De Torlejo...

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[MJ] Grizzly
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Re: De Torlejo...

Message par [MJ] Grizzly »

Pedro congédie sa véritable petite milice d'enfant et te fais signe de le suivre. Tu obtempères, sachant que tu peux lui faire confiance. Il reste silencieux, ce qui n'est pas vraiment habituel. Comme si l'histoire de ta sœur l'avait ému. Ça, c'est ce que tu aimerai croire. Mais la vérité, c'est qu'il était très fier et voulait se venger d'avoir été bousculé ce matin. Tu le suivis dans le dédale de ruelles des bas-fonds de Torlejo, que tu connais par cœur. Pedro les connait mieux encore, et tu le sais.

Il t'emmène dans une impasse et il attend quelques instants. Au bout de quelques minutes, un autre enfant le rejoint. Il lui glisse quelques mots à l'oreille.
Test de perception: 5 (réussi).
Tu tends l'oreille et tu entends ce qu'il dit. "C'est fait". Tu vois Pedro sourire. Tu crains le pire. L'enfant disparait en courant et Pedro, toujours silencieux, te regarde avec un rictus. Il prend la parole au bout d'un moment.

"J'voulais pas qu'tu vois ça, Za'. Mais les hommes de ton Matéo ont payé pour les autres..."

Il n'attend pas de réponse à sa phrase et se met à aboyer comme un petit chien. Tu ne comprends pas vraiment où il veut en venir mais tu sais que Pedro est plein de ressources.

Quelques instants plus tard, une paroi de mur coulisse et un passage apparait. Un homme avec la bouche cousue vous y attend. Ses lèvres sont scellées avec du fil de pêche et sa vision te fait froid dans le dos. Il tient une torche d'une main et vous fait signe de le suivre. Pedro ricane et s'avance.



Tu as longé un tunnel froid et humide pendant au moins une heure. Tu ne te doutais pas que le réseau souterrain de Torlejo était si étendu. Des fois, on croit connaitre quelque chose alors qu'il n'en est rien. Le passage n'est pas désert pour autant. Tu y croises de nombreux coupe-jarrets qui font des échanges, tu aperçois des filles de joie dans des alcôves assez coquettement aménagées pour un endroit si étrange, tu surprends même quelques bourgeois qui ont l'air en affaire avec des gens peu recommandables. Voilà, la face cachée de Torlejo. Le domaine de Jörik dans toute sa splendeur.

L'homme à la bouche cousue fait de grand pas et tu peines à le suivre. Wabou ne semble par rassuré. Il reste blotti sur ton épaule, voulant se faire tout petit. Une intuition te pousse à te tourner. Pedro a disparu...
Pas question d'échapper au Grizzly; il vous attrapera, vous jettera à terre, et vous dévorera. Bien sûr, vous pouvez toujours grimper à un arbre. Auquel cas, vous bénéficierez d'une belle vue avant que l'ours ne déracine l'arbre et vous avale.

Un problème avec ton MJ, petite créature? Viens en parler, mais je ne suis pas un nounours.
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- Je m'engage à pondre au moins 3 posts par semaine par scénarios en cours.
- Je veux au moins 7 lignes à chaque post. C'est le minimum syndical.
- Je ne veux pas qu'on écrive pour ne rien dire. Souvenez-vous que la qualité prime sur la quantité.
- Je n'ai aucun état d'âme. Si le PJ fait de mauvais choix, je n'aurai aucun remord à le faire mourir. Libre à lui de faire un nouveau PJ.
- Je sanctionnerais toute rébellion.
- Je me donne le droit d'éditer ma loi quand je veux, au détriment de certains mais à mon grand contentement.

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Zayan
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Re: De Torlejo...

Message par Zayan »

Quand l'autre enfant finit par repartir et que je saisis enfin l'étendue de la mouise profonde dans laquelle je suis en ce moment, y a une petite voix au fond qui me dit : "Mouais, normal. J'ai du faire un truc pas bien dans une vie antérieure...".

Je reste tout à fait calme. Dans le fond c'est pas plus mal, je me suis assez énervé comme ça pour la journée. Je le regarde placidement, déçu.
Moi qui allait lui causer de la bourse pleine, je décide de me taire. Autant qu'il en sache rien pour l'instant.
Puis chefs des gamins se met à aboyer comme un petit chien. Wabou hérisse le poil et pousse un petit couinement agressif. Je m'attends au pire...

