[EVENT]...le bon grain de l'ivraie

[[EVENT] Ingmar Olricssen]

Holswig-Haagen avait acquiescé à sa demande, non pas verbalement, mais son signe de tête à son encontre prouvait la bonne volonté du capitaine-mercenaire. Finalement, le sigmarite et le fidèle d'Olric avaient peut-être plus en commun qu’il n’y paraissait. Tous deux avaient le bien-être de leurs hommes à cœur et c’est certainement pourquoi le compromit sembla acceptable pour Holswig-Haagen.

Ce qu’il ne savait pas toutefois, c’est qu’en acquiesçant à la demande du Norscan, il était retombé dans ses bonnes grâces. Ingmar n’était pas rancunier, pour autant qu’une personne lui ayant causé préjudice puisse le reconnaître comme venait de le faire le capitaine-mercenaire. La tension demeurait toutefois entre l’homme du nord et le sergent, mais Olricssen ne s’en souciait pas réellement. Kampffart était de ces hommes fanatiques envers Sigmar et leur obstination à vouloir imposer leur culte avant tout autres les aveuglait lorsqu’il faisait face à des hommes priant un autre dieu. Ils préféraient ainsi rabaisser les autres afin de promouvoir leurs idéaux.

Puis, ce fut au chef d’expédition de prendre la parole. Lorsqu’il demanda à Ingmar d’attendre la réussite de leur mission avant de recevoir compensation, son visage se rembrunit un peu. Cet homme ne savait définitivement pas comment diriger des hommes. Attendre le retour de la Lustrie pour offrir à ses hommes le divertissement qu’ils méritaient maintenant… Que de sagesse. De plus, le Wastelander le sommait d’aller chercher le nain et la dame qui venait tout juste de quitter le navire. Tous deux ne souhaitant aucunement s’impliquer dans la libération du capitaine du navire, même si l’un deux affirmait qu’il ne partirait que si ledit capitaine revenait.

Encore une belle logique. Ramener les personnes ne souhaitant pas s’impliquer et privez-vous jusqu’à notre retour. Non mais… Pour qui le prenait-il? Son fidèle toutou? Ingmar retint du mieux qu’il put sa colère, sachant que sans cet homme il ne serait pas en ce moment sur ce navire pour rejoindre la Lustrie. Alors qu’il s’apprêtait à affirmer son mécontentement envers l’explorateur, Holswig-Haagen lui coupa l’herbe sous le pied.

" Laissez ! Une poignée d'hommes décidés vaudront plus qu'une troupe contrainte. Exposez-nous plus précisément votre plan Kaepernick ! "

Le Sigmarite avait-il vu le mécontentement du Norscan ou, comme lui, trouvait-il stupide d’aller quérir deux membres de l’équipage qui ne souhaitaient pas s’impliquer? Peu importe, son intervention tomba à point, calmant d’un coup les ardeurs du fidèle d’Olric. Ingmar demeura donc immobile, oubliant la requête de Jakob Kaepernick, appuyant seulement les dires du capitaine-mercenaire.

Je suis d’accord avec Holswig-Haagen. S’ils ont déserté la table de consultation c’est bien car ils ne veulent pas s’impliquer. Leur forcer la mise ne ferait que risquer des complications de leur part, autant les laisser vaquer à leurs occupations et nous préoccuper de votre plan.

Ingmar avait évité le sujet des femmes et de l’alcool, sa sagesse le poussant à éviter le conflit. Nul besoin pour lui de se mettre à dos le chef d’expédition sachant très bien qu’il avait la parole du capitaine-mercenaire.

[[EVENT] Béatrix Rozëntall]

Je vois que deux lancers de dès sont plus compliqués à faire que ce que je ne pensais. Quoiqu'il en soit, je continue mes pérégrinations dans la ville. Je me suis à nouveau permis de prendre un peu de marge sur les règles et les descriptions, rien de bien méchant mais si cela gêne, j’enlèverai.

