[Armando] Héritage méridional

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[MJ] Le Grand Duc
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[Armando] Héritage méridional

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Début de l'aventure


La porte en bois vermoulu qui terminait le passage souterrain grinça lorsqu’Armando la referma. Sansa et lui se trouvaient dans la garrigue, au beau milieu d’une forêt de pins parasols. L’entrée du tunnel par laquelle ils venaient d’émerger, encastrée dans un amas calcaire croulant sous la végétation, était invisible aux yeux de ceux qui ignoraient son existence. Loin devant eux se dressaient des monts secs et escarpés tandis qu’en contrebas murmurait la mer. Le chant incessant des cigales crissait depuis des bosquets d’arbustes épineux. Sur les racines d’un olivier proche, un lézard prenait le soleil les membres écartés et les yeux mi-clos. L’air charriait l’odeur parfumée des bouquets de thym qui parsemaient le sol crayeux que le soleil inondait de ses rayons bienfaiteurs alors qu’une brise marine rafraichissait le tout. En somme, rien dans ce décor méridional et idyllique ne laissait deviner le sort auquel la jeune femme et son maître d’arme, apparus ici comme par magie, venaient d’échapper. Le fil de la rapière dégainée de l’Estalien scintillait encore de sang tandis que le regard de Sansa n’exprimait que peur et angoisse. Elle fit quelques pas hagards entre les pierres en passant machinalement la main dans ses cheveux fraîchement taillés à la garçonne avant de lever le nez vers le ciel d’azur. Armando suivit son regard. Une trainée noire vaporeuse venait tâcher le bleu immaculé. Il ne fallait pas de mots pour comprendre, pour deviner que cette fumée sinistre venait probablement du domaine qui était niché à quelques lieux en contrebas, sur la côte. La jeune femme fixa les volutes tournoyantes pendant de longues minutes, son silence douloureux couvert par la nature autour d’elle. Puis ses yeux larmoyants se baissèrent vers ceux de son maître d’arme.

- "Pourquoi … Que s’est-il passé ? Que va-t-il advenir de Père ?" murmura-t-elle.

La jeune fille réprima un sanglot et tomba plus qu’elle ne s’assit sur un tronc sec. La tête entre les mains, des larmes muettes coulaient le long de ses joues jusque sur son menton étroit avant de tomber sur le sol calcaire, y formant de petites taches sombres. Après la panique venait l’incompréhension, le refus. Sansa secouait la tête, ses lèvres articulant des prières silencieuses, les traits froncés. Une buse, loin dans le ciel, poussa un cri perçant.

Image
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Armando Florès
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par Armando Florès »

Le coeur de l’Estalien battait encore follement lorsqu’il sortit finalement du passage secret les ayant mené lui et sa jeune élève hors du manoir familiale. L’air chaud de sa terre natale, la brise marine, tout cela avait quelque chose de merveilleux et en temps normal Armando aurait profité pleinement de cet endroit si calme.

Toutefois, la situation actuelle ne s’y prêtait guère. Sansa, sa jeune élève réalisait à peine ce qui venait d’arriver, la lame de son professeur étant encore couverte du sang de l’homme ayant voulu la tuer. Elle s’écroula au sol, tandis qu’un oiseau de proie les survolait en criant. Le bretteur observa un instant l’oiseau, se remémorant les fauconniers de son village natal qui chassaient avec de tels oiseaux. S’il s’agissait d’un oiseau entraîné, ils ne devraient pas demeurer ici longtemps.

Après avoir essuyer sa lame du revers de sa manche et l’avoir mit au fourreau, il dirigea son attention vers la gamine, maintenant en sanglot. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, ou plutôt elle le comprenait trop bien, l’adrénaline étant finalement retombé. Elle demanda à son maître pourquoi. Pourquoi? Ainsi son père ne lui avait rien dit de l’héritage morbide qui était le sien, la raison qui faisait qu’aujourd’hui elle se retrouvait orpheline et que le manoir l’ayant vu grandir était ravagé par les flammes.

Armando observant toujours la buse, s’assit près de son élève. Il dirigea son regard vers elle, relevant doucement son menton du doigt afin que leurs regards ne fasse plus qu’on. Le coté paternaliste du maître d’arme refaisait surface en ce moment critique et sa voix se voulu rassurante malgré le dramatique de la situation dans laquelle le duo se retrouvaient.


