[Helmut Heldenhame] Mépris de la haute, haine de la plèbe

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] Bugman
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[Helmut Heldenhame] Mépris de la haute, haine de la plèbe

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Nuln, la plaque tournante du commerce au sud-est de l'Empire et, depuis la Tempête du Chaos l'une de ses cités les plus riches et les plus influentes. Qu'il était bon d’être à la tête d’une telle ville, bonheur dont la comtesse Emmanuelle ne cessait de profiter, offrant bals sur fêtes et banquets sur parade. Seulement Helmut n’était pas la comtesse, juste un bourgeois du guet de la cité, partant du bas avec dans l’idée de monter aussi haut que possible dans cette nouvelle catégorie sociale qui s’affirmait sous l’effet combiné de la tentative avortée d’un ancien templier et des manœuvres de celle qui avait la haute main sur les lieux.

Mais si les rêves de glorieuse carrière bien payée et loin du front du plus si jeune Heldenhame lui adoucissaient un peu la vie, la routine, elle, frappait inlassablement :

-« RASSEMBLEMENT ! BOUGEZ-VOUS L’CUL PAR L’MARTEAU D’SIGMAR ! »

Le sergent Haestan, la cinquantaine bien marquée, commença l’appel avec sa subtilité si singulière, fruit de trente ans de métier et surtout de bouteille. Comme tous les matins il aboyait plus qu’il ne prononçait les noms des membres du guet sous sa responsabilité avant de les répartir en unité pour les quartiers les plus pauvres, et comme tous les matins, il n’arrivait pas à finir sa liste sans qu’un ou deux noms ne soient étouffé par les premiers tirs de canon de l’école impériale d’artillerie. Suivant la hiérarchie implicite du guet, Helmut était encore affecté aux quartiers pauvres de la ville, pour qu’il se forme tranquillement sur le tas, l’élite (ou les pistonnés) servant dans les quartiers riches là où ceux ayant fait l’erreur de l’ouvrir un peu trop étaient cantonnés aux taudis. Ainsi allait la vie dans la Neuestadt, au moins pour le guet de la ville. Haestan, souhaitant manifestement achever sa corvée matinale au plus vite pour retrouver l’agréable compagnie de son outre, se contentait simplement de nommer un chef d’équipe et de lui adjoindre trois autres miliciens avant de les lâcher ça et là.

-« Helmut, prend Karl, Edmund et le p’tit Fried’ avec toi, z’avez droit au marché aujourd’hui. »

Si le jeune Friedrich et Edmund saluèrent avec une rigueur presque militaire, encore assez jeunes dans la carrière, Karl se contenta d’un simple hochement de tête. Travailler sous les ordre d’un homme qu’on disait soutien et soutenu des Huyderman avait quelques petits avantages vis à vis de la discipline. Le sergent lui, se contenta d'un vague geste de la main tout s'offrant une longue rasade de mauvais vin de l'autre. Il était grand temps de commencer la journée...

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Helmut Markus Heldenhame
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Re: [Helmut Heldenhame] Mépris de la haute, haine de la plèbe

Message par Helmut Markus Heldenhame »

