[Viola] Ambitions sanglantes

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] Loec
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Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par [MJ] Loec »

Viola acquiert le trait :
Haine de la couleur violette.
La colère brûlait dans la poitrine de Viola comme un feu inextinguible. Qu'avait-t-elle fait au monde pour se retrouver dans cette situation ? Elle n'avait jamais causé de tort à personne et avait essayé de vivre une vie sans ennuis. Mais que lui avait-t-on rendu pour cela ? Des parents morts, un frère assassiné, et maintenant ça ?! Elle ne méritait pas ce qui lui arrivait. Sans bruits, une idée s'était glissée dans sa tête; Elle ferait en sorte que cela change. Plus jamais elle ne serait victime du sort. Si elle survivait à cette épreuve, elle prendrait en main son propre destin. C'était une promesse. Même si elle était toujours attachée, elle se sentait la force de changer le monde. Démons ou hommes, elle leur ferait payer. Elle les massacrerait tous autant qu'ils étaient. L'humanité corrompue était damnée. Elle s'imaginait alors lui offrir une mort grandiose peinte aux couleurs de sang.

La démonette recula de quelques pas et s’apprêta à asséner le coup fatal. Viola dans un acte désespéré essaya de se libérer. C'est alors qu'à sa grande surprise, les cordes qui la retenait prisonnière depuis si longtemps lâchèrent. Avec une vitesse qui frisait le surnaturel, elle se leva et para de son hachoir la pince osseuse qui s'abattait vers elle.
Tout le monde resta stupéfait. Les quatre hommes restèrent immobiles, le visage livide. Viola qui ne savait pas exactement ce qu'il s'était passé remarqua soudainement les longues traînées sanguinolentes qui barraient son corps, ses poignets et ses jambes. Elle s'était libérée grâce à sa seule force brute ! Et cela avait laissé des marques. La chaise brisée avait été expédiée dans un coin de la pièce. Mais malgré le sang abondant qui coulait de ses plaies, elle ne ressentait aucune douleur. Au contraire, elle se sentait exaltée. Tout devenait possible.

La démonette siffla et se mit en garde. Viola ne pouvait pas se voir, mais elle souriait, et lorsqu'elle leva son hachoir pour répondre au défi, ses yeux flamboyèrent d'une lueur sadique. Viola avait toujours soif, mais c'était une soif qui ne pouvait s'étancher que dans le sang et la violence. Au clair de la lueur de bougies impies, l'acier de son arme brilla un court instant, puis le combat commença.
Profil actuel de Viola :

FOR 11 | END 11 | HAB 8 | CHA 8 | INT 8 | INI 8 | ATT 14 | PAR 12 | TIR 8 | NA 1 | PV 70/70

Compétences spéciales :
Etat berzerk (rang 1) : +2 FOR, +2 END, +4 ATT, +4 PAR, +10 PVs, bonus inclus dans le profil ci-dessus.
Soif de sang : A chaque round passé en combat, Viola a une chance de passer dans le rang supérieur de l'état de berzerk. Elle gagne alors des bonus dans ses caractéristiques de combat. Cette chance double pour les rounds où elle tue un ennemi. En contrepartie, elle perd progressivement le contrôle et devient obsédée par la violence et le massacre jusqu'au point où elle ne peut pas voir un être vivant sans essayer de le tuer.
Bénédiction sanglante : Viola n'est pas affecté par l'Aura de Slaanesh de la démonette.
Round 1
La démonette joue en premier, puis Viola, puis les marins.
Démonette sur Viola :
La première attaque échoue (12).
La deuxième attaque réussit (9) mais est parée par Viola (10). Viola subit 11 points de dégâts. Il lui reste 59 PVs.

Viola sur Démonette :
L'attaque réussit (7) mais la démonette esquive (7). 0 Points de dégâts infligés.

Cultiste 1 rentre en combat au round suivant.

Cultiste 2 rentre en combat au round suivant.

Cultiste 3 rentre en combat au round suivant.

Cultiste 4 rentre en combat au round suivant.
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Viola Schutten
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Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par Viola Schutten »

Elle se sentait invincible. Comme si elle avait la force de devenir à la fois Juge et Bourreau, capable de faire appliquer sa vision du monde à ceux qu'elle croiserai. Plus de nobles ni de gueux, juste le fort tuant le faible. Plus de fausses prières, juste la réalité d'un corps se vidant de son sang. Plus de faux dieux pour vous maintenir à genoux, juste la Haine vous forçant à continuer.
Et cela commençait par ce qui lui faisait face. En particulier cette horreur violette qui lui faisait face. Elle détestait cette couleur. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était de lui retourner la peau, l'intérieur vers l'extérieur, où elle la gratifierai d'un magnifique rouge. Et puis, une mocheté pareil, dont la tête ne ressemblait a rien, rendait la chose moins attirante qu'une putain verruqueuse. Comment Viola avait-elle pu hésiter face à une immondice pareille ? Elle se sentait salie. La magie, se dit-elle, encore cette saloperie de magie. Elle la fera disparaître du monde, avec le reste de l'humanité.

Mis encore fallait-il pouvoir agir. Mais Viola ne prêtait plus attention elle serrait de plus en plus fort son outil de mort. Elle voulais trancher la démonette qui lui faisait face, et répandre ses entrailles à travers la pièce. Alors que cette dernière reculait d'un pas pour préparer son exécution, la bouchère força de plus en plus sur ses liens. La chose avait baissée sa garde. Elle était vulnérable, et pouvait mourir au moindre coup bien placé. La griffe chitineuse fonça vers le torse de la jeune femme qui... dans un claquement caractéristique des liens lâchant sous la contrainte, arriva de justesse à parer l'attaque. Il y eu un moment de silence. Un calme avant la tempête. Elle l'avait fait. Elle avait réussit à s'en sortir, seule ! Le sang coulait en abondance, et lui rappelait le flux de liquide se déversant du corps d'un poulet décapité. Et pourtant... rien. Pas le moindre picotement. Juste un sentiment de toute puissance.

Elle retourna rapidement à la réalité quand la démonette siffla. Viola ignora le reste. Non pas qu'elle n'avait pas conscience de la présence des cultistes, mais elle n'en avait cure. Ils étaient trop faible pour représenter un véritable challenge, et surtout.... cette horrible couleur violette lui sortait par les yeux. Elle tuerai le démon, puis ces fous qui l'avaient sous estimée. Et elle récupérerai leurs crânes comme trophées.

La servante du prince des plaisir bondit en avant. Elle frappa deux fois. La première claqua dans le vide. La deuxième, en revanche, fonçait droit vers le poumon. D'un geste chanceux, Viola dévia la griffe de justesse, se faisant simplement lacérer une partie du biceps du bras droit. Cette défense se transforma en attaque quand la bouchère tenta de frapper le cou de la créature, mais le coup était prévisible, et d'un mouvement agile elle s'échappa de l'attaque.

Les hommes s'approchèrent. Ils seraient sur elle à la prochaine attaque. C'était inutile. Elle tuerai cette preuve d'un manque de goût total, en attaquant jusqu'à ce que plus rien ne bouge, et tenterai de parer les attaques qu'elle recevrai en retour. La défense paraissait inutile dans son état de grâce, mais qui sait combien de temps cela allait-il durer ? Elle s'élança.


