[Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

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[MJ] Le Roi maudit
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Message par [MJ] Le Roi maudit »

Magdalena opina du chef, ses cheveux noirs comme la nuit flottant dans le vent qui balayait la boucherie en cours. Tirant les brides d'Aube elle se mit à trotter en direction de la tête du convoi.
Entre les chariots renversés contre lesquels venaient expirer les blessés, les chevaux aux pattes brisées qui piaffaient faiblement, les hommes qui se battaient dans le seul but de survivre le spectacle avait tout pour faire perdre la raison. Un homme se précipita à l'encontre du Nordien, si son fleuret rata sa cible la riposte de Daine fonctionna et son épée s'enfonça dans sa poitrine, la chemise de lin s'imbibant rapidement de sang.
Ta riposte a réussi !
Jets cachés
Alors qu'il retirait sa lame les sifflements des balles tirèrent Daine de l'ivresse de la touche, il fallait continuer avant que les tirs de ces maudits pistoleros ne l'envoient rejoindre Morr. Le ciel était assombri par la fumée des canons, noir comme la chevelure des hommes effondrés dans la boue. Mais le spadassin vit très rapidement en laissant derrière lui le convoi détruit et ses hommes détruits la dernière carte dans la manche de Don Emilio :

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La majorité de l'armée s'était rassemblée dans un carré d'infanterie, un carré bardé de piques, de hallebardes et d'arquebuses. Des chevaux abattus dans leur charge et des soldats empalés sur le fer d'une pique jonchaient les plates bandes du Tercio, des sergents gueulaient des ordres dans le dialecte estalien le plus rustique. Une lueur de peur, d'excitation ou de pure soif de sang brillait dans le regard de tous ces hommes. Ceux qui faisaient face à Daine braquèrent leurs piques, mais une voix tonna au dessus des déflagrations et des cris :
-Baissez vos armes cabrones ! Viens derrière les picas toi !

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L'estramaçon de Pedro dégoulinait d'hémoglobine noircie par l'oxydation, son unique œil s'abaissa sur Daine.

-Content dé té voir en vie Niño.

Au milieu du Tercio, le Don parlait à ses officiers, sa belle tenue de diestro était entachée, déchirée. Il tourna la tête vers le Nordien.

-La guerra nous aura rattrapé bien plous vite qué prévou. Tenez vous prêts, nous n'aurons pas de répit.

On déchirait les sachets de poudre pour charger les lourdes arquebuses, on enfonçait sa picas dans le sol, ici un homme serrait le bandage engorgé de sang sur son bras, ici un gamin qui n'avait pas vu passer vingt printemps priait les Dieux pour les atteindre.

En face, se rassemblant comme autant de noirs charognards, les armées hétéroclites qui s'étaient jetées sur le convoi comme l'affamé sur un quignon de pain avancèrent dans la boue et la merde. Pour le Tercio, ce n'était plus des hommes, ce n'était que des ombres ivres de sang prêts à les mettre en pièce. Épaules contre épaules, de la sueur jusque dans la moustache, les plumes de leurs chapeaux battant au vent, les soldats de Don Emilio entonnèrent un dernier chant martial :

-Oh Myrmidia écoute notre prière
Nous les enfants de la guerre
Oh notre grande et noble déesse
Le champs de bataille sera ton grand-messe.

Les caballeros s'élancèrent sabre au clair et pistolets chargés, les sabots ferrés soulevant des trombes de terre tandis que leurs cavaliers criaient comme des barbares de la Steppe.

-Et au loin s'approchent les ténèbres
Les hommes d'Estalie se battront
Et pour leur oraison funèbre
Les enfants d'Estalie chanteront.

Don Emilio brandit son épée. Comme pour préparer un signal. Quatre cents âmes, quatre cents corps serrés pour le choc imminent. Quatre cents voix pour se donner du courage.

-Allez, allez, la victoire en chantant
Ignore le goût des larmes, ignore le goût du sang
N'entends-tu pas au loin le chant des partisans?
Elle est à nous maintenant
Elle est à nous, la victoire en chantant

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Daine
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par Daine »

Elle lui fit un "oui" de la la tête, et le jeune homme répondit de même. Parfait. Avec Magdalena qui le couvrait, il ne risquait plus rien ! La réalité de la situation le rattrapa à peine quelques secondes plus tard, sous la forme d'un cheval ayant perdu ses jambes qui crachait et saignait dans la boue sur son chemin, et qui s'avéra être couché sur son cavalier, heureusement déjà mort, auquel il manquait un bras et la moitié du visage du même côté. Se retenant de vomir le jeune homme contourna le cadavre sans oser aller achever la bête par peur de perdre du temps, et aussi pour s'éloigner le plus rapidement possible d'une telle souffrance.

