[Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Hyudo est la capitale de Nippon, située à proximité du golfe Hyudo-Wan. Il y a encore six siècles, Hyudo n'était rien d'autre qu'une cité portuaire, mais à force d'être plus riche que toutes les autres villes au Nippon grâce au commerce maritime, la ville fut choisie comme capitale lors du règne du Shogun.

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Atsumori Tokugawa
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[Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Message par Atsumori Tokugawa »

Le soleil se levait tout juste dans le ciel oriental du nippon, dissipant peu à peu les ténèbres de la terre et chassant les rêves imposés aux enfants par les kamis. Sous sa lumière, c'est toute une vie qui s'éveille, les paysans tirés de leur lit pour accomplir leur labeur du jour, des enfants galopant à leurs côtés pour s'amuser dans les champs. A cette heure, l'air s'emplit des chants et des cris des animaux du jour avec que ceux de la nuit regagnent leurs nids et leurs terriers en attendant que décroisse l'astre céleste.
Conformément au grand cercle de l'harmonie, le yin s'efface pour la durée du jour, emmenant avec lui ses ténèbres et ses maléfices pour laisser la place au yang et à la chaleur.

Avec le soleil, la vie reprend ses droits, et pourtant c'est la mort et la mort seule qui empli les pensées d'un jeune samouraï.

Le guerrier se tient debout, très simplement, au milieu d'un champs aux herbes hautes et vertes, aux fleurs blanches et mauves et à la terre riche et fertile. Une terre qui, pourtant, il le sait bien, est imbibée du sang des siens.
Pour quiconque ne saurait pas quel drame s'est déroulé sur ce lieu, deux mois plus tôt, il n'y aurait que paix et beauté, calme et harmonie des sens. Mais Atsumori, lui, ne voyait que le sang et les guerriers s'affrontant, n'entendait que les cris et le fracas des armes et ne sentait pas l'odeur de la rosée. Seulement celui du sang dont le goût lui emplissait encore la bouche.
Là, sur ces terres, pour défendre leurs familles, leur clan et leur honneur, son père et ses samouraï étaient morts, anéantis par des nordiques avides de sang, de gloire et de carnage. Tous ceux qu'il connaissait étaient morts.
Mais pas lui... Lui n'avait pas su mourir avec honneur. Lui était désormais sans maître, sans clan.
Un rônin, à peine plus qu'un damné...

Lentement, le jeune homme s'assit en tailleur et ferma les yeux pour méditer, pour apaiser les Kamis de ce lieu et les esprits de ses ancêtres. Dans un silence révérencieux, une faible bise agitant les longs cheveux noirs du guerrier, il pria pour le salut des âmes de sa famille. Il tâcha de trouver la paix intérieur, l'harmonie du corps et de l'âme, mais chaque fois qu'il s'y essayait, il ne trouvait en lui que de la colère, une rage sourde envers ceux qui avaient fait s'abattre le malheur sur sa famille.
La paix, désormais, lui serait interdite tant qu'il n'aurait pas racheté son honneur en vengeant les siens des nordiques. Une quête sans fin, mais qui était tout ce qu'il lui restait.
D'autant que maintenant, même s'il devait y perdre la vie, plus personne ne viendra le pleurer.

Après plusieurs heures de méditation, une fois qu'il fut parvenu à ramener en lui autant d'équilibre que possible, Atsumori Tokugawa, dernier membre du clan Tokugawa, se releva et mit sur sa tête le kasa qui pendait dans son dos, la lanière attachée à son cou. Là, une main sur son katana, tout ce qu'il lui restait de la vie qui fut la sienne, il resta un instant immobile, comme une statue, sans parvenir à se résoudre à partir. Et puis, où irait-il ? Par où commencer ? Qui aller voir ?
La tâche était si grande...

Alors que le désespoir et l'incertitude commençaient à l'emplir, un vent doux et parfumé, de ceux qui annoncent un chaud printemps après un hiver rigoureux, se leva et vint envelopper le samouraï de pétales de cerisier. Le nuage tourbillonna un instant autours de lui, comme pour lui redonner de la force et lui rendre espoir avant de s'éloigner en virevoltant paresseusement vers le sud, vers Hyudo, la Capitale.

