[Viola] Ambitions sanglantes

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
[MJ] Loec
Messages : 246

Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par [MJ] Loec »

"Oh non non non ! Claus a trouvé Viola, Claus vient avec Viola !" chantait Claus en faisant tournoyer son écharpe de viscères au dessus de sa tête.

Viola essaya de lui expliquer qu'elle ne voulait pas de lui, mais rien n'y fit. Claus allait suivre Viola. Elle réussit toutefois à lui faire lâcher son sanglant trophée et à nettoyer succinctement les traces de sang. Ils partirent ensuite dans les rues des Taudis à la recherche de la Pomme verte.
Test de CHAR :

Obtenu -> 14 (échec)
Obtenu -> 18 (échec)
Obtenu -> 14 (échec)
Obtenu -> 17 (échec)
Obtenu -> 19 (échec)
Obtenu -> 7 (réussite)

Tu mets 3 heures à trouver la Pomme Verte !
Une pancarte de bois rongée par les mites et l'humidité indiquait que Viola se trouvait au bon endroit. La porte de l'enseigne était très discrète. Elle l'aurait sûrement raté sans les indications de ce clochard qu'elle avait croisé par hasard.
Le tintement d'une clochette de fer blanc indiqua son entrée dans la pièce unique de la boutique. L'endroit n'était pas très grand. Il y régnait une légère odeur musquée. Des rayonnages, des placards et des étagères montaient jusqu'au plafond. Chaque espace libre était occupé par des flacons aux liquides bariolés, des boîtes poussiéreuses et d'autres produits encore plus étranges. Même le sol s'était transformé marée chaotique de babioles et d'objets en tout genre.
Viola eut du mal à se frayer un chemin jusqu'au comptoir étroit du fond de la pièce.

"J'avais dit de ne plus me déranger ! Je ne peux rien pour vous, la garde a fermé le magasin. Partez !" cria une voix du fond de la boutique. Un bruit de casseroles s'entrechoquant se fit entendre. Il y eut un bref silence, puis un homme surgit de l'arrière-boutique.
Image
Il portait un long blouson noir et un masque blanc à bec. On n'en voyait plus comme ça depuis l'épidémie de peste qui avait ravagé la cité il y a dix ans. Des binocles de verre fumé lui cachaient les yeux et il portait une paire de gants en cuir.

"Vous savez que je ne peux pas aider les malades" dit-il en s'adressant à Viola. "Désolé mais je ne peux rien pour vous. J'aurais des ennuis si la garde s'en apercevait."
Oserez-vous vous aventurer dans les Bois sauvages de Loren ?

Avatar du membre
Viola Schutten
PJ
Messages : 16

Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par Viola Schutten »

"Oh non non non ! Claus a trouvé Viola, Claus vient avec Viola !" S’exprima Claus, d’une voix chantante, faisant tournoyer son écharpe macabre comme on agiterait un foulard, des gouttelettes humides voletant contre le sol et le mur. Des humeurs tiédasses tachèrent légèrement la tenue de Viola, et reçu quelques projections sur le visage, qu’elle essuya d’un retour de manche. Elle tenta en vain de lui faire changer d’avis. Sa seule victoire fut de le faire lâcher sa guirlande de tripes prélevées sur le garde. Puis, ils partirent ensemble au cœur des Taudis.

Cette partie de la ville paraissait encore plus misérable que ce qu’en disaient les rumeurs. Le sol n’était même plus pavé, mais devenait une sorte de fange de porcherie, mêlant eaux croupies et déchets en tout genre, dans lesquelles gisaient des clochards, plus ou moins malades, certains pouvant presque paraitre déjà morts, n’ayant d’autres endroits où demeurer. Les bâtiments encadrant les rues n’étaient en fait qu’un empilement de cabanes bricolées les unes sur les autres, menaçant de s’écrouler à plus ou moins long terme, impression renforcée par les murs pourrissant par manque d’entretien. Une atmosphère de désespoir flottait dans l’air.