Slalomant entre les balles, les hommes, vivants ou morts, ainsi qu'entre les multiples dangers et repoussoirs du champs de bataille, Daine se rapprochait de plus en plus de son but, la fin du convoi. Concentré sur son objectif, il était passé en vision tunnel, tentant d'ignorer ce qu'il se passait alentour, et se dirigeant pas à pas vers son objectif qui lui semblait être devenu une lumière salvatrice. La mort ne pouvait pas vous toucher si vous ne vouliez pas d'elle, c'était en tout cas ce qu’essayais de se convaincre le spadassin. Un homme apparut alors au milieu de son tunnel, et par réflexe le jeune homme fit un pas de côté, puis dans un même mouvement s'avança en avant, son épée devenant le prolongement de son bras et allant directement percer un poumon à l'inconnu.

Pour ce faire l'assassin n'avait même pas ralenti, et cette mort de plus sur la conscience disparut aussi vite que l'homme de sa vision, tant il était concentré sur son objectif. Il était en temps de guerre après tout, et tuer un homme qui allait lui même s'en prendre à sa vie n'avait pas la même signification que tuer un innocent. C'est en tout cas ce que pensa Daine avant de reléguer ce meurtre de plus au fond de sa mémoire pour se concentrer sur l'instant présent.
La seule chose restant de l'homme pour le jeune homme étant le sang qui tacha encore plus sa chemise en giclant, mais ce dernier n'était plus à ça près, et ne s'en inquiéta pas outre mesure, dans le pire des cas ça l'aiderait à se faire passer pour mort.

Après quelques minutes dans cet enfer oublié de Shallya, et surtout après avoir fixé le visages de tous les humains présents tout en évitant ce qui voulait le tuer, c'est à dire à peu près tout, le spadassin se rendit à l'évidence : Don Emilio n'était plus là où il commandait habituellement, le convoi ayant été abandonné par la majorité des soldats. Mais où le trouver alors ? Le jeune homme jeta des regards anxieux autour de lui, cherchant du regard une grand concentration d'hommes ayant pu être rassemblés par l'estalien, et au bout de quelques instant remarqua ce qui semblait être un carré de pique, une véritable formation d'acier que les armées assaillantes dépenaillés auraient eu du mal à constituer ou à percer.

Évitant tout ce qui jonchait le sol, cadavres, armes et autres animaux plus ou moins morts, Daine se rapprocha avec hésitation du carré d'infanterie, souhaitant d'abord s'assurer qu'il s'agissait bien d'alliés. Il eut un doute en voyant la soif de sang des piquiers en face de lui, mais une silhouette bien connu vint le sortir de son hésitation. C'est donc avec un sourire soulagé sur le visage que le jeune homme rejoignit Pedro dans les rangs, avant de le remercier puis de chercher Don Emilio, qui était forcément l'instigateur de cette défense ordonnée. Voir la fine fleur de l'Estalie se comporter ainsi avait quelque chose d'épique pour le petit garçon qui vivait encore chez Daine, et un sentiment de fierté commençait à lui gonfler la poitrine. Ce pays pouvait devenir quelque chose !

Trouvant enfin le stratège, le spadassin lui fit un salut de la tête, avant de lui crier pour surpasser le bruit des combats autour :

Magdalena devrait nous rejoindre bientôt ! En tout cas heureux de vous voir en vie vous aussi, je pars me poster en deuxième ligne !

Ce faisant, le jeune homme alla chercher sa place à la gauche du carré par rapport au convoi, et se plaça en seconde ligne, prêt à poignarder tout cavalier un peu trop téméraire qui irait suicider sa monture sur le premier rang de piquier. Le spadassin serra les dents, dans l'attente du choc qui finirait forcément par se produire, sauf si leurs adversaires préféraient une mort lente à errer plutôt qu'une mort rapide en homme. C'était le moment d'affronter sa destinée, puis le Daine irait s'enquérir de sa belle, mais pour l'instant il ne s'inquiétait pas, sur le dos de son cheval elle avait toute latitude pour rester en vie sans son aide.
Modifié en dernier par [MJ] Le Roi maudit le 20 févr. 2020, 10:12, modifié 1 fois.
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Daine BlauesHerz, Voie du meurtre
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par [MJ] Le Roi maudit »

Quatre cents âmes, quatre cents corps serrés pour le choc imminent. Quatre cents voix pour se donner du courage. Quatre cents cœurs qui battaient à s'en rompre les côtes.

Les cavaliers fonçaient sur eux, leurs bêtes écumantes sous le stress et la fatigue. Don Emilio abaissa son sabre, et ce fut un concert infernale de détonations.