"Du sang et des crânes!"

Cette phrase, prononcée sous forme d'un râle à cause de la soif qui la tenaillait, lui sortit instinctivement de la bouche. Mais après tout, n'était-ce pas ce qu'elle voulait?
Bon, ben attaque et parade uniquement concentrée sur la démonette. pas d'attaque précises.
Si la démonette meurt rapidement et que tu veux enchainer ensuite: si j'ai plus de 50% de mes pvs, je tente une attaque précise sur le cou d'un cultiste (et puis brandir son crâne fièrement si ça marche), sinon rush idem que pour la démonette. (autant faire les lancers de dés et tout raconter d'un coup? De toute façon, je ne fuirai pas, à cause du mode Berserker!)
rappels: je possède les compétences "coup précis", "coups puissants", "réflexes éclair"/"résistance accrue" (si ça sert.)
Modifié en dernier par [MJ] Loec le 26 janv. 2016, 23:53, modifié 1 fois.
Raison : 5 xps | Total : 36 xps
Viola Schutten, Voie du Serviteur de Khorne
Profil: For 9 (10*) | End 9 | Hab 8 | Cha 8 | Int 8 (7*) | Ini 8 | Att 11 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
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[MJ] Loec
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Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par [MJ] Loec »

Round 2


Les marins se battant à mains nues, tu gagnes une riposte gratuite pour chaque coup paré.

Démonette sur Viola :
La première attaque échoue (18)
La deuxième attaque réussit (7) mais est parée (1). Parade critique. 0 points de dégâts infligés.

Viola sur la démonette :
L'attaque réussit (14) mais la démonette esquive (11). 0 points de dégâts infligés.

Cultiste 1 sur Viola :
L'attaque réussie (2) mais est parée (7). 0 points de dégâts infligés.
La riposte réussit (9) et est parée (4). 30+1 = 31 points de dégâts infligés. Il lui reste 34 PVs.

Cultiste 2 sur Viola :
L'attaque échoue (15)

Cultiste 3 sur Viola :
L'attaque échoue (13)

Cultiste 4 sur Viola :
L'attaque échoue (10)
Test de contrôle de rage (réussite sur 8+) :

Viola obtient -> 10.
Round 3


Démonette sur Viola :
La première attaque échoue (17)
La deuxième attaque échoue (17)

Viola sur la démonette :
L'attaque réussit (8) mais la démonette esquive (3). 0 points de dégâts infligés.

Cultiste 1 sur Viola :
L'attaque échoue (20). Échec critique. Riposte gratuite.
La riposte échoue (18).

Cultiste 2 sur Viola :
L'attaque réussit (2) mais est parée (8). 0 points de dégâts infligés.
La riposte échoue (16).

Cultiste 3 sur Viola :
L'attaque échoue (15)

Cultiste 4 sur Viola :
L'attaque échoue (10)
Test de contrôle de rage (réussite sur 8+) :

Viola obtient -> 15.
Round 4


Démonette sur Viola :
La première attaque échoue (11)
La deuxième attaque réussit et inflige 21+4 = 25 points de dégâts. Il te reste 34 PVs.

Viola sur la démonette :
L'attaque réussit (8) et l'esquive ratée (15). 30+7 = 37 points de dégâts infligés. Il reste 23 PVs à la démonette.

Cultiste 1 sur Viola :
L'attaque réussit (2) mais est parée (8). 0 points de dégâts infligés.
La riposte réussit (6) et est parée (4). 30+5 = 35 points de dégâts infligés. Mort du Cultiste 1.

Cultiste 2 sur Viola :
L'attaque réussit (6) mais est parée (8). 0 points de dégâts infligés.
La riposte échoue (18).

Cultiste 3 sur Viola :
L'attaque échoue (12)

Cultiste 4 sur Viola :
L'attaque échoue (15)
Test de contrôle de rage (réussite sur 16+) :

Viola obtient -> 8 (échec). Viola passe au rang 2 de l'état berzerk. Elle gagne +1 FOR +1 END +1 HAB -2 INT +1 INI +1 ATT +1 PAR +5 PVs. 39/75 PVs.
Galvanisés par les premiers succès de la démonette, les quatre marins attaquèrent Viola avec témérité. Mais lorsque le premier d'entre-eux tomba sous les coups de hachoir de la bouchère, leur attitude changea complètement. Le doute se dépeint sur leurs visages avant de faire place à la peur. Le coup que porta Viola au flanc de la démonette finit de les effrayer et les trois survivants s'enfuirent à toutes jambes par l'unique porte de la pièce.
Viola ne les poursuivit pas, elle avait bien trop à faire avec le démon.
Round 5


Démonette sur Viola :
La première attaque réussit (9) mais est parée (5). Elle inflige 11+4 = 15 points de dégâts. Il te reste 19 PVs.
La deuxième attaque échoue (12).

Viola sur la démonette :
L'attaque échoue (20). Échec critique. Une riposte gratuite.
La riposte réussit (4) et est parée (9). Elle inflige 10+3 = 13 points de dégâts. Il te reste 6 PVs.
Test de contrôle de rage (réussite sur 10+) :

Viola obtient -> 3 (échec). Viola passe au rang 3 de l'état berzerk. Elle gagne +1 FOR +1 END -2 INT +1 ATT +1 PAR +5 PVs. 11/80 PVs.
Round 6


Démonette sur Viola :
La première attaque échoue (11).
La deuxième attaque échoue (20). Echec critique. Riposte gratuite.
La riposte réussit (15) et l'esquive rate (15). Elle inflige 33+7 = 40 points de dégâts. "Mort" de la démonette.
_________________________________________________
Profil actuel de Viola :

FOR 13 | END 13 | HAB 9 | CHA 8 | INT 4 | INI 9 | ATT 16 | PAR 14 | TIR 8 | NA 1 | PV 11/80

Compétences spéciales :
Etat berzerk (rang 3) : +4 FOR, +4 END, +1 HAB, +1 INI, +6 ATT, +6 PAR, +20 PVs, bonus inclus dans le profil ci-dessus.
Les dernières réminiscences de la démonette s'évaporèrent dans l'air comme les brides d'un rêve au petit matin. Viola avait renvoyé le démon dans son ignoble dimension, mais à quel prix ? Le corps de Viola n'était plus qu'une fontaine de sang. Trois larges entailles lui barraient le ventre, le torse et le bras droit là où la lame de l'ennemie l'avait frappée. A cela s'ajoutaient les blessures qu'elle s'était déjà faite en se libérant. Il aurait été impensable pour n'importe qui d'autre de pouvoir tenir debout. Le fait même d'être encore consciente relevait du miracle. Et pourtant, elle se sentait vivante. Vivante comme elle ne l'avait jamais été. La douleur n'était qu'une lointaine pensée dénuée de sens. Sa soif était partie. Elle se sentait repue. Dans son esprit, elle repassait en boucle les derniers instants : la mort du marin, l'adrénaline du combat... Les événements s'emmêlaient dans son esprit pour former un miasme rougeoyant qui l'empêchait de penser clairement. Elle désirait ardemment ressentir de nouveau ces sensations. L'idée de poursuivre les trois marins en fuite lui traversa la tête. Ou peut-être que le premier passant venu pourrait convenir. Mais une petite voix diffuse lui soufflait de ne pas le faire.
Bientôt, les effets de sa rage se dissiperait, et la douleur de la réalité la frapperait de plein fouet. Qui sait encore combien de temps pourrait-elle tenir avant de s'effondrer ?
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Viola Schutten
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Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par Viola Schutten »