Viola tenta à de nombreuses reprises de trouver un apothicaire. Mais nul ne lui répondait : tous semblaient trop occupés par leurs propres problèmes, certains l’esquivant purement et proprement, d’autres ne faisant mine de ne pas la voir. A certains moments, elle hésita à sortir don hachoir pour questionner des personnes, mais elle se ravisa. Après tout, la garde ne devait pas être loin, elle était en terrain ennemi, et il y avait bien trop de témoins autour d’elle. Et elle regarda une fois encore celui qui l’accompagnait. Après, elle non plus n’aurait pas répondu à une bonne femme accompagnée d’un homme qui semblait aussi fou que dangereux. Après plus de deux heures, elle finit par abandonner sa recherche initiale et se contenta de rechercher la boutique appelée « La Pomme Verte ». Cette fois-ci, elle obtient des réponses plus rapidement : la boutique semblait être connue des locaux.

Arès de longues minutes de marche et d’errance au milieu de ce dédale poisseux, le duo arriva enfin devant la boutique en question. La boutique en question avait aussi sale mine que le reste de la ville, voir peut-être pire encore. Elle prit l’initiative d’entrer dans la boutique, Claus sur ses talons. Un tintement vint annoncer son entrée. La petite pièce était étrange, un mélange étrange de babioles, de produits divers et des flacons multicolores. Comme une pharmacie, pensa Viola. Elle alla jusqu’au comptoir.

"J'avais dit de ne plus me déranger ! Je ne peux rien pour vous, la garde a fermé le magasin. Partez !" cria une voix du fond de la boutique.

Un homme masqué fit son apparition. Elle se rappelait vaguement de ces costumes, utilisés lors des grandes épidémies. Cela donnait à l’homme une allure sinistre. Pourquoi se cachait-il sous cet accoutrement ? De peur d’être contaminé ? Ou de peur de révéler un corps rongé par la maladie ?

"Vous savez que je ne peux pas aider les malades" dit-il en s'adressant à Viola. "Désolé mais je ne peux rien pour vous. J'aurais des ennuis si la garde s'en apercevait."


Ainsi donc, il soignait les malades. Finalement, peut-être avait-elle trouvé son apothicaire ?
S’avançant vers l’homme, Viola s’adressa à Claus.


« Claus, tu te souviens du bout de chou ? Penses-tu que ce Hibou en vaut, des clous ? »

Elle espérait qu’il comprendrait le message. Et d’un geste vif, elle saisit son hachoir et tenta de lui trancher une jambe, peut importait laquelle, tout en faisant attention à se méfier de toutes projections d’humeurs qui pourraient provenir de sous ce vêtement. Le But étant simple : l’empecher de fuir de façon définitive, et ensuite le questionner sur la Confrérie de la Mouche, son lieu de rassemblement, le nombre et la puissance de ses adeptes, et sur l’identité et la localisation de son meneur. Et s’il ne répondait pas, elle et Claus lui couperaient ses membres de plus en plus courts, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un homme tronc siégeant au milieu de la boutique fermée. S’il répondait, alors ils abrégeraient ses souffrances d’une décapitation rapide, et son crâne offert à Kharne servirait d’avertissement à la fois pour les fidèles de Neiglen et pour les serviteurs des faux Dieux.
Je dégaine et tente de trancher une jambe à l'ami déguisé. Je possède la compétence coup précis et réflexe éclair, si besoin.
Modifié en dernier par [MJ] Loec le 23 févr. 2016, 20:51, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps | Total : 32 xps
Viola Schutten, Voie du Serviteur de Khorne
Profil: For 9 (10*) | End 9 | Hab 8 | Cha 8 | Int 8 (7*) | Ini 8 | Att 11 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
*Possède la Marque de Khorne (+1 For / -1 Int)
Lien Fiche personnage: Viola la Violente

"Il faut toujours se donner à 100%... sauf pour un don du sang!"

