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Re: [Raël Khem] La croisade du soldat scythien

Posté : 08 mars 2012, 19:12
par [MJ] Le Gob'
Aziz acquiesça lorsque Raël lui remit la broche, et, quoique visiblement très intimidé à l'idée que la situation puisse dégénérer, se retira du milieu de la pièce, disparaissant pour trouver un endroit d'où il pourrait mieux observer les évènements, et, le cas échéant, s'enfuir pour appliquer les consignes que lui avait chuchoté Raël à l'oreille une minute plus tôt.

A présent seul devant l'homme au visage impassible, le Serviteur expliqua le sujet de ses tracas avec le plus de diplomatie dont il était capable de faire preuve : il s'agissait de ne pas provoquer délibérément les fâcheux évènements, car ces-derniers avaient déjà l'habitude de venir à votre rencontre d'eux mêmes.

Test de CHAR : Réussite (6).
Le visage du capitaine se fendit d'un sourire calculateur lorsqu'il répondit, les yeux rieurs, occultant délibérément la question d'une réévaluation du prix, pour surenchérir avec une nouvelle question :

"Après, c'est comme en tout, on peut négocier. Peut-être disposez-vous de talents qui vous permettraient de régler la traversée par un autre moyen de paiement ?"

Re: [Raël Khem] La croisade du soldat scythien

Posté : 09 mars 2012, 08:31
par Raël Khem
Le petit Aziz avait acquiescé faiblement avant de partir se réfugier au milieu de la pièce. En son for intérieur Raël poussa un soupir de soulagement: ils pourraient s'en sortir si tout dérapait. Cela fait, le guerrier se retourna vers le capitaine, qui prit la parole avec un sourire que le héros trouvait malsain.

-"Après, c'est comme en tout, on peut négocier. Peut-être disposez-vous de talents qui vous permettraient de régler la traversée par un autre moyen de paiement ?"

Il n'était pas besoin de réfléchir pour comprendre où voulait en venir l'aubergiste: il souhaitait voir le soldat offrir ses talents de combattant sur un bateau. Malgré cette certitude, le Scythien comprenait que si il voulait arriver au Vieux Monde, il n'avait pas le choix.

-"Je ne propose rien d'autre que de mes talents pour la guerre pour aider vos hommes pendant la traversée. Et le jeune homme qui m'accompagne travaillera pendant la traversée pour payer sa nourriture."

Il continua sur le ton de la confidence:

-"Pour tout vous dire, je cherche un trésor oublié des Rois anciens, je vous passerais les détails mais je peux affirmer qu'il sera conséquent, si jamais je parviens à mettre la main dessus, peut-être en voudriez vous une partie? Pour avoir participé à sa recherche?..."

Re: [Raël Khem] La croisade du soldat scythien

Posté : 09 mars 2012, 08:38
par [MJ] Le Gob'
Test de CHAR (bonus caché) : Réussite sur le fil (10).
L'homme parut réfléchir, jaugeant longuement Raël du regard, une expression de concentration figée sur son visage. Puis, il fit un infime geste de la main, et la capitainerie transformée en taverne reprit son activité, bruyante comme d'ordinaire. L'ambiance était de nouveau normale, et les deux gardes à la mine patibulaire qui guettaient à l'entrée sortirent de la bâtisse, ayant visiblement pris en compte un ordre codé dans un des gestes anodins que venait d'effectuer le capitaine. L'homme souffla doucement, et sembla hésiter une seconde avant de formuler la nouvelle proposition qui venait de lui traverser l'esprit :

"Vous avez l'air d'être plutôt à l'aise dans le maniement des armes... Je pourrais vous offrir une place sur un navire, si vous me rendiez un petit service préalable, qui ferait un juste usage de vos talents martiaux..."

Re: [Raël Khem] La croisade du soldat scythien

Posté : 10 mars 2012, 22:41
par Raël Khem
Visiblement son argumentation avait portée, c'était un bon point. Mais le capitaine semblait trop satisfait, trop sûr de lui, mauvais signe d'après Raël. Heureusement, les sbires venaient de sortir du bâtiment, ce qui signifiait sûrement que la situation resterait calme. Finalement, après une courte réflexion, le marin fit une proposition "intéressante" au Scythien:


-"Vous avez l'air d'être plutôt à l'aise dans le maniement des armes... Je pourrais vous offrir une place sur un navire, si vous me rendiez un petit service préalable, qui ferait un juste usage de vos talents martiaux..."

