[Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Le Pays des Trolls est le nom que l'on donne au territoire glacial et désolé situé au nord de Kislev et au sud des Désolations du Chaos. Le paysage est aussi redoutable que les créatures qui y vivent. Comme son nom l'indique, cette terre aride et rocailleuse est infestée de trolls en tous genres: trolls des rivières, trolls de pierre, et au nord, les terribles trolls du Chaos, exposés à l'énergie mutatrice des vents du Chaos sont des créatures infâmes à la force redoutable et sauvage, et à l'endurance inimaginable.

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[MJ] Le Grand Duc
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Test de Char : 5 + 3 ( compétence ) = 2, réussi.
Le capitaine lança un regard au vampire mais ne dit rien. En revanche, il fit signe à ses hommes qui soulevèrent les deux autres corps après avoir récupéré leurs armes et leurs flèches. Dans l'Oblast du Nord, on ne pouvait se permettre aucun gaspillage. La petite troupe rentra ainsi au campement après plusieurs heures de marches durant lesquelles chacun resta silencieux, plongé dans ses pensées et repensant aux évènements passés ou récents, et surtout aux paroles de Vladimir. Mais quoi qu'il ai pu se passer pendant la bataille que se livraient les mutants dans leur esprit, ils n'en laissèrent rien paraître et semblaient même plongés dans une sorte de mutisme à la fois acerbe et hésitant. Lorsque finalement la troupe d'archer regagna le campement, les porteurs s'éloignèrent quelques peu et posèrent les corps à terre. Le Von Carstein les observa et fit de même avant de se reculer, curieux. Mais pour toute cérémonie, quelques rôdeurs apportèrent des bûches et des branches mortes qu'ils entassèrent sur les cadavres avant qu'Andreï ne s'approche avec une torche et enflamme le tout. Bientôt, les archers tués au combat n'étaient plus qu'un énorme brasier dévorant et tous se retirèrent sans mots ni prières. Aucune femme, aucun enfant ne vint pleurer les guerriers tombés au combat et la vie - ou plutôt la survie - reprit son cours normalement, comme si aucune perte n'avait été à déplorer. Ces gens paraissaient complètement désillusionné, vide de foi ou d'attachement, et ce même entre eux. Un tel passé, une telle vie de fugitif les avait fait abandonner tout sentiment d'empathie ou d'amour. Dans un milieu où ils devaient se souder et d'entre-aider, ils semblaient au contraire s'être tous plus au moins enfermés dans une bulle individuelle où seule la survie au singulier comptait. C'est là que l'Ovate intervenait, pensa Vladimir, comme un mortier unificateur, qui réunissait ces réprouvés et essayait de recréer en eux l'humanité qui les avait quitté quand ils avaient été chassés du monde des Hommes. Chacun regagna son poste, et le vampire vit Andreï du coin de l'oeil en train d'escalader les ruines de la tour pour se percher au sommet, le regard rivé sur la plaine au loin.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par Vladimir Kergan »

La petite troupe prit le chemin du retour et pas un mot n'était sortit de la bouche du capitaine depuis que Vladimir lui avait adressé la parole, le Vampire pouvait presque percevoir l'approbation des hommes et d'Andreï à ses paroles même si ces derniers s'étaient contentés de se regarder, enfermé dans un mutisme profond. Kergan tenait toujours le guerrier mort dans ses bras alors qu'ils avançaient dans le bois, marché en portant quelqu'un n'était pas chose aisée et le Von Carstein manqua plusieurs fois de trébucher. Quelques heures passèrent avant qu'ils n'arrivent enfin en vue du campement de fortune, personne ne vint les accueillir ni montrer un tant soit peu de joie de voir que la plupart des hommes étaient revenus sans blessures graves. Tout juste reçurent-ils la visite curieuse d'un enfant venu voir qui était mort, après cela il repartit très rapidement vers les huttes.

Les porteurs déposèrent les corps des défunts au sol, Vladimir les imita et se recula en attendant de voir quels étaient les us et coutumes des habitants de Kislev, les porteurs s'en allèrent quelques instants et ramenèrent des bûches et des branches qu'ils disposèrent sur le corps des guerriers morts au combat avant de se reculer pour laisser passer Andreï qui était allé chercher une torche. Bientôt un grand brasier s'alluma, dévorant les corps sans vie des mutants. Sans autre formes de cérémonie, les survivants se retirèrent, laissant le brasier se consumer. Seul Vladimir von Carstein resta sur les lieux, les mains dans les poches de son long manteau noir tandis que son regard bleu acier observait le bûcher funéraire poursuivre son œuvre.

