[Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

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[MJ] Le Roi maudit
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par [MJ] Le Roi maudit »

C'était un peu avant l'échange de jurons et de carreaux entre les deux têtes dirigeantes de cette drôle de guerre. Après qu'Emilio ait expliqué à Daine, le spadassin le questionna.

Très bien, ça me semble efficace, les hommes prêts à se battre pour un chef morts sont rares en ce monde. Juste une question, Gizman a des alliés assez significatifs qui pourraient venir l'aider en provenance de l'extérieur ? Ou bien il faut juste s'attendre à quelques mercenaires ou montagnards ? Sinon tout va bien, avec l'équipement que j'ai préparé ça ne devrait pas être trop compliqué, je suis juste curieux de l'apparence de ma cible, mais j'imagine qu'on devrait bientôt le voir nous saluer bien gentiment.

"Normalement, ils sont avec lui dans le château. J'ai demandé à des hommes de patrouiller les environs si jamais nos amis qu'on a rencontré le long du chemin décident de lui venir en aide."

Et puis, tout s'était déroulé bien vite. Sur son chemin, Daine pouvait voir les hommes préparer des fossés, dresser les mantelets, rassembler les provisions. Le village avait été dépiauté de tout ce qui n'était pas fixé au sol mais au moins les bâtisses nues offraient un minimum de confort retrouvé après ces semaines à travers les montagnes. En se serrant un peu dans les pièces, tout le monde pouvait y glisser son drap et profiter d'une nuit sans la morsure du vent et les rugissements lointains des bêtes des Irranas.
C'était donc un bourg nouveau, un bourg de soldats se préparant pour les assauts à venir contre un château. On maugréait beaucoup sur ces foutus Tiléens. Ils avaient la position et l'entraînement. Cela ferait beaucoup. Les arquebuses, les arcs et autres engins de mort des troupes d'Emilio seraient défavorisés. Le piton rocheux sur lequel était juchée forteresse rendait aussi impossible le travail de sape. La pelle venait riper contre la roche après trois pelletées. Ainsi ce serait à l'usure et au sabotage qu'il faudrait prendre Castillo-Visconze.
Lorsque daine entra dans le quartier général, probablement une ancienne cave à vin, Emilio se frisottait les moustaches.


Je me permet de te déranger à nouveau, même si j'imagine que tu as beaucoup à penser avec ces salauds et leurs arbalètes. Mais j'ai sûrement un moyen de t'en débarrasser, pour un temps au moins. Déjà, j'ai besoin du grappin que je t'avais demandé pour m'entraîner avec. Ensuite, tu préfères une actions rapide, ou est-ce que nous avons le temps de tenir un siège ? Je peux me contenter de laisser la tête de Gizman au milieu de la cour un matin, de brûler les réserves de carreaux et d'ouvrir la porte et le pont-levis, pour un assaut rapide, ou bien rester plus longtemps sur place et saper leur moral en en tuant quelques uns progressivement et en empoisonnant tous leurs vivres et réserves de boisson afin qu'ils finissent par abandonner d'eux même. A toi de voir. Dans tous les cas j'aurais aussi besoin de pas mal de matériel inflammables pour les carreaux, les arbalétriers sont le plus gros problème en réalité.

"OUi. Tu auras ton grappin oui..." Il continua à réfléchir avant d'ajouter "Il faudra user leur moral je pense. Si il ne s'agissait que de pauvres garçons de fermes, de troupes ramassés à la hâte entre ici et Serpicio je pense que la tête de Gizman aurait suffit. On serait rentré dans le château et on aurait réglé ça calmement. Il va falloir user ces foutus Tiléens. Semer le trouble dans ses troupes. Si ils finissent par ne plus se supporter ce sera comme rentrer dans une étable aux portes battantes. Oui. Pour ta partie je te laisse faire. Repère par où te glisser là dedans. Tu profiteras de la nuit ou des assauts. Si on ne fait rien ils se douteront de quelque chose. On fera la diversion. Avec quelques centaines d'hommes et un canon."