Avatar du membre
[MJ] Loec
Messages : 246

Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par [MJ] Loec »

Test d'INI :
Facile. Bonus de +2

Obtenu -> 2 (réussite).
Sans que l'apothicaire n'ait eu le temps de réagir, Viola se jeta sur lui par dessus le comptoir et arma son hachoir.
Viola sur Apothicaire :
Touche automatique. Le coup inflige 20 points de dégâts. Il reste 60 PVs à l'apothicaire.
Test de FOR de Viola :
Facile. Bonus de +1

Obtenu -> 12 (échec).
Le hachoir s'enfonça profondément dans les chairs de la victime qui hurla de douleur. La moitié de sa cuisse droite fut tranchée d'un coup net mais l'arme s'arrêta en touchant l'os. Un geyser de sang chaud éclaboussa la chemise neuve de Viola. Claus ravi applaudissait et sautait sur place comme un enfant émerveillé.

"Je vous direz tout ce que vous voulez savoir ! Par pitié, appelez les secours !"

L'artère fémorale avait été coupée. Le pauvre se vidait de son sang à une vitesse alarmante. Il ne lui restait probablement que quelques minutes à vivre. Déjà, ses yeux se couvraient du voile vitreux des futurs macchabées.

"Personne ne connait vraiment la confrérie. Ils contrôlent tous les Taudis. Personne ne vient ni ne va sans qu'ils le sachent et tous les commerçants leur payent une taxe officieuse. Mais nous n'avons pas à nous plaindre. Ils soignent toutes les personnes sans rien demander en échange. Malgré l'épidémie, nous n'avons pas eu beaucoup de pertes. Un de leur agent m'apporte des remèdes tous les débuts de semaine. Le plus gros problème c'est la garde. Si on avait suivi leurs ordres, on serait tous morts à l'heure actuelle.
On dit que le chef de la confrérie se cache dans le dédale mais personne ne le connaît ! On l'appelle parfois le Diacre. Je vous jure que c'est tout ce que je sais ! Grâce !"
Modifié en dernier par [MJ] Loec le 01 mars 2016, 10:38, modifié 1 fois.
Oserez-vous vous aventurer dans les Bois sauvages de Loren ?

Avatar du membre
Viola Schutten
PJ
Messages : 16

Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par Viola Schutten »

Il n’avait rien vu venir. Un petit nuage rouge s’échappa bientôt de ce qu’il restait de la cuisse de l’apothicaire, imprégnant les habits presque propres de la bouchère. Et l’homme se mit à table. Et il n’expliquait pas grand-chose de nouveau. Ils contrôlaient tout, favorisaient l’épidémie à l’aide de faux remèdes, se cachant dans le dédale. Et rien de plus, sinon que leur chef était appelé le Diacre.

Grâce !


Viola leva son hachoir, et d’un coup sec l’abattit verticalement sur le cou de l’homme, tête maintenue appuyée contre comptoir. D’un geste habituel, où elle sectionnait les jambes de porcs au niveau du genou, le hachoir pénétra la chair tendre et s’arrêta à mi-parcours, dans un bruit sec. Décidément, les vertèbres d’un homme étaient plus résistances que le cartilage porcin. Et tira son hachoir en arrière, un crissement du métal contre l’os se faisant entendre, puis un bruit de succion. La lame sortie, un flot de sang se déversa sur la table. La bouchère reprit son élan, levant bien haut son instrument, et la lame traversa aisément le reste de chair, finissant sa course dans le bois. Enfin, l’homme venait d’être délivré de sa douleur et de son malheur quotidien. Elle déposa la tête sur le comptoir, pendant que Claus semblait jubiler.

Elle venait de tuer un homme. Encore. Mais ce coup-ci, elle n’avait même pas hésité. Pire : ses mains se mirent à trembler, quand elle se rendit compte qu’elle n’éprouvait aucun remord, aucune honte à ce geste. Elle se saisit de son avant-bras droit et sera avec force pour faire calmer les tremblements nerveux qui faisaient surface. Qu’était-elle devenue, après ces quatre jours, agités de rêves étranges ? Etait-elle toujours Viola ? Ou une autre ? Mais il était trop tard pour les remords. Elle tenta de prendre la parole d’une voix presque défaillante.


