De l'eau pour les squigs!

On appelle Terres Arides la région aride et rocailleuse qui s’étend des Montagnes du Bout du Monde aux monts du Dos du Dragon. Cette terre sauvage abrite certaines des tribus de peaux-vertes les plus vicieuses et violentes qui soient. L’environnement hostile et l’état de conflit permanent qui règnent dans cette région éliminent naturellement les plus faibles et les moins méritants. Dans les Terres Arides, seuls les plus forts survivent...

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[MJ] Mort Noire
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Message par [MJ] Mort Noire »

Samor se laissa donc tomber au sol, amortissant sa chute du mieux qu’il ne le pouvait, sans pouvoir, toutefois, retenir divers grognements lorsque les plaies fraîchement et partiellement refermées furent malmenées par ses agissements. Passivement, il laissa alors son comparse chercher le parchemin tant convoité, posant ses petits yeux fouineurs et quelque peu agressifs sur un Leuffen qui furetait çà et là en quête de l’unique vestige du Prophète Gris.

La tâche ne fut pas facile. Non pas que le terrain à parcourir fût grand, non. Mais une centaine de fissures lacéraient la roche plate, de laquelle se distinguait un bon nombre de couleurs minérales permettant de repérer les différentes strates du terrain. Un phénomène géologique somme toute très agréable à regarder et à étudier, mais le skaven n’était pas ici, semblait-il, pour étudier l’histoire de quelques cailloux qui, non content d’être anciens, poursuivaient ostensiblement le fâcheux but de lui dérober à jamais ledit parchemin.

Salmor ne paraissait aucunement avoir l’envie de l’aider ; à peine lui adressa-t-il un haussement d’épaule ponctué d’un énième grognement douloureux lorsque son acolyte lui demanda où il avait bien pu dissimuler l’objet. Sans doute ce premier n’avait-il guère pris garde à l’endroit où il l’avait, dans la précipitation, dérobé aux regards indiscrets, et qu’il pensait avoir tout le temps pour venir le récupérer par la suite –à condition qu’il ne mourût point. Dans un sens, n’avait-il pas raison ? Après tout, rien n’indiquait qu’ils fussent pressés, et, l’endroit n’étant guère si étendu, force lui était de reconnaître qu’un jour ou l’autre il finirait par tomber dessus.
Et au skaven de continuer à explorer toutes ces déchirures rocailleuses, recouvertes pour la plupart d’une fine pellicule de sable fin que ne cessait de balayer le vent.

Après plusieurs minutes passées le museau à la fois dans le sable et sur la roche, il le trouva, là, enfin.
Dans un berceau douillet de granulés jaunes qu’obombraient les arrêtes saillantes d’une petite fissures gisait le parchemin si désiré. Mais si tôt qu’il glissa sa patte à l’intérieur, touchant l’un des bords racornis, une décharge fulgurante lui traversa le corps, hérissant son poil hirsute.
Alors un petit rire se fit entendre, et, clopin-clopant après s’être difficilement relevé, Salmor s’avança vers lui.

« Salmor voulait savoir si Leuffen lui aussi serait victime du sort-sort du parchemin-papier de Cornes-Avides. Salmor a lui aussi pris méchant éclair. Pas agréable, ça non. Mais après avoir été cible du parchemin-papier, une fois, parchemin-papier devient aussi gentil que Cornes-Avides, aujourd’hui mort. Salmor pense que Leuffen peut reprendre le truc sans craindre lui, désormais. Pour un moment-moment en tout cas...

Bon, maintenant, faut aller vers bateau. Ouais, faut refaire tout chemin inverse, Salmor avait pas pensé à ça quand il a caché papier-parchemin, déclara-t-il avec un grand sourire qui avait au moins le bon ton d’être gêné.
Tout droit, devant. »

perte de 1D10 PV: 2
perd 2 PV :) :)...
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Leuffen

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Message par Leuffen »

Scritch, scritch...