A l’annonce de son supérieur, Helmut se contenta d’opiner tranquillement du chef. Ça devait faire la dixième fois cette année qu’il était chargé d’inspecter l’avenue du commerce. Une fois le rassemblement terminé, le vétéran du guet fit signe à ses compagnons de le suivre. Il maugréa quelque chose à propos du fait qu’on lui avait assigné deux « bleusailles », comme il aime appeler les nouveaux. Il guida ensuite sans se presser son équipe à travers le Neuestadt. En passant dans les avenues du « joyau de l’empire », comme Nuln était souvent nommée, il jeta des coups d’œil dans les ruelles sombres, pour déceler d’éventuels hors-la-loi à arrêter. Une fois arrivé dans ladite avenue, Helmut entreprit de répartir la surveillance des différents commerces présents dans la zone qu’il doit patrouiller. Friedrich et Edmund doivent surveiller les échoppes touchants les taudis, tandis que la sécurité des échoppes les plus importantes est garantie par Helmut et Karl. Après avoir patrouillé dans le périmètre de nombreuses fois, Helmut jugea l’endroit bien assez sûr pour n’avoir pas besoin d’une grande vigilance et tenta de trouver un tabouret ou quelque chose pouvant s’utiliser de la même manière pour jouer aux dés avec Karl. Dans sa quête d’un endroit où s’asseoir, il entra dans une petite auberge à la devanture vernie par le temps, encadrée par une épicerie et une droguerie. Le barman, un homme grisonnant visiblement dans la cinquantaine, lui souhaita le bonjour. Helmut fit de même et s’assit à une table. Lorsqu’un serveur vint lui demander ce qu’il souhaitait boire, le garde répondit que n’importe quel type de bière assez bon marché suffira, et que, vu qu’il est en service, il se limitera à une ou deux chopes bien mousseuses. En attendant le service de la boisson demandée, Helmut se demanda où en était Karl et les deux nouveaux .
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Helmut Markus Heldenhame, Soldat Impérial
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Deux sous contre deux pintes de mousseuses. C’était ça le guet de Nuln, la moitié de l’équipe travaille, l’autre se repose, puis on échange, même si là, c’était plus un quart contre trois. La bonne bière impériale, il n’y avait que ça de vrai, pas comme ce foutu « vin » que buvaient ces minables de bretonniens ou d’aristos. La bière était légère, à tous les coups coupée avec de l’eau, et l’eau du Reik ou de l’Aver à Nuln, et bien, disons qu’il valait mieux la prendre en amont de la ville plutôt qu’en aval, surtout les jours où l’école impériale d’artillerie s’activait beaucoup.

*Le garde sentit une petite main se glisser vers sa bourse, aussi maigre soit-elle. Réaction claire, pour mater la racaille. Helmut se saisi du poignet du petit môme, encore trop jeune pour que l’on puisse déterminer si c’était un jeune garçon ou une jeune fille. À vrai dire, cela importait fort peu au nulner qui apposa de force la main enserrée sur la table avant de l’y clouer à l’aide de sa dague. Les joueurs de musique cessèrent fort vite de jouer, de même que toute discussion lorsque l’enfant commença à hurler, sa main tressautant à cause de la douleur, ne faisant qu’ouvrir la plaie autour de la lame qui dépassait du dos de sa main. Le cri fut bien vite étouffé par la main droite du garde, rendue calleuse par des années de pratiques de ce genre. Le premier coup fendit les lèvres du gosse, laissant un début d’ecchymose apparaître sur sa joue décharnée. La seconde frappe s’abattit sur le haut de la nuque, envoyant violemment son front à la rencontre du solide comptoir en bois massif. Il se serait effondré au sol si sa main n’était toujours pas solidement crucifiée sur le dit comptoir. N’eut été l’intervention du tenancier pour que le garde fasse ça dehors, et non pas qu’il ne couvre de sang et d’entailles son bar, le petit voleur aurait été passé à tabac dans la salle bondée.

À la place il le fut dehors, même si de son point de vue, il était impossible de savoir si il se trouvait dans une ruelle ou une arrière cour, son visage enfoncé dans la boue et rentré dans ses épaules subissant sans pouvoir y échapper les coups de bottes dans le ventre, dans le dos. Au bout de quelques minutes, se lassant ou considérant que le message était passé, Helmut se fendit d’un crachat, réajusta sa maille et repartit tranquillement, la racaille étant désormais avertie. Une dizaine de minutes plus tard, le reste de sa petite équipe le rejoignit en rapportant un petit homme râblé, solidement maintenu, le crane chauve, les yeux nouvellement bordé de noir et la moustache tombante et vaincue.


