[Adrian] Le feu et le corbeau

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Re: [Adrian] Le feu et le corbeau

Message par [MJ] Le chroniqueur »

La jeune Tiléenne lui répondit avec un sourire triste:

- Il y en avait un avant. Mais son gérant, Antonio Visconti à été exécuté pour hérésie et ces chevaux ont été offert en sacrifice au bûcher hebdomadaire de Balder. D'ailleurs le prochain à lieu demain. Vous viendrez? C'est comme un bel office pendant lequel la prêtresse rouge effectue des miracles et nous entretient sur nos habitudes et notre façon de vivre!

Et sans vraiment attendre la réponse de l'écuyer, elle prit la direction de sa table qu'elle s'empressa de débarrasser avant de disparaitre dans la cuisine. Voyant qu'elle tardait à revenir, Adrian jugea bon d'aller se coucher directement.
***
Après ses prières envers Morr, il ne tarda pas à succomber au sommeil tant la marche du jour l'avait accablée. Une fenêtre était ouverte pour aérer la chambre dans laquelle régnait une chaleur suffocante. Un croissant de lune trônant au milieu des étoiles inondait de sa lumière le peu de la vallée environnante que l'on pouvait distinguer depuis sa fenêtre. La nuit dans cette campagne Tiléenne s'annonçait douce...

Quelque part dans la nuit, il fut réveillé en sursaut par quelques coups sourds suivit d'un cri d'homme étouffé. Il put également distingué quelques gémissements de femme traversant le planché de sa chambrette. Quelqu'un souffrait en bas...
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Adrian Lysbren
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Re: [Adrian] Le feu et le corbeau

Message par Adrian Lysbren »

La servante annonça une mauvaise nouvelle au Lysbren. Il l'apprit que les seules moyens de locomotion qui pouvait le tirer de ce patelin, et leur propriétaire avaient périt par la folie des hommes. On dirait que le destin n'allait pas lui faciliter la tâche... Déçu par cette annonce, Adrian maugréa quelques mots dans sa barbe de cinq heures; il préféra laisser voler le reste de la conversation au-dessus de sa tête.

Voyant la demoiselle partir, Adrian fit de même. A la vitesse d'un lièvre, il monta à l'étage et retourna dans sa chambre. Une vague de chaleur envahissait tous les recoins de la pièce. Les courants d'air, venant de l'obscurité de la nuit, n'y faisaient pas grand-chose. La température environnante étreignait le corps épuisé de l'impérial. Il s'approcha de la fenêtre et prit un peu l'air. Son regard s'égara parmi le firmament de la voûte céleste. S'agenouillant par terre, le serviteur de Morr prononça un certain nombre de prières envers son dieu dont une pour le salut du propriétaire équestre:

Ô Morr, gardien de nos ancêtres, défenseur de nos âmes,
Maître du Royaume Souterrain, accueille en ton sein, l'esprit d'Antonio Visconti,
Grâce à ta juste Clairvoyance, guide-le à travers des Limbes,
Par ta généreuse Bienveillance, accorde-lui le repos en ton domaine éternel,
Moi, pauvre mortel, je m'en remets à ta justice impartiale,
Qu'il en soit ainsi!


L'écuyer se remit sur ses deux jambes et se laissa choir sur le lit au confort spartiate. Ses paupières tombèrent lourdement et un infime ronflement sorti de sa bouche. La blancheur de l'astre lunaire couvrit entièrement son anatomie. La chaleur étouffante l'avait aidé à rejoindre les méandres du monde des songes. Tout se déroulait bien au moment où des bruits bizarres attisèrent le réveil prématuré du Lybren.

La tête dans la brume, il posa lentement les pieds sur le parquet et se rhabilla. Il rangea la lettre dans la poche et tira de son fourreau, son couteau. L'humain descendit les marches de son étage avec toute la discrétion qu'il pouvait produire. Ses jambes tremblaient à chaque suffoquement humain qu'il entendit. Son coeur battait aussi fort qu'un tambour de guerre sous chaque pas qui le menait vers l'inconnu. Il amorça un contrôle sur sa respiration de manière à garder la tête froide et évacuer son stress. Il voulait voir ce qui se tramait dans la salle à manger de l'auberge. Ainsi, l'impérial aurait la possibilité d'anticiper face à un danger menaçant sa vie ou sa mission.

