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Re: [RP LIBRE Gromass] Comme un ogre!

Posté : 09 nov. 2019, 20:01
par Gromass
Une mâtinée brumeuse s'annonçait sur la belle ville de Shang-Yang, laissant quelque peu perplexes les habitants du cru qui étaient davantage habitués aux belles journées de printemps. Dans de tels jours la ville entrerait dans une phase d'hibernation: les marchands quitteraient tôt les étals, la foule déguerpirait des rues à des heures habituellement vivantes, les gardes resteraient terrés dans leurs fortins et rechigneraient à faire le moindre mouvement. Même la pègre, perdue dans ce dédale qu'était une ville sans visibilité chercherait sans doute à se faire petite et à laisser passer les nuages.

Wen-Qiao, emmitouflée dans un drap comme un escargot dans sa carapace, semblait suivre le tendance de son peuple. Elle dormait à poings fermés, déterminées à passer une grasse mâtinée après les échecs répétés des derniers jours. Non loin Gromass et Flamèch' jouaient aux osselets avec des restes de poulet dévoré au précédent diner. Evidemment le gnoblard faisait bien attention de ne pas gagner trop souvent, conscient qu'en cas d'énervement son propriétaire pourrait passer outre son attachement et décider d'un casse-croûte improvisé.
L'auberge où ils résidaient se nommait L'Homme de l'Ouest, un sympathique établissement dont le nom laissait deviner la particularité: il accueillait en priorité les occidentaux venus de l'Empire et au-delà. Mercenaires, marchands, gredins, aventuriers de tout poil s'y retrouvaient pour partager des nouvelles et prévoir le chemin du retour… Ou le passage de l'autre côté. C'était une idée de la cathayenne que de se rendre là, dans ce lieu finalement mal-fâmé mais où on trouverait peut-être des compagnons.

En attendant le retour de son amie notre ogre s'empiffrait d'un demi-bœuf sous les regards étonnés des convives présents dans ce modeste établissement de cinquante places. Peut-être la journée allait-elle lui réserver des surprises.

Re: [RP LIBRE Gromass] Comme un ogre!

Posté : 14 janv. 2020, 23:15
par Mungo Took
Cathay, enfin, où en tous cas ce qui en était les prémices, enfin Mungo venait d’atteindre la première réelle étape de son voyage. Shang-Yang comme les locaux l’appelaient, une ville-étape essentielle pour le Halfling qui souhaitait pénétrer dans le mystérieux et puissant empire de l’Est. Le voyage jusqu’ici n’avait pas été de tout repos, car être mercenaire est déjà une bien difficile vocation, mais lorsque l’on est novice et que l’on s’engage sur la grande Route de l’Ivoire, vos chances de survie son largement réduit… Mais c’était s’en compter sur l’adresse, le courage et la roublardise de Mungo. Il était depuis peu devenu un vétéran des escarmouches de caravane imprévu, des missions de reconnaissance impromptu ainsi que des parties de jeu truqué tardive… Pour résumer, l’aventure, la vrai selon notre Halfling. Chaque pas qu’il avait fait depuis son départ du Moot l’avait réconforté dans sa décision de parcourir le monde, car là, dehors, c’était alors devenu découverte sur découverte, une sorte d’émerveillement totale permanent. Avec bien évidemment son lot de frayeur et de terreur, mais mieux vaut ne retenir que le bon coté des choses… Pour en revenir à notre protagoniste, il était d’ailleurs totalement dépaysé depuis son arrivée dans sa première ville Cathayenne, l’architecture, rien de comparable dans l’empire, les gens au teint jaunâtre un peu trop souriant pour avoir bonne conscience et une nourriture tout bonnement inconnue la plupart du temps.

Cela ne faisait qu’à peine une heure qu’il était arrivé en ville et déjà en cette matinée froide brumeuse, Mungo tentait de tout découvrir, faisant des clichés mentaux afin de ne jamais oublier ce qu’il voyait et un jour peut être tout retranscrire d’une manière ou d’une autre…
Mais comme un enfant en plein rêve, la réalité la plus simple du monde le rappela, il avait faim, ne sachant où aller les yeux du semi-homme se posèrent sur ce qui ressemblait le plus à un représentant de la loi locale.

-Excusez-moi mon brave, je suis nouveau ici et je viens d’arriver en ville, malheureusement, je n’ai plus rien à mettre sous la dent et il commence à faire faim. Ne vous inquiétez pas l’ami, j’ai la bourse bien garnie, mon voyage jusqu’en ces lieux m'a été des plus prolifiques ! Alors auriez-vous l’obligeance de m’indiquer le débit de boisson le plus proche ?! Pas trop onéreux si possible…

Le garde l’observait avec de grands yeux, était-ce la taille qui perturbait ou bien l’énorme débit de parole dans une langue totalement inconnu…

-Vous ne me comprenez pas, c’est çà… Très bien alors on va faire la vielle méthode… Il mima alors à l’aide de ses mains une piètre mimique d’un homme semblant manger son casse-croute.

Ne sachant pas vraiment quoi faire ni même comment trop réagir l’homme indiqua une direction à Mungo.

-Merci bien l’ami ! Le sourire aux lèvres, il s’acquitta d’une tape amicale sur la anche du milicien.

"L’Homme de l’Ouest", une auberge d’Occidentaux, ici qui l’aurait cru ?! Nous passerons sur la clientèle plus que douteuse qui la fréquentait, clairement des hommes aussi recommandables que son nouvel arrivant. L’endroit plutôt chaleureux, une cheminé, un bar, des tables et des chaises, en sommes une taverne impériale délocalisée à l’Est servant le gîte et le couvert.
Prenant place à la seule table encore libre, celle-ci donnait vu sur un ogre massif très intriguant et très occupé à se goinfrer, différent de ses semblables de par son apparence ardente, le dévisageant un instant, Mungo eu une idée de génie ou plutôt une idée de Halfling :

-Patron ! Deux pintes de bière naine et le plat du jour ! Je sens que je maigris déjà.

Le propriétaire s’exécuta rapidement dans son service, faisant le bonheur de son nouveau client, malheureusement, le malheur n’étant jamais loin, un détail et non des moindre pour le semi-homme lui fit perdre tous ses moyens… Ainsi que la raison…

-Bordel que tu te goinfres ne me pose aucun problème, mais tu vas la fermer ta grande gueule quand tu mâches le gros plein de soupe ?!

Mungo était debout sur son tabouret, le visage crispé, rouge et les yeux d’un fou.