-« ‘Mut regarde c’qu’on a choppé, c’foutu suddiste essayait d’monnayer sa protection à un des marchants d’viande, on en fait quoi ton avis, il ramène ou on lui montre comment que ça s’passe sous not’ bonne comtesse ? »


*Jet de vol du gosse, 11, contre-jet d’Helmut : 4. Aïe. Réaction prise sur discord, oh boy. Jet d'endurance de l'enfant, résultat caché.

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Helmut Markus Heldenhame
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Re: [Helmut Heldenhame] Mépris de la haute, haine de la plèbe

Message par Helmut Markus Heldenhame »

Le garde regarda le nouveau venu avec lassitude. Il en avait corrigé des plus durs, et ce n’était pas la première racaille sudiste dont il croisait la route. Il tenta de rassembler ses pensées et de se calmer, après son déchainement contre le coupe-bourse. Il savait que ce qu’il avait fait au garçon était juste, et qu’il aurait peut-être même pu être plus violent, mais heureusement pour lui, Helmut n’était pas de trop mauvaise humeur aujourd’hui.

Il continua ensuite de toiser le sudiste, et fit le tour de son équipe pour mieux l’examiner sous toutes ses coutures. Il était inacceptable que des moins-que-rien venus du Sud pensent pouvoir un jour supplanter le guet de Nuln. Ça commençait par des emplois de gardes du corps, et ça finissait après par vouloir attaquer les représentants de la loi. La loi c’est la loi, et quiconque l’enfreint se doit de finir dans un caniveau, avec au moins quelques os cassés. Même les enfants, surtout quand ils font les poches des gens, pensa-t-il après coup. Il faut prendre le mal à la racine, et si nous tenons les citoyens d’une main de fer, peu de racaille réussiront à prospérer et à prendre leurs aises. La tâche s’avère ardue, mais il s’agit là du devoir du guet. Corriger les malfrats et patrouiller sur les remparts. Et c’est bien la première option qu’il compte appliquer à ce sudiste, s’il ne trouve pas une excellente excuse pour se dérober à sa juste sanction, pour se croire capable de remplacer la garde auprès de certains commerçants.


-« Bon les gars, moi j’dis que ce genre de racaille, vaut mieux savoir c’qu’ils fabriquent dans nos quartiers. »

Il se tourna ensuite vers le captif.

-« Et toi, d’où tu viens ? Pourquoi tu penses pouvoir protéger les marchands mieux que nous, hein ? Et t’as intérêt à avoir une sacrée bonne raison si tu tiens à tes sales dents jaunâtres de bouseux. »
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Helmut Markus Heldenhame, Soldat Impérial
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Re: [Helmut Heldenhame] Mépris de la haute, haine de la plèbe

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Le garde le regarda attentivement si fait. Un spécimen rare et pourtant si courant, de la racaille de la pire espèce ces tiléens. Chemise autrefois blanche débraillée, s’ouvrant sur un torse pileux de frisé de noir, à demie rentrée dans un pantalon fort moulant. Dernier élément, un baudrier de cuir ouvragé, de facture tiléenne pour autant qu’Helmut puisse en juger, mais bien naturellement vide. Un simple mouvement de menton en direction d’Edmund lui fit diligemment sortir les affaires saisies sur la vermine suddiste. Un chapeau noir à large bord, décoré de criardes plumes colorées, une bourse bien conséquente et une rapière de duelliste finement travaillée.* Si d’aucun pouvait se fier à cette apparence pour le moins grotesque par rapport à de bons sigmarites ou à ces sauvages d’ulricains, plus habillés de fourrures que de vrais vêtements, Helmut ne s’en laissa pas compter, les muscles qui ondulaient sous la chemise ne servait pas qu’à séduire de la demoiselle peu farouche et il devait sans doute savoir manier avec assez d’aisance sa seconde épée pour échapper aux maris cocufiés, pères déshonorés et fiancés humiliés par la première. Oui, Heldenhame connaissait la réputation de ces chiens, incapable de garder leur pantalon mais aussi leur épée au fourreau ce qui faisait d’eux certes des amants réputés mais aussi de bons combattants.

