigeant des Von Dalwing voulait présenter ses hommages à la famille ancestral de Nuln. Avec un peu de chance, il pourrait nous recevoir le soir même.

La jeune femme passa sa main au niveau de ses cheveux pour éloigner une mèche devant ses yeux tout en s'écartant un peu alors que Horfing vint à la rencontre de son « jeune maître ».

-Mon Seigneur, votre transport est prêt. On m'a par ailleurs transmit que votre demeure à Nuln à bientôt terminée les préparations pour vous recevoir.

Le vieil homme leva la tête vers une fenêtre à l'étage du bâtiment, un visage pouvait être visible du haut de cette fenêtre, celui du père de Lukas. L'homme aux cheveux blancs observait la scène sans sentiment particulier, tournant la tête vers les différents détails de la scène comme le carrosse ou Lukas. Horfing prit alors délicatement son fils par l'épaule et le fit marcher un peu à l' écart.

-Vous n'aimez pas votre père et lui ne vous aime pas… je ne le sais que trop bien jeune maître. Mais j'ai longtemps discuté avec lui hier soir et même s'il ne vous apprécie pas car, vous n'êtes pas un grand guerrier comme tous les autres avants vous, il sait que le destin de cette famille repose sur vous maintenant.

Il marqua une pause dans son dialogue, s'arrêtant pour regarder le jeune homme dans les yeux.

-Si vous ne le faites pas pour votre père, faites le pour votre sœur. Elle vous à toujours soutenue car elle savait que vous iriez loin, montrez-lui maintenant que vous allez aller plus loin qu'elle ne l'aurait jamais cru.

Horfing ferma les yeux alors que son sourire pourtant imperturbable et si calme avait disparu, faisant place à ce qui était peut-être une mélancolie ou autre chose. Mais finalement, après un long soupir il redevint comme à son habitude et s'écarta un petit peu alors qu'Elvira s'approchait.

-Sommes-nous prêt à partir ?

Horfing s'inclina et d'un mouvement de bras indiqua le carrosse.

-Bien sur madame, Nuln vous attend tous les deux… essayez de rester modéré pendant vos amusements…

Il observa Lukas d'un œil un peu moqueur.

-Même si je sais que vous ne le ferrez pas… alors aux moins amusez-vous bien.

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Lukas
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Re: [Lukas] Le renouveau des Von Dalwing

Message par Lukas »

Lukas se mit à ricaner devant la remarque d'Elvira. Il était vrai qu'il y était peut-être allé un peu fort avec la robe de la sorcière des glaces, mais en même temps c'était elle qui l'avait poussé à faire cela. Et puis au final ça avait été une bonne idée, le nobliau ayant réussi à récupérer son petit trésor. Avec un petit sourire, le Nulner se mit à jouer avec son collier, regardant d'un air amusé la Kislévite.

- Ah, dommage, je trouvais pourtant que la robe t'allait bien, personnellement j’aimais beaucoup ton nouveau décolleté. Mais si tu y tiens tant que ça, je te la rachèterais dés que possible ! Enfin un jour, il faudrait déjà que j'ai assez d'argent, ça coûte chère ces babioles. Il faudrait donc déjà que j'économise. Même si rien que ça pourrait me prendre un temps fou... Enfin bref, je te la rachèterais - peut-être - ne t'inquiète pas.

Avec une certaine joie, il put constater que tout était prêt pour le voyage. Le carrosse - enfin si on pouvait appeler ainsi un cube de bois recouvert d'une couche de peinture mal séché - était prêt, et les chevaux étaient en train d'y être attelés. Le blason des Von Dalwing était néanmoins toujours bien présent sur le carrosse. Lukas se rapprocha de celui-ci, effleurant de la main le symbole de sa famille. Le blason de la dynastie représentait un griffon noir jais, avec un soleil jaune en fond. Malgré l'état quelque peu défectueux du carrosse, le blason était lui toujours en bonne état, et le nobliau éprouvait une certaine fierté vis à vis de cet emblème. Vis à vis de Son emblème.
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Elvira était donc également prête pour le voyage, même si le Nulner remarqua qu'elle semblait assez... ailleurs en cette matinée, comme si elle était accaparée par autre chose. Ce voyage serait au final également un moyen d'en apprendre plus sur sa mystérieuse conseillère. Lukas ne savait pas grand-chose sur la kislévite, et il restait toujours de nombreuses interrogations qui subsistaient au sujet des Avilov. Cette histoire de collier en argent et de langue inconnue était toujours bien présente dans l'esprit du jeune homme, même s’ils n'étaient au final que des détails. Mais le nobliau savait au combien ce genre de détail pouvait être plein d'informations. Cela serait le moyen de tester les limites de la "leçon n°3" d'Elvira : Connaitre les faiblesses d'autrui - surtout de ses alliés - pour pouvoir mieux les contrôlés.

Après cela, la sorcière des glaces lui déclara qu'elle avait rédigée et envoyée une lettre aux Von Spiel, afin d'organiser une rencontre le soir même. Bien que ce fût plutôt une bonne initiative, le nobliau afficha un air quelque peu suspicieux à l'égard de la kislévite. Lukas aurait préféré qu'elle le prévienne avant d'envoyer la lettre. Il avait certes relativement confiance en Elvira, mais il préférait surveiller lui-même les informations qui sortaient et entraient de sa demeure. Une question de principe.

- Hum, c'est une bonne chose. Mais j'aurai tout de même préféré que tu demandes mon accord avant de faire ça. La prochaine, prévient moi avant.

Cette avertissement donné, Horfing vint avertir Lukas que le carrosse était prêt, avant de l'emmener un peu à l'écart. Le nobliau avait pu apercevoir son père à travers la fenêtre de la demeure. Mais d'après Horfing, ce vieux sénile semblait enfin prêt à faire un peu confiance à son héritier. Avec un soupir, le nobliau se tourna vers son Intendant. Ce dernier avait décidément un talent pour raconter même les plus heureuses nouvelles avec un imperturbable stoïcisme.

- Et bien si Siegfried veut m'accorder un peu d'intention, c'est trop tard. Ce n'est pas et ça ne seras jamais mon père. Qu'il se soit rendu compte que c'est désormais moi qui déciderait du sort de cette famille est une bonne chose, mais ça s'arrête là. Comme tu l'as souligné, je fais ça parce que Liza l'aurait souhaité, rien de plus, rien de moins.

La parenthèse familiale fermée, il était désormais temps pour le nobliau de se rendre dans sa chère cité. Alors qu'il se dirigeait vers le carrosse, Lukas se retourna subitement. Il venait de penser à quelque chose... Se rapprochant calmement de son Intendant, il passa son bras autour de ses épaules, avant de lui parler avec une voix relativement basse. Avant de partir, il y avait une dernière chose dont le Nulner devait s'occuper.

