[Malik] Une chance lui suffira

Le vaste pays désertique qu'est l'Arabie se trouve de l'autre côté de la mer en face de la Tilée et de l'Estahe. Il y a plusieurs cités habitées, certaines sur la côte et d'autres à l'intérieur des terres, ainsi que bien des ruines désertes remontant aux légendaires Guerres de la Mort. Les pirates d’Arabie sont des pilleurs invétérés, dont on peut parfois apercevoir les navires aux voiles sombres dans les ports d’Estalie ou de Tilée.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Malik] Une chance lui suffira

Message par [MJ] Le Djinn »

Jet de charisme: 1, réussite critique!
Durant les premiers mots de Malik, les yeux de Yassim Al'Dabel laissaient transparaître un sentiment de crainte et de méfiance. Pourtant, le ton sincère et les talents d'acteur de Malik éteignirent sans peine toute méfiance. Ainsi adouci, l'esprit du philanthrope se laissa berner et il but les paroles de son interlocuteur. Quand l'haschischin sous couverture termina son petit discours improvisé, Yassim posa une main sur le cœur et salua bien bas. Il parlait bien, avec une voix profonde et reposante ainsi qu'une maîtrise approfondie de la prononciation arabéenne de l'élite, bien différente du baragouin de la populace.

"-Je vous remercie de me prévenir, ami Hakim, si vous me permettez de vous appeler par votre prénom. C'est l'Unique qui vous a mis sur mon chemin en ce jour, c'est chose certaine."

Il déglutit doucement et une perle de sueur coula sur son front.

"-En réalité, je sais déjà ma vie en danger depuis quelques semaines. Les malfrats de cette ville sont jaloux de ma générosité et de ma pitié et disent que je fais du mal à leurs affaires. Mais je n'ai cure de leurs menaces, je donne de l'espoir à ces pauvres gens dont le seul crime est d'être né au mauvais endroit. Je ne laisserai pas quelques criminels se mettre sur ma route."

Autour de lui, dans ses amis, plusieurs approuvèrent vivement du chef, quelques petits applaudissements polis jaillirent ici ou là de ce groupe de camarades, ce qui attira l'attention d'autres groupes d'érudits répartis ailleurs dans la pièce et qui jetèrent sur le parterre des regards courroucés. Finalement Yassim s'assit sur un énorme pouf rembourré dans lequel il s'enfonça avec délice. On fit passer de l'arrière un narguilé au parfum de menthe forte dont il tira quelques traits, faisant glouglouter l'eau contenue à l'intérieur. Il recracha ensuite un rond de vapeur et de tabac qui alla se dissiper dans les airs.
Se rendant compte que Malik, ou Hakim, n'était pas parti après avoir annoncé sa nouvelle, il se prit par jeu de lui proposer quelque chose:


"-Hé bien, ami Hakim, nous devisions et récitions des poèmes jusqu'à votre arrivée. N'auriez-vous donc pas une petite poésie à nous partager, un chant de chez vous?"

Parmi les convives il y eut nombre d'approbation. Cela signifiait que le plan de Malik avait parfaitement fonctionné: il était désormais considéré comme un individu bienveillant pour son acte de prévention généreux. Sa chance ne lui sourirait peut-être pas toujours dans le futur, mais comme l'Unique l'avait voulu, il pourrait maintenant tirer parti de la situation...
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Malik Sir'Hu
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Re: [Malik] Une chance lui suffira

Message par Malik Sir'Hu »

Malgré la méfiance qu'avait pu susciter son approche audacieuse, son petit discours couplé à la niaiserie de son attitude suffirent à faire baisser la garde de son interlocuteur qui sembla en cet instant tolérer la présence de Malik dans le petit groupe de lecture qu'il avait rassemblé autour de lui.
Des révélations qu'il avait fait à Yassim, le poète ne s'en étonna nullement, populaire parmi les plus démunis de la ville savante, sa récente notoriété lui avait déjà attiré les foudres de la pègre locale, nul doute que Anas avait déjà par le passé missionné quelques brutes contre son ennemi usant de menaces et de chantages pour faire taire l'homme de lettre un peu trop bruyant au gout du roi des rats, en vain. Ainsi si il ne pouvait acheter son silence, c'était par l'intermédiaire de Malik que Anas avait choisi de faire taire définitivement son opposant, aux grands maux les grands remèdes disait on.

Mais l'assassin n'avait ici accomplit que les prémices de son objectif, localiser sa cible et l'approcher n'étant que deux des points les plus simple lors d'une traque, les enseignements et la sagesse de son maitre Al Mualim raisonnant dans son esprit, Malik savait ici qu'il fallait désormais trouver le bon moment pour frapper, un seul coup mais toujours juste pour tuer celui qui devait l'être, ainsi était le crédo.
Comme le disait son vieux maître, même un enfant pouvait user d'une lame pour ôter une vie, l'exercice était à la portée de tous, du plus faible comme du plus pauvre... A la différence de l'haschischin qui lui devait maitriser son bras, de manière à trouver le moment opportun susceptible de lui offrir l'occasion parfaite pour accomplir sa mission. Ainsi patience et réflexion étaient des qualités obligatoire quand on était au service de "Celui qu'on ne voit pas" et ce n'était pas les qualités martiales d'un assassin qui le rendait exceptionnel, mais plutôt sa capacité d'adaptation devant une cible à atteindre.
A titre d'exemple, il n'était en effet pas rare de voir bon nombre d'haschischin user de leur plus grandes qualités pour offrir la mort à qui devait la recevoir : Femme usant de leur beauté et de la séduction pour approcher une proie, homme usant d'un charisme et d'une éloquence certaine pour s'attirer les faveurs d'une cible... Certaines chasses mettaient même parfois des mois à se mettre en place dans le simple but d'obtenir les quelques secondes parfaites offrant l'occasion à l'assassin d'accomplir sa besogne. Gagner la confiance de l'autre, l'analyser, connaitre ces habitudes, ces opinions... Tous ces paramètres devaient être prit en compte de manière à rendre parfaite l’exécution d'un contrat.

Désormais intégré au groupe de Yassim qui se posa avec nonchalance dans un pouf, savourant une narguilé aux effluves de menthe embaumant la pièce, le poète ayant reconnu l'intégrité de celui qui se faisait nommer Hakim en ayant cherché à le prévenir du danger menaçant sa vie, voulu le tester sur une autre compétence semblant ici cher à l'homme de lettre : l'Esprit.
Ainsi devant son publique, il invita l'assassin à conter un poème, l'assemblée se tournant maintenant vers lui pour se pendre à ses lèvres. Si ces dernières années aux cotés d'Al Mualim avait forgé son corps à travers divers enseignements, l'entrainement de son esprit et l'apport de connaissances qu'il avait dû emmagasiner pour finir sa formation d'assassin n'était pas en reste. Ainsi ce fut en posant sa main droite sur son cœur tout en inclinant la tête à l'encontre de Yassim, qu'il le remercia pour lui avoir offert la parole avant de se lancer après quelques secondes de réflexion à chercher un poème dans les méandres de son esprit :


"Le désert aspire et souffle
Des airs de sable en chaleur
Ou l'or des dunes vole et se colle,
au delà des mers et frontières

Des pluies de proses mélodieuses
Envahissant le ciel et produisent,
la beauté d'un instant féerique
Sur les roches dorées antiques

Les oasis se cachent parmi les dômes
Où les mirages séduisent les hommes
Comme l'infini manège du jour et nuit
Qui agrège l'esprit et l’allège."