Huydo, oui... Oui sans doute était-ce par là qu'il lui faudrait commencer, sans doute là-bas trouvera t'il des sympathisant du clan Tokugawa qui accepteront de l'aider, ou au moins un bateau qui acceptera de l'emmener là où il pourra mener sa quête, vers l'occident, peut-être même jusqu'au lointain Empire où, d'après ce qu'il se disait, les murailles des villes touchaient les nuages et où les rues sentaient la poudre à canon tant la guerre y était omniprésente.

L'endroit idéal pour un rônin en quête d'honneur.

Poussés par un vent capricieux, les pétales revinrent le titiller de leurs caresses soyeuses avant de s'éloigner de nouveau vers le sud. Il n'était plus temps de pleurer le passé, il lui fallait se mettre en mouvement, ou jamais plus il n'avancerait.

Lentement d'abord, puis d'une allure plus assurée, un pas après l'autre, ses sandales de bois tintant sur la route qu'il venait de rejoindre, un samouraï quitta le lieu de son enfance perdue à la recherche de sa destinée.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 29 nov. 2014, 22:01, modifié 1 fois.
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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Message par [MJ] Bonnepierre »

Ces sandales de bois menèrent Atsumori à Komatsue:

Située juste au Nord de Hyodo, il s’agissait du port secondaire de la ville du Shogun. Mais c'était comme une ville en soit: Cette ville ne paraissait pas très riche lorsque l’on s’en approchait et l’impression se justifiait à mesure qu’on la découvrait:
les rues ne sont pas bien entretenues et sont boueuses quand la neige ne les recouvre pas. C’est un Daïmio qui occupe le palais. La ville est représentative aussi bien dans son apparence que dans l’esprit, de toutes ses places récentes qui se sont crées proche de la capitale, elle est froide, pauvre et de sol irrégulier. Les habitants en sont néanmoins fiers, courageux et travailleurs. Beaucoup des meilleurs combattants viennent de Komatsue.
La ville compte à peu près 5700 âmes, mais le recensement est impossible dans cette partie du Nippon tant la mortalité est élevée. Le Daïmio de Komatsue, Mayatsue Fuji, règne sur tout ce territoire et entretenait de bons rapports avec le Clan déchu d'Atsumori. Son autorité est réputée juste et impartiale, même s'il a quand même beaucoup à faire avec les nombreux malfrats de sa ville. Il possède sous ses ordres deux autres seigneurs de moindre envergure, résidant respectivement au nord et au sud de Komatsue. Mayatse Fuji possède un petit groupe de mercenaires d’élite (des Bushis et des Ronins) qui sont réputés dans une grande partie de l’Orient comme étant "les meilleurs guerriers du monde". Cette petite armée ne compte pourtant qu’une petite centaine d’hommes, mais, dit-on, le shogun lui-même fait parfois appel à eux pour des missions d'excellence.
Komastue tire sa richesse de l’exploitation de la mer (algues et pêche) et des ses geishas.


Image

De cette "ville", faites de pagodes miteuses et de pêcheurs, de bordels à geishas, et de maigres quartiers huppés, l'on pouvait aller directement vers le Nord par la mer... Les barbares honnis qui avaient massacré le Clan d'Atsumori étaient possiblement venus par ici - cela ne manquait pas de contrebandiers -, ou des alentours...

Atsumori Tokugawa, rônin solitaire, en était là...
Que faire? Qui aller voir?

Un homme, au visage enturbanné, vint à lui: il portait un sabre et possiblement des armes cachées:

-Héla, Konnichiwa voyageur? tu sembles perdu. Tu as des kobans? (monnaies nippones= des couronnes) je peux t'aider...

