[Daine] Le roi, le péon et le spadassin

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[MJ] Le Grand Duc
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[Daine] Le roi, le péon et le spadassin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Post rédigé par l'Assistant-Mj Piero Orsone Salvadore Manicha Enrico de Riviera di Cruz da Trantio
Image La caraque tanguait et roulait au gré de la houle de la Mer du Chaos, l'équipage se démenait comme les rouages huilés d'une invention naine dans les voilures et sur le pont.
"La Teutogen" était un navire qui acheminait les fourrures, les cuirs et tout ce que pouvait exporter le Middenland jusqu'aux lointains royaumes d'Estalie. Une aubaine pour qui voulait s'expatrier loin des sombres terres impériales et ses autorités...Ou ses criminels.

"Du nerf matelots ! Marsouinez comme ça et on sera pas arrivé avant la prochaine tempête du chaos !"

Un quartier-maître plus hargneux qu'un loup de mer brossé à rebrousse-poil faisait les cents pas sur le pont supérieur et entre ses beuglements, les chants des marins , le cri des mouettes et le grondement de la mer, c'était une véritable cacophonie dans les oreilles d'un des passagers : Daine BlauesHerz.
Si seulement ils pouvaient bien tous la fermer...
La vigie cria : "Terre ! Terre"
La mince bande ocre entre le ciel et l'océan qui se profilait à l'horizon ouvrait un éventail d'opportunités quasiment infini : Une nouvelle vie allait débuter.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Daine
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Re: [Daine] Le roi, le péon et le spadassin

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Petite sœur...

Daine n'avait toujours pas compris pourquoi le destin s'était tant acharné sur lui cette année, même si il est vrai qu'avant jamais la chance ne lui avait fait défaut. Il avait une maison, une famille aimante, de bonnes études, une vie intéressante, un avenir en fait ; mais depuis cette triste nuit, tout cela avait basculé. Après avoir commis ce meurtre qui reste gravé dans sa mémoire comme un tatouage slaaneshi dans une peau à vif, il était allé réclamer sa prime chez ceux qui lui avait appris le métier, espérant pouvoir noyer ses remords dans l'alcool, quand il avait découvert la vérité : ses employeurs n'étaient autre que des serviteurs du chaos. Voyant cela, Daine prit ses jambes à son cou et partit dans les ruelles à toute allure, pour semer ses poursuivants puis, l’espérait- il, revenir chez sa famille dans le nord.

La course poursuite dura de nombreuses minutes dans les quartiers miteux de Carroburg, les tzeentchis voulant le faire passer dans l'au-delà avant qu'il ne divulgue leur secret, et Daine eut grand mal à échapper à ses poursuivants, d'autant plus qu'en courant dans le noir dans le quartier du port, sa joue droite fit la douloureuse rencontre d'un hameçon suspendu là, lui arrachant un cri et recouvrant la moitié de son visage de sang. Essoufflé, Daine sema enfin ses ennemis et arriva à son minuscule appartement dans le grenier d'un vieil entrepôt, et ce qu'il y découvrit le fit souffrir plus que tout ce qu'il avait déjà vécu cette nuit.

Son voisin, avec qui il s'était lié d'amitié, lui avait fait transmettre un message, dans laquelle il racontait que son village natal avait été attaqué, et que ses parents avaient étés tués. La seule lueur d'espoir dans cette lettre était que la sœur de Daine n'avait pas été retrouvée, mais dans le monde dans lequel il vivait, cela était bien mince comme espoir. Pourtant, ce fût cela qui sauva Daine, qui décida de continuer de vivre et de se battre pour tenter un jour de la retrouver. Mais pour l'instant, il devait quitter Carroburg, et cela n'allait pas se faire tout seul.

Il tenta donc de prendre soin du mieux qu'il pouvait de son entaille à la joue, prit sa tenue d'assassin, des braies, son nécessaire d'alchimiste ainsi que la pauvre couronne unique qu'il lui restait, et parti sur les quais à la recherche d'un navire pour n'importe où qui partait le plus vite possible afin de simplement rester en vie. Par chance, un rafiot du nom de "La Teutogen" s’apprêtait à appareiller pour rejoindre l'Estalie afin d'y vendre une grande cargaison de fourrure. Convaincre le capitaine de le prendre en pleine nuit au dernier moment alors qu'il n'avait pas un sou fût ardu, mais face à la promesse d'aider de son mieux et de défendre l'équipage en cas d'attaque, le marché fût conclu.

