Warforum JDR: forum JDR gratuit dans l'univers Warhammer®

La forteresse noir du seigneur de la non-vie se trouvait dans une de ses principautés frontalières d'où peu de personne revenait vivant. Construite sur les restes d'une vaste cité antique aujourd'hui souillée à jamais et où œuvrait des milliers d'esclaves mort et vivant. Des monuments aux significations inconnues étaient sans cesse bâtis sous la supervision de spectres hideux. Des patrouilles si nombreuse qu'on ne savait les compter marchait sur les murailles noircies par la magie maudites du nécromancien. Pourtant, personne n'empêcha les courageux de s'aventurer jusqu'au cœur du domaine, dans la salle aux milles joyaux où les attendait le suzerain des lieux.

Ishar était assis sur son trône d'or en portant son armure royale. Combien de personne était mort en cherchant à le défier ? Leurs crânes gisaient maintenant sous ses pieds tandis que sa sublime femme était assise près de lui, regardant ceux qui venaient de rentrer avec un large sourire. De nouveaux aventuriers venaient d'arriver, croyant sans doute être différent des autres et de pouvoir s'emparer de ses trésors. Mais ils n'étaient rien face à la puissance de la liche ! Cette dernière rit en les regardant s'avancer dans sa salle du trône.

-Ainsi, vous venez à moi dans l'espoir de me vaincre ? Vous pensez vous digne ?

Le seigneur noir se leva de son siège dans un geste lent, presque théâtral. Combien de fois s'était-il ainsi levé ? Trop de fois pour qu'il ne s'en souvienne. Il s'agissait pourtant des seuls moments de distraction qu'il lui restait, le réveillant de ses longues léthargies immobiles. Des siècles et des siècles s'étaient écoulés. Il avait accompli tout ce qu'il désirait, ramené à la vie sa princesse et développé toutes les créatures maudites que son esprit fou lui avait soufflé. Il se sentait lasse de son existence, n'acceptant de continuer à vivre que par peur de ce qui avait après.

Ainsi, dégaina-t-il sa lame qui ne l'avait jamais quittée. Il s'agissait d'une épée bâtarde à l'allure banale comparé aux ornements somptueux qu'il portait. Mais il y était attaché, car Farsh Tranche veines était l'épée de sa famille et il y coulait le premier enchantement qu'il eut construit dans ses primes années. Il s'avança d'un pas lent vers le centre de la pièce, son épée fermement tenue dans sa main. Il mit son masque sur son visage avant de se mettre en garde :

-Venez créatures... venez divertir mon existence ! Je vous en remercierais en vous accordant une mort digne !

Et il chargea, frappant de toutes ses forces le premier ennemi qui osera s'avancer contre lui !

Les rapports étaient alarmants. Un nécromant, une foutue liche pour être exact s’était installée dans les Principautés Frontalières. C’était un problème d’umgi, et ça aurait dû le rester, mais voilà, une caravane naine avait été trouvée vidée le long de la côte. La canonnière « Enfant de Valaya » et son équipage, tous des marins vétérans de la flotte naine, ne laissèrent aucun doute quant à l'identité de l’agresseur, des dizaines de squelettes de différentes époques gisaient autour des chariots bâchés, et sa cargaison avait disparu. Un tel affront ne pouvait rester impuni, une rancune fut inscrite pour le mort blasphémateur et pilleur de dawi. Fidèle aux enseignements du Haut-Roi Thorgrim le Rancunier, Hagin, fils de Durak, était venu en messager, seul, protégeant un parchemin marqué du sceau du Roi Byrrnoth Gundadrakk détaillant la compensation exigée pour les crimes de la liche et portant sa hache et son bouclier pour s’en emparer par la force au besoin.