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Atsumori Tokugawa
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Re: [Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Message par Atsumori Tokugawa »

Atsumori, tout en suivant ce nuage de pétals qui semblait le mener inlassablement de l'avant, était pensif. Que pouvait signifier ce phénomène ? Etait-ce une simple coïncidence liée à des courants d'airs capricieux, ou, comme il le suspectait, le signe que ses ancêtres veillaient sur lui et le guidaient dans sa nouvelle voie ? D'autant plus que ce curieux mais envouteur nuage végétal sembait vouloir le mener non pas vers Hyudo, la capitale, mais vers Komatsue, un port important, mais bien moins que celui de l'empereur-dragon. Pour autant, si ses ancêtres le menaient vers cette voie, c'est que, dans leur infinie sagesse et leur grande clairvoyance, ils jugeaient que cette voie était la meilleure...

A la croisée des chemins, le samouraï s'arrêta, hésitant. Fermant les yeux un instant, il se tint immobile quelques instants avant qu'un détail dans le vent ne lui fasse finalement emprunter la route du nuage. Le vent portait une odeur, un parfum très particulier au coeur du jeune homme. Une senteur de boeuf sauté, cuit dans une sauce qu'une seule personne connaissait: sa mère, qui lui préparait souvent ce plat en récompense d'une dure journée d'entrainement. Ce plat, plus que tout autre, parvenait à lui remettre du baume à coeur et à apporter un peu de chaleur dans son corps brisé par la fatigue.
Ce plat, il ne le mangerait jamais plus. Se rembrumant, le guerrier baissa son chapeau sur ses yeux et se mit en route.

Son trajet dura la majeure partie du jour, il ne s'arrêta que quelques instants le temps d'avaler quelques onigiri, des boules de riz compactes, avant de reprendre son chemin.
Le soir commençait à tomber, apportant avec lui une brise fraiche de bord de mer, alors que le rônin parvenait à Komatsue.

Là, le jeune nippon marcha quelques dizaines de minutes dans les rues, sans but apparent, se souvenant de la première fois qu'il était venu ici. Les Tokugawa n'étaient pas un clan majeur, et leur capitale était tout au plus un gros village, si bien que cette ville, bien que modeste, lui avait parue grande comme le monde lorsque, petit, il y était venu avec son père lors d'un voyage diplomatique. Le Daimyo l'avait mis en garde contre les vices et dangers des grandes villes, les geishas aux airs flatteurs mais aux doigts sournois et les hommes sans honneur qui en écumaient les ruelles pour détrousser les passants.
Oui, Atsumori était au courant des dangers de ce genre d'environnement, si bien qu'il se fit immédiatement soupçonneux quand un curieux personnage l'aborda, lui proposant de l'aide en échange de kokus.
Habillé comme l'était le rônin, enveloppé dans une grande cape de voyage difforme couvrant tout son corps, l'autre homme ne pouvait rien voir de ce qui se cachait en dessous, si bien que c'est avec un geste lent que le samouraï en écarta le pan droit, laissant voir non seulement sa bourse, mais également son katana dont on devinait aisément qu'il était de facture remarquable.
Tout aussi rapidement, Atsumori laissa retomber la cape et répondit d'une voix posée, calme, n'ayant aucune intention de se montrer hostile envers un homme qui ne l'avait pas été en premier.

"Konichiwa. Quand à mes kokus... L'oiseau prudent ne se pose pas à portée des griffes du chat sauvage, ils resteront donc où ils sont. Qui es-tu ?"
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 03 déc. 2014, 19:40, modifié 1 fois.
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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Message par [MJ] Bonnepierre »

J'ai considérablement remanié mon texte du premier post, à la lumière du fluff que tu m'as fourni: je t'invite à y jeter un coup d'oeil... cela dit je ne suis pas le seul à me tromper en fait^^ Ce n'est pas l'Empereur Dragon qui est basé à Hyudo, c'est le Shogun: L'Empereur est à Usaki d'après ton fluff... ;)
C'était le soir, la nuit tombait. Dans ce quartier de Komatsue, passage obligé pour se rendre au port ou dans les auberges, il y avait bien peu de monde en cette heure. Quelques travailleurs qui rentraient chez eux, rien d'autre...