La mer avait d'abord paru magnifique à Daine, une échappatoire bienvenue, avec son mouvement impétueux, son air salé et son bleue nuit qui lui rappelait son écharpe. Il avait passé ainsi une première journée dans le bateau plus que reposante, à réfléchir à ce qu'il allait faire ensuite. Se mettre au service d'un riche seigneur Estalien ? A son propre compte ? Peut-être amasser un bon butin afin d'un jour retourner dans le Nord chercher sa sœur ? Il n'arriva à rien de concluant, mais cela lui fit du bien de réfléchir.

Le deuxième jour il commença à regretter d'être parti en navire. En effet, novice qu'il était de l'océan, il avait laissé son arbalète de poing prendre la bruine, et il s'en était fallut de peu qu'elle ne marche plus jamais. Après cet incident, Daine la rangea dans sa cape avec le reste de son équipement, pour éviter de l’abîmer et rester discret sur son identité. De plus, le sel sur sa plaie lui valu de nombreuses heures de souffrance, que rien ne pouvait dissiper. Son expérience du voyage en mer fût donc clairement mitigée, et Daine décida de ne monter à nouveau sur un bateau que pour une bonne raison.

Et c'est ainsi qu'il se retrouvait comme cela, en train de ramer comme un dératé, alors qu'un imbécile criant trop fort l'avait sorti de ses pensés, ce qui poussa Daine à maudire l'absence de vent qui l'obligeait à faire le marin, et à devoir rester sur le pont à écouter un quartier-maître particulièrement exaspérant qui ne se rendait pas compte qu'entendre sa voie était une véritable plaie, ainsi que le reste des marins qui ne pouvaient s’empêcher de chanter une chanson grivoise. Daine n'avait pas vraiment compté les jours depuis qu'il était parti, et pour avoir quelque chose à faire il s’apprêtait à demander à son voisin le temps qu'il leur restait avant d'arriver, quand il entendit le cri de sa libération :

"Terre ! Terre !"

Après avoir entendu cela, Daine sourit en pensant à ce qui l'attendait, dans ce pays inconnu et ensoleillé, de ce qu'il avait compris du baragouin de l'équipage, et eut soudain envie d'y aller jusqu'à la nage pour embrasser la terre ferme. Puis il se rappela qu'il ne savait pas nager (encore quelque chose qu'il allait devoir apprendre !) et préféra continuer de ramer pour arriver sain et sauf à bon port. Une fois débarqué, il irait s'enquérir du nom de la ville et des puissants qui y habitaient, pour tenter de se mettre à leur service, ce qui lui permettrait à terme de retourner dans le nord retrouver son dernier lien avec sa vie d'avant. Une nouvelle vie allait débuter.

Malheureusement des souvenirs vinrent noircir le tableau, et le jeune assassin espéra que le soleil allait révéler au grand jour les machinations de ses poursuivants, qui ne manqueraient sûrement pas de lui envoyer des hommes de main un jour ou l'autre...
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Daine BlauesHerz, Voie du meurtre
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Daine] Le roi, le péon et le spadassin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Post rédigé par l'Assistant-Mj Piero Orsone Salvadore Manicha Enrico de Riviera di Cruz da Trantio

