De l'eau pour les squigs!

On appelle Terres Arides la région aride et rocailleuse qui s’étend des Montagnes du Bout du Monde aux monts du Dos du Dragon. Cette terre sauvage abrite certaines des tribus de peaux-vertes les plus vicieuses et violentes qui soient. L’environnement hostile et l’état de conflit permanent qui règnent dans cette région éliminent naturellement les plus faibles et les moins méritants. Dans les Terres Arides, seuls les plus forts survivent...

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[MJ] Mort Noire
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Message par [MJ] Mort Noire »

Et c'est dès lors le ventre vide et la tête pleine de réflexions - ce qui, au passage, le plaçait à l'exact opposé de la plupart de ses congénères skavens, esclaves non compris- qu'il dut se résigner à s'endormir... L’endroit était visiblement désert. Un grand changement par rapport à d'habitude; généralement, un skaven vivait entouré d'autres skavens. Cela avait des cotés utiles: toujours une possibilités que les flèches/coups/monstres s'abattent sur un autre. Mais il y avait un défaut majeur. Si les flèches/coups/monstres ne vous avaient pas tués, ce serait probablement un de vos voisins skaven qui s'en chargerait. L'un dans l'autre, il valait mieux qu'il soit seul pour le moment...

Et c'est sur ces pensées qu'il s'endormit...
test de dodo...
5,
Le sommeil était une bonne chose, tant qu'il ne vous tuait pas. Et Leuffen ne l'ignorait pas, aussi ne dormait-il que d'un oeil...

Et c'est ainsi qu'il put se réveiller aisément lorsque, soudain, des bruits étranges se firent entendre non loin de lui, une série de grattement et de reniflement issus de quelque part sur sa gauche, derrière le rideau noir de la nuit...
Toute chose à une fin, toute vie connait son terme. Va, aveugle toi de ta fausse liberté, mais n'oublie pas. N'oublie pas qu'à la fin des fins toute chose me reviendra, toute vie pliera face à moi et s'abandonnera à ma sombre splendeur. N'oublie pas que ton âme se trainera face à moi. Car je suis la Mort Noire et ma destinée est le Néant...

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Leuffen

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Message par Leuffen »

Heureusement, chez les skavens l'instinct de survie était renforcé par une paranoïa presque sans borne... ce qui était nécessaire pour vivre vieux dans les profondeurs de la terre, aussi bien à cause des embuscades des horreurs qui se terraient dans les ombres que de celles marchant sur deux pattes en brandissant un bout de métal pointu.

C'est pourquoi Leuffen se réveilla d'un coup en entendant les grattements et reniflements d'une bête sauvage à peu de distance sur sa gauche. Manquant de céder à la panique, il sortit précipitamment de sa niche de sable avant de se ruer à sa droite, à l'abri du rocher auprès duquel il s'était endormi. Il dégaina alors sa dague et scruta les ténèbres, cherchant à déterminer si il devait fuir ou faire de l'intrus le moyen de calmer son ventre douloureux.
Rien que le fait que la bête se mette à fuir ou pas serait révélateur.
Décompte XP: 25

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[MJ] Mort Noire
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Message par [MJ] Mort Noire »

Le mouvement brusque de Leuffen en déclencha un autre. Qui était lui aussi un mouvement de fuite. Voilà qui était intéressant... Il n'était donc pas le seul à avoir peur, cette nuit ci. Laissant son petit cœur sensible reposer et récupérer des ses battements rapide, il scruta du regard l'étendue de sable baigné par la lumière de la lune tout autour de lui.

Au début, rien. Mais Leuffen avait appris la patience, et, de longues minutes plus tard, il put commencer à voir du mouvement. D'abord, ce ne fut que quelques gestes hésitants. Puis, avec l'absence de réaction, ce qui se trouvait en face de lui s'enhardit visiblement, et, bientôt, il vit débouler une demi-douzaine de ce qui ressemblait vaguement à des lièvres, venant grignoter les branches basses des arbustes. Rien qu'un seul consistait déjà un repas mirobolant pour un skaven. L'entièreté du lot promettait bombance pour plus d'une semaine. Mais avant de pouvoir en profiter, il fallait qu'il trouve un moyen pour mettre la main dessus...
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Leuffen

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Message par Leuffen »

Au début, Leuffen ne vit strictement rien car une épaisse couche de nuage venait de masquer la lune et les étoiles, le forçant à rester terré contre son rocher en agrippant convulsivement sa dague. Il avait clairement entendu le grattement éperdu de petites griffes grattant le sable pour fuir dès qu'il avait jaillit de sa niche de sable, ce qui laissait penser que l'intrus avait aussi effrayé par lui qu'inversement. Peut-être ne s'agissait-il que d'une petite bestiole sauvage... tout comme il pouvait très bien s'agir d'un rat-espion formé par une cheville du clan Moulder chargée de le traquer et de rapporter sa position à ses maîtres !