L'histoire de quelques secondes, les vents de magie s'agitèrent. Sentant la puissance affluer en elle, Béatrix réussit à légèrement déplacer le sable se trouvant devant elle. L'ivresse de la réussite la mit en joie, mais bien vite remplacée par l'ennui. Aucun animal n'avait daigné répondre à son appel. Mais peu importait, elle se retrouvait seule après de longues semaines passées dans la promiscuité populeuse du vaisseau. Un sentiment de liberté l'étreignit alors qu'elle se prit à rêver d'évasion. Personne pour l'accompagner, aucun soldat pour la surveiller.

Disparaître au milieu du bazar provoqué par le plan de libération du capitaine aurait été aisé. Pourtant, quelque chose l'en empêchait. Peut-être quelques instincts moraux refoulés qui la poussait à suivre cette étrange compagnie en terre inconnue. Peut-être tout simplement une curiosité dévorante quant à ce qui se trouvait de l'autre côté de l'océan. Elle savait en tout cas que ce n'était pas pour l'amitié qu'elle portait envers Holswig-Haagen...

A mesure qu'elle pensait, ses pas l'avait menée au pied de la fameuse prison. Le bâtiment était énorme. Partout, soldats et archers se relayaient pour monter la garde et veillaient scrupuleusement à ce que personne ne sorte ni ne rentre. Comme à son habitude, elle fut intriguée par tant de nouveauté mais ne put empêcher un frisson de lui parcourir la nuque. Elle avait assez goûté à l'enfermement forcé pour se méfier de tous les systèmes d'incarcération, qu'importe leur origine. Pourtant, une part de son esprit lui remémora les paroles d'Holswig-Haagen. Elle n'aimait pas cet homme. Mais elle appréciait le fait qu'il l'ait laissé sortir sans l'en empêcher. Cela prouvait sans doute qu'il n'était pas aussi rigide d'esprit qu'il semblait à première vue.

Raison, envie et flemme s’enlacèrent lentement dans son cerveau. Qui l'emporta, même elle ne le savait pas. Cependant poussée par une étonnante intrépidité, elle s'avança vers la grande herse d'entrée de la prison et s'approcha d'un garde qui semblait être de faction.

"Bonjour !"

L'apostrophe était chaleureuse et le visage de la magicienne venait illuminer ses propos. Elle connaissait la paranoïa de ce type de garde et comptait sur sa gestuelle et sa prestance naturellement agréable pour se sortir d'affaire. Elle se permit donc de se rapprocher jusqu'à la hauteur de l'homme à moins qu'une arme quelconque ne vienne la stopper avant. Si cela se passait bien, elle pourrait engager la conversation. Son but n'était pas vraiment bien définit, mais elle avait décidé d'improviser en cours de route.

J'utilise bien entendu mon super charisme lvl 3 ! \o/

[[MJ] Urizen]

De là où elle se trouvait, Béatrix n' avait pas pu remarquer l'enfant au visage d’ébène et vêtu de haillons qui se trouvait assis à même le sol poussiéreux dans l'ombre d'un recoin du bâtiment. En même temps qu'il parlait avec le factionnaire impérial, contraint par de stupides exigences hiérarchiques à rester exposé au soleil d'Arabie et cuire sous son casque et son plastron, l'enfant buvait goulument à une outre de peau dont il laissait négligemment verser le contenu au sol.



" M'ssieur l'garde, c'est vrai qu'c'est un vrai pirate ?! "



" Vrai mon petit. "

" Et on va l'pendre ou un truc comm'ça alors ? "

" C'est bien possible. Karl-Franz, ça ne te dit rien bien sur... "

Une voix rocailleuse qui provenait de l’intérieur d'une guérite placée de l'autre côté de la herse tempêta.

" Helmut, c'est encore ce petit moricaud ? Fais-le décamper d'ici, je l'ai déjà chassé tout à l'heure ! "

" Attends, t’inquiète pas...petit, ça t’intéresse tant que ça les histoires de pirate hein ?! Dis-moi, c'est une outre d'eau que tu as là ? "

" Oui m'sieur l'garde "

" Écoute, si tu me la donnes, je te dis tout ce que tu veux sur le pirate, d'accord ?! "

A ce moment là, Béatrix s'avança vers la grande herse d'entrée de la prison et s'approcha du garde qui y était de faction.