A mesure que la Teutogen se rapprochait des côtes, l'on pouvait voir la blancheur des falaises septentrionales d'Estalie. Les taches d'un vert sombre là où se dressaient quelques bosquets de chênes lièges sur les landes jaunies de la fin d'été.
De temps en temps des minuscules villages de pêcheurs pareils à un amoncellement de bernacles brunes faisait s'arrêter le regard.
Le navire devait normalement faire plusieurs escales, en passant notamment par les principales villes de la péninsule: Bilbali , Diamanterra et la plus grande de toutes, Magritta.
Mais en tout premier c'était dans le port d'Alquézaro qu'allait mouiller la caraque.
Image La ville avait été une grande cité autrefois mais les armées d'Arabie avaient ravagé le royaume avant d'installer une garnison entre ses murs calcinés. Des siècles plus tard la ville était sous l'autorité du Duc José VI le magnanime et elle vivotait du commerce. C'est ce que pouvait constater Daine en posant pied sur le ponton branlant où s'était accoté la Teutogen. Des débardeurs tatoués et épais comme des bœufs côtoyaient des marchands drapés de vives couleurs à la dernière mode. En remontant entre les maisons et les pans de ruines arabéennes, des gamins à crinière noire vous courraient entre les jambes comme des chiots excités. Des gardes coiffés de morion arpentaient la place tandis qu'un romantique jouait de la mandoline à l'ombre d'un olivier pour charmer quelques belles filles de bourgeois.
Face à la sobriété impériale les coloris criards et l'agitation amenaient directement à la face tout l'exotisme du Sud.
Et c'était sans compter les accents des passants qui étaient inimitables.
Ce bref aperçu de l'Estalie n'aurait pas été complet sans les diestros, ces godelureaux moitié romantique moitié épéiste. Trois d'entre eux se tenaient devant un petit estaminet, chapeaux à plumes et rapière à la ceinture, visiblement en quête d'une occupation pour la journée. Une journée qui sentait la mer, les épices et l'aventure, le tout baigné par le Soleil inébranlable dans sa position suprême dans le ciel. Oui, c'était bien une journée estalienne.

Une voix dans le dos de Daine le tira de son observation :
"Discúlpeme, señor. Pouvez-vous nous ayudar ?"
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Message par Daine »

Juste après avoir entendu la vigie, Daine, tout en redoublant d'effort sur les rames tant il avait hâte de toucher la terre, observa ce monde nouveau qui s'offrait à lui. Des falaises blanches, magnifiques, contrastaient avec le jaune du reste du paysage, et le tout était bien loin des mornes terres du Middenland. De temps à autre il pouvait aussi apercevoir des villages de pêcheurs formés de quelques bicoques, mais ce qui retint son regard fût la grande ville sur la côte, où se dirigeait le navire. Qu'il avait hâte d'arriver ! Peu après, une fois débarqué avec ses affaires et son arbalète bien caché dans son dos, tandis que son épée était à la vue de tous pour intimider les éventuels pickpockets, Daine jeta des coups d’œils autour de lui.

La ville était en partie comme il l'avait imaginé suite aux dire des marins, c'est à dire bruyante (avec cet accent présent partout !), agitée, ensoleillée, et pleine de couleurs et de vie en général, mais aussi beaucoup plus étonnante, avec ses nombreux parfums exotiques, ses jolies femmes qui se pavanaient sur les côtés, ses joueurs de mandoline, et ses épéistes à chaque coin de rue. Mais ce qui attira tout de suite Daine était le marché qui se tenait un peu en retrait, avec ses nombreux fruits exotiques qu'il n'aurait même pas pu imaginer. D'ailleurs, cela lui donna faim, la viande séchée et le gruau étant les seuls aliments qu'il avait pu ingurgiter lors de la traversé, et les fruits étant vraiment appétissants.

Pendant quelques secondes, il songea à en acheter, mais une pensée envers sa pièce orpheline le dissuada, puis à en voler, mais avec ces gens partout, il aurait de la chance si personne ne l’arrêtait suite à ce larcin. Ne sachant pas vraiment quoi faire et étant perdu au milieu de tant d'activité, Daine préféra rester sur place et admirer la ville quelque temps afin de mieux s'y familiariser.

En effet, il avait demandé au capitaine les autres escales, et le nom de ces villes ne lui disant rien, pas plus que le fait de rester plus longtemps sur le bateau, Daine avait décidé de tenter sa chance à Alquézaro afin de commencer par une ville somme toute assez modeste mais fourmillant d'activités et de "travaux" qu'il pourrait accomplir avec ses talents particulier. Un instant, le remord lui prit quand il pensa à ce qu'il venait faire en ce lieu, mais il se souvint qu'il n'était sûrement pas le seul tueur, que le mal était partout, et ce sentiment se dissipa rapidement.

Alors qu'il regardait le château du Duc et qu'il s’apprêtait à s'y rendre afin d'en apprendre plus sur les mœurs du pays, quelqu'un derrière lui l'apostropha :

"Disculpeme, senor. Pouvez-vous nous ayudar ?"