- Horfing, si je ne me trompes pas tu as déjà rencontrer plusieurs fois Elvira et Vladlen, lorsque c'était le vieux qui les recevaient. Hier, j'ai pu remarquer quelques détails, disons étranges. Vladlen portait une sorte de petite amulette en argent, avec des yeux rouges et un D marqué dessus, et lorsqu'il est partit, et qu'il a discuté avec Elvira, il a utilisé une langue qui m'est un inconnu. Je suis loin d'être un spécialiste du Kislevarin, mais je peux affirmer que ce n'en était pas. Tu n'aurais pas une ou deux informations à ce sujet, ou quoi que ce soit qui peut être utile à leur propos ?

Sa réponse obtenue, le nobliau se dirigea vers Elvira, tendant la main vers la jeune demoiselle, un charmant sourire sur le visage. Il était temps d'y aller, d'autant que la jeune femme semblait s’impatienter.

- Madame, notre carrosse nous attends. Il est temps d'y aller.

Tournant la tête en direction d'Horfing, le nobliau hocha la tête en signe d'adieu, avant de se diriger avec la kislévite vers le carrosse. Il était temps de commencer les choses sérieuses : le Bastion du sud l'attendait !
Modifié en dernier par Anonymous le 21 mai 2017, 19:45, modifié 1 fois.
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[MJ] Neferata

Re: [Lukas] Le renouveau des Von Dalwing

Message par [MJ] Neferata »

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Sous les interrogations de son maitre, Horfing fronça les sourcils et tourna la tête en se prenant le menton pour réfléchir. Il ne semblait pas vraiment quoi répondre, il tenta à deux reprises de prendre la parole, mais se ravisa sans vraie raison. Finalement, après quelque secondes étranges, il se calma et afficha un sourire paternel à son jeune maitre.

-Je pense qu'il n'y a pas vraiment à se poser tant de questions jeune maitre, je ne suis pas au fait de la culture Kislevitse… si ce n'est qu'elle est diverse et variée. Surement est-ce là une autre culture de ce pays du nord ? Mais bon, je ne pourrais pas vous aider jeune maitre, mes excuses. Pourquoi n'en parlez-vous pas à votre nouvelle conseillère ? Vous allez avoir du temps tous les deux dans ce carrosse.

Il gloussa gentiment alors que Lukas s'éloignait pour rejoindre cette fameuse conseillère qui était restée à regarder l'horizon légèrement distraite. A la main tendue et cette invitation si charmante, Elvira afficha un sourire aussi radieux que beau. Elle ne répondit pas, se contentant de prendre cette main impériale avant d'aller s'installer dans le carrosse. L'intérieur de ce dernier était tout aussi sobre que l'extérieur, mais restait très confortable en plus d'être bien spacieux. Les banquettes étaient recouvertes d'oreillers ainsi surtout que d'un confortable cuir rouge. En dessous des banquettes se trouvaient plusieurs compartiments de rangement, de quoi mettre de petite chose pour les voyages. Même si, au final, ce carrosse avait surtout voyagé jusqu'à Nuln lors de ses derniers trajets.

Elvira, en tant que dame, entra en première, s'installant confortablement sur une des banquettes, posant ses jambes sur les coussins tout en gardant son buste redressé. Elle invita alors Lukas à rentrer avec un doigt, comme l'accrochant et l'amenant de force par la pensée à l'intérieur. Bien sûr, même si la jeune femme était une magicienne, nous ne pouvions parler de magie… enfin, pas ce type de magie en tout cas, celui ou Lukas était jusqu'à maintenant le maitre avec la jeune femme.
Jet caché

Le voyage se fit sans aucuns évènements sortant de l'ordinaire, quelques patrouilles de soldat du Wissenland, mais ces dernières n'embêtèrent pas vraiment Lukas et sa compagne, juste vérifier que tout étaient bien en règle. Rapidement, le calme de la campagne fit alors place au brouhaha de la civilisation. Un petit coup à la fenêtre permit de voir les murs de la fameuse cité du sud : Nuln. Pourtant, alors que le carrosse était arrivé en début d'après-midi, il fallut attendre quelques heures de plus avant de rentrer. La porte du Griffon étant continuellement encombrée par un allé et venu continue de personnes et de voyageurs. Mais surtout, par des gardes extrêmement prudents de savoir sur qui rentre. Sortir n'était donc pas un problème, mais poser le pied dans l'Altestadt n'était pas aussi simple. La vieille ville ou le quartier de l'aristocratie de Nuln. Ici se trouvait la plupart des centres d'intérêts politiques, religieux et culturelles de la ville, l'un de ses endroits étant bien sur le palais où la Comtesse régnait sur sa chère ville.

Une fois les portes passées, le carrosse n'eut pas à faire un long trajet pour atteindre la maison de Lukas. Cette dernière se trouvait proche du cours des argentiers, un quartier ou se trouvait en grande majorité les banquiers et préteurs sur gage de la ville. Il n'était donc pas rare de voir dans le coin des charrettes remplis de richesse, mais gardées par des mercenaire armés jusqu'aux dents, c'était presque à ce demander s'il ne s'agissait pas plutôt des banquiers qui faisaient la loi avec leurs petites armées privées. Mais à part quelques voleurs idiots qui regrettaient bien vite leurs actes, personne n'osaient vraiment chercher des problèmes à ceux qui gardaient la fortune de la ville.
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Le carrosse se stoppa alors devant une belle petite maison à deux étages et au toit rougeoyant et aux murs sculpté. Ceci dit, il fallait relativiser, dans ce quartier, ce type de maison était la norme et, il était facile de trouver plus imposant et indicateur de richesse. Pourtant Lukas n'avait pas à rougir, c'était chez lui et c'était un rappelle constant qu'il restait membre d'une famille noble de Nuln. Un serviteur vint ouvrir la porte du carrosse, laissant alors une vue sur une petite allée d'honneur par une petite dizaine d'autre serviteurs, tous bien habillés et recevant leur maitre à la maison. Elvira fut la première à sortir, elle n'avait pas été très bavarde pendant le voyage, la plupart du temps elle se contentait d'observer Lukas d'un regard malin et amusée. Une fois Lukas sortit à son tour, Elvira se retourna vers lui, croisant les bras tout en regardant autour d'elle comme une enfant de la campagne qui venait de découvrir la ville.

-Bien, on va pouvoir commencer à se mettre vraiment au travail maintenant.

Mais elle avança alors son doigt sous le menton de Lukas.

-Mais n'oublie pas que j'attends toujours que tu me rachètes ma robe.