...Et je crois bien que j'ai raison. Quand le pan de mur au fond de l'impasse bascule sur lui même pour dévoiler un passage souterrain, mes muscles se tendent imperceptiblement. Et quand le machin qui en sort se campe devant moi, ma mâchoire s'ouvre toute grande de stupeur. Immédiatement je referme la bouche. L'homme à la bouche cousue me fixe un instant d'un regard froid et complètement indifférent. Je frissonne. D'un geste il nous intime de le suivre. Mon "pote" s'avance en ricanant. Pas le choix je suis.

C'est fou. Moi qui pensait connaître les ruelles par coeur, voilà que j'en découvre encore une nouvelle facette. Décidément on en apprend tout les jour. Sur tout et sur tous je pense avec ironie. C'est drôle ce cynisme dont je fais preuve. J'ai l'impression d'être détaché de tout.
Et puis je revois l'image de Malaïka. S'il lui arrive malheur... Pedro, va pas trop loin. Tu ne me connais pas mieux que je croyais te connaître.
Tout autour, c'est un vrai monde parallèle. Y a des rues, des salles, des grottes naturelles ou pas.
Des gens circules ici comme dans n'importe quel avenue. Certain sont en affaire et font silence quand on passe à côté. D'autres négocie une passe avec des filles de joies. En toute franchise, j'en ai jamais vu d'aussi jolie. L'une d'elle me sourie en faisant un clin d'oeil amical. Y a même du bourge ici. Des gars bien habillés, tout, qui sont là à côtoyer les pires déchets de la ville. Un monde du dessous...
Les bas-quartiers sont déjà un univers à part, mais là je découvre qu'il y a réellement deux cités, deux villes à Torlejo.
Est ce que Matéo est au courant de ça ? J'en sais rien.
Wabou lui ne fait pas le fier. Ici, il est comme moi. Les sous-sol, c'est bon pour les taupes et les vers de terre... Pas d'échappatoire, pas de toits ou de murs à escalader pour s'échapper.
J'aime pas trop ça. Je cours pour rattraper l'homme à la bouche cousue et j'ai comme un mauvais pressentiment. Je me retourne vivement pour constater que Pedro n'est plus là.

Ok, pas de panique. Je sers les poings. Ici au moins, les gens que je vois j'en ai l'habitude. C'est mon quotidien. Je peux me fondre dans la foule au besoin.
On va éviter de faire une gaffe. Pour une fois je décide de patienter. J'attends de voir...
Question à deux balles : est ce que j'ai toujours mes affaires avec moi ? OUI
Modifié en dernier par [MJ] Grizzly le 02 juin 2010, 16:43, modifié 1 fois.
Raison : + 3 XPs. Total: 31 XPs.
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Re: De Torlejo...

Message par [MJ] Grizzly »

Ton guide défiguré te fait de grands mouvements de mains et se met à accélérer la cadence. Tu es obligé de courir pour le suivre. Il te fait prendre des passages de plus en plus petits. A gauche, à droite, à droite, à gauche... Tu es complètement déboussolé dans ce monde que tu ne connais pas. Ce qui te dérange le plus, c'est qu'il n'y a plus personnes, là où il t'a emmené. Adieu, crapules, catins, bourgeois! Tu es seul avec le bouche cousue. Ce n'est pas très reluisant.

Il te regarde froidement, comme s'il te considérait comme un objet. Puis, il écrase sa torche dans une flaque d'eau croupie et, tu entends à ses bruits de pas, il part en courant. Autour de toi, ce n'est que ténèbres. Tu sens Wabou se recroqueviller sur ton épaule.
Pas question d'échapper au Grizzly; il vous attrapera, vous jettera à terre, et vous dévorera. Bien sûr, vous pouvez toujours grimper à un arbre. Auquel cas, vous bénéficierez d'une belle vue avant que l'ours ne déracine l'arbre et vous avale.

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Re: De Torlejo...

Message par Zayan »

Je me met à courir pour suivre le mutilé. J'ai un bon souffle, mais mon coeur s'emballe anormalement. Autour y a plus personne. J'suis seul avec l'autre. J'aime moyen.