Sur ces quelques vers, il laissa alors un silence destiné à obtenir une réaction de son publique, mimant une certaine gène avant de se gratter la tête pour dire bêtement et souriant :

"Rien de bien exceptionnel pardonnez moi, on me dit plus doué de mes mains que de ma langue."

Il ria pour lui même de sa remarque voulant prouver un manque de confiance en ses capacités pour le faire se croire plus inoffensif qu'il ne l'était, mais s'adressa à nouveau au poète pour cette fois ramener le sujet de la conversation sur ce qui l'avait amené jusqu'à lui.

"Ainsi Ami Yassim, vous voila prévenu d'un danger dont vous aviez déjà connaissance, mais ma présence n'est pas de ce simple fait... Permettez moi de vous proposez mon aide dans votre œuvre. Moi même je n'ai jamais eu une vie heureuse et pleine d’opulence, et j'ai à cœur de vouloir aider ceux qui en ont besoin. Je n'ai ni relation, ni richesse à offrir, mais j'ai des bras qui sauront vous être utile ami Yassim."

Il ouvrit alors la paume de ses mains, la peau de celles ci étant rugueuses après des années de dur labeur, labeur consistant en réalité au perfectionnement de ses capacités d'haschischin.

"Si votre vie peut être menacé, laissez moi vous protéger, je sais me battre ! Donnez ainsi un sens à ma vie en préservant la votre, pour le bien de ceux qui sont dans le besoin."

En prétextant cet emploi de garde du corps bénévole, Malik espérait ainsi rester au plus proche de Yassim dans l'espoir de trouver le bon moment pour administrer le poison qu'il gardait précieusement sous son attirail.
Malik Sir'Hu, Voie du meurtre
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[MJ] Le Djinn
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Re: [Malik] Une chance lui suffira

Message par [MJ] Le Djinn »

Un peu de musique :
Jet de charisme de Malik (+1 avec le poème): 11, échec de justesse.
Les mots de Malik coulèrent dans les oreilles de son auditoire et chacun respecta en silence la parole d'un homme qui récite de l'art. Il y eut quelques applaudissements timides et des hochements de tête positifs, pas de grande ovation cela dit. La poésie n'avait jamais été le point fort de l'hashashin, même s'il était clairement plus cultivé et charismatique que l'arabéen moyen. Pour autant, s'être mêlé au rituel du Hall des Poètes sans se faire prier serait un avantage non-négligeable dans la suite des évènements. Qui penserait un tueur capable de déclamer des paroles aussi belles?

Malgré ce noble et fourbe effort, Yassim ne se laissa pas séduire au point que l'aurait désiré Malik. Que ça soit par fierté humaine ou par méfiance bien naturelle, le champion des pauvres n'allait pas se laisser berner par le piège tendu devant lui. Néanmoins il ne paraissait nourrir aucune hostilité envers l'étranger à Dimashque, comme il le luit fit savoir.


"-Je suis flatté de votre inquiétude pour ma santé, ami Hakim, mais je me dois de décliner votre invitation. Jusque là j'ai toujours su assurer ma propre sécurité, au milieu de mes camarades. Je ne saurais que faire d'un garde du corps attitré qui me ferait paraître comme un noble protégé aux yeux des gens que j'essaie d'aider!"

Si la tentative s'achevait en échec, l'assassin avait su capter l'intention de son interlocuteur. Si cette manche ne pouvait plus être gagnée, la suivante, elle, ne faisait que commencer.

"-Mais si vous n'avez de biens que votre savoir et vos bras, je vous invite à vous joindre au parterre de mes camarades. Ainsi vous pourrez m'accompagner comme vous le désirez quand je sors ou que je me rends ici. Allez-y, asseyez-vous au milieu d'eux, ami Hakim: nous sommes tous fils de l'Unique, tous frères."

Ainsi si le plan n'avait pas fonctionné à la perfection, Malik héritait toutefois d'une place proche de sa proie. La discussion dans le Hall continua encore une heure durant laquelle on s'échangea les nouvelles de la ville. Rien de très intéressant: une famine dans les bas-quartiers, un ivrogne bretonnien ayant brisé l'étal d'un marchand de fruits qu'il trouvait trop chef, des difficultés à trouver un entrepôt libre sur les docks. Ces banalités reposaient pourtant les sens après un long-moment de poésie et de réflexion. Bientôt il serait temps de discuter du programme du lendemain, notamment celui qui concernait les distributions de nourriture. Un des camarades du parterre nommé Isaac, un jeune garçon pauvre tout juste sorti de l'adolescence et qui portait une courte barbe noire qui cernait un visage triangulaire et assez laid au demeurant, se prit soudainement de curiosité pour "Hakim":

-"Mais nous parlons de la ville, Reli'Ha, et nous ne savons même pas si vous en êtes! Pourquoi ne nous raconteriez-vous pas votre histoire? Au moins nous connaîtrions mieux notre nouvel ami."

Une pointe de méfiance perçait dans ses yeux noirs. Il se taisait depuis le début mais sans doute se méfiait-il de cet inconnu qui intégrait un peu trop facilement le cercle des convives. Créer une histoire pour un espion et un tueur était à la fois une tâche nécessaire et un défi complexe. Malik devrait donc improviser pour rester dans les bonnes grâces d'Yassim...
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Malik Sir'Hu
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Re: [Malik] Une chance lui suffira

Message par Malik Sir'Hu »

Aucune ovation, seulement quelques timides applaudissement des amis de Yassim suite au poème énoncé par l'assassin qui avait tenté grâce au jeu des mots, de séduire la cible qu'il avait la charge d’exécuter. Il était étrange de noter la quasi inexpressivité de l'homme s'étant attiré les foudres du Roi des Rats en affichant constamment et presque avec une certaine nonchalance un sourire de façade constant, rendant imperceptible les pensées lui traversant l'esprit et ce même pour un assassin comme Malik, qui avait apprit au fil des années à déchiffrer les émotions des hommes rien cas travers les fenêtres de leur âme : les yeux.
Quand à sa proposition pour tenter d'offrir sa protection à l'ami du peuple, elle fut courtoisement refusé, la réponse qui lui fut offerte étonnant même le disciple de Al Mualim tant elle semblait emplit d'une certaine noblesse qu'on pouvait qualifier d'admirable... Yassim... Cet homme était loin d'être idiot, n'offrant pas sa confiance à n'importe qui, et chaque mot sortant de sa bouche semblant murement réfléchit... Il était étrange de penser qu'un homme si prudent et possédant un esprit cultivé et brillant, avait fait le choix de rester parmi les bas peuple plutôt que de chercher à s'élever au milieu de la plèbe comme aimait à le faire ceux désireux d'obtenir pouvoir et richesses. Quels secrets pouvaient bien cacher Yassim ? Dans tous les cas Malik comprenait peu à peu ici les craintes de Anas à l'encontre de son adversaire du moment, cet homme habitué du Hall des poètes était capable de rassembler autour de lui grâce au charisme et au pouvoir de persuasion qu'il avait naturellement développé, preuve en était le nombre de fidèles composant son parterre, alors qu'ils partageaient ensemble une cause commune : Aider ceux dans le besoin...
Ainsi, si assurer la protection de cet homme n'était pas une option viable, Malik fut tout de même convié à se joindre aux camarades de Yassim, devenant ainsi l'un de ces proches collaborateurs alors que l'assassin pourrait dès lors toujours le garder prêt de lui en l'attente d'une occasion pour lui ôter la vie. Chose loin d'être aisé quand on savait que Yassim ne devait se retrouver seul qu'en de très rares occasions, chose expliquant pourquoi les hommes du Roi des Rats n'étaient jamais parvenus à l'atteindre, sans compter qu'une attaque direct ne ferait qu'attiser la haine de ces partisans et des malheureux à qui il venait en aide... Même la pègre se devait de craindre une foule en colère.
Quoiqu'il en soit Malik, sous le couvert de sa fausse identité Hakim Reli'Ha offrit ces mots à l'homme avide de poésie :