La rancune serait soldée, d’une façon ou d’une autre, tel était le serment de Peau-d'Albâtre lorsqu’il se mit en route vers la demeure de celui qui fut jadis un chevalier bretonnien. Les hommes tombaient bien bas, et bien plus que la normale. Il fallait se rendre à l’évidence, le monde changeait, et pas pour le mieux. Au cours de son périple dans la principauté maudite, il vainquit maintes bêtes nécromantiques naissant spontanément dans ces terres imbibées de magie noire, privées de tout lien avec un seigneur et qui attaquaient au hasard tout les êtres vivants. Arrivant face aux remparts de ce qui aurait put être une ville umgie prospère, il pénétra dans cette parodie de civilisation d’un âge antique, broyée par les roues implacables du temps. Ce fut ainsi qu’il rejoignit un groupe des plus étranges : un tueur, reconnaissable à sa chevelure et sa barbe rousses qui surmontait un torse musculeux couvert de tatouages dédié à Grimnir, cherchant certainement à recouvrer son honneur perdu dans un ultime combat perdu d'avance, un assassin, estalien ou tiléen d’après l’accent, qui disait venir pour unifier son pays (ce qui n'expliquait pas aux yeux du nain comment il s'était retrouvé là) et un étrange homme sous un chapeau large avec deux sabres qui s’obstinait à l’appeler Dulaksson tout en buvant autant qu'un nain. Une équipée étrange pour un adversaire qui l’était tout autant, un cadavre dans une armure dorée, sur un trône doré, entouré de bibelots dorés et portant une épée d’acier.

-Venez créatures... venez divertir mon existence ! Je vous en remercierais en vous accordant une mort digne !

La liche avait parlé et commençait déjà à avancer pour porter le premier coup. Autant pour la solution diplomatique. Il avala d'une traite une de ses flasques de fortifiant dawi, puis se dressant pour mettre en avant sa barbe, levant hache et bouclier, Hagin répondit au défi qui était lancé à l’improbable équipée, même si il ne se faisait guère d’illusion sur ses chances de survie :

« GRIMNIR VULT ! POUR LE KARAZ ANKOR ET POUR LE HAUT-ROI ! POUR LE CLAN ET POUR LES DIEUX ! GRUGNI NOBISCUM ! »

Les Brise-fers sont, dans la culture dawie, le symbole du dernier rempart entre la folie et les cités naines, le bouclier protecteur de cette civilisation multi-millénaire, et entonnant un ode à la mémoire de ses ancêtres, il fit honneur à la tradition et s’interposa, bouclier dressé, entre la liche et ses propres alliés.

« Oh Dawi, si tu savais
Tout le mal que l'on nous fait.
Oh Dawi, si je pouvais
Toute nos rancunes, les solder... »

Par Valaya, cette insulte à Gazul devait périr!

-Venez créatures... venez divertir mon existence ! Je vous en remercierais en vous accordant une mort digne !

Il se demandait toujours comment il avait bien pu finir ici. Il se rappelait d'une soirée qu'il avait passer à "méditer". Ce qui, en d'autres termes veut dire qu'il s'était prit une cuite à en assommer un mammouth. À son réveil il était dans cette charrette avec un type qui s'émerveillait du fait qu'il était parvenu à se réveiller. Ils étaient en route pour rencontrer un autre groupe.

Alors bien sûr notre sabreur détestable n'avait aucune idée de ce qu'il venait faire ici.
Quoique...

Il s'en souvint, malgré son état d'ébriété à vous tuer un ogre, il parvenait à se souvenir des derniers évènements avec une abasourdissante lucidité. Oui... Il était en quête d'un exploit martial afin de prouver que son art surpassait de loin les autres sabreurs du Nippon, nation reculée, isolée dont le pilier principal est le bushido: un ensemble de traditions et de codes sociaux considérés comme primordiaux par les compatriotes de notre maître d'arme mal-aimé. C'était tout un concentré de chose qu'il avait apprit à mépriser au fil des années.