Une fissure, puis une autre... combien Leuffen en avait-il inspecté, le museau collé à la pierre brûlante ? Encore heureux qu'il utilisait ses dagues pour sonder les excavités avant d'y mettre les doigts, il avait ainsi évité une surprise arborant des doubles pupilles fendues et des écailles jeunes... surprise qui avait fini dans son estomac après qu'il lui tranché la tête d'un geste sec.
Mais même le goût rafraichissant du sang de reptile dévalant sa gorge et celui de la chair élastique sous ses crocs ne pouvaient empêcher le skaven de se sentir mal à l'aise face à l'indolence amusée de son congénère qui n'avait même pas daigné répondre à sa question.

Ce calvaire ne dura heureusement pas aussi longtemps qu'il l'avait craint, car il finit par mettre la patte sur le précieux document car celui-ci n'était en définitive recouvert que par une fiche couche de sable. Anxieux, le skaven jeta un bref coup d'œil à son partenaire et toucha prudemment l'objet du bout de sa dague. Rien ne se passa.
Mais lorsqu'il se décida enfin à le saisir à pleine pattes, les yeux brillants... il eut l'impression de se prendre un éclair sur la tête qui le fit lâcher le parchemin et tomber à genoux en couinant, tremblant de la moustache au bout de la queue. Que s'était-il passé ?
L'explication fusa sans qu'il l'eut demandé, lancée par un Samor railleur : une protection magique ? Et c'était maintenant que cette vermine le prévenait ? Si cela se trouvait, il avait à présent une malédiction collée à la peau, le même genre que celui qui avait poursuivi son partenaire !
La gorge du skaven se serra à cette idée... mais cela ne l'empêcha pas de s'emparer du parchemin à présent que le mal était fait et que la vermine de choc le surveillait de toute sa hauteur musculeuse.Puis, après avoir pris une bonne lampée d'eau et avoir jeté un regard noir à Samor, il lui offrit de nouveau son épaule.

Tout le chemin à refaire dans l'autre sens, voire plus !
La route allait être longue...

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[MJ] Mort Noire
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Message par [MJ] Mort Noire »

Le regard indiscret et fureteur de Salmor se porta sur Leuffen, qui venait, il y avait à peine de cela une seconde, de ramasser le parchemin. Le ricanement s’était terminé sur une dernière pointe menaçante, tandis que ses moustaches frétillaient d’un air qui n’augurait rien de bon. Ses petites prunelles noires ne semblaient pouvoir se décider, fixant le parchemin, et, la seconde d’après, un Leuffen en train de s’abreuver, sans pour autant que le regard de ce dernier ne quittât la vermine imposante, mais toutefois en piteux état.

Salmor convoitait-il le parchemin ? Voyait-il d’un mauvais œil que son acolyte gardât l'objet, tandis que lui, vermine qu’il incarnait, avait risqué sa vie pour le défendre ? Et probablement continuerait-il à poursuivre son œuvre d’ange gardien, dût-il saborder tout le travail de guérisseur du skaven en sacrifiant une nouvelle fois sa vie.

Mais ledit travail en question ne cessait de lui rappeler ses blessures et sa condition des plus déplorables, et le rat laissa de côté ses intentions belliqueuses et héroïques. Devait-il s’en remettre à la raison, il était certain que, armé de ses bandages et de ca canne, s’appuyer sur cette dernière tout aussi bien que sur Leuffen ne laissait guère de place à un éventuel morceau de papier, si précieux à ses yeux fut-il.

Et la marche reprit donc, à ceci près que tout le chemin jusqu’alors parcouru devait être refait en sens inverse. Sous un soleil de plomb qui, juché juste au-dessus de leur tête, leur agressait sauvagement les yeux de sa magnificence dorée, les deux skavens quittèrent l’îlot de roche et s’aventurèrent de nouveau dans l’océan jaunâtre.
Le vent, fidèle à lui-même, les poursuivait continuellement, et les lames de sables, soulevées par le premier et originaires de ces dunes houleuses, leur meurtrissaient le pelage. Toutefois, au travers de ces incommodités, les bourrasques salées leur portaient quelques sons des plus étranges. Des cliquètements d’armes, deux ou trois renâclements de bestioles qui pouvaient tout être, sauf des chevaux. Mais rien n’était visible à l’horizon ; seules des collines orangées altéraient de leur dôme arrondi la ligne de séparation entre la mer azure et les flots ensablés.