Rien ne pouvait l'arrêter. C'est ce que Viola pensait. Et c'est avec cette idée en tête qu'elle attaqua la démonette. Mais aussi forte qu'elle pensait être, la bouchère ne faisait que brasser l'air autour d'elle. La démonette, telle une savonnette mouillée, semblait insaisissable pour le tranchant de la lame. Alors qu'elle ne faisait plus attention à ce qui l'entourait, l'un des cultistes fit apparition dans son champs de vision. Sur son chemin, pensa-t'elle. D'un mouvement d'épaule, le hachoir se dirigeait vers le malheureux agresseur. N'ayant rien d'autre pour parer que ses mains nues, il tenta de bloquer la lame. Une gerbe de sang, dans laquelle voltaient quatre doigts, en fut le résultat. Et alors qu'il tombait à genoux, une lame de métal traversant les poumons, en partant de l'épaule, l'acheva dans un gargouillement sinistre.
Les autres hommes hésitèrent, et quand Viola réussit enfin à porter un coup à son adversaire, ceux-ci filèrent sans demander leurs restes.

Le combat n'était pas fini pour autant. La pince de l'immondice claquait, et déchirait les chairs de Viola. Si celle-ci n'était pas devenue quasiment insensible à la douleur, elle serait tombée inconsciente beaucoup plus tôt, c'était-elle dit. Et le moment ultime failli arriver, quand la jeune femme planta son arme dans le mur : l'arme bloquée, elle ne pouvait rien parer dans cette position. Et la pince qui lui perça le ventre fut la punition pour cette maladresse. Cependant, Viola, profitant du fait que l'unique arme de l'adversaire était coincée dans son corps à ce moment précis, lui permit d'avoir une ouverture sur l'abomination. Et quand une longue et profonde entaille commença à se dessiner sur la peau du démon, celui-ci disparu dans l'air... C'était finit. Ou pas. Il restait tant de chose dans cette pièce qui ne lui plaisait pas. Ces horribles statues, pour commencer. Elle était persuadée que c'était lié au démon. D'un coup de hachoir, elle pulvérisa la première. Puis elle enchaîna ainsi, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucune daignant rester dressée face à elle. Elle commençait à se calmer, mais ce n'était pas assez. Il fallait qu'elle prouve aux yeux du monde son passage puis sa victoire en ce lieu. Mais comment ? Elle regarda la pièce... et ne vit que le corps du marin pour la satisfaire. D'une poignée ferme, elle saisit les cheveux gras du cadavre. Comment un déchet comme lui avait-il oser lui faire face ? Viola ne comprenait pas. Avec un enthousiasme certains, et une maîtrise de la lame professionnelle, il ne fallu que deux coups à viola pour séparer la tête du tronc : le premier buta sur les vertèbres, mais le second eu raison du reste, dans un craquement sordide qui lui rappelait le quotidien. Le sang gouttait sur les planches du sol. Enfin, elle commençait à se calmer, et à retrouver un esprit clair. Ses plaies la picotaient. Il fallait qu'elle sorte d'ici. Elle abandonna sa livraison de bidoche. Non seulement elle n'en avait cure, mais elle n'était même pas sur de pouvoir aller bien loin même sans ça.

Toujours en maintenant la tête pendue par les cheveux, Viola entreprit de remonter les escaliers. La douleur commençait à poindre, et ce qui s'annonçait allait certainement être atroce. En montant l'escalier, elle envisagea se qu'elle irait faire ensuite. Si la douleur augmentait à ce rythme, elle ne pourrait pas rentrer à l'abattoir. Et puis, pour quoi faire ? Il n'avait aucunes connaissances médicales. Et hors de question d'aller voir un rebouteux quelconque.
Non. Elle irait à la Fosse. Ce n'était pas très loin, proche du quartier des taudis de la Neuestadt. Et il avaient certainement des lien avec un médecin, vu les blessures auxquelles les gladiateurs étaient soumis. Et même s'il n'en était rien, elle se devait d'y aller. Ne serait-ce que découvrir qui était vraiment ce puissant être qui lui était venu en aide, et faire en sorte de le remercier de la façon la plus adéquat. Elle le savait, au fond de ses entrailles, qu'elle devait le faire.

Elle avait atteint la trappe, laissée ouverte par les fuyards. Elle posa le pied sur le pont gondolé, referma la trappe, et posa son trophée sanguinolent au dessus. Ainsi, tous sauraient que ce qui s'est passé là dedans était son œuvre. Et nul n'oserai la déranger de nouveau. Elle traversa rapidement le pont désert. Et alors qu'elle entreprit de descendre l'échelle de corde, ses plaies la lancèrent de façon fulgurante : ce mouvement tirait sur ses plaies. La descente, bien que courte, paru une éternité, pendant laquelle Viola eu peur de perdre conscience. Quand elle toucha terre, elle transpirait à grosse gouttes, plus à cause de la douleur et le la concentration pour ne par crier, que de par l'effort.

Elle ne pouvait pas rester ici longtemps. Outre qu'elle savait que le temps lui était compté si elle ne recevait pas des soins rapidement, elle ne manquerait pas d'attirer l'attention sur elle si le capitaine revenait, et remettrait sa vie en danger. Elle s'occuperait d'eux, mais pas aujourd'hui. Elle n'en avait plus la force. Malgré la douleur, elle comprima sa plaie au ventre et à la poitrine, pour limiter au maximum le saignement, le hachoir à la ceinture, et se dirigea d'un pas rapide mais incertains et inégal, vers son ultime destination : la Fosse.
Comme vu par MP, je me suis permis d'avancer un peu, si je suis aller trop loin, n'hésite pas à me faire revenir dans le temps! (je modifierai ce message en conséquence)
Modifié en dernier par [MJ] Loec le 08 févr. 2016, 21:30, modifié 1 fois.
Raison : 6+7 xps | Total : 42+7 = 49 xps
Viola Schutten, Voie du Serviteur de Khorne
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[MJ] Loec
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Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par [MJ] Loec »

La fosse n'était pas très loin, mais pour Viola le trajet dura une éternité. L’excitation du combat retombait et sa carcasse ensanglantée la faisait désormais souffrir le martyr. Elle laissait derrière elle une traînée rougeoyante. Chaque pas qu'elle faisait était plus difficile que le précédent et laissait sur le sol une petite flaque de sang chaud. Sa chemise était à moitié déchirée et avait perdu depuis longtemps sa blancheur pour faire place à un rouge carmin. Son pantalon gorgé de sang, ne rendait la marche que plus pénible encore.
A plusieurs reprises, elle du lutter pour ne pas s'évanouir. Elle y arriva à grand peine. Par miracle, la chance ne l'avait pas totalement abandonnée car elle ne croisa personne sur son chemin. Les marins s'étaient enfuis, et le vieillard aussi. Elle avait fait exprès d'emprunter les ruelles peu fréquentées. Malgré l'heure de pointe, elle ne croisa que quelques rats et un groupe de pigeons qui s'envola bruyamment sur son passage.