" Bonjour "

Le garde, avachi sur la hampe de son hallebarde, essaya de retrouver la consistance que la chaleur étouffante lui avait fait perdre depuis plusieurs heures déjà.

" Hum...bonjour ma demoiselle, est-ce que je peux vous être utile ? Peut-être êtes vous attendue à l'intérieur ? "

[[EVENT] Béatrix Rozëntall]

Elle n'avait pas fait attention, mais un jeune enfant au visage basané discutait déjà avec le soldat. Une agréable surprise car cela démontrait la tolérance du garde vis-à-vis des nouveaux venus. Trottinant pour atteindre le duo, elle prêta oreille à la discussion.

" M'ssieur l'garde, c'est vrai qu'c'est un vrai pirate ?! " ,

Elle n'hésita pas un instant, il était question du capitaine du navire. Assez réticente à l'idée d'aider à sa libération, elle jugea toutefois dans son intérêt de s'informer sur la situation. Manifestement, l'arrivée du nain dans la prison n'était pas un secret et cet homme paraissait pouvoir la renseigner. Épuisé par sa longue veille sous le soleil d'Arabie, l'outre du gamin semblait l'intéresser au plus haut-point. Avant de l'interpeller, Béatrix décida donc de mettre ses talents en action. Vérifiant que le garde et l'enfant étaient trop occupés à parler et que la vigie regardait au loin, elle essaya de prendre le contrôle de l'eau contenue dans la baudruche pour la déverser sur le sol. Dans la foulée, elle entreprit de modifier l'air autour d'elle afin de baisser imperceptiblement la température. Pour quelqu'un de normal, le changement était minime mais pourtant indéniablement présent. L'objectif de la manœuvre était d'atteindre l'inconscient du garde. Les sens de celui-ci l'alerteraient d'une infime modification mais sûrement se dirait-il que cette agréable sensation était fruit de son imagination, mettant alors ce soulagement sur le compte de la présence affectueuse Béatrix. Du moins, c'est ce qu'elle espérait.

-J'utilise le plus discrètement possible mon contrôle de l'eau pour déverser entièrement le contenu de l'outre sur le sol. J'essaye de me débrouiller pour que le mouvement du liquide ressemble à un accident. Pas de forme bizarre ! Si jamais le sort rate, je me débrouille pour bousculer "accidentellement" l'enfant et lui faire lâcher lâcher son outre (avec toutes les excuses d'usage).
-Avant de me diriger vers le garde, toujours en vérifiant qu'on ne m'observe pas, je crée une bulle d'air légèrement moins chaud autour de moi dans le but "d'améliorer mon charisme."

Elle avait fait tout ce qu'elle pouvait. Aussi se retourna-t-elle vers son but premier.

"Bonjour !"

" Hum...bonjour ma demoiselle, est-ce que je peux vous être utile ? Peut-être êtes vous attendue à l'intérieur ? "

Il était surpris de la venue de la jeune femme. Son léger moment d'hésitation lui permit donc se s'engouffrer dans la brèche. Elle déploya instinctivement toutes ses capacités, se voulant la plus chaleureuse possible.

Toujours le charisme lvl 3 !

"Oh non ! Loin de moi l'idée de vouloir rentrer dans un bâtiment aussi sordide. Monsieur...?"

Une courte tentative pour obtenir le nom de son interlocuteur et ainsi se rapprocher de lui, puis elle continua.

"Personnellement, j'ai toujours été un peu effrayée par les prisons. Je vous plains, votre métier ne doit vraiment pas être facile, veiller sans relâche malgré cette chaleur accablante. Je vous admire vraiment, vous devez mourir de soif mon pauvre.
Mais pour revenir à mes affaires, j’attends mon frère. L'on s'était donné rendez-vous par-ici, mais je n'arrive pas à le trouver et je me demandais si vous l'aviez vu passer. Il est un peu plus vieux que moi. Plutôt élancé, les cheveux châtains foncés, longs et raides malgré le fait que cet idiot s'entête à toujours porter un chapeau ou une calotte."

