[Wilhelm Hollenbach] Connaissances interdites

[[MJ] Ombre de la Mort]

Ce livre qui m'appartient et que nous sommes venus récupérer, en te recrutant au passage, est le grimoire d'apprentissage d'un ancien apprenti du maitre qui me forma, l'homme aux cheveux blancs qui nous accompagnait. Nous étions deux apprentis, un seul avait le droit de survivre. Je fus choisi. Et je réussis à récupérer le grimoire de mon comparse, au cas où. Il sera tiens désormais. Je t'apprendrai d'abord à lire le langage utilisé, du Néhékharien ancien, et tu pourras ensuite comprendre pourquoi certains choses se sont passées lorsque tu l'as lu, par le passé. Tu étudieras les Arts Sombres et tu seras mon élève. Tu m'aideras dans mes recherches.. Je travailles à trouver un remède contre ce qu'on appelle la Soif, l'envie de boire du sang lorsqu'on est un vampire. Une malédiction qui nous afflige tous, toutes lignées confondues. Tu en sauras plus par la suite. W’soran, le premier des Nécrarques, avait eu de grandes visions d’un futur habité d’ossements et de chair morte, les nécrarques ont toujours fait grand cas des prophéties et du destin: voilà pourquoi j'insiste sur le fait qu'il était prévu que nous nous rencontrions. Nous passons énormément de temps à essayer de prédire l’avenir, à tenter de percer les brumes du temps et à consigner nos visions. Pour aider le futur décrit dans nos prophéties à se réaliser, les nécrarques mènent leurs recherches sur les vivants et les morts-vivants, afin de comprendre plus précisément comment on fabrique l’un avec l’autre, en préparation du jour où tous les vivants deviendront leurs serviteurs pour l’éternité. Lors de la Geheimnisnacht, lorsque les deux lunes sont pleines, les nécrarques lancent des sorts funestes destinés à dénaturer la terre, à aspirer la force vitale d’une région et à leur permettre d’approcher de la réalisation de leurs projets, une parcelle de terre dévastée après l’autre. C'est ce qui t'attends, car tel est ton éternel futur. A partir de maintenant, tu dois jurer sur le nom de W'soran, notre divin ancêtre de lignée, et sur ton existence, que tu me serviras et que tu renonces à ta vie précédente. Tu as été choisi pour faire partie de l'illustre famille des Nécrarques, acceptant les biens et torts de celle-ci. Au terme d'un mois, ton corps sera changé et tu abandonneras ton nom pour un nom néhékharéen. En vérité, mon nom n'est pas Frederik mais Nahabazzar. Moins passe-partout que Frederik dans l'Empire et le Kislev .. Acceptes-tu, Wilhelm ?

Tu as 26 XP, désires-tu en dépenser 25 pour avoir +1 en INT ? c'est dans ton plan de carrière et la situation s'y prête (conversation mettant en scène l'intelligence et de nouvelles informations + le fait qu'au fond tu es en train d'évoluer lentement mais sûrement)

[Wilhelm Hollenbach]

Pourquoi pas

Wilhelm Hollenbach venait de se remettre de ses émotions. Il venait de se lever, conséquence d’une subite envie de marcher. S’approchant de la fenêtre, il écarta les rideaux d’où filtrait la lune, baignant alors dans ses rayons argentés, illuminant sa peau déjà si blanche. Et il contempla cette vision qui s’offrait à ses yeux. La ville s’étendait à ses pieds, entourée par les remparts de pierre sur lesquels Wilhelm distinguait clairement les soldats éclairés par le clair de lune. Il les voyait tenant leurs lances, pointes vers le haut sur lesquelles venaient s’échouer les faisceaux de l’astre gris, faisant chatoyer les lames qui se découpaient nettement dans la nuit. L’ancien noble était capable de discerner les macles liées les unes aux autres de leurs cottes de mailles, désormais brillantes comme si elles sortaient de chez l’armurier. De temps à autre un nuage plongeait la cité dans l’obscurité. Pourtant, cela ne semblait pas altérer sa vision tant qu’il l’aurait pensé. De même, les dédales formés par les ruelles tortueuses qui lui semblaient auparavant si sombres paraissaient à présent légèrement plus lumineux, comme sous la lueur du crépuscule. Wihelm avait admiré la scène, appréciant toutes les nuances de couleurs qui déambulaient sous ses yeux à mesure que les nuages défilaient, ne semblant pas se rendre compte du temps qui passait.