Enfin, elle arriva devant la porte discrète de sa destination. Elle toqua trois coups et attendit. "Qui va là ?" demanda une voix qui provenait de l'intérieur. Viola n'eut pas la force de décliner son identité. Pour toute réponse, elle ne put que gargouiller un appel désespéré à l'aide. Déjà, le monde tournoyait autour d'elle au fur et à mesure que ses vertiges s'intensifiaient. La seule chose dont elle se souvint fut les deux yeux qui la fixaient à travers le judas coulissant de la porte.
***
Elle se réveilla dans un petit lit aux draps crasseux. On l'avait soignée, et changée. De larges bandes de tissus entouraient son torse et son ventre, là où elle avait été blessée. Il en était de même pour sa jambe. En guise de vêtements, elle portait un unique caleçon jaunit par le temps et le manque d'entretien. Lorsqu'elle essaya de se relever, ses plaies se rappelèrent douloureusement à son souvenir. Pourtant, ce n'était pas aussi terrible qu'elle aurait pu le penser. Peut-être lui avait-on appliqué un anti-douleur ?

Elle se trouvait dans une petite pièce d'une vingtaine de mètres carré. A son chevet, une modeste commode de bois clair supportait le poids d'une lourde lampe à huile qui brûlait encore d'une timide flammèche, et de son hachoir. Le métal de l'outil avait été soigneusement lavé. Elle se sentit rassurée par la vision de son arme de fortune. Au fond de la pièce, faisant face à elle, une armoire avait été disposée à côté de la porte qui constituait l'unique entrée de l'endroit. Comme il n'y avait pas de fenêtres, la lueur faiblarde de la lampe constituait l'unique source de lumière.
C'est alors qu'on toqua doucement à la porte qui s'ouvrit quelques secondes après. L'entrebâillure dévoila un homme costaud d'un bon mètre quatre-vingt. Il avait le crâne rasé, les traits rugueux, et le teint hâlé de ces paysans qui travaillent jusqu'au soir dans les champs. Son air austère n'engageait pas à la sympathie mais il ne semblait pas s'en rendre compte. A vrai dire, il avait cet air un peu hostile que peuvent avoir les personnes ne parlant pas beaucoup avec d'autres êtres humains. En voyant Viola réveillée, il se risqua toutefois à un semblant de sourire qui dévoila une dentition jaunie mais en bon état. Viola n'y fit pas vraiment attention. Elle était bien plus concernée par l'armure de muscles qui recouvrait son corps et ses bras (il ne portait qu'un débardeur gris et un pantalon de tissu). Vu l'état de faiblesse dans lequel elle était, elle avait sous doute raison de se méfier de quelqu'un qui paraissait pouvoir briser le coup d'un taureau d'une seule main.

"Réveillée ?"

Sans attendre la réponse de Viola, il lui indiqua l'armoire du menton puis s'en alla. Viola se leva et trouva de quoi s'habiller. Puis elle sortit à son tour. Elle passa dans un court couloir bordé d'autres pièces fermées à clé avant d'atteindre une nouvelle salle un peu plus grande que la chambre dont elle venait. L'homme était assis à la table rectangulaire qui en composait le centre. Une dizaine d'autres chaises avaient été disposées autour. Il était en train de manger; un simple morceau de pain trempé dans de la soupe. A côté de lui, une petite marmite encore fumante côtoyait une assiette de bois remplie de fruits rabougris.
Il n'y avait pas non plus de fenêtres ici. Quelques placards aux loquets usés constituaient l'unique mobilier. En revanche, Viola remarqua une échelle dans le coin droit de la pièce qui montait vers une trappe fermée au plafond.

"Quatre jours." annonça l'homme comme pour anticiper une éventuelle question. "Nous ne sommes que deux pour l'instant. Claus n'est pas revenu depuis qu'il a effacé tes traces."

Il économisait ses mots que si c'eut été de l'or et parlait sans articuler. Il n'avait même pas tourné la tête vers Viola. Il continua de manger avec une régularité perturbante puis reprit entre deux bouchées.

"La nouvelle s'est déjà répandue. La garde te cherche ainsi que les enfants sybillins."

Il avait craché ce dernier mot avec dégoût, comme si le simple fait de le prononcer avait laissé un goût amer dans sa bouche.

"La fraternité de la mouche récemment reformée en profite pour semer la pagaille. Seuls les initiés le savent pour l'instant, mais dans les ombres, la ville s'agite. Quant à nous, nous ne sommes pas assez nombreux et pas assez forts pour résister au changement qui s'apprête à souffler. La plupart des nôtres sont repartis sur les routes. Les combats ont cessé."
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Viola Schutten
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Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par Viola Schutten »

Elle appuyait comme elle pouvait sur ses plaies, mais rien à faire, le liquide carmin continuait de s'écouler de là où la peau avait été tranchée, perforée par la démonette. Ses jambes commençaient à flancher sous elle, et elle ne savait pas si elle devait se réjouir de l'absence de passants et de badauds dans les routes détournées qu'elle empruntait. Si elle tombait là, quelqu'un la trouverait ? Ou les rats se feraient-ils un festin ?
Elle ne sut comment elle parvint à atteindre son but. Sans force, elle réussit à toquer. Et puis le monde autour d'elle s’effaça, et tout devint blanc.
*
**
Elle se réveilla plus qu'a moitié nue dans un lit inconnu. Un forte odeur de transpiration flottait dans l'air. Elle commença à reprendre ses esprit. On l'avait soignée. On l'avait bandée et changée, comme le témoignait l'horrible caleçon qu'elle portait. Elle espérait juste qu'il était propre quand on lui avait enfilé. En parlant de propreté... l'odeur devait venir d'elle finalement. Depuis quand était-elle là ?
D'un regard, elle balaya la pièce plongée dans une demi-obscurité. Un reflet lui indiqua la présence de son hachoir, lavé comme il aurait toujours du être. Elle hésita à se lever pour récupérer son outil et son unique moyen de défense. Mais la douleur de ses blessures la firent entendre raison : elle n'était pas en état pour se permettre de douter.

Quelqu'un frappa à la porte. Un homme de forte stature apparu dans l’entrebâillement de celle-ci. Il avait un visage dur, et sa musculature n'avait rien à envier à un forgeron dans le fleur de l'age, voir même l'un de ces guerriers nordique qu'on entendait dans les histoires.