D'interminables instants se déroulèrent ainsi dans un silence à peine interrompu par le crissement des crocs serrés du skaven apeuré et le petit craquement caractéristique des jointure d'une main serrant le manche d'un objet trop longtemps avant que le petit trottinement dans le sable de tout à l'heure ne se fasse à nouveau entendre au même endroit.
La lune blafarde se dévoila alors, baignant le champs de vision de Leuffen d'une lumière spectrale et mettant au jour une poignée de petites formes à longues oreilles en train de grignoter anxieusement les pousses d'un buisson. Des lièvres !
L'estomac gargouillant de l'homme-rat se rappela illico à son bon souvenir, et l'eau monta aussitôt à sa bouche. Le Rat Cornu ne l'avait pas totalement abandonné et lui avait envoyé ces succulents repas sur pattes à portée de griffe !

Mais il déchanta vite : comment mettre la patte sur ces petites choses en l'absence de piège ou de fronde ?
Son sac désespérément plat ne lui laissant que peu d'options, il opta pour une solution plus... "traditionnelle" : avec précaution, il se débarrassa de tout son attirail pour le poser contre le rocher en le cachant sous un morceau de tissu, ne gardant sur lui qu'un pagne serré. Sans quitter de ses yeux brûlants son objectif, il attendit que la lune disparaisse à nouveau derrière les nuages et se plaqua contre le sable glacé avant de se mettre à repter insidieusement vers ses repas en sursis. Se retenant de claquer des dents à cause du froid, il avança doucement en veillant à toujours avoir la petite brise glaciale qui caressait les dunes toujours face à lui. Pas de bruit, juste une lente approche qui précéderait un saut de prédateur qui lui permettrait de plonger ses crocs et ses griffes dans de goûtues petites carotides, à moins qu'il ne leur brise simplement l'échine. Avec un soupçon de chance, Leuffen se dit qu'il pourrait achever cette nuit avec dans sa besace deux, voire trois carcasses prêtes à rôtir... et ton son être était à présent tourné vers ce seul objectif.

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[MJ] Mort Noire
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Message par [MJ] Mort Noire »

test d'HAB:
6, réussi. Tu attrapes un lapin.

Après 30 min, seconde tentative:
3, réussi. Un second lapin.

Après encore 30 min:

18, raté. Tellement fort qu'ils s'enfuient définitivement.
Leuffen, après avoir rampé précautionneusement, bondit et attrapa d'une main agile un des lapin qui s'étaient aventurés à proximité de son campement, faisant fuir les autres. D'un geste rapide, il tordit le cou de la bête qui tentait désespérément de s'échapper. Puis, posant son futur repas parmi ses affaires, il se remit à guetter. Et cela ne manqua pas. Les lapins, effarouchés pour un temps, finirent néanmoins par revenir. Et la même scène se répéta à nouveau, un nouveau petit cadavre s'ajoutant au précédent. Et une nouvelle attente débuta. Mais cette fois-ci, malheureusement, il s'accrocha sur une racine malheureuse et, non content de manquer sa cible, il effraya les lapins, pour de bon ce coup ci, puisqu'ils ne reparurent plus. Mais qu'importe, il avait désormais de quoi se nourrir pour trois jours, voire même quatre, en se rationnant un peu.
***
Trois longues journées s'écoulèrent ainsi, qu'il passa à s'éloigner au plus vite de son ancien terrier, bien qu'il ne vit plus le moindre signe de poursuite. Petit à petit, ses provisions venaient à s'épuiser, et il commençait à repenser à la chasse lorsque, un soir, comme il s’apprêtait à finir de marcher, il remarqua une petite forme sombre étalée dans le sable, sous un buisson, à deux douzaines de mètres de lui à peine. Après s'être figé soudain sous l'effet de la surprise, il constata rapidement que la forme était totalement immobile, ses traits exacts dissimulés par de lourds vêtements noirs qui voletaient au gré du vent, sans que leur possesseur n'y fit quoique ce soit. En réalité, remarqua Leuffen après de longs instants d'observation, il n'y a pas beaucoup d'explications différentes possibles pour semblables immobilité...
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Leuffen

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Message par Leuffen »

Le souffle court et le corps tendu comme un arc, Leuffen parvint à s'approcher à moins d'un mètre des lapins et se figea durant un bref instant en plaquant sa queue au sol, entièrement focalisé sur son objectif. Il retint son souffle... puis expira doucement avant de s'élancer. Les petits animaux n'eurent que le temps d'apercevoir la masse du skaven s'abattre sur eux et que ses griffes ne balaient l'air. Si sa patte de gauche n'agrippa que quelques poils, la seconde s'enfonça heureusement dans une nuque délicate et la tira en arrière pour achever de la briser.
Un bruit de cavalcade lui dit indiqua que les autres lapins venaient de prendre la tangente... mais qu'importe, puisque le skaven avait son repas !