"J'aurais préféré une simple réponse négative de votre part ami Yassim... Mais c'est une leçon que vous m'enseignez aujourd'hui. Me voila bien idiot suite à ma proposition alors que vous prouvez encore à tous que vous préférez servir avant de vous servir... Votre sang n'est peut être pas celui d'un noble seigneur, mais je sais voir que votre cœur lui... est emplit de noblesse. C'est avec joie et sous la lumière de l'Unique que je me joindrais donc à vous."

Il apposa sa main droite sur son cœur, et baissa la tête et le regard à l'encontre de son interlocuteur en guise de respect. Désormais le serviteur déchu de "Celui qu'on ne voit pas" devrait se montrer patient, épiant tel le serpent sa proie dans l'attente du moment propice pour frapper.
Ainsi l'heure qui suivit ne fut qu'une succession de débats sans importance dans lesquels il fut énoncé nombres d'histoires ayant secouées de prêt ou de loin la ville de Dimashque et sur lesquels Malik ne s'attarda pas, jusqu'au moment où il fut annoncé que Yassim et son groupe iraient s'atteler à une distribution de nourriture dès le lendemain, activité sur laquelle l'assassin voulu plus d'amples renseignements, sa tentative pour se manifester étant devancé par l'intervention d'un jeune homme crasseux, et nommé Isaac qui jusque là, n'avait jamais quitté des yeux Malik depuis qu'il s'était présenté à Yassim.
Curieux et non sans masquer une certaine hostilité à l'égard de l'assassin, le jeune garçon fit passer un interrogatoire à celui ci, attirant ainsi tous les regards sur le nouveau venu au sein du groupe. L'assemblée le dévisageant dans un silence pesant, Malik hocha la tête en direction de Isaac et offrit une réponse tout en souriant bêtement :


"Mon histoire n'a rien d'exceptionnel. Mais vous connaissez sans doute la réponse à votre interrogation ami Isaac car mon visage ne vous est nullement familier ici à Dimashque... Je ne suis pas originaire de cette ville. Je suis ce que les gens des villes aiment à nommer un enfant du désert, issu d'une famille nomade, j'ai perdu mes parents très jeune, jusqu'à me retrouver élevé par un vieil homme dont le talent se limitait à être celui d'un marchand ambulant. Ainsi j'ai pu visiter nombre de ville en Arabie...

Mais les années défilant, celui qui fut mon précepteur vint à trouver grâce aux yeux de L'Unique, et c'est à ces cotés qu'il se trouve aujourd'hui... Dès lors j'ai longtemps vadrouillé sans but précis, n'ayant comme je l'ai dis plus tôt, que mes mains pour servir ceux qui devait l'être. Mais... Désireux de faire quelque chose de l'existence que l'Unique a su m'offrir, j'ai décidé d'aider mon prochain, en cherchant à offrir le peu que je possède pour venir en aide à ceux qui n'ont rien... Oh bien sûre je ne pense pas aussi sage et juste que notre ami Yassim... Je crains même que ma quête contre l'injustice de ce monde ne soit poussé par un certain égoïsme : Celui d'obtenir une certaine reconnaissance... Montrer que j'existe au yeux de quelqu'un, moi qui ne suis personne..."


Il termina sur ces mots, non sans une pointe de mélancolie, ne faisant que renforcer le jeu d'acteur dans lequel il était en train de se livrer pour gagner la confiance de ces pairs, ainsi il détourna le regard de Isaac qui, par son intervention laissait à croire qu'il était un jeune homme plein d'ambition et de jalousie, recherchant sans doute l'attention de Yassim chose normal quand on était au milieu d'un groupe rassemblé autour d'un homme que l'on admirait sans cesse... Peut être que Isaac saurait à un moment donné montrer une certaine utilité pour atteindre son mentor... L'avenir saurait le dire. Quoiqu'il en soit, Malik se reconcentra sur Yassim pour le questionner sur la journée de demain :

"N'étant qu'un initié parmi vous, me permettrez vous d'énoncer quelques interrogations sur la distribution de nourriture qui aura lieu demain ? Comment se déroule d'ordinaire pareil évènement ? Gérer une foule affamée n'est pas chose aisé, la garde de la ville vous prête main forte dans cet exercice ? et aussi..." Il fit mine de ne pas pouvoir masquer une certaine gène quand à sa prochaine question :
"Nous sommes tous ici des gens n'ayant rien omis notre foi et notre force de conviction alors... Où obtenez vous la nourriture que vous offrez aux malheureuses âmes de la ville ?"

Malik espérait ici en apprendre plus car tout laissait à croire que demain serait peut être le jour où il trouverait le moyen d'atteindre Yassim et ainsi accomplir le contrat du Roi des Rats, le rapprochant ainsi un peu plus de son objectif véritable : Tuer Jaffar pour retrouver grâce aux yeux de "Celui qu'on ne voit"
Malik Sir'Hu, Voie du meurtre
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Re: [Malik] Une chance lui suffira

Message par [MJ] Le Djinn »

Quand il entendit que le dénommé Hakim était un enfant du désert, Isaac fronça les sourcils de surprise et d'une touche de dégoût, imité en cela par les plus conservateurs de ses camarades. Les nomades, bédouins et autre aventuriers des sables avaient mauvaise réputation au sein des cités. On les jugeait chapardeurs, arrogants, violents, arriérés, rétrogrades parfois. Autant dire que c'était là une identité particulièrement trouble que Malik avait choisir pour sienne. L'Isaac en question lui reprocha d'ailleurs sa simple existence:

-"Pouah! Un rat du désert dans une bibliothèque?! Es-tu fou, Reli'Ha? Crois-tu que la sagesse de ces livres puisse laver ton sang impur? Oh et puis tu ne nous dit pas tout, j'en suis sûr. Les gens de ton espèce ne disent jamais la vérité, ils..."

Alors que l'adolescent se levait pour faire face à Malik, son visage déformé par la colère, Yassim l'arrêta d'un geste de la main, visiblement très courroucé.

"-Isaac, tu vas trop loin! N'oublie pas: pour l'Unique, nous sommes tous frères et nous sommes tous frères dans l'adoration de l'Unique! Que nous venions du désert ou des cités, cette réalité devrait s'imposer à tous. La fraternité des peuples arabéens, surtout dans la différence: voilà ce qui devrait être notre première préoccupation. Tu nous fais honte, Isaac!"