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Lukas
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Re: [Lukas] Le renouveau des Von Dalwing

Message par Lukas »

En un sens, Lukas aurait très bien pu croire à la réponse d'Horfing. Après tout, son intendant n'avait pas tort quand il disait que ce n'était sans doute qu'une des autres facettes de la culture Kislévite. Mais il y avait quelque chose qui clochait, quelque chose d'étrange. Horfing, d'habitude si calme en tout situation, semblait avoir été quelque peu décontenancé par la question de son maître. Il avait trop hésité avant de répondre pour être convaincant, et Lukas éprouvait à nouveau une sensation si désagréable, et qu'il lui était pourtant bien connu : l'impression qu'on lui mentait. Voyez-vous cela, il ne pouvait donc même plus faire confiance à son fidèle intendant ? De mieux en mieux...

Avec un aimable sourire ne trahissant absolument pas ses pensées, le nobliau regarda Horfing droit dans les yeux, tentant de déceler chez son tuteur quelques signes de culpabilité.

- Oui, je suppose que tu as raison, c'est dans doute ça. Après tout, il ne te viendrait pas à l'idée de me mentir...


Avec une moue qu'il laissait intentionnellement ambiguë, le nobliau se dirigea finalement vers le carrosse, accompagné de la belle Kislévite. Lukas espérait que le voyage l’aiderait à penser à autre chose, mais il n'en fut rien. Durant tout le trajet, le nobliau se perdit dans ses pensées, cherchant à démêler quelques informations utiles au sujet de la sorcière des glaces. Le Nulner avait l'impression d'avoir mis le doigt sur quelque chose de beaucoup plus important qu'il ne le pensait, et la réaction d'Horfing ne faisait que le conforter dans cette idée. La tête appuyée sur le poing, le nobliau détourna un instant le regard du paysage pour observer Elvira, toisant la jeune femme d'un regard indéchiffrable. Il n'avait donc face à lui que -c'était le cas de le dire- la partie immergée de l’Iceberg. Il ne parla néanmoins pas de ses interrogations à la jeune femme. Il ne voulait après tout pas lui-même se défaire d'un de ses atouts, car il était sûr que la Kislévite ne savait rien de ses questionnements.
Elle n'avait sans doute pas remarqué qu'il s'interrogeait sur ces troublants détails, et il comptait bien que cela reste ainsi. A part Horfing, personne n'était au courant de ses doutes, et l'intendant n'aurait pas l'occasion d'en discuter avant un bon moment... D'autant plus qu'il serait idiot de questionner la jeune fille à ce sujet : si même Horfing lui cachait ce qu'il savait, il ne voyait pas pourquoi Elvira lui révélerait quoi que ce soit.

Perdu dans ses pensées, Lukas mit un certain temps à se rendre compte qu'ils étaient presque arrivés à destination. Avec un sourire, le nobliau se redressa, contemplant les larges murailles de la cité, de sa cité. Il admirait la ville comme un enfant devant le plus beau des cadeaux, il se délectait de la splendeur industrielle de sa capitale, chaque canon, chaque pierre recouvrant les murailles du bastion du sud étant pour lui une œuvre d'art semblable à aucune autre. Il admirait Nuln, la cité du feu, constamment voilé d'un nuage de suie et où résonnait jour et nuit le bruit de la forge, du métal. Une ville où on pouvait constamment sentir la douce odeur de la poudre. Une ville qu'il aimait tant.

Bien sûr, il fallut quelques dizaines de minute au carrosse pour pénétrer dans la cité, mais elles passèrent très vite aux yeux de Lukas, qui profitait avec joie de l'activité de la ville, observant ici et là le quotidien des habitants de la plus grande place-forte du Wissenland. Le quartier Kaufman était comme d’accoutumée bondée de monde, après tout c'était ici que se rencontrait toute la noblesse de la cité. Le nobliau aimait beaucoup cet endroit, car c'était là qu’il avait pu fait plusieurs rencontres des plus... surprenantes. Il y avait déjà en autre croisés de jeunes nobles encore plus extravagants que lui, mais aussi certains avides commerçants peu scrupuleux, des prêtres de Véréna un peu trop intéressé par ses liens avec Ranald, et même un étrange vieux nain rabougri. On pouvait facilement avoir ici un échantillon de toutes les classes sociales de Nuln... Enfin des plus hautes, bien sûr.

Lukas et Elvira finirent finalement par arrivés devant la demeure du nobliau, une sympathique maisonnée similaire a de nombreuses autres dans le quartier. C'était certes loin d'être un palais, mais cette maison avait le mérite de lui appartenir à lui seul. Au moins, ici, il ne se sentait pas aussi mal à l'aise que dans la demeure familiale. C'était sa maison, ou il n'avait ni à souffrir des remarques de son père, ni de l'ambiance étrange qui régnait là-bas. Les serviteurs étaient déjà en train de préparer l'installation des deux compères, et Lukas put constater qu'une fois de plus, une petite allée honorifique avait été réalisé pour l’événement. Les mains dans les poches, le Nobliau descendit calmement du carrosse tout en sifflotant. Elvira l'attendait déjà, lui rappelant une fois de plus qu'il avait une robe à lui rembourser. Avec un petit sourire amusé, le Nulner regarda la kislévite dans les yeux, avant de faussement soupirer.

- Je sais, c'est pas comme si ça faisait trois fois que tu me le répétais. Mais pour l'instant nous avons d'autres choses plus importantes à faire. On ira acheter ta nouvelle robe plus tard -dans un lointain et hypothétique futur-.

Le nobliau se retourna, observant d'un œil attentif ses serviteurs en train de préparer la maisonnée. En tout cas c'est ce qu'il semblait de l’extérieur, mais le jeune homme était une fois de plus la tête dans les étoiles, perdu dans un océan de pensée. Elvira lui avait dit plus tôt qu'ils pouvaient espérer recevoir une réponse des Von Spiel dans la soirée, ce qui lui laissait encore une bonne après-midi devant lui. Le côté diplomatique de sa visite devant attendre, le nobliau pouvait néanmoins très bien se concentrer sur la partie financière du problème. Il devait accumuler de l'argent, et pour cela quoi de mieux que de commencer à s’intéresser à la vente. Le Nulner pouvais d’ores et déjà commencer à préparer le terrain pour espérer posséder des commerces dans quelques temps, et ainsi commencer à engendrer des revenus. Restais à savoir dans quel domaine d'activité il pouvait espérer l'emporter... Lukas y avait déjà réfléchi, et comptais plutôt s'orienter vers la fabrique d'armes et autres artisanats, étant donné que c'était le type de commerce principal que l'on pouvait trouver à Nuln. Et puis dans un monde constamment en guerre, il ne manquerait jamais de client. Même si le Nulner pouvait facilement supposer qu'il y aurait également beaucoup de concurrence. Ce qui n'étais pas un gros problème en soi, il lui suffirait juste de faire brûler quelques commerces concurrents pour que le problème se résolve. Et puis ce serais en un sens plutôt ironique : les Von Dalwing étaient devenus nobles grâce à la guerre, donc d'une certaine manière, il pourrait ainsi perdurer la tradition familiale.