Il eut ouïe dire qu'il y avait eu des affaires de massacres de caravanes sur la route qu'il s'apprêtait à emprunter et qu'il a fallu que des êtres de petites tailles, mais costauds et robustes que l'on appelait communément "nain", se fassent ôter la vie pour que la cavalerie soit envoyée. Hinzuo-Ashino ne connaissait guère les coutumes des êtres civilisés de l'Ouest, mais il paraissait naturel que lorsque d'autres races se faisaient un ennemi commun qu'il faille monter une équipe spécialisée.
Il se rappelait d'une bagarre qu'il avait eu dans une des tavernes puis qu'il envoyé plusieurs ivrognes au tapis avant d'accepter (bien entendu sans payer sa note) "l'appel de l'aventure" qui n'était autre qu'un prévôt ayant déboulé par hasard cherchant de vaillants combattants afin d'occire une "liche".
Bien entendu, le cerveau ruiné par l'alcool d'Hindou n'envoya une décharge électrique au corps qu'au moment ou un mot inconnue fut prononcé suivi de mort probable et d'exploits martiaux éventuels (ou bien il l'avait inventé). Le mot inconnue était celui de "liche". Apparement, d'après ce qu'on a pu lui dire, il existe des humains ayant renoncé à leur condition mortelle et qui aurait tenté un pacte avec de sombres puissances afin de s'élever au dessus du régime des êtres mortels et éphémères. Il s'agissait d'êtres méprisables dont la vie ne valait plus rien et qui massacrait quiconque serait assez dérangé pour croiser sa route. Mais le pire, le plus redouté, était l'ensemble des pouvoirs qu'un tel seigneur pouvait acquérir. On racontait de mort se relevant, de squelettes animés par magie venant hanter les morts. L'idée que l'on puisse relever d'entre les morts les êtres qui vous étaient proches afin de les envoyer vous tuer était effrayante.
Sauf que notre ami, au grand désarroi du narrateur, n'avait pas l'air de saisir toute la gravité de ce qu'il s'apprêtait à affronter. Il se disait qu'il pouvait peut-être apprendre une chose ou deux face à ce couillon cadavérique voire qu'il pouvait inclure cette "nécromancie" dans son art martial qui allait révolutionner sa nation stagnante et reculée.


Affutant ses deux sabres et buvant le reste de Saké! qui lui restait, il fit la connaissance de son équipe. Deux nabots, dont l'un en armure et l'autre à moitié à poil avec une crête vachement classe et joyeusement dressée à la crête de porc et un mercenaire humain qui avait l'air de se démerder avec une arbalète. Le nain en armure avait la ligne renfrogné, prêt à en découdre. Il se nommait "Dulakkson", fils de ...il avait oublié après le "Dulakkson" mais ce n'était peut-être pas si grave. Étrangement, il éprouvait un grand respect pour ce nabot qu'il n'avait jamais, mais alors jamais croisé ni entendu parler de toute sa vie. Si bien qu'il se mit à l'appeler "Dulakkson-san" ou bien c'était l'alcool qui l'amenait à l'appeler ainsi.
Il s'était attendu à une de ces fameuses équipes d'aventuriers, où l'on retrouve un mage manipulant les forces mystiques de la magie, un elfe rôdeur ou ranger, un humain vaillant et débile en armure lourde et un soigneur ou on ne sait qu'elle autre andouille ayant pu avoir l'idée de partir à "l'aventure pour se faire massacrer puis ranimé par un seigneur-nécromant".
Ça promettait.

À sa grande surprise, ils furent beaucoup plus perplexe en voyant un homme du grand est qu'il ne le fut en rencontrant pour la première fois des nains et en entendant parler de vrais histoires de nécromanciens.
Étrangement, les quelques notions de langue commune qu'il avait était amplement suffisant pour communiquer avec ses camarades.
Et étrangement pour lui, la plupart des gens le voyait comme l'un de ces samouraï du Nippon, guerrier au code d'honneur implacable et maniant le sabre comme le vent, ce qui ne voulait rien dire. C'était comme si on voyait plus en lui qu'un simple type sachant se battre et aimant l'alcool...