Le concerné grogna et se rassit, sans lâcher Malik des yeux. Impossible qu'il ait deviné l'identité de l'hashashin, alors c'était sans doute un véritable racisme qui l'animait, cette xénophobie très partagée. Toujours est-il que son geste arrangea grandement le tueur, car Yassim paraissait devoir s'expliquer comme pour s'excuser du comportement de ses suivants. Mais quelque chose n'allait pas dans ce que racontait Malik et possiblement quelqu'un s'en rendrait compte...
Test caché.
"-Si vous le souhaitez, ami Hakim, vous pouvez nous rejoindre demain pour la distribution de pain dans le quartier des orangers, à côté de la porte Est. C'est là que nous faisons la distribution actuellement: la place est assez étroite, ça nous permet de contrôler la foule facilement. Nous récupérons les pains de semoule et les fruits à l'aube et distribuons jusqu'à épuisement des sacs, souvent vers midi. Quant à leur provenance, ne vous inquiétez pas: je viens d'une riche famille de négociants et bon nombre de mes compagnons sont des nobles ou des fils fortunés. L'argent n'est pas un problème pour nous. Venez demain dès que vous en aurez envie

Cela sonnait comme un congé: en effet, il se faisait tard et il les hommes allaient rentrer chez eux pour prier et chercher l'inspiration avant que le soir ne tombe pour de bon. De plus, si la journée la chaleur étouffait la ville, la nuit plus fraiche mais pas glaciale se prêtait bien au commerce et à la promenade. Pour ces deux activités, cependant, mieux valait être en forme. En repartant, secondé par ses acolytes, Yassim posa une main fraternelle sur le cœur de Malik.

"-Seul l'Unique connait le destin des hommes. S'il Le veut, il vous surprendra en bien le moment venu."

Mais déjà le cerveau de tueur de Malik, entraîné depuis des années, se remit en marche: Il partait avec trois compagnons, sans Isaac au demeurant, en direction des quartiers des forges du rempart nord-ouest. Peut-être était-ce là une occasion? A moins que Malik ne veuille prendre aucun risque et la jouer plus fine...
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Malik Sir'Hu
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Re: [Malik] Une chance lui suffira

Message par Malik Sir'Hu »

Les origines de Malik dévoilées suscitèrent la rage de Isaac qui à nouveau ici, prouva à tous l'hostilité assumée qu'il avait à l'égard du dernier arrivé au sein du groupe de Yassim. Ainsi en plus d'éprouver une jalousie maladive à l'encontre du nouveau venu s'étant attiré les faveurs de son mentor, le jeune Isaac était aussi habité par un racisme caractérisé à l'encontre des hommes des sables, que lui et les plus conservateurs membres du groupe de discussion, ne voyaient que comme des sauvages, voleurs et menteurs n'ayant aucun droit au sein de la ville de Dimashque et plus particulièrement dans le Hall des poètes, l'un des centre névralgique de la culture du peuple Arabéen... Pour Isaac, un chien restait un chien et ce même si à force d'éducation, on lui avait apprit à lever la patte...
Du coté de l'assassin, il ne s’offusqua pas devant pareil comportement à son encontre, l'ayant presque anticipé dans le mensonge qu'il avait fabriqué de toute pièce sur l'histoire du personnage qu'il interprétait en cet instant : Hakim Reli'Ha. Mieux encore cette hostilité soudaine ne fit qu'accentuer la position qu'il cherchait à avoir au sein du groupe, celui d'un homme peu cultivé et ne représentant de fait qu'une faible menace dans les débats qui saurait animer le parterre de Yassim. Qui plus est, le mentor du groupuscule ne put contenir sa colère quand au discours tenu par Isaac et ces amis, se plaçant comme défenseur de Hakim alors qu'il loua à nouveau l'Unique comme l'élément rassemblant l'ensemble des hommes d'Arabie, qu'importe leurs origines.
Malik salua alors les mots du bienfaiteur de la ville, se permettant même d'ajouter à l'encontre d'Isaac :


"Je ne saurais être vexé par tes propos ami Isaac... Mais permet moi de rappeler que les cités d'Arabie ne sont pas sorti du désert comme par magie. D'une certaine manière, nos ancêtres ont tous été un jour des enfants du désert." Ici aussi il ajouta un sourire niais à la limite de la provocation, Isaac pestant dans son coin alors qu'il avait reprit sa place au sein du parterre, se murant dans le silence, alors que Yassim lui avait ordonné de se taire.

Invité par sa cible à les rejoindre dans la distribution de nourriture qui aurait lieu demain, Malik put obtenir satisfaction suite à ses nombreuses interrogations quand au déroulé de l'évènement : Pains de semoules et fruits seraient récupérés aux premières lueurs du jour pour ensuite être distribué jusqu'au moment ou le soleil atteindrai son zénith. L'ensemble de la manœuvre se déroulant au quartier des orangers à coté de la porte Est, la sécurité étant essentiellement géré par Yassim et les siens et ne n'hésitant aucune intervention de la garde, ici bonne nouvelle pour l'hashashin, alors que le lieu décrit semblait être une place plutôt étroite, permettant de contenir en partie la populace miséreuse de la cité.
Pour la provenance des vivres, elle était de base la propriété de nobles ou de riches familles bienfaisantes dont Yassim avait l'amitié... Décidément ce personnage était aux yeux de Malik de plus en plus étrange... Toute cette gentillesse était elle le fruit réel d'un cœur simplement animé par la bonté et les préceptes inculqué par l'Unique ? Ou bien l'ennemi du roi des rats cachaient ils quelques secrets pouvant expliquer son intérêt si désintéressé pour les nécessiteux... Si la première option était la bonne, il aurait presque été triste de savoir que le destin avait choisi de le voir mourir de la main de Malik, dans le simple but de le rapprocher un peu plus de son véritable objectif : Jaffar... Yassim serait au final un sacrifice nécessaire dans l'immense dessein de "Celui qu'on ne voit pas"... Ainsi était le crédo des hashashins.
Quoiqu'il en soit et alors que le soleil avait commencé à se coucher sur la ville, Yassim ordonna qu'il était temps pour lui de prendre congé, mettant ainsi fin au rassemblement de ces partisans au sein du Hall des poètes, le bienfaiteur mystérieux accompagné d'une escorte apposa avant son départ sa main sur le cœur de Malik tout en lui prophétisant des paroles bien énigmatiques, concernant l'Unique et la destinée qu'il saurait tracer pour lui le moment venu...
Mais c'était une autre force que Malik idolâtrait sur le moment... Celle de "Celui qu'on ne voit pas" et du crédo qu'il inculquait à l'ensemble des hashashins... Le bien et le mal était des notions abstraites... et l'Assassin ne laissait jamais la chance ou la destinée guider son bras. Seul comptait les résultats de son action car elle servait l'ensemble de l'Arabie dont les hashashins façonnaient l'histoire dans l'ombre...

