[Duel] Gastien vs Prestenent "La Dame reconnaitra les siens"

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Prestenent d'Affreloi
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[Duel] Gastien vs Prestenent "La Dame reconnaitra les siens"

Message par Prestenent d'Affreloi »

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Ce jour, dans les vertes plaines de la belle Bretonnie, un affrontement devait avoir lieu. Insignifiant de prime abord, il revêtait en fait la plus grande des importances, car c'était un duel d'honneur. Pas n'importe quel honneur d'ailleurs. L'honneur d'un chevalier qui n'était pas, surtout pas, une dame.

Prestenent aurait pu tolérer en serrant les dents que les paysans bordelais, tout ivres morts, rencontrés sur son chemin, lui aient fort fortuitement glissé des qualificatifs de loin indignes de lui comme "mam'zel" ou "mignon". Prestenent était quelqu'un de clément et d'une humilité à toute épreuve. Ou du moins il s'en donnait l'impression à lui même.
Mais lorsque par hasard il avait fait la rencontre de ce chevalier, et celui-ci avait osé s'avérer suffisamment stupide et manifestement mal voyant pour l'appeler mademoiselle, il avait fallu à Prestenent bien plus que serrer les dents pour ne pas hurler des insultes.
Le faquin persistait toutefois, et se justifiait en osant prétendre que Prestenent était par son apparence trop efféminé pour être honnête. Un crissement mesquin fit se raidir la colonne vertébrale du moussillonnais, plus encore qu'elle n'était déjà raide. Il aurait presque été suffisamment retourné pour abandonner une seconde le maintien altier de noble qui lui permettait d'affirmer avec une tonitruance muette que non, il n'était pas une femme, il était un chevalier.
Lentement, sans un mot, car il savait que ce ne seraient que des insultes à faire bleuir le ciel, Prestenent avait sobrement retiré un gant pour le jeter au visage du forban. Dans le fond, il avait toujours rêvé de faire ça un jour. Plus que pour l'hygiène, c'était pour souffleter que Prestenent portait toujours sur lui des gants en cuir noir. Mais sans doute dans un contexte plus joyeux il eut bien mieux apprécié son premier duel entre chevaliers.

"Comprenez que je suis d'une patience sans égal, mais comprenez aussi que vous n'auriez pu prononcer insulte plus infamante sur ma personne, et je ne vous permettrai de la retirer que lorsque mon épée vous aura enseigné qui de nous deux est le plus proche de la femelle."

Bien qu'il s'efforçait de contenir tous les tressaillements de sa chair pour renfiler son gant avec une dignité et un flegme honorable, Prestenent n'aurait pas été Prestenent s'il n'avait pas eu ces frémissements d'excitation intempestifs. Il se mit à frénétiquement ouvrir puis serrer les poings avec violence, faisant crisser le cuir de ses gants. Il avait tant hâte de vivre un vrai combat, un duel qui plus était.
On lui avait raconté si souvent les histoires des plus valeureux de tous les chevaliers qui lançaient des duels à tout va. Quelle force et quelles palpitations dans ces récits ! Prouver son honneur à la pointe de l'épée ou de la lance, mais toujours avec courtoisie, tel était le plus bel apanage de la chevalerie. Bien sûr, Prestenent n'avait aucune envie de tuer ou blesser grièvement un autre chevalier, pas même celui là. En revanche, la courtoisie verbale n'était pas le plus bel apanage de Prestenent.

Le temps était clair mais légèrement humide. L'herbe avait eu le temps de sécher la rosée. C'était le lieu et le climat parfait pour un duel.
L'errant dont l'insolence était proportionnelle à la clarté aveuglante de sa chevelure, eut la courtoisie de déposer l'épée enchantée pour se battre loyalement, avec des armes et une armure normale. Prestenent lui en fut reconnaissant.
Ils prirent position à quelques pas l'un de l'autre. Prestenent s'agenouilla pour prononcer tout bas une prière à la Dame du Lac, lui demandant d'accorder raison au juste dans ce combat. Il n'avait aucun doute sur le fait d'avoir raison, son existence elle même ne pouvant être que le fruit de la volonté de la Dame du Lac. Peut-être, il était vrai, une puissance étrangère et mal intentionnée avait altéré une certaine partie de son corps à la naissance, sournoisement, mais cela ne changeait en rien la volonté de la Dame, Prestenent était un homme et un chevalier. Personne n'avait le droit de seulement mettre en doute cet état de fait. Pas après toutes les épreuves qu'il avait dû surmonter pour en arriver là.