-« Voyons signor garde, vous faites là oune grave erreur. Vous en prendre à oune honnête cittadino de la parentela Valantina. Mais je ne souis pas vendicativo, si vous me libérez tout de souite, j’accepterai vos plus sincères scusa. Sauf pour le jeune bastardo qui m’a attaqué dans le dos, lui je lui ferai baiser ma lama. »

* Valantina, un nom qui n’était normalement pas évoqué à voix haute, du moins pas parmi les bonnes gens de la ville. Pour autant que le garde en sache, il s’agissait d’une des quatre grandes familles de la pègre de la ville. Enfin les quatre plus connues pour être juste : les Valantina de TIlée, leurs meilleurs ennemis que sont les Sansovino, mais aussi les Huyderman et les Schatzenheimer qui avaient le bon goût de porter des prénoms plus sigmarites. D’un autre côté, n’importe quel vaurien pouvait se dire sous la protection d’une des grandes familles et peut être celui-ci comptait mettre à profit la réputation de protectrice des tiléens (et des arts) d’Andrea Franscesca Bianca de Valantina. Toujours est-il qu’il n’avait pas fourni la moindre réponse...
Jet d’intelligence pour découvrir un peu des capacités du Tiléen : 6
Jet d’intelligence avec bonus de 4 car tu es de la ville, à l’audition de Valantina, 9 ça passe aussi

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Helmut Markus Heldenhame
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Re: [Helmut Heldenhame] Mépris de la haute, haine de la plèbe

Message par Helmut Markus Heldenhame »

Helmut Markus Heldenhame, à l’audition du nom de « Valentina », se retint de cracher sur son interlocuteur. Il se souvenait encore des cadavres de gardes et de civils, dommages collatéraux de leurs trafics malhonnêtes.
La question qu’il devait se poser était un véritable dilemme cornélien : succomber à ses convictions profondes, ou préférer rester en dehors d’affaires aussi dangereuses ? Helmut regarda autour de lui. Des bleusailles, ou des compagnons. Il n’allait tout de même pas leur infliger ça, même pour la moitié du trésor de Nuln. Helmut savait où était sa place, il allait donc faire preuve de mansuétude, pour une fois.
Se préparant déjà à mépriser les mots qui allaient sortir de sa gorge, il se demande comment le prendront ses camarades. Il espérait qu’ils comprendront, tout de même. Leur vie était probablement en jeu. Pour prendre plus de conviction, le nulner pensa à toutes les embrouilles que ça lui épargnera. Et puis, épargner un tel ramassis d’ignominie est un acte de pitié, qui ne pourra qu’humilier encore plus sa détestable espèce. C’est fort de ces convictions qu’Helmut décida enfin de faire part de sa décision au tiléen ou estalien, peu importe, qui se tenait devant lui.


-« Ce n’est pas de gaité de cœur, mais tu peux disposer. Les ennuis que les gens de ton espèce attirent aux bons sigmarites ne m’intéresse pas. Allez, déguerpis, sinon je risque d’être moins gentil. Et un conseil, ne mets pas tes menaces à exécution. Les gens qui cherchent des ennuis les trouve, ici…. »

C’est donc sur ces phrases, presque grognées tellement elles regorgent de menace, qu’Helmut remonte la ville, jetant des coups d’œil de toutes parts, ratissant les coins d’ombres de ses yeux méfiants. Il ne se retourna même pas pour vérifier si ses compagnons l’avaient suivi.
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Re: [Helmut Heldenhame] Mépris de la haute, haine de la plèbe

Message par [MJ] Bugman »

*Le rire fusa naturellement sous la moustache à nouveau triomphante, dégoulinant de sarcasme encore plus que les murs du quartier industrieux goûtaient de suie :