Le parterre de Yassim s'étant dissipé, Malik se retrouva à nouveau seul dans les rues de la ville, usant des ténèbres de la nuit pour se fondre dans le décor alors qu'il était désormais perché sur les toitures de Dimashque, à observer en silence Yassim et les deux camarades l'accompagnant, vadrouiller en ville sans doute pour rentrer chez lui, alors qu'ils leur arrivaient de temps à autre de stopper leur progression pour parler à quelques âmes égarés semblant le vénérer lorsqu'ils venaient à reconnaitre l'adepte de poésie.
Tel un félin analysant sa proie, bougeant de toit en toit pour continuer à observer son objectif, l'idée d'intervenir au prochain angle de ruelle lui traversa de nombreuses fois l'esprit... Mais les paroles de son mentor, Al Mualim raisonnant en lui, l’empêchèrent d'agir, alors que son assassinat ne devait rougir d'aucune erreur de calcul au risque d'obtenir le même résultat que lors de sa première tentative contre Jaffar, l'auriculaire gauche que Malik s'était lui même sectionné étant le signe qu'il était un homme en sursis, devant retrouver grâce auprès des hashashins et de "Celui qu'on ne voit pas".

Demain serait un autre jour, le jour où il pourrait trouver une fenêtre d'action pour agir, aussi fit il le choix de laisser Yassim pour ce soir, voulant dans un premier temps se rendre en avance au quartier des orangers pour analyser les lieux, pour enfin retrouver sa cible aux premières lueurs du jour dans le but de participer à la distribution de nourriture orchestré par Yassim... Celle ci devenant selon toute vraisemblance, la dernière qu'il organiserai...
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Re: [Malik] Une chance lui suffira

Message par [MJ] Le Djinn »

Test d'HAB de Malik: 17, échec.
Bien décidé à suivre sa proie jusqu'à sa demeure, Malik ne laissa s'écouler qu'une poignée de secondes avant de se lancer à la poursuite de Yassim et de ses acolytes. Suivre quelqu'un de nuit n'était pas évident de base, mais alors le faire dans une cité arabéenne augmentait encore la complexité. Contrairement aux cités du Vieux Monde que le temps froid et les nuages transformaient à la nuit tombée en déserts urbains où ne subsistaient que les oasis des tavernes, des casernes et des palais, les villes du Sud vivaient quand le soir arrivait. La chaleur s'évanouissait dans les cieux nocturnes et l'air redevenait respirables dans les multiples artères, entre les maisons blanches percées de poutre de bois. Les rues vides s'emplissaient d'enfants bagarreurs qui jouaient dans le sable et la poussière, de marchands qui sortaient de leur retraite pour montrer leurs étals avec pignon sur rue, des femmes qui sortaient de chez elles, accompagnées le plus souvent par leurs maris.

Dans ces conditions, passer inaperçu devenait complexe, tout comme repérer un groupe en particulier à partir du moment où la foule les entourait. Malik s'essaya tout de même à l'exercice, sautant de toit en toit pour suivre à la trace Yassim qui avançait d'un pas rapide en discutant avec un de ses disciples. Les toits plats de Dimashque aidaient bien à la démarche du tueur tant les parcourir était plus simple que les toits pentus couverts de tuiles. En revanche, contrairement à ces derniers, le dessus des maisons arabéennes étaient couvertes de bacs, d'outils , de trappes et d'autres obstacles, très difficiles à repérer dans l'obscurité. Malik l'apprit à ses dépens quand son tibia heurta avec force un tas de bois de chauffe posé près d'un rebord. Seule son agilité naturelle l'empêcha de chuter droit dans le fossé et de se casser un os au passage. Le temps qu'il se redresse, la cible disparaissait dans un regroupement. La piste refroidissait.
Tout n'était pas perdu cependant. Le quartier des orangers, fréquenté à cette heure, était facile à trouver. Quelques indications de passants suffirent pour qu'il se rende sur cette place large entouré de maisons bourgeoises de deux étages, parfois trois.

Test d'observation: 6, réussite.
Les endroits où se cacher ne manquaient pas. De nombreuses rues naissaient autour de la terre battue du centre, dont un bon nombre de ruelles étroites qui ne devaient servir qu'à l'évacuation des eaux. Certains bâtiments possédaient même des petites cavités destinées à l'entrepôt des marchandises lourdes ou sans grande valeur: une d'entre elles se fermait d'ailleurs avec une porte vermoulue qu'un seul coup de pied un peu brusque ferait voler en éclats. Entre autres options, les remparts surgissaient du sol à quelques mètres derrière à peine. La zone était communément peu peuplée et assez peu fréquentée, mais restait complexe à utiliser pour un crime à ciel ouvert.

Coup de malchance pour lui ce soir: le quartier des orangers était fréquenté. Des vendeurs de viande, de pain, de fruits et de semoule avaient monté boutique au centre de la place, rendant toute action trop brusque impossible. Ils partiraient vers la minuit mais en attendant il faudrait vers avec.

A présent Malik allait devoir échafauder son plan dans le détail et se préparer des sorties, car tout était possible dans le métier d'Hashashin.



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Malik Sir'Hu
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Re: [Malik] Une chance lui suffira

Message par Malik Sir'Hu »

Le quartier des orangers se dévoilait à lui, fort de son marché nocturne et de l'ambiance populaire qui animait le centre de la grande place qui le composait elle même s'étendant grâce à de nombreuses artères à la manière d'une créature déployant ces tentacules en plein cœur de la ville savante, tout en étant précisément délimité par les nombreuses habitations bourgeoises à plusieurs étages qui en délimitaient les frontières. Ainsi, c'était un quartier tranquille et bercé dans l'opulence dans lequel l'assassin se faufilait désormais, parcourant les foules de gens raffinés et de classes moyennes au milieu de la cohue de marchands hurlant les bienfaits de leurs biens ou des promotions dont leurs clients pourraient bénéficier suite à l'achat de l'un ou l'autre de leurs produits.

Venu ici pour obtenir des informations plus précises concernant la distribution de nourriture qui saurait avoir lieu demain aux premières lueurs du jour, l'assassin se décida à récolter celle ci auprès des différents commerçants dont la moindres rumeurs ou nouveautés pouvant perturber leur gagne pain ne sauraient leur être inconnu.
Ainsi ce fut comme le citoyen lambda qu'il passa d'échoppe en échoppe s'attardant sur les articles proposées tout en savourant les merveilles olfactifs que lui offrirent les épices uniques d'Arabie qui lui furent proposés. A force d'échanges et de sympathie, il put ainsi obtenir quelques éléments sur la journée de demain :
Tout d'abord du point de vue des marchands, l'évènement dédié aux miséreux et orchestré par Yassim était ici vu comme quelque chose de tolérable même si certains marchands ne pouvaient complétement masquer une certaine rancœur à l'égard de tout ceci car la matinée qu'ils perdraient demain en laissant leurs échoppes fermées, impacteraient directement leur chiffre d'affaire de la semaine. Pour autant, il était encore surprenant de voir le respect et l'admiration que semblait imposer Yassim ici alors qu'aucune des personnes avec qui Malik discuta en cette soirée n'était l'un de ces fidèles, comme l'aurait pu être les hommes croisés au Hall des poètes.
A nouveau Malik ne pouvait que constater la forte popularité dont jouissait le bon samaritain, expliquant à nouveau pourquoi le Roi des rats qui l'avait embauché souhaitait au plus vite en être débarrassé.
Du déroulé de demain voici comment Yassim et son parterre allaient procédé : Aux premières du jour, les hommes de Yassim iraient lever les différents étals de la grande place pour ensuite placer le pain et la semoule à distribuer à l'intérieur d'une des caves-entrepôts dont le poète était propriétaire, ainsi l'afflux de foule serait contenu par les hommes de Yassim au niveau de l'embouchure de l'entrepôt, permettant de gérer l'affluence de monde et d'ainsi gérer le bon déroulement de la distribution de nourriture.
Du coté de la cible de l'assassin, celui ci semblait aimer à être au contacte de la population, s'absentant de temps à autre pour s'entretenir avec quelques connaissances tout en jouant le rôle du saint qu'il cherchait à se donner, face à une population si reconnaissante qu'elle restait admiratif devant cet homme semblant né d'une bonne famille mais ayant voué sa vie à aider ceux dans le besoin.