Couteau en main, mon perso va voir ce qui se passe en bas. Il essaye de descendre discrètement et j'utilise Sang Froid (niv1) pour lutter contre la peur du danger inconnu.
Modifié en dernier par [MJ] Le chroniqueur le 16 août 2011, 12:28, modifié 1 fois.
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Re: [Adrian] Le feu et le corbeau

Message par [MJ] Le chroniqueur »

Adrian descendit lentement les escaliers, s'assurant à chaque pas qu'aucun grincement de plancher ne trahirait sa présence. Alors qu'il s'approchait de la salle à manger, il constatait que cette dernière n'était pas allumée et que les voix provenaient en réalité de la cuisine. La porte d'entrée semblait pourtant fermée et aucun courant d'air ne traversait la pièce, ce qui conforta notre héros dans l'idée qu'il ne s'agissait pas de voyous ayant brisés une fenêtre pour tenter un larcin. Mais qui donc pouvait-être ces gens?

- Tu n'as pas répondu à notre question Matteo!

* Paf *

- Aïïïeee... Mais je vous ais dis que j'étais dans la cuisine tout ce temps!

- Tu sais ce qui peux arriver à ta fille si tu mens? Pourquoi ne pas avoir prévenu la grande prêtresse?

- ...

Une discussion terrible parvint aux oreilles d'Adrian. Il ne reconnaissait aucune des voix et pourtant, il était certain que les gémissements de peur étaient ceux de la serveuse.
A partir du moment où tu entends leur conversation, tu es en mesure d'être entendu: Test de discrétion: 14 raté.
Par malheur, un des petits cubes de pierre du pavé était ressorti et Adrian buta contre ce dernier, l'envoyant rouler sur quelques mètres. Les conversations s'arrêtèrent aussitôt, suivis d'un chuchotement et il put voir que quelqu'un s'approchait de la porte de la cuisine à en juger l'ombre qui commençait à recouvrir le filament lumineux qui émanait depuis la porte entrouverte.
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Re: [Adrian] Le feu et le corbeau

Message par Adrian Lysbren »

La cage d'escalier était emplie d'une halo de noirceur. Mais celle-ci n'empêchait pas l'avancée du serviteur du dieu des morts. Il fit glisser sa main le long de la charpente qui était utilisé en tant que rampe. Plus, l'humain se rapprochait de sa destination, plus les voix gagnaient en intensité. * Qu'est-ce qui se trame? J'ai l'impression d'entendre une dispute... Dans quel guêpier vais-je me foutre? * Son cerveau se trouva submerger par de nombreuses pensées plus au moins étriquées. Le jeune homme continua la descente des marches.

A cause du danger qu'il ressentait, il avait la sensation que le temps s'écoulait à la lenteur d'un escargot. Adrian se voyait, avec ses membres en mouvement, en train de ralentir. Sa fertile imagination empiéta, même écrasa les quelques gouttes de génie qui germait au fin fond de son crâne. Une de ses bottes frôla la dernière des marches et atteignit la salle à manger. Aussi noir que l'escalier, aucune lumière n'illuminait l'intérieur de la salle commune; le Lysbren ne vit personne. Rien ne semblait avoir bouger dans la pièce, les meubles et les objets décoratifs étaient en place. En conclusion, il n' y eût pas de grabuge dans l'auberge. * Si il n'y a pas de bordel ici, ça ne doit pas être des bandits! Mais, alors...* Adrian n'eût pas le temps de terminer son hypothétique hypothèse. Il fut interrompu par une mystérieuse discussion venant de l'endroit juxtaposé dans celui où Adrian se situait.

Unique lieu à être éclairé, un rayon de lumière se faufilait par sa porte à demi-clos. L'impérial tenta de rejoindre en douce la cuisine. Cependant, sa tentative échoua lamentablement à cause d'un malencontreux pavé. Le Lysbren trébucha idiotement sur le sol. Aussi délicat qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, il chuta en un roulé-boulé assourdissant dans la salle commune. Faiblement assommé, ses yeux tournèrent dans le vide et ses oreilles entendirent les cloches durant un instant. Bien entendu, le chamboulement ne passa pas inaperçu. Il vit une silhouette approchait dans l'encadrement de la porte. Adrian se releva aussi vite que possible et se cacha dans la noirceur du mur de la porte de la cuisine. Le couteau en main, il était en attente contre le mur pour potentiellement capturer la personne qui pénètrera dans la pièce. * Que Morr me vienne en aide...*