Avec un sourire satisfait, le nobliau croisa les bras, avant de se tourner vers sa conseillère. Il souhaitait que la sorcière des glaces l'accompagne. Elle pourrait ainsi l'épauler, et il pourrait aussi la surveiller...

- Bien, nous avons donc le reste de la journée de libre pour commencer mes petites manigances. Je comptais me rendre à la guilde des Artisans pour commencer à tisser des relations. Je ne compte pas acheter tout de suite un commerce, mais qu'on commence au moins à préparer le terrain... Suis-moi, on y va de suite.

Laissant ses servants s'occuper de l'aménagement de sa maison, le nobliau s’éclipsa dans les rues de Nuln, suivit de près par la kislévite. Lukas ne prit pas la peine de prendre le carrosse, profitant au contraire d'une marche à pied dans sa cité préféré. Il admirait chaque rue, chaque maison, chaque citoyen qui foulait le sol sacré du bastion du sud, car il savait qu'un jour, tout cela serait à lui. Il en était certain, et n'en avait jamais douté. Un jour il posséderait tout, et pourrait enfin réaliser son seul objectif. Au final, le seul péché dont il était coupable était l'Avarice, car il souhaitait posséder l'entièreté de cette ville, l’entièreté de cet empire, aussi bien ces biens que ces habitants, mais une Cupidité au service de la grandeur de sa race, au service de l'humanité. Peut-être bien que l'enfer était pour lui le seul moyen d’espérer ouvrir les portes du paradis ? Avec un soupir, le nobliau sortit de ses pensées, remarquant qu’était enfin arrivé devant le sobre bâtiment de la guilde. C'était un lieu relativement simple, ne relevant absolument pas un quelconque luxe malgré l'importance primordiale des artisans au sein du bastion du sud. Jetant un dernier regard à Elvira, le nobliau ouvrit calmement la lourde porte de l'édifice, pénétrant dans un lieu qui lui serait sans doute d'une grande importance.
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[MJ] Neferata

Re: [Lukas] Le renouveau des Von Dalwing

Message par [MJ] Neferata »

L'hôtel des Guildes était un bâtiment plutôt simple pourtant placé dans le quartier de l'Altestadt, bien que grande avec cinq bons étages et large de plusieurs dizaines de mètres. A peine plusieurs insignes au-dessus des portes d'entrées représentant les différentes guildes et corps de métiers représentés et quelque finition dans les murs, fenêtres et portes. Il s'agissait là d'un bâtiment grisâtre au toit orangé, cette simplicité faisait bien ressortir la structure dans un quartier aussi riche ou l'opulence et le luxe de l'aristocratie Imperial n'étaient pas cachés. Etait-ce peut être là le style voulu ? Apres tout dans un quartier pareil, l'exubérance de la noblesse devenait commune là où la simplicité devenait exceptionnelle. Au niveau des portes d'entrées, de large porte en bois maintenu par une ferronnerie simple sombre se trouvait deux gardes en livré traditionnel de Nuln. Une tenue noir impeccable avec quelques marquages rouges sur le col ainsi que la plume au sommet de leurs casques. Comme protection ses derniers sont plutôt lourdement protégés : une cuirasse arborant l'insigne de la ville et des jambières couvrant leur tibia. Comme armes, ces deux soldats portaient une simple Hallebarde, simple mais efficace pour repousser les individus indésirables.

L'intérieur du bâtiment, du moins le hall d'entrée, avait de quoi donner le vertige. Il s'agissait d'une grande salle où, en regardant plus haut, on pouvait voir les balcons des autres étages où étaient suspendues de longues, très longues tapisseries représentant surement des personnalités anciennes de la ville ou des guildes ? Mais peut-être s'agissait-il juste là des représentations par simple envie décorative ? D'autres tapisseries par contre représentaient clairement des emblèmes de la ville et du comté du Wissenland. L'endroit était néanmoins loin d'être tranquille, de nombreuses personnes, richement habillées ou au moins de manière décente pour ne pas faire pauvre, se contentaient de continuer leurs travails. Certain s'occupaient d'une commande de matériel, d'autre de paperasse, certain ne faisait que passer pour rejoindre un des très nombreux couloirs qui rejoignaient ce hall.

Pour beaucoup d'étrangers… et d'Impériaux, la bureaucratie Imperial a toujours été quelque chose… d'incompréhensible, comme les méandres du cerveau d'un dieu illogique. Cela était bien sûr, une exagération, mais devant tant d'activité dont Lukas n'arrivait pas vraiment à comprendre la logique, il comprenait mieux cette étrange réputation.
Jet de Ini sous 8 résultats : 3, bonne réussite.
Il aurait été facile de croire que l'endroit était sans défense, juste deux gardes à la porte coté extérieur et tout le monde est ensuite libre d'agir comme il le souhaite une fois à l'intérieur. Mais un œil attentif remarqua facilement des pointes d'hallebardes et surtout de casque vers les murs de la pièce positionné de façon régulière, une dizaine de gardes. Mais Lukas pu apercevoir quelques personnes en tenu plus… normal mais stricte, gourdins à la ceinture se promenant lentement eux aussi dans le bâtiment, des vigiles surement.

Vers le fond de la pièce, se trouvait un large comptoir ou plusieurs hommes, habillés de longs manteaux et portant de larges médaillons autour de leur coup, rangeant des documents ou s'occupant de "client".

-Vous êtes obligés d'être aussi compliqués les Impériaux ?

S'approchant du comptoir, un des hommes se trouvant derrière releva la tête alors qu'il était en train de certifier un document.
Jet de CHA sous 10 résultats : 20, échec critique.
Se présentant et demandant alors de voir quelqu'un apparenté à la guilde des artisans, l'homme de l'accueille observa à droite et à gauche, cherchant peut être justement une personne appropriée pour Lukas. Mais, alors qu'il fut sur le point de répondre, une main se posa sur l'épaule du jeune homme.

-Oooh… mais serait-ce un ami ? On ne voit pas souvent de guerrier ici.

L'homme de l'accueille se racla vite la gorge avant de reprendre ses affaires et s'éloigner un peu plus loin. Il ne fallait pas être intelligent pour comprendre qu'il n'y avait pas de vraie raison derrière autre que, rester loin de ce qu'il pourrait se passer.
Image
En se retournant, Lukas fit face à un jeune homme, a peu prêt de son âge, les cheveux noirs coupé court et une pâleur indiquant simplement un manque d'air frais. Affichant un air enjoué, mais tendant vers le sournois, Gustav Zeit observant un petit moment Lukas. Le représentant d'une des trois familles n'était pas venu seule, six personnes étaient à ses côtés, six brutes massifs en armures clouté et épée au fourreau.