Il se releva, infiniment sûr de lui. Il salua son adversaire avec un empressement qui témoignait de son impatience à tirer l'épée.
Et il tira l'épée. D'un geste qui laissait l'impression d'un débordement submergeant de virulence.
Le frisson de la lame dénudée fit vibrer son bras d'une excitation belliqueuse. Enfin, un vrai duel.
Levant bien haut son écu, il cria assez fort :

"Puisse la Dame du Lac nous départager justement. En garde sieur de Vagne !"

C'était peut-être un des moments les plus importants du début de l'errance de Prestenent. Il était temps de prouver une bonne fois pour toute qu'il était autant, sinon plus, digne des honneurs de la chevalerie que cet arrogant forban.
Prestenent va commencer en utilisant ses actions pour lancer une bravade et parer au premier round. Ensuite, on tape et on pare normalement, sans viser d'endroit en particulier. Le but est de faire durer le combat, afin de pouvoir profiter de ma compétence "anticipation" le moment venu.
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Gastien de Vagne
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Message par Gastien de Vagne »

Le Soleil était haut dans le ciel, les plaines toujours aussi vertes et aucun bandit à l'horizon. Rien ne pourrait gâcher cette journée pour le jeune de Vagne. Enfin, c'est ce qu'il pensait. Ne sachant pas réellement où il était, le jeune chevalier eu pour idée t'interroger un passant, en espérant qu'il serait capable de lui indiquer le village le plus proche. Il aperçut finalement une personne sur le chemin qui, au vu de sa tenue, semblait être un voyageur. Ce n'est qu'en se rapprochant qu'il constata qu'il s'agissait d'une femme. Évidement, il interpella comme tel. Et d'un coup, celle-ci se retourna et clama haut et fort qu'elle était autant homme et noble que lui. La surprise de Gastien se mua rapidement en un rire retenu.

Il rit du fait que cette individu prétendait être un chevalier comme lui, alors qu'elle n'avait ni monture ni armure. Elle était plus proche du mercenaire sur les routes que du noble guerrier de la Bretonnie. De plus, il avait du mal à croire au fait qu'il s'agissait d'un homme. N'importe qui serait du même avis que lui. Amusé, il décida néanmoins de s'excuser en prétextant qu'elle n'avait pas vraiment l'apparence qu'elle se donnait. Cela ne sembla pas satisfaire l'insultée qui décida de jeter son gant au sol tout en le traitant de femme.

Sur ces mots, le rire du chevalier se stoppa net et son visage souriant se mua en une grimace de colère. Qu'une femme se prétende chevalier était déjà humiliant en soit. Mais qu'elle, l'insulte car elle ne pouvait pas admettre qu'elle était une dame !? Jamais, de toute sa vie, il n'aurait penser voir ou entendre pareille calomnie. Après avoir repris son calme, Gastien posa le pied au sol pour se rapprocher de l'insolente.

Une simple tunique, des affaires de voyage et quelques armes. Rien ne laissait entendre qu'elle était d'une quelconque ascendance noble. Et même si c'était le cas, elle ne devrait pas être là. Le rôle des dames bretonniennes est d'attendre le retour de leur bien-aimée de la guerre, pas de partir elle-même au combat. Même ces rustres d'impériaux n'étaient pas assez fou pour outrepasser cette règle. En de pareilles circonstances, il aurait ordonné la pendaison pour lui faire comprendre son erreur. Mais il serait peut-être plus judicieux qu'elle constate d'elle-même le fossé qui les séparent. À sa provocation, il répondit :

Tu te prétends homme, en plus de cela chevalier de la Dame, et tu m'insultes car tu es aveugle au point de ne pas constater la vérité par toi-même !? Pareil insolence venant d'une roturière ne sera point impunie ! Tu es cependant chanceuse que je préfère régler ce problème moi-même avec ma lame, plutôt qu'avec corde autour de ton cou. Moi, Gastien de Vagne, accepte ton défi pour te faire comprendre ta place, misérable gueuse.

Le duel se déroulera non loin du chemin. Alors que l’imposteur décida de prier la Dame, son adversaire en fit de même. Sa grande épée plantée dans le sol et face à lui, il lui demanda d'aider son fidèle guerrier pour écraser la honte que représentait l’existence de son ennemi. Alors que son rival semblait attendre avec impatience le début du combat, Gastien resta froid et son regard sévère ne le quitta pas. Pour elle, ce combat était peut-être un jeu, mais pour le véritable chevalier, c'était une punition. Pas récit glorieux pour la raconter, aucune joie de combattre quand le fer sera croisé et aucun doute sur sa victoire face à cette manante.

Malgré ce que tu peux penser, tu n'es pas un chevalier et ce n'est pas en agissant comme tel ou en agitant ta lame que tu changeras cela. Au nom de la Dame, de la chevalerie et de la Bretonnie, il est temps que cette plaisanterie cesse. En garde.