Se détournant de la fenêtre, il jeta un coup d’œil à l’homme, ou à la créature qui avait fait de lui ce qu’il était aujourd’hui. Wilhelm avait le sentiment de n’avoir été qu’un jouet entre ses mains, une marionnette créée par mégarde afin d’accomplir des tâches qu’il avait nullement envie de faire.

Mais après tout, Wilhelm Hollenbach avait besoin de cette transformation pour ramener Elise à la vie. Posant sa main sur son cœur, qui ne battait plus, le vampire nouveau-né proclama avec une teinte de fierté dans sa voix:

- Je le jure sur le nom de W’soran que je vous servirais en tant qu’apprenti… Faisant par la même occasion une croix sur mon passé !

[[MJ] Ombre de la Mort]

NB: il y a deux lunes dans Warhammer Mannslieb qu'on voit toujours bien (comme notre Lune) et Morrslieb qui est moins visible mais bien là (et qui a une aura verte)

C'est parfait mon cher apprenti, c'est parfait .. Ne perdons pas de temps car ce dernier est plus que précieux. Dans un mois, ton enveloppe humaine sera anéantie et il faudra d'ici là que tu aies appris les rudiments: la consommation de malepierre pour empêcher la soif, dès que possible, et peut être voir si nous pouvons t'aider à simuler une apparence humaine comme je le fais en ce moment .. Partons d'ici, sous le couvert de la nuit. Je pense que celle-ci te sera bénéfique, car je pense avoir pu remarquer sur le soleil n'était plus ton ami ..

Frederick se leva d'un bond, fondit sur la porte en un clin d'oeil et l'ouvrit, invitant de la main Wilhelm à sortir. Sortant prudemment, celui ci regarda de chaque côté de la rue: hormis une silhouette avachie sur la devanture de la gargote, rien à signaler. Apparemment, le sort de Frederick avait même eu raison de ce clochard qui campait devant la bâtisse, allant ainsi juqu'à agir à travers la façade. Effarant ..

Ils enjambèrent ni vu ni connu un petit muret au bout de la rue et se retrouvèrent sur une petite pente menant vers le fleuve. L'air était frais et humide, et le tumulte de la puissance de l'eau était assourdissant. Ils se rendirent au plus près du fleuve, jusqu'à ce qui ressemblait à une bouche du système d'égouts de Kislev, où ils entrèrent comme si de rien n'était ..

Ils arrivèrent au terme d'une marche d'une demi-heure à travers le systyme à une impasse dans les égouts. Frederick continua à avançer et se vaporisa quelques instants avant d'atteindre le mur de fond. Wilhelm ouvrit de grands yeux, regardant autour de lui en cherchant où il devait aller ou quoi faire, quand le mur du fond disparut pour laisser voir un passage creusé à même la roche où son désormais mentor attendait. Il le suivit et ils s'engagèrent dans ce qui allait devenir le nouveau lieu de résidence (ou tanière, au choix) de Wilhelm ..

Voici l'endroit où je fus à ta place, il y a bien longtemps .. C'était ici que résidait mon propre maitre, ici que je dû faire mes preuves et encore ici que je découvris maintes choses sur l'existence et au delà .. Désormais, c'est également mon repaire, et ce sera le tien le temps de ta formation et jusqu'à ce que le moment soit venu pour toi de partir .. Ce n'est qu'une vulgaire cavité dans les égouts, une poche naturelle, mais mon maitre avait enchanté puissamment l'endroit pour lui donner une touche un peu plus .. personnelle, et c'est ce que nous voyons en ce moment. Lui est parti, mais le sort reste en place. Cela ne me dérange pas .. Bien, nous devons faire vite, la Soif ne devrait plus tarder ..