Sentant qu'il valait mieux pour lui de faire preuve de patience, l'homme-rat s'enterra peu profondément dans le sable avec sa prise et attendit, attendit encore un peu. Un petit grattement caractéristique le récompensa, et il put se saisir d'une nouvelle proie en jaillissant de sa cachette dans un geyser de particules poudreuses.
Hélas, s'il eut la chance de voir revenir encore une fois les rongeurs, son troisième essai fut un échec cuisant : il dut faire un bruit de trop, car les bestioles prirent la tangente alors qu'il tentait à nouveau de s'approcher furtivement.
Pestant, le skaven releva le museau du sable avant de faire de même avec le reste du corps et de ramener son repas à son paquetage.

- Deux lapins... juste de quoi-quoi tenir quelque jours.

A raison d'un demi-rongeur par jour, le skaven parvint effectivement à tenir quatre jours avant que son sac ne soit à nouveau vide... heureusement, il y avait encore loin à ce que son ventre se rebelle.
Un évènement vint cependant troubler la monotone traversée des dunes de l'homme-rat : la vision d'un corps habillé de noir étendu sous un buisson, immobile. Planqué derrière un monticule, il l'observa pendant un long moment avant de se dire qu'il s'agissait probablement d'un cadavre. Un cadavre à dépouiller.
Souriant de tous ses crocs, Leuffen s'approcha donc du corps en portant la patte à la dague passée à sa ceinture... bonne occasion ou piège ? Pillage ou arnaque ?

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[MJ] Mort Noire
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Message par [MJ] Mort Noire »

S'approchant lentement, prudemment, Leuffen put observer à loisir le corps immobile étalé dans le sable. Seul la large cape noir qui l'entourait bougeait, claquant légèrement au vent, étalant ainsi les reprises et déchirures qui parsemaient son tissu grossier. Pas le moindre mouvements, cependant. Et Leuffen, progressant à pas méfiant, parvint finalement près du cadavre. Car, désormais, il n'y avait plus le moindre doute, il était bel et bien en face d'un cadavre...
D'un geste rapide, il écarta la cape, et vit en dessous le visage verdâtre d'un gobelin, ses traits primitifs figés définitivement en une grimace de douleur, un sang noir ayant coagulé sur une partie de sa tempe gauche.

Leuffen avait encore les yeux posés sur le cadavre, lorsqu'une série de gémissements suivis d'un bruits aigus de croassements indignés et de battements d'ailes attirèrent son attention. Surpris, il leva rapidement les yeux et, pouvant pour la première fois voir au-delà des buissons qui lui avaient masqués la vue, tomba sur un spectacle macabre.

Un corps, deux, trois, dix, puis des dizaines de corps se révélèrent soudain à ses yeux. Mêlés par groupe de trois quatre ou seuls, éparpillés sur le sable chaud, les petits corps entourés de capes noires des gobelins se confondant avec les corps gris, bruns ou noirs de skavens arborant un insigne de clan totalement inconnu de Leuffen. Partout, des flaques de sang séché maculaient le sable, et des armes brisées et des boucliers épars trainaient sur le sol, abandonnés aux hasards des combats. Planant au-dessus de ce décor sinistre, ou marchant parmi les cadavres, des corbeaux et des vautours trônaient, certains se nourrissant déjà des morts, leurs croassements excités montant et descendant crescendo, tandis qu'ils se disputaient les meilleurs morceaux...

Puis, une nouvelle série de gémissement se fit entendre, parvenant durant quelques brefs instants à dominer les piaillements des oiseaux, qui, d'un instant à l'autre, passaient du silence le plus complet aux disputes les plus bruyantes...
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Leuffen

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Message par Leuffen »

Pas de mauvaise surprise, le mort était bel et bien mort et le corps n'était pas piégé. Leuffen rengaina donc sa dague et fouilla plus avant le cadavre pour voir si il n'y avait rien à récupérer... et découvrit qu'il s'agissait des restes d'un gobelin. Il jura.
Etait-il mort par le poison ? Le sang coagulé qui lui maculait la face semblait indiquer que non, mais allez savoir avec ces nabots habitués à bouffer des champignons bizarres... En tout cas, ce n'était pas lui qui allait pouvoir le rassasier !

Un long cri d'agonie lui fit lever le museau et le confronta à la vision d'un entremêlement de corps et de carcasses armurées... un champs de bataille ! Un charnier où reposaient une multitude de cadavres de skavens et de gobelins en attente d'être pillés !
Des étoiles plein ses petits yeux rouges, le toubib-hacheur oublia totalement les gémissements qu'il avait entendu et se jeta avec délectation dans l'une des activités favorites de son peuple : la récupération !
Il fit le tour méticuleusement de chaque cadavre et préleva tout ce qui brillait et pouvait l'intéresser : armes légères, morceaux d'armure, dent en or, bourse pleine, gourde, morceau de viande délaissé par les corbeaux... tout !
Après tout, si le mourant avait tenu tout ce temps, il pourrait bien survivre une heure ou deux de plus, non ?