« Réveillée ? », prononcé d'une voix grave, fut l'unique mot que laissa s'échapper l'homme. Et il n'attendit pas de réponse avant de disparaître.
Il lui fallut du temps pour se lever. Elle n'avait pas mal, mais elle sentait la peau tirer sur les fils, et prit un maximum de précaution pour éviter un accident quelconque. Arrivé face à l'unique armoire de la pièce, elle ne trouva qu'un faible choix de vêtement. La garde-robe de son hôte, il fallait croire. Ainsi, de la même façon qu'il était vêtu, elle emprunta un simple débardeur noir et un pantalon de toile marron. Cela ferait l'affaire : ça couvrait assez, tout en étant assez ample pour ne pas appuyer sur ses blessures ni bloquer ses mouvements. A peine avait-elle fini de s'habiller, qu'elle se rendit à l'évidence : elle était affamée.

Elle entra dans une pièce qui ressemblait à une salle de repas dans une famille nombreuse. Elle s'avança, et sans attendre de réponse, s'assit à table.

« Quatre jours » quatre jours ? Cela faisait aussi longtemps qu'elle était restée allongée ? Pas étonnant qu'elle eu une telle fringale. Et elle avait raté le travaille tout ce temps... elle devrait en chercher un nouveau, elle en avait peur.
Elle se servit à manger, en essayant de prêter attention aux paroles de son interlocuteur. Elle avala quelques cuillerées de son plat, attendant qu'il finisse son monologue.
Puis, elle posa sa cuillère, en étant pas vraiment sûr de ce qu'elle avait entendu. Et puis, n'était-ce pas le moment opportun pour obtenir des réponses ?


« C'est quoi cette confrérie de la Mouche ? Et puis, pourquoi la garde me recherche ? Je n'ai fait que défendre ma vie face à des sibyllins, comme vous les appelez. Je n'était venu là que pour livrer de la viande. Pourquoi me rechercherait-on ? Et puis c'est quoi cet endroit ? Et surtout, le plus important d'entre tout : pouvez m'expliquer ce qu'il s'est passé sur ce maudit bateau ? Cette chose, ce démon qu'ils ont fait venir ? Et ce Dieu, si c'est ce qu'il est, qui m'a donner la force de vaincre. Comment est-ce que je pouvais me battre avec une telle force, et supporter de telles blessures sans rien ressentir ? »


Le flot de question était ininterrompu. Et à chacune d'entre elle, une nouvelle s’enchaînait. Enfin, il vint à l'esprit de Viola, une ultime question. Elle se risqua à la poser, dans un souffle qui tenais presque du murmure.

« Pourquoi me sentais-je aussi puissante, et libre, à ce moment là ? »

Elle fixa de ses yeux marrons l'homme qui lui faisait face. Elle voulait des réponses, et elle en aurait, même si pour ça elle devait le forcer à parler.
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Viola Schutten, Voie du Serviteur de Khorne
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[MJ] Loec
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Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par [MJ] Loec »

L'homme parut interloqué par les questions de Viola. Il eut même un léger mouvement de recul et Viola put l'observer armer son poing le long de sa hanche comme pour se préparer à un combat imaginaire. Elle avait touché un point sensible. Manifestement, les ombres de Nuln recelaient de nombreux secrets. Bien plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Et aucune des organisations ésotériques qu'elle avait pu croiser jusqu'à maintenant ne paraissait prête à dévoiler ses mystères facilement. Pourtant, l'homme se détendit un peu. Il reposa sa main sur la table et poussa son bol de soupe sur le côté.

"Tu es une enfant de Kharn et tu ne le sais même pas..."
Tu as la possibilité d'acheter immédiatement la compétence Violence forcenée pour 15 XPs (au lieu de 25).
Elle n'arrivait pas à déceler le ton de la phrase ou à comprendre les sous-entendus (pour peu qu'il y en ait). L'homme parlait d'une voix neutre et sans émotions. Il lui parla de la marque sur son sein droit. Le combat contre la démonette avait laissé des traces. Pendant les quatre derniers jours, les blessures avaient eu le temps de guérir pour la plupart. Il ne restait guère plus que de longues traces étroites et incolores là où la lame avait tranché la peau. En y repensant, elle avait guéri étrangement vite. La douleur résiduelle la faisait souffrir, mais ce n'était rien en comparaison des jours et des semaines alités auxquels elle se croyait destinée.
Il restait cependant des petites cicatrices rougies sur le côté de sa poitrine, juste sous son sein droit. Leur couleur carmine laissait supposer qu'elles étaient encore fraîches. Elle ne ressentait pourtant aucune douleur. Elle fut même étonnée de les découvrir là où elle souleva légèrement le bandage, comme l'homme lui indiquait. Les contours formaient une étrange rune semblable à une crâne cornu stylisé.
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Après cette découverte, l'homme lui demanda ce qu'elle savait des "Vrais Dieux". L'idée de parler de Sigmar ou de Taal lui traversa l'esprit, mais elle jugea bon de se retenir. Son interlocuteur entreprit donc de lui transmettre ce qu'il savait; Au commencement étaient les Faux Dieux. Du haut des cieux, il entreprirent de pervertir et d'asservir l'humanité pour mieux s'en servir. Leurs artifices affaiblirent insidieusement le genre humain. Mais pourtant, les hommes, continuaient de leur construire cathédrales et lieux de culte dans l'espoir vain de s'attirer quelques faveurs. Mais pour toute récompense, ils n'obtinrent qu'un silence dédaigneux. C'est alors que les quatre Grands voulurent s'opposer à ce système. Ils accordèrent aux hommes méritants, force et bénédictions. Ils offrirent à tous leurs servants la vérité, et ces serviteurs à leur tour, voulurent la transmettre au reste de l'humanité. Il y a quatre ans, alors que le monde allait enfin ouvrir les yeux, les Faux Dieux portèrent un coup félon qui divisa les quatre Grands et empêcha la diffusion de leur parole. Depuis, les quatre se sont perdus. Tziintch s'est noyé dans sa perfidie et Shornaal dans la débauche pendant que Neiglen restait obsédé par la concoction de nouvelles afflictions fétides. Seul Kharn comprend encore le vrai objectif de la guerre d'il y a quatre ans : libérer l'humanité de sa servitude avilissante.
Viola avait eu la chance de recevoir la visite de ce dernier. L'exaltation du combat et sa force extraordinaire n'étaient qu'une des nombreuses bénédictions du dieu.

"La fosse est un refuge pour tous les fidèles du dieu du sang. Grâce à la furie des combats, nous pouvons chercher la vérité. C'est aussi un endroit pour partager son expériences et perfectionner ses techniques martiales. Nous sommes actuellement dans le repaire sous la fosse. Peu de monde connaît cet endroit et personne ne pourra te trouver ici. Les enfants sibyllins t'ont accusé du meurtre de ce marin, mais ne t’inquiète pas, la garde est bien assez occupée.
Une épidémie de Courante Galopante ravage en ce moment les quartiers pauvres. La police essaye tant bien que mal de mettre en quarantaine les quartiers touchés. Nous soupçonnons la secte appelée La fraternité de la mouche d'en être à l'origine. Elle avait été très affaiblie par une purge des répurgateurs, mais elle s'est remise à une vitesse affolante. Leur nouveau leader ne doit pas y être pour rien. Bizarrement, personne ne connaît son visage. Quelle bande de pourritures purulentes !"
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Viola Schutten
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Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par Viola Schutten »

Elle crue qu'il allait lui aussi se mettre à l'attaquer. Et cette fois, elle était désarmée et encore un peu affaiblie. Elle aurait du tenir sa langue. Cependant, l'homme se calma rapidement, et s'exprima mystérieusement.