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Des arquebuses explosèrent, aveuglant les tireurs qui roulèrent au sol en tenant leur visage meurtri. Des volées de plomb traversèrent les corps si fragiles des hommes. On criait de partout. Mais le choc n'arriva qu'après une seconde qui s'étirait depuis des minutes semblait-il. Les chevaux s'empalèrent sur les piques, envoyant bouler leurs cavaliers, des défenseurs comme des assaillants se faisaient piétiner en hurlant. On donnait des coups au hasard, c'était un raz-de-marée de chevaux et d'hommes qui percutait un mur humain.
Jet d'endurance : 2 ! Sacré Daine
L'assassin tint bon, serré entre des gaillards plus grands que lui, il encaissa le choc alors qu'un cavalier s'effondra au sol devant lui, la jambe écrasé par sa monture.
Attaque sur le cavalier : 11, échouée
En essayant de frapper l'homme, le nordien planta son épée dans la boue. Tout autour, les piquiers tenaient leur ligne vaille que vaille, les Rodeleros attendaient pour asséner la mort à coup d'épée contre les cavaliers et les assaillants déroutés. On tirait, dégageant toujours plus de fumée noire dans le ciel. Des blessés rampaient pour éviter les sabots et les bottes.

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Alors que les Caballeros ennemis s'éloignaient, pour pouvoir au mieux frapper une seconde fois, les possibilités étaient limitées : Tenir la ligne de front, se réfugier au milieu du Tercios, s'effondrer au sol en constatant l'ampleur du carnage ?
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Daine
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par Daine »

Quatre cents âmes, quatre cents corps serrés pour le choc imminent. Quatre cents voix pour se donner du courage. Quatre cents cœurs qui battaient à s'en rompre les côtes.

La première vague frappa le carré défensif comme un marteau, mais un marteau que l'on aurait tenté d'écraser contre une enclume sans rien au milieu. Enfin si, il y avait quelque chose au milieu, la première ligne de cavaliers. Daine plaignait vraiment ces hommes, même si penser à leur vie à eux, ça il ne le fit pas tout de suite. Une bonne partie d'entre eux s'effondra dans des giclées de boue et de sang lorsque Don Emilio abaissa son épée et que les arquebuses tonnèrent, démontrant largement l'utilité de la poudre. Le reste fut percé en de trop multiples points par les lanciers de la première lignes, mais, poussés par leurs compagnons derrières eux, les chevaux et leurs cavaliers gardèrent la majorité de leur inertie, s'empalant de plus en plus profond sur les armes des lanciers alors que ceux-ci subissaient le choc de la charge, finissant parfois écrasés sous le poids affolé d'une bête lacérée.

Le jeune homme avait lui aussi bien subit la charge, l'épaule de son compagnon d'infortune juste devant lui le heurtant au sternum, le faisant vaciller, mais malgré tout le jeune homme s'était préparé au contact, et il put rester debout sans trop de problème en serrant les dents, se permettant même de maintenir l'homme devant lui, sonné après la charge. Daine aurait bien voulu lui crier quelque chose afin de l'aider, mais le concert des détonations continuait tout autour d'eux, brisant leurs tympans par la même occasion. Le lancier à la gauche du nouvel ami du spadassin avait eu moins de chance, puisque le cavalier du cheval qu'il avait embroché avait survécu au mur de lance, s'effondrant au sol, la jambe écrasée par sa monture, mais ne manquant pas de transpercer l'homme en première ligne de son épée avec un cri de folie, d'après la commissure qui s'échappait de ses lèvres.

Putain... La mort pouvait avoir tant de visages effrayants. Le jeune homme eut une seconde d'hésitation en voyant un tel spectacle, et quand il se rappela de son rôle et envoya son épée en avant, celle-ci se planta dans le sol, sa cible ayant commencé à ramper en dehors de la mêlée malgré une jambe brisée en de multiples endroits. Normal, les hommes ne voulaient pas mourir, mais cela n’empêcha pas Daine de lancer un juron quand il se rendit compte qu'il avait failli à sa tache. Enfin, pas entièrement, puisqu'il avait permit aux hommes à ses côtés de se ressaisir, leurs regards devenant de moins en moins hagards les secondes passant. Et quelles secondes ! La mort s'en donnait à coeur joie, traversant les rangs de ces hommes en riant avec une facilité déconcertante, et adressant un clin d’œil à l'assassin avant de s'en détourner, alors que sa cape noire se tachait de sang et d'autres liquides plus nauséabonds les uns que les autres.