-Sansa, yé souis désolé, mais ton père n’a pas eut ta chance yé crois. Si oune groupe armé est entré dans son boureau comme l’a mentionné Louìs, il n’est plous des notre en cé moment. Yé sait cé difficile, mais Mòrr veille mainténant sour lui et pouisse Shallya la compatissante té permettré dé passé cet épreuve.

Connaissant bien son élève, Armando n’avait pas essayé de lui cacher la vérité pour expliquer la situation impliquant son père, sachant que la petite avait la force de caractère pour faire face à la situation. À quoi bon ignorer la réalité. Il était lui-même passé par là dans le passé et il connaissait trop bien la douleur qu’elle pouvait ressentir, mais savait aussi ce que pouvait causer le déni.

Le moment n’était pas aux pleurs, mais à la fuite et à la survie et il se devait de presser Sansa dans cette direction. Ils auraient amplement le temps pour discuter de la raison de l’attaque une fois en sûreté. Le professeur reprit donc la parole, cette fois-ci sa voix se voulant plus grave et sérieuse.


-Allons pétite, nous né dévons pas nous attarder ici. Régarde là-haut cet oiseau, il né mé dit rien dé bon. Dans mon village natal, San Dominico, oune homme élévait dé tel volatile pour la chasse. Si céloui ci est dompté il pourrait bien avertir son mestre dé notré présence. Allons débout. Yé té promets qué lorsqué nous seront en soureté yé té parlerai dé la raison dé tout céla.

Nous dévons regagner les hauteurs et la route dou Nord si nous voulons réjoindre la prochainé ville. Costa Espéranza en contrébas est trop risqué. Vamos Sansa, si la chance nous sourit oune caravane marchande séra sour notré chemin et nous pourrons nous joindre à eux jousqu’à la prochainé ville.


Ces paroles prononcés, Armando aida la petite à se relever afin de reprendre la marche. Ils devaient effectuer la petite ascension qui les mèneraient à la route, au somment de l’escarpement, menant vers le Nord et quittant définitivement Costa Espéranza et la côte Estalienne. Une fois sur la route, la marche vers le Nord pourrait débuter. Le bretteur laissa sa protéger marcher devant lui, surveillant leurs arrières et la villa. Ce faisant il adressa une prière intérieur à Shallya, la déesse qui lui avait déjà sauvé la vie.

Shallya déesse dé la compassion, veille sour la pétite Sansa, aide la à sourmonté sa peine et sa douleur comme tou m’as aidé par lé passé. Pouisse tou veiller sour nous dans cé périplé.

Gravir la pente pour rejoindre la route. Si tu veux tu peux prendre des pts de dévotions pour faire une intervention favorable de Shallya, à toi de voir. Sinon, ce n'est qu'une petite prière à son encontre pour veiller sur la gamine ^^)
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 02 août 2012, 14:25, modifié 1 fois.
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Dans un mouvement plein de courage et de force, la jeune femme releva simplement le menton et ficha son regard dans celui de son maître d'arme.

- "Vous avez raison, Armando. Je n'ai plus rien à faire ici." dit-elle après avoir reniflé une dernière fois et essuyé ses larmes d'un coup de manche.

Sansa se releva et épousseta sa tunique brodée. Elle portait des bottes d'équitation - bottes qu'elle chaussait toujours pour les entraînements - un pantalon de cuir fin et une ceinture à boucle en fer. Si l'on cachait ses formes naissantes, c'était là l'image parfaite d'un jeune homme qui se tenait devant l'Estalien. Celle qui était pourtant presque une femme se contenta de regarder le soleil une nouvelle fois et de se détourner avant de gravir la pente qui leur faisait face tandis qu'Armando priait en silence.

Le soleil montait dans le ciel et se fît bientôt insupportable. Ses rayons frappaient comme des flèches et faisait vibrer l'air alentours. Même les cigales s'étaient tues de peur d'être incinérées par l'astre brûlant. Pas un bruit n'était audible et les fumées de Costa Esperanza étaient loin alors que la montagne s'était rapprochée, avec ses chaos calcaires et son maquis épineux. Sansa s'assit à l'ombre d'un olivier centenaire, suivie de près par Armando.


- "Donnez moi de l'eau, je meurs de soif." laissa échapper la jeune fille, la gorge sèche et les yeux encore rougis de larmes contenues. "Vous qui avez voyagé, savez vous où nous sommes ? A combien de lieux du village le plus proche ?"