-Les guerriers se lancent dans les guildes donc ? Il est vrai que depuis un bon moment les Von Dalwing sont passés à la trappe, juste gardés par la comtesse… en souvenir d'un passé glorieux. Mais, Lukas, je te dirais que… le passé a fait son temps. Il ne s'agit pas là d'une méchanceté… mais… de quelque chose de vrai… à quand remonte le dernier fait d'armes des Von Dalwings ? Vous n'étiez même pas là pour repousser la tempête du nord.

Il ria, tout en levant les yeux aux ciels.

-A moins peut être que tu as décidé de te trouver un petit travail dans le commerce, avec un peu de chance je passerai te voir à ton échoppe pour acheter un souvenir de cette époque révolue.

Il tourna alors les yeux vers Elvira, restant très calme depuis le début. Gustav tendit la main et attrapa celle d‘Elvria. Il laissa paraitre un petit rictus de surprise, sans doute dû à la froideur de la sorcière.

-En tout cas je vois que tu attires toujours aussi bien les jolies dames… mais à quoi sert d'avoir de telles beautés avec toi si tu n'es pas capable de les réchauffer, peut-être devrais je m'en charger.

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Lukas
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Re: [Lukas] Le renouveau des Von Dalwing

Message par Lukas »

A la surprise de Lukas, l'intérieur de l’hôtel des guildes était en opposition total avec la devanture de ce dernier. La ou l'extérieur était relativement sobre, attirant à peine l’œil d'un homme peu attentif, le hall de l’hôtel était un lieu somptueusement décoré, ou se mêlait tapisseries aux couleurs flamboyantes et blasons millénaires. Le nobliau avait l'impression d'être passé dans un autre monde, ou toute la richesse de la cité était affichée sans retenu. La beauté de l'endroit était seulement troublée par l'agitation qui régnait ici. Ce n'était pas vraiment surprenant, après tout quel autre lieu pouvait mieux symboliser la richesse et la puissance de Nuln ? Les guildes avaient une place capitale dans l'économie de la ville, et qu'on le veuille ou non, faisant désormais entièrement partit de la vie politique de la cité. L'époque ou on pouvait compter sans était désormais révolu, et il fallait à présent faire avec si l'on voulait avancer.

Avec un soupir, le nobliau tenta désespérément de se frayer un chemin à travers la foule, suivie par une Elvira quelque peu consternée. Au moins la sorcière des glaces avait elle raison sur un point, l’administration impérial était de loin la chose la plus compliquée que Lukas ait jamais vu ! Le Nulner se rappelait encore avec effroi de ce jour, durant sa jeunesse, ou il avait du aller chercher un simple formulaire pour l'Université de Nuln, un certain laissé passé A38. Ce qui n'était qu'une simple formalité administrative c'était transformé en une longue agonie, et Lukas avait mit plusieurs heures avant de finalement trouver ce foutu document. Le nobliau était à peu près sûr que tromper le Grand Conspirateur devait être plus simple que de se repérer dans ce chaos administratif. L'empereur Karl Franz devait être un sadique sans nom pour mettre en place quelque chose d'aussi horrible...

- Et bien, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...

Un détail attira alors l'attention du Nulner, qui s'arrêta pendant quelques secondes, tournant la tête comme si il cherchait quelque chose. Jusque alors, le nobliau n'avait pas remarqué le moindre garde dans la salle, mis à part les deux situés à l’entrée. Mais ça aurait été trop beau qu'ils soient les seul, et l’œil attentif Lukas remarqua rapidement une petite dizaine de gardes dissimulés ici et la. Ils étaient réellement munis comme des soldats, armés de longue hallebarde et sans doute de quelques autres atouts que le Nulner ne pouvait voir. De plus, le nobliau aperçu quelques "vigiles" dans la salle. C'était plutôt logique que l’hôtel des guildes soit aussi bien protégé, et il valait mieux pour le nobliau qu'il se tienne à carreau. Il ne comptait de toute façon ni semer une quelconque pagaille, ni s'attirer des ennuis. Et puis qu'est ce qui pouvait bien lui arriver....

Le chemin étant désormais quelque peu dégager, Lukas se dirigea vers la sorte d'accueille du bâtiment. Il était venu ici pour commencer à lier des liens avec la guilde des Artisans, et il comptait bien accomplir son objectif. Avec un air aussi aimable que possible, le nobliau se plaça devant l'homme de l’accueille, s'appuyant négligemment sur le comptoir, avant de commencer les négociations.

- Salutations, je me nomme Lukas Von Dalwing, noble représentant de ma maisonnée. Serait-il possible de rencontrer un membre - ou apparenté -de la guilde des Artisans ?

Pendant quelques secondes, l'homme de l’accueille se contenta de regarder Lukas avec un regard aussi profond que celui d'un Troll constipé, avant de chercher silencieusement la personne qu'il fallait pour le nobliau. Ce dernier allait enfin obtenir une réponse, quand il sentit une main froide se poser sur son épaule, accompagner par quelques paroles sarcastiques. Lukas reconnut immédiatement la voix de son interlocuteur, une voix qu'il n'avait pas entendu depuis de longues années, et qui ne lui avait absolument pas manquer ! Moui, évidemment, il fallait que de toutes les personnes habitant le bastion du sud, il tombe sur le seul qui pouvait lui ruiner la journée...

Le nobliau se retourna machinalement vers son interlocuteur, un sourire aussi faux que les cheveux de la comtesse affiché sur le visage.

- Voyez vous cela. Ça faisait longtemps, Gustav...

L'homme de l'accueil profita de l'occasion pour s'éloigner - très discrètement- des deux nobles. De toute évidence, Gustav était vraiment un monstre pour réussir à faire fuir un fonctionnaire ! Cela aurait été trop beau qu'il vienne seul, et l'héritier des Zeit était accompagné de quelques brutes faisant office de garde du corps. De mieux en mieux... Malgré son aversion pour Gustav, le nobliau ne savait que trop bien qu'il devait peser ses mots, car ce n'était pas un simple fils de noble qu'il avait en face de lui, mais bien un des hommes les plus puissants de Nuln. Gustav Zeit était l'hériter -et l'éminence grise - d'une des trois grandes familles de la cité, un homme qui était considéré par beaucoup comme un des successeurs potentiels de la comtesse. Si il ne voulait pas finir avec la tête au bout d'une pique, le nobliau n'avait pas intérêt à énerver un tel homme. Lukas l'avait longuement côtoyé, et il savait bien à quel point il devait se méfier de lui. Après avoir écouté impassiblement les remarques de Gustav, le nobliau se mit à ricaner, avant de s'accouder contre le comptoir de l’accueil, un sourire aux lèvres.