Instinctivement, c'est l'image du médecin qui lui était venue en tête. Elle ne savait pas pourquoi mais c'était ainsi. Se baser sur un exemple réel l'avait aidée à se montrer plus crédible. Elle continua donc sans s'inquiéter des éventuelles implications de son mensonge.

"Il est très intelligent, c'est un scientifique. Mais un peu bêbête et pas très débrouillard sur le sens commun et dans la vie de tous les jours. Vous voyez, je dois toujours m'occuper de lui et je m'en sens responsable. Au vu de sa frêle constitution, j'ai toujours du le défendre contre les voyous de notre quartier quand nous étions jeune. Malgré le fait qu'il soit mon grand frère, vous comprenez que s'il... s'il lui arrivait quelque...quelque chose...je ne m'en...remettrai pas !"

Afin de rendre son histoire encore plus réaliste, Béatrix s'était efforcée entre deux bégaiements de faire pointer un petite larme au creux de son œil. Elle reprit ensuite son histoire en s'efforçant de se montrer inquiète pour ce frère imaginaire.

"Il devait rapporter des plantes pour ses expériences ainsi que quelques courses que je lui avais demandé de faire. Il travaille en ce moment sur une boisson dix fois plus rafraîchissante que l’eau. D'après lui, une gorgée de ce liquide permettrait de tenir une journée sans boire. Si vous voulez mon avis, il perd son temps et ferait mieux de travailler comme tout le monde.

Mais je l'aime et je suis inquiète. Je ne me sens pas toujours capable d'assurer toutes les responsabilités qu'il m'impose. Je me sens en sécurité près de vous. Puis-je rester à vos côtés en l'attendant ? "Demanda-t-elle timidement, jouant au mieux qu'elle pouvait la jeune fille seule et fragile.

"Si vous m'aidez, je vous promets de vous offrir un rafraichissement avec ce que rapportera mon jeune frère !"renchérit-elle.

Les dès étaient lancés. Elle ne pouvait plus faire marche arrière et il lui restait à espérer que le garde la croît sur parole. Ce mensonge la mettait un peu mal à l'aise. Mais elle n'avait pas le choix si elle voulait gagner la confiance du garde et s'informer sur le sort du capitaine nain.

[[MJ] Urizen]

Contrôle de l’eau
Malus de +2 au résultat du lancer de dé car l'action est fine
INT de Béatrix = 10
Résultat du lancer de dès = 3 -> réussite

Béatrix se concentra pour animer le contenu de l'outre et le fit couler au sol avec succès. Sans que l'enfant ne s'en rende compte, l'eau forma une flaque boueuse à ses pieds. Cramoisi, le garde assistait impuissant à ce qui se passait.



" Mais regarde ce que tu as fais petit crétin ! "

Test de Charisme
Malus de +1 au résultat du lancer de dé car le garde est contrarié
CHA de Béatrix = 12 + Charisme nv3 = 15
Résultat du lancer de dès = 10 + 1 = 11 -> réussite

Le minaudage de Béatrix détourna la contrariété du garde. Charmé par l'aménité et l'ingénuité de cette jeune femme qui visiblement ne le laissait pas indifférent, le garde écouta son bavardage, ne prêtant guère d’importance sur le fond farfelu de son histoire. Il tourna la tête en direction de la guérite avec incertitude.

" Je suis désolé ma demoiselle, je ne pense pas avoir aperçu votre frère. Rassurez-vous, je suis certain qu'il ne lui est rien arrivé. Je ne peux pas vous aider malheureusement...mais vous pouvez rester là, bien sur ! "

L’inflexion de la fin de sa phrase témoignait du fait qu’il souhaitait prolonger la conversation avec elle. En outre, la poche d’air tempérée que Béatrix avait magiquement formée autour d’elle participait de son agréable présence. Confus, il chercha un prétexte pour continuer à pouvoir en profiter.