Ils étaient encerclés par la garrigue sauvage. Bien que les arbres se fassent de plus en plus nombreux, ils restaient secs, épineux et écartés, reliés entre eux par d'épaisses broussailles rêches. Loin à l'Est, sur les coteaux des monts qu'ils gravissaient, Armando pouvait apercevoir le quadrillage vert des vignes onduler sous l'effet de la chaleur infernale. Soudain, un cri perçant brisa le silence de plomb qui régnait autour d'eux. Toujours ce rapace qui planait, loin dans le ciel sans nuages, porté par les courants chauds et invisibles.
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Armando Florès
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par Armando Florès »

Brave pétite.

Sansa se remit debout comprenant la situation complexe dans laquelle ils se trouvaient. Elle commença à gravir la pente, le duo évoluant dans la garrigue à une vitesse acceptable malgré la chaleur qui se faisait de plus en plus accablante. Peu à peu le versant de la montagne, où se trouvait normalement la route approchait.

Puis, sa jeune élève stoppa sa progression, la chaleur ayant finalement le dessus sur elle. Elle demanda de l’eau à son professeur. Armando pris l’outre pleine qu’il avait attachée à sa gibecière, la tendant à la petite après avoir enlevé le bouchon.


Yé sais qu’il fait chaud Sansa, mais né bois pas trop, nous dévrons conserver autant qué possible l’eau si nous voulons nous rendre à la prochainé ville.

Justement, où était-elle cette ville. Une bonne question posée par son élève. Le maître tenta de se remémorer la direction de la ville suivante et sa distance approximative. N’étant pas sur la route, il était plus difficile de donner l’emplacement exact du prochain village, mais si ses souvenirs étaient bons, vers le Nord-Est se trouvait un petit village. Le bretteur observa les environs à la recherche d’indice, sachant que normalement la route se trouvait au somment de l’escarpement.

Se faisant, son regard tomba sur ce qui semblait être des vignes au loin à l’Est. Qui disait vignes, disait vignobles et vignerons. Les gens possédant ces terres pourraient peut-être les aider dans leur fuite ou du moins leur offrir l’itinéraire qui semblait échapper à l’Estalien. Armando, bien décidé de prendre cette direction, répondit à Sansa.


-Té dire que yé sais exactément où nous sommes sérait té mentir ma pétite et ça yé né peut pas faire ça. Par contré si mes souvénirs sont exacte, lé prochain village cé trouve vers lé Nord-Est, la route étant au sommet dé la pente. Tou vois là-bas vers l’Est on voit dé vignes, cé qui veut dire qu’oune vignéron habite près dé là. C’est où nous dévrons aller mainténant.

Pointant dans la direction qu’il signifiait à son élève, le professeur fût interrompu par un cri perçant. Encore ce foutu volatile, planant dans les hauteurs dépourvues de nuage. Armando n’aimait pas du tout la présence de cet oiseau et souhaitait reprendre la route aussi rapidement que possible. Il laissa néanmoins le temps à la jeune femme de terminer sa gorgée d’eau, reprenant l’outre. Il prit lui-même un peu d’eau, avant de ranger cette précieuse source de réhydratation. Il prit alors la main de Sansa l’aidant à se relever, l’incitant à reprendre la marche.

Souvient toi pétite, lorsqué nous sérons dans lé vignoblé, tou es oune garçon. Tou dévrais té trouvé oune prénom et t’y habitouer avant qué nous arrivions.

Je m’appellerai Raoul.

Ce nom qu’elle avait choisi causa un frisson à l’Estalien. Parmi tous les noms qu’elle aurait pu choisir, elle avait choisi celui de son défunt fils. Une mine triste apparût un bref moment sur le visage du bretteur qui s’empressa de chasser celle-ci alors que Sansa l’observa, attendant son approbation. Sa voix avait un ton mélancolique lorsqu’il répondit.

Oune nom magnifique, Raoul. Magnifique.