En effet, une drôle de sensation l'envahissait, comme plusieurs fois par le passé depuis "l'incident". Mais il n'avait pas su quoi faire à ces moments, et il laissait ça passer sur le compte du mal du voyage alors que les crises devenaient plus profondes à chaque fois. Erreur de jugement .. Frederick lui tendit une fiole remplie d'un liquide carmin qui irradiait une lumière verte.

Tu dois boire ceci Wilhelm. C'est du sang, du sang humain .. Agrémenté de poudre de malepierre .. Tu comprendras une fois que tu auras bu. Si tu ne le fais pas, tu pourrais devenir dangereux pour moi et surtout pour toi ..

[Wilhelm Hollenbach]

La grande ville qu’était Kislev les accueillait par son atmosphère lugubre et pesante, alors que l’apprenti et le maitre s’avançaient en déambulant sur de vieux pavés à travers les dédales sombres et tortueux formés par les ruelles. Les maisons de chaumes proches les unes des autres renforçaient le sentiment d’emprisonnement, alors que la perpétuelle obscurité régnante en ces lieux ancrait en vous un profond désespoir. Surplombant le hameau, une tour se dressait sinistrement, déployant une ombre invisible sur le reste des habitations, accentuant d’autant plus les ténèbres des étroites rues que l’absence de soleil ne le faisait déjà. Il semblait que les perpétuels nuages noirs hantant le ciel écrasaient les habitants de la cité, sapant leurs morals. Ils affichaient une bien triste figure, les traits creusés, leurs visages paraissaient effacés et livides… Wilhelm avait déjà entendu parler de l’ambiance chaleureuse qui régnait dans les villes du Kislev, pourtant ce ne fut pas la première chose qui frappa de plein fouet le noble. Peut-être les cadavres que Frederik avait laissé derrière eux, accentués ce sentiment d’atmosphère lugubre et pesante. Qui sait ?

Au détour d’une rue apparut un bâtiment légèrement plus imposant que les autres. Alors qu’ils passaient devant, Wilhelm Hollenbach remarqua qu’il n’était pas construit avec la même matière que les autres habitations. Il semblait plus robuste, fait de pierres noires et usées par les outrages du temps, tel un vieux mausolée perdu dans les déserts d’Arabie. A ceci près que la pesanteur de l’air ainsi que son humidité avaient favorisé la croissance de mauvaises herbes et de mousse, qui à présent partaient à l’assaut de la bâtisse. Un crâne était incrusté sur le parvis de la construction, au dessus de l’entrée, jetant un regard pesant de ses orbites vides sur les passants. Comme si la citée n’était pas encore assez angoissante, se dit le jeune homme. Ce dernier ne parvenait pas à déterminer l’utilité ou la fonction d’un tel bâtiment, dont la sombre et lourde porte de bois de meilleure qualité semblait prévenir les voyageurs de garder leurs distances.

Ce bâtiment disparut en même temps que Wilhelm et Frederik, qui venaient de s’enfoncer dans une bouche d’égout à la kislevite. Après une longue marche dans cet endroit insalubre, qu’était les égouts, Frederik se vaporisa avant d’atteindre le mur du fond, qui bloquait l’avancée des deux hommes. Et à ce moment là, le mur du fond disparut pour dévoiler une cavité dans les égouts. Une cavité qui lui servirait de repaire pendant sa formation. Mais celle-ci était loin d’être un endroit banal, car l’ancien maitre de Frederik lui avait donné une petite touche enchanté.