" Ah bon…une boisson qui rafraichit plus que de l’eau…comme c’est…intéressant. Dites-moi en plus "



" M'dam, si tu veux, j'te le retrouve ton frère ! "

En même temps qu’il dit ça, la main de l'enfant se tendit instinctivement pour recevoir la pièce qu’il espérait.
Le garde, qui avait déjà oublié sa présence, donna un coup de pied au sol, soulevant le sable dans sa direction pour le chasser.

" Toi petit moricaud, file de là ! Et que je ne te voie plus trainer par ici ! "

L’enfant parti en trainant des pieds sur le chemin en terre qui longeait la plage en direction de la médina de Copher. Il se retourna pour jeter un regard mauvais à l’encontre du garde et lui lancer des imprécations en Arabéen.

[[EVENT] Béatrix Rozëntall]

" Ah bon…une boisson qui rafraichit plus que de l’eau…comme c’est…intéressant. Dites-moi en plus "

Béatrix se força à rougir. Elle avait inventé cette histoire de toute pièce pour capter l'attention du garde mais elle se demandait maintenant si elle n'avait pas été trop loin. Qui serait assez stupide pour croire cette affaire de liquide plus rafraîchissant que l'eau ? Quoiqu'il en soit, il lui fallait sortir de cette impasse. Son but restait d'en savoir plus sur le nain.

"C'est à dire que je suis un peu gênée. Les expériences de mon frère tournent souvent en échec total. Je me souviens que sa dernière machine "à labourer automatiquement les champs" n'a pas été un franc succès. Ce serait vous mentir que de vous promettre une telle boisson..."

Baissant légèrement le regard pour démontrer son malaise, elle continua précipitamment.

"Mais je vous jure que si nous trouvons des prototypes à ce liquide, vous serez les premiers à en goûter ! A vrai dire, pour valider un produit, il faut le tester à grande échelle. Ce serait donc un plaisir pour nous que de partager nos découvertes avec toute la garnison, et tout cela gratuitement bien sûr. Même si mon frère est réticent à l'idée de parler de ses découvertes, je suis sûr qu'il acceptera si je lui en parle."

Se taisant, elle laissa un silence embarrassé s'installer entre eux. Puis, comme pour ranimer la conversation, Béatrix aborda le thème qui l'intéressait à l'origine.

"J'ai cru vous entendre dire qu'il y avait un nouveau prisonnier ? Nous vivons seuls à l'écart de la ville aussi je ne suis pas très au courant des dernières nouveautés. Avec un poste aussi important que le vôtre, je suis sûr que vous êtes une personne très informée. Peut-être avez-vous une ou deux histoires à me raconter pour que je ramène quelques ragots à la maison ?"

Une grand sourire illumina le visage de la magicienne tandis qu'elle attendit patiemment des réponses à ses questions.

[[EVENT] Jakob Kaepernick]

L'annonce d'un plan avait fait un petit effet des plus satisfaisants aux yeux de l'explorateur, enfin il allait montrer à cette bande de mercenaire l'expérience d'un homme ayant pas mal roulé sa bosse.

-"Le plan de l'empoisonnement semble le plus sûr, Holswig-Haagen, endormir les gardes nous permettraient certainement de sauver le nain, mais comme vous l'a si bien dit notre ami médecin cela prendrait plusieurs jours. A la réflexion donc cette idée doit donc être retenue en tout dernier cas de figure."

Faisant mine de réfléchir, l'aventurier posa ses mains sur la table, releva la tête vers ses interlocuteurs et laissa paraître un mince sourire.

-"J'ai entendu parler de certaines mixtures qui pouvaient exploser en provoquant un grand bruit. Nous pourrions demander au Maître nain et à vous, Herr docteur, de réunir votre savoir afin de créer un tel explosif. Nous le mettrions dans un coin relativement isolé de la prison et nous le ferons sauter. Ca ne manquera pas: les gardes se rassembleront près de la source, pour essayer de comprendre. A ce moment Olricssen et moi pourrons passer et récupérer le capitaine en forçant la serrure de sa cellule. De préférence nous emmènerions avec nous l'ingénieur, il sait sûrement y faire avec des loquets.