Pour commencer fort, rien de mieux qu'une bonne charge pour démarrer les hostilités. Ensuite ça sera du basique : attaque puis parade.
Gastien de Vagne, voie du chevalier bretonnien
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Même si tu es terrorisé devant l’ennemi, prouve lui qu'il combat un guerrier et non un lâche.
Épée bâtarde :- arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 11 parade
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 12 parade
Épée de naissance de Gasconnie : - arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 12 parade ; précise
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 14 parade ; précise et percutante
Brigandine : 12 protection au torse et bras ; -2 INI, ATT et PRD

Compétence :
-Coup précis (1) (B)
-Coup puissant (B)
-Étiquette (B)
-Alphabétisation (E)
-Coriace (B)
-Monte (A)
-Histoire (E)
-Parade (A)
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Re: [Duel] Gastien vs Prestenent "La Dame reconnaitra les siens"

Message par [MJ] Bugman »

Tour 1:

Bravade de Prestenent: 16, échec
Charge de Gastien: 18, échec aussi.

Ajout du tour 2:

Attaque de Prestenent, 9, ça passe tout juste.
Parade de Gastien: 20, aïe, attaque d'opportunité: 3. Touches: 6 et 7, les deux bras.
Donc: 18+16+7+1-8-11-3= 42-22= 20
Puis 18+16+4+2-11-8-1= 40-20= 20
Il reste 25 pvs à Gastien, fin du tour 2.

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Prestenent d'Affreloi
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Re: [Duel] Gastien vs Prestenent "La Dame reconnaitra les siens"

Message par Prestenent d'Affreloi »

Un digne chevalier de Bretonnie se doit de faire honneur à sa noblesse par son maintien et sa mesure, montrant qu'il est par nature maitre de tout, de son domaine, de ses gens, et surtout de ses propres sentiments. Un chevalier ne doit pas être insensible, mais pour être valeureux en tant que combattant de la Dame, il faut qu'il sache cloisonner au bon endroit ses sentiments et tempérer les bouillonnements de son âme afin de ne pas commettre une erreur qui jetterait l'opprobre sur l'ensemble de sa caste. Les membres de la famille d'Affreloi, et notamment sire Carmin, le père de Prestenent, avaient estimé grandement leur devoir d'enseigner au jeune chevalier qui devrait représenter l'intégralité de sa famille et de sa dynastie, ces valeurs morales. Ce que le fameux code dicté par le Roy Louis premier du nom appelait la règle de courtoisie. Étrangement, ç'avait toujours été la règle que Prestenent avait le plus de mal à respecter, et de là à l'intégrer, on pouvait dire que c'était peine perdue.

Aussi, Prestenent, dans des situations où sa colère, qui pour lui n'est qu'une énergie comme une autre, se met à faire bouillir ses muscles, rien ne reste contenu, rien n'est cloisonné. Dans la ferveur d'un combat, tout son être s'agite comme des particules excitées par la chaleur ; tout tremble de rage et de plaisir en même temps. Ce bouillonnement impétueux est une sorte de soupe de sentiments négatifs et positifs adroitement épicée pour envahir son corps d'une énergie bénéfique, excitante, le gorgeant d'une ferveur agressive, d'un besoin véloce de plonger sa lame dans l'adversaire, mais surtout de lui cracher comme un coup de maillet titanesque toute un assemblement d’insultes. Pourtant, une part de son esprit hésita presque en cet instant. C’était son premier duel contre un autre chevalier, après tout, il fallait bien que ce moment soit parfaitement exécuté, que tout s’y passe conformément aux codes.

Néanmoins, Prestenent demeurait Prestenent.


Il se campa avec méthode sur ses position en voyant son adversaire se préparer à le charger. Le jeune Moussillonnais se mordit la langue, mais finalement, avant de lever son écu, il lança :

"Allons donc, venez si vous n'êtes pas aussi pleutre que vous en avez l'air, fumier cauteleux ! Chevalier d'industrie !"

Sans doute le chevalier blond était-il trop concentré sur la violence pour que son oreille discerne correctement l'insulte. La charge ne se fit pas attendre. Le chevalier d'Affreloi suivit attentivement des yeux les mouvements de son ennemi alors qu'il avançait à un pas de course que rendait tanguant la calamiteuse lourdeur de son haubert. Prestenent ne put s'empêcher de hausser un sourcil en voyant cela. Il réagit néanmoins au moment où il attendait le choc, dressant sa silhouette de la manière idoine pour amortir le coup quelle qu'en soit la puissance, mais il n'eut pas à terminer son geste, car empêtré dans son élan et son poids, l'impudent de Vagne avait frappé avec ardeur le vide à son côté.