« Claus. Si possible, on peut fouiller rapidement la boutique, s’il y a des indices, un lieu plus précis ? Et si on ne trouve rien, On ira dans le Dédale et je te laisserai poser les questions sur ce Diacre. Comme tu peux le voir, je ne suis pas douée pour ça… Ha, et si tu trouves de l’argent ou autre, garde le, ça peut toujours servir. »


Elle ne savait pas vraiment comment gérer Claus. Etait-il sous ses ordres, ou est-ce elle qui l’était ? Ou alors ne faisait-il juste ce qu’il voulait, et l’accompagnait jusqu’à ce qu’il se lasse ? S’il réagissait normalement, elle pourrait essayer de le deviner, mais il était trop étrange. Elle tenta d’oublier ce qu’elle avait fait, d’oublier le manque de compassion, de sentiments qu’elle ressentait. Elle devait trouver un indice, quelque chose. Sinon, ils iraient errer à l'aveuglette dans e territoire ennemis appelé le Dédale. Elle n'aimait pas ça, le quartier était mal famé, et l'ensemble de la population semblait soutenir les disciples de Neiglen. Trop tard pour les doutes, il fallait avancer. ce n'était pas comme si elle avait le choix, avec un psychopathe qui la suivait, et qui pouvait être déçu de la voir tourner les talons. Peut-être était-ce ça: il la testait, voir s'il elle avait le niveau. Viola n'aimait pas qu'on doute d'elle, de ses capacités. Elle irai jusqu'au bout, quel qu'en soit le prix.
Du coup, fouille de la pièce. Si on trouve rien, on s’éternise pas et on go dans le Dédale.
Modifié en dernier par [MJ] Loec le 01 mars 2016, 10:41, modifié 2 fois.
Raison : 6+25 xps | Total : 63 xps
Viola Schutten, Voie du Serviteur de Khorne
Profil: For 9 (10*) | End 9 | Hab 8 | Cha 8 | Int 8 (7*) | Ini 8 | Att 11 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
*Possède la Marque de Khorne (+1 For / -1 Int)
Lien Fiche personnage: Viola la Violente

"Il faut toujours se donner à 100%... sauf pour un don du sang!"

Avatar du membre
[MJ] Loec
Messages : 246

Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par [MJ] Loec »

Tu trouves :
Des billes en verre
Des dès en os
Une boîte d'amadou
Un peigne en bois
Une gibecière
10 mètres de cordes
Douze pinces à linge
Un flacon de verre contenant un liquide rose inconnu
Trois bougies de cire
Un bâton de fusain
Un livre imprimé
2 couronnes d'or
Une petite boîte de clous
Un masque de théâtre
Un fer à cheval
Un pied de biche
Une pierre à aiguiser
Une flûte en bois
Un sifflet
3 agates
Un anneau en argent
Des gants en cuir
Une once de poudre verte
Une once de poudre violette
Une once de poudre bleue
Une once de poudre rouge
Un rouleau de pansements (3 utilisations)

Tu peux choisir 9 objets dans cette liste. A rajouter dans ton inventaire.
+3 PdD Khorne.
Claus arrêta de gesticuler et se tourna vers Viola. Lorsqu'il remarqua la tête décapitée de l'apothicaire, un grand sourire illumina son visage. "Du sang pour le Dieu du sang. Des crânes pour le trône des crânes." dit-il posément. Et il partit en courant par la porte de la boutique. Viola prise au dépourvu le suivit précipitamment. Claus trottinait devant avec sa démarche loufoque habituelle. Viola le suivait de quelques mètres.
A leur passage, les badauds se retournaient, effrayés. Claus se comportait bizarrement. Il s'arrêtait de temps en temps pour rire aux éclats sans raison apparente. Mais c'était sans doute l'aspect sanglant et terrifiant de Viola qui interpellait le plus. Heureusement, personne ne cria ni n'appela à l'aide la garde et le duo n’écopa que de regards désapprobateurs ou apeurés. Au bout de quelques minutes de course, le schéma des rues se fit plus tordu et les ruelles plus sombres. Le sol était devenu encore plus crasseux et l'air empestait la mort et la pourriture. Désormais, les personnes qu'ils croisaient étaient toutes couvertes de haillons miséreux qui laissaient apparaître une peau maladive blanchâtre, parfois couverte de boutons et de furoncles jaunis de pus. Étrangement, certains malades semblaient se porter plutôt bien malgré les manifestations évidentes de leur état scrofuleux.