Mentalement il rassembla les éléments nécessaires à la réussite de cette mission. Si il parvenait à récupérer le nain tout pourrait marcher... Mais il fallait aussi savoir combien de temps mettrait la préparation d'une telle mixture, si elle mettait aussi une semaine ça ne servirait à rien.

-"Dans le meilleur des cas nous pourrions envoyer un des norses demander une entrevue. Une fois à l'intérieur, quand l'explosion aura retentit, il aura les mains libres pour récupérer les clés."

Un petit silence passa, il fallait à présent aborder les faiblesses du plan, tout n'était pas si simple.

-"Avant tout nous aurons besoin de connaître le terrain, je suggère de demander à Fraulein Rozëntall d'aller y faire un tour pour un prétexte quelconque, on ne la remarquera pas. Maintenant docteur, combien de temps vous faudrait-il pour créer quelque chose de ce type? Le plus rapide étant le mieux, évidemment."

[[MJ] Urizen]

Ne croyant qu'à moitié à l'existence d'une telle boisson ou d'une supposée machine à labourer automatiquement, le garde essayait d’imaginer quel drôle de bougre pouvait-être le frère de cette jeune demoiselle : surement un de ces va-nu-pieds qui s’inventaient des histoires pour ne pas se mettre au travail ou un fieffé menteur qui lui faisait croire de telles sornettes...peu importe...

" J'ai cru vous entendre dire qu'il y avait un nouveau prisonnier ? Nous vivons seuls à l'écart de la ville aussi je ne suis pas très au courant des dernières nouveautés. Avec un poste aussi important que le vôtre, je suis sûr que vous êtes une personne très informée. Peut-être avez-vous une ou deux histoires à me raconter pour que je ramène quelques ragots à la maison ? "

Le garde ne fut pas peu fier de s’inclure dans le succès de l'emprisonnement du nain.



" Oui, vous devez parler de ce pirate nain. Nous l'avons attrapé hier soir sur un navire du Wasteland qui venait d'arriver dans le port. Je l'ai personnellement trainé jusque dans sa cellule. C'est moi qui lui ait ôté ses fers ! "

" Helmut, qu'est-ce qui se passe ?! Tout va bien ?! "

" Rien ne t'inquiète pas...ce petit moricaud n'est pas prêt de revenir par ici ! "

Le garde se rapprocha près de Béatrix pour créer une proximité entre eux deux et la mettre au fait de la dangerosité de l'affaire dans laquelle ils étaient supposés être. Il lui souffla le reste d'une histoire dans laquelle il était difficile de faire la part distincte de qui était véridique et de ce qui, dans l'intention d'impressionner cette jeune femme décidément très crédule, était franchement exagéré.

" Ce nain est un individu sans foi ni loi, capable des pires méfaits pour quelques couronnes d'or...Le vieux Franz est un peu inquiet. Il est persuadé que ses comparses vont chercher à le faire sortir. Mais ne vous en faites pas, nous nous tenons sur nos gardes et nous surveillons leur bateau, héhé. De toutes façons, si vous voulez mon avis, même s'ils avaient l'intention de le faire, il n'y a aucun risque qu'ils y parviennent. Le nabot est placé dans la partie de l'ancien donjon de la forteresse, en train de croupir dans l'eau. Les murs font plusieurs mètres d'épaisseur et plusieurs gardes se relayent jour et nuit pour le surveiller ! Et puis, nous sommes tous rompus au combat ! "

Le garde suspendit son récit, curieux de l’effet qu'il produisait sur la jeune demoiselle.

[[EVENT] Maximilian Ernst]

Maximilian écoutait patiemment la discussion entre Jakob, Matthias et le capitaine-mercenaire. Il avait sourit lorsque Ingmar avait envoyé sa tirade dans la figure de Kampffart.

*Le Destin est capricieux, hein ?* avait-il pensé en voyant la mine du sergent.

