Nippon, aussi connu sous le nom d'Empire du Soleil Levant, est un empire humain basé sur une île à l'est des côtes de Cathay. C'est un état indépendant peuplé de robustes paysans, de marins et de seigneurs féodaux, les Shoguns. La région est sous dictature, le Shogun Yoritomo Ieysau dirigeant Nippon d'un main de fer. Les paysages sont plaisants, mais les étrangers n'y sont pas les bienvenus. Ils y sont d'ailleurs très rares, car même si pour les Cathayens, ce n'est pas un petit voyage, très peu de gens du Vieux Monde arrivent à destination.
Rin laissa donc le forgeron. La hinin tira le rideau séparant la chambre du reste de la forge. Le jeune fille rentra ensuite chez elle, laissa Rin seule, avec le mercenaire.
Le soleil se coucha sur Akayuma. Yashuu avait disparu, rejoignant très certainement les petites veilleuses à l'auberge où elles logeaient. Itami, le mercenaire, était adossé au mur de la forge, à l'extérieur, les yeux fermés.
Rin était donc seule, tandis que les lumières s'éteignaient une à une, dans les rues. Le seul bruit semblait provenir du bordel, où rires et chants pouvaient se faire entendre dans tout le village. Les étoiles brillaient de mille feux, accompagnées d'une lune formant un fin croissant.
Finalement, Itami rompit le silence.
-Vous perdez votre temps. Prêtresse. Cet homme se paye la tête du patron depuis trop longtemps. Il sera mort demain matin.
Il sortit un récipient de saké de son jinbei, en offrant à Rin. Il haussa les épaules.
-Quitte à devoir passer la nuit ici, autant en profiter.
Le village s'endormant lentement avait de quoi enchanter un cœur. Meme les bruits provenant du bordel, ultime rappelle de ce qui se passait vraiment dans cette ville embellissait presque ce début de sommeil. Je longtemps demandé a quoi ma vie aurait ressemblé si je n'avais pas rejoins le temple. Est ce que j'aurais quitté mon village a recherche de travail dans un village comme celui ci ? Aurais je voulus quitter l’île pour des province plus tranquille, loin de la Rain ? Aurais je rejoins la grande Académie ? Tout ses moments de contemplation d'une ville ou village me faisait penser a tout ce que j'aurais pu être, comme presque un regret lointain de ne pas avoir eu le choix. Mais il n'était pas possible de revenir en arrière maintenant, pas alors que j'ai fait mes vœux auprès du temple et que je porte le tatouage de la douleur. Une autre vie je ne peu que la regretter comme un rêve d'enfant lointain, un fantôme de ce que j'aurais pu être.
Et a ce sujet, je commençais vraiment a me demander si l'Oni n'en était pas un. Une façon de fonctionner régler comme une pendule pouvait le rappeler aussi. J'étais presque persuadé de se que cette chose était... mais je me refusais de le déclarer tant que je ne l'aurais pas vu pour confirmer ou au contraire contredire mes certitudes. Yashuu n'était certes plus la, mais je ne devais pas me relâcher car même si elle n'était pas la, elle connaîtrait sans mal ce qui se passe ici très facilement, comme si elle avait un troisième œil juste au dessus de ma tête en tout temps. Je vint alors me positionner dans un coin de la forge, assise en tailleur, presque dans une position de méditation pour attendre.
Cependant, alors que je me laissait aller au calme du village endormi, l'homme de main du Ronin vint briser le silence. M'adressant la parole, chose que je n'aurais pas cru, tout de suite du moins. Pour lui, il était évidant que le forgeron mentait et que je perdez mon temps. Bien que cela soit une conclusion un peu hâtif, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, il ne faisait que se ranger sur la version de son maître. Il n'avait pas vraiment de raison de douter de lui, bien que ce genre de conclusion hâtive mène a des violence inutile.
J'aurais très bien pu le contredire, lui « disant » qu'il avait sûrement tord, mais... cela ne servirait a rien, surtout qu'il verrait a terme sûrement par lui même. Si la nuit se passerait sans événement, et bien cela ne jouerait pas en faveur du forgeron et dans ce cas oui, peut être qu'il ne s'agit que d'une mascarade de sa part, mais sinon, et bien l'homme de main et son maître devront admettre que quelque chose se passait ici depuis longtemps. Je me contenta alors simplement de hausser les épaules face a son infirmation comme un « on verra ». Cependant, je refusa poliment d'un mouvement de tête accompagné d'un sourire sa flasque de saké. L'alcool n'était pas officiellement interdit au temple, mais clairement déconseillé et mal vu sauf dans certain cas bien spécifique.
Je repris alors mon attente, attentif a toux ce qui pourrait sortir de l'ordinaire... mais aussi a l'homme de main. Durement que l'attente l'ennuyait et sûrement qu'il voulait parler pour passer le temps, il serait alors malpoli de ne pas répondre.
Itami continua de boire, laissant Rin à sa faction. Les minutes s'écoulèrent, lentement, l'une après l'autre, se transformant bientôt en heures. Le mercenaire, à présent, ronflait, cuvant son saké.