Adrian se relève et se plaque au mur de la porte. Utilisant l'obscurité de la pièce, il tente une capture surprise, avec son couteau, sur la personne qui franchira la porte. (HRP: désolé pour le retard, semaine chargée)
Modifié en dernier par [MJ] Le chroniqueur le 21 août 2011, 12:44, modifié 1 fois.
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Re: [Adrian] Le feu et le corbeau

Message par [MJ] Le chroniqueur »

En fait, c'est le petit morceaux de pavé qui a roulé, je doute qu'en avançant prudemment, quelqu'un puisse rouler sur plusieurs mètres :^^:
L'ombre se stabilisa dans un premier temps le long de la porte de la cuisine. Essayait-elle de deviner à l'ouïe où se trouvait l'étranger potentiel qui se trouvait dans la salle à manger? Par bonheur, Adrian s'était réfugié et sa respiration restait calme: notre écuyer pouvait remercier l'entrainement reçut à Luccini, rester calme dans les situations les plus délicates vous permet de dominer celui qui panique. La guerre est une bonne école!

La porte se mit à grincé. L'interrogatoire n'avait pas repris mais Adrian put nettement entendre les gémissements de peur de la servante. La lumière envahit soudainement la salle à mangé et l'ombre se tenait au milieu de l'entrée, à scruter l'obscurité.

C'était le moment d'agir et Adrian de sortir de sa cachette...
Jet de Force: 10... de peu!
... pour agripper son homme mais celui-ci était plus robuste qu'il ne le croyait et se baissa pour se dégager.

A présent, ils étaient face à face, Adrian portant un couteau et bloquant toute retraite en direction de l'entrée, l'autre, un gourdin à la main, empêchant tout accès à la cuisine.

- Qu'est-ce que... Sale rat, tu vas me payer ce coup de fourbe!

- Laisse tombé Marco! dit une voix à l'intérieur de la cuisine, C'est pas le moment de faire le cretino!
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Re: [Adrian] Le feu et le corbeau

Message par Adrian Lysbren »

Caché dans les ténèbres, le Lysbren attendait patiemment son adversaire. Pendant cette attente, Adrian se remémora d'un de ses entraînements.
~~~

Il se voyait inonder sous sa propre transpiration. En plein exercice dans le noir, une multitude de coup de bâtons avaient frappés le corps du frêle écuyer. De larges ecchymoses apparaissaient sur le visage du cadet. Une voix haut perché résonnait sur la pierre des galeries souterraines de la caserne de la Garde Noire. L'homme qui la possédait était l'instructeur au combat pour les écuyers du Chapitre de Morr. Elle hurlait un mélange d'ordres et d'insultes. Il s'était approché de l'impérial au nez ensanglanté.

« Bon sang de bois! C'est quoi ce bordel? Vous ne savez pas esquiver une attaque... Bande de larves! je vais me répéter pour l'unième fois. Ne vous précipitez pas pour réagir, attendait le bon moment pour anticiper le mouvement de l'ennemi! Gardez votre calme en travaillant votre respiration! On recommence... »

Adrian se remit en position et se prépara en essayant de respecter les consignes de son maitre. La volée contondante reprit de plus belle. Mais, cette fois-là, le jeune homme parvint à éviter deux ou trois coups de bâtons en sacrifiant des perles de son sang. L'instructeur le félicita avec de grandes paires de claques derrière la nuque avant de l'envoyer à la prière du soir.
~~~

Les cris étouffés de son père et de la demoiselle en détresse ramena le Lysbren à l'instant présent. Lorsque l'individu passa l'encadre de la porte; l'humain se jeta sur sa cible comme un loup sur un mouton. Mais, le serviteur de Morr loupa son action à cause de la carrure de son adversaire. Adrian se retrouva nez à nez avec l'agressé. L'adrénaline parcourait toutes les fibres de son corps. Sa main se crispa sur son couteau. Le jeune homme réfléchit à sa prochaine action. *Dois-je l'attaquer à nouveau ou je le laisse venir à moi? Je ne sais pas s'il veut s'enfuir avec son complice... Par Morr que dois-je faire? *

Prenant son courage à deux mains, Adrian passa à l'offensive. Avec un son poing gauche, il fit semblant d'attaquer la tête de l'homme au gourdin avant de diriger aussi vite que possible la lame de son couteau, posé dan sa main droite, au niveau du bas-ventre de son adversaire pour le planter.