J'essaye désespérément de me repérer dans ce labyrinthe, mais les repères n'ont rien de commun avec ceux de la surface. Je suis complètement pommé, dans un tunnel sombre et humide.

Soudain mon guide s'arrête. Il me jette un coup d'oeil vide de tout sentiments. Même pas de mépris, rien. Puis il écrase la seule source de lumière du lieu dans une marre sale et croupie... L'enfoiré ! Je l'entends qui pars en courant.


"Salaud !"

Je suis vert de rage. Décidément j'ai vraiment du faire un truc pas bien...
Pas le temps de réfléchir je peux pas perdre de temps. Au dessus pas de lumière. Sur les côté non plus. Je tâte autour de moi en avançant doucement jusqu'à une paroi. Je décide ensuite de la suivre à tâtons. Impossible de savoir dans quel sens je vais...
Pourquoi m'ont il abandonné là ! C'est pas possible ça... Y a quelque chose de louche. Il m'ont pas fouillé, z'ont pas touché à ma bourse... Nan, ça colle pas...


"Wabou calme toi ! Tu m'aide pas beaucoup là !"

Je suis un peu sur les nerfs, et le singe qui tremble sur mon épaule ne me rassure pas le moins du monde.
Un peu honteux de passer ma colère sur lui, je lui fais une caresse appuyée, ainsi qu'une petite gratouille sur le museau. Je cale bien mon Djembé sur mon dos, sanglé par deux bretelles. Je prends mon bâton dans les mains pour tâter devant moi. En cas de mauvaise rencontre je compte bien être prêt.
Ensuite, ouvrant grand mes oreilles je m'engage dans l'étroit boyau sous-terrain.


"WHOOOOOO ! Y A QUELQU'UN ? WHOOOOhooOOO !"

Si dans cents pas j'ai toujours pas de réponse, je m'assois et je joue du Djembé... Le son est tellement sourd et grave qu'il peut être entendu de très loin. Et faut que je sorte de là au plus vite.
Modifié en dernier par [MJ] Grizzly le 02 juin 2010, 18:26, modifié 1 fois.
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Re: De Torlejo...

Message par [MJ] Grizzly »

Tu n'auras pas besoin de t'asseoir pour jouer du djembé. Tu avances, bâton devant toi, tel un aveugle avec sa canne. Soudain, tu sens quelque chose au bout de ton bout de bois. Tu porte une main à l'avant et tu te rends compte que tu touche de la peau. C'est très dur. Ça te surprend, et tu retires ta menotte. Tu reconnais alors le bruit caractéristique d'une allumette qui est gratté. Une torche, puis, puis, trois, s'allume.
Face à toi, tu as un homme gigantesque, en pagne, bâti comme une armoire du nordland. Ses muscles sont d'acier et tu te rends compte que ce que tu touchais quelques instants plus tôt, c'était ses abdominaux. Tu avais pourtant la main au niveau de tes épaules, c'est dire la taille de ton interlocuteur. Il a une longue chevelure noisette et un regard franc. Il porte une torche d'une de ses mains gigantesques. Il n'a pas l'air agressif mais tu as appris à te méfier des inconnus. Il te parle d'une voix avec un accent trainant:

ImageInconnu :Tu es perdu, petit?
Pas question d'échapper au Grizzly; il vous attrapera, vous jettera à terre, et vous dévorera. Bien sûr, vous pouvez toujours grimper à un arbre. Auquel cas, vous bénéficierez d'une belle vue avant que l'ours ne déracine l'arbre et vous avale.

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Re: De Torlejo...

Message par Zayan »

"Quatre vingt seize... Quatre vingt dix-sept... Quatre vingt dix-huit... Quatr..."

