Quand soudain les coups ont retenti à la porte. Lents, fermes ; ç'auraient pu être les gongs assourdis d'un glas réduit à une main humaine, frappant un panneau de bois.
C'était l'heure. L'heure d'entrer dans la gueule du loup impérial. Pour la gloire, l'orgueil, le goût du défi ? Chacun avait ses motivations, mais il fallait bien avouer qu'elles se rejoignaient en une même source.
Marcus et Arz :
On vous l'a dit : c'est un duel. Deux bretonniens, deux nobles, opposés pour remporter la victoire à la pointe de l'épée...? Et bien non, pas forcément. Vous voilà tous les deux en lice, après vous être armés de pied en cap à l'armurerie. Entre vous deux se tient un curieux autel, qui est en réalité un mécanisme de bois et de cuir ressemblant à s'y méprendre à un treuil tel qu'on en utilise pour les ponts-levis.
Et de fait, il y a de ça, car une double loge vous surplombe tous deux - et leurs occupants seraient très certainement mieux sur le plancher des vaches. Il s'agit de deux piliers élancés coiffés chacun d'un balcon où s'agitent des silhouettes. Le chevalier reconnait dans l'un le visage de sa bien-aimée, Lucretia von Shwitzerhaüm...
Dans l'autre, deux parfaits inconnus.
Celui qui activera le treuil décidera quelle loge rejoindra le sol, vous a-t-on dit.
HRP : vous pouvez vous équiper par le biais de l'équipement humain, parmi les dotations de départ. Une limite s'impose : une seule pièce d'armure ou deux armes, deux pièces d'armure ou une seule arme (ce peuvent être les mêmes que celles que vous possédez actuellement, mais ces restrictions sont toujours valables).
Arz, tu peux monter Ceyl si tu veux, mais ce n'est guère chevaleresque en duel face à un piéton...
Marcus :
La voix sanguinaire murmure toujours dans ta tête. Elle te dit qu'importe le crâne que tu lui apporteras, qu'importe la vie que tu faucheras. Oui... elle ordonne, elle ordonne du fond de ton coeur comme un seigneur en son château.
"TUE !"
Arzvhael :
Tu as pu remarquer que le treuil est plus complexe qu'il n'y paraît. En fait d'un simple levier, il s'agit plutôt d'une sorte de tableau incorporant plusieurs commandes - mécanique impériale à la complexité exagérée. Se jeter dessus pour l'activer, dans l'espoir d'aider Lucretia et en ignorant l'adversaire qui te fait face risquerait d'être une tactique plus qu'hasardeuse.
Thorane et Amerkan :
Incroyable. La loge où vous avez dormi tous deux dans des lits séparés, bon gré mal gré, s'est retrouvée au petit matin plantée en hauteur au milieu de cette lice ! Sans les murs ni le plafond, par ailleurs. Un phénomène fascinant pour l'ingénieur mais profondément perturbant, si pas terrifiant, pour l'abrupte nordique qui l'accompagne. Contre la balustrade repose ce que l'un reconnaît comme une sorte de baliste et l'autre comme une arbalète massive - mais en... différent. Comme si l'arme d'origine avait été subtilement modifiée.
Et de fait, ce ne sont pas des carreaux mais toute une réserve de bolas, tels qu'on en utilise pour entraver les animaux à la chasse, qui repose à côté de l'engin.
[Jets cachés]
Fait surprenant, relève l'Estalien habitué aux roueries, mais cette singulière baliste semble avoir été... sabotée ?
Tu ne tardes pas à relever la présence de matériaux divers - tiges de métal, ressorts, petits objets en bois - dans la pièce. Ils servent manifestement à réparer l'arme, mais les rassembler va prendre du temps... et de plus, il faut les étudier soigneusement afin de les assembler correctement sur la machine.
Mais une chose est sûre : ce chevalier en bas, ce n'est ni toi ni ta camarade qu'il souhaite sauver... mais bien cette pâle jeune femme en face de vous, sur son propre pilier, qui est dans le même pétrin.
HRP : il vous faut vous organiser si vous voulez remonter l'arme. Décrivez comment vous vous y prenez, qui fait quoi, qui aide qui... n'hésitez pas à broder, ça pourrait vous rapporter des bonus.
Ombe :
Tu as fait semblant de dormir lorsque les mages sont arrivés la nuit pour exécuter leur tour de passe-passe et transporter ta loge en hauteur, sans pourtant t'attendre à... ça. Arzvhael est en bas, et il fait face à un humain étrange. Ta conscience affinée de la magie, avec laquelle tu entretiens un lien peut-être morbide, mais tout de même étroit, te souffle qu'il est plutôt effrayant.
Et qu'il n'est pas certain que ton preux chevalier ne se tire tout seul de ce mauvais pas...
En apercevant la machinerie désassemblée au balcon, c'est l'objet que tu as reçu la veille en secret qui te revient en mémoire. Et tout s'éclaire...
Quelle ironie. L'Empire a manigancé, mais tu l'as trompé à son insu, n'est-ce pas ?