Quelque chose fit comme un bondissement dans le cerveau de Prestenent. Une ouverture pour sa contre attaque venait de lui apparaitre, rutilante et prometteuse. Il y eut une étincelle dans son esprit, une tension admirable de ses muscles, et une attaque, puissante, précise. De Vagne, qui vit venir le coup, essaya d'agiter son épée, une tentative bien maladroite pour dévier le coup avec sa grande espadon à deux mains. Mais sans doute était-il peu rompu au maniement de ces délicats et légers instruments, car l'épée fila plus vite qu'il l'eut crû, le forçant à se rééquilibrer pour ne pas la laisser s'échapper de ses mains. Non seulement la lame de Prestenent ne rencontra-t-elle aucune opposition digne de ce nom, la pointe filant sous l'aisselle gauche et perçant la chair au point le moins défendu de la cuirasse ; mais en plus, le temps que de Vagne se ressaisisse, Prestenent put avancer un pied pour se tourner et frapper derechef, de taille et de l'autre côté pour désemparer l'ennemi. De la même façon, l'épée mordit l'articulation de l'armure, taillant la chair et faisant vibrer le squelette sous un choc des plus désagréable.

Prestenent se retira en un pas preste. Toute l'action avait duré un seul instant, mais il put avec une pointe de fierté enfantine se féliciter lui même mentalement. Il avait réussi jusque là à ne subir aucune attaque, et il était toujours débordant d'énergie alors que le vil faquin peinait encore à se ressaisir.
Mais surtout, Prestenent se félicitait d'avoir réussi à appliquer une méthode plus prudente. Ses mésaventures lors du commencement de ses pérégrinations lui avaient fait comprendre que pour combattre bravement plus longtemps, il valait mieux combattre bravement avec méthode.

Maintenant, Prestenent avait assez bien observé son adversaire, étudié chacun de ses mouvements, mesuré la lourdeur de ses pas et la vélocité des moulinets de sa lame. Le résultat pouvait se résumer ainsi : il avait affaire à un chevalier peu accoutumé aux duels de ce type, dont le style était plus basé sur une offensive large et virulents et ne se préoccupant de la défense personnelle que de façon secondaire. Il avait le regard toujours tourné vers l'extérieur et vers autrui, loin de se préoccuper de lui même. On pouvait alors deviner qu'il était plus accoutumé que Prestenent au fait de combattre à plusieurs, et même à plusieurs contre plusieurs au vu de l'imprécision de ses moulinets. Il devait avoir combattu souvent épaule contre épaule avec des frères d'armes, contexte qui change totalement la donne, car chacun veille alors sur son camarade, et moins sur sa propre défense, ceux de sorte à privilégier un assaut rapide qui évite de faire durer le combat. Étant porteur d'armure, le sieur de Vagne était de ceux qui voulaient faire se terminer un combat aussi vite que possible, car son haubert le fait s'épuiser plus rapidement. Son épée à deux mains devait-être une acquisition récente, car il n'avait pas familiarisé son corps avec l'équilibre de l'arme. En somme, son style était l'exact opposé de celui du Moussillonnais, sans doute chacun ayant été forgé par des aventures ayant un goût fort différent.

Ceci en tête, Prestenent se sentit plus prêt que jamais à poursuivre ce combat. Son énergie et son excitation étaient loin d'être dissipés. Qu'il connaisse la victoire ou la défaite, il savait que cela aurait au moins le mérite de lui avoir offert son premier combat digne de ce nom depuis le début de son errance.
Il sourit avec une joie naïve, celle d'un enfant heureux de jouer à un jeu amusant, mais avec quelque chose de légèrement plus sanguinaire en fond. Comme tout noble bretonnien, il aimait combattre. Il venait d'avoir un avant goût de ce que ça faisait. Il fallait juste s'assurer que son adversaire ne soit pas trop mis mal en point. Prestenent n'avait pas envie de le tuer, ni même de le meurtrir. À présent, il avait moins l'impression de combattre pour l'honneur que de s'amuser à jouer au chevalier, comme il l'avait toujours fait étant petite n prévision de son avenir. Sauf que maintenant, il était véritablement chevalier, autant sinon plus que celui qui se tenait en face de lui.