Mon bambou heurte un truc au sol. Je tends une main devant moi... Mouais, en gros je suis dans un cul de sac. Une paroi aussi dure que le roc me bloque le passage. La pierre à une drôle de consistance. Ca doit être des champignons... Avec l'humidité qu'il y a par ici ça ne s'rait pas étonnant. Pff, je commence à être démoralisé. Je vais pour m'asseoir mais sur mon épaule Wabou s'agite. Je l'entends qui renifle bruyamment. Je m'apprête à ressouder l'espace devant moi quand une respiration profonde se fait entendre en même temps qu'un mouvement.
Précipitamment je recule.
Je reconnais le craquement produit par une allumette frottée sur un rocher. Ensuite lumière...
Je ferme les yeux en reculant encore et je brandis mon arme. Enfin je regarde devant moi. En fait c'est pas un cul de sac... c'est un ours.
Un ours sans poil.
L'homme qui me fait face est si grand, si large, si musclé si tout, que j'en reste abasourdis. Wabou lui aussi en est bouche bée. Soit j'ai une hallucination à force de marcher dans le noir, soit il m'arrive encore un truc impossible. J'ai jamais vu des muscle si gros, et pourtant quand je lève les yeux, haut, très haut, je croise un regard noisette et plutôt amical.
Alors ça je sais pas qui c'est, mais j'ai jamais vu quelqu'un comme lui ça c'est clair.
Je recule encore en tenant fermement mon bâton avant de m'apercevoir que mes chance de survie en cas d'assaut direct sont faibles... hum, voir nulles.


"Tu es perdu petit ?"

A priori non, c'est pas une hallu'. Je sais pas qui est ce monstre, mais c'est la personne la moins antipathique que je rencontre depuis ce matin. Ou alors la personne avec qui de toute les façons, faut que je sois le plus sympathique possible, tout dépend du point de vue...

"Heu... ouais."

Je vois pas trop ce que je peux répondre d'autre. Wabou saute à terre et avant que je puisse faire le moindre geste il court jusqu'au pied du géant, touche ses bottes, puis remonte sur mon épaule à toute allure pour se cacher derrière mes cheveux.... Je crois que lui aussi fallait qu'il vérifie que ce qu'il voyait n'était pas un mirage.
Modifié en dernier par [MJ] Grizzly le 02 juin 2010, 19:41, modifié 1 fois.
Raison : +3. Total: 36 XPs.
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Re: De Torlejo...

Message par [MJ] Grizzly »

L'homme observe ton singe, qui parait vraiment minuscule à côté de lui, d'un air amusé. Il esquisse un sourire et te répond avec bienvaillance:
ImageInconnu :Que fais tu ici? Tu cherches quelqu'un?
Il a les sourcils froncés. Malgré son sourire franc, il parait embarrassé. Il reprend:
ImageInconnu :Tu veux que je t'aide? Qu'est ce que tu fais là? Comment tu t'appelles?
Avant même que tu puisses répondre, il fait une gaffe.
ImageInconnu :Tu peux dire à Wabou de pas avoir peur, je lui veux aucun mal.
Il se cache la tête derrière ses deux mains, comme si cela lui avait échappé par mégarde.
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Re: De Torlejo...

Message par Zayan »

L'immense inconnu m'observe avec bienveillance, un sourire amusé sur le visage. Il parle lentement et avec un calme tranquile. Je suis assez vite rassuré par ses paroles, même si je reste prudemment à bonne distance de lui et que je tient toujours fermement mon bambou. Wabou ne tremble presque plus.
Ouais j'ai besoin d'aide, mais j'aimerai vraiment savoir qui c'est avant. Au moins s'il est sincère ou pas. Je m'apprête à répondre quand il reprend la parole :


"Tu peux dire à Wabou de pas avoir peur, je lui veux aucun mal."

Wabou ? D'un coup j'ai un affreux doute. J'aime pas ça. Depuis ce matin j'ai la très désagréable impression que tout le monde en sais plus sur moi que moimême. La colère commence à me piquer le nez et je réponds :

"Et toi t'es qui ? Comment tu connais Wabou ?"

Je me méfie. Dans le doute je jette un oeil derrière moi. A priori rien. Je reste sur mes gardes, tout les sens aux aguets. D'accord à première vue le géant n'est pas agressif. En même temps, heureusement pour moi... Mais je commence à en avoir raz le bol de tout ça. Tout c'que je veux c'est retrouver ma soeur bordel.
Et d'ailleurs le temps commence à manqué. Je plisse les yeux. Je décide de jouer franc-jeu. J'ai plus le loisir de me poser trop de questions.


"Bon. Tout ce que je veux c'est sortir d'ici. Pas la peine de me mentir, t'façon y te suffit d'une pichenette pour m'envoyer bouler. Donc autant que je sache : tu veux vraiment m'aider ou pas ?"