-« Si signor garde, je ne voudrais pas vous importunare plus. Et n’oublie pas piccolo, car moi je t’oublierai pas. »

Reprenant séance tenante ses effets, le tiléen s’en fut sur un salut moqueur à l’épée. Le mépris transparaissait dans chacun de ses pas et visiblement les menaces proférées par l’engagé du guet ne lui faisaient ni chaud ni froid, ou plutôt si, on pouvait distinguer très clairement en le regardant de dos, car lui non plus ne se retourna pas, que ses épaules étaient agitées de spasmes irréguliers. La petite frappe suddiste riait, sous cape certes, mais il riait bel et bien, et il pouvait bien se le permettre, après tout, ne venait-il pas d’établir qui commandait dans ce secteur de la ville au cent fonderies ? Et ce n’était pas la garde ou ses alliés qui l’avaient emporté. Mieux encore, l’interaction s’était déroulée devant témoin et nul doute que les commerçants seraient désormais prêts à payer sans rechigner, sans compter que les minables des autres bandes savaient désormais à quoi s’en tenir. Un canon rugit.

Helmut lui était parti dans la direction opposée, sans même regarder ses hommes, un Karl tout pâle conscient de ce que risquait le petit Fried’ qui lui était encore abasourdi par le comportement du trentenaire. L’innocence de la jeunesse. Les quais défilèrent, femmes, hommes et enfants contre les murs, la presse du citron battait son plein chez les bandes suddistes, même si les tension entre Valentina et Sansovino tonnait encore plus régulièrement que l’Ecole Impériale d’Artillerie. Et une quinzaine de tirs avaient fait vibrer les murs de la cité ces quatre dernières heures. Ils arrivèrent au pont des artilleurs, le franchirent lorsqu’une masse percuta l’eau. Les appels à l’aide suivirent bien vite. Un homme au fleuve, une ordure de plus charriée par les flots, seulement celle-ci était vivante...
*
Jet de charisme avec bonus de 2, le beau 17, c'est un échec bien massif

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Helmut Markus Heldenhame
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Re: [Helmut Heldenhame] Mépris de la haute, haine de la plèbe

Message par Helmut Markus Heldenhame »

Le nulner soupira. Encore des ennuis. Ce n’était décidément pas sa journée. Néanmoins, il était de son devoir de secourir les habitants de la plus grande cité du Wissenland. Déjà, avoir une idée du fleue en question. Le Reik ? L’Aver ? Il n’avait pas le temps de s’intéresser à ces préoccupations géographiques, un habitant était en danger. Helmut fit donc signe à ses hommes de le suivre et entreprit de suivre le cours du fleuve, de manière à profiter de n’importe quelle occasion de hisser le malheureux sur la rive de pierre.
Le cœur, quoique endurci, du vétéran battait à tout rompre. L’urgence de la situation lui donnait un regain d’adrénaline, qui allait, Helmut l’espérait, lui fournir un coup de main dans cette situation imprévue. Non, décidément, ce n’était pas sa journée. Une idée germa dans son esprit. Il se tourna vers Friedich.


-« Hé toi le nouveau, va me chercher une perche, ou quelque chose qui y ressemble. Ça devrait bien nous aider pour ramener la victime en sécurité, non ? »