"Fichtre diantre foutre ! Sieur, faites preuve d'une once plus de combativité ! La Dame vous juge pardi ! Et vous lui faites honte !" Même si il était évident que la Dame du Lac était de son côté dans cette affaire et soutenait entièrement sa cause, Prestenent ne pouvait empêcher une part de lui même de se trouver mal en voyant un chevalier bretonnien être rendu incapable de se battre. "Me voilà épastrouillé de voir fanfaron si mal prompt à montrer sa valeur, palsambleu !"
Comme on arrive au troisième round, ma compétence "anticipation" devient active. Je continue de combattre normalement sans tenter de nouvelles bravades.
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Gastien de Vagne
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Re: [Duel] Gastien vs Prestenent "La Dame reconnaitra les siens"

Message par Gastien de Vagne »

Les lames au clair et les esprits affûtés au combat, le duel pouvait enfin commencer. Prestenent n'attaqua pas le premier, privilégiant sûrement une approche plus défensive. Situation idéale pour Gastien, qui s'élança vers son adversaire pour lui faire comprendre son erreur tactique. Dans sa ruée, il crut entendre le faux chevalier lui lancer des injures, certainement pour le déstabiliser. Mais il n'écouta aucuns de ces vils mensonges. La valeur d'un guerrier ne se mesure que par son habilité à manier l'épée, et non les mots. Si ces paroles étaient la seule riposte de son adversaire, alors ce combat était encore plus grotesque qu'il ne l’avait pensé.

Malheureusement pour le bironnois, la charge qu'il pensait aisée se solda par un échec. Ayant mal estimé le poids de son arme, son coup d'estoc passa bien à côté de sa cible. La riposte ne se fit pas attendre et en profitant de cette faille, son adversaire perça le flanc du guerrier empêtré. Il tenta une parade, mais son élan initiale c'était retourné contre lui. Le temps qu'il retrouva un appui stable, il s'était déjà fait toucher aux niveaux de ses aisselles. Bien que son armure amorti les coups, les dégâts furent conséquents. Reculant avec difficulté, Gastien comprit que cet imposteur pouvait au moins manier une épée avec précision. La voire sourire bêtement ne fit que l'enrager d'avantage. En ayant gagné cet échange, elle pensait déjà avoir gagné le combat. Elle en profita même pour se moquer de lui, jugeant le preux chevalier comme un vaniteux faisant honte à la Dame. Ce fut la remarque de trop. Bien qu'il peinait à tenir debout, le chevalier répondit d'un ton sec :

Je lui fais honte !? Par les ténèbres du gouffre noir, tu oses dire que je suis une disgrâce envers elle !? Alors que je suis en face de la plus grande insulte de toute la Bretonnie ! Tu prétends être chevalier, mais tu n'es en rien proche de ce que nous sommes ! Te voir t'amuser et répandre tes paroles venimeuses me répugne au plus haut point. Je suis effectivement jugé par la Dame. Mais je sais parfaitement que l'issue de ce duel ne changera pas son opinion envers moi. Tandis que toi, elle ne daignerait pas poser le moindre regard sur toi. Finissons-en.

On va se contenter de frapper encore et espérer faire au moins un peu de dégâts
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Épée de naissance de Gasconnie : - arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 12 parade ; précise
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Re: [Duel] Gastien vs Prestenent "La Dame reconnaitra les siens"

Message par [MJ] Bugman »

Derniers jets:
Tour 3 (Prestenent a son anticipation)

Prestenent attaque: 6, ça passe
Gastien pare: ça passe aussi
15, torse: 22+2+18-24-2-11-8

Gastien attaque: 11, ça rate.

Tour 4:
Prestenent attaque: 5
Gastien pare: 18
18+16+5+1-(11+8+2)=19pvs en moins, reste 6pvs à Gastien

Gastien attaque: 5 (enfin)
Prestenent pare: 11 en double
41+1-1-8=33 pvs dans la tronche, il en reste 32 à Prestenent

Tour 6:
Prestenent: 1, hum
Gastien pare: 10 hum (bon même avec parade ça changeait rien x))

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Gastien de Vagne
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Re: [Duel] Gastien vs Prestenent "La Dame reconnaitra les siens"

Message par Gastien de Vagne »

Le combat continua de plus belle et pour l'instant, le bironnois n'était pas en position de force. Il était blessé et épuisé, tandis que son adversaire indemne continua de le railler sans scrupule. Gastien lutta intérieurement pour ne pas se jeter sur lui et terminer ce fichu duel en pugilat dans la boue. D'autant plus qu'il remarqua une chose. Au fil du combat, le faux chevalier s'était adapté à son opposant et perfectionna ses mouvements à chaque échange de coups. Ses gestes plus vifs et imprévisibles ne firent qu'empirer la situation, car au moment où le bastognois chercha une ouverture, son adversaire se précipita sur lui. Surpris, il arriva tout juste à dévier le coup de l'ennemi, mais il fut tout de même atteint à l'épaule. Furieux, il tenta une riposte, mais son adversaire se dégagea bien trop vite pour lui. Cette fois-ci, il se rendait compte que la situation était désespérée.