Et avant que le jeune homme ait vraiment pu faire quoi que ce soit d'autre, c'était passé. Les survivants achevaient les blessés du camp d'en face et ramenaient les leurs au centre du carrée, alors que de l'autre côté les cavaliers toujours sur leurs montures s'éloignaient pour préparer une nouvelle charge. Leur moral n'était pas encore brisé, mais ce n'était pas non plus le cas des hommes de Don Emilio qui avaient gratté une petite victoire, malgré leurs visages graves. Daine inspira un bon coup afin de reprendre son calme, remarquant dans le même temps qu'il avait retenu son souffle beaucoup trop longtemps. Il n'avait pas été très utile lors de la première charge, il allait donc trouver autre chose à faire dans le carré. Quittant le second rang, l'arbalétrier se déplaçait en regardant frénétiquement au sol afin de tenter de trouver ce qu'il cherchait au milieu du sang, de la boue et des cadavres qui sa faisaient plus rares à mesure qu'il s'éloignait de la première ligne.

Là ! Daine ramassa l'arme à poudre à terre près d'un arquebusier blessé qui avait la moitié du visage arrachée, et, reproduisant les mouvements qu'il avait eu le temps d'observer durant la campagne et cette bataille, il s'assura que son arquebuse contenait encore de la poudre, la rechargea, et la prit sur son épaule tout en se rapprochant de la ligne d'arquebusiers. Trouvant une place libre, le jeune homme se posta en attente de la seconde vague, l'arme prête à tirer, et pointée en direction des cavaliers qui avaient eu le temps de se rapprocher alors que le nordique faisait ses manipulations auxquelles il n'était pas habitué. Le plus important était de garder son sang-froid, de ne pas céder à la panique malgré la terreur ambiante, et de rester concentré comme son entraînement l'y avait préparé. Il essaierait de viser un homme avec un signe distinctif pour décourager la charge, puis s'accroupirait afin d'éviter les tirs adverse le temps de sortir son arbalète, dont il se servirait pour tuer d'autres cavaliers durant les secondes de chaos qui suivraient.

Prenant une profonde inspiration, Daine plissa les yeux afin de trouver sa nouvelle cible. Il ne mourrait pas aujourd'hui, et ses ennemis ne pourraient pas en dire autant.
Modifié en dernier par [MJ] Le Roi maudit le 20 févr. 2020, 10:14, modifié 1 fois.
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Daine BlauesHerz, Voie du meurtre
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par [MJ] Le Roi maudit »

On brandissait sa pique, on rechargeait son arme à feu, on crachait par terre ce mélange de bile, de morve et de sang. Et on priait. Toutes les déesses du Vieux monde, tous les guerriers d'Estalie, toutes les putains de Tilée. Devant les rangées de piquiers et d'Arquebusiers s'étendait un mur de chairs encore chaudes, chevaux morts, hommes des deux armées. Des chapeaux aux plumes brisées aux gueules écrasées dans la boue dans un mélange glaireux répugnant. Face à eux les cavaliers poussaient des hurlements de bachibouzouks. Ce n'était plus des hommes, mais des bêtes qui se regardaient avec un mélange de colère bestiale et d'envie de sang. Même les maraudeurs des steppes conservaient une once de lucidité par rapport à eux.
Pedro se posa aux côtés de Daine. Sa gueule et son plastron étaient désormais eux aussi couverts de sang. Pas le sien marmonna-t-il avant de caler la crosse de son arquebuse contre son épaule.
Second assaut. Seconde valse avec Morr.

-ENVOYEZ CES PERROS DANS L'AUTRE MUNDO !
Tir à l'arquebuse.... 1 Monsieur veut l'award du bourrin non ? :orque:
Un panache de fumée noire s'éleva de l'Arquebuse du Nordien alors qu'un projectile fusa du canon. Le plomb traversa le crâne d'un cavalier portant des atours d'Hidalgo avant de finir sa course meurtrière dans le plastron d'un caballeros derrière le premier qui s'affaissa mollement sur son cheval avant de glisser au sol. La carcasse encore accrochée par l'étrier percutait rocs et cadavres comme un pantin ridicule. Tout autour des chevaux s'effondrèrent dans la boue, glissant sur plusieurs mètres. Mais le choc arriva alors que le Middenlander lâchait son arme. La ligne de lanciers encaissa avec difficulté la charge. Un destrier caparaçonné piaffait de peur, son maître empalé sur un fer de lance, l'animal enfonça les piques entre lui et Daine avec la délicatesse d'un char à vapeur impérial.
Il fait six et te percute donc ! Tu perds 21 PV et surtout tu es au sol.
Et c'est bien la sensation de s'être fait roulé dessus par un char à vapeur qui emplissait l'esprit du jeune homme dont les retrouvailles avec la Terre-mère se firent dans de bien désagréables conditions. Autour de lui, alors que ses oreilles sifflaient à cause du bruit des détonations, les hommes se battaient avec rage et désespoir. Pedro parait de son espadon les assauts répétés d'un diestro. Tout n'était plus que mouvements grossiers comme la danse des flammes d'un feu de camp. Habits chamarrés et acier gris, boue noirâtre. Au sol il n'y avait plus que le brun des bottes qui faisaient la ronde toutes ensembles alors que les propriétaires s'échangeaient des coups d'épée ou se tiraient dessus...
Au sol il n'avait plus à se battre, juste à attendre...Le vent avait chassé la fumée, laissant des cieux d'un bleu pâle. Le même bleu que la mer le jour où il avait posé le pied en Estalie. Il y a quelques mois, il y a toute une vie.
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Daine
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par Daine »