Diversion avec un coup de poing gauche vers la tête de la cible pour que celui-ci pare vers le haut. Ainsi, si ça marche, ça formera une ouverture vers l'abdomen pour le blesser à coup de couteau. Puis, enchaîne avec un coup de couteau pour le planter dans son abdomen. Pour la deuxième attaque, j'utilise Coup précis (niv1).
Modifié en dernier par [MJ] Le chroniqueur le 09 sept. 2011, 13:22, modifié 1 fois.
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Re: [Adrian] Le feu et le corbeau

Message par [MJ] Le chroniqueur »

Visiblement, malgré les avertissements de son compagnons, l'homme était prêt à livrer un combat en règle. Malgré sa cagoule, il semblait visiblement maitrisé la situation et voyait parfaitement venir son adversaire. Adrian en revanche, avait la lumière face à lui et les ombres projetés par les objets environnants trompaient ses yeux. Mais l'entrainement avait fait de lui quelqu'un capable de se battre dans n'importe quelle condition. Les morts-vivants n'étant pas sujets à ce genre de problèmes, il vaut mieux pour ceux qui les combatte, apprendre à ne point l'être également.
Test d'ini:
Adrian: 14
Homme: 18

L'ordre est donc: Adrian puis l'homme.
Plus vif que son adversaire, notre futur chevalier tenta une audacieuse attaque...
Je ne considère pas la feinte car tu n'as qu'une attaque. En v3 avec 2 attaques ce genre de coup cartonnerait. Penses-y à l'avenir ;)

Attaque Adrian: 11
... qui échoua de peu: un mouvement de l'homme à la cagoule l'ayant forcé à reculer d'un pas, mettant or de sa portée l'abdomen qu'il voulait transpercer. Voyant là une opportunité, son ennemi brandit son gourdin...
Attaque Homme: 14
... qu'Adrian sut aisément éviter en se baissant.

- Bordel Marco! On dégage!

A ce moment, un bruit de verre se brisant retenti et en quelques secondes, la cuisine s'emplit d'une fumée opaque et piquante dans laquelle disparut l'homme à la cagoule. Adrian, entendit tousser la serveuse et celui qu'il pensait être l'aubergiste. Quant aux deux malfaiteurs, ils devaient être en train de gagner la sortie la plus proche.
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Re: [Adrian] Le feu et le corbeau

Message par Adrian Lysbren »

Adrian se stabilisa sur ses jambes. Il regardait son adversaire dans le blanc de ses yeux. C'est tout ce qu'il pouvait voir, car une sombre et vieille cagoule lui cachait le reste de son vil visage. L'accoutrement de son ennemi d'un soir ressemblait aux habits des lâches détrousseurs de vie qui battent les chemins de la ras campagne pour choper une quelconque bourse. Même si l'écuyer n'en avait fait expérience de ce genre de vol; il avait entendu des vertes et pas mûres par des mercenaires des voyageurs de passage dans les tavernes de Lucinée. Un jour, un ivrogne lui affirma être un ancien bandit de grands chemins. Sous l'effet de l'alcool, l'homme ivre lui détailla quelques-uns de ses crimes comme celui d'un marchand qui avait vu ses pieds chauffés à blanc pour ne pas avoir dit où était son trésor.

L'adorateur du dieu des morts passa à l'attaque en une fraction de seconde. Cependant, il sous-estima son adversaire pendant l'affrontement. Le bandit recula ce qui permit d'esquiver l'action du jeune homme. Emporté par son mouvement, Adrian vit que maintenant toute parties de son corps était à la portée de l'arme de son agresseur. Quelques gouttes de sueur froide perla au-dessus de ses yeux, son corps devint excessivement nerveux. Il crispa les yeux en signe de recevoir le coup de gourdin. Mais, par bonheur, l'impérial réussit à se baisser à temps. Le gourdin lui caressa deux ou trois brins de cheveux, ce qui était rien face aux dégâts considérable s'il avait reçu l'arme contondante en pleine poire. Là-haut, quelqu'un devait surement veiller sur lui pour qu'il est une chance aussi insolente...

Le temps qu'il se relève, Adrian aperçu son ennemi disparaître dans un âpre et dense nuage de fumée. Ne demandant pas son reste, l'écuyer le laissa filer comme s'il avait le choix. D'un pas plus rassuré, il traversa la fumée en se mettant couvrant la bouche et les yeux et atteignit la cuisine où étaient les « otages ». Il rangea son couteau et s'approcha des deux personnes restantes pour les interroger.

« Par la clairvoyance de Morr, pourrais-je savoir ce qu'était tout ce merdier? » fulmina-t-il sur un ton assez grave.