L'endroit dans lequel ils étaient arrivés ne ressemblait pas au reste de Nuln. Comment imaginer qu'une telle misère ait pris place au sein même de l'ancienne capitale ?
Viola en déduisit qu'ils étaient arrivés dans le fameux Dédale. Claus ne ralentit pas pour autant. Viola faillit le perdre à plusieurs reprises. Mais lorsqu'elle croyait l'avoir définitivement perdu, il réapparaissait comme par magie au coin de rue suivant.

"Diaaaacre, petit petit, vient à Claus avant qu'il ne s'ennuie !" cria Claus sans prévenir.

Les quelques passants présents reculèrent rapidement. Certains s'enfermèrent même chez eux. A partir de ce moment, le passage de Claus et de Viola rencontra un froid hostile. Les volets se fermaient sur leur chemin. Les malades les fuyaient et les évitaient.
TIR de Claus :

Obtenu -> 2 (réussite).
Soudain Claus arma son coutelas et le lança sans hésiter sur un piéton qui était en train de s'en aller par la rue suivante. L'arme de jet fusa dans l'air vicié des taudis et se planta dans la jambe du malheureux. Un curieux bruit de succion se fit entendre lorsque l'acier perça la chair. La victime ne s'arrêta pas pour autant et elle partit en courant sans demander son reste.

"Nous attendons maintenant qu'il s'enfuit. N'est-ce pas Viola chérie ?!"

Et Claus s'assit en tailleur sur le sol poisseux avant de commencer à se balancer d'avant en arrière comme un dément. Viola envisagea l'idée de le réprimander pour son action irréfléchie. Mais c'était trop tard, et de toute façon, elle doutait que cela change quelque chose à son comportement. Elle attendit donc avec lui.
***
Dix minutes plus tard, un étrange trio armé fit son apparition. Les trois hommes étaient musclés mais leur apparence était répugnante. Ils étaient couverts d'humeurs poisseuses et de vêtements minables. Pourtant, malgré l'odeur infecte qu'ils dégageaient et leur corps rongé par la maladie, ils étaient alertes et vifs. Ils portaient tous les trois en main une lame rouillée et curve, dont la garde était ornée d'un curieux symbole à trois branches.
Leur chef s'avança pour interpeller Viola et Claus.
Image
"C'est vous qui foutez le bordel...?"

Était-ce une question ? En tout cas, les nouveaux-venus même sans être ostensiblement agressifs, ne paraissaient pas très ouverts à la discussion...
Oserez-vous vous aventurer dans les Bois sauvages de Loren ?

Avatar du membre
Viola Schutten
PJ
Messages : 16

Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par Viola Schutten »

Récupération :
Les gants en cuir
La gibecière
Le rouleau de pansements (3 utilisations)
L’anneau d’argent
Les deux couronnes d’or
Le flacon de verre avec le liquide rose inconnu.
Le livre imprimé
La pierre à aiguiser