Il ne lui restait plus qu'à finaliser ses dernières corvées au camp avant d'attendre la nuit. Et de partir faire la besogne des assassins et des reitres en tout genre.
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Daine
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par Daine »

Daine écouta très attentivement Don Emilio lui donner la suite des opération. Ainsi l'approche longue était préférée. Le jeune homme grimaça intérieurement, ça allait être sale. Mais il fallait bien ça pour gagner une guerre, à tout du moins. Il n'osait d'ailleurs imaginer les carnages incessants que représenterait un long conflit de grande envergure, entre deux puissances continentales par exemple. Que les dieux le préservent de ça, il avait appris à tuer ces derniers mois, et à côtoyer la mort chaque jour, mais il ne comptait devenir plus intime que ça avec elle. Cette nuit allait être la nuit de repérage, le spadassin prit donc congé pour aller préparer tout ce qu'il lui fallait. Ses armes bien sûr, mais aussi des objets plus technique. Il commença ainsi par récupérer le fameux grappins auprès de la personne que lui avait indiqué son commanditaire, avant de se rendre au bâtiment qui lui servait de lieu de vie maintenant qu'ils avaient établi le siège.

Là, il vérifia ses poisons. La belladone sera inefficace pour des actions de grande envergure, l'assassin lui préféra donc la sauge mortifère, certes détectable facilement mais permettant par exemple de gâcher totalement un puit durant un certain temps. Si il arrivait à trouver celui du château, il lui suffirait de vider ses flacons dedans et d'y jeter un cadavre (ou plusieurs), pour d'abord le rendre impropre avec le poison, puis avec le pourrissement de la chair. Une sale façon de tuer, en effet. Il ne prendrait pas son huile pour enflammer les flèches tout de suite, ce sera à faire uniquement la dernière nuit, histoire que les gens de Gizman n'aient pas le temps d'en refaire avant les assauts importants. Une fois ses préparatifs effectués, Daine alla s'occuper de ses corvées, puis s'entraîna avec son grappin sur les murs des bâtiments les plus hauts encore debout. Au bout de quelques heures, il avait bien saisi le mécanisme, même si ce n'était pas parfait. Plus qu'à se reposer avant la nuit.

Celle-ci arriva bien vite pour le jeune homme qui sentait le stress et l'excitation se mêler dans ses entrailles. C'était un sentiment étrange d'appréhension qui se mêlait à l'exaltation et qui arrivait de plus en plus fréquemment quand il savait qu'il allait risquer sa vie. Un sentiment dangereux, certes bénéfique car son effet euphorique permettait à l'assassin d'être parfaitement maître de ses actions dans ces moments de stress et de ne pas succomber à la peur, mais terrifiant car il n'avait lieu que face à la mort, qui semblait l'appeler. Ayant revêtit son accoutrement de tueur, Daine prit Magdalena dans ses bras en lui souhaitant une bonne nuit avant de partir, même si ils savaient bien tous les deux qu'elle allait avoir du mal à trouver le sommeil. La première étape allait être de quitter le camp de siège sans se faire remarquer, pour cela le spadassin n'alluma aucune lumière et laissa Aube, lui préférant ses jambes et la lumière de la lune et des étoiles. Cette nuit il sera une ombre.

Le jeune homme progressa ainsi lentement vers les murs, se rapprochant sans un bruit, en limitant ses mouvements pour se camoufler un maximum dans la pénombre, et commença à observer les remparts. Le nombre de lumières mouvantes allaient lui indiquer le nombre de sentinelle, et repérer les postes de garde était plus qu'important. Daine passa ainsi un certain temps à compter en faisant le tour du château, et se concentra alors sur ce qui l'intéressait le plus : Un endroit qui lui servirait de point d'entrée. Pour cela il s'approcha du point du chemin de ronde surplombant le mur qui était le plus éloigné de toute lumière, et qui constituait ainsi l'endroit où s'approcher du mur sans se faire repérer pour analyser celui-ci, et, si besoin l'escalader à l'aide du grappin. Ça serait sûrement du côté non-éclairé par la lune, et l'assassin utiliserait cela à son avantage. Une fois le meilleur point d'accès trouvé, il pourrait se concentrer sur la suite des opération.