"Tu es une enfant de Kharn et tu ne le sais même pas..."

Kharn ? Non, son père s'appelait Gunnar. Elle laissa continuer l'homme de parler. Puis il parla de son sein. Comment ça , son sein ? Elle osa pour la première fois regarder son torse : les cicatrices s'étaient refermées à une vitesse effarante. Elle avait déjà vu des blessures au travail, ou une entaille au hachoir mettait plusieurs semaines à bien se refermer. Si elle ne s'infectait pas. Elle se demanda quel genre de médecin était capable de ce genre de prouesses. Puis elle remarqua, sous son téton droit, sur la face inférieur du sein, une blessure qui semblait fraîche, comme si on venait du lui graver un dessin stylisé à l'instant même. Le motif ressemblait à une sorte de huit ouvert au sommet, qui semblait prêt à dégouliner de sang. Et pourtant elle n'avais pas mal.

Cette forme. Elle l'avait déjà vu. Et récemment... Elle se souvint de ses rêves étranges, qui semblaient lucides, et qui furent les seules images qu'elle se souvenait de sa convalescence. Elle se revoyait sur un champs d'un rouge écarlate, comme le sol de l'abattoir après une journée chargée. Une odeur de fer flottait dans l'air, et au loin elle entendait l’entrechoquement entre des objets métalliques, et des cris inhumain. Sur le sol, de nombreuses armes et armures brisées... portant cet étrange sigle. Et au loin, une forteresse se dressait. Et lus elle s'avançait vers elle, plus la vision devenait floue. A chaque fois, la même scène lui était revenue. Comme si elle n'avait pas encore accompli le chemin suffisant pour s'approcher plus. Et la curiosité la rongeait. Elle se sentait appelée par ce lieu.

L'homme lui parla ensuite de ceux qu'il appelait les « Vrais Dieux ». Car il en existait des faux ? Elle s'en doutait depuis longtemps, mais cet homme semblait en savoir long sur le sujet. Aussi elle nia toutes connaissances sur le sujet. Ce qu'elle entendit lui fit froid dans le dos. Ainsi, on la manipulait depuis qu'elle était petite ? Elle pensait, et on lui avait confirmer, que les Dieux ne lui parlaient pas car elle n'en était pas digne. Mais en fait, ils ne parlaient à personnes. Leurs prêtres n'étaient que des vecteurs du mensonge de leur dogme. Elle se sentait trompée, bien qu'au fond d'elle, elle s'en doutait depuis longtemps. Pourquoi lui aurait-on prit les membres de sa famille les uns après les autres, pour quel motifs, sinon qu'ils s'approchaient dangereusement de la vérité ? Son père, par exemple, n'avait jamais fait que répandre le bien autour de lui, éliminant les rebuts, les faibles, pour nourrir les forts. Telle était la vérité. Le fort prend au faible. Le fort mange le faible. Et il était enfin temps que les fidèles des Faux Dieux lui prenne ce qu'elle possédait. Elle devait devenir forte, et prendre sa revanche. Rien que d'y penser, elle avait le ventre qui se nouait, et une chaleur lui montait dans la poitrine.

Vint ensuite l'explication des Quatre Grands. Ainsi, il existait réellement des forces supérieurs qui s’intéressaient réellement aux hommes, et qui les poussaient à agir pour le bien de l'ensemble, pour que l'Homme redevienne maître de son destin... Et accordaient leurs bénédictions aux Hommes. Elle retint les noms des Quatre : Tziintch, Neiglen, Shornaal, et Kharn. Elle n'avait jamais entendu ces noms prononcés. Rien d'étonnant, si on en croyait les dires de l'homme. Arès tout, quel Tyran parlait des héros révolutionnaires qui tentaient de reverser leur contrôle sur le peuple ?

Il y eu ensuite fait référence à la guerre d'il y a quatre ans. Étrange, la façon de raconter l'Histoire. On croyait entendre, de sa bouche, des récits similaires aux guerres d'Arabie, où les chevaliers étaient partis libérer le peuple qui y vivait. On lui avait parler de l'attaque des barbares du nord, venus d'au-delà de Kislev. Mais on ne lui avait jamais dépeint un tableau de libérateurs venus des terres froides, pour aider leurs frères à lutter contre un contrôle total et despotique. Elle en était sûre, elle souhaitait rejoindre ces héros de la résistance.
On lui raconta ensuite, suite à la victoire des Faux Dieux, la déchéance de trois des Quatre Grands. Ainsi, Kharn, le seul encore capable d'apporter la Vérité, devait faire front seul. Et il l'avait choisie, elle, Viola, la petite bouchère. Elle réalisa sa chance, et cru entendre un pointe de jalousie dans la voix de son interlocuteur.

Il continua ensuite son récit, parlant de faits beaucoup plus récents. Ainsi, ces pourritures de sybillins l'avaient accusé de meurtre. Ce n'était pas totalement faux, mais cela ne lui semblait pas juste qu'on reporte la faute sur elle. Elle pria de les recroiser un jour, et à ce moment précis, elle lavera l'affront qu'ils lui avaient fait.

Vint ensuite le dialogue sur une propagation de la courante galopante. Cette maladie lui disait quelque chose. Elle en avait entendu durant son enfance, mais où ? Quoi qu'il en était, il fallait régler ce problème : la maladie touchait le bas-peuple des taudis. Hors, où se situaient les meilleurs alliés contre ces « Dieux » qui trompaient les humains ? Pas chez ceux qui profitaient du système, ces nobliaux qui prétendaient un lien quelconque pour dominer. Et c'était là le problème : souvent, le faible dominait le fort, par des règles mit en place par des traîtres. Il était temps que ça s'arrête, mais Viola devait se rendre à l'évidence, elle ne pourrait le faire seul. Peut-être était-il temps d'éliminer les fous à l'origine du problème, et de redonner à la « confrérie de la Fosse » sa gloire d'antan dont parlait l'homme.


« Ainsi, on nous a confié une lourde mission, c'est ça ? Tu a dis que les Vrais Dieux récompensent leurs fidèles, et que Kharne est le plus grand de tous. Alors faisons en sorte qu'il ai une bonne raison de nous récompenser. Si tu pense que c'est essentiel, j'irai dans les Taudis et je trouverais ce soit disant « leader ». Il me faut juste des affaires plus adaptées, et que je récupère mon hachoir. Et il faudra que je me fasse une toilette aussi, si c'est possible, histoire qu'on ne puisse pas me suivre à l'odeur sur trois pâtés de maison... »

Avant de laisser l'homme répliquer, elle se leva et se dirigea vers sa lame, posée dans la pièce où elle avait dormi.