L'homme en face d'Atsumori, voyant son beau sabre, leva des mains pacifiques et baissa la tête:

-Je ne suis pas un ennemi d'un digne seigneur comme toi, et j'admire ton proverbe et ta philosophie... Comme je t'ai dis, je voulais juste t'aider, si besoin: Je connais bien la ville...

Tu parles! N'y avait-il pas eu une lueur de vénalité dans son oeil en voyant le sabre de notre rônin?... Est-ce cela qui mit définitivement la puce à l'oreille à un Atsumori déjà méfiant? possible...
Toujours étant que le rônin comprit au dernier moment que son interlocuteur n'était qu'un leurre: d'un pas de côté, il évita le poignard d'un second homme qui venait dans son dos.

-Kuso! (merde) pesta l'agresseur.
-Baka! l'insulta l'autre, à trois mètres devant le ronin: il jeta une shuriken:
TIR de bandit1: 15, raté
TAC! le projectile siffla et alla se planter dans un volet proche.
A toi:
il y a donc un bandit avec un poignard à ton contact, et l'autre est à trois mètres.
Cette entame te paraît possiblement basique, mais j'aime souvent faire connaissance ainsi avec mes nouveaux pjs... surtout s'ils se baladent seuls en des lieux "inconnus" :mrgreen:

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Atsumori Tokugawa
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Re: [Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Message par Atsumori Tokugawa »

Atsumori fut-il convaincu par les paroles de son interlocuteur ? Il aurait été fort idiot et peu observateur de l'être. Le regard de l'homme transpirait l'avarice et la cupidité, et de sa bouche ne sortait qu'un venin destiné à affaiblir la garde du rônin. Qu'est-ce qui le mit plus exactement sur la piste ? L'attitude du bandit, bien trop décontracté pour un homme armé face à un autre homme armé au milieu d'une ruelle sombre. Un homme sensé et honorable n'aurait pas ainsi levé ses mains loin de son sabre et quitté son interlocuteur des yeux pour baisser la tête. C'était le comportement d'un fou, ou d'un homme sachant qu'il ne risquait rien. Quand à savoir ce qui garantissait, selon lui, son impunité...
Le rônin n'aurait sans doute pas perçu le mouvement dans son dos s'il ne s'était pas montré aussi méfiant et si il n'était pas arrivé à la décente conclusion que si le bandit se sentait aussi sûr de lui, c'est parce qu'il avait un complice. Et quelle meilleure place pour un complice que dans le dos de la victime ? Tellement basique, tellement simplet... La vue de son sabre ouvragé avait éveillé la convoitise du voleur, mais nullement sa méfiance, l'amenant à trop songer à l'objet convoité et pas assez à son porteur.
D'un pas de côté, le rônin esquiva sans grande difficulté l'assaut du spadassin. Celui-ci était clairement un amateur, un meurtrier habitué à tuer des gens sans défense et sans entraînement, un lâche vil, veule, méprisable et sans honneur.

Alors que ses adversaires commençaient à se disputer à cause de l'échec du shikyaku, une nouvelle preuve de leur amateurisme, Atsumori effectua gracieusement un tour sur lui-même. Là, dans le même mouvement, il dégaina son katana et traça de son pied extérieur un grand cercle autours de lui. Un geste familier acquis au fil de longues et pénibles journées d'entraînement, mais qui, aujourd'hui, se trouvait aussi vif et précis qu'il devait l'être.
Durant une brève fraction de seconde, le jeune homme ne fut plus dans cette ruelle sale, mais au milieu du vaste champs où se déroulaient ses entraînements quand il était plus jeune et que le poids d'un katana dans sa main n'était pas encore devenue aussi familière. Au milieu de ce champs, qu'il neige, pleuve ou vente, invariablement il se tenait face à son père et à sa mise sévère. Aucun de ses mouvements n'était alors assez bon, aucun de ses gestes assez économe, aucune de ses postures assez parfaite et à l'époque il avait maudit son père d'être aussi dur et exigeant. Aujourd'hui, alors qu'il allait devoir se battre pour sa vie, ce seraient ces heures de perfectionnement qui le sauveraient, là où la moindre erreur l'aurait vu tomber.
"Tu dégaines trop fort, baka ! La justesse de tout geste est dans sa modération !" lui rabâchait-il. "Tu dois pouvoir de ce simple geste trancher un collier autours du coup d'une jeune fille sans que sa peau n'en porte la moindre trace !" Atsumori avait été persuadé que cela était impossible jusqu'au jour où son père lui en avait fait le démonstration avec un homme qui lui avait manqué de respect. Déguainant d'un geste, il avait coupé les moustaches de l'insolent en passant si près de sa peau que la moustache y fut coupée comme si l'homme venait de se raser, sans que la moindre goutte de sang ne perle.