- Oh, loin de moi l'idée de me lancer dans le commerce - enfin pour le moment -, je suis juste venu ici pour régler une petite affaire. A quand remonte notre dernier fait d'arme ? Et bien c'est à vrai dire plutôt récent. Il semblerait que mon chevalier de frère combatte en ce moment même les nordiques dans le nord de notre bel empire. Plutôt bien pour une vieille famille décrépie, et puis c'est toujours un meilleur palmarès que celui des Zeit... Même si je te l'accorde, ma fratrie n'est plus ce qu'elle était. Mais tu connais bien mon peu d’intérêt pour tout cela, je n'ai que faire du passé et de cette "famille". J'ai toujours été quelqu'un de tourné vers l'avenir...

Avec un petit rire, le nobliau se mit a jouer avec son collier, signe qu'il ne montrait pas tant d’intérêt que ça à sa conversation. Après tout, Lukas ne faisait ça que quand il s'ennuyait... ou quand il cherchait à faire croire qu'il s’ennuyait. Avec un air distrait, le Nulner regarda Gustav importuné Elvira, tandis que la sorcière des glaces restait imperturbable. C'était une situation plutôt comique quand on savait que la jeune femme était probablement capable d'exterminer à elle seul la petite escorte de l'héritier des Zeit. Mais ça, il valait mieux qu'il ne le sache pas.

- Et bien, il est vrai que j'ai un certain succès auprès de la gente féminine - contrairement à certain -. En parlant de ça, comment va ta sœur, Katrina ? Toujours aussi charmante, je suppose... Mais j'en oublie mes bonnes manières : Gustav, je te présente Elvira, c'est une amie venant du nord, et mon invitée dans cette belle cité.

Avec un soupir, le nobliau se redressa, avant de regarder Gustav droit dans les yeux, n'apercevant qu'un regard qu'il imaginait abriter une infinité de malice. Posant ses deux mains sur les épaules de son rival, Lukas continua sa petite discussion d'une voix enjôleuse. C'était à son tour de poser les questions.

- Mais assez parler de moi : qu'est ce que tu deviens ? Ça fait assez longtemps que je ne t'ai pas vu. Que viens donc faire ici le plus bon parti de Nuln ? Il parait que tu as acquis une certaine influence en ville. Le temps ou nous étions tous deux à l'université me semble bien loin à présent. Et étant donné que tu as fait fuir ce charmant secrétaire, nous avons tous notre temps pour discuter, Gustav...
Modifié en dernier par Anonymous le 17 juin 2017, 11:08, modifié 1 fois.
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[MJ] Neferata

Re: [Lukas] Le renouveau des Von Dalwing

Message par [MJ] Neferata »

Jet de CHA sous 10 – 1 (Gustav) Total 9 résultats : 12, échec.
Image-Voyez-vous ça…
Le sourire de Gustav était toujours bien présent, mais c'est yeux avaient soudainement changés pour un regard bien plus précis et surtout perçant. Il se passa un long moment de silence tendu… silence entre les deux hommes vu que le brouhaha ambiant continuait d'emplir l'endroit.
Jet « Moral » MOR.

Je me suis vite rendu compte qu'il n'y avait pas de caractéristique comme « moral » ou « force mental » pour tout jet impliquant une maîtrise de soi. J'ai demandé alors quoi utiliser à Djinn qui au début m'avait dit d'utiliser Int mais m'a très vite donné une autre astuce plus intéressante et plus équilibrée. Après quelque test, j'ai décidé de l'appliquer, voilà comment ça marche: Int + Caractéristique la plus élevée / 2. Donc, pour l’instant ton moral est de : 11 + 11 / 2 = 11.

Jet de Mor sous 11 – 1 (Gustav) Total 1 résultats : 16, large echec.
Puis l'homme s'approcha de Lukas qui, malgré lui, malgré sa haine envers cette homme ; baissa les yeux machinalement. Était-ce l'ambiance particulièrement oppressante, les gardes du corps menaçants ou la maîtrise de Gustav pour la tension… peut être tout cela combiné ? Quoi qu'il en soit, le jeune homme n'était plus si à l'aise qu'au début de cette rencontre. Voyant l'état de Lukas, Gustav élargit alors son sourire, posant sa main sur l'épaule de Lukas et passant son autre main sur sa ceinture, étendant le tissu de ses vêtements et révélant une forme au niveau de la ceinture au côté droit, la forme très claire d'une dague.
Image-C'est toujours charmant de voir des jeunes enfants se penser digne d'atteindre la cour des grands… néanmoins Lukas, il va falloir que tu apprennes ou et ta place. Les temps où nous étions tous les deux à l'université sont révolus et toi tu vis toujours à cette époque dans tes rêves et tes illusions, te croyant maître de cette ville… alors que tu ne vaux pas mieux qu'un simple habitant.
Gustav retira sa main, s'éloignant un peu et leva la main en l'air présentant tout le bâtiment et surtout la porte extérieur.
Image-Moi, mes illusions et mes rêves, j'en ai fait une réalité Lukas. Et même si je ne suis pas encore maître de cette ville, je suis bien plus proche du trône que tu ne le saurais en des décennies.
Il posa bien vite ses mains sur sa ceinture alors que son sourire s'effaça petit à petit, laissant place à une expression froide et menaçante… mais toujours aussi calme, un calme effrayant. Ses mains vinrent alors dans son dos, tout en se plaçant le plus droit possible, dominant Lukas de quelques centimètres mais, cela était bien suffisant déjà.
Image-Je vais être très claire Lukas… reste dans ton coin, nous ne jouons pas dans la même catégorie. Mêle-toi un peu trop de politique et il risque de t'arriver de sacrés accidents. Et ce serait très dommage que tu perds ton petit confort octroyé par ton passé glorieux pour un petit rêve de gamin.
Jet caché
Jet caché
Lukas avait déjà été très intimidé, mais les menaces c'étaient faites très claires et une nouvelle peur vint alors dans la tête du jeune homme, une peur prenante de la mort. Il était fort probable que Gurtav puisse envoyer ses mercenaires s'occuper de lui dans une ruelle, personne ne l'entendra crier… très peu seront ceux qui le pleureront… et aucun pour le venger. Cela sonnera alors définitivement le glas de la famille Von Dalwing. Gustav avait ce pouvoir et à tout instant, il pouvait rayer le nom de la famille de Lukas d'un seul claquement de doigt. Peut-être serait-il plus intéressant et surtout plus sur de renoncer. Alors que cette reconstruction du nom des Von Dalwing n'avait même pas commencé ? Pourtant cette peur avait ce pouvoir, cette peur si soudaine que puissante dans le cœur du jeune noble.