De retour face au seigneur-liche, notre anti-héros fit tournoyer d'une main experte ses sabres, comme une hélice de moulin tournant à grande vitesse. Il lança la tirade suivante avec son accent nipponnais :

D'en ai lien à foutle de ce que tu veux ! Viens pal là qu'on en découdle ! Et comme le disait le gland singe sage savant de la montagne du petit-caillou: tu vas plendle chel ! Allons-y Dulakkson-san ! Plends ça dans ton gueule ! BUKI O TORE, SENSOYA !!!

Tout laissait croire qu'il allait charger la tête la première en hurlant d'autres absurdités sous couvert de mantra ou autre excuses du genre qui pouvait lui donner un quelconque air cultivé.
Contre toute attente, il laissa le nain charger seul, laissant croire à la liche qu'il allait s'échapper et laisser ses collègues mourrir ici.
Mais non !
Il était bien trop con pour ça !

Il décida de prendre la cible à revers en se ruant sur les côtés de la salle.
Il plongea vers la liche qui affrontait le nain armure, leur combat rythmé par les coups d'épée rebondissant sur le bouclier ou tranchant la vie du nabot (il n'était pas trop sûr, mais il fallait accuser l'alcool et la drogue pour ça).
En réalité il feintait sa tentative d'attaque. Son but était de priver l'autre andouille de son arme qui n'avait pas vraiment l'air d'être une simple épée, ou du moins qui était plus qu'une simple épée...
Il plaça une botte et tenta de désarmer son adversaire en le prenant au dépourvu.

Daine se trouvait en Estalie lorsque, en train d'écouter les conversations de truands au service d'une de ses cibles, il entendit parler d'un puissant monstre qui sévissait depuis longtemps déjà dans une certaine principauté, et que ce monstre, mort-vivant d'après les dires du conteur qui semblait-il n'avait pas bu qu'un seul verre, possédait un trésor inimaginable qui comprenait des armes magiques d'une puissance terrifiante. Bien sûr, la mention de telles armes suscita l’intérêt de l'assassin, qui cherchait toujours des moyens d'être plus puissant afin d'affronter ses ennemis, et les forces du mal.

Sa cible mourut deux jours plus tard, tuée semblait-il par des brigands. Tant mieux, c'était un meurtre qu'il n'avait pas à commettre, et cela lui laissait du temps pour aller enquêter sur ces armes magiques. Le spadassin se mit donc en route pour les frontalières, se faisant passer pour un estalien grâce à un accent acquis auprès de la population locale. Le voyage dura plusieurs semaines, mais il parvint finalement dans une citée clairement contrôlée par une créature démoniaque, vu le nombre de morts-vivants que Daine dut éviter en se cachant dans les ruines.

Finalement il arriva devant ce qui était sûrement le palais du maître des lieux, où étaient déjà présent un tueur, si ce qu'il avait compris des nains était juste, ainsi qu'un homme dans un accoutrement bizarre avec un accent tout aussi bizarre et qui semblait pressé d'en découdre, malgré des tremblements intempestifs. Le jeune homme avait du mal à se décider lequel des deux était le plus sanguinaire, quand arriva un deuxième nain, celui-ci en armure et avec une barbe. Ils se concertèrent, et jugèrent que leur groupe était suffisamment étoffé pour affronter les dangers qu'ils trouveraient à l'intérieur. Après un dernier regard qui se voulait déterminé, ils entrèrent.

Là, dans une salle du trône gigantesque où s'amassaient en effet de nombreuses richesses, se tenait sur un trône un cadavre dans une armure qui semblait faite d'or, cadavre qui ne tarda pas à s'animer à la venue des intrus. Hum, c'était donc ça le monstre qui vivait ici... Il avait l'air moins dangereux que ce que pensait Daine, mais aussi plus intelligent. En tout cas, le cadavre à peine levé tira son épée, qui semblait étrangement banale par rapport à toutes ces dorures. S'agissait-il d'une arme magique ? Le jeune homme voulait en avoir la certitude, mais pas tester cela avec sa propre chair. Il sortit donc son arbalète, et mit la créature en joue.