Mais malgré toute l'importance du geste de dégainage, le plus important restait, pour Atsumori, le cercle tracé dans le sol. Celui-ci représentait l'essence du combat du clan Tokugawa, prônant que tout mouvement excessif des jambes ne menait qu'à l'épuisement, et qu'un samouraï habile devait pouvoir vaincre un adversaire sans poser un pied hors de ce cercle. Ce cercle était l'harmonie intérieure du guerrier, lui imposant de se battre en faisant abstraction de toute émotion aussi dangereuse que la colère ou l'impulsivité. Et alors que la haine, la tristesse et le ressenti menaçaient plus que jamais le karma du rônin, il se raccrochait à ces principes et à ces valeurs.

Mais bien vite, la rue remplaça le champs et il lui fallut agir pour faire face à ses agresseurs. Le temps sembla alors se ralentir pour le jeune homme alors qu'il entrait dans ce que son père appelait le "temps de combat", une situation de concentration extrême où le guerrier était entièrement focalisé sur le combat et percevait son environnement avec bien plus de profondeur et d'intensité.

L'heure de la mort est venue.

Alors, j'utilise "anticipation" sur le manieur du poignard sur lequel je me focalise en premier. Je rappelle que j'ai également "dégainer l'épée", "esquive" et "arme de prédilection: Katana" en compétences ; ) Par ailleurs, je ne crois pas que tu ai modifié ma liste wiki pour les descriptions et la photo ? Et je crois qu'il me manque des compétences, non ?
Ps: Tu crois que ce sera possible de me voir adjoindre un compagnon, un pnj qui me suivrait dans l'aventure ? Un jeune garçon ou une jeune fille, orphelin, par exemple ou quelque chose comme ça : ) (Un peu comme le gobelin qui s'était pris d'affection pour l'ogre dans ton autre rp ; ) )
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 09 déc. 2014, 20:01, modifié 1 fois.
Raison : super post, surtout avec aussi peu de matière à rp ;) 6xp/16xp

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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Message par [MJ] Bonnepierre »

De fait, il n'y a pas l'image sur ta fiche wiki, je corrigerai cela. Par contre tu as 6 compétences, c'est bon, c'est le chiffre ; )
J'avais oublié sinon, il faut que tu mettes en signature ce lien:
http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... i_tokugawa
De part les conventions du forum, tu es aussi censé mettre en signature tes caracs (regarde les fiches des autres pj du fofo) ou alors comme tu l'as fait mets les sous ton avatar, mais là c'est incomplet
merci d'avance ;)

Pour avoir un suivant (gamin orphelin?) mais hé! Tu ne serais plus le "rônin solitaire" alors!! ha ha ha !
L'Initiative est pour Atsumori:
Attaque au sabre: 6, réussi
Esquive de shikyaku2: 13, raté / Dommages dans la tête(3) = 18 (FORx2)+ 23 (katana) - 8(END) = 33, reste 27PV à shikyaku2
Le fil du sabre d'Atsumori fila droit sur le crâne de son traître agresseur: La moitié des cheveux du shikyaku fut scalpée net, accompagnée de peau et d'os sanglants... mais il survécut.
Comment peut-on survivre à un cou de katana livré de main experte en pleine tête, peut-on se demander?
ça n'arrive que dans les jdr^^
Et bien, disons qu'il ne faut point sous estimer les facultés de survie humaine... Ceci étant, l'homme au poignard, pissant le sang, tomba, roula, gémit.