Tout en se retournant pour faire face à celui qui lui avait parlé, Daine se demanda pourquoi ce dernier l'avais appelé seigneur, en effet cela semblait bizarre alors que les vêtements du spadassin étaient défraîchis et usés à l'eau salé, mais peut-être était-ce une coutume du coin ? Quoi qu'il en soi, le jeune homme prit un ton courtois, et répondit, tout en se demandant ce qu'ils lui voulaient donc :

Eh bien figurez vous que je viens d'arriver dans la ville, et que j'aurai aussi besoin d'aide pour m'y retrouver, mais, en quoi puis-je vous être utile ?
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Re: [Daine] Le roi, le péon et le spadassin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Post rédigé par l'Assistant-Mj Piero Orsone Salvadore Manicha Enrico de Riviera di Cruz da Trantio
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En se retournant Daine se retrouva nez à nez avec un homme déroutant : Un Barbu costaud portant une pansière par dessus un costume de valet reprisé à plusieurs reprises. L’œil droit dissimulé sous un bandage et les pans de son chapeau, il avait l'air aussi aimable qu'un drakkar norse. Le mousquet et l'épée n'aidaient pas à le rendre plus sympathique.
Seulement à ses cotés il y avait un spécimen sortit d'un tout autre moule :
Ses habits de voyage étaient élégants et typiques des diestros qu'avaient déjà pu voir Daine quelques minutes plus tôt. Il avait des cheveux poivre et sel, une barbiche de la même teinte seulement il affichait un sourire pétillant qui accentuait ses pattes d'oie au coin de ses yeux noirs. Il s'approcha de Daine et lui répondit :
Haha ! Figourez vous qué mon valet et moué sommes aussi recientemente arrivés à Alquézaro !
Il se tortilla les poils de la moustache en réfléchissant l'instant de deux secondes avant d'ajouter :
Souis-ié malpoli ! Ié mé nomme Don Emilio Salvadore Manicha Enrico de Riviera di Cruz ! Et voici Pedro Vamos Allas Playas mon dévoué compañero! Auriez vous el tiempo pour un rafraichissement à la taverne ? I'Offre !
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Re: [Daine] Le roi, le péon et le spadassin

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Daine se retrouva nez-à-nez avec avec un grand lascar borgne plutôt bien équipé, et eut un petit geste de recul qu'il tenta de faire passer pour un pas en arrière afin de mieux regarder ses interlocuteurs. A côté du barbu costaud se trouvait un moustachu plus fin sûrement noble au vu de ses habits, qui eut l'amabilité de lui proposer un verre après s'être présenté. Daine réfléchit un instant. Que lui voulait-il donc ? Ils étaient armés, et étaient venus directement vers lui alors qu'il n'avait rien d'un habitant de ce pays pouvant les guider, ce qui fit douter le spadassin qui regarda dans son dos si sa tenue ou son arbalète dépassait mais cela ne semblait pas être le cas. D'un autre côté le noble semblait être amical (pour l'autre Daine n'était sûr de rien), en y pensant un peu plus cela ne pouvait qu'être une bonne occasion de se faire connaître pour peut-être trouver du travail, et puis boire autre chose que la substance atroce qui servait d'alcool aux marins de la Teutogen n'allait pas sans lui déplaire ! Il répondit donc :

Eh bien heureux de vous rencontrer, Don Emilio Salvadore, et vous aussi Pedro Allas. Je me nomme Daine Blauesherz, voyageur de l'empire qui vient d'arriver dans cette charmante ville pour ... affaires. J'accepte volontiers votre offre, je ne supporte plus le mauvais alcool, et je meurs de soif.

Tout en disant cela, Daine regarda autour de lui pour voir si il y avait une taverne d'apparence respectable, mais ne voyant rien d'autre que des bouges infâmes pour marin dont sortait des gens peu recommandables et ne voulant surtout pas se faire voler le peu d'argent qui lui restait , il reprit la parole, tout en pensant que ce genre d'endroit pourrait lui être utile à l'avenir en dernier recours pour trouver un employeur.

Si vous connaissez une bonne taverne dans les environs, je serai heureux de vous y accompagner, mais dans le cas contraire, je propose de nous rapprocher des quartiers du centre de la cité. Sinon, d'où venez vous ? Vous vous dites étrangers mais vous semblez avoir l'accent du coin.