J'ai une drôle de pensée qui me passe par la tête. Ca doit pas être souvent qu'un gars aussi monstrueux que lui s'entende parler comme ça. C'est vrai la plupart des adultes eux auraient soigneusement pesé leurs mots, moi je veux juste savoir.
C'est marrant. Ma vie a pas mal de chance de se terminer dans ces égouts puants et pourtant j'ai plus vraiment peur. J'sais pas, c'est peut-être que je commence à être blasé. Aujourd'hui c'est pas mal comme journée je trouve ! Je me fais kidnappé, on m'annonce que ma soeur est toute proche et qu'il y a très peu de temps pour la sauver. Pour ça j'ai "juste" à trouver la cache de Jörik - le pire truand de la ville, ex écumeurs d'océans et un des forbans les plus redouté du vieux monde - et à m'en sortir vivant pour ensuite retourner voir celui qui m'a capturé - autrement dit un bourge super riche qu'a une armée suréquipée à son service - de façon à lui indiqué cette cachette. Bref, une vrai partie de plaisir.
D'un coup je me sens tout petit là...
Modifié en dernier par [MJ] Grizzly le 03 juin 2010, 11:16, modifié 1 fois.
Raison : + 2. Total: 38 XPs.
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Re: De Torlejo...

Message par [MJ] Grizzly »

L'homme te jetait un regard toujours aussi bienveillant. A mesure que tu parlais, il arborait un sourire de plus en plus grand, laissant apparaître qu'il n'avait plus toutes ses dents en place. Ça te laissait une impression étrange... Était-il simplet?
ImageTout le monde connait le petit Zayan des rues et son petit singe Wabou, par ici... Tu connais beaucoup d'enfants noirs qui jouent du djembé avec un singe sur l'épaule, dans le secteur?
Le colosse sourit de plus belle, comme pour te taquiner. Il te tend alors une main qui pourrait aisément assommer un dromadaire.
ImageTu veux juste sortir d'ici? Aucuns problèmes. Suis-moi.
L'inconnu te prend alors la main et te fait traverser ce dédale. Après avoir emprunté de nombreuses venelles, tu retrouves enfin les grosses artères des souterrains de Torlejo et le fait de revoir toutes ses crapules, ses catins et ses magouilleurs te remplit de joie. Sauf que cette fois, à ton passage, tout le monde s'écarte et semble gagné par une peur intense. Tu te dis que c'est vrai, le colosse qui t'accompagne est impressionnant.

Le géant t'emmène alors dans un cul de sac. Il plaque sa main contre le mur du fond et se met à la faire coulisser. Tu aperçois alors une nouvelle pièce, comme la réserve d'une auberge. Des tonneaux de bière, des jambons pendus à leurs clous, des sacs de blé...
Wabou, qui ne mange pas tout les jours à sa faim, pousse un cri et quitte ton épaule en courant. Il a tôt fait d'ouvrir un bocal et de se régaler avec ce qu'il contient.
Tu t'avances dans la nouvelle pièce. Le colosse reste dans le couloir. Il t'observe comme s'il veut te dire quelque chose ou comme s'il voulait que toi, tu lui dises quelque chose. Il attend quelques instants.
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Re: De Torlejo...

Message par Zayan »

Visiblement, mes questions doivent paraître assez amusantes car le colosse élargit encore son sourire. Il lui manque quelques ratiches et ça lui donne un air un peu bêta mais néanmoins sympathique.
La réponse qu'il me donne est on ne peut plus évidente... C'est vrai que ma couleur de peau est peu courante ici. Et le petit musicien du ghetto commence à être connu. De plus en plus de monde s'attroupe sur les places quand je joue et j'avais jamais vraiment pris conscience de ça.
Je fais parti du décor en fin de compte...

Mais ce qui m'intrigue le plus, qu'est ce que fait cet homme ici, et pourquoi voudrait-il m'aider. Bon d'accord, il y a une journée de ça, j'aurai fais la même chose pour quelqu'un dans ma situation. Sauf que mes récentes aventures m'avais rendu méfiant. Moi qui d'ordinaire arbore toujours un sourire éclatant et ben là, je suis plutôt morose et inquiet.

L'inconnu me tend alors une paluche qui aurait impressionné même un ours adulte dans la force de l'âge...


"Tu veux juste sortir d'ici ? Aucun problèmes. Suis-moi."