Sans même s’assurer de la réaction dudit nouveau, le garde continua sa course le long du cours d’eau. Il fallait à tout prix sauver ce civil, ça pourrait contrebalancer auprès de l’estime de son chef sa décision vis-à-vis de l’impertinent tiléen. Finalement, peut-être que lui inspirer le respect de manière moins diplomatique aurait été préférable. Après tout, un tiléen n’a pas réellement besoin de toutes ses dents….
Helmut se reprit. Il n’avait pas besoin de se distraire de sa tâche, qui était déjà suffisamment compliquée comme ça. Mais la gratitude des habitants vaudra bien tout ce mal donnée, et une augmentation sera des plus justes. Peut-être bien qu’il pourrait arroser l’exploit au Le Nain Déluré. Après tout, rien de tel que de la bonne bière naine pour se requinquer après une telle journée. Espérons qu’Aden ne se lèvera pas trop tard, aujourd’hui. Helmut n’avait aucune envie de rencontrer des crapules nocturnes ou de devoir rentrer trop tard le soir, car les journées étaient éreintantes dans un poste tel que celui de membre du guet de Nuln.
Modifié en dernier par [MJ] Bugman le 31 mai 2021, 20:42, modifié 2 fois.
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Helmut Markus Heldenhame, Soldat Impérial
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Re: [Helmut Heldenhame] Mépris de la haute, haine de la plèbe

Message par [MJ] Bugman »

L’ordre avait fusé et le petit jeune était parti en courant à la recherche d’une perche ou d’une corde, de n’importe quel objet capable de sauver le malheureux badaud tombé, si tant est qu’on ne l’y avait pas poussé, à la rivière, pendant qu’Helmut, Karl et Edmund tâchaient de trouver une échelle ou un ponton un peu plus bas pour pouvoir récupérer le pauvre hère. Une trentaine de secondes n’étaient pas passées, que des voix se firent entendre, des voix pâteuses, engourdies par l’alcool, mais indéniablement colériques. Et au milieu de ces voix, celle rendue plus aiguë par la peur et le stress du jeune Friedrich. Le sang du chef de l’équipe ne fit qu’un tour, une humiliation était déjà de trop mais il avait fait le choix de serrer les dents et de courber l’échine devant la chienlit. Alors qu’en plus on s’en prenne à ses hommes pendant qu’ils faisaient leur boulot, ça ce n’était pas tolérable pour l’amour de Sigmar.

Laissant en plan le nageur inopiné, les trois hommes repartirent séance tenante vers la source du bruit, Karl et Edmund prenant en main leur matraque, gourdins ferrés marqués de l’empreinte de la ville, les jointures blanches tandis que Helmut se saisissait de son pistolet au cas où la situation dégénérerait, ce qu’elle ne manquerait pas de faire. Trois abrutis, visiblement fortement alcoolisés entouraient le petit Friedrich, couvert de bière coupée. La scène était tristement facile à recomposer, dans sa précipitation le jeune garde, voulant bien faire et sans doute encore choqué par la menace, la promesse que lui avait offert le suddiste, avait du percuter ce groupe de poivrots. L’alcool faisant des ravages et son œuvre, les trois solidement bâtis, sans doute des ouvriers des docks, s’étaient mis en tête de récupérer de quoi étancher leur soif dans les poches du moucheron.

L’arrivée des gardes ne changea rien, probablement même pas remarquée. La détonation qui partit du canon de l’arme d’Heldenhame par contre fut bel et bien enregistré, même si il manqua sa cible d’une bonne main, le bruit effraya un des dockers assez pour le faire dégriser et s’enfuir sans demander son reste. Les deux autres ne comprirent pas l’avertissement que Ranald leur avait adressé. Karl et Edmund chargèrent matraque en avant. Même si le premier abattit son arme sur le ventre d’un des deux soûlard, le second soudard eut moins de chance et s’effondra au sol après avoir glissé sur une flaque de Sigmar savait quoi, même si la proximité d’une taverne mal famée ne laissait guère de doute sur ce mélange d’urine, d’alcool coupé et de vomissure. Le combat fut tellement bref qu’Helmut n’eut même pas le temps de sortir sa main gauche, les deux dernier hommes s’étant enfui en criant au meurtre.

Ça avait été bref mais aussi trop long, le temps de trouver la perche, le trempé était devenu noyé, parti nager avec Manann dans les eaux sales et opaques de Nuln. Toutefois les badauds s’amassaient de plus en plus suite aux appels au meurtre et bientôt une petite vingtaine de personne se tenaient sur les docks fluviaux...

