L'Hidalgo leva les yeux vers Daine quand il posa sa première question et eut un sourire en coin :
-Ah lala Gringos ! Les Diestros sont oune allégorie de l'Estalie personnifiée ! Ces ieunes godelureaux vivent pour lé douel ! L'art dé l'épée et du pistolet ! Ils attendent l'occasion dé prouver qu'ils sont les meilleurs. Ié souis trop vieux pour mé prétendre encore l'un d'eux ma dans ma juventud...C'était une autre historia
Après avoir trinqué et descendu son premier verre il se mit à rire aux questions de l'impérial comme si il s'attendait à ce que cet étranger déborde d'interrogations sur les terres d'Estalie.
Oh moué ? Ié viens d'une ville nommée Novosso ! C'est en dépassant les murailles de la ville que nous nous sommes rencontrés avec Pedro, i'étais oune hidalgo sans terre ni possession, loui un campesino, sixième fils sans esperanza d'héritage. Pour ce qui est de nos voyages...Et bien nous en avons fait du chemin, des tours dé Trantio la tiléenne jusqu'aux contreforts des monts Goromadny, et d'autres encore mais vous né nous croiriez même pas !
Il se resservit un verre et tourna la tête vers Pedro qui pour la première fois depuis leur rencontre avec Daine prit la parole :
-Regardez autour dé vous señor Daine Blauesherz, ces gaillards là avec les peaux de moutons sont des Almogavars , les hombres des collines, et là tout au fond, ce sont les montagnards des Irranas et des Abaskos.
Les fameux hommes des montagnes semblaient tout droit sortis d'une armée de bretonnie avec leurs casques coniques et leur armure en écaille.
Là ces trois soldats portent les colores de Navareno, qui a été en guerre douze ans avec les Galicéens qui sont là. Ici tou vois le grand gaillard avec l'armure ? C'est un obrégonais. Ils frôlent l'affrontement avec Portigelle à cause de l'alliance de ce dernier avec Barboza, un autre duché de la costa norte. Et là les trois gentilshommes bien habillés qui rient à gorge déployées ? Ils sont comerciantes d'armes. C'est là les grands dangers d'Estalie mon garçon : Ses propres habitants et ses reyes !
Malgré le sujet grave qu'ils venaient d'aborder avec Blauesherz, ni Pedro ni Emilio ne semblaient atterrés. Était-ce le fait d'être natifs du pays qui les rendait aussi détachés sur la question des guerres fratricides ? Même les terres du soleil avait leur part d'ombre : Elles étaient semble-t-il déchirées par le conflit interne, privilège d'une région qui n'avait pas à affronter autant de menaces extérieures comme l'Empire.