Cette dernière ne lui laissa pas le temps de tirer, puisqu'elle chargea directement devant elle. Qui serait assez fou pour répondre à sa charge ? Eh bien, un nain bien sûr, qui lui fonça dessus bouclier levé, un cri de guerre sur les lèvres, sûrement dans le but d’arrêter ses coups. Daine aurait presque laissé couler une larme devant tant de dévouement, mais il avait autre chose à faire. Sauf que l'autre zigoto qui ne venait clairement pas du coin s'interposa lui aussi, et attaqua le cadavre ambulant en gueulant. Impossible de se concentrer ici ! Le spadassin secouait la tête quand il comprit la manœuvre de l'étranger. Cette façon de positionner ses lames... Il allait tenter de désarmer l'adversaire !

Voilà qui allait lui donner une superbe occasion ! Ni une ni deux, toujours silencieux, l'assassin enclencha le mécanisme de son arbalète à répétition, afin d'envoyer deux carreaux sur le monstre, puis se rua en avant, avec un but bien précis en tête. L'arme de leur ennemi était sûrement magique. Qu'est ce qu'il disait d'y goûter lui même ? Si l'autre homme réussissait à désarmer son adversaire, Daine ramasserait l'arme magique, et s'en servirait contre son propriétaire ! Le jeune homme eu un petit sourire en coin. Ce combat pouvait s'avérer riche en découverte...

Certes, en tant que nain qui se respecte, Dwaidu parcourait les tavernes du Vieux-Monde pour goûter aux différentes spécialités du monde connu et plus particulièrement les boissons alcoolisées. Même si les hommes ne servaient pas de bière aussi bonne que celles de son peuple, le jeune tueur avait pris pour habitude de fréquenter ce peuple ami puisqu'il s'était lui même coupé de son propre peuple. Mais l'une des autres raisons qui l'amenait dans ces débits de boissons était que les tavernes grouillent de rumeurs et de on-dit sur les périls qui menacent les différentes régions du continent.

Pirates, bandits de grands chemins, pillards... en règle général Dwaidu n'avait pas grand chose à se mettre sous la dent et les menaces étaient loin de représenter des ennemis dignes de ce nom. Mais à force d'insister on fini par trouver ce qu'on cherche. La rumeur d'un seigneur-liche de l'autre côté des Montagnes Noires qui faisait régner la terreur et, qui plus est, s'attaquait également aux convois de son propre peuple, était arrivée jusqu'à ses oreilles.

Une mort assurée face à ce qui semblait être l'un des ennemis les plus puissants de son temps... Ni une ni deux, Dwaidu avala sa bière d'une traite et s'en alla en direction de son destin. N'ayant que peu d'affaires à emporter avec lui, il se mit aussitôt en route. Les tueurs nains sont fous, mais la folie peut vous faire pousser des ailes et vous faire oublier les souffrances de la fatigue et de la faim. C'est ainsi que presque sans dormir et sans manger, le nain aux cheveux orangés traversa d'un pas décidé sans escale le long chemin qui le séparait d'une mort glorieuse.

A mesure qu'il s'approchait de son objectif, la rumeur prenait de l'ampleur et il n'avait désormais plus aucun doute sur l'existence de la liche. D'autant plus que sa route croisa celle d'autres aventuriers qui venaient mourir avec lui, bien que pour ces derniers la mort ne semblait pas dans leurs objectifs. Deux humains composaient la bande dont un aux yeux étranges, mais surtout un fier défenseur des tunnels avait fait le chemin jusque là pour venger l'affront fait à leur peuple commun. C'est donc aux côtés de ce dernier que Dwaidu fit irruption dans l'antre de la liche qui lui fit le plaisir de lui promettre une mort digne. Ils étaient donc sur la même longueur d'onde, à la différence que Dwaidu comptait offrir la même chose en retour à son adversaire.

Il n'y avait plus à discuter. Dégainant ses haches, le tueur s'élança vers la liche, bien décidé à ne pas se cacher derrière les boucliers de son compagnon.

Haches en avant !!