Mais subitement, Elvira qui était restée plutôt silencieuse jusque-là, sortie de son inactivité et vint se placer entre Lukas et Gustav, la main droite légèrement levée vers l'avant, face au représentant des Zeist. Elle jeta une petit regard compatissant vers celui qu'elle avait voulus servir, montrant par là que la faiblesse de Lukas ne l'avait pas affecté en mal. Puis, elle refit face à Gustav, un regard de glace contre un regard noir comme la mort.
Image-Ça suffit maintenant, vous pouvez bien être le roi du vieux monde et du nouveau monde si vous le souhaitez, cela ne changera pas qu'en ma présence je vous interdis de menacer ceux qui m'accompagne et ceux en qui j'ai confiance. Je suis ici en tant que simple conseillère mais j'ai fait la guerre, j'ai subi la tempête du chaos et vu les horreurs que j'ai observée pendant tout ce temps, vos brutes et vous-même avec vos menaces ne me font pas peur.
Elle marqua une pause pour se décontracter et s'approcha au plus près de Gustav, presque collée à lui… mais il n'y avait aucun sentiment positif là-dedans, c'était juste un défis et une mise en garde.
Image-Lorsque vous aurez fait face à une horde de guerrier des désolations du chaos et surtout survivre pour le raconter alors je considérerais que vous pouvez prétendre être mon égal et je daignerais reconnaitre vos menaces comme autre chose que des menaces d'enfant gâté.
Gustav ne bougea pas et son expression ne changea pas d'un iota. Il continuait de regarder cette femme d'un regard sombre ayant eu l'audace de se dresser face à lui et surtout de lui parler de la sorte. Finalement, le regard de Gustav ce calma et son petit sourire si familier refit surface… à une différence près, c'était surtout un sourire de requin et un regard de chasseur. Quoi qu'ils doivent se tramer dans cette tête, cela n'était rien de beau.
Image-Prudence jeune femme… il serait fâcheux que je sois déjà votre ennemi. Je n'ai rien d'un homme du nord et mes hommes ne sont peut-être pas des guerriers du chaos… mais je vous assure que je fais bien plus mal qu'eux.
Image-Ne parlez pas trop vite, peut être que ce terrible ennemi à ne pas avoir ici ce n'est pas vous… mais moi.
Le silence c'était installé de nouveau… mais cette fois les gens eux aussi avait arrêté de parler, remarquant alors ce qu'il se déroulait sous leurs yeux. Lukas, quant à lui, avait finis par retrouver ses esprits… mais peut-être pas pour le mieux vu la situation très délicate dans laquelle lui et Elvira était maintenant.

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Lukas
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Re: [Lukas] Le renouveau des Von Dalwing

Message par Lukas »

Malgré les efforts du nobliau, il semblait désormais clair que Gustav n'était pas venu dans un but pacifique. Lukas avait cherché à calmer le jeu, mais il devait bien admettre que c'était particulièrement inefficace. Zeit gardait toujours son énigmatique et cynique sourire, ne daignant même pas répondre aux interrogations du jeune homme. Au lieu de ça, il se contenta d'avancer vers le nobliau, une dague clairement visible à la ceinture, et le plus surprenant se passa alors : Lukas baissa les yeux. Pourquoi ? Pourquoi le corps du Nulner refusait-il de lui obéir, préférant se soumettre machinalement à un des hommes les plus influents de la cité ? Y avait-il une si grande différence de niveaux entre les deux nobles ? Au fond de lui-même, Lukas était perdu, déboussolé par cette soudaine pression qu'il ressentait sur ses épaules. Il n'aurait jamais cru Gustav capable d'avoir une si grande influence sur lui, capable de lui faire détourner le regard aussi facilement qu'avec un chiot apeuré. Le Nulner se contenta de serrer les poings, consterner par sa propre impuissance ; Lukas n'était pas connu pour être quelqu'un de colérique, mais en cet instant, une vif et surprenante rage s'empara du nobliau. Il n'était pas en colère contre Gustav, mais bien contre lui-même, lui qui était incapable de ne serait-ce que soutenir le regard de cet homme qui l'intimidait tant. Il était en train de perde de manière catastrophique sa première confrontation politique, et cette seule pensée était suffisamment dérangeante, bien que le sang-froid du jeune Nulner lui permette de garder une apparence relativement calme - en tout cas, c'est ce qu'il espérait -.

Gustav continua longuement son petit jeu, chacune de ses paroles s’insinuant dans l'esprit du Nulner comme un dangereux poison. Ce n'était plus de l'intimidation, mais c'était cette fois ci des menaces clairement édictées. Et pour la première fois depuis bien longtemps, la colère laissa place à un sentiment que Lukas n'avait pas ressenti depuis des années : la peur. La peur de la mort était certes présente dans l'esprit du jeune homme, mais il était surtout terrifié à l'idée de disparaître, de tomber dans l'oubli. Et puis il y avait Liza. Si le jeune homme mourait, personne ne pourrait continuer l'œuvre qu'il avait commencé. Son objectif, son combat, sa peinture naissante sur la toile mouvante qu'était le vieux monde resterait inachevé. Et cette idée lui était tout bonnement insupportable. Oui, son propre décès lui semblait au final plus qu'anecdotique face à l'idée de voir les responsables de la mort de sa sœur fouler de leurs corps corrompus les terres de Sigmar. Il ne pouvait tout simplement pas se résoudre à quitter ce monde sans avoir purger l'empire de l'emprise du chaos. C'était impensable. Il n'avait que peu de considération pour sa propre mort, mais celle de l'être qu'il aimait le plus lui restait toujours en travers de la gorge.

C'est alors qu'Elvira, resté jusqu’à présent étrangement calme, s'interposa finalement entre les deux hommes. La sorcière des glaces semblait compatir aux peines du nobliau, ce qui ne rassurait absolument pas ce dernier. Il se sentait au contraire encore plus inutile, incapable de faire face par soi-même aux dangers qui l'accablait. Quelle belle démonstration de force devant cette conseillère qu'il peinait déjà à courtiser ! La situation semblait réellement lui échapper, et menaçait de dégénérer à tout moment. Le nobliau devait faire quelque chose, mais quoi ?