Une communauté qui n'en était pas vraiment une, des gens qui vivaient ensemble mais sans pour autant avoir un véritable esprit de groupe, l'individualité était présente dans le cœur de chaque personne présente en ce lieu. Des gens qui feraient toujours passer leurs intérêts avant celui des autres, il n'y avait qu'une seule personne capable de les rassembler : l'Ovate. Cette vieille sorcière était l'élément unificateur qui maintenait la cohésion au sein de ce village de fortune, si elle venait à mourir, il y aurait de fortes chances pour que la communauté sombre avec elle. A moins qu'une autre personne ne se substitue à l'Ovate, une personne capable d'offrir une autre vie à ce village.... Lui.

Kergan tourna son regard vers la hutte de l'Ovate, l'heure était peut-être arrivée d'agir, s'il mettait à mort cette vieille chamane, il pourrait s'emparer du village, il savait que les hommes étaient loin d'avoir été insensible à ses paroles, il était probable qu'ils voient un nouveau chef en la personne de Vladimir, plus puissant et capable de modifier le cours de leur destinée. Le Comte Vampire se détourna des flammes et se mit à marcher lentement en direction de la demeure de l'Ovate, son long manteau noir traînant sur le sol terreux du village... Prêt à en finir avec la vieille sorcière qui l'empêchait de mener ses projets à bien. Une fois devant la porte en peau de la hutte, Kergan s'arrêta et puis ouvrit le rideau pour se retrouver face à la vieille femme, le regard du Vampire était terrifiant et sa voix aussi froide qu'une nuit kislévite.

Trois de vos hommes ont péris aujourd'hui, Ovate. Il est temps que cela cesse. Vous les avez certes sauvé de la forêt mais vous les maintenez dans une existence rude et sans espoir d'un avenir meilleur. Un jour viendra ou ce fort tombera, vous le savez et vous ne serez pas en mesure d'empêcher cela. Il est temps pour ces Hommes de regagner leur terre d'origine et de prendre la place qui leur est due.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 18 janv. 2012, 21:31, modifié 1 fois.
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[MJ] Le Grand Duc
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Le vampire trouva la vieille femme assise en tailleur sur sa natte, devant un foyer rougeoyant, en train de siroter un breuvage fumant dans un bol en terre cuite. Lorsque le Von Carstein entra et lui lâcha ses mots au visage, l'Ovate leva ses yeux ternis vers lui et l'écouta sans bouger, avec une expression neutre. Quand il eut terminé, elle ne fit rien d'autre que de souffler sur son bouillon et en boire une gorgée. Plusieurs minutes - particulièrement irritantes pour le vampire - passèrent ainsi, jusqu'à l'aïeule daigne à nouveau poser son regard à la fois doux et acéré sur lui. Finalement, elle reposa le bol et soupira en clignant des yeux.

- "Tu es un petit impérial imbécile et arrogant." dit-elle d'une voix fatiguée. "Tout ce que tu dis, je le sais et le savais depuis toujours. Mais c'est peut être la moins pire des choses à faire. Et toi, étranger, intrus dans ces contrées, que peux-tu y faire ? Avec tes grands airs, tu te prends pour un seigneur ... Tu veux les faire te suivre ? Les emmener au combat ? Bien. Et ensuite ? Ensuite, vous serez traqué et chassé comme des bêtes, et tués jusqu'aux derniers par les kislévites. C'est cela qui va arriver, et rien d'autre. N’entraîne pas ces gens dans tes rêves de gloire et de richesse. Par seul et laisse les à leur vie. Ici, ils sont en paix, loin des hommes qui leur veulent du mal."

Sa voix, à peine plus audible qu'un murmure, était cependant forte et sûre, voir même courroucée. L'Ovate semblait tenir à ce refuge, à cette retraite loin des autres, à ce respect de la vie et à ce refus de la haine et de la violence.
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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par Vladimir Kergan »

La vieille femme se contenta de lever les yeux vers lui alors qu'elle buvait une soupe fumante dans un vulgaire bol en terre cuite. Son expression était neutre, percevait-elle la colère du Von Carstein alors qu'il s'exprimait avec une froideur non dissimulée, si Vladimir avait été mielleux la première fois qu'il lui avait adressé la parole, ce n'était à présent plus le cas. Son statut de Fils de la Nuit et de meneur était entrain de refaire surface après avoir été mis de côté durant un certain laps de temps. Plusieurs minutes passèrent sans qu'aucun son ne sorte de la bouche de la vieille femme, celle-ci se contentant de boire le contenu de son bol sans même se soucier de ce que Kergan venait de dire. Finalement, elle déposa le bol à ses côtés et reposa son regard sur son visiteur avant de lui répondre.