Wilhelm examina les lieux. C’était une vaste pièce parsemée de colonnes de pierres, plus pour soutenir le plafond que pour l’aspect décoratif. Quelques meubles étaient disposés çà et là afin de garnir légèrement la pièce…

Frederik sortit une fiole, contenant un liquide carmin qui irradiait une lumière verte et lui tendit. Wilhelm devait boire le contenu de cette fiole, afin de contrer les effets néfastes de la Soif Rouge, la malédiction qui frappait tous les vampires. Sans faire de manière, Wilhelm vida la fiole dans sa bouche…

Le vampire nouveau-né se sentait vivifié, ravigoté par la quantité de sang qu‘il venait d‘absorber. D’autant plus que le regard de son maitre qui pesait sur lui était empli de fierté, comme si l’acte qu’il venait de commettre était digne des plus hautes distinctions. Wilhelm s’était enivré de ce sang, mais à présent, l’assurance et la témérité que cela lui avait procuré commençaient à disparaitre, comme les effets d’une drogue après quelques temps, le ramenant à la réalité.

- Nous ne serons plus gênés par cette Soif…

Dit-il à son maitre, en prenant le soin de lui rendre la fiole, maintenant vide de toutes substances.

[[MJ] Ombre de la Mort]

Bien, tu devrais te sentir mieux .. Tu as réussi le premier test: la confiance aveugle envers le maitre. Cela devrait calmer ta Soif une bonne journée .. La première partie de ton apprentissage sera la plus contraignante. Nous allons devoir trouver tes faiblesses. Les Vampires sont affligés de faiblesses qui leurs sont propres et ce dès la vampirisation. Il est primordiale de savoir lesquelles sont tiennes. Nous pouvons déjà rayer la Malepierre car tu serais déjà mort. Cela risque d'être douloureux, très douloureux, mais tu devras ancrer ces faiblesses dans ta tête pour mieux t'en prémunir ! Commençons. Assieds-toi.

Il approcha un petit tabouret avant d'aller chercher plusieurs objets: une chandelle, une cuillère en argent qu'il prit avec un gant épais, un miroir cassé et une boite.

Je suis faible envers l'argent, ce qui explique ce ridicule gant.. Bien. Ferme les yeux. Voilà .. Quand tu les réouvriras, tu seras face à un miroir. Je te demanderai de me dire si tu ressens quelque chose. Il se peut que tu hurles, que tu tombes au sol comme un gamin en pleurant, ou que tu t'arraches les yeux. Auquel cas, nous saurons que les miroirs ne seront pas tes amis .. Tu prendras la chandelle en main à la fin de l'expérience du miroir ..

Un miroir lui fut tendu, face retournée ..

Soyons bien d'accord que tu ne connais pas encore tes faiblesses

Surprise, tu as la faiblesse Miroir ! ^^

Aucune image ne se forma dans le miroir. Aucun reflet.

As-tu vraiment crû que tu allais t'arracher les yeux ? Ce n'est rien car c'est une faiblesse mineure et bien futile, car nous n'avons pas la prétention des Von Carstein ou des Lahmianes, à nous observer dans le miroir. Le physique d'un Nécrarque n'étant pas spécialement .. Mais passons. A part ne pas te voir dans le miroir, c'est un détail .. Passons maintenant .. au feu .. Faiblesse plus ennuyeuse, les Humains ayant la fâcheuse habitude de brûler les ennemis de leur nation, un vampire faible au feu n'en reviendrait pas, qu'un vampire sans cette faiblesse peut encore espérer survivre ..

Et tu te rendras compte par toi même que non, tu n'as pas la faiblesse au feu

[Wilhelm Hollenbach]

Les yeux de Wilhelm Hollenbach se plissèrent lorsque Frederik lui tendit un miroir. Le noble sentit son corps être parcouru de frisson et une lueur de peur naquit dans ses yeux qui observaient son reflet inexistant dans le miroir, comme hypnotisés.