Le regard du nobliau se posa alors presque machinalement sur son collier. Lukas n'avait même pas remarqué qu'il était toujours en train de jouer avec, comme un tic nerveux, une occupation lui permettant de se vider l'esprit. C'est alors qu'un éclair de génie frappa subitement le jeune homme, comme un déclic instantané. Ce collier représentait son se pourquoi il se battait, son souhait de venger la mort de Liza, sa résolution à en finir avec le chaos. Oui, il ne pouvait se laisser abattre aussi facilement par le premier connard venu, aussi haut soit son rang dans la hiérarchie de la cité. Tout comme le dragon qui ornait ce médaillon, il allait souffler ce prétentieux rival. C'était à présent une affaire qu'il se devait de régler personnellement.
Le sourire du nobliau, qui avait disparue face aux doutes qui accablaient celui-ci, réapparut soudainement, tout comme l'espoir que l'on pouvait apercevoir dans les yeux noisette de Lukas. Revenu à la réalité, le Nulner constata rapidement que le duel verbal qui avait débuté entre Elvira et Gustav semblait avoir capté l'attention de tout l’hôtel de guilde, un silence de mort s'étant installé dans ce lieu pourtant si bruyant, ou on ne pouvait à présent entendre que les répliques des deux concurrents. Jetant un regard sur cette foule attentif, le nobliau se rendit bien compte qu'il y avait là une chance à prendre. Oui, il ne pouvait nier avait une adresse verbale et un effrayant charisme qui le surpassait surement. Mais la force de Lukas était son éloquence, son humour, sa capacité à séduire et à amuser. Et il allait devoir jouer de ça. Il n'allait pas tant chercher à convaincre Gustav qu'à convaincre la foule immobile qui les entouraient tous deux. Ils n'étaient plus dans une arène, dans un face à face sanglant, mais dans un théâtre, ou le nobliau allait se faire un plaisir de jouer avec son public. Il n’était plus aussi mal à l’aise que tout à l’heure, car il pouvait désormais s’appuyer sur un public fidèle.

Avec un soupir, Lukas approcha calmement de la Kislévite, plaçant tranquillement sa main sur son épaule.

- Merci de prendre ma défense Elvira, mais je crois qu'il est temps pour moi de reprendre le contrôle de cette valse. A mon tour de mener la dance.

Poussant délicatement la sorcière des glaces vers l'arrière, le nobliau se plaça en face à Gustav, tout en se mettant légèrement sur le côté. Avec un grand sourire, Lukas regarda son rival droit dans les yeux, avant de prendre une grande inspiration, comme un acteur se préparant à rentrer sur scène. Le Nulner parlait d'une voix enjouée et claire, de manière à être entendu par toutes les personnes se trouvant dans la pièce. Son but n'était clairement pas de s'opposer à l'homme le plus puissant de Nuln - la comtesse étant aux dernières nouvelles toujours une femme -, mais bien de convaincre son auditoire, et forcer son opposant à calmer le jeu.

- Et bien Gustav, toujours aussi peu attentionnée à ce que je vois. Moi qui espérait te revoir comme un ami, voilà que tu te mets déjà à me menacer. Quelle chaleureuse retrouvaille ! Le nobliau jeta un coup d’œil vers Elvira, son regard faisant des allés-retours entre le visage macabre de Gustav et la sorcière des glaces. Il semblerait qu'il y ait comme... un froid entre vous, je propose donc de réchauffer un peu l'ambiance. Je sais que la comédie n'est pas votre fort à tous les deux, mais essayons au moins de clarifier la situation.

Le nobliau se décala vers le centre du hall, bien au milieu du regard de tous. D'un ample geste du bras, le Noble comédien écarta le pan de son manteau, comme si elle était une cape, dévoilant au passage son pistolet, soigneusement rangé dans sa ceinture.

- Voyez vous chère public, j'avoue que ce chère Gustav me déçois quelque peu. Tournant la tête vers l'intéressé, Lukas poussa un petit soupire de dépit, comme si il était déçus par l'attitude de son rival. Tu es un excellent joueur, je ne peux le nier, mais le problème, c'est que j'ai l'impression que tu ne comprends toujours pas les règles. En fait tu sembles même oublié la plus importante de tous : Nous sommes des humains, et nous finirons tous par disparaître un jour. Pourquoi aurais-je peur de quelque chose que je sais inévitable ? Oui, tu peux très bien me faire disparaître dans une ruelle sombre, comme tu pourrais d'ailleurs me tuer dès maintenant, ou quand ton très chargé emploi du temps daignera accorder une petite heure à mon assassinat, mais... toi aussi tu finiras par mourir un jour, comme tous ceux présent dans cette salle. Oui oui, même toi la, le garde qui me regardes un peu trop fixement... Donc sans vouloir être vexant, je te conseille de te préoccuper du fait que je sois encore en vie plutôt que de comment me faire rejoindre le royaume de Morr. Et tu as de plus tord sur un autre point...


Puis avec une petite rotation vers son rival, Lukas se remit à déblatérer sa divine comédie.

- Je sais parfaitement ou est ma place Zeit. Oui, j'ai toujours des rêves, mais qui n'en as pas ? Je n'ai pas la prétention de croire cette ville à mes pieds, contrairement à toi. Comme je t'ai déjà dit - même s’il semblerait que tu ait un petit problème de mémoire - je ne restes pas bloqué dans le passé, je l’utilise pour construire un futur, pour construire mon futur. Certains attendent que le temps change, d'autres le saisissent et agissent en conséquence. Des fois j'ai l'impression que tu fais partis de la première catégorie... Je ne poursuis pas un rêve de gosse, mais un objectif qui m'a été octroyé par la perte de mon enfance, un but bien plus ambitieux que tes simples ambitions politiques.

Le nobliau croisa les bras, comme s’il réfléchissait, un sourire mesquin sur les lèvres, toisant d'un regard énigmatique son adversaire.

- Et puis, c'est étrange mon petit Gustav. Si je suis aussi insignifiant, aussi peu dangereux, alors pourquoi chercher à me faire abandonner mes ambitions ? Pourquoi le grand Gustav Zeit, possible héritier de la comtesse et futur comte électeur, perdrait quelques minutes de son précieux temps à intimidé un pauvre petit noble dont la famille appartient au passé ? Et bien c'est très simple...

Se retournant à nouveau vers son "public", le nobliau se poussa un petit ricanement, se préparant à porter le coup de grâce.

- Voyez-vous messieurs dames, le grand Gustav Zeit à peur. Peut-être peur de moi, mais surtout peur de ce que je pourrais devenir. Quelle autre raison pourrait le pousser à ainsi se confronter à moi ?

Lukas attendit une possible réaction de son public, avant de se tourner vers l'intéressé, un petit sourire joueur sur les lèvres :

- Gustav, je ne cherche pas à devenir ton ennemi, mais il semblerait que ce soit par contre ton cas. Et si nous en restions tout simplement là ? Je ne cherche comme je te l'ais dis qu'à régler une simple affaire, et je suis sûr que tu n'es pas venu ici juste pour me faire savoir ta présence : nous avons tous deux autres choses à faire que nous chamaillez comme des enfants. Même les meilleures pièces doivent un jour baisser le rideau...
Etant donné que je m'adresse aussi bien au "public" qu'a Gustav, peut être puis-je utiliser la compétence éloquence ? Ou alors peut être un jet pour le public et un pour Gustav, c'est toi qui voit ^^ (Ouai j'essayes de piquer des bonus :-P, mais la je vais en avoir besoin pour pas être décapité).
Modifié en dernier par Anonymous le 17 juin 2017, 11:11, modifié 1 fois.
Raison : + 5 xp - Total rp : 79 xp / Total : 21 + 5 = 26
Gentil bureaucrate à temps partiel :mrgreen:

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