Au fur et à mesure que les paroles de la chamane sortait de sa bouche, Vladimir sentait la colère monter en lui, le dévorant petit à petit à un point qu'il devait se retenir de briser le corps frêle de la vieille femme qui lui faisait face. Un petit Impérial imbécile et arrogant ? Cette femme n'avait aucune idée de qui elle avait vraiment en face d'elle, sinon elle ne réagirait certainement pas ainsi, personne n'avait jamais osé lui parler de la sorte, tant de son Mortel que depuis sa renaissance en Fils de la Nuit. L'Ovate lui avait néanmoins implicitement permis de quitter le village, sans doute se rendait-elle compte de la menace qu'il représentait à présent... De plus vouloir le mettre à mort maintenant équivaudrait à la discréditer totalement. Le Von Carstein détenait le pouvoir à présent, il venait de le comprendre aux derniers mots de l'Ovate et il comptait bien en profiter, aussi l'expression sur le visage de Kergan changea, passant de la colère à une douce satisfaction.

Vous n'avez en aucun cas le pouvoir de garder ces hommes ici contre leur volonté, Ovate. S'ils veulent me suivre, vous serez obligée de vous plier à leur décision. Ils ne sont pas en paix, pas avec eux mêmes, vous êtes la seule personne qui les retiennent à cette vie misérable, s'ils me suivent, ils auront l'occasion de changer le cours de leur vie et s'ils échouent, au moins ils mourront en ayant entrepris quelque chose et non en vulgaires parias servant de repas à des Hommes Bêtes... Je ferai ce qui est nécessaire.

Vladimir s'approcha de l'Ovate et planta son regard glacé dans les yeux de la vieille femme, la toisant avec un profond mépris alors que sa main se dirigeait vers sa ceinture à laquelle pendait sa rapière ouvragée et frappée des armoiries du manoir de Feuhelvald. Sa voix devenait de plus en plus basse alors qu'il parlait, plus insidieuse, comme un venin.

Vous ne me connaissez pas Ovate et n'êtes en aucun cas en mesure d'imaginer l'étendue de mon pouvoir. Je suis capable de rendre la dignité à ces hommes, ces femmes et ces enfants. Leur offrir une existence que jamais vous ne serez en mesure de leur donner.

D'un rapide mouvement de main, le Vampire dégaina sa rapière et la leva au-dessus de sa tête avant de tenter de l'abattre de toutes ses forces sur le corps de l'Ovate, cette vieille sorcière morte, le village lui appartiendrait et les hommes lui jureraient fidélité, il pourrait ensuite les utiliser dans ses projets d'anéantissement de la ville de Leblya.
Dégainer l'Epée niveau 1, Réflexes Eclairs niveau 1, Coup Puissant niveau 1, Anticipation niveau 1.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 19 janv. 2012, 15:09, modifié 1 fois.
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Testd'Ini : 20, échec critique. :twisted:
Alors que Vladimir levait son arme pour assassiner froidement l'Ovate, cette dernière ferma les yeux et ses lèvres articulèrent un mot silencieux. Soudainement une lumière verte et diffuse émana de son visage et le vampire retint son coup une seconde sous l'effet de la surprise, ce qui manqua de lui être fatal. Sans qu'il ne comprenne vraiment ce qu'il se passait, il vit le corps de la vieille femme se métamorphoser en un instant. Un souffle plus tard, il se retrouvait projeté dans les airs avec une puissance inouïe et emporta le toit de la tente en peau avec lui, le regard voilé les fourrures puantes et les branchages. Il atterri quelques mètres plus loin avec un bruit mat et sa tête heurta violemment le sol gelé et dur comme de la pierre. Sa vision se troubla et il manqua de perdre connaissance. Empêtré dans un enchevêtrement de cordes, d'attaches et de perches, recouvert par les bâches, il fut perdu un instant. Ses oreilles sifflaient, il sentait vaguement son corps et ne savait pas ce qu'il venait d'arriver. Mais lentement il reprit ses esprits et sentit à nouveau la poignée de sa rapière entre ses mains. Des bruits étouffés lui venaient de l'extérieur. Il secoua sa tête meurtrie en sentant l'odeur de son propre sang, et repoussa les fourrures qui le recouvraient de son bras. La lumière cruelle le força à cligner des yeux plusieurs fois avant d'apercevoir ce qui l'entourait. Il sentit une odeur animale et pouvait sentir un souffle chaud sur son visage, porté par des grognements bestiaux. Il secoua à nouveau la tête et écarquilla les yeux.