Le maître reprit une fois de plus la marche, jetant encore un coup d’œil en direction de l’oiseau, puis dans la direction où se trouvait le manoir, observant si on les suivait.
Un jet de mémoire pour me souvenir où se trouve la ville la plus proche ?(en direction du Nord)
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 08 août 2012, 18:12, modifié 1 fois.
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Jet de mémoire : 18, raté.
La chaleur et le crissement incessant des cigales empêchaient Armando de se concentrer. Il dû se rendre à l'évidence : il n'avait pas la moindre d'idée de la direction à prendre pour tomber sur le village le plus proche. Sans perdre de temps, Sansa et lui reprirent la marche en direction des vignes au loin. Ils durent s'enfoncer plus profondément dans la végétation épineuse, avec toujours l'impression d'être épiés, suivis. Après de longues heures de marches et quelques pauses rapides, ils arrivèrent finalement sur le versant Est des monts qu'ils gravissaient lentement. Là, quelques piètres murets de pierre blanche délimitaient de sèches vignes presque mortes, comme rôties par le soleil. Au milieu des ceps avançait un homme de taille moyenne, un peu recourbé, un chapeau de paille à larges bords posé sur la tête. Il semblait s'occuper de ses cultures lorsqu'il se retourna et vit, de loin, Armando et Sansa s'approcher. Il posa sa bêche et se fraya un chemin jusqu'au muret alors que la jeune femme laissa échapper quelques mots.

- "C'est Miguel, un viticulteur du coin. Mon père le connaissait."

En effet, le dénommé Miguel essuyait ses grosses mains sur sa chemise crasseuse et un sourire surmonté d'une grosse moustache venait ensoleiller sa mine rouge. Il semblait avoir reconnu Sansa et s'apprêta à parler lorsqu'il jeta un regard derrière les deux marcheurs éreintés. Il fronça ses sourcils broussailleux et leur fit signe de se cacher derrière un chaos rocheux alors que le bruit des sabots contre le sol calcaire de la garrigue arrivait à leurs oreilles.
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Armando Florès
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par Armando Florès »

La chaleur. Typique de cette région Estalienne, bien que le vent venu de la côte rafraîchisse légèrement l’air, le soleil était omniprésent. La progression du duo ne se faisait pas aussi rapidement que l’eut voulu le bretteur, devant prendre la cadence de la jeune femme. Ils avançaient néanmoins et peu à peu, le vignoble se rapprochait.

Lors d’une énième pause, Armando observa les environs, tentant une fois de plus de retrouver son chemin. Rien à faire. L’homme d’arme étant bien plus habitué à parcourir les routes que la nature sauvage de son pays natal. Il faut aussi avouer qu’un périple sous terre, dans un passage secret aux nombreuses bifurcations, n’avait aucunement aidé sa cause. Poussant un léger soupire, lors duquel la petite leva la tête dans sa direction, il redirigea son attention vers le vignoble, maintenant beaucoup plus près.


-Allons Sansa oune peu d’eau por moi et nous réprenons la route. Nous sommes presqué là.

Reprenant l’outre, savourant une gorgée d’eau, Armando constata que celle-ci était déjà à moitié vide. Ils devraient bientôt trouver un endroit où se réapprovisionner ou un autre moyen de transport s’ils voulaient pouvoir atteindre le domaine de son oncle dans le Nord du pays. L’Estalien espérait que la solution se trouverait dans ce vignoble situé si près.

La proximité devait être une chose bien relative, car il fallut encore une heure de marche au professeur et à son élève pour atteindre finalement les premiers murets délimitant la propriété du vigneron. Vigneron que semblait connaître Sansa, car elle donna son nom au bretteur signifiant qu’il s’agissait d’une connaissance de son père.


Loué soit Shallya.

Armando ne put pas s’empêcher de remercier la déesse de la compassion pour ce bon augure. L’homme devant eux sembla aussi reconnaître la petite, un sourire se dessinant sous sa moustache. Puis, son expression se fit tout autre, pressant le duo à se cacher derrière un amas rocheux. Armando entendant le bruit de sabot qui se rapprochait ne perdit pas une seconde, entraînant la jeune héritière avec lui, ils coururent se cacher derrière le couvert rocheux.

Voyant le trouble de la jeune fille, l’Estalien lui dit de se tenir tranquille et silencieuse, que tout irait bien. Se pressant contre les rochers, il posa une main contre la poignée de sa rapière, prêt à toute éventualité. Le bruit des sabots se rapprochait maintenant de plus en plus, Armando et Sansa se faisant aussi discret que possible.
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[MJ] Vivenef
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par [MJ] Vivenef »