Le marché habituel des escrocs, vendeurs d'esclaves et autres criminels, rien d'étonnant. Il allait sûrement proposer au guerrier de menacer un rival ou de massacrer une troupe de bandits ou d'innocents. Mais la quête du héros était prioritaire. Quelques morts n'étaient qu'un faible prix à payer, seulement quelques...
D'une voix ferme, il répondit au marin:


-"Dans ce cas, que dois-je faire?"

Re: [Raël Khem] La croisade du soldat scythien

Posté : 11 mars 2012, 00:19
par [MJ] Le Gob'
L'homme laissa un petit sourire planer sur ses lèvres, avant de reprendre son sérieux, et de se pencher en avant, vers Raël, par-dessus le comptoir, lui expliquant à demi-mots et à mi-voix ce qu'il avait en tête :

"Oh, il ne s'agirait certainement que d'une formalité pour un guerrier de votre trempe.

Le jeune va-nu-pied que vous avez visiblement pris sous votre aile, cette petite peste, a dû vous rapporter certaines rumeurs au sujet d'activités inavouées qui seraient les miennes... ce qui fait que je n'ai pas besoin de vous expliquer en détail le pourquoi de cette mission que je voudrais vous confier en échange de votre place sur le prochain navire.

Il réside en cette ville un certain notable, dont le nom ne vous dira rien, mais que je vais néanmoins vous communiquer, de même que son lieu de résidence. Il se fait appeler Nago, et demeure dans le quartier nord, dans une vaste bâtisse que votre mignon ne manquera pas de vous montrer. Je vous demande d'éliminer, par n'importe quel moyen, ce Nago, de le faire disparaître. Je ne peux m'opposer à lui ouvertement, aussi ne bénéficierez vous d'aucune aide si vous échouez. Si vous réussissez, en revanche, je vous offre votre trajet. Marché conclu ?"

Re: [Raël Khem] La croisade du soldat scythien

Posté : 11 mars 2012, 12:40
par Raël Khem
Après avoir écouté le capitaine, Raël se retourna vers son petit compagnon et l'interpella:

-"Hé! T'entends ça Aziz? Tu vas pouvoir faire tes preuves!"

Puis, se retournant vers l'aubergiste:

-"Je reviendrai avec une preuve de la mort de ce... Nago"

Suite à quoi le Scythien et le voleur sortirent de la capitainerie; pour le guerrier, il était évident qu'une attaque de front en plein jour n'avait aucune chance de fonctionner. Il faudrait attendre la nuit pour agir en toute tranquillité et pour augmenter leurs chances de réussite.
Les deux compères eurent tôt fait de trouver une auberge décente où Raël demanda boissons, nourriture et une chambre pour deux. Après s'être rassassiés et désaltérés ils montèrent vers leur loge. Une fois arrivé devant la porte, notre héros posa sa main sur l'épaule du voleur avant de lui parler:


-"Fais comme moi et va dormir autant que tu le peux, tu me mèneras vers la villa du noble quand il fera nuit, nous parlerons de mon plan en chemin."

Le garçon acquieca avant de sauter dans un lit, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas dormi sur autre chose que de la paille... Raël quant à lui s'allongea doucement sur son matelat avant de fermer les yeux. S'endormant dans un sommeil agité par les évènements...
Donc, ils dorment jusqu'à la nuit puis ils vont trouver Nago. Je te laisse la description du repas/chambre/auberge et du prix à payer (sachant que c'est une auberge modeste mais décente). Il est possible que Raël cauchemarde ce soir, comme il le fait souvent, si le coeur t'en dis, tu peux le faire réver un peu ^^

Re: [Raël Khem] La croisade du soldat scythien

Posté : 11 mars 2012, 23:04
par [MJ] Le Gob'
Il t'en coûte un total de 7 sous pour le repas et la nuit. Fiche éditée.
Le repas, quoique extrêmement simple, fut néanmoins une bénédiction pour Raël, qui réalisa tout en se sustentant que cela faisait un bon moment qu'il n'avait plus satisfait les réclamations incessantes de son estomac, qui constituaient autant de contreparties de la vie d'actions qu'il menait ces derniers temps. Aziz sembla également apprécier de se remplir la panse de la sorte, bien qu'il soit manifestement peu habitué à payer sa nourriture : régulièrement, le garçon jetait des regards craintifs à droite à gauche, vérifiant que personne ne venait leur chercher querelle. La dure loi de la vie des rues, songea Raël en finissant son plat.