Ainsi à travers ces différentes informations, le disciple de Al Mualim chercha à identifier la meilleur possibilité pour atteindre et frapper sa cible. Sans aucune doute présent auprès de Yassim durant la distribution, le but de l'assassin serait ici d'infliger une blessure à celui ci avec une discrétion absolu puisque, agir aux yeux de tous pour ensuite tenter de s'échapper saurait être un plan voué à l'échec face à l'afflux de population présente qui au vu du respect que leur imposait Yassim, saurait se montrer téméraire et tenterai sans nul doute de stopper toutes tentatives d'échappatoires de l'Assassin... Non, ce qu'il fallait à Malik, c'était une diversion, et celle saurait être la foule elle même dont Yassim était persuadé d'avoir la reconnaissance et donc la protection.
Un mouvement de foule saurait ainsi attirer l'ensemble des regards sur celle ci, offrant une fenêtre de tir à Malik qui à ce moment pourrait frapper Yassim et ainsi user du poison dont il saurait recouvrir précédemment la lame dissimulé dans le mécanisme de son bras... Dès lors, il offrirait à sa cible la mort atroce demandé par le roi des rats en échange des informations sur les Bretonniens tant convoité par le Hashashin.
Mais comment créer un mouvement de panique au milieu d'une foule de gens désespérés ? Il réfléchit un long moment à ceci avant de finalement voir germer une idée dans son esprit d'assassin sans pitié... Un début d'incendie... au cœur même de l'entrepôt de Yassim où était stocké denrées alimentaires et sans aucun doute matières premières inflammables. Ici au sein du quartier des orangers, nul doute que Malik saurait trouver quelques huiles alimentaires capable de s'embraser au moindre contacte d'une source de chaleur... L'incendie repéré et se propageant, les hommes chargé de la protection de Yassim dont Malik ferait parti n'aurait d'autres choix que de tenter de l'exfiltrer par l'unique accès qui leur serait offert : l'entrée principal jusque là correctement régulé mais dès lors servant de mur humain alors que la foule prise de panique chercherai aussi à s'éloigner du bâtiment en proie au flamme. Au milieu de la foule, Malik aurait ainsi la liberté d'agir, frappant Yassim de sa lame au milieu de la panique générale pour disparaître au milieu des miséreux à la manière d'une ombre.

Si ce plan avait des chances de fonctionner, nul doute qu'il saurait entrainer des dommages et des victimes collatéraux non négligeable, mais l’œuvre de "Celui qu'on ne voit pas" nécessitait son lot de sacrifice... Seul moyen de retrouver la trace de Jaffar et de regagner son honneur auprès des Hashashin, l'action de Malik aussi injuste et dangereuse qu'elle pouvait l'être, représentait une nécessité absolu... La notion de bien et de mal était ici subjectif, ainsi était le crédo de l'Ordre dont il était l'un des plus fidèle fervent... Les mots de "Celui qu'on ne voit pas" ainsi que ces enseignements étaient absolus, tout comme Al Mualim son maître le lui avait enseigné au moment de sa formation.
Pour autant, au moment de sa réflexion, un souvenir du passé émergea de son esprit, vision d'une douce caresse de la femme qu'il avait aimé dans une autre vie, Yasmina Naki’ha... Ces projections du passé de sa vie de nomade et d'éleveur qu'on avait cherché à lui ôter durant son entrée chez les Hashashin, semblèrent remonter à la surface de plus en plus souvent depuis sa première altercation avec Jaffar et la vision du pendentif qu'il avait arboré ce jour là autour de son cou, copie quasi conforme d'un bijou que Malik avait offert à son amour de jeunesse voila des années en arrière.
Perdu dans les méandres de son esprit, il murmura alors ces mots :


"Tuer un homme dont le seul crime est d'aider les pauvres... Dans le simple but de satisfaire le désir macabre d'un membre de la pègre en échange d'information pour trouver un homme dont j'ignore avec précision les crimes... Le libre arbitre est une notion abstraite, je ne suis que l'arme de "Celui qu'on ne voit pas"... Que penserai tu de l'homme que je suis devenu si tu étais toujours là ... Yasmina ?"

Il resta pensif quelques instants, avant de se secouer la tête comme pour ôter ses mauvaises pensées et laisser la motivation de sa tâche le ressourcer à nouveau. Le plan était ainsi décidé, ne manquait plus qu'à se procurer de l'huile et de quoi créer une étincelle ou une flamme au sein du quartier des orangers, et à ensuite attendre que celui ci se vide pour aller voir la cave-entrepôt de Yassim et peut être même y pénétrer si un accès le permettait pour aller y reconnaitre l'agencement des lieux.
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Malik Sir'Hu, Voie du meurtre
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[MJ] Le Djinn
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Re: [Malik] Une chance lui suffira

Message par [MJ] Le Djinn »

Trouver de l'huile et des briquets à Dimashque ne fût pas une tâche difficile, même à une heure tardive. L'huile, indispensable aux lampes, torches et divers autres objets du quotidien constituait une des substances les plus échangées au sein de la ville. Presque toute la nuit des commerçants en vendaient des pots entiers à un prix dérisoire. Trouver un briquet ne s'avéra pas bien compliqué, les marchands d'huile en vendant assez souvent avec le reste de la marchandise.

Restait maintenant le plus important: placer ce pot à un endroit stratégique et attendre que le feu fasse son œuvre. Ensuite il pourrait tranquillement trouver la cave de Yassim et s'y infiltrer sans être repéré. Ensuite, il suffirait de patienter jusqu'au lendemain matin que Yassim arriver, et là...
Toujours était-il qu'allumer un incendie, surtout près d'une foule, ne se faisait pas sans un minimum de préparation, sous peine d'être aperçu et même reconnu.

Test de discrétion: 4, réussite.

Test de force: 9, réussite.

Jet d'initiative: 19, échec.

Test de perception: 1, réussite critique.
L'aube se levait. Le quartier des orangers, dont les plantes du même nom couvraient les toits, s'éveillait doucement au rythme de la course du soleil. Au début il n'y eut que quelques curieux ou des voyageurs pressés s'étant levés avant même les chèvres. Ensuite quelques marchands, plus diligents que les autres, montaient leurs étals tant que leurs confrères n'étaient pas là pour les gêner. Ensuite ils furent de plus en plus nombreux et Yassim, accompagné d'une demi-douzaine de ses suivants, arrivèrent à leur tour pour mettre en place leurs installations. A cette occasion Malik put apercevoir la position de leur entrepôt: une cave sous une maison à laquelle on accédait par une porte donnant sur la place. Rien de particulier, si ce n'était une clé nécessaire pour ouvrir un cadenas vieillissant. Un des compagnons, un costaud celui-là, restait devant la porte en permanence, pendant que Yassim et le reste des hommes sortaient des sacs de semoule et des fruits séchés qu'ils plaçaient sur la place dans de grands bacs. Il ne fallut pas longtemps pour que de pauvres gens viennent s'agglutiner autour comme des abeilles attirées par des fleurs vivaces.
C'est ce moment que Malik, décidant de jouer le jeu jusqu'au bout, choisi pour se présenter. Il n'y eut même pas de salutations pour l'accueillir, juste un signe de tête reconnaissant du héros des pauvres et de quelques uns de ses compagnons. Ainsi Malik participa à la distribution du pain, entrant et sortant de la cave les bras chargés de victuailles à distribuer à des malheureux nés au mauvais endroit au mauvais moment.