Le vampire nouveau-né recula plus profondément dans son siège pour s’éloigner le plus possible de ce miroir. Il tourna volontairement les yeux pour oublier la présence du miroir et préféra regarder Frederik, portant toujours son gant afin de se protéger face à la cuillère en argent.

- Enlevez ce miroir de ma vue, je ne peux m’y voir dedans et cela m’angoisse !

Ne voulant pas traumatiser dès les premiers jours son apprenti, le vampire nécrarque qu’était Frederik jeta le miroir un peu plus loin. Fort heureusement, en dehors de la Grande galerie des Miroirs du palais impérial d’Altdorf ou des loges des plus importants théâtres, les miroirs de bonne qualité ou de grande taille sont plutôt très rares dans l’Empire, et encore plus dans le Kislev…

Le plus gênant à première vue pour Wilhelm serait l’absence de son reflet dans les objets ordinaires, tels que la surface d’un tonneau d’eau, une flaque de pluie ou un cuivre poli. Cependant, comme la plupart des gens s’attendent à voir un reflet dans ce genre de surface, c’est une idée si bien ancrée dans les esprits que tout le monde part du principe qu’il y est et son absence passe le plus souvent inaperçue.

Cette faiblesse n’était donc pas si ennuyante que cela à première vue…

Passons maintenant .. au feu .. Faiblesse plus ennuyeuse, les Humains ayant la fâcheuse habitude de brûler les ennemis de leur nation, un vampire faible au feu n'en reviendrait pas, qu'un vampire sans cette faiblesse peut encore espérer survivre ..

Et sur ces mots Frederik avança le chandelier allumé qu’il tenait dans sa main, au plus près de son visage. Wilhelm sentit l’habituelle chaleur se répandre sur sa peau, mais rien de bien plus transcendant.

- Votre flamme n’a aucun effet sur moi, maitre !

[[MJ] Ombre de la Mort]

Fort bien, c'est un gros poids en moins. Tu devras te méfier du soleil: tu as certainement noté que ton comportement était plus que dérangé par l'astre ardent, puisque je l'ai moi-même remarqué. La faiblesse du feu donne une propension à être "allergique" au soleil, certes, mais les deux sont dissociables: ainsi, ce n'est pas parce que tu es insensible au feu que le soleil ne te fera rien. Une faiblesse connue est à moitié évincée ! Prend la cuillère que tu mettras en bouche, sous ta langue .. N'hésite pas à la retirer si tu ressens quoi que ce soit ..

Mais encore une fois, rien ne se passa !

Parfaitement, et c'est tant mieux ! On ne peut s'imaginer le nombre de chose qui possède de l'argent en leur sein ou qui possèdent des traces d'argent.. Un vrai calvaire dont je me passerai bien !

Il fit fondre la cuillère d'un claquement de doigt dans une gerbe de chaleur. Wilhelm eut un frisson abominable en sentant l'énergie lécher sa peau .. Nahabazzar ouvrit la petite boite et se saisit d'un parchemin avec dégout.

Tu as bien de la chance, certaines des pires faiblesses te sont épargnées. Plus qu'une chose à voir. Et non des moindres .. Certains l'appellent le fléau divin. La Foi. Cette futilité qu'ont les mortels de croire que quelque chose d'irréel veille sur leur monde. Pathétique. Je ne suis plus, je dis bien plus, sensible à ces chapelets infâmes, mais toi .. Nous allons le savoir de suite. Ne cherche pas à savoir pourquoi je possède ce type d'écrit, tu l'apprendras peut être un jour .. Si tu survis ..

Et son mentor se mit à lire une litanie sainte en l'honneur de Sigmar, exhortant de pleine voix des phrases au visage de Wilhelm qui appréhendait la suite: s'il était faible, il allait le sentir passer, il le savait ..

« Entends-moi et obéis esprit haineux !

Je te chasse par la force de mon bras, par ma résolution sans faille, par les flammes de mes mots.

Quitte le corps de mon serviteur! Que tu n'apparaisses plus, fût-ce dans les rêves de nuit ou les pensées diurnes !