Aussitôt leur pitance ingurgitée, les deux compères montèrent à l'étage, conduits par l'aubergiste, qui leur montra leur chambre. Alors que la porte se refermait derrière eux, Raël put constater que le tenancier l'avait mal renseigné : il n'y avait qu'un seul lit dans la pièce, de fruste parure. Or, notre héros au coeur d'or ne pouvait se résoudre à laisser Aziz dormir à même le sol, comme celui-ci le proposa spontanément, voyant son embêtement. C'est ainsi qu'ils se couchèrent chacun d'un côté du lit, partageant ce maigre matelas, rejetant au sol la maigre couverture, dont aucun d'eux n'avait le moindre besoin au vu de la chaleur qu'il faisait encore, à cette heure de l'après-midi, même à l'intérieur. Bientôt, chacun trouva le sommeil, éreintés qu'ils étaient par ce début de journée mouvementé. Ils devaient être frais et dispos pour cette nuit, il leur fallait prendre du repos. Il ne fallut pas dix minutes pour que les deux se retrouvent endormis, les yeux clos.


***
C'était la nuit. Raël se trouvait au beau milieu d'un grand désert de sable gris, comme souvent lorsqu'il faisait de mauvais rêves. Cette fois, il était à bord d'un char, dans le rôle de l'aurige, et l'autre passager, un peu en retrait, semblait être un des anciens rois du temps jadis. Autour d'eux, de grands guerriers, montés également, dont les lames et les boucliers d'or luisaient sous un soleil voilé par de sombres nuages. Un vent violent soufflait, qui agitait le sable sous leurs pieds, et limitait leur champ de vision. Regardant aux alentours, Raël vit que ses alliés étaient au nombre d'une cinquantaine, tout au plus, tous sur le pied de guerre. Des éclairs d'énergie crépitèrent dans le ciel, et vinrent frapper à quelques mètres devant lui. Une silhouette émergea du sol, entourée d'une tempête de sable et de magie déchaînée. Elle s'adressa au général, son regard semblant transpercer Raël et lire jusqu'au fond de son âme :
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"Tu penses sincèrement pouvoir m'empêcher d'atteindre mon but ?

Misérable mortel ! Tu n'as aucune idée de ma nouvelle puissance.
Mon nom est synonyme de pouvoir, et instillera toujours la terreur dans le coeur des hommes dans des millénaires !"

Sur un geste du général, les chars s'élancèrent en direction de la créature spectrale. Celle-ci ricana, et, d'un geste sec, invoqua une horde de squelettes, dont les armes étaient les même que celles des guerriers qui chargeaient aux côtés de Raël. Se pouvait-il que ce monstre soit une sorte de nécromancien, pour violer de cette manière l'ultime repos des trépassés ? Une lune verte se montra dans le ciel, sortant des nuages qui la dissimulaient jusqu'à présent. Les squelettes, jusque-là inactifs, gagnèrent en célérité, bondissant sur les équipages des chars en pleine charge, déchiquetant les fières montures, tout en étant eux-même transpercés par moult épées et écrasés sous des roues, mais ils ne pouvaient mourir. L'abject sorcier décharné semblait incanter quelque obscure sortilège de son immonde magie. L'un des assemblages d'ossements sauta sur Raël, accroché à ses rênes, dans l'intention de lui lacérer la poitrine de ses longues griffes, mais le général s'interposa, rejetant la macabre créature sous les roues du chariot. Le regard de Raël croisa celui du nécromancien, qui, nimbé d'une aura de pouvoir tangible, le regardait, hurlant d'une voix de crécelle :
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"Je vous vois..."
Quelque chose lui saisit le bras, et tout devint noir.
***

Raël émergea du sommeil, haletant, terrifié, encore sous le choc. Il ouvrit les yeux, et la première chose qu'il vit fut le visage angoissé du jeune Aziz, qui lui murmura, apeuré :

"Tu as remué et parlé dans ton sommeil, Seigneur... J'ai cru qu'on t'avait jeté un sort..."

Re: [Raël Khem] La croisade du soldat scythien

Posté : 21 mars 2012, 21:29
par Raël Khem
La voix de l'enfant avait quelque chose d'effrayé, sans doute avait-il été terrifié par les gestes et les mots qu'avaient eu Raël dans son sommeil. Ce dernier tenta de le réconforter en souriant, tout en observant l'extérieur du coin de l'oeil, il faisait nuit.

-"Ne t'en fais pas, je fais parfois des cauchemards, ça n'a rien de maléfique! Tu as déjà fais des cauchemards toi aussi, non?"