-Chikuso! jura l'autre bandit, estomaqué.
Il n'en oublia pas pour autant de lancer une autre shuriken avant de s'enfuir.
TIR de shikyaku1: 3, réussi
Esquive d'Atsu: 19, raté / Dommages dans le ventre(20): 8 (FOR)+15 (arme)-8(END)-5(cuir)= 10, reste 50/60 à Atsu
Arg! L'étoile traversa le cuir d'Atsumori et atteignit son abdomen avec douleur... Ce n'était toutefois pas une blessure très grave. Rien qu'un guerrier comme lui ne puisse surmonter.

Mais le tireur s'enfuyait, maintenant il était déjà à quinze mètres d'Atsumori...

Des cris s'entendirent dans la nuit éclairée de lanternes rouges, des témoins avaient vu ce qui se passait et appelaient la garde...

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Atsumori Tokugawa
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Re: [Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Message par Atsumori Tokugawa »

L'entraînement d'Atsumori était bon, il avait duré des décennies, des dizaines d'années au cours desquelles le jeune homme avait appris à considérer son katana comme une extension non seulement de son bras, mais de son corps tout entier. Ses moindres gestes étaient calculés et mesurés, si bien que lorsqu'il le voulu, sa lame fila hors de son fourreau, puis à travers l'air, aussi silencieusement que le vent sur la steppe, ou que la mort en chasse. Cela étant, aussi parfaite qu'ait pu être sa formation, aussi assidu put-il avoir été au cours de celle-ci, il lui restait une chose à apprendre, une chose d'une importance cruciale dans la voie qu'il avait choisit.

Il lui fallait apprendre à vouloir tuer.

Pour l'heure, malgré que les deux hommes aient tentés de le dépouiller puis de l'assassiner, Atsumori ne ressentait pas cette colère sourde, cette haine odieuse qui aurait poussé un guerrier ordinaire à décapiter rageusement son adversaire dans une orgie de sang et de mort. Mais telle n'était pas la voie du bushido, appelant le samouraï à rester maître de lui-même et à garder le contrôle de ses émotions. Si ce n'est qu'en combat réel, le samouraï doit rester capable de froidement occire son adversaire s'il ne veut pas lui-même se faire tuer Accepter sa colère tout en la maîtrisant, voilà une leçon que le jeune rônin avait encore à apprendre.

En attendant, son geste avait tout de même eut un effet des plus désagréables pour le shikyaku qui se trouva hors de combat, même si, pour le moment, il était toujours vivant. Tout compte fait, cela n'était peut-être pas plus mal.
Dans la continuité de son geste, le guerrier se mit en garde, jambes écartées et les deux mains sur la garde de son katana. Ainsi posté, il était prêt à faire face à n'importe quel adversaire, lame contre lame, volonté contre volonté en un ballet martiel d'exception jusqu'à ce que l'homme le plus honorable ne l'emporte.
Enfin, ça, c'est ce qu'il avait appris lors de l'entraînement, un entraînement qui ne l'avait aucunement formé à affronter un lâche assez peu honorable pour lui jeter une shuriken avant de partir en courant. Un homme sans honneur incapable de livrer un combat honorable et de mourir en réponse à son échec.