Sois banni de ce lieu,misérable prédateur, immonde démon !

Nu, tu es proscrit, le poil hirsute, la fureur semoncée.

Ainsi, je te défais de ce monde, je renverse tes étoiles et je dissipe ta malveillante œuvre.

Toujours je me dresserai contre les tiens, et mon ire sera éternelle contre ceux qui t'instruisent.

Car le soleil ne se couchera pas pour les peuples de l'Empire, tant qu'ils me garderont et me nommeront leur Seigneur.

Ainsi Sigmar bannit-il l'esprit, sa sorcellerie et ses sorts, ses prières et damnations, et le renvoya de la gloire de ce très saint Empire. »

Libre à toi de décrire que, heureusement, tu ne ressens rien Saches que tu es salement chanceux du côté des faiblesses, tu as les moins courantes et les moins dangereuses

[Wilhelm Hollenbach]

Tout en sortant un rouleau en état de décomposition à cause de son grand âge, Frederik expliqua à son apprenti que les symboles divins, qui pouvaient s’élever contre les créatures de la magie et de l’Aethyr, semblaient également agir sur les vampires. Cependant ce symbole devait être accompagné d’une foi véritable. Plus cette foi est puissante, plus les pouvoirs du symboles sont puissants.

De la même façon, seule la bénédiction d’un prêtre authentique et très pieux pouvait donner à une lame les mêmes propriétés que celles de l’argent…

Par contre, plus le vampire est âgé, moins les pouvoirs des symboles religieux sont puissants. C’est pour cela que Frederik prit la peine d’indiquer qu’auparavant il craignait ces objets, mais maintenant, cela ne lui faisait presque plus aucun effet.

Lorsque Wilhelm fut prêt pour entendre les propos de son maitre, Frederik commença à lire le parchemin. Tandis qu’il se lançait dans sa diatribe virulente, le vampire nouveau-né ne ressentait aucune douleur, aucun picotement, aucun frissonnement.

- Vous voyez bien: je ne me suis pas arraché les yeux, je ne suis donc pas faible au Fléau Divin.

[[MJ] Ombre de la Mort]

Et bien nous en avons fini ! Je ne vais pas te cacher que tu as extrêmement beaucoup de chances d'avoir évité les pires faiblesses qu'un vampire puisse avoir: certains des nôtres, et je ne parles pas uniquement de notre lignée, ont disparus bêtement à cause d'une situation où nos ennemis connaissaient les faiblesses à employer. Immoler un vampire faible au feu, et c'en est fini, immortalité ou non. Mais soit, ne nous préoccupons plus de ceci ! Saches seulement qu'il existe d'autres faiblesses que celles testées ci avant. Restes donc vigilant ! Entamons les hostilités: désormais, tu devras me nommer via mon véritable nom de Nécrarque: Nahabazzar, tel est le nom que j'ai choisis. Lorsque tu deviendras nécrarque à part entière, tu devras t'en désigner un toi aussi. Suis-moi.

Frederik, ou comme il devait être nommé désormais, "Nahabazzar", s'éloigna de la table de test de faiblesse pour se poster devant une bibliothèque couvrant une large portion de mur. Certaines parties d'étages étaient cassées, d'autres vides, mais dans l'ensemble, c'était bien fourni en livres ! Nahabazzar en saisit un, très semblable au style du bouquin que Wilhelm possédait il y a peu: celui-ci semblait encore plus vieux, rapiécé, et la couverture était noircie par le temps. Le titre était écrit dans un étrange dialecte inconnu, signalétique et aux étranges symboles.