Ce qu'ils ignoraient, c'est que dans la cave, caché derrière des sacs de semoule et de pain, un assassin se terrait près à l'affût. Quand ils furent assez nombreux, une troupe compacte d'une petite centaine d'hommes, de femmes et d'enfants affamés, Malik alluma son pot d'huile près d'une poutre et se hâta de retourner à la surface. Personne ne le vit faire, personne ne put l'empêcher. L'huile flamba sans aucun mal et sur le bois sec comme sur la toile et dans la chaleur de la journée, le feu s'amplifia rapidement jusqu'à jaillir de la cave en une longue langue. Il engloutit un étal, puis un deuxième. Un commerçant trébucha sur un sac de poire en tentant de s'enfuir et se trouva abattu par une poutrelle. la foule des gueux s'ébroua, comme un nid d'insectes fous et s'éparpilla dans toutes les directions. Les plus chanceux s'enfuirent par les grandes rues, les moins chanceux moururent écrasés par le poids de dizaines d'apeurés qui courraient en tout sens sans coordination ni logique. Une dizaine de minutes plus tard, le feu se répandait dans tout le quartier, les flammes s'étant répandues jusqu'aux poutres basses qui soutenaient les maisons. Des dizaines de personnes mourraient.

Yassim disparut avant que l'assassin ne puisse lui infliger son poison., mais Malik était persuadé de l'avoir aperçu s'enfuir sur le côté d'une ruelle non-loin, à quelques pas à peine. Il avait un de ses acolytes avec lui et probablement d'autres personnes en fuite, il faudrait être prudent.

Jet d'attaque pour l'empoisonner (+2 grâce au critique de perception): 5, réussite.

Test d'endurance de Yassim: 12, échec. Yassim mourra en 8 minutes.
La petite foule s'agitait autour de la silhouette de Malik qui se frayait un chemin entre les flammes et les apeurés. Au centre, Yassim, sans doute l'homme le plus aimé de Dimashque, essayant comme il pouvait de rassurer les gens autour de lui, ses acolytes comme les hères, et de calmer la situation. En apercevant celui qu'il considérait comme un nouveau camarade, il ne se méfia pas. Comment aurait-il pu?

Une douleur le fit douter.

Une simple piqûre, une petite coupure, un accident quelconque.

Le visage de Yassim tourna au bleu alors que ses veines devenaient plus saillantes et que sa gorge s'étrécissait. Une douleur infernale se répandit de l'endroit de la coupure jusqu'à son torse. Il s'agrippa le tissus de la poitrine à deux mains et posa son dos contre le mur. Il regarda vers le brasier, se demandant si les flammes étaient à l'origine de son étouffement, mais impossible: elles étaient trop loin. Un acolyte à ses côtés, s'apercevant d'un problème, se jeta sur lui en lui demandant s'il se sentait mal. Yassim voulut répondre, mais aucun son ne s'échappa de sa bouche. Sa langue se boursouffla et il tomba au sol alors que l'asphyxie se prononçait. Une hémorragie verdâtre se déclencha au niveau de ses poumons. Ses mains grattèrent le sol alors que la petite foule encore présente s'écartait de lui.

Il observa le ciel et demanda à l'Unique ce qu'il avait pu faire pour mériter un tel châtiment.

Malik, lui, était déjà loin quand le bienfaiteur de la cité expira son dernier soupir.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Malik Sir'Hu
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Re: [Malik] Une chance lui suffira

Message par Malik Sir'Hu »

Aux premières lueurs du jour, l'assassin était déjà en place, perché sur un point haut, s'affichait ainsi devant lui l'ensemble de la Place des Orangers, où les premières âmes matinales commençaient tout juste à y vadrouiller, les riverains ouvraient leurs fenêtres et commençaient à sortir le nez dehors, les premiers marchands commençaient à monter leurs étables avant l'arrivée des premiers clients... Une matinée comme une autre, sous l’œil bienveillant de l'Unique, pourquoi cette journée aurait pu être différente des autres ?
Malik resta perché ainsi un long moment, pensif alors qu'il était persuadé de la réussite de son plan, ne cessant de se répéter ces mots : "Que Celui qu'on ne voit pas guide ton bras... et que ton bras frappe juste". Oui, aujourd'hui le bienfaiteur des pauvres, Yassim, connaîtrait un sort funeste, pour le bien de la cause, sa mort étant une nécessité pour rapprocher le Hashashin de son unique et véritable objectif : Jaffar Admeramane, l'intellect corrompu.

L'assassin resta immobile et concentré, tel un rapace observant son territoire de manière à y déceler une proie sur laquelle il pourrait fondre, et celle ci arriva, Yassim se présenta accompagné de son parterre composé d'une demi douzaine d'hommes, son arrivée fut préparé et accueillit chaleureusement par les riverains et les commerçants, qui savaient désormais que d'ici peu, la grande place deviendrait le terrain d'exode de la misère de Dimashque. La gestuel de l'évènement était complétement maitrisé, car déjà joué des dizaines de fois. Le bienfaiteur et ces hommes se dirigeant vers une cave d'un des bâtiment bordant la place pour s'y engouffrer, non sans laisser un immense gaillard en protéger l'entrée. Le groupe disparu quelques minutes, avant de ressortir avec nombre de pains et de fruits secs, moment qui lança le début de la distribution alimentaire alors que déjà les premiers miséreux de la ville savante se présentaient dans un calme presque religieux. Yassim était ici en première ligne, distribuant et se montrant rassurant avec les vieillards, les boiteux ou les orphelins... Malik était ici témoin d'un geste de bienveillance absolu à l'encontre de ces gens qui n'avaient rien... Mais tout saurait s'arrêter aujourd'hui. Malik éprouva il un instant de remord ? Absolument pas, ce genre de sentiment ou de doute lui avait été arraché durant sa formation aux cotés de son mentor Al Mualim, mais le jeune homme ne put s'empêcher de se demander, si un autre moyen n'aurait pu exister pour retrouver les informations qu'il convoitait sur les Bretonniens plutôt que passer par le commanditaire du meurtre qu'il allait effectuer : Le roi des rats.
Actionnant le mécanisme du brassard autour de son bras qui laissa apparaître sa lame dissimulé, pour en recouvrit l'acier de caresse de vipère, un poison mortel, il se laissa ensuite tomber de son perchoir pour finalement atterrir dans un chariot de paille stationné dans une petite ruelle adjacente à la grande place.