Le middenlandais reprit son souffle, une main sur la gâchette de son arme, dont la crosse reposait sur son épaule droite. Ils se rapprochaient, leurs adversaires, ces guerriers maintenant à moitié fous d'avoir été plongés dans la guerre trop longtemps. Ils hurlaient sur leurs montures, leurs armes au clair, les yeux exorbités en anticipant le choc imminent. Daine aussi appréhendait ce choc, mais il avait d'abord une mission : envoyer le plus de tercios adverses dans les jardins de Morr avant que la bataille ne s'achève. Son œil se déplaçait frénétiquement, à la recherche d'un adversaire ayant un poste de commandement, jusqu'à ce qu'il trouve sa proie.

Retenant son souffle, le jeune homme visa l'hidalgo puis déplaça imperceptiblement le canon vers le visage, puis quand il sentit au fond de lui qu'il allait faire mouche, il pressa la détente. Le tir fut comme il l'avait escompté : dévastateur. Un véritable spectacle qui laissa l'assassin bouche bée quelques instants, alors qu'il appréciait l'effet dévastateur d'une arme à poudre maniée à la perfection. Ça donnait presque envie de tout quitter pour devenir artilleur pour plus de spectacles pyrotechniques du genre. Quoiqu'il en soit la mort prématurée du meneur d'homme, d'un de ses suivants, et la cohue qui s'ensuivit eut un effet déstabilisant des plus satisfaisant sur la ligne de cavalier, qui se désordonna un peu. Mais pas suffisamment.

Le spadassin perdu dans ses pensées en fut abruptement tiré par la vue de cette même ligne qui se rapprochait terriblement vite de leur position. A cause de ses quelques instants d'immobilité, il n'eut pas le temps de prendre en main son arbalète de poing avant que le choc eut lieu, propulsant des hommes en première ligne de tous côtés, les hurlements de douleur emplissant les oreilles de ceux encore conscients après le choc initial. Mais ce n'était pas fini. Un destrier en armure, dont le maître empalé venant de perdre la vie à cause d'une pique encre fichée dans sa chair, maintenu sur sa monture par cette même lance tel une marionnette macabre, continuait de charger, les yeux fous, la mousse aux commissures des lèvres, se rapprochant inexorablement de la ligne d'arquebusier dans laquelle se tenait Daine, droit vers ce dernier.

Le jeune homme n'eut même pas le temps de tenter de plonger sur le côté que la masse de chair caparaçonnée le heurta de plein fouet, lui arrachant un cri de douleur fulgurant et le propulsant sur le côté, sûrement avec quelques os brisés. Daine ne sentait plus rien, mais on aurait dit que c'était uniquement pour que ses autres sens s'emballent de plus belle. Sa vision ne faisait que tourner, dessinant des cercles concentriques dans le ciel, l'odeur de la mort mêlée à celles de la boue et des nombreux fluides se déversant sur le champ de bataille ne faisaient qu'amplifier ses hauts-le-coeur, le goût métallique de son propre sang emplissait sa bouche, et enfin son audition était saturée par les cris et les raclements de l'acier contre l'acier ou contre les os, toutes ces informations venues de l'extérieur que lui prodiguaient son corps laissant le spadassin en piteux état au sol.

Les morts ne chantent pas. C'est ce qu'il disait il y a de cela quelques jours. Maintenant, couché dans la fange, il n'en était plus si sûr. C'est comme si les âmes de ses compagnons morts lui chantaient leur joie d'être libérées, et tentaient de l'inciter à le rejoindre. Foutus décédés, ils pourraient au moins le laisser douiller en paix. Tiens, et si il essayait de chanter pour voir si il était mort ? Le jeune homme, en plein délire, réfléchit à ça quelques secondes, avant de se dire que c'était totalement con. Déjà ça ne prouverait rien, et ensuite il n'avait pas connaissance de la situation autour de lui, si ça se trouve ça le ferait repérer par un salaud à la recherche de proies faciles au sol.