Face à lui se trouvait un énorme ours à la fourrure brune-rousse parsemée de mèches blanches. Un symbole blanc était tracé sur l'épaule de la bête monstrueuse qui le fixait de ses petits yeux noirs en montrant les crocs. Derrière l'animal se trouvaient les débris de la tente de l'Ovate dont Vladimir avait emporté le toit. La situation le frappa comme une gifle glacée ; il avait terriblement sous-estimée la vieille femme. La croyant inoffensive et faible, il comprit que c'était elle qui l'avait envoyé voler dans les airs et qui se trouvait maintenant en face de lui, prête à le déchirer de ses griffes acérées. Autour d'eux, tous le village s'était réunis avec précipitation. Gardant leurs distances, les hommes au grand complets, les mutantes et même les enfants monstrueux formaient un cercle imparfait et observaient la scène qui se déroulaient sous leurs yeux sans vraiment comprendre ce qu'il se passait. La situation semblait figée jusqu'à ce que l'ourse pousse un rugissement en projetant des gouttelettes de bave sur le visage du vampire. L'Ovate ainsi changée balança sa lourde tête hirsute vers les uns et les autres, et ouvrit sa gueule garnie de canines longues comme des dagues alors qu'une voix profonde et rauque retentit dans le camp sans que la bête n'articule quoi que ce soit. Une magie puissante était à l'oeuvre ici, et Vladimir se sentit aussitôt en danger de mort, à la merci du courroux de la gardienne.

- "Voyez ! Voyez cet impérial ... Il veut vous mener à votre perte, sur le chemin de la mort et de la haine. N'écoutez pas ses paroles insidieuses, ses mots hypocrites et faux ! Toujours je vous ai accueillit ici, où nous vivons en paix et loin de la folie des hommes qui ont osé vous rejeter. Cet étranger essaya de vous manipuler en insufflant la colère et la peur dans vos coeurs. Souvenez vous que c'est par la colère et par la peur que vous avez été rejetés et considérés comme des montres !" tonna la voix.

Son discours sembla faire impression et déjà, le vampire se trouvait criblé de regards hostiles, principalement par les femmes et quelques archers qui le regardèrent en dégainant leurs épées, prêts à le mettre à mort.

Image
Tu perds 10 pdv dû à ta chute.
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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par Vladimir Kergan »

Alors que Vladimir levait son épée, la vieille femme marmonna un mot que le Vampire ne comprit, une lumière verte éblouissante vint éblouir le von Carstein alors qu’il percevait que la sorcière se métamorphosait, en quoi il ne le savait pas encore mais certainement rien d’amical. Un violent coup lui fut porté au niveau du bas ventre et le propulsa dans les airs, entraînant dans son vol plané le toit de la hutte alors qu’il était projeté trois mètres plus loin sur le sol terreux du village. Le choc fut rude pour le Vampire qui se cogna la tête contre le sol gelé, ce coup l’étourdit quelques instants alors que son corps était empêtré dans les cordes et la toile qui recouvrait le toit de la hutte de l’Ovate, il y a de cela encore quelques instants.

Vladimir pouvait sentir un souffle chaud contre son visage et le Vampire en découvrit l’origine avec stupéfaction. A la place de la vieille ovate se trouvait un ours brun aux poils hirsutes, un symbole blanc était tatoué sur son pelage et ses petits yeux noirs étaient fixés sur le Vampire, l’animal montrait les crocs et ses griffes acérées raclaient le sol. Autour d’eux, les villageois s’étaient rassemblés en cercle, curieux de découvrir l’origine du grabuge occasionné. Kergan se releva tant bien que mal, sa rapière était dégainée et il fixait le monstre d’un regard haineux, il avait trop sous estimée la petite Ovate, mais bien malin celui qui aurait pu se douter que cette chamane d’apparence si inoffensive était capable d’un tel prodige.

