WAAAAAAAGH !

On appelle Terres Arides la région aride et rocailleuse qui s’étend des Montagnes du Bout du Monde aux monts du Dos du Dragon. Cette terre sauvage abrite certaines des tribus de peaux-vertes les plus vicieuses et violentes qui soient. L’environnement hostile et l’état de conflit permanent qui règnent dans cette région éliminent naturellement les plus faibles et les moins méritants. Dans les Terres Arides, seuls les plus forts survivent...

Modérateur : Equipe MJ

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Le Voyageur
Warfo Award 2018 du plus beau Voyage
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WAAAAAAAGH !

Message par Le Voyageur »



Les tambours de guerre résonnaient depuis le crépuscule et avaient fait vibrer l'air enfumé du cratère toute la nuit durant. Les chamans des différentes tribus dansaient et sautillaient autour de grands bûchers, transportés par leurs décoctions hallucinogènes. Autour d'eux, les guerriers de dizaines de clans scandaient leurs cris de guerre, agitaient leurs étendards primitifs et leurs amulettes protectrices. Des champions couverts de cicatrices s'avançaient pour s'affronter dans de brutaux combats devant la foule de leurs congénères en délire. Des poudres mystiques étaient jetées sur les feux qui illuminaient la nuit sauvage, répandant une odeur âcre et enivrante qui décuplait l’agressivité des Peaux-Vertes massés dans l'immense ravin, quelque part entre les Marais de la Folie et le territoire de la tribu de la Main Sanglante. Ils étaient venus de partout ; des plaines de la Rivière Malade et de la Falaise des Vouivres, des villages flottants cachés dans les marécages et des flancs du Mont du Nuage Rouge.

Des geysers de gaz fétide éructaient par moment au milieu de cette horde survoltée, déclenchant de nouvelles clameurs enflammées de part et d'autre. L'agitation s'intensifiait à mesure que la nuit avançait, les tambours sonnaient de plus en plus forts et l'air commençait à se charger d'une énergie électrique tandis que les combats se faisaient toujours plus violents. Comme en réponse, les chamans dansaient plus frénétiquement encore, se tordant et se courbant, bavant ou convulsant au sol, les yeux révulsés.

Cette messe barbare arriva peu à peu à son paroxysme. L'atmosphère était saturée par les chants de guerre. La masse surexcitée produisait une force qui alourdissait l'air et le faisait crépiter. C'était le moment pour Ozog l'Gran'Rouj d'entrer en scène. On disait que c'était le fils de Gork ou de Mork, ou peut être des deux. Le chaman fendit la foule tapageuse et se dirigea vers le monticule rocheux au centre du cratère. Tous s'écartaient sur son passage, du tapis de snortling au plus gros Kosto. Ses yeux brillaient d'une lueur surnaturelle, les veines battaient son front dur comme le roc, la pression magique ambiante le faisait saigner par les deux naseaux. Il franchit le cercle de bûchers autour desquels ses semblables tournaient comme des beaux diables, exaltés par les drogues et l'énergie explosive qui se dégageait de la horde enragée. Ozog s'engagea sur le ponton en os qui gravissait les rochers et s'arrêta au sommet, surplombant les tribus réunies. Une ovation sauvage monta des milliers de gueules et les tambours battirent plus fort encore tandis qu'on soufflait dans de grandes cornes évidées de part et d'autre du cratère.

Ozog leva les mains au dessus de deux colonnes grossières et hurla des imprécations vers le ciel. Le chaman rugit de plus en plus fort, l'air se mit à crépiter et de petites étincelles vertes éclatèrent depuis les bûchers. Les cieux se couvrirent de nuages qui roulaient les uns sur les autres. Le tonnerre claqua et la horde lui répondit, au comble de la frénésie. Les yeux des danseurs drogués autour des bûchers se mirent à briller et ils s'immobilisèrent en coeur, bras tendus vers le ciel. Ozog lança un dernier cri et un éclair verdâtre lui tomba sur la tête, libérant une énergie incommensurable qui inonda le cratère. Une seconde de silence tomba dans la nuit, puis un beuglement monta peu à peu dans les milliers de poitrines. Ozog avait réussi, il avait unifié les tribus. Et maintenant, le reste du monde allait trembler !


"WAAAAAAAAAAAAGH !!!"

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Je ne suis qu'un voyageur
Sous le soleil et la pluie
Je ne suis qu'un voyageur
Et je retourne au pays

Je n'ai plus que mon cheval
Mon cheval et mes habits
Des habits qui me vont mal
Et je retourne au pays

J'ai couru le monde, mais ma raison
M'a dit que le monde, c'était ma maison

Je ne suis qu'un voyageur
Qui chemine dans la nuit
Et je sens battre mon coeur
Car je retourne au pays

J'ai quitté ma blonde, qui m'avait dit
Va courir le monde si c'est ça ta vie

Je ne suis qu'un voyageur
Elle ne m'a jamais écrit
Et maintenant ah j'ai peur
De retourner au pays

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