Sous le comptoir, Viola trouva la gibecière qui devait appartenir au défunt apothicaire. Dedans, elle trouva des gants en cuir. La bouchère les essaya. Il était presque à la bonne taille, et seraient parfait pour éviter de toucher directement à de la chair malade si elle n’avait pas le choix. Elle continua ensuite à fouiller la pièce, et fourra dans la gibecière tout ce qui lui semblait utile, ou de valeur. Ainsi, elle glissa dedans un rouleau de pansements, toujours utile en cas de blessure, l’accident sur la Vieille Bleue lui ayant fait tirer une leçon, les deux couronnes d’or de la caisse, une pierre à aiguiser, le livre imprimé, plus pour la valeur potentielle de l’ouvrage que par volonté de lire, et un mystérieux flacon contenant un liquide rosâtre étrange. Enfin, elle était prête. Mais avant de partir, un reflet attira son attention. Le gant du corbeau avait glissé, dévoilant un petit anneau d’argent qui attira l’œil de la bouchère. Elle n’avait jamais eu de bijoux. Peut-être était-ce là l’occasion d’en obtenir son premier ? L’anneau resta coincé au doigt de l’homme, et ce malgré les efforts de Viola. Visiblement, il le portait de longue date, et semblait prit dans les chairs. Encore une fois, ce fut l’action du hachoir qui délivra le trophée de sa prison, cinq petits bouts de viande roulant sur le sol. Viola essuya l’anneau, enleva ses gants, le glissa à son annulaire droit, et remit le gant par-dessus. Après quoi, elle aperçut Claus filer de la boutique et le suivit précipitamment, et ils filèrent dans les méandres des taudis.
Claus avait toujours ça démarche étrange, comme s’il était retardé et que ça influençait sa marche. De plus, il riait pour un rien. S’il ne paraissait pas aussi menaçant, on le considérerait sûrement comme un simple d’esprit, un fou. Voilà un surnom qui lui allait bien d’ailleurs. Viola repensa à la phrase qu’i avait prononcé quand la tête de l’homme s’était séparé de son corps. Du sang pour le dieu du sang, des crânes pour le trône des crânes. Elle croyait l’avoir déjà entendue quelque part. Mais ce n’était pas non plus le moment de penser à ça. Viola redoublait d’effort pour canaliser le Fou, et éviter de trop attirer les regards de la foule. Mais étrangement, ce n’était pas Claus que la foule regardait le plus. Viola n’y pensait plus, mais sa chemise blanche était désormais rouge carmin.

Petit à petit, l'état de santé des badauds empiraient. Leur corps était malade, les plaies remplie d'une sorte de crème anglaise qui relâchait d'horribles effluves, les vêtements souillés de diverses humeurs, laissant flotter dans l'air une odeur d'urine infectée par la maladie. Viola regretta de ne pas avoir enfilé la tenue de l'apothicaire. Puis le décors changea rapidement, tout étant plus délabrer, comme si ces lieux avaient vieillis plus vite, sans entretien digne de ce nom. L'attitude de Claus changeait aussi, comme s'il s'énervait d'impatience. Et quand il cria qu'il cherchait le Diacre, les passant passèrent de simple spectateurs à des acteurs, fuyant l'étrange duo. Claus devenait de plus en plus instable. Jusqu’à ce qu'il lance son couteau sur un passant, qui réussit à prendre la fuite. Et le fou le laissa partir. Visiblement, il avait un plan.

L'attente fut de courte durée. Des sortes de cadavres ambulant s'approchèrent. Leur corps dégageait un étrange mélange d'odeurs, allant de celle du rein de mouton, en passant par la viande en décomposition et mêlée à l'odeur de transpiration imprégnée comme chez les vieux paysans. Pourtant, ça ne semblait guère leur poser de soucis, et malgré l'état de leur corps, ils semblaient capable de se battre, malgré qu'ils arrivaient à rester pacifiques. Pour le moment. Viola se rappela qu'ils ressemblaient énormément à la description faite par le passeur sur les disciples de Neiglen. Il étaient vraiment horribles, preuve qu'ils s'étaient réellement écartés du juste chemin.

Viola coupa l'herbe sous le pied de Claus, afin d'éviter que la situation ne dégénère. Ceux là seraient plus costauds que l'apothicaire. Viola tenta une réponse, en gardant un visage neutre, si ce n'était son habituel sourire en coin, comme si elle se moquait de son interlocuteur.