Une voix rauque et puissante semblait provenir de l’animal, sans pour autant que celui-ci ne remue la gueule, son regard se posait tour à tour sur les personnes présentes avant de regarder à nouveau Vladimir. La voix tentait de rallier les guerriers à elle, en tentant de les monter contre le Vampire, le seul point positif était que la plupart des guerriers n’avaient toujours pas bougés, hésitants… Preuve en était que les paroles insidieuses du von Carstein étaient entrées dans les esprits avec plus force qu’il ne le pensait. Hier encore, une telle situation n’aurait pas tant prêtée à la réflexion. L’Ovate n’avait plus autant de contrôle sur ses hommes qu’auparavant et cette dernière le savait pertinemment. Vladimir tourna la tête vers les guerriers et s’adressa à eux, même à ceux qui le fixaient avec hostilité. Sa voix était calme et contrastait avec les paroles virulentes de l’Ovate, il devait agir comme il l’avait fait jusqu’à présent, tel un Serpent.

Depuis combien d’années vivez-vous ici ? A survivre tant bien que mal dans un environnement sauvage et hostile, sans jamais être capable de dormir d’un sommeil léger. L’Ovate vous a peut-être recueillit et sauvé de la forêt, certes. Mais regardez à présent la vie que vous possédez, une parodie d’existence sans jamais avoir le moindre espoir de réconfort. En restant ici vous vous condamnez vous-même à une vie plus cruelle encore que la mort qui vous aurait prise sans l’aide de cette femme ! Oui je souhaite que vous m’accompagniez jusqu’à Leblya et non je ne vous promet pas la victoire, mais je vous donne l’espoir d’une vie meilleure, en m’accompagnant vous vous battrez pour changer le cours de votre vie et non pour repousser une mort qui s’avère inéluctable. Le patrouilleur décédé cette nuit n’a pas eu la chance que je vous offre maintenant, et celle-ci ne se représentera peut-être plus jamais… Andreï, je ne m’en sortirai pas tout seul. Il est l’heure de changer les choses et il ne vous reste plus longtemps pour prendre votre décision.

Kergan se retourna alors complètement face à l’Ovate et se prépara au combat, espérant que son discours aurait l’effet escompté, dans le cas contraire il n’y avait plus grand-chose à espérer… Puisse Vlad von Carstein le soutenir.
Charisme niveau 3 et Anticipation niveau 1, Coup puissant niveau 1 et Reflexes Eclairs niveau 1 si le combat se déclenche
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 19 janv. 2012, 20:59, modifié 1 fois.
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Test de Char : 2 - 3 ( compétence ) = ... 1, oui ! Réussite critique !
Le temps sembla flotter l'espace d'un instant. Après le discours de Vladimir, tous se jetaient des regards hésitants et échangeaient des paroles à voix basse, qui parvenaient distinctement aux oreilles du vampire. Le nom d'Andreï revenait invariablement. Le capitaine semblait avoir beaucoup d'influence sur le village et le fait que le Von Carstein mentionne son nom comme celui d'un allié laissa planer le doute parmi les rôdeurs. L'Ovate balança sa lourde tête hirsute d'un côté puis de l'autre et, sentant la balance pencher, poussa un rugissement. Elle se dressa sur ses pattes arrière et s'apprêta à se jeter sur le vampire qui venait de lui faire face pour le déchirer en morceau quand la voix d'Andreï retentit dans le campement.

- "Attendez ! Ne le tuez pas !" cria le mutant en s'approchant des deux combattants sans pour autant s'interposer. Malgré tout, l'ourse se retint en grognement et retomba sur ses lourdes pattes avant. La bête perça Andreï de ses petits yeux noirs et ouvrit à nouveau la gueule, la voix profonde s'élevant à nouveau dans les airs.

- "Comme ose-tu ! Toi le premier que j'ai sauvé et en qui j'ai toute ma confiance." gronda-t-elle, sourde et pleine de colère.

A ces mots, le capitaine ne trouva rien d'autre à faire que baisser la tête avec une grimace. Mais il sembla prendre une décision en lui même et releva finalement le menton avec fierté.