Si ce n’était qu’au loin, vers l’est, le ciel semblait crever le monde en s’immisçant dans celui-ci, écartant de part et autre la terre, tandis que dans cette déchirure de l’horizon y miroitaient paresseusement les rayons du soleil. Un regard plus appuyé sur cet étrange phénomène explicita le tout ; au loin gisait la mer rutilante dont l’onde tranquille se confondait aisément avec le ciel dans un bleu azuré. Salmor n’avait-il pas parlé d’un bateau ? Leur périple semblait bientôt toucher à son terme, ou tout du moins dans leur esprit. S’ils pouvaient apercevoir l’étendue d’eau, la route était encore longue avant d’atteindre l’horizon.

Contemplant ce ravissant panorama du haut d’une dune plus élevée que les autres, ils eurent l’occasion d’en découvrir un autre peut-être moins agréable. Dans le dos, à l’ouest, plusieurs points noirs, pour le moment à peine visibles, ne tardèrent pas à s’offrir à leur vue, et ce d’avantage encore lorsque l’acier et la maille, soumis à l’astre solaire, se reflétèrent en nitescences argentées qui n’auguraient rien de bon.
Et ces individus, tout alliés ou non qu’ils furent, ne semblaient ceux certainement pas ralenti par un Salmor infirme et boiteux.
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Leuffen

Re: De l'eau pour les squigs!

Message par Leuffen »

La traversée du désert avait repris, lente, pénible à souhait. Était-ce dû à cet étouffant soleil qui transformait la région entière en rôtissoire ? A moins que ce ne soit la jalousie et la paranoïa typiquement skaven qui refaisait surface ? Toujours est-il que Leuffen se sentit durant tout le voyage oppressé par un vague sentiment de panique. Après tout, le toubib'hacheur avait toutes les raisons de se méfier de Samor, qui ne l'avait même pas prévenu pour la malédiction du parchemin et qui devait enrager de faire appel à un plus faible que lui pour une mission que lui avait confié un Prophète gris !
Le guérisseur allait devoir sérieusement penser à surveiller ses arrières, surtout à partir du moment où il verrait le guerrier commencer à recouvrer des forces... celui-ci serait alors capable de lui briser la nuque comme à un simple raton. Mais il avait encore besoin de ce gros lourdau. Oui, juste encore un peu.

Enfin, après de longues heures de marche dans le sable glissant, alors qu'il commençait à avoir du mal à trouver assez de salive pour s'humecter les babines, Leuffen vit des éclats dans le lointain. De l'eau... de l'eau qui étincelait dans le soleil rougissant de cette fin d'après-midi. Était-ce cela, la mer ? Une immense rivière ?
Ce n'était pas la première fois qu'il en entendait parler, et encore n'était-ce qu'en termes vulgaires, mais c'était la première fois qu'il pouvait la contempler de ses propres yeux rouges. Il n'eut cependant pas le temps de s'esbaudir, car déjà son boulet lui faisait presser le pas car le salut était encore loin.

Mais alors qu'il scrutait le paysage autour de lui pour trouver un passage plus accessible entre les dunes, Leuffen sentit son cœur manquer un battement. A l'Ouest, des éclats métalliques en haut d'une butte... des armes ? Mais qui ? Pourquoi ?
Faute de mieux, avisa le monticule le plus proche et estima ses chances de s'en approcher et de se cacher derrière sans pour autant quitter des yeux les "sentinelles", puis murmura à l'oreille du guerrier.

- Samor, à patte gauche-gauche sur plus haute colline-butte ! Amis ou Ennemis ?