Sur cette interrogation, Daine emboîta le pas de son guide improvisé, se disant que face à trois hommes armés personne ne devrait chercher des noises, et que rien ne pourrait lui arriver dans l'immédiat, dans cette ville inconnue qui pourrait receler de dangers tels que dans les bas-fonds de Carroburg, qu'il avait visité de nombreuses fois suite à des paris perdus ou tout simplement pour aller vendre ses poisons au noir. Même si, il l'avait appris à ses dépens, dans les grandes villes se cachaient des choses beaucoup plus infâmes que quelques petits malfrats, et que le plus grand mal restait souvent à l'abris des regards ... Mince, voilà qu'il devenait paranoïaque ! Secouant la tête, Daine se dépêcha de rattraper Don Emilio et son valet, qui avaient pris un peu d'avance pendant qu'il imaginait des dangers partout.
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Re: [Daine] Le roi, le péon et le spadassin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Post rédigé par l'Assistant-Mj Piero Orsone Salvadore Manicha Enrico de Riviera di Cruz da Trantio

Emilio se tapa dans la main quand le jeune impérial accepta son offre, visiblement sa capacité à dissimuler ses émotions était proche de celle d'un orc.

Perfecto ! Perfecto ! Impérial vous dites ? Ils né boivent qué dé la pisse froide dé troll ! Vous allez voir les spiritoueux estaliens sont oune merveille houmaine...

Il commença a s'avancer suivi de son aimable valet garde du corps avant de répondre à nouveau à Daine sans s'arrêter.

Si , éloignons nous dou port les estaminets y sont aussi recommandables qu'un tiléen. D'où nous venons ? Oh Daine , c'est oune longue historia qui a commencé il y a bien des années désormais. Ié souis soûr qué vous préférerez l'écouter confortablement assis. Ma ié peux d'avance vous dires qué nous né sommes pas d'Alquézaro...

En longeant les murs à motifs arabéens on s'aventurait dans un dédale de rues ombreuses , où les arrières-cours des maisons croisaient les balustrades, les taudis et tout un ouvrage harmonieusement désordonné. Des escaliers tordus menaient subitement dans une immense avenue ensoleillée ou a des jardins parfumés où séchait du linge. Salvadore et Pedro ne semblaient aucunement perturbé par la géographie chaotique de la ville et bien qu'il se déclarait étranger à la ville, le Don était dans son élément.

Image

Le Daine lui pouvait constater l'hétéroclicité de la population alquézare : Des gardes à morion et portant des hallebardes acérées croisaient d'austères soudards qui ressemblaient à des combattants bretonniens. Une jolie jeune femme aux longues boucles noires lui sourit en étendant des vêtements à sa fenêtre tandis que des vieilles prunes fripées firent un geste saint alors que les trois hommes passèrent devant leur banc. Des diestros saluèrent Don Emilio en croisant leur route, ressemblant à des versions plus jeunes du personnage. Ils durent même s'arrêter pour laisser passer un fermier et le bœuf qu'il tirait par la longe.

Après le tortueux voyage au cœur de la cité, ils se retrouvèrent devant une taverne plutôt avenante : La Fille des Irranas.
Emilio regarda alors l'enseigne avec réflexion avant de se tourner vers l'Impérial et Pedro :
Alours ? Qu'est cé qué vous en dites ?
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Re: [Daine] Le roi, le péon et le spadassin

Message par Daine »

Daine eut un sourire intérieur à la mention de la pisse froide de troll, car en effet les gens de chez lui se servaient de la même expression pour qualifier les breuvages du Kislev, où trouver des trolls était paraît-il assez courant. Quoi qu'il en soi, ces spiritueux estaliens n'allaient pas se boire tout seuls, et le trio s'engagea dans les rues pour se rapprocher du centre-ville, mené par l'impétueux Don Emilio. La ville d'Alquézaro changeait radicalement de celles de l'Empire que Daine avait pu apercevoir lors du début de son voyage sur le Reik. En effet, ici, les habitants avaient su maîtriser habilement leur environnement, ainsi la ville était comme un labyrinthe de ruelles qui montait la falaise, et de temps en temps on pouvait apercevoir par une troué le château du Duc, reposant sur un promontoire rocheux qui semblait être une place forte plutôt qualitative.