Bon, ça faisait maintenant de très longues secondes que le spadassin était au sol, il était temps de se bouger. Sortant son épée, il rampa vers un cadavre de cheval à côté dont il se servit de cachette, puis jeta un coup d’œil discret autour de lui, en alerte. Le combat s'était-il finit sans lui ? Et dans ce cas, qui avait vaincu ? Autant d'informations qu'il cherchait à obtenir. Quoi qu'il en soit, la priorité serait de constater l'état de Pedro, Don Emilio et surtout Magdalena, et si nécessaire de les aider. Ce n'était pas parce qu'il avait été mis au sol que sa mission sur ce champ de bataille était terminé. Mais pour ça, il allait devoir faire l'effort de quitter le sol si accueillant, malgré ses nombreux défauts. Haut les cœurs !
Modifié en dernier par [MJ] Le Roi maudit le 29 mars 2020, 12:54, modifié 1 fois.
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Daine BlauesHerz, Voie du meurtre
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par [MJ] Le Roi maudit »

Jet de perception : 15
Raté !
Les yeux gris de l'Impérial étaient encore embués par la douleur et la glaise qui maculait son visage. Tout au mieux il entendait les hurlements des guerriers, discernait les mouvements de forcenés des belligérants et reniflait l'odeur de la bataille. Devant son abri de chairs raidies dont les boyaux gonflés exhalait déjà d'odeurs atroces, il n'y avait que des cadavres ou du matériel piétiné.

Un homme arriva en titubant, il se laissa choir contre le dos du cheval. À mesure que le regard de Daine s'affinait, il pouvait voir qu'il avait la gueule couverte de suie noirâtre, de terre et de viande cuite.

-Santa Myrmidia...Santa Myrmidia...

Il attrapa un bouteillon accroché à son barda et s'en aspergea allègrement la face pour essuyer la crasse avant de descendre une lampée d'eau. Ses yeux injectés de sang lorgnèrent en direction de Daine et il lui tendit la gourde.

Quelques instants, quelques secondes, minutes, heures, siècles, s'écoulèrent alors jusqu'à ce que le spadassin trouve la force de se lever malgré la brûlure qui consumait la moitié de son corps.
Avec une démarche branlante de mort-vivant, il avançait péniblement dans les décombres du Tercio. C'est là qu'il réalisa qu'il n'y avait plus le bruit assourdissant des canonnades, des coups de sabre ou des cris. C'était ses tympans qui sifflaient après la rude épreuve qu'il venait de subir. En fait, le silence était de Morr.

Dans cette marée sanglante et poisseuse, par delà la brume noirâtre qui s'attardait en ce lieu désormais souillé par la guerre lui aussi, une imposante silhouette avançait à pas lent. Un cavalier, un dernier, mais ce n'était pas un hidalgo avide de gloire et de terres, un caballero exalté par les ardeurs du combat. C'était une femme aux yeux d'or et à la chevelure noire comme les corbeaux qui se posaient en nombre sur le champs de bataille. C'était Magdalena.
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par Daine »

Bordel, il ne voyait rien, foutu corps trop fragile pour résister convenablement à la charge d'un destrier de guerre. Et quand il essayait d'essuyer la boue dégueulasse sur son visage, il ne faisait que l'étaler encore plus, comme un baume contre le bien-être. Tout ce qu'il pouvait apercevoir, c'était un champ de bataille typique, avec ses équipements éparpillés, ses cadavres, ses cadavres, ses cadavres, et encore ses cadavres. Il y en avait partout, forçant Daine à inspirer un bon coup pour ne pas vomir, ce qui n'était sûrement pas facilité par les tripes à l'air du cheval contre lequel il était plaqué. Pauvre canasson. Bon, du coup, puisqu'il n'y avait rien à faire, autant se reposer encore un peu.

Un temps tout à fait indéterminé passa ainsi, alors qu'il récupérait de sa rencontre fortuite avec une énorme masse de chair et de métal lancée à toute vitesse, jusqu'à ce qu'un homme apparaisse dans son champ de vision. Oh merde. Le jeune homme se figea, se demandant si l'autre l'avait remarqué ou non, et surtout se demandant dans quel camp il était. Mais alors qu'il réfléchissait sérieusement à l'attaquer par surprise pour l'égorger avant qu'il ait le temps de faire un geste, l'autre lui tendit sa gourde en toute sympathie. Oh. C'était donc un allié. Un allié qui avait la gueule de latrines, mais un allié tout de même. Daine l'aurait d'ailleurs embrassé si il n'avait pas si mal aux côtes, mais il se contenta d'un bredouillement inintelligible en acceptant la gourde, avant d'absorber son contenu, quel qu'il soit, en grandes rasades délicieusement désaltérantes.