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[MJ] Mort Noire
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Message par [MJ] Mort Noire »

Se redressant totalement, dominant les environs de sa position élevée, au dos de la dune, tout autant qu’il dominait Leuffen de sa hauteur, la vermine scruta l’horizon. Ses fines et longues moustaches s’agitaient frénétiquement alors que les narines de son museau expiraient un souffle bien plus effervescent que d’ordinaire. Etait-ce la peur, la frustration, ou l’adrénaline qui parcourait le corps estropié de Samor.

« Points noires ? Ça être Choses-Lézards. J’crois. Ouais, peut pas être autre chose-chose. »

Ce qui semblait si évident à Samor l’était probablement moins pour son comparse. Mais que diable pouvaient bien faire les hommes-lézards ici même ; comment avaient-ils pu retrouver si aisément leurs traces ? Ces abominables créatures les avaient-elles seulement repérés ?
Rapidement vint à l’esprit de Leuffen l’idée que, s’ils n’étaient pas partis chercher le parchemin, ils auraient depuis un certain temps déjà atteint la grève, se trouvant si fait hors de portée de ces humanoïdes amphibies et écailleux. Mais peut-être ne les auraient-ils jamais aperçus non plus, et ignorer l’existence d’un danger pouvait tout aussi bien conduire à la mort.
En espérant que le parchemin en valait, finalement, vraiment la peine.

Ce fut en fin de compte la pensée d’un futur combat qui allécha la vermine, lui faisant oublier momentanément les blessures qui l’affaiblissaient. Mais quand bien même pouvait-il se tenir bien droit sur ses pattes, aussi menaçant que les lourds et noirs cumulus avant l’orage, la fatigue qui se lisait au travers de sa face étiolée et la maigre étincelle qui luisait dans la prunelle de ses yeux étaient bien plus qu’assez pour pressentir sa faiblesse. Toutefois, une fougue et une impétuosité venues d’on ne savait où l’emportèrent.

« Choses-Lézards plus rapides que nous ! Eux pas avoir de blessures, mais avoir choses-bestioles rapides. Bataille inévitable, assura-t-il, soudainement plus calme ; mais calme qui ne dura pas. Si Samor blessé, Samor pas encore mort, et Samor peut encore battre ! »

Assuré comme il ne semblait jamais l’avoir été, il se campa sur ses pattes arrière et figea sa canne dans le sol, rivant un regard téméraire sur les hommes-lézards qui approchaient.
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Leuffen

Re: De l'eau pour les squigs!

Message par Leuffen »

Leuffen déglutit avec difficulté quand Samor lui fit part de ses intentions, bien que ce dernier eut ce cessé de le prendre pour une béquille sous le coup de l'excitation. Il est vrai qu'il avait l'air presque combattif ainsi, la moustache frémissante et les yeux emplis d'une rage de combattre... du moins tant qu'on ne s'attardait pas sur les coutures qui lui barraient la gorge, le ventre et la cuisse, dont l'une était si mal foutue qu'elle risquait de craquer au moindre choc.
Ainsi le guerrier avait envie de croquer du lézard alors qu'il pouvait à peine sur ses pattes ? Grand bien lui fasse !
S'étant assuré d'une main qu'il avait toujours le précieux parchemin dans la doublure de sa grossière armure de cuir, Leuffen avait fait un bon de côté pour se mettre hors de portée d'un coup de patte rageur avant de filer ventre à terre vers la dune la plus proche.

- Samor grand guerrier ? Alors Leuffen pas voler gloire de Samor ! Leuffen rapporter au conseil vaillance de Samor en même temps que parchemin Cornes-Avides !

Laissant son boulet seul à ses imprécations, le toubib'hacheur fit le tour de la dune et se mit à creuser frénétiquement à son pied pour se recouvrir de sable et se cacher dessous. Avec un peu de chance, les nouveaux arrivants tueraient le guerrier et ne parviendraient pas à le trouver, si bien qu'il serait libre de prendre seul le navire une fois qu'il l'aurait trouvé.
Et si le Rat Cornu lui souriait vraiment, les intrus s'entretueraient avec leur proie et il n'aurait plus qu'à les dépouiller !

Courageux, lui ? Non. Téméraire ? Non plus !

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