Mais la ville n'était pas incroyable aux yeux de Daine uniquement par son arrangement, elle l'était aussi par ses habitants, qui semblaient aussi disparates qu'atypiques dans cette citée marchande. Il y avait des austères gardes de la ville, des enfants s'amusant à se poursuivre sans faire attention à ce qui se trouvait autour d'eux, obligeant une fois Daine à faire un pas de côté pour esquiver un môme qui courait avec une pomme dans la main, de nombreux étrangers venus ici pour le commerce, ou d'autres raisons moins courantes, des anciens qui se plaignait des jeunes qui n'étaient plus les même que lors de leur temps, et de nombreux hommes qui semblaient être des diestros, arborant tous une rapière, des habits colorés ainsi qu'une moustache parfaitement entretenue. Il vit même une charmante jeune femme lui sourire, sourire qu'il lui rendit, regrettant d'avoir plus important à faire que de séduire la gente féminine locale pour le moment.

Face aux nombre d'hommes en armes plutôt important, Daine se demanda à quels périls pouvait faire face l'Estalie, située si loin au sud. En effet dans l'Empire la plupart des hommes et même quelques femmes étaient armés, à cause de la proximité avec le nord remplie de chaotiques et la Tempête du Chaos qui était passée il y a peu, mais le spadassin doutait que les maraudeurs prennent la peine de descendre dans cette partie du monde. Encore une question qu'il devait poser à son guide, décidément ce pays était plein de mystère, et Daine aurait beaucoup à faire pour s'y intégrer. Au bout d'un moment, le trio se retrouva dans une taverne avec une enseigne plutôt sympathique, et le jeune homme espéra qu'ils s’arrêteraient ici, car sa gorge commençait à être sèche à force d'avoir marché.

Ainsi, quand l'Estalien leur proposa d'y entrer, Daine jeta un coup d’œil au valet, qui affichait toujours son aspect renfrogné, et, haussant les épaules, répondit à Don Emilio :

Cela me semble très bien, si hum ... Pedro n'y voit pas d’inconvénient ? J'ai de nombreuses questions à vous poser sur ce pays, et ma gorge aurait besoin pour cela de ne plus être aussi sèche que les sables du désert du sud !

Sur ces paroles, Daine suivit son guide une fois de plus, et alla s'installer à une table libre près de la porte, pour profiter au maximum de l'air afin de se rafraîchir et aussi car, même si il ne voulait pas se l'avouer à lui même, il avait toujours peur que ses poursuivants soient sur ses traces.
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Don Emilio regarda Pedro, et après un bref échange de regard il sourit :
-Alors né tardons pas !
Il retira son chapeau avant de passer les portes avec l'allure du client le plus estimé de l’établissement. Image L'endroit était bondé, enfumé par les épais cigares au tabac du moot. Des diestros buvaient accoudés avec des rustres individus portant des gilets en peau de moutons et les cheveux détachés en une cascade noire sur les épaules. Des serveuses se déplaçaient entre les clients et les tables en se frayant un chemin à coups de hanches ravageuses. Un musicien faisait résonner ses croches et ses notes par dessus le brouhaha, ça riait fort et les chopes s'entrechoquaient.
Image
Le duo de vieux loups serpenta jusqu'à une table libre et se laissèrent tomber sur les tabourets. Pedro prit une petite blague à tabac et commença à remplir une pipe en bruyère. Salvadore lui remit son chapeau avant de héler une serveuse voluptueuse aussi blonde que les champs de blés aperçus sur les falaises. Après avoir commandé un pichet de vin et un autre de bière légère il se tourna vers Daine :
-Oh pour soûr vous devez avoir bien des questions sur cette bella terra qu'est l'Estalie ! Mon pays , si beau qu'il mé fait croire qué la Terre est ronde, car après avoir fait lé tour dou monde , tout cé qué ié voulais c'était retourner à la casa.
La serveuse fort avenante revint en posant les deux cruches sur la table, riant lorsque l'hidalgo la retint par le bras, pour lui déposer un baiser sur ses pommettes rougissantes.Il pivota vers Daine et remplit les trois gobelets en bois d'ale mousseuse avant d'en faire glisser un en sa direction et le troisième à Pedro. Il le leva et s'écria avec joie :
-À la votre l'ami , et à l'Estalie !
L'Impériale allait pouvoir boire et parler tout son saoul maintenant, que ce soit sur les chaudes contrées d'Estalie, ses étranges habitants ou sur celui en particulier qui lui avait gracieusement offert le rafraichissement.
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Re: [Daine] Le roi, le péon et le spadassin