Le récipient était vide en quelques secondes, et le spadassin le rendit à l'autre, légèrement contrit de ne pas lui en avoir laissé, mais heureux d'avoir calmé le désert dans sa gorge. Puis il resta allongé là un temps indéterminé, jusqu'à enfin rassembler le courage nécessaire pour se lever, ce qui fut d'ailleurs l'épreuve la plus dure de sa vie, du moins c'est ce qu'il lui semblait à l'instant. Une fois debout, le jeune homme tituba quelques secondes, puis se mit à marcher, lentement mais sûrement, vers le convoi, zigzaguant soit pour éviter ceux que Morr avait pris, soit parce qu'il avait du mal à tenir debout, il n'aurai su le dire. En arrivant à la hauteur de ce qui restait de son ancien conducteur, Daine prit enfin compte de l'ampleur du massacre, et, étrangement, il eut envie de prier. Prier Morr pour échapper quelques secondes à ce paradis des corbeaux, à l'aide d'une courte prière que lui avait enseigné son père, la seule qu'il avait retenu de son enfance.

Que leurs corps se désagrègent et reposent en paix dans la terre, à jamais immobiles, et que leurs âmes aillent en ton jardin, protégées à jamais du mal, et libres de la douleur du monde mortel.

Une fois cela fait, Daine se retourna pour voir un cavalier solitaire au milieu de ce charnier, une vision de lumière au milieu des ténèbres, une Aube naissante porteuse de sa rédemptrice. Magdalena était là, sur son cheval. Le jeune homme eut un sourire de pur soulagement, s'éclaircit la gorge, tenta de l'appeler une première fois, mais son cri resta un croassement à peine sonore, alors il toussa un bon coup, puis put enfin s'écrier :

Magdalena, je suis là ! En vie, putain oui, et heureux de voir que toi aussi !

Puis il recommença à marcher, mais cette fois vers quelque chose de plus jouasse que la mort.
Modifié en dernier par [MJ] Le Roi maudit le 29 mars 2020, 12:54, modifié 1 fois.
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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par [MJ] Le Roi maudit »

Magdalena descendit du cheval et accouru vers Daine. Étreignant l'homme du nord contre son sein.

-Daine ! Par tous les Dioses tou vas bien !

Comme des ombres, les hommes de Don Emilio se rassemblaient peu à peu autour des vestiges du convoi. Maculés de boue, brisés, mais vaillants.
Survivants à une bataille qui n'était pas la leur. Là où tant d'autres gisaient à même la glaise. Le Don et son majordome aussi, fatigués, meurtris dans leurs ambitions et dans leurs corps. Mais ils avaient remporté l'affrontement avec la bande armée d'en face. Il ne leur restait plus qu'à avancer.
Pendant les heures qui suivirent, sous les directives des sergents, on rassembla les morts, les blessés, les mourants. L'aumônier administrait ses soins lorsque le chirurgien ne pouvait plus rien faire.
La lune blanche était haute dans le ciel lorsque devant les sermons du Morrien, l'on embrasa les bûchers funéraires. Mercenaires, soldats, conscrits. Tous étaient unis dans la mort. Tous étaient unis dans les flammes.

On redressa les chariots renversées. On attacha les chevaux. Les blessés furent remorqués. Dès le lendemain de cette vaste et inutile boucherie, les restes de l'expédition reprirent leur route.
Les jours s'égrainèrent doucement alors que rien ne troublait le voyage. Les vastes plaines cédèrent leurs places à des piémonts boisés. On se rapprochait doucement des Irranas. Et de leur but.

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Re: [Daine] Seuls les morts voient la fin de la guerre

Message par Daine »

Qu'est-ce que c'était bon d'être vivant putain. Daine serra Magdalena dans ses bras avec ardeur, heureux de ce contact, heureux de la chaleur, de la vie qu'ils partageaient ainsi, tout en essayant d'ignorer ses côtes qui étaient comme des grains broyés par un moulin, puis il posa son front contre le sien, et lui murmura, avec un léger sourire qui menaçait de se transformer en grimace de douleur à chaque instant :

Oui, et presque en un seul morceau ! Ça fait du bien de te revoir. Mmh, tu sent la boue, la sueur et le sang. J'imagine que c'est la même pour moi. Ha, on est vraiment dans un sale état. Tu veux bien me soutenir quelque temps ? Ça serait dommage que je m'écroule maintenant.