Ce fut donc avec un sac un peu plus dodu que Leuffen se mit à suivre les croassements des corbeaux visiblement énervés de ne pouvoir se repaitre d'une proie trop fraîche, un sourire pervers affiché au coin de la gueule et la dague à nouveau dégainée.
Qui allait-il bien pouvoir dépouiller et dépecer... pas forcément dans cet ordre, d'ailleurs ?

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Message par [MJ] Mort Noire »

tu récoltes donc:
7 épées ébréchées et rouillées, 23 lances dont 21 sont brisées à un ou plusieurs endroits, 11 couteux ou poignards,
17 gourdes d'eau croupie
l'équivalent de 35 repas peu appétissants
11 boucliers en mauvais états
trois armures de cuir puantes
une douzaines de champignons pas frais
3 D10 pistoles: 14 pistoles

Bien entendu, tu ne sais pas tout prendre avec toi; il va donc falloir que tu choisisses ce que tu vas prendre et ce que tu vas laisser...
Leuffen observa le tas qu'il avait récolté en même pas une heure. Rien de réellement folichon dedans, mais il était toujours possible de récupérer deux-trois bricoles pouvant s'avérer utile pour plus tard. Il se pencha sur le tas et y récupéra ce qu'il estimait utile, abandonnant le restant à regret...

Il était temps d'aller voir après ce blessé qui gémissait. Avançant précautionneusement parmi les corps (après tout, rien ne disait qu'ils étaient tous vraiment morts pour de bon, non?), il finit par atteindre une crête peu élevée, qui dominait non seulement le champ de bataille, mais également une petite cuvette renfoncée de l'autre coté, depuis laquelle provenait les gémissements. Au bas de la dépression sablonneuse, il avisa une demi-douzaine de corps de gobelins, brisés et éparpillés, étalés autour d'un énorme skaven à la fourrure noire, doté d'une armure bien plus glorieuse que ceelle qu'il avait vu jusque là, bien qu'elle soit tachée de sang.

Un nouveau gémissement retentit, et, cette fois, il lui fut possible de désigner sa source sans soucis: l'énorme guerrier skaven n'était pas encore mort...
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Leuffen

Re: De l'eau pour les squigs!

Message par Leuffen »

Travaillant avec célérité, Leuffen avait tôt fait de faire un gros tas de ses découvertes dans un coin ensablé qui ne soit pas trop gorgé d'humeurs et de sang avant de faire tristement l'inventaire de ce qu'il devait laisser ou garder. Que n'avait-il une carriole et des esclaves pour la tirer ! Enfin bref, il avait ramassé assez de vivres et d'eaux pour tenir dix jours dans le désert, ainsi que deux des couteaux parmi ceux qui étaient dans le meilleur état pour les passer à sa ceinture... il avait également hésité à prendre une épée, une lance et une armure, avant de se rendre compte que cela lui serait totalement inutile tant à cause du fait qu'il savait à peine manier une arme longue que de celui qu'il pouvait à peine bouger une fois son barda bouclé.
Il délaissa également les champignons séchés après les avoir reniflés, de peur de tomber sur un qui soit vénéneux. La dernière chose dont l'homme-rat avait envie était de voir des prophètes gris dansant la carmagnole sous ses yeux au milieu de la nuit !

Le cœur un peu lourd de laisser tout ce monceau d'équipements à moitié rouillés derrière lui, Leuffen s'approcha précautionneusement de la source des cris agaçants qui l'avaient attiré jusqu'ici. Arrivé en haut d'une crête, il eut le plaisir de voir un spectacle peu banal : au fond d'une cuvette ensablée gisait le corps tordu d'une vermine de choc encore vêtue de son armure ! Le bougre avait dut faire honneur à la réputation de sa caste guerrière, s'il fallait en croire le monceaux de cadavres de peaux-vertes réduites en pulpe qui l'environnait.
Néanmoins, qui que soit le vainqueur de la bataille, personne n'avait jugé bon de le soigner ou de l'achever... cette tâche revenait donc à notre chanceux skaven, qui s'approcha prudemment de son congénère avantagé par la nature et tenta de définir de quoi il souffrait en gardant une distance suffisante pour éviter un coup de patte rageur. Si cela valait le coup de le sauver, il pourrait peut-être faire un bon remplaçant pour le défunt orc.
Sinon, il n'y aurait plus qu'à s'amuser un peu avec le mourant. Du gagnant-gagnant.

- Alors ? Toujours vivant-vivant, guerrier ?

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