Du Nehekharien. La langue de Nehekhara, la désormais tristement nommée "Terre des Morts" au fin fond des latitudes du sud. Là où tout commença pour nous .. Je vais t'enseigner dans un premier temps à lire cette langue, car la plupart des traités nécromantiques, liber et autres grimoires des vrais nécromanciens et des nécrarques sont souvent partiellement, voir totalement écrits en Nehekarien. Pour la suite de ton apprentissage, cela te sera plus qu'utile. Viendront ensuite les premiers contacts avec la magie nécromantique: les égouts regorgent de matière morte à ranimer, animale comme humaine ou .. aucun des deux. Mais nous verrons ça en temps voulu. As-tu des bases en histoire de Nehekhara, en nécromancie, ou tout autre chose qui pourrait faciliter ton apprentissage "académique" ?

[Wilhelm Hollenbach]

Le vampire nouveau-né était, maintenant, au courant de ses plus grosses faiblesses vampiriques. Mais il pouvait toujours avoir d’autres faiblesses plus mineures que le feu, l’argent et les symboles divins. Alors que Nahabazzar l’entraîna en direction d’une bibliothèque, Wilhelm ne put s’empêcher aux événements sinistres qui étaient un mois plus tôt.

Les yeux de Wilhelm Hollenbach devinrent vitreux tandis qu’il se souvenait pour la centième fois des événements de ces trente derniers jours.

Cela ne faisait qu’un mois que Wilhelm Hollenbach, fils unique du maire de Bechafen, était revenu de guerre pour trouver sa bien-aimée Élise sur son lit de mort. Ils se connaissaient depuis l’enfance, car le père de Elise était seigneur de Grunwald, éloigné de seize kilomètres seulement du foyer de Wilhelm. Chacun savait que leurs familles avaient prévu depuis toujours qu’ils se marieraient, mais au fil des années, leur amitié de jeunesse s’était muée en un amour profond et partagé. L’union des maisons Valburg et Hollenbach se serait faite pour le plus grand plaisir de tous, fondée qui plus est sur un amour sincère et non une parodie d’affection.

Mais l’Électeur de l’Ostland avait fait appel aux jeunes braves de la province pour défendre celle-ci contre les incursions des orques et des gobelins venus de la grande forêt. Wilhelm lui-même avait été appelé pour son intelligence, et il était parti en guerre au galop, partagé entre l’excitation à l’idée de ce qu’il l’attendait et le chagrin d’avoir à laisser sa chère Élise. Mais il savait qu’il reviendrait apporter gloire et honneur à sa famille.

Et en effet, la bataille de Reisenbad fut remportée. Wilhelm revint chez lui à bride abattue, se dirigeant droit vers Grunwald. Le paysage montrait les premiers signes du printemps naissant et le soleil brillait. Cependant, à son arrivée triomphante à la maison de sir Valburg, Wilhelm fut accueilli par de tragiques nouvelles. Pendant qu’il s’occupait des stratégies de Comte Électeur, sa fiancée était tombée gravement malade.

En se précipitant dans ses appartements, il avait trouvé Elise, qui n’était plus que l’ombre pâle et flétrie de la femme qu’il n’avait quittée que quelques mois auparavant. Cette nuit-là, il l’avait veillée, mais vaincu par la fatigue de son long voyage, il avait finalement sombré bien involontairement dans le sommeil.

Le lendemain, le voile noir du deuil s’était abattu sur la maison, et à la requête du médecin, Élise avait été inhumée le lendemain. Et dès la nuit suivante, alors qu’il errait, Wilhelm avait découvert ce livre qui l’avait mené jusqu’à Frederik…

As-tu des bases en histoire de Nehekhara, en nécromancie, ou tout autre chose qui pourrait faciliter ton apprentissage "académique" ?

Wilhelm se rappela rapidement de ses études à la petite université de Bechafen. Mais il n’avait jamais entendu parler du Nehekharien… ou peut-être qu’il n’écoutait pas à ce moment de l’année.

- J’ai fait mes études d‘histoire du Vieux Monde, de géographie et de mathématiques à l‘université de Bechafen, mais je n‘ai malheureusement jamais entendu parler de la Terre des Morts… Par contre, je sais que la nécromancie est la magie des morts et des morts-vivants.