o/
  • Ils avaient couru de toutes leurs forces en direction de ce qui ressemblait à un amas rocheux, situé à quelques dizaines de mètres en dehors du sentier. Le sang leur était monté à la tête alors que les dents s’étaient serrées et les mâchoires crispées. Ils avaient couru la peur au ventre, cette peur viscérale qui vous imprégniez lorsque vous tourniez le dos à un archer et que, à chaque seconde, la crainte de sentir cette flèche mordre et déchirer vos chairs s’exacerbait de plus en plus. Ce n’était pas une flèche qu’ils avaient tous redoutée, mais le simple cri d’un homme qui, du haut de son cheval, les aurait aperçus et les aurait dénoncés à ses pairs.
    Fort heureusement, rien de tout cela ne s’était déroulé, et, allongés, ils attendaient, le souffle court pour tout le monde, et l’épée au clair pour Armando, que se montre la menace.
    Mais rien n’apparut, seul se distinguait au loin le léger vacarme des sabots martelant cette poussière qui collait à la peau et étouffait si bien les bruits. Dans ce terrain aride et vallonné, tout pouvait se montrer traître, et les cavaliers qu’avait aperçus Miguel semblaient s’être volatilisés dans la garrigue.

    D’un seul coup, alors, le son monta, et une seconde après surgissait de derrière une butte, sur le chemin, deux cavaliers qui caracolaient à toute allure. De là où il était, le petit groupe dissimulé dans ce maquis épineux et rocheux ne semblait pas risquer grand-chose, mais ce fut tout de même avec une certaine appréhension que chacun des membres le composant vît les destriers passer à l’endroit où ils s’étaient tous trouvés quelques minutes auparavant. Chacun d’entre eux arborait une épée qui battait leur flanc au même rythme des secousses engendrés par les mouvements des montures

    Tirant sur sa bride, l’un des cavaliers diminua son allure, et l’autre ne tarda pas à faire de même pour s’arrêter quarante mètres plus loin. Bien que les chevaux semblaient ne pas pouvoir tenir en place, peut-être fatigués de leur course, ils tournèrent sur eux-mêmes, fortement maintenus par des soldats perplexes qui avaient tout l’air de scruter les alentours. Armando put apercevoir quelques mouvements véhéments de la part d’un des deux alors que le vent leur apportait quelques vestiges d’un ton courroucé et au contenu rendu inaudible par la distance. Enfin, sous ce soleil de plomb, la ferme de Miguel, ce grand bâtiment de pierre en forme carrée, fut désignée.

    Reprenant leur allure, les deux inconnus s’aventurèrent sur le chemin. L’on bougea à côté d’Armando, et celui-ci put observer un Miguel qui se tortillait sur place, l’air angoissé, mais sans pourtant vouloir se manifester. Nouvelles paroles portées par le vent dans ce qui semblait être un ultimatum à l’habitant des lieux, et après une dizaine de secondes passées sans réponse, les soldats, à une centaine de mètre de là, défoncèrent la porte, rentrant dans la demeure.

    «C’est… C’est vous qu’ils cherchent, non ? demanda d’une voix morte le fermier, posant une question dont la réponse semblait évidente.Bon… Il n’y a rien de compromettant dans ma maison, et… Et fort heureusement, ma femme est partie dans un champ plus lointain, ce matin. J’espère juste qu’ils ne casseront rien », termina l’homme en fermant les yeux, abattu.

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Armando Florès
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par Armando Florès »

Une attente pénible. Ce n’était pas peu dire. Leur fuite, suivi du viticulteur, les avaient mené en sûreté du moins c’est ce qu’ils espéraient. La tension était à son comble tandis qu’Armando attendait le moment d’en découdre avec les poursuivants qui les auraient repérés. Heureusement pour le bretteur Estalien, il n’en fût pas ainsi. De leur cachette, dans l’amas rocheux, ils purent entendre l’arrivée de cavalier et pourtant aucun de ceux-ci ne se dirigea vers eux. Peut-être Shallya la bienveillante avait-elle répondu aux prières de l’homme d’arme permettant ainsi au bretteur de protéger la vie de la jeune héritière un peu plus longtemps.

De sa cachette, Armando observa aussi subtilement que possible les deux cavaliers. Ces derniers semblaient en colère, ayant très certainement espéré tomber sur les fuyards. Leur déception se transforma en rage, du moins, c’est que l’homme des contrées du sud crut comprendre alors que l’un d’eux poussa un juron alors qu’ils observaient les environs. À ce moment, l’Estalien rangea sa lame dans son fourreau, le soleil de plomb pouvait rapidement devenir un ennemi dans une telle situation, faisant refléter sa grandeur sur la lame du bretteur. Heureusement pour lui, il n’en fut pas ainsi et les deux cavaliers, après avoir montré la demeure du vigneron, s’éloignèrent du groupe fonçant vers ladite maison. Un ultimatum fut donné par ceux-ci avant qu’ils ne défoncent la porte de la demeure, cherchant, sans aucun doute, la jeune femme. Point que signifia avec empressement le propriétaire de la maison. Cette remarque, Armando ne pouvait la nier, ces hommes devaient bel et bien suivre le maître et son élève.