Reprenant son rôle d'Hakim Reli'Ha, ami de Yassim et désormais membre de son groupe, il se présenta à ses nouveaux camarades, se frayant un chemin à travers la foule maintenant compacte de nécessiteux venu chercher nourritures et réconforts auprès de celui qui s'était attiré le mauvais œil de la pègre local. Les salutations entre Hakim et Yassim furent brèves car l'heure n'était pas aux bavardages inutiles mais bel et bien au travail, car leur action avait pour but de soulager l'un des plus terrible fléau de la ville : la pauvreté.
Sans qu'on ne lui pose ainsi aucune question, Malik sous l'identité de Hakim, put alors pénétrer dans la cave où était stocké les denrées alimentaires, y effectuant allers et retours, les bras chargés de pains puis vide, puis chargés à nouveau, exercice auquel il se livra sans un mot durant plusieurs heures jusqu'à trouver le moment propice à son projet d'incendie, peu avant midi.
Seul dans la cave à ce moment là, il déversa dans le fond de la pièce où était entreposé de la paille, de l'huile qu'il fit s'embraser sans difficulté à l'aide de quelques étincelles. Pailles, charpentes en bois composant les lieux et chaleur étouffante à l'extérieur suffirent à laisser le feu à s'embraser rapidement et ce sans aucun contrôle, aussi ce fut lorsque l'on commença à ressentir une odeur de fumée, qu'un des hommes alerte de Yassim, s'engouffra dans la cave pour en ressortir en panique en hurlant : "Au feu ! Au feu !"
Mais l'alerte avait été donné trop tard déjà, car les flammes crépitantes, tel un loup affamé commençait déjà à grignoter le reste du bâtiment pour à terme se propager jusqu'au étables et autres édifices le bordant. En quelques minutes, la panique s'empara des lieux, les hommes de Yassim se rassemblant autour de lui alors que la populace de misérables, tel un troupeau de chèvres, se resserrait et s’amassait les uns sur les autres, s'écrasant entre eux pour finalement laisser apparaître les premiers morts de ce terrible évènement, écrasé sous la masse humaine.

La panique était totale, la Place des Orangers maintenant sous le joug de la vague humaine et dont l'ordinaire tranquillité était maintenant perturbé par les cris de ceux essayant d'échapper aux flammes. Dans cette cohue générale, Malik se retrouva bientôt malmené au milieu de la marée d'hommes et de femmes, résistant à ces allers et venues au risque de disparaître sous elle, un moment de faiblesse, l'assassin qui trébuchait, et il se ferait piétiner de la même manière que les cadavres écrasés qu'il se devait maintenant d’enjambé. Durant de longues minutes, l'Hashashin perdu la trace de sa cible, exfiltré par ces hommes, il aurait été logique et censé de faire fuir le bienfaiteur de la masse grouillante, mais c'était mal connaître la trop grande bienveillance de l'homme que traquait Malik, préférant se rassembler avec les siens au centre de la Place des Orangers, pour tenter de se montrer rassurant et ramener l'ordre alors que les flammes dévoraient tout sur leur passage, un nuage de fumée s’élevant au cœur de Dimashque désormais.
Et alors Malik put enfin approcher, sa diversion accomplit, lorsque Yassim pu l'apercevoir, il lui fit signe de venir à lui, ne se méfiant nullement, sa garde baissé, comment aurait il pu croire que l'homme dont il avait croisé la route au Hall des Poètes pouvait aussi être celui qui avait déclenché l'incendie et avait été mandaté par le Roi des rats pour le tuer. Malik s'approcha jusqu'à arriver à sa hauteur, le bienfaiteur tendant sa main vers celui qu'il pensait être son ami, l'assassin tendit la sienne mais plutôt que de se retrouver dans un échange au contact de la chair de l'autre, ce fut une sensation bien plus désagréable qui le traversa : celle de l'acier contre la peau, la lame dissimulé de Malik ayant quitté son fourreau pour apposer une égratignure dans la paume de main du héros des pauvres.
Au milieu de la panique général, le parterre de Yassim cherchant à gérer les gens qui s'agglutinaient autour d'eux avaient quitté des yeux leur maitre la main ensanglanté qui, de son coté, était en tête à tête avec Malik, cherchant à comprendre ce qui était en train de lui arriver, alors que celui qu'il connaissait sous le nom de Hakim, venait de le blesser très légèrement. Accident ? Tentative d'agression raté ? Le pourquoi du comment de cet étrange instant ? Sans aucun doute milles questions traversèrent l'esprit du bienfaiteur sur le moment, mais il était déjà trop tard pour lui... Telle une ombre, Malik se retira, la foule tout autour de lui recouvrant sa retraite, alors que son œuvre avait été effectué.
Yassim fut alors soudainement prit de spasme, s'écroulant sous un effet de paralysie soudain alors qu'il vit qu'autour de la blessure dans le creux de sa main, s'était dessiné un labyrinthe de veines noirâtres. A terre, il chercha à appeler à l'aide mais ne pu le faire, tant sa langue avait gonflé commençant à bloqué sa tranchée et donc sa respiration, l'un de ces hommes vit enfin qu'il était en train de lui arriver quelque chose mais il était trop tard pour intervenir, le poison glissant dans l'organisme de sa cible, celui ci étant aussi foudroyant que mortel, une mort terrible, pour un homme dont le seul crime avait été d'être bienveillant avec ceux n'ayant rien...

Malik était à nouveau au milieu de la foule, se débâtant au milieu de celle ci pour ne pas se retrouver engloutit, il chercha à regagner une des artères de la grande place pour échapper aux évènements, dans sa fuite, il croisa la route d'un jeune garçon âgé d'environ six ans, en pleurs et hurlant à la mort le nom de sa mère alors qu'autour de lui les adultes fuyaient et couraient pour sauver leur vie, la simple présence de l'enfant au milieu de cet cohue étant déjà ici un miracle en soit, Malik s'arrêta net en l'observant, l'hésitation de lui venir en aide s'emparant de lui. Était il en mesure de le sauver ? Certainement, il ne faudrait que lui saisir la main pour l'exfiltrer en dehors de la place et alors... Non... Non, non et non, il avait déjà fais une erreur avec Jaffar lui ayant couté un doigt, les serviteurs de "Celui qu'on ne voit pas" étaient tout sauf des héros, ils étaient des armes destinés à accomplir une volonté qui les dépassaient tous. L'endoctrinement de Malik était complet et total, il n'avait rien et n'était personne, une lame dans le noir défendant les intérêts de l'Arabie dans l'ombre. Malik se détourna de l'enfant, et le laissa à son triste sort, lui qui laissa dans son sillage, le feu et le sang, des cadavres recouvrant la Place des Orangers, autrefois jolie et charmant endroit maintenant rongé par les flammes.

Nul ne ferait jamais le lien entre cet incendie et Malik, un malencontreux incident duquel on compterai nombre de morts dont l'un saurait être Yassim Al'Dabel, bienfaiteur dont les nombreuses actions envers le peuple sauraient être oubliés pour ne se souvenir que ce jour : Celui où il perdit la vie, mort empoisonné au milieu des flammes et des cadavres de ceux qu'il avait toujours défendu, ainsi le jugement de L'Unique avait été prononcé.
Le contrat avait été honoré, et désormais ce fut le visage encapuchonné que Malik disparu, en direction des quartiers pauvres et du repaire de Anas pour y obtenir sa récompense : Des informations sur les Bretonniens allié à Jaffar.
Malik Sir'Hu, Voie du meurtre
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