J'utilise Empathie (niv 1) sur les réponses des deux protagonistes. :mrgreen:
Modifié en dernier par [MJ] Le chroniqueur le 12 sept. 2011, 13:53, modifié 1 fois.
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Re: [Adrian] Le feu et le corbeau

Message par [MJ] Le chroniqueur »

- Mio Dio, j'aurais du me douter que ça allait terminer comme ça...

Ligoté sur une chaise, l'"aubergiste" avait la tête baissée et la mine déconfite. Un mince filet de sang coulait le long de ses lèvres et une bosse encore rouge lui dévisageait le front. Sa fille quant à elle, était prostrée dans un coin encore sous le choc de l'évènement.

L'épaisse fumée était à présent complètement dissipée et Adrian pu voir que les agresseurs s'étaient enfuient par une fenêtre donnant directement sur un petit potager en arrière de l'auberge. De là, il pouvait être aisée de sauter le mur suivant et de se retrouver dans le jardin d'à côté et de continuer ainsi pour se retrouver dans la rue. D'ailleurs, notre écuyer entendit le bruit caractéristique de bottes percutant le pavé de plein fouet, preuve que les deux hommes venaient d'atteindre une rue parallèle à celle de l'auberge.

L'aubergiste se présenta comme étant le maitre des lieux pendant que sa fille le détachait de sa chaise et le pensait. Il avait l'air âgé et le quart d'heure qu'il venait de passer semblait l'avoir totalement exténuer. Et pourtant il n'en perdait pas moins toute sa lucidité:
Image
- Je vous ai entendu jurer au nom de Morr... Vous en êtes un adepte? Croyez-moi, les temps sont dur pour la religion dans ce village. Nous sommes embarqué dans un cercle vicieux et rien ne pourra nous sauver. Quittez cet endroit au plus vite, mais je vous en conjure, ne parlez à personne de ce que vous avez vu!
Test d'empathie: caché! :sadique:
La voix du vieux tavernier semblait trembler légèrement. Était-ce du à l'agression ou parce qu'il venait de se rendre compte qu'il n'y avait aucun espoir pour l'avenir de son "village"? A moins qu'il ne s'agissait là que d'un mensonge destiné à déguiser quelque chose qui ne regardait pas cet étranger malvenu?
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Re: [Adrian] Le feu et le corbeau

Message par Adrian Lysbren »

Lorsqu'il finit de parler, l'humain avala, par mégarde, quelques restes de la fumée qui voguait dans la cuisine. Il toussa silencieusement dans sa manche. Éventant la fine brume devant ses yeux, Adrian s'aperçut que les deux mécréants s'étaient enfuient, avec la queue entre les jambes. Il se doutait que les ravisseurs étaient à l'extérieur; des sons de semelles se répercutèrent sur le macadam.* Non, mais dites-donc, quelle bande de lâches ! Que la mort leur soit douloureuse !* Suite à la disparition des ravisseurs, il ne restait que les deux séquestrés et l'écuyer de Morr dans la pièce. L'odeur du sang étreignait l'atmosphère suintante de la cuisine. Même le bouquet odorant des différents aliments qui reposaient sur le support de travail ne couvrit pas les effluves cuivrés provenant du liquide rougeâtre. *Oulà ! Le vieux à l'air d'avoir passer une mauvaise soirée. *

L'impérial de vingt-cinq ans prit consciencieusement acte de la réponse du propriétaire âgé de l'établissement. Adrian ne pouvait rien percevoir dans sa voix. Etait-il un habile menteur ou disait-il simplement la vérité. Cela, nous ne le saurons jamais... Le vieil homme, soigné par sa fille, lui conseillait de partir de cet intrigant village. Adrian réfléchit un bref instant; il ne voulait pas se retrouver dans de nouvelles embrouilles. De plus, l'écuyer ne pouvait pas rester plus longtemps; on l'attendait à Rémas, surtout ce qui l'avait en poche.

« Adepte, quel vilain mot! Je sers juste celui qui veille et protège ma famille en son Royaume. Si vous me le permettez, je retourne parmi les ombres de la nuit. »

Ne se faisant pas prier, Adrian laissa ses hôtes à leur triste sort. Il monta à l'étage pour prendre tout ce qu'il avait laissé et partit en toute hâte. Il claqua la porte de l'auberge à l'ambiance nauséabonde pour finir dans une des rues du village.
Modifié en dernier par [MJ] Le chroniqueur le 22 sept. 2011, 16:04, modifié 1 fois.
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