-Vous n’avez pas tord señor ces hommes sont à la poursouite dé la pétite Sansa qué vous avez déjà réconnou. Ils font très certainément parti des hommes ayant attaqué lé manoir plou tôt, si vous observé au loin vous pourrez voir les flamme qui s’en échappent. J’ai promis à Don Fritz dé m’occoupé dé sa fille et dé la récondouir à Bilbali dans lé Nord, dé la nous prendrons oune bateau por l’empire où vie l’oncle dé la pétite. Y’espère dé tout cœur qué votré maisonne séra épargniez par ces voyous. Malheureusément, yé né peu pas prendré la chance dé laisser la pétite ici et affronter cé hommes, la chose la plou intelligenté à faire séra d’attendre. À moins qué vous n’ayez oune autre alternative señor après tout nous sommes sour vos terres et vous connaissez notré destinatione.

Armando avait parlé faiblement, ne souhaitant prendre aucun risque. En d’autre circonstance, le bretteur aurait très certainement prêté main forte au pauvre viticulteur, mais en ce moment, il se devait de penser à la sécurité de la petite avant tout. Leur expédition ne faisait que commencer et ils ne devraient pas prendre de risque inutile s’ils espéraient atteindre les terres impériales et la sûreté du domaine de l’oncle de la petite. Cette fois-ci, il s’en remettait à la bonté de cet homme ayant connu le père de la petite. Nul doute que ce Miguel, s’il connaissait personnellement Lord Fritz et sa fille, ferait tout en son pouvoir pour aider la gamine à se sortir de ce marasme. S’il ne pouvait rien pour eux, le duo attendrait le départ des hommes armés avant de reprendre la route.
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[MJ] Vivenef
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par [MJ] Vivenef »

  • Miguel lança un coup d’œil craintif en direction de la fumée noire qui s’élevait dans le ciel. Il était fort probable qu’il l’eût déjà aperçue, et que son comportement vis-à-vis des cavaliers découlait de ce sombre présage. L’idée lui traversa peut-être que sa ferme n’allait pas tarder à connaître le même sort que la demeure de l’ancien mécène d’Armando ; toujours fut-il qu’il hocha vigoureusement de la tête quand ce dernier lui annonça qu’il préférait rester derrière l’amas rocheux, à l’abri, plutôt que de vouloir en découdre avec les deux soldats. Si l’homme tenait à sa propriété, sûrement tenait-il encore d’avantage à sa vie.

    Un petit moment passa avant que les deux hommes ne sortirent de la ferme, pour ensuite en faire le tour. Peut-être était-il tentant que de se précipiter sur les deux montures laissées là, sans surveillance, mais la proximité des deux reîtres rendait cette entreprise on ne pouvait plus risquée. D’un moment à l’autre, ils étaient susceptibles de revenir, et voir que l’on essayait de les berner ne les rendrait guère plus affable. Et tandis qu’ils restaient là, allongés dans la poussière et les cailloux, chacun des membres du petit groupe sentait le poids du soleil peser sur leurs épaules à mesure que se desséchait leur bouche. Un événement, pourtant, vint leur faire oublier cette sensation des plus désagréables qui ne faisait que s’empirer en y pensant que d’avantage.

    De derrière la ferme, là où ils ne pouvaient voir, retentit un hennissement, et le visage du viticulteur, si cela était encore possible, pâlit d’avantage.
    « Ma… Ma Julietta », s’exclama-t-il d’un ton où se percevait le doute et l’incompréhension. Qu’on lui volât l’animal, et, se disait Armando, c’était sûrement des mois d’économie, si ce n’était des années, qui partiraient en fumée. Si les vignes ne demandaient pas nécessairement la présence d’un animal pour la récolte, il était probable que Miguel possédât quelques autres champs qui, eux, demandaient assurément l’appui d’une telle bestiole.
    Toutefois, lorsque les deux hommes réapparurent de l’autre côté de la ferme, rien n’indiquait qu’ils emmenaient Julietta, et pour cause, après un dernier regard porté aux alentours, ils enfourchèrent leur monture et continuèrent leur route à bonne allure.