Les jets ^^
Jet de Friedrich pour trouver une perche avec un bonus de 4: 20, il sera attaqué par trois poivrots.
Réaction prise sur le discord
Jet d'intimidation via l'arrivée des trois du guet: 19, gros échec
Helmut tente de tirer dans la tête d'un des soûlards (malus de 4-1 du fait de la compétence tir précis et -1 du fait d'adresse au tir), sur 8 il fait 16, ça rate.
Toutefois on parle d'une arme à feu, donc petit jet de peur (parce quand même): 6, 14 et 8, un seul s'enfuit
Charges de Karl et Edmund, 3 et 20. Edmund perdra son tour suivant
Parade de P1, 6, ça passe, il subit donc 34-9-8, 17 points de dégât, il lui reste 43pvs
Les deux tentent de s'en prendre à Fried, 14 et 19, le veinard
Il tente de se dégager sur un jet d'initiative, 6, ça passe, il vous rejoint

Tour 2:
Jet de fuite, 20 et 9, les deux s'enfuient, hurlant à la tentative de meurtre

Jet pour trouver cette maudite perche, re20 ^^'
Plouf, des fois dans la vie, ça fait plouf

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Helmut Markus Heldenhame
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Re: [Helmut Heldenhame] Mépris de la haute, haine de la plèbe

Message par Helmut Markus Heldenhame »

Helmut regarda partir les soudards avec un regard furibond. A cause de ces ivrognes, un citoyen de la glorieuse capitale du Wissenland avait perdu la vie, alors que la patrouille nulner aurait pu le sauver de la noyade.
En plus de cela, pour couvrir leur fuite, les agresseurs du jeune Friedrich avaient attiré l’attention de la foule en criant au meurtre. C’était donc à lui et à ses camarades de calmer ces indésirables curieux….
Helmut rangea son pistolet et se tourna vers la foule, tout en affectant une moue adaptée à l’idée que les gens se font d’un agent officiel de la comtesse.


-« Circulez, il n’y a rien à voir. Aucun meurtre en vue, seulement quelques imbéciles qui avaient du mal à se désaouler. »

Sans même prendre le temps de voir la foule se disperser, le vétéran du guet de Nuln fit signe à son escouade de le suivre et continua son inspection de la vermine qui peuplait cette partie de la cité. Il jeta un œil en direction du ciel. Celui-ci était encore dominé par le soleil. Les guetteurs auront bien le temps de s’arrêter dans une taverne, c’est en tout cas ce qu’estimait Helmut. Progressant dans le périmètre de sa patrouille, il avisa un bar dont la façade lui semblait avenante. L’endroit était étroit, comme s’il voulait se dissimuler du regard aviné de ceux qui cherchaient des ennuis.
Les clients se tendirent lorsque l’uniforme noir et rouge de la ville fut identifié, mais reprirent leurs discutions, parfois douteuses, lorsque les représentants de la comtesse trouvèrent une table libre et que Friedrich, en sa qualité de nouveau, soit chargé de commander quatre chopes de bière savoureuse pour lubrifier le gosier d’Helmut et de ses camarades après les évènements de la journée, à savoir une tentative de vol à la tire, un estalien trop dangereux pour être emprisonné, un citoyen noyé et des ivrognes agressifs. Décidément, se dit Helmut, la bière leur ferait le plus grand bien.
Friedrich revint vite avec les quatres récipients débordant de bière mousseuse comme savait la faire les brasseurs nulner. Ça n’égalait évidemment pas l’épais nectar des nains, mais c’était suffisant à rendre n’importe quel humble impérial heureux. Helmut Markus Heldenhame embrassa la salle du regard, se détendit et reporta son attention sur l’épaisse mousse et le liquide qu’elle couvrait.
Helmut Markus Heldenhame, Soldat Impérial
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