Sans attendre il m'attrape la main et en fait j'ai l'impression de m'envoler de terre quand il m'entraîne à sa suite. Mes jambes ont de la peine à suivre le rythme et j'essaye de ne pas trébucher tandis que Wabou, lui, s'agrippe fermement à mon épaule.
Rapidement il me mène à travers le dédale de couloirs sombres jusqu'à la lumière des rues plus fréquentées du sous-monde. Je ne peux pas m'empêcher de sourire en revoyant les figures couturées de cicatrices des bandits et crapules en tout genre, les jolis minois des catins, les mines patibulaire des gardes du corps... Même les égoïstes de bourgeois me font remonter le moral.
Ceci dit cette fois ci c'est drôle mais même le plus moche et costaud des truands s'écarte sur mon passage avec une figure assez comique où on lis autant de peur que de méfiance. Je suis plutôt heureux d'être du côté du géant...

Finalement on déboule, enfin disons que lui il marche mais que moi j'arrive en courant, dans une impasse mal éclairée.
Il pose une main sur le mur du fond, et sans effort apparents il le fait glisser sur le côté. La pièce ainsi révélée s'avère être une sorte d'arrière cuisine d'auberge ou je ne sais quoi. Je vois d'énorme tonneau de bière, dont un de Bugman, des cuisses de cochon séchées qui pendent du plafond bas, des bocaux de conserves en tout genre, ainsi que des sacs de farine ou de céréales.
Wabou m'échappe et se jette sur un bocal qu'il entreprend de vider de son contenu en un rien de temps. Il termine par un petit rôt sonore signe qu'il est satisfait.
Je m'avance un peu.
Quand je me retourne je vois que mon guide ne me suit pas. Il m'observe avec attention.


"Euh... Merci. Je... Si un jour je peux faire quelque chose pour toi..."

Je ne sais trop que dire. Les mots ne veulent pas trop sortir. Je crois comprendre qu'ici nos routes se séparent. C'est drôle comme on s'habitue vite aux gens sympa.

"Tu viens pas avec moi ? Hum... euh. Comment tu t'appelle ? Parce que ... enfin ..."

Soudain je me rappelle ! Je suis riche maintenant ! J'ouvre ma bourse précipitamment et lui tend une poignée de pistoles sans même regarder. J'ai pas trop la notion de l'argent. En règle générale je me débrouille toujours pour manger à ma faim et boire à ma soif, même fauché. Par contre la monnaie me sert surtout à soudoyer les gardes un peu trop zélés, ou encore à acheter de quoi améliorer mon ordinaire. Une fois j'ai acheter une toile imperméable de plus de huit pieds carré. Bien pratique l'hiver pour dormir à l'abri de la pluie froide... Enfin bon au final je me la suis fais voler par les gosses du quartier sud. C'est pas ceux de la bande à Pedro et les frictions entre les deux groupes ne sont pas rares.
Bref.
Je lui tend la main remplie de pièces jaunes.
Comme il ne fais aucun geste je lui demande :


"Dis moi... euh... J'ai une question. Tu vis dans les sous-sols, mais... euh... Tu travail pour qui ? Parce que... Enfin je cherche quelqu'un. T'aurai pas vu une fille comme moi, noire de peau ? Elle s'appelle Malaïka. C'est... Enfin je la cherche quoi."

J'attends de voir sa réaction.
Modifié en dernier par [MJ] Grizzly le 03 juin 2010, 16:58, modifié 1 fois.
Raison : Ca me plait, ça! + 4. Total: 42 XPs.
Un musicien, s'il est messager, est comme un enfant qui n'aurait pas été trop abimé par les mains de l'homme. C'est pour cela que la musique a bien plus de poids pour moi que toute autre chose.
Profil : FOR 8 /END 8 /HAB 10 /CHAR 10/INT 9 /INI 10 /ATT 10 /PAR 8 /PV 40/40


Compétences :
• Bas Fond niveau 1
• Acrobatie niveau 1
• Musique niveau 1
• Langue étrangère (Estalien) niveau 1

Bourse: 50 Pistoles || Autres : 20 jeton event Nowel

Inventaire:

Bâton de Marche (et d'acrobatie) (Bambou)
Djembé
Pantalon noir de soie épaisse
Petit singe doré

Expérience :

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