L'érudit se décida toutefois à prendre la parole :

«Veuillez me pardonner Messieurs, mais en dehors du fait de me faire offrir un bon et copieux repas en présence d'un notable, en quoi ma présence à la table de l'ambassadeur va-t-il aider notre… Nain… à sortir de prison ?»

je laisse de la place pour que tu puisse me répondre Urizen

Maximilian acquiesça. Le plan d'Holswig-Haagen tenait la route et l'érudit garda pour lui les quelques réserves qu'il avait eu à son sujet. Après tout, cela n'était que sur des détails, et les grandes lignes semblaient plutôt solides, à part un GROS point faible : se présenter devant l'ambassadeur comme une fleur alors que justement, le capitaine du bateau est sous les verrou. Cela n'allait pas créer de bons aprioris.

«Fort bien Messieurs, si vous voulez bien m'excuser à présent, il se trouve que je vais avoir quelque petites courses à faire.»

Se faisant, il salua l'assemblé et quitta la pièce. Ce qui était dans une ville comme Copher, c'est qu'un peu d'or dans une main, quelques mots dans une oreille, et on pouvait savoir quelle personne aller voir pour apprendre tout ce qu'on voulait savoir. Et là, justement, ce qu'il avait voulu savoir, c'était "comment se faire inviter par l'ambassadeur". Fort heureusement, il parlait suffisamment l'Arabien pour se faire comprendre.

[[EVENT] Ingmar Olricssen]

Ingmar écouta en silence le plan de Kaepernick. Les grandes lignes de celui-ci semblaient être parfaites, mais un point demeurait toujours. Aux yeux du chef mercenaire, agir à deux hommes, bien que propice afin de maximiser la subtilité semblait plutôt stupide lorsqu’il s’agissait de faire sortir un homme, ou plutôt un nain, de prison. De plus, le plan possédait plusieurs variables et impliquaient des membres de l’équipage qui n’étaient plus présent abord du navire.

Il fallait considérer le fait qu’emporter l’ingénieur afin de déverrouiller la porte impliquait de devoir assurer sa protection pendant l’opération. En plus, les nains n’étaient pas reconnu pour leur subtilité… Le Norscan prit donc la parole souhaitant exprimer ses craintes quant à ces points qui d’après lui pourrait rendre l’opération de sauvetage plus ardu.

"Somme toute, votre plan est acceptable Herr Kaepernick, mais il comporte quelque point nébuleux sur lesquels il faudrait se pencher si l’on souhaite récupérer le capitaine du navire.

Premièrement, je doute que d’agir en si petit nombre soit un très bon point, certes le groupe devras être restreint, mais pénétrer dans une place forte, à trois pour en extraire un nain est d’après moi de la folie. Il suffit de tomber sur quelques hommes armées et nous seront rapidement dépasser par les évènements.

Non pas que je doute de vos capacités aux combats. Ce qui était en fait un peu le cas. Mais je crois que notre troupe devrait être un peu plus nombreuse. Avoir l’un de mes hommes à mes côtés me rassurerait déjà d’avantage et Holswig-Haagen pourrait également dépêcher l’un des siens à moins de venir lui-même. Surtout que si nous devons emmener avec nous l’ingénieur, il faudra assurer sa protection."

Le chef mercenaire laissa quelques instant à l’assemblé afin d’assimiler sa proposition, puis il reprit à nouveau la parole, souhaitant maintenant soulever un autre point important, la suite des évènements qui eux n’avaient pas encore été traités.

"Votre plan omet également un point névralgique, la suite des opérations une fois le nain libéré. Il va sans dire que la garde aura tôt fait de remarquer la disparition du capitaine et peut-être seront nous encore à l’intérieur de la prison lorsque cela sera effectué, rendant notre fuite encore plus difficile. Il faudra prévoir un itinéraire de retour nous permettant de ralentir nos poursuivants, ou du moins quelques renforts à l’extérieur des murs pour appuyer notre retour abord du navire. Il va sans dire que le navire devra être prêt à quitter immédiatement le port, ce qui implique d’agir lorsque la marée sera propice, sinon nous aurons tout entrepris pour rien."

Le Norscan termina son discours et observa à nouveau la réaction des membres réunis dans la cabine du capitaine-mercenaire. Il fallait étoffer le plan, cela ne faisait aucun doute et Ingmar laissait maintenant la parole aux autres membres de l’expédition ayant soulevé les points qu’il jugeait importants.