    Oubliant toute notion de prudence, le viticulteur se rua en dehors de leur cachette peu de temps après que les cavaliers eurent disparu de leur vue. Armando hésita, voulant retenir l’empressé, mais celui-ci était déjà hors de portée, courant en direction de sa ferme. Le maître d’arme, dans un soupçon de vigilance bien pensée, attendit un moment, rivant son regard à l’horizon, quelque fois que d’autres soldats eurent la bonne idée de se présenter à eux au mauvais moment. Mais rien à signaler, et ce ne fut qu’une fois que Miguel eût atteint la bordure de sa propriété que le Señor Armando Florès le suivit, accompagné de Sansa.
    A leur tour, ils gravirent cette petite colline escarpée que surmontait le vieil édifice de pierre, et les pierres et les cailloux se faisaient un plaisir de se dérober sous leurs pieds fatigués, roulant doucement le long de la pente, soulevant cette poussière tourbillonnante sous ce soleil de plomb.

    La première préoccupation de Miguel n’avait pas été de vérifier si l’intérieur de l’édifice avait été dévasté ou non, mais bien de se rendre dans la cour afin d’évaluer l’état de santé de sa Julietta. Et s’il avait pâli, il avait bien eu raison.

    Lorsque tu découvres Miguel, celui-ci se tient à quelques mètres de distance d’une mare de sang au milieu de laquelle trône le cadavre d’un cheval, et de sa gorge tranchée s’y écoule encore, paisiblement, ce liquide carmin qui l’avait habité. Si, dans ton esprit, les questions fusent, une réponse te semble évidente : l’on ne voulait pas que tu puisses t’échapper aussi facilement à l’aide de quelque monture que ce soit.
    Tu jettes alors un discret coup d’œil en direction du fermier, pour t’apercevoir que, loin du chagrin ou de la répugnance que l’on peut éprouver à pareil spectacle, c’est une mine effarée qui éclaire son visage. Suivant son regard, tu distingues, au sol, une vingtaine de pièces. Et il ne s’agit pas de cuivre, ni même d’argent. Non, c’est de l’or ; l’équivalent, très probablement, du coût d’un nouveau cheval.


    Voilà qui en disait long sur ces étrangers qui brûlaient les manoirs, et qui soulevaient, en même temps, bon nombre d’autres questions. Etaient-ils si riches que cela pour se permettre un tel don ? Tous les soldats les pourchassant procédaient-ils de la même manière, ou n’était-ce là qu’un cas isolé ? Si cela ne l’était pas, pourquoi un tel geste ? Voulaient-ils s’assurer de la pérennité de leurs futures fermes, ou bien mettre les fermiers dans leur poche, en attente de nouveaux renseignements quant à ceux qu’ils pourchassaient ?

    Toujours fut-il que Miguel alla ramasser l’amas de pièces sanglant, non pas sans avoir jeté un coup d’œil craintif à Armando et à son épée. Le fermier n’avait pas d’arme quand le maître d’arme en possédait une, et cela était assurément une belle petite somme. Personne dans les environs, un coup sur la tête alors que le fermier récupérait l’argent, ou un autre sur la nuque alors qu’il avait le dos tourné, et s’en serait fait de lui.
    Mais sûrement avait-il bon cœur, car, bien qu’invitant le tueur de Sansa à passer devant, il les accompagna à l’intérieur du bâtiment, passant, pour ce faire, à travers les débris de la porte défoncée.

    Contrairement à la porte, la pièce principale était très probablement comme Miguel l’avait laissée. Rien n’avait été dérangé, si ce n’était que la porte menant à la chambre du viticulteur était restée ouverte, et que, dans une paranoïa excessive, le couvercle de quelques tonneaux avaient été retirés.
    Ce qui mit le fermier d’excellente humeur, quand bien même s’autorisa un soupir de soulagement, relâchant toute cette tension et toute cette peur qui s’étaient accumulées par la crainte de retrouver sa propriété dévastée. Etait-ce une bonne chose que les alliés, soudainement, éprouvaient du respect ou une certaine gratitude à l’encontre de ceux que vous considériez comme vos ennemis ?

    « J’ai peut-être deux-trois bricoles pour vous à grignoter, lança-t-il en farfouillant un peu partout dans les sacs, tonneaux et caisses qui reposaient toujours en paix dans les coins des murs. En ressortit du lard séché et du pain de munition, ainsi que deux gourdes, vestige des vessies du premier aliment. « Quand ma femme et moi allons dans les champs les plus reculés ! » avait-il ajouté. De quoi tenir peut-être deux jours.