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Le regard qu’échangèrent les Estaliens n'échappa pas à Daine, qui eut ainsi un aperçu du lien qui unissait ces deux là. Mais il fut sorti de ses pensées par le noble qui l'invita à entrer et il lui emboîta rapidement le pas jusqu'à une table vide, tout en jetant un large coup d’œil à la taverne. Elle était quasiment pleine, et du point de vue du nouveau venu elle représentait très bien l'Estalie : de nombreux gens hauts-en-couleur étaient assis autour de différentes tables, dont, nota Daine, encore de nombreux diestros; des servantes aux formes voluptueuses et aux jolis minois se déplaçaient de façon enjouée entre les clients, évitant les mains baladeuses, au fond de la salle un musicien jouait d'un instrument à corde qui remplissait l'atmosphère presque autant que la fumée de tabac provenant des omniprésents cigares et pipes, et le brouhaha ambiant avait quelque chose d'assez rassurant.

Une fois assis, Don Emilio appela une serveuse blonde, qui vint rapidement prendre sa commande, non sans un sourire engageant après un regard sur le charmeur Estalien. Celui-ci vanta les mérites de son pays, tout en arguant que la terre devait être ronde, vu le plaisir qu'il ressentait à être assis ici après de longs voyages. La terre serait ronde ? Quelle drôle d'idée, pensa Daine, mais il serait intéressant d'en apprendre plus sur ces voyages... Avant que les boissons arrivent, le jeune spadassin jeta un coup d’œil sur son équipement, toujours caché par sa cape, regarda autour de lui pour savoir si quelqu'un les épiait, puis commença par poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis qu'il était arrivé à Alquézaro :

Cela fait du bien de s'asseoir, les rudes planches du navire ne me manquent clairement pas ! Mais dites-moi, depuis que je suis débarqué, nous croisons partout de ces diestros. Qui sont-ils exactement ? Et êtes-vous l'un d'entre eux ?

Peu après avoir posé sa question, la servante revint, avec deux pichets, un de bière et un de vin, qu'elle posa sur la table, mais avant qu'elle ait le temps de faire un pas de plus, Salvadore la prit par le bras, et, pour le plus grand contentement de la jeune femme d'après ses gloussements, l'embrassa juste au dessous de l’œil droit. Elle s'esquiva en riant, pendant que Don Emilio servit à ses deux compagnons de la bière bien mousseuse, avant de porter un toast à Daine, puis à sa patrie. Le jeune homme ajouta avec de la reconnaissance dans la voix :

A l'Estalie ! Et à mes guides bienveillants ! Que le soleil règne à jamais sur cette contrée et dans nos cœurs !

Puis il but sa bière rapidement, humidifiant son gosier en préparation à l'avalanche de question qui'il souhaitait, et se servit un deuxième verre avant de demander :

Alors, dites-moi, Don Emilio, d'où venez vous exactement ? Comment-avez vous rencontré votre fidèle Pedro ? Où avez vous voyagé ? Que venez vous faire a Alquézaro ? Et, plus généralement, de quels dangers recèle l'Estalie pour que tant d'hommes en armes se promènent dans les rues de cette ville ?

Daine ne s'attendait pas forcément à avoir la réponse à toutes ses questions, d'autant plus qu'il comptait en poser sur des sujets moins communs, mais il espérait en apprendre le plus possible sur son guide et sur cette terre où, semblait-il, il allait devoir vivre quelques temps. Il s'installa donc confortablement, et, sirotant sa boisson, ouvrit grand les oreilles.
Modifié en dernier par [MJ] Le Roi maudit le 22 janv. 2019, 12:23, modifié 1 fois.
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Je suis l'ombre dans la lumière, et la lame éblouissante au travers des ténèbres.

Daine BlauesHerz, Voie du meurtre
Profil: For 10 | End 9 | Hab 11 | Cha 9 | Int 10 | Ini 10 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | Foi | Mag | NA 1 | PV 36/65

Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... blauesherz

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