« Ha, et je m'appelle Viola. Je t'appelle comment, du coup ? »
Modifié en dernier par [MJ] Loec le 11 févr. 2016, 17:44, modifié 1 fois.
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Viola Schutten, Voie du Serviteur de Khorne
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[MJ] Loec
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Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par [MJ] Loec »

On l'appelait le Passeur, mais il aurait été bien embêté d'expliquer pourquoi. Lui-même ne savait pas bien ce qui lui avait valu ce surnom. Fils de paysan, personne ne connaissait les détails de son passé. Il habitait à Nuln depuis déjà deux décennies et occupait le rôle de gardien de la fosse. Lorsque les guerriers venus de toutes les régions de l'Empire et au-delà venaient le voir, il les accueillait et les hébergeait. Après les combats, il s'assurait que les blessés, les hommes comme les chiens, soient soignés. Il avait sûrement sauvé autant de personnes qu'il n'en avait tué. Pourtant, jamais personne n'avait mis en doute sa dévotion pour Khorne. Autrefois, son nom avait été murmuré sur maints champs de bataille mais maintenant que l'influence de la fosse déclinait, il n'était plus guère connu que dans le comté de Nuln et ses environs.

Viola partit donc vers les quartiers les plus défavorisés de la Neuestadt; Les taudis. Elle ne tarda pas à les sentir. Il planait dans l'air comme une odeur de rance et de pourriture. Plus elle s'approchait, plus l'atmosphère était infecte. Sur le côté de la chaussée, les immondices s'accumulaient en piles répugnantes. Le sol était devenu spongieux, recouvert par un limon malodorant qui mêlait déjections et autres détritus organiques laissés là.
On était bien loin de l'agitation de la rue du Commerce. Plus de charrettes ni de piétons, seulement quelques mendiants en haillons assis au pied des maisons délabrées.

"Il court le rat, il court ! Est-il la proie ou le chasseur ? Le voilà parti, le reverra-t-on un jour ?! Hihi haha !"

Un curieux individu s'était approché de Viola.
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Il portait un étrange chapeau de troubadour et un uniforme à carreaux noirs et rouges. Une guirlande d'intestins ensanglantés étaient pendue à son coup comme une écharpe et des traces de sang frais tâchaient son visage. Ce qui inquiétait le plus Viola, c'était cette lueur malsaine qui brillait au fond de ses yeux. C'était un regard de sadique et de fou. Mais le nouveau venu arborait un large sourire. Pour tout dire, il semblait très content. Il s'approcha en sautillant gaiement de Viola qui s'était arrêtée.

"Belle dame belle dame, réveillée du dodo bien trop tôt ? Mais le temps fuit, allez au boulot ! Suis-moi Viola !"

Et il partit en zigzaguant de manière loufoque. Viola n'aurait peut-être pas du le suivre, mais elle le fit. Le bougre allait plus vite qu'il n'y paraissait et elle du accélérer le pas pour ne pas se laisser distancer. Ils s'arrêtèrent à l'entrée d'une ruelle sombre.
Le corps armuré d'un garde du Nuln gisait inerte sur le sol. La cotte de maille avait été perforée sauvagement au niveau du ventre et les viscères de la victime s'étaient répandues un peu partout. Le sang avait coulé abondamment et la large flaque qu'il formait fumait encore.

"Pauvre bout de chou, il ne valait pas un clou. Ou l'a-t-il donc fourré ? Claus ne sait plus !" et il se mit à remuer les entrailles avec une courte lame qu'il venait de sortir de nulle part. Le bruit du couteau remuant les chairs n'était pas très ragoûtant. L'opération dura une bonne minute. "La voilà !" s'écria Claus avant de tendre un bout de papier couvert de sang à Viola.
De la nécessité de l'isolement des taudis :

Sur les ordres de sa comtesse Emmanuelle von Liebwitz, les taudis doivent être maintenus en quarantaine jusqu'à la fin du conseil. Ne rentrez en aucun cas dans la zone condamnée. Personne ne sort, personne ne rentre. Vous avez autorisation de faire usage de la force s'il le faut.

Répartition :

L'unité du sergent Helwin s'occupera du nord. (fermeture de la taverne Le Goret aveugle)
L'unité du sergent Waldfried s'occupera du sud.
Mon adjoint Friedemann s'occupera des docks et des égoûts. (les tunnels 2, 3 et 5 d'évacuation des déchets seront scellés jusqu'à nouvel ordre)
Je m'occupe de l'entrée est.

Notes :

Le médecin Dietwolf reste avec mon unité. Si vous développez le moindre symptôme, revenez immédiatement à l'entrée est. Ne faites en aucun cas confiance aux apothicaires des taudis.
Les enseignes La Pomme Verte, et Les Huits Flacons sont à éviter particulièrement.
Des activités suspectes ont été rapportées dans le Dédale, ne vous y aventurez seul sous aucun prétexte.

Capitaine Friedhold Obermayer
Le sang poisseux rendait la lecture difficile, mais pas impossible. Les gardes étaient bien organisés, ils ne tarderaient pas à remarquer la disparition de l'un des leurs. Claus ne s'en souciait pas le moins de monde. Il était parti quelques mètres plus loin et s'était accroupi pour observer ce qui ressemblait à un pigeon mort (ou ce qu'il en restait). Il avait continué de tapoter l'amas de plumes et de viande avec le bout de son arme pendant tout le temps où Viola avait décrypté la note. Attendait-il qu'elle lui dise quelque chose ? En tout cas il ne semblait pas lui vouloir de mal, mais mieux valait rester prudent.

A l'autre bout de la ruelle, on entrait dans la partie sud des taudis. Contrairement à la zone intermédiaire que Viola venait de traverser, l'endroit était sûrement un peu plus fréquenté car toute la population des taudis y avait été enfermée...
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Viola Schutten
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Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par Viola Schutten »

« Le passeur » lui apporta un bad d'eau. Enfin, elle allait pouvoir se laver. Elle se déshabilla, et commença par les parties intactes de la peau. Puis, elle se risqua de nouveau à regarder ses plaies, qui étaient bien refermées, et ne s'aggravaient pas au passage d'un tissu humide. Enfin, elle scruta la marque étrange sur son sein droit. « La marque de Kharne, hein. » soupira-t-elle. Elle n'avait jamais eu grand succès auprès des hommes, et la voilà qu'elle avait un handicap de plus. Mais elle était en vie, ce n'était donc qu'une faible contrepartie.
Pour finir, elle se lava les cheveux dans le restant d'eau du seau, qui devint écarlate. Aussi minutieux qu'était ceux qui l'avaient prit en charge, il n'avait pas pris le temps de nettoyer le sang coagulé qui s'était ancré dans sa tignasse. Désormais décrassée, elle se sentait mieux, plus légère qu'avant. Mais elle avait encore fort à faire, et elle se dirigea de nouveau vers l'armoire de la pièce.

Après une plus minutieuse inspection, l'armoire était toujours aussi peu fournie. Viola s'empara d'un simple chemise de lin blanche, un peu trop grande pour elle, mais suffisamment ample pour assurer un conforme maximum. Elle fit un nœud au niveau de la ceinture pour la maintenir au maximum en place, et retroussa les manches sur les avant-bras pour ne pas être dérangée par leur longueur. Les bandages étaient suffisants pour maintenir sa poitrine en place. Elle reprit le même pantalon marron qu'avant, et là encore fit un nœud à la ceinture, pour éviter de le perdre, et elle s'empara de chausses simples. Enfin, elle s'empara de son hachoir et le fixa le long de sa hanche à l'aide d'une boucle cuir prise dans un crochet à la ceinture. Elle était prête à partir.
Elle grimpa l'échelle et sortit par la trappe au plafond. Elle reconnaissait la fosse qu'elle avait découvert il y a de ça de nombreux jours. Elle se glissa hors de l'édifice et plongea dans un dédale de ruelles, directions les taudis de la Neuestadt.

