Quand soudain les coups ont retenti à la porte. Lents, fermes ; ç'auraient pu être les gongs assourdis d'un glas réduit à une main humaine, frappant un panneau de bois.
C'était l'heure. L'heure d'entrer dans la gueule du loup impérial. Pour la gloire, l'orgueil, le goût du défi ? Chacun avait ses motivations, mais il fallait bien avouer qu'elles se rejoignaient en une même source.
D'ordinaire, on y réclame le sang de ceux qui franchissent la grille derrière laquelle vous vous tenez, et qui vous sépare de l'aire de carnage. Mais la consigne qui vous a été donnée est on ne peut plus claire : vous devrez survivre, tous les deux. Si l'un venait à succomber, l'autre serait disqualifié...
Une mise en garde des plus inquiétantes, avant que la herse ne se lève.
Vous découvrez une arène plus grande qu'il n'y paraît au premier coup d'oeil. A l'opposé de vous deux se dresse une sorte de monticule de pierre brune surchauffée par le soleil tapant - haut de plusieurs mètres, long d'une bonne trentaine. Un vent léger d'été souffle, renforçant le côté paisible de ce milieu d'après-midi. Devant la formation rocheuse vous apparaît une mare d'un peu moins d'une dizaine de mètres de rayon. Dans un coin sur la droite, à mi-chemin entre la mystérieuse crête et vous deux, un amas de métaux divers.
C'est alors que vous remarquez un détail... perturbant.
Cette espèce de muraille en face est percée de trous. Des trous assez larges pour laisser passer quelque chose de plus gros qu'un humain, et trop ténébreux pour voir s'il s'agit de simples cavités, d'alcôves... ou s'ils ouvrent sur des boyaux s'enfonçant plus loin dans la terre.
Vous avez, l'un comme l'autre, été autorisé à conserver vos affaires pour cette épreuve. Néanmoins, à demi-mots, l'homme vêtu de gris a laissé entendre qu'Asriel avait reçu quelque chose qui appartenait en réalité à Uvi...
Qu'a-t-il voulu dire ?
Pour l'instant, l'arène est déserte. Aucune règle, aucun mot d'ordre autre que : "survivez tous deux". Il vous reste à décider quoi faire pour y parvenir, alors qu'aucune menace évidente n'est visible dans les parages...