Puis, alors, il y eut un bruit de métal qui tombe. Puis un autre. Puis encore un autre. Lorsqu'il Rin se précipita à l'intérieur pour vérifier, elle ne vit rien. Puis, en plissant les yeux, elle vit un fer à cheval se lever dans les airs, avant de se plier dans un sens, puis de se tordre dans un autre, jusqu'à ce que l'objet soit irrécupérable, inutilisable.
Puis il tomba sur le sol, rejoignant d'autres fer à cheval, tandis qu'un autre était prit dans la pile, afin de subir le même sort. Aucun rire sinistre, aucune créature folklorique, pas même un malicieux tanuki.
Itami s'était réveillé, attiré par le bruit. Il cligna des yeux. Une fois. Deux fois. Puis son visage retrouva sa concentration. Il fléchit les genoux, écarta les pieds et posa la main sur la poignée de son sabre, avant de le dégainer d'un mouvement fluide et précis. Il décida alors de rentrer dans la forge.
Lorsqu'il passa le seuil, un puissant courant d'air le souleva et le projeta dans la rue, le faisant s'écraser sur des paniers et des cagettes abandonnés là. Il poussa un juron.
Oui. Désormais, Rin pouvait en être sûre, elle avait bien affaire à quelque chose de surnaturel. Mais cette créature ne semblait pas s'intéresser à elle. Elle se contentait de chasser ceux qui rentraient et de détruire les fers à cheval.
Je cru d’abord a ce qu'il s'agissait simplement de mon imagination, ainsi, je ne releva pas le bruit de métal. A vrai dire, je n'étais pas insensible a la fatigue et alors que rien ne se passait, je sentais mes paupières devenir de plus en plus lourde. Cependant, il y eu un autre bruit, puis encore un autre, et encore un autre et cela ne s’arrêta pas. Je vint alors me redresser et m'aventurer lentement a l’intérieur de la forge, chercher la raison de se bruit alors que les bruits métalliques continuaient. Et c'est la que je vis les fer a cheval s'envoler dans les airs, se tordre comme si ils n’étaient que de la paille... puis retomber au sol.
C'était... vraiment surprenant. Je m’étais attendu a avoir une forme fantomatique ou une créature surnaturelle aurait été présent mais non, il n'y avait rien. Juste une force invisible qui détruisait le labeur du forgeron comme il l'avait dit.
J'entendis alors Itami, l'homme de main se réveiller et dégainer son sabre avant de rentrer en trombe dans la forge. Du moins c'est sûrement ce qu'il aurait voulu. Car il fut projeter, au moment meme ou il franchis le seuil de la porte, dans des cagettes et paniers... encore une fois, comme le forgeron avait dit. Cette fois ci, je ne pouvais que en être sur, cette chose était bien réelle et bien que je ne pouvais la voir, elle était sous mes yeux.
Voyant qu'Itami n'avait rien, je commençait alors a m'approcher lentement, gardant les mains en l'air pour montrer a l'entité que je n'étais pas armé et que je ne lui voulais aucun mal. Je me demanda néanmoins... pourquoi ne m'avait elle pas projeté dehors ? N’étais je pas une menace ? Pourquoi Itami et le forgeron... mais pas moi ? Je ne comprenais pas vraiment mais j'aurais peut être la réponse plus tard. J'observai alors la pièce dans le moindre détail, cherchant peut être une silhouette caché ou au plafond ?
Cependant, une fois arrivée proche de... l'endroit ou les fer a cheval se faisaient detruire, je vint alors poser genoux a terre, prenant le bout de charbon utile pour ecrire et je vins ecrire sur le morceau de tissu que j'avais trois questions.
« Qu'etes vous ? »
« Qui etes vous ? »
« Pourquoi faites vous cela ? »
Pas sur que la créature puisse parler, je vins placer le morceau de charbon devant le morceau de tissu, attendant une hypothétique réponse, gardant genou a terre mais observant les alentour au cas ou la chose se montrerait.
Rin resta agenouillé, quelques secondes, à l'endroit où les fers à cheval étaient systématiquement tordus. Puis, soudainement, le phénomène s'arrêta. Le silence régna dans la forge. Une légère brise troubla le parchemin et les cheveux de Rin.
Alors l'étrange manège reprit. Les fers à cheval remontèrent dans les airs, pour être pliés, sans queue, ni tête, avant de tomber sur le sol de la forge.
Test de perception seuil 10=>4 réussite
Rin remarqua alors comment les fers tombaient. Elle réalisa que tout cela était loin d'être laissé au hasard. Ils formèrent des motifs vaguement reconnaissables, avant de se transformer progressivement en mots. Un mot: tatsukete. À l'aide.
Cette chose l'appelait à l'aide. Un esprit qui appelait à l'aide une exorciste?
Alors, soudainement, la brise revint, caressant la tunique de la jeune prêtresse, avant de se muer en une rafale, qui souleva ses cheveux, puis fit s'envoler son parchemin, qu'elle suivit bien rapidement. Elle termina dans la rue, au pied d'Itami, qui observait la scène d'un air perplexe.
-Qu'est-ce que...
Dans la forge, on pouvait entendre les fers à cheval qui continuaient de s'accumuler sur le sol.