Plus elle avançait, et plus l'air s’imprégnait d'effluves nauséabondes, composée d'odeurs d'urines omniprésentes, parfois même des seau d'excréments avaient été vidés dans la ruelle. Viola faisait attention où elle mettait les pied, et fut heureuse d'avoir réussit à dénicher ces chausses. A son passage, les rats dérangés pendant leur festin couinaient et se réfugiaient dans les ouvertures des murs ou derrière des piles de déchets.
Et tout cela allait de mal en pis. L'odeur changea petit à petit, l'odeur d'urine saine laissant place à des odeurs de maladie et de mort, comme si l'air lui même contenait les miasmes d'une maladie. L'atmosphère des lieux changea, et passa d'une zone de la ville ou régnait l'irrespect de règles de vie, et l'ignorance des notions d'hygiènes, à une atmosphère qu'on retrouvait aux abords des hospices : celle d'une mort lente et douloureuse, d'un mal-être ambiant provoqué par la conscience d'une mort certaine. L'apparence même de la ville changea : le sol souillé de façon éparse laissait place à un sol limoneux d'un vert-marron, rappelant l'image du pus souillé par l'infection ; de même que les déchets pourrissant contre les murs des ruelles, dont même les rats ne voulaient pas. Viola n'aimait pas ça, et regrettait déjà d'être venue en ces lieux. Elle aurait peut-être du laisser la garde faire son travail et en profiter pour récupérer et en apprendre plus sur ce qu'il se passait dans la cité ?


"Il court le rat, il court ! Est-il la proie ou le chasseur ? Le voilà parti, le reverra-t-on un jour ?! Hihi haha !"

Viola sursauta. Une voix avait surgit du coin d'une ruelle, et un étrange saltimbanque faisait son entrée, tout de rouge et de noir vêtu. Il avait un regard dément, et malgré un large sourire, la bouchère restait sur ses gardes. Quand elle remarqua que son écharpe n'était rien d'autre que des intestins sanguinolents, elle se prépara machinalement a faire front, baissa sa main droite au niveau de la garde de son instrument de travail. Comme un enfant jouant, il s'avança en sautillant de Viola.

"Belle dame belle dame, réveillée du dodo bien trop tôt ? Mais le temps fuit, allez au boulot ! Suis-moi Viola !"

Sur ces paroles, il s'engouffra dans un dédale de ruelles. Il l'avait appelé par son prénom. Peut-être était-ce une connaissance du Passeur ? Elle n'avait pas le temps de réfléchir, et le suivit. Il allait vite, et bien souvent Viola n’apercevait qu’une silhouette disparaissant à un coin de rue. A plusieurs reprise, elle faillit glisser sur le sol inégal et souillé, mais elle s'habitua rapidement à repérer les zones à risque. Quand elle le rattrapa enfin, il se tenait devant un corps sans vie d'un garde. En regardant de plus prêt, il avait été éventré, sa cotte de mailles ne l'ayant pas protégé suffisamment, et ses viscères décoraient le sol comme des girlandes de chaires. Est-ce d'ici que venait l'écharpe du Bouffon ?

"Pauvre bout de chou, il ne valait pas un clou. Ou l'a-t-il donc fourré ? Claus ne sait plus !"

Ainsi, c'était lui, Claus. Viola venait tout juste de le croiser, et pourtant elle ne l'aimait pas : il était incompréhensible, et sa manière de s'exprimer, son langage corporel était insupportable. Même un jeune enfant semblait plus sage, et il était impossible d'éduquer une personne de cet âge, surtout quand il était capable d'infliger un tel traitement à un homme dont le métier était le combat et la guerre. Elle devrait donc faire avec l'homme. Après tout, était-elle de meilleur compagnie, elle la bouchère qui ne blaguait jamais, au physique masculin, et qui était incapable d'entretenir une discussion intéressante. Elle réalisa que malgré qu'elle possédait un travail honnête, elle ne valait pas mieux qu'un paria dans le genre de Claus. Peut-être que ce changement de vocation était essentiel après tout.

Claus tendit un bout de papier à Viola, imprégné de tâches cramoisies. Il ne s'agissait ni plus ni moins que les instructions données par le Capitaine Friedhold Obermayer à ses hommes. Ainsi, même la garde craignait certaines zones de Taudis ? Cela pouvait être utile. Il fallait cependant des informations. Mais où les récupérer ? Les apothicaires, bien entendu. Si il y avait quelqu'un qui connaissait tout ce qui se passait dans un quartier contaminé par la maladie, c'était bien eux. Pour les trouver, bien souvent il ne suffisait que de demander aux mendiants, qui vous indiquait les moins scrupuleux et les plus dangereux d'entre eux. « Le Passeur » avait expliqué à Viola que les adeptes de Neiglen étaient obsédés par les maladies, or qui d'autre que les médecins eux mêmes était à même d'en propager ? Trouver les apothicaires à la plus mauvaise réputation revenait à trouver le meilleur informateur possible sur ce qui se tramait dans ce quartier, et qui se cachait derrière tout ça.
Elle releva la tête, et vit Claus jouer avec la dépouille d'un pigeon. Visiblement, il attendait quelque chose.


« Claus ? Je vais chercher un apothicaire. Si tu ne sais pas quoi faire ou que tu souhaite m'aider, peux-tu essayer de découvrir des choses sur cette Confrérie de la Mouche ? En se séparant, on gagnera du temps, et puis j'ai peur que tu n'attires un peu trop l'attention, les gens classiques n'aimant pas ceux qui possède de l'originalité. Si ça te tente, on se retrouve auprès de la boutique appelée la Pomme Verte , car les gardes semblent l'éviter, et puis un fruit n'a jamais fait de mal à qui que ce soit, sauf peut-être à l'ingénieur Nihu Thone. » s'esclaffa Viola.
Sans attendre, elle commença à s'avancer vers le bout de la tuelle pour rejoindre la partie animée des taudis, et trouver un apothicaire à sinistre réputation. Elle questionnerai les passants et les clochards , se dit-elle. Une plaie qui s'infecte sera une bonne excuse pour en rechercher un, et quand elle le trouverai, elle le questionnerai.
Elle regarda une dernière fois derrière elle. Elle aurai voulu récupérer cette cotte de mailles, mais elle était non seulement abîmée, mais elle serait aussi plus suspecte et repérable dans les taudis, surtout si on découvrait le corps dépouillé du garde, ce qui n'était qu'une question de temps. Et puis, pourquoi vouloir une côte de maille pour se protéger, maintenant qu'un Vrai Dieu s’intéressait à elle ?
Modifié en dernier par [MJ] Loec le 16 févr. 2016, 23:33, modifié 1 fois.
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Viola Schutten, Voie du Serviteur de Khorne
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