Pour l'instant tout était une histoire de concentration et de discrétion. Le jeune homme était plutôt mélancolique par rapport à ce qu'il était en train de faire. Il se préparait à propager la mort à plus grande échelle encore que ces derniers temps. La vie le guidait vers un chemin qu'il n'aurait pas forcément choisi de prendre au départ. Mais bon, c'était tuer ou être tuer, et cette dernière possibilité était à éviter à tout pris, songea-t-il, espérant que le silence de la nuit dure, car il était signe de réussite.
Je suis l'ombre dans la lumière, et la lame éblouissante au travers des ténèbres.

Daine BlauesHerz, Voie du meurtre
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par [MJ] Le Roi maudit »

Des sentinelles malheureuses se réchauffaient les mains à la lueur des braséros. Dans les baraques délaissées s'empilaient les hommes frigorifiés, pelotonnés sous leurs draps, les uns contre les autres, pour se réchauffer en attendant l'aube. Demain serait un autre jour. Un jour où les arquebuses tireraient, où les tranchées se rempliraient de boue et de sang. Demain il y aurait la guerre. Cette nuit il n'y avait que les ombres, le froid et la vermine.

Son attirail paré, il se faufila entre les tentes, le matériel et les quelques feux contre lesquels patientaient les factionnaires. Quelques regards en coin. Le poison venait se glisser dans le verre de l'ennemi sur ses petites jambes d'impérial après tout. Don Emilio jouait un jeu dangereux avec Guzman. Mais il avait son as de pique dans la manche.

Plus on se rapprochait du château et moins on trouvait de signes de l'armée de mercenaires. Pas fou les bougres. Si les Tiléens décidaient de calibrer leurs arbalètes, ils n'avaient pas envie que ce soit à leur compte. Le couvert de la nuit lui permit d'approcher les fossés. Première étape critique.
Des formes passèrent sur le rempart, projetés par la lumière de leurs propres braséros. Les Tiléens n'avaient pas les semaines de traversée dans les pattes et le moral eux. Ils avaient un château. Ils avaient les vivres, la chaleur et des murs.
Dissimulé dans sa fosse, il les vit passer. Certains s'arrêtèrent. De là haut il ne comprenait que des bribes de mots teintés d'un accent si semblable mais si différent de celui des compadres avec lesquels il avait fait tant de chemin.
Une quinte de toux, le bruit des bocks qu'on remplit. C'était le moment. Décoller de son terrier et se planquer contre le rempart froid et moussu.

De là, plus qu'à ramper dos contre la pierre. Jusqu'aux flancs du château. Moins surveillé probablement. Mais prudence. Toujours.

En contrebas, il y avait la gorge creusée par l'Eboro. Le piton rocheux était escarpé. Cela rendait tout assaut depuis trois des côtés de la forteresse impossible. Mais impossible n'était pas Blauesherz. Il fit tourner le grappin dans ses mains. Un tour, deux tours, trois tours... Et il lança. Trop court. Le fer lui retomba sur la tête dans une scène navrante dont il était heureusement le seul acteur et spectateur.
La seconde tentative fut la bonne. Il grimpa. Les aspérités du mur étaient utiles pour s'aider dans son ascension. Mètre après mètre, sous le scintillement des étoiles indifférentes et les bruits étranges des forêts des Irranas au loin. Jusqu'à ce que sa main atteigne le merlon de pierre couvert de lichens. Il y était. Dans un mouvement il se hissa. Et fit face à un mercenaire. Endormi. Le bougre somnolait , adossé à un baril. Mais si le spadassin n'avait qu'à sortir son fer pour le réduire au silence, il regarda autour de lui. Il y en avait une dizaine. Et au loin des pas approchaient. L'un d'eux remuait même, réémergeant de sa torpeur. Il n'avait pas longtemps pour se décider.

Jet de discrétion sur l'hab : 11, ça passe
Jet de camouflage : 5, c'est good
Jet pour le grappin : 13, échec, tu perds 6 pv et ta dignité
Second jet du grappin : 11, réussite
Jets cachés
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