Les yeux du jeune homme pétillaient d'amusement, et il fallait bien au moins ça pour oublier ce qu'il venait de vivre. La jeune femme quant à elle levait les yeux aux ciel avec un air agacé sur le visage, mais qui ne tarda pas à se muer aussi en sourire face à celui contagieux de son compagnon. Ainsi, épaulé par Magdalena, le blessé se dirigea vers la tente des chirurgiens, et attendit longtemps son tour, ces derniers ayant de nombreux blessés plus graves à traiter avant. Le spadassin en profitait pour regarder l'extérieur, les hommes qui rassemblaient les cadavres, le magnifique ciel bleu, les blessés ensanglantés et parfois amputés, qui affluaient vers la tente, la femme magnifique qui donnait des directives aux soldats pour qu'ils déblaient tout ça, le charnier atroce qu'ils tentaient de nettoyer.

Daine finit par perdre la notion du temps, et lorsque le chirurgien, exténué, put enfin lui accorder de son temps, la lune était haute dans le ciel, et le jeune homme perclus de douleur à moitié dans les vapes, la douleur étant d'ailleurs la seule chose qui l’empêchait de tomber de fatigue, lorsqu'il se concentrait dessus. Plus ou moins réparé, il remercia celui qui s'était occupé de lui, puis vient aider à terminer les préparatifs pour les bûchers funéraires, tout en traînant des pieds. A vrai dire, il n'eut le temps de déplacer qu'un seul cadavre, un de leurs assaillant avec un trou dans le flan dû à une lance et une large entaille à la gorge faite par une dague, sûrement là où on l'avait frappé pour l'achever une fois qu'il était tombé de sa monture. Une fin typique de cavalier, la guerre ne faisait pas de cadeau à ceux qui tombaient au sol.

Une fois que tous les corps avaient été rassemblés, les hommes s'étaient réunis autour des tas de cadavre, le regard solennel ou égaré selon les individus, attendant que la lumière lunaire soit supplantée par celle, plus chaude, des bûchers. Le spadassin, lui, ne regardait qu'à moitié ce qu'il se passait devant lui, pensif. Tant de gâchis. Ces hommes auraient pu avoir une vie paisible dans une ferme. Daine eut un petit rire narquois audible par lui seul. Non, dans le monde dans lequel ils vivaient, cela semblait peu probable. Mais leur vie aurait dû avoir plus de ... de sens. Ils auraient pu lutter contre des monstres inhumains, plutôt qu'entre eux, et mourir si ce n'était heureux, au moins satisfaits d'avoir cherché à protéger ce qui comptait pour eux. Le spadassin secoua la tête. La mort était rarement satisfaisante, et la vérité était que ces hommes étaient sûrement emplis de terreur au moment de celle-ci.

Mais trêve de ce genre de réflexion. Après avoir salué ceux qu'il connaissait, le jeune homme alla prendre un repos bien mérité, plein de tourmentes et de formes sombres. Le convoi reprit sa route dès le lendemain matin, avec Daine toujours dans son chariot, incapable qu'il était de se lever à cause des péripéties de la veille. Il commençait d'ailleurs à en avoir marre d'être constamment blessé, à tel point qu'il avait presque oublié ce que ça faisait de monter à cheval. Les étendues plus ou moins sauvages qu'ils traversaient l'attiraient de plus en plus, sans parler du fait qu'il voyait les contreforts des Irranas se rapprocher, et que le temps dont il disposait pour récolter les plantes nécessaires à sa future mission diminuait de plus en plus. Mais pour l'instant il devait ronger son frein, le chirurgien lui avait prescrit quelques jours de repos avant qu'il puisse de nouveau se mouvoir normalement.

C'est seulement après quatre jours de plus que le spadassin put enfin recommencer à marcher normalement, ses premiers pas seul étaient récompensés par des rires mi-moqueurs mi-réjouis de Magdalena, alors que le jeune homme arborait un air amusé mais sombre, la douleur étant encore loin d'avoir entièrement quitté son corps. Quoi qu'il en soit, il pouvait se mouvoir seul, et il profiterait de la prochaine pause pour demander à Don Emilio d'explorer un peu le coin, pour plusieurs raisons distinctes : servir d'éclaireur, ramasser des ingrédients, et tout simplement se dégourdir les jambes et profiter du paysage ! Daine deviendrait fou si il passait une journée de plus dans son chariot.
Modifié en dernier par [MJ] Le Roi maudit le 01 oct. 2020, 16:56, modifié 1 fois.
Raison : xp : 5 / total xp : 152
Je suis l'ombre dans la lumière, et la lame éblouissante au travers des ténèbres.

Daine BlauesHerz, Voie du meurtre
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