    « Sinon, ben.. Je peux aussi vous héberger pour la nuit, si vous trouvez qu’il est trop tard. Je ne pense pas que les soldats vont revenir, encore que… Ma femme sera revenue avec le second cheval, aussi. Il les regarda tour à tour, avant d’ajouter d’un air peiné, se rendant compte de ce qu’il avait peut-être et malencontreusement insinué : J’vous aurais peut-être bien cédé un cheval, après ce que Messire Fritz a fait pour nous, par ici, mais, étant donné les circonstances... Sa bouche se tordit en une grimace désolée, alors qu’il dansait d’un pied sur l’autre, gêné.

    Sinon, ben… Bilbali, vous aviez dit ? J’sais pas où c’est, mais si c’est en direction du nord, alors c’est par là », termina-t-il en indiquant une direction au travers d’un mur de pierre.

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Armando Florès
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Re: [Armando] Héritage méridional

Message par Armando Florès »

Les hommes ne restèrent pas bien longtemps dans la propriété du fermier, la demeure n’étant pas bien grande, ils durent en faire rapidement le tour. Ils pointèrent alors leurs sales têtes à l’extérieur pour une nouvelle fois, le trio se dissimulant à nouveau de son mieux malgré la distance les séparants des deux hommes. Ils firent ensuite le tour de la propriété cherchant encore les fugitifs, néanmoins ce n’est pas ce qu’ils trouvèrent au son qu’entendirent Armando, Sansa et Miguel. Un puissant hennissement provint de derrière la demeure et le propriétaire des lieux blêmit d’un seul coup.

À son grand soulagement, les deux mercenaires réapparurent sans le cheval, remontèrent en selle et partirent finalement, reprenant la route. C’est à ce moment que le fermier se rua hors de sa cachette courant vers sa ferme. Armando tenta de le retenir, mais en vain, l’homme courait déjà. Il demeura encore un moment avec la petite dans leur cachette de fortune, puis une fois rassuré, ils se dirigèrent vers la maisonnette. Contournant celle-ci, ils tombèrent sur une scène des plus désagréable.

Le cheval du fermier gisait, gorge tranchée, au milieu d’une marre de sang. Loin de se morfondre sur sa bête Miguel ébahi regardait toutes autres choses, de l’or. En effet, une forte somme d’or avait été laissée près du cadavre de l’animal. Compensation pour ce geste? Étrange que de tuer une bête et de laisser à son propriétaire l’argent nécessaire pour s’en procurer une autre.


On essaye de sympathiser avec les viticulteurs… Ils veulent certainement pouvoir revenir pour des informations... Cette somme pourrait être fort utile pour notre voyage…

Plusieurs réflexions se succédaient dans l’esprit du bretteur qui songea même un instant à prendre l’argent. L’homme se ravisa rapidement, les préceptes inculqués au temple de Shallya revenant dans son esprit et chassant ses mauvaises pensées. Cet homme aurait bien été en mesure de les dénoncés aux soldats s’il l’avait réellement voulu, mais il avait préféré les protéger au risque de sa vie et de ses biens. Une fois les pièces d’or en sa possession le vignerons mena le tuteur et son élève dans sa demeure. Celle-ci était loin d’être saccagé, les deux soldats ayant pris soin d’épargner autant que possible la demeure de l’agriculteur.

Miguel offrit alors son aide à Armando et Sansa. Vivre et eau furent offert, ainsi que le gîte pour la nuit. L’Estalien ne pouvait refuser cette aide, constatant l’état de la petite.


-Yé né peux qué vous rémercier dé votre proposition. Les vivres nous serons d’oune grande aide. Né vous en faité pas por lé cheval, yé comprend votré sitouation avec lé geste qui à été commis. Nous passérons la nouit ici si vous lé voulez bien, yé crois qu’oune peu dé sommeil séra lé bien vénou por la pétite. Il nous faudra partir tôt pour évité lé grande chaleur. Pouisse Shallya veiller sour vous por votré bonté.

Miguel dit alors une chose qui surpris grandement Armando. Il ne connaissait pas Bilbali. Pour une personne native de l’Estalie, c’était fort étrange. Bilbali était l’une des plus grandes cités du pays, n’ayant que Margritta comme rivale. Il indiqua néanmoins le nord à l’homme d’arme qui s’informa à son tour si une route menant dans cette direction, passait près de ses terres. Une fois cette information reçue, les vivres placés dans sa gibecière et les outres ajoutées à son équipement, il irait se préparer pour la nuit.
Florès, Armando, Voie du Maître d'arme
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