Amon était dans le cimetière où devait se trouver sa cible. Il s'agissait d'un invocateur de cadavre, un nécromancien d'après ce qu'on lui avait dit. Ainsi, il s'agissait d'un lanceur de sort potentiellement très dangereux. Il fallait donc faire en sorte de l'éliminer rapidement et sans lui laisser le temps de faire usage de sa magie. N'ayant jamais assassiné de mage, le Fou blanc était quelque peu nerveux, vient qu'il arrivait à garder son sang froid pour le moment. Il avait déjà sortit son épée et son arbalète de poing à répétition pour que le bruit de la lame sortant du fourreau ne prévienne pas sa future victime de sa présence.
Il se déplaçait à pas de loup, ne faisant pas de bruit comme à son habitude. Se dirigeant vers un grand édifice qui servait de dernière demeure à une famille sans nul doute fortunée. Pour le tueur, il ne s'agissait pas de quelque chose de réellement utile, car pour lui, un corps devait être détruit pour ne pas pouvoir être relever par la magie noire. De plus, il n'arrivait pas à comprendre à quoi cela pouvait bien servir de conserver des cadavres comme des tophets d'un temps révolu. L'or dépensé pour ce genre de structure était inutilement perdu tandis qu'il aurait pu servir à bien d'autre chose. Le métal et la pierre auraient permis de concevoir des armes et des habitations pour les vivants. Il s'agissait de quelque chose de bien plus logique et de bien plus intéressant pour le futur. Mais les gens s'acharnait à des traditions sans aucun sens, permettant à des créatures du mal de survivre et à des fous de relever les morts pour ce créer des armées serviles.
Le vent et le temps global dans le cimetière n'était vraiment pas là pour être agréable. Mais au moins, cela devait lui apporter une certaine protection aux yeux de la personne qu'il devait traquer. À moins qu'une magie ne permette de voir dans le noir ? Il ne le savait pas, car pour lui, l'obscurité était sa protection principale, bien plus que la maigre armure qu'il portait sur lui. Ainsi, préféra-t-il en profiter au maximum. Il réajusta son masque, resserrant les sangles de cuir qui le maintenaient sur son visage pour que les trous soient parfaitement alignées et lui permettent de voir et de respirer comme s'il n'avait rien devant le visage.
Une fois arrivé très proche de la structure, il put voir la cible qu'il devait éliminer. Elle semblait penchée sur quelque chose ou quelqu'un. Ce n'est qu'après une courte observation qu'il comprit qu'il n'avait pas affaire à un simple nécromancien, mais à un suceur de sang comme dans les contes ! Des créatures maléfiques qui dévoraient les âmes de leurs victimes pour raffermir leur chaire, accroître leur pouvoir et se transformer en chauve-souris. Il s'agissait sans nul doute des êtres les plus dangereux qui foulent la terre de l'Empire. Autant dire que l'assassin se dit tout de suite qu'il n'allait sûrement pas recevoir assez d'or que pour compenser les risques. Mais sa Confrérie avait été mandée et il était de son devoir d'accomplir la tache qu'on lui avait confié.
Ainsi, il se dirigea d'un pas silencieux en direction de sa cible désormais en mouvement, profitant de chaque décors pour se dissimuler du regard de ce monstre. Gardant sa lame cachée dans sa cape noire comme la nuit. Il avait redresser son capuchon de cuir pour dissimuler les traits de son corps, les rendre plus flou et moins visible. Bien qu'il ne savait pas si cela avait la moindre importance en l'état des choses, car s'il ne connaissait pas bien les nécromancien, autant le dire tout de suite, il connaissait encore moins de chose utile sur les vampires. Une seule chose était certaine, dans un cas comme dans l'autre, il se devait de frapper vite et fort pour ne pas laisser le temps à sa cible de répliquer. Il commença à incanter une prière à Khaine pour qu'il le protège et l'aide dans sa tâche du meurtre :
-Seigneur du meurtre, cette créature se refuse à la mort et boit le sang qui vous revient de droit. Maître aux milles visages, je ferais couler ce sang en ton nom. Purge mon corps, que je puisse accomplir ton œuvre. Purifie moi et je purifierai les impurs à mon tour. Accorde-moi ta force et j'anéantirais tes ennemis !
Après quoi, il se dirigea aussi furtif qu'il le pouvait en direction de sa cible, passant sans son dos. Son arbalète se leva, visant le tête dégarnie de toute protection et il pressa la détente.