Touché à l'abdomen, Atsumori grimaça et se plia en deux alors que le pleutre détalait. A ce stade, lui courir après ne servirait à rien, le shikyaku connaissait la ville, il y disparaitrait en moins de deux ou, pire, l'attirerait dans une nouvelle embuscade. Et puis, le samouraï n'était pas là pour ôter la vie à des nippons, aussi peu honorables soient-ils. Ce n'était pas son but. Ce n'était pas sa quête.
Ainsi, alors que tout autours des lumières fleurissaient dans les bâtiments et des voix s'élevaient pour appeler la garde, le rônin décida d'attendre les autorités sur place. Après tout, il n'avait rien à se reprocher, et sa lame prouvait son rang. Par ailleurs, le Daimyo avait toujours été en bons termes avec sa famille. En attendant la garde donc, Atsumori nettoya sa lame sur le corps pratiquement inerte à terre avant de la rangainer et de remettre un peu d'ordre dans sa tenue. Puis, il récupéra les deux shuriken dans son ventre et sur la fenêtre et les déposa dans une petite bourse avant de fouiller l'assassin, vérifiant qu'il n'avait rien qui pourrait lui être utile, sans pour autant le tuer. La garde aurait sans doute des questions à lui poser, s'il survivait jusque là...
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 14 déc. 2014, 16:11, modifié 1 fois.
Raison : 4xp+2xp pour ce premier combat / 22xp

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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Message par [MJ] Bonnepierre »

Récupéré: deux shurikens....+ ce que tu prendras sur le bandit vaincu (précise le)
Le shikyaku au sol, s'il essaya tout de même de s'enfuir, sans succès car Atsumori le retint fermement, était plus occupé à palper son crâne sanglant en geignant qu'à empêcher qu'on lui fît les poches:
-GaAaaah! HaAah! Awaremi awaremi! (pitié, pitié!)

Atsumori ne trouva pas grand chose de valable sur lui: Quelques "bu" (équivalent des pistoles), son poignard de piètre facture, une veste en cuir pourrie...

Plus loin dans le quartier, là où s'était enfui l'autre bandit, s'entendirent d'autres cris, et des chocs.
Les rares badauds étaient d'or et déjà partis se terrer ça et là, et bientôt arrivèrent au devant du rônin deux ashigarus (fantassins) équipés de Sodegarami, ces armes d'hast destinées à entraver et retenir plutôt que frapper:
Image
Ils portaient le blason de la ville de Komatsue:

Voyant la prestance d'Atsumori, et sa bannière dorsale le rattachant à la noblesse Tokugawa, ils le saluèrent humblement, avant de planter comme il se devait un genou au sol devant lui, tête baissée:

-Nous sommes de la garde de la cité, Seigneur, pardonne nous notre inefficacité s'il te plait. Ces maudits shikyakus sont toujours si nombreux.
Sans surtout regarder un digne seigneur comme Atsumori droit dans l'oeil, un des deux gardes se leva aussitôt pour aller empêtrer violemment le bandit rampant dans la longueur de son arme.
Puis, le tenant ainsi, il remit un genou au sol.

Atsumori répondit possiblement quelque chose - ou pas - toujours étant que d'autres ashigarus arrivèrent sans tarder. Ils emprisonnaient dans leurs Sodegaramis le fuyards aux shurikens, auquel ils mettaient volontiers des coups de bâtons pour qu'il cesse de crier.
Un cheval portant l'étendard de Komatsue - la mante rouge - les doubla. Son cavalier, un bushi sans armure, vêtu de rouge sombre, débotta, et s'inclina lentement et raidement devant le rônin:

Image

-Je me nomme Ryôma Shinji, en responsabilité de la garde de nuit.
Courte pause pour laisser son interlocuteur se présenter éventuellement, mais quoi qu'il en fût, il poursuivit:
-Je vois que tu es blessé, viens donc avec moi, je vais te faire soigner.

Restant à pieds, sa monture gérée par un de ses hommes, il l'invitait visiblement à se rendre avec lui au poste de garde.

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Re: [Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Message par Atsumori Tokugawa »

L'homme ne portait sur lui que peu d'objets de valeur, quelques pistoles et des shurikens, qu'Atsumori récupéra à contrecœur, abandonnant le reste. Il n'était pas un pillard et cela le répugnait de dépouiller de la sorte un ennemi vaincu, mais force était de constater qu'il en aurait besoin au cours de sa quête, et que cet argent servirait une plus noble cause dans sa poche que dans celle du bandit. Alors qu'il se redressait, la garde de la ville, enfin, arriva, sans doute attirée par le vacarme du combat et par les cris du blessé.
Conformément à leurs rangs respectifs, les gardes témoignèrent au samouraï toute la déférence qui lui était due, et Atsumori était un homme humble, aussi décida t'il de ne pas les blâmer pour ne pas avoir empêché cet attentat sur sa personne. Il était en vie et les coupables paieraient pour leur crime, c'était tout ce qui importait. Après un son qui du passer pour un grognement, le rônin leur fit signe de se relever.