« Le bordel, nous ? Ce n'est pas notre genre. On leur apprend juste les bonnes manières à ces pouilleux, qui refusent de répondre à nos questions. Nous souhaitons voir le Diacre de la Confrérie de la mouche. Et je pense que vous savez où le trouver, n'est-ce pas ? Alors, vous avez deux choix : vous organisez la rencontre pacifiquement, ou vous répondez à nos questions, de gré ou de force. Votre choix ? »

Pendant son discours, Viola avait mit en évidence son arme, et la dégaina en même temps qu'elle monologuait. Ils pouvaient décider de coopérer, mais Viola en doutait, et elle espérant que Claus lui vienne en aide le cas échéant. Et si ça se passait mal, elle laisserai le fou les ralentir suffisamment.
Modifié en dernier par [MJ] Loec le 04 mars 2016, 14:46, modifié 2 fois.
Raison : 6 xps | Total : 69 xps
Viola Schutten, Voie du Serviteur de Khorne
Profil: For 9 (10*) | End 9 | Hab 8 | Cha 8 | Int 8 (7*) | Ini 8 | Att 11 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
*Possède la Marque de Khorne (+1 For / -1 Int)
Lien Fiche personnage: Viola la Violente

"Il faut toujours se donner à 100%... sauf pour un don du sang!"

Avatar du membre
[MJ] Loec
Messages : 246

Re: [Viola] Ambitions sanglantes

Message par [MJ] Loec »

Le maraudeur regarda Viola puis éclata de rire.

"Oui oui, le Diacre reçoit toutes les personnes dans le besoin. Inutile d'être aussi tendue. Suivez-nous"

Puis il se retourna et partit dans le dédale avec ses deux compères. Claus se releva et les suivit joyeusement. Le petite groupe marcha une petite dizaine de minutes à travers le labyrinthe des taudis. Viola ne savait pas du tout d'où ils venaient ni où ils allaient. Le chemin du retour, si retour il y avait, promettait d'être difficile. Elle restait aussi sur ses gardes en dépit de la bonne foie des trois cultistes.
Enfin, ils arrivèrent devant une grande bouche d’égout. Deux gardes à l'allures maladive surveillaient l'entrée. Ils laissèrent passer Viola et Claus sans problèmes et le trajet continua sous terre. On alluma deux torches afin d'éclairer. L'odeur était encore plus infecte qu'en surface. Un lit de détritus et de déchets immondes flottaient dans un demi-mètre d'eau. Heureusement, il y avait un passage étroit sur le côté droit ce qui permettait de ne pas marcher dedans. Les bruits de succion provoqués par leurs pas sur le sol humide résonnaient dans le conduit de pierre sales. Bientôt, le passage s'élargit et ils purent arrêter de marcher en file indienne. Le chef des trois cultistes les emmena par plusieurs détours et ils passèrent de nombreux croisements. Ils finirent par arriver dans un grand couloir qui donnait sur une large caverne creusée dans la roche. Des torches blafardes de feu vert illuminaient l'endroit. Le plafond culminait à plusieurs mètres de haut et la pièce devait faire une trentaine de mètres carré. Une liquide verdâtre suintait des murs et le sol de terre était recouvert par une épaisse couche de moisissure spongieuse. Plusieurs sorties fermées par des grilles se répartissaient aux quatre coins de la cavité.

Au centre de la pièce, un homme bouffi aux proportions inhumaines siégeait sur un trône de bois pourri.
Image
A ses pieds, deux énormes mutants étaient couchés :
Image
Image
Les trois maraudeurs se placèrent pour encadrer Viola qui eut un mouvement de recul en observant la scène. Puis l'homme au centre prit la parole :

"Salut sœurette, ça faisait longtemps."
Oserez-vous vous aventurer dans les Bois sauvages de Loren ?

Répondre

Retourner vers « Nuln »