Le combat s'était très mal engagé pour la liche, tout d'abord, il rata lamentablement son attaque contre le nain pourtant immobile. Il ne comprit pas trop ce qui venait d'arriver, comme si ses mouvements étaient plus lent que d'ordinaire, moins précis... Combien de temps avait-il dormi ? Il ne saurait le dire... il n'avait jamais vraiment penser à installer un système lui permettant de mesurer le temps qui se passait entre deux arrivées d'un groupe « d'aventuriers ». Il recula pour évaluer le mur d'acier qui lui faisait face. Il n'avait pas l'habitude de se battre contre un nain, ceux-ci n'étaient pas trop regardant quant à ses activités tant qu'il se contentait de ne pas souiller leurs sépultures sacrées... ou ancestrales ? Sacrément ancestrales ? Bhoa, soit, l'endroit où il mettait leurs morts. Ce n'était pas compliqué, car de toute façon, les humains étaient bien suffisamment nombreux que pour ne jamais manquer de serviteurs à relever.

Un bruit dans son dos l'informa qu'un adversaire avait profiter de sa réflexion sur le peuple nain pour le contourner. Il se retourna donc pour lui faire face et... en perdit son arme des mains ! Il n'avait pas trop compris ce qu'il venait de se passer. Mais il regarda son arme voler derrière son opposant aux traits Nipponais... Oh, il y avait longtemps qu'il n'en avait plus vu ! C'était quand encore la dernière fois ? Durant son exploration du monde à l'aide de corbeaux mort-vivant ? Possible... Il n'arrivait plus à s'en rappeler... Trop de choses... trop de temps s'était passer. Il regarda son adversaire d'un air mécontent :

-Me l'avez-vous arraché des mains ? Je pensais les samouraïs de votre île misérable plus noble que cela !

Il comprit alors la fourberie, voyant un autre aventurier courir vers son arme !

-Oh non ! Hors de question ! Cette arme appartenait à ma famille depuis ses premières générations ! Vous n'en êtes pas digne, créatures éphémères!

La liche se jeta à la poursuite de son bien perdu sans même se soucier des attaques qui pourrait lui arriver ! Sa constitution mort-vivant lui empêchait de ressentir la moindre douleur. Il ne s'agissait pour lui que d'une simple information, guère plus désagréable qu'une brise légère sur le creux de la main. Pourtant, il put sentir que son bras se fit toucher méchamment ainsi que... Non, il ne savait pas trop le dire... ce n'était pas l'important pour le moment ! Son arme ! Son bien !

-Au voleur, au voleur, à l'assassin, au meurtrier. Justice, juste Ciel. Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon épée ! Qui peut-ce être? Qu'est-elle devenue? Où est-elle? où se cache-t-elle? Que ferai-je pour la trouver? Où courir? Où ne pas courir? N'est-il point là? N'est-il point ici? Qui est-ce? Arrête. Rends-moi mon épée, coquin... !

Sans vraiment y faire attention, la liche venait de revisiter légèrement une tirade qu'il avait entendu dans des temps jadis plus amusant. Ooooh cette époque lointaine où il ne voyait pas encore le monde comme il était... Perdu... Il avait tenté de le sauver ! Combien de fois ? Trop... Ses croisades pour apporter la vie éternelle aux créatures du monde entier s'étaient systématiquement heurtées à l’ignorance et à la violence de ces mêmes êtres qu'il cherchait à sauver.

-Pourquoi ? Pourquoi faites-vous à chaque fois cela ? Il semblait se parler à lui-même, totalement perdu dans ses réflexions sans même chercher à comprendre ce qui l'entourait.

Il se jeta alors sur le malheureux qui avait osé s'emparer de Farsh. L'ennemi était coriace, tenant l'arme avec force. Mais la liche portait un gant épais, bien assez pour ne pas craindre le mordant d'une épée qui n'aurait pas pris de la vitesse. Il s'en saisit donc par la lame et par le pommeau, cherchant à faire lâcher prise à l’odieuse créature chapardeuse. La réussite de sa prise ne vint cependant pas de la force du mort-vivant, pourtant clairement supérieur, mais sur un os... Un tibia pour être exacte. Sans doute laisser là par un de ses aventuriers morts improprement et qui n'avaient pas eu la décence d'enlever leur corps une fois passer de vie à trépas...