Il arrivait à peine à tenir debout, et encore moins à garder son arme en main. Il avait l’impression d’être complétement impuissant, face à un ennemi qu’il n’avait pas touché une seule fois depuis le début de l’affrontement. Il douta fortement de ses chances de victoires, acceptant avec amertumes la supériorité martiale de son adversaire. Mais était-il prêt à abandonner pour autant ? Sûrement pas ! Peu importe le nombre, la férocité ou la puissance de l'ennemi, un véritable chevalier devait faire face sans peur ! Il s'était promis de ne plus jamais fuir un combat. Et s’il devait périr, ainsi soit-il ! Il ne lui restait plus qu'à jouer le tout pour le tout. Il savait que la Dame était avec lui et que son plan réussira avec prio. Rassemblant le peu d’énergie et de courage qu'il lui restait, il fonça sur son ennemi en hurlant :

Pour la Bretonnie !

Foncer sur l'ennemi pour provoquer une ouverture. Une stratégie aussi simple qu'audacieuse. Même s'il était sûr de subir une contre-attaque, il aura peut-être la chance d'en finir avec un coup décisif. La riposte ne se fit pas attendre et le bironois subit une nouvelle attaque, mais il ne lâcha rien pour autant. Dans un cri de fureur, il orienta sa lame directement en direction de la tête de son adversaire, et la percuta de toutes ses forces. Bien qu'il l'avait touché avec le plat de sa lame, le coup devrait être suffisamment puissant pour la faire perdre connaissance, et donc remporter le duel. Et c'est à ce moment-là qu'il sentit la lame froide de son ennemi transpercer son estomac.

La vision de Gastien se troubla. Il n'arrivait plus à voir autre chose que l'épée plantée en lui. Il avait déjà connu d'atroces blessures durant son voyage, mais même lui savait reconnaître une blessure fatale quand il en voyait une. Étrangement, il ne ressentait plus la douleur de ses plaies ou la fatigue de son duel. Pourtant, son esprit était en ébullition. Était-ce la fin ? Son dernier duel serait ainsi ? Un vulgaire combat avec un faux chevalier ? Sans gloire, sans personne pour pouvoir le chanter pour les années à venir ? Et qu'allait-il devenir ? Il avait encore tant à faire. Des promesses à tenir, des responsabilités qu'il laissa derrière lui. Il n'aurait même pas le droit à une quelconque pierre funéraire. Personne ne saura rien de son histoire. Est-ce qu'au moins il avait servi la Dame avec assez de dévotion ? Où serait-il une honte pour elle ?

Tant de questions, et pourtant, il ne retint qu'une chose. Le regard de son opposant avait changé. Il n'était pas en colère, mais n'affichait plus son arrogant sourire. Il était sérieux. C'était un détail, mais cela voulait dire que proche de la mort, le jeune chevalier avait enfin calmer cette insolente. C'était suffisant pour lui. Et alors qu'il se sentait partir, il fit une dernière action. Il essaya de parler, mais du sang sorti de sa bouche avant ses mots. Il arriva néanmoins à articuler avec un léger sourire :

La voilà... Ma valeur...


Et le corps du jeune chevalier tomba lourdement au sol, la vie l'ayant quitté à la fin de ses paroles. Gastien de Vagne n'était plus.
Gastien de Vagne, voie du chevalier bretonnien
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Même si tu es terrorisé devant l’ennemi, prouve lui qu'il combat un guerrier et non un lâche.
Épée bâtarde :- arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 11 parade
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 12 parade
Épée de naissance de Gasconnie : - arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 12 parade ; précise
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 14 parade ; précise et percutante
Brigandine : 12 protection au torse et bras ; -2 INI, ATT et PRD

Compétence :
-Coup précis (1) (B)
-Coup puissant (B)
-Étiquette (B)
-Alphabétisation (E)
-Coriace (B)
-Monte (A)
-Histoire (E)
-Parade (A)
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Prestenent d'Affreloi
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Re: [Duel] Gastien vs Prestenent "La Dame reconnaitra les siens"

Message par Prestenent d'Affreloi »

Il y avait quelque chose de grisant à se plonger corps et âme dans un combat. À contempler depuis une position de choix ce splendide mélange de technique et de courage se débattant entre une personne et l'autre dans un duel de vagues, un ressac qui était la prise de dessus de l'un puis de l'autre, puis un courant qui change et une débâcle. Prestenent n'avait jamais vu cela, mais désormais, il était plongé dedans, au départ avec une vivacité excitante qui faisait frémir ses muscles quand il frappait.