- "Je suis navré, Ovate ... Mais il a raison ! Notre attitude n'est digne que des créatures lâches et veules que nous n'avons jamais voulu être. Voilà trop longtemps que nous restons ici, caché comme des bêtes traquées, sans avenir et sans espoir ... Ce n'est pas la vie que je veux. Ce n'est pas la vie que j'ai voulu. Je suis un fier fils du Nord, j'ai survécu à l'Oblast et à la nuit glacée, et ce n'est pas pour finir mes jours ici au fin fond des bois, comme un paria !" dit-il, plus féroce et assuré. Il venait de choisir son camp. Il devait maintenant l'assumer. "Je n'oblige personne à faire de même que moi mais si il reste dans votre un coeur une étincelle de fierté et de courage, vous me suivrez. Je vous dois la vie, Ovate, mais la vie que je vous dois est celle des lâches. Je rejoins l'impérial et si vous voulez sa mort, vous devrez me tuer aussi." conclu-t-il, sombre, en prenant son arc et une flèche entre ses mains. Des secondes qui semblèrent des jours passèrent dans l'air glacé des montagnes, jusqu'à ce qu'une dizaine des rôdeurs s'alignèrent, un à un et sans un mot, comme des coupables, derrière Andreï.

Les yeux de l'Ovate s'écarquillèrent.

- "... comment ... osez vous ..." siffla sa voix enragée. "Vous n'êtes que des traîtres qui sombrez dans la haine et la colère. Cet homme vous mènera à la mort et à la souffrance, alors que je vous offre la vie ! Ne cédez pas à ses paroles ! Restez maîtres de votre destin !" rugit-elle. Les hommes qui restaient s'alignèrent derrière elle, ainsi que les femmes et les enfants qui, apeurés, préféraient se ranger derrière la seule source de protection qu'ils n'aient jamais connu.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par Vladimir Kergan »

Le combat allait débuter dans quelques secondes, c'était évident. Déjà l'Ovate se dressait sur ses deux pattes arrières en poussant un rugissement féroce, le Fils de la Nuit n'était pas au maximum de ses capacités et la victoire ne lui était pas assurée, il le savait. Alors que le vent glacé soufflait sur le campement, il lui porta aux oreilles les murmures des guerriers qui se trouvaient autour d'eux, des paroles hésitantes dans lesquelles revenait souvent le nom d'Andreï. L'Ours s'apprêta à bondir quand une voix ferme retentit, celle d'Andreï. Un sourire triomphant naquit sur les lèvres du Vampire qui savait à présent que la situation était entre ses mains, le mutant vint se poster aux côtés de Vladimir tandis que l'Ours retombait lourdement sur ses pattes avant, ses petits yeux noirs brillants de colère transperçant Andreï, la colère était clairement perceptible dans la voix de la créature qui voyait son plus fidèle guerrier lui tourner le dos pour se ranger aux côtés du Von Carstein. Kergan, sans perdre la créature du regard s'adressa à son nouvel allié, très sobrement.

Merci Andreï.

Le discours que le capitaine des mutants prononça était très touchant, les paroles de Vladimir avaient trouvées écho dans le cœur du chef des rôdeurs qui bénéficiait d'une très grande influence sur le reste du village. Un à un, les guerriers qui avaient combattus précédemment aux côtés du Vampire rejoignirent le camps d'Andreï et du Fils de la Nuit, face à l'Ovate et ceux qui avaient décidés de lui rester fidèles. L'Ours n'avait plus de partisans et la balance penchait à présent clairement en faveur du mort vivant, en cas de combat l'Ovate ne pourrait l'emporter et cette dernière en avait certainement conscience, ne pouvant compter que sur deux guerriers ainsi que des femmes et des enfants. Kergan glissa sa rapière dans le fourreau prévu à cet effet et sortit le pistolet qu'il avait acheté durant une halte sur les terres de l'Empire et pointa le canon sur l'ours, il serait difficile de rater une bête aussi volumineuse à cette distance.

La seule personne ici qui sombre dans la haine et la colère, Ovate, c'est vous. Vous n'acceptez pas que ces gens souhaitent une autre vie que celle que vous leur proposez. De plus, la souffrance et la mort font partie de leurs quotidien depuis des années, la seule différence est qu'à partir de maintenant, ils souffriront et se battront pour une vie meilleure. Ils sont à présent maîtres de leur destin, chose qui n'était pas le cas sous votre égide.

Vladimir tourna alors son attention vers ceux qui étaient restés fidèles à l'Ovate