Encore un peu inquiet, le voleur fit basculer sa tête vers l'avant, prononçant un petit "oui". Evitant de se laisser attendrir, le guerrier se leva d'un bond, constatant que ses blessures le faisaient moins souffrir, il prononça d'une voix un peu sèche:

-"Il est l'heure Aziz, il faut aller voir Nago."

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Les rues étaient vides à cette heure et déjà un froid vicieux mordait la peau des deux héros tandis qu'ils traversaient les quartiers, couverts par une pleine Lune qui paraissait être leur seule lumière dans ce lieu sombre où nulle torche ne brûlait. Les seuls encore dehors à cette heure n'étaient pas les gens les plus fréquentables: tire-laine, assassins à louer, mercenaires et marins ivres, personnes étranges en toges qui balbutiaient ce qui semblait être des prières. Inutiles de préciser que le garnement était accroché aux vêtements du Scythien et qu'il ne devait qu'à ce dernier la chance de ne pas finir son existence égorgé (ou pire) dans une ruelle sombre.

Par chance ils ne furent "presque" pas dérangés pendant leurs escapades. Seuls un ivrogne vint leur tenir un discours abracadabrant sur l'utilisation des enfants et sur ce qu'on pouvait en faire avec des morceaux de pierres cylindriques. Heureusement Raël l'envoya à terre d'un coup de poing dans le nez bien placé. Peu de temps après cet accident ils arrivèrent devant la demeure de la cible. D'un commun accord ils décidèrent de toquer à la porte, pour demander l'autorisation de rencontrer le fameux Nago.

Re: [Raël Khem] La croisade du soldat scythien

Posté : 21 mars 2012, 21:54
par [MJ] Le Gob'
Le bruit sourd du poing de Raël frappant contre le bois de la porte résonna à trois reprises, avant d'être remplacé par le silence. Devant la porte, nos deux héros attendirent patiemment, tandis que des sons parvenaient, indistincts, de l'intérieur de la bâtisse. Une petite minute après que le spadassin eut toqué, on vint ouvrir, et les deux compères se retrouvèrent face à face avec un homme d'un certain âge -pour ne pas parler d'un âge certain- qui devait être le majordome du maître des lieux : ses yeux étaient plissés à un tel point qu'ils ne constituaient plus que deux étroites fentes par lesquelles passaient, entre les paupières, son regard inquisiteur. La mine sévère, il se tenait droit devant Raël, et son visage marqué par la vieillesse n'exprimait que méfiance à l'égard d'étrangers veant frapper à cette heure peu propice aux visites importunes. L'homme eut une toux aussi gênée qu'artificielle, puis parla d'un ton respectueux -ayant remarqué la tenue de Raël- mais néanmoins réservé :

"Que puis-je donc pour vous, Messeigneurs ?"

Re: [Raël Khem] La croisade du soldat scythien

Posté : 25 mars 2012, 14:30
par Raël Khem
La minute semblait s'étirer, dans le froid glacial d'une nuit du désert nos deux héros tremblottaient, impatient et inquiet qu'on leur ouvre. De temps à autre Aziz jetait des regards au guerrier, il était visible qu'il s'inquiétait de savoir comment les évènements allaient se dérouler. Voyant cela, Raël lui chuchota à l'oreille, plus par intérêt que par manséitude, ça va de soi:

-"Une fois que nous serons à l'intérieur j'essaierai de trouver le Nago. Toi, occupes-toi de trouver toutes les sorties possibles. Il faut qu'on puisse s'enfuir dès qu'on aura tué cet homme..."

La porte commençait à s'entrouvrir, aussi le Scythien souffla-t-il la fin de sa phrase:

-"Et sache que je ne fais pas cela parce que j'en ai envie..."

Le majordome les fit presque reculer tant il avait l'air vieux. Raël gloussait intérieurement en se disant que le vieillard ressemblait à un prêtre-liche de Numas. Il chassa rapidement cette pensée hérétique totu en demandant pardon à Djaf et au Roi.

"Que puis-je donc pour vous, Messeigneurs ?"

Il fallait trouver une idée... Par chance notre héros fût pris d'une inspiration, il tenta de prendre un ton de conséquence, tout en poussant le valet dans la maison avec un air presque menaçant:
-"Au nom du Roi-Dieu j'exige de voir le seigneur Nago, mon esclave et moi avons eu vent d'un attentat qui le vise. Il faut lui dire. Et il faut que je le vois en personne pour lui donner les détails. Il le faut."