-Mais le peuvent-ils seulement ? Se dit à voix haute le nécromancien. Il hocha de la tête, l'air de penser qu'il aurait la réponse une fois ses opposants vaincus.

Puis, il arracha une partie de son étoffe d'un geste svelte et nonchalant. La bande de tissus ainsi formée fut rapidement nouée à son poignet droit avant d'être également accrochée à la garde de son arme. Ainsi, la dragonne improvisée lui éviterait de laisser s'échapper une nouvelle fois son arme... Il eut un doute...

-Pourriez-vous m'éclaircir sur un point de détail qui semble-il m'aurait échappé : Ai-je laissé tombé ma lame par mégarde ou est-ce vous qui me l'avez arraché des mains ? Légère pause Cela n'a pas d'importance ! Vous allez mourir ici! Et d'abord... Toi ! Vilain voleur !

Il se jeta donc sur le coquin qui s'était emparé de son arme ! On ne vol pas un seigneur bretonnien impunément ! Fut-il loin de la Bretonnie !

Palsambleu !
L'étrange arme vola plus loin, notre sabreur alcoolique venait d'accomplir avec précision ce qu'il comptait faire ! Le seigneur liche pesta voyant son arme se faire dérobé en l'air. Il en profita également pour répondre face à la liche:

T'es tombé sul le mauvais Nipponien enfoilé de molle vivant ! Tu aimes tellement ton alme ? Tiens je te la plends encole !

Il avait bien vu que cela agaçait la liche au plus haut point et justement c'est d'autant plus drôle. Il s*attendait à combattre un sabreur hors pair et honorable à en mourir, il avait bien tort !
S'approchant de plus belle, Hinzuo-Ashino leva ses deux sabres en l'air pendant que le seigneur mort-vivant était occupé par ses comparses. Toutefois il vit la liche se diriger vers ce type avec l'arbalète:

Attention Daineo-san ! Il veut te tlancher en surishimi ! Il veut te réduile en pièce !

Se ruant de plus belle, il sauta et entama sa tentative de désarmement malgré le bandage retenant l'arme. Si le premier bras armé ne parvenait pas à réussir de le désarmer il tentera autre chose.

Tiens ! Plends ca sale poullitule plus vivante ! Wagate Shiobushi !

La liche était forte, très forte. Hagin savait qu’il devait passer à la vitesse supérieure pour pouvoir espérer le vaincre. Il puisa donc dans le pouvoir de la hache ancestrale et banda tout ses muscles faisant ainsi éclater la cotte de maille qu’il portait jusqu’ici. Il écarta légèrement les jambes, prit la pose dite du JoJo pour Jorgmund Jolie-Joues-de-fer.

-« AYAYAYA ! Que mon armure recouvre mon intimité ! »

Alors qu’il prononçait les mots sacrés, et que tous purent constater qu’il était nu sous ses vêtements, une armure de gromril en forme de therme tomba du ciel dans un rayon de lumière avant d’éclater pour le recouvrir. Vinrent d’abord les cnémides qui couvrirent ses jambes de leur apparat d’airain puis les canons et les épaulières protégèrent ses bras musculeux de toute tentative de meurtre. La cuirasse en elle même se plaça sur son torse huilé et luisant parachevant une solide protection physique. Alors Hagin croisa les bras au dessus de son visage et les glissant avec ses deux indexes et majeurs tendus il fit apparaître son casque brillant sur son front aussi froncé que ses sourcils broussailleux.

-« Au nom de la lune, je vais te BUTER »

Bon ça lui avait pris beaucoup de temps et le type à l’arbalète était sans doute mort dans l’opération, mais bon, le style n’avait pas de prix et si il avait rejoint ses ancêtres umgis, Hagin était certain que le Daine le comprendrait…