"Allons, debout, comment voulez-vous garder les prisonniers sous contrôle dans cette posture ?"

Il n'y aurait pas de blâme, pas de reproche, et même, par son geste de les faire se relever, une certaine forme de reconnaissance pour avoir aussi rapidement arrêté le fuyard, qui était celui qui lui avait fait le plus de tord. Ces hommes n'étaient pas parfaits, mais après tout ils n'étaient que des paysans, et on ne pouvait donc attendre d'eux qu'une efficacité toute relative.
Toutefois, l'homme qui arrivait derrière eux n'était pas un simple paysan, mais vraisemblablement un homme de sang noble, au rang égal à celui du samouraï, par conséquent quand il s'inclina devant lui, Atsumori lui rendit la pareille, respectueusement mais sans plus. Après tout, il était probablement plus à blâmer pour cet incident que ses hommes, car la responsabilité lui incombait entièrement.
Quand le bushi lui proposa de le suivre pour se faire soigner, Atsumori acquiesça d'un signe de tête avant de faire un signe vers le shikyaku indemne.

"Arigato. En revanche, la vie de cet homme m'appartiens, et je veux qu'il reste en vie pour que je puisse lui parler quand nous en aurons terminé."

Ceci dit, il emboita le pas au bushi sans un regard pour les deux malfrats ou les ashigarus.
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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Atsumori Tokugawa] Le rônin solitaire

Message par [MJ] Bonnepierre »

La nuit, à Komastue:

Ryôma Shinji, samouraï sans armure, regarda un instant Atsumori, puis les bandits arrêtés, et il haussa les épaules:

-Leurs deux vies t’appartiennent, survivant Tokugawa, c'est bien le moins que je puisse faire alors que tu t'es fait ennuyer durant ma garde. Ils te seront donnés...

Ce Bushi n'était-il pas un peu désinvolte?.. Mais c'était un fait courant dans les cités, souvent ceux qui la gérait devenait un peu laxistes... hé! On les accusait de tous les maux qui advenaient!
Soins +1d6pv=1 Atsu est à 51/60, soigné sans risque d'aggravation...
Toujours étant que la plaie d'Atsumori fut soignée au poste de garde du mieux que le pût le docteur en présence... Ledit poste de garde était à moitié brûlé, en reconstruction... comme une grande partie de la ville en vérité.
Tandis que l'on bandait la plaie d'Atsu, Ryôma lui tournait le dos, observant la nuit par une fenêtre:

- Je croyais tous les Tokugawa tués... cela doit être dur pour toi.

Ces barbares ont aussi touché Komatsue, ils ont détruit ma ville, nombre de mes frères de la Mante ont péri... certes en tuant deux fois plus, mais...
Ils étaient si nombreux. Tous ces navires... tous ces sauvages qui venaient... Nous avons défendu notre Daymio, acculés en son palais... Nous allions succomber... Mais ils sont repartis dans leurs bateaux, emportant nos richesses... et notre fierté.

Et aussi la richesse de ton clan... sa fierté...


Ryôma Shinji était un homme froid, avec peu d'expressivité, il se retourna vers Atsumori:

- En face de cet office, il y a un hôtel où tu seras logé sans rien en échange. Il est un peu austère, mais tu auras le confort nécessaire à un bushi.

Mais avant...


Les deux gredins furent amenés, l'un, pleins de bleus, enchevêtré dans les sodegaramis des fantassins; l'autre plus mort que vif, sa tête entaillée rudimentairement bandée.

-Ils sont tiens, fais en ce que tu veux.

- Non non! awaremi! awaremi! (pitié) criait le seul qui avait encore conscience des choses...

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