Une attaque déviée, mais qui touche tout de même l'épaule sans blesser profondément. Pas grave. À force le chevalier en haubert s'épuiserait et demanderait grâce. C'était ainsi que devait se dérouler le duel d'après les prévisions de Prestenent. La victoire était presque assurée. Bien sûr, si son ennemi n'avait pas échoué ses premiers assauts et n'avait pas été déséquilibré par la maladresse et la malchance, il en aurait été bien autrement, mais une force au delà de tout calcul avait déterminé la direction première du combat, quelle vague prendrait le dessus sur l'autre. C'était un duel visant à les départager au regard de la Dame du Lac, et visiblement elle n'avait pas mis longtemps à choisir sa position.

L'épée du chevalier rata Prestenent à nouveau. Il vint à l'esprit du Moussillonnais l'impression que peut-être son adversaire n'osait pas essayer réellement de le toucher, comme s'il avait peur de blesser une femme. Non, impossible. D'une part, il avait clairement manifesté sa haine, mais en plus cette idée était insupportable pour Prestenent, et il sentait que si il gardait cette pensée il risquait de s'enrager et de frapper avec trop de colère, peut-être de blesser grièvement le chevalier. Non, il fallait procéder avec méthode, lui faire comprendre qu'il était surpassé, que la Dame du Lac lui avait donné tort, qu'il avait tout bonnement perdu.

Un autre coup était lancé. Cette fois, pas paré. Encore une blessure pour le chevalier de Vagne. Il devait commencer à être à bout de souffle. Il s'arrêterait bientôt. Il n'y avait pas d'autre possibilité. Il était à bout de force. Il fallait juste tenir bon quelques instants, calmer les trépignements, souffler, se tenir prêt à parer. Mais Prestenent avait sous estimé son adversaire, ironiquement. Il pensait que n'importe qui de raisonnable reconnaitrait que ce duel devait avoir une fin correcte.

Mais le chevalier balafré n'était pas raisonnable. Quel chevalier était raisonnable ? Alors que Prestenent se croyait fermement concentré sur ce magnifique jeu de méthodes qu'était le combat, il était en fait perdu dans une contemplation fausse. Il perçut le raidissement fol de son adversaire. La vision de Prestenent se brouilla. Non pas qu'il voyait moins bien, mais qu'il ne différenciait plus sa vision de celle d'un autre, ou d'un rêve. Il oublia que ce qu'il voyait était en train d'arriver sur lui, et l'acte de son ennemi plus que le geste parvinrent à le prendre par surprise.
Aussi, il ne réagit pas. Pas à temps du moins. Le blond à la balafre raidit tout son corps et s'élança dans un nouvel assaut, plus assuré, plus déterminé, plus désespéré peut-être. Une volonté de vaincre, d'écraser, de détruire et de tuer mêlée à une vaillance et refus obstiné de la défaite avaient animé le chevalier Bretonnien pour donner un coup à la tête de son ennemi. Pas de protections, par de parade, rien ne pouvait empêcher Prestenent d'être tué.
La seule chose que ne fit pas Gastien de Vagne fut orienter convenablement sa lame. S'il avait donné le bon angle, elle eut frappé à la manière d'un couperet, déchiré la mince peau qui recouvre la tête, fendu l'os du crâne comme un hachoir de boucher coupe l'os de la volaille, et sans nul doute la lame eut pénétré dans la tête, arraché tout ce qui y vit, écrasé la cervelle, fait gicler le sang, et évidemment ôté la vie au jeune chevalier Moussillonnais.
Mais de Vagne n'avait pas donné un coup mortel. La lame n'avait pas le bon angle, et au lieu de trancher et de fendre elle cogna, déchira, et assomma.

Prestenent tituba sous l'effet du violent coup à la tête, hésitant quelques fractions de seconde, ne sachant pas encore s'il était toujours destiné à vivre. La peau entaillée de son cuir chevelu laissait échapper une quantité terrifiante de son sang qui dégouttait dans ses cheveux, les souillant de carmin. Mais son crâne était entier, sa cervelle encore là, et lui bien vivant.

Le reste se passa en un temps infinitésimal. Un raisonnement agita l'esprit du chevalier Moussillonnais. Plus de sourire. Plus de joie. Plus de jeu. Il avait été arrogant, et la Dame du Lac avait voulu le lui faire comprendre. Peut-être était-ce la lâcheté qui donna la force à son geste, ou un zèle dévot exacerbé envers la Dame qu'il devait satisfaire, ou bien un réflexe parti directement de ses nerfs sans avoir pu transiter par son cerveau désemparé. En tout cas, la seconde d'après il se retrouvait les yeux écarquillés, dévisageant un jeune chevalier dans les derniers instants de sa vie pittoresque. Son épée était profondément enfoncée dans le ventre de son ennemi. Comment ? Prestenent avait frappé plus fort qu'il ne l'eut crû possible, avec plus de précision qu'il ne l'eut crû plausible.

Il y avait un léger espace entre les tassettes et le plastron. Était-ce sa faute si l'armure n'était pas parfaitement ajustées ? Non, ce n'était pas la bonne manière de raisonner. Il venait de transpercer un homme de par en par. Restait-il une chance ? Non. Il avait orienté sa lame de biais, il avait dû...
Comment était-ce possible ? La Dame l'avait-elle voulu ainsi ? Ce chevalier impétueux et balafré avait-il déplu à la déesse de la chevalerie ? Ou Prestenent avait-il tué un homme ? C'était un duel loyal, dans les plus pures traditions, mais tout de même. Prestenent n'aurait jamais crû tuer quelqu'un à son premier duel, et il aurait encore moins crû que la première personne qu'il tuerait serait un chevalier. Toute joie l'avait désormais quitté. Il vit le mourant, dans un dernier sursaut de fierté, lui déclarer que telle était sa valeur. Le Moussillonnais, encore embué par le sang qui coulait sur son visage et la tête qui lui tournait, désemparé par l'hémoglobine qui giclait sur ses mains en charriant le long de sa lame, se glissant sournoisement entre son gant et sa peau, se trouvait trop troublé pour trouver quoi répondre. D'une façon hésitante, il déclara:

"Vous l'avez montré. Vous vous êtes bien battu, mais vous n'êtes pas bien mort, ça non. Je demeure persuadé que vous valiez mieux que ça."

Puis, pour peut-être mettre fin aux souffrances de l'homme, il ôta son épée d'un coup sec. Le sang qui jaillissait était la chose la plus laide qu'il ait jamais vu. Le corps s'effondra avec la lourdeur de l'armure. Définitivement sans vie. Prestenent le contempla d'un œil indécis. Curieux et triste en même temps. Il était donc si aisé de mourir ? La Dame avait-elle complètement abandonné ce chevalier aujourd'hui ? Ou comme on le disait en Moussillon, il y avait des gens qui méritaient de mourir pour ne pas avoir à souffrir les calamités du monde ou à se voir pervertis par elles ? Compte tenu du chemin sur lequel ils étaient, le balafré devait se diriger vers la Grismerie ou le Moussillon, donc on pouvait penser que sa mort lui avait épargné un destin bien tragique que ne méritait aucun chevalier errant.

Ces pensées ne devaient durer qu'un temps cependant. Prestenent retira son gant embué de sang pour le laver avec son outre d'eau, puis en le renfilant il déclara à l'adresse du corps.

"J'avoue ne pas savoir ce qu'il convient de faire dans ces circonstances. mais ce qui est sûr, c'est qu'il est hors de question de laisser le corps d'un chevalier comme ça dans le désert. Heureusement, aussi sûr que les bordelins savent distiller du vin, les Moussillonnais savent enterrer des corps."

S'il avait été capable de le faire, Prestenent aurait aimé donner tous les honneurs dus à ce chevalier inconnu. Un vrai cercueil, et une épitaphe. Mais même s'il l'avait pu, qu'aurait il dû dire ?
"Ce chevalier est mort dans un duel d'honneur. Bien que la Dame du Lac l'ait défavorisé, dans ses derniers instants il a fait rempart de sa vie pour protéger son honneur, si bien que même dans la défaite il demeure autant respectable que dans la victoire."
Heureusement peut-être, Prestenent ne savait pas écrire, et encore moins graver sur une pierre. Au lieu de cela, il posa sur la tombe l'anneau que de Vagne portait à son doigt, sans doute un symbole qui permettrait de le reconnaitre. Si un parent à lui passait par là, par chance il pourrait le reconnaitre et récupérer son corps pour l'enterrer dignement dans le cimetière idoine.

Maintenant, il lui fallait poursuivre sa route. Il avait goûté à ce qui lui manquait dans sa vision de la chevalerie. L'honneur et la mort. Gastien de Vagne avait peut-être offert au jeune Moussillonnais une des dernières leçons que n'aurait pas pu lui dispenser sa propre famille, et qui lui permettrait de s'approcher bien mieux de son idéal de la chevalerie.

En revanche, et cela pouvait être un bien comme un mal, la victoire sanglante de Prestenent d'Affreloi l'avait conforté dans son idée qu'il était élu par la Dame du Lac. La déesse devait avoir un destin pour lui, un destin qui valait que la première personne à remettre en question sa masculinité trouve une mort rapide et injuste. Cela ne pouvait au fond pas présager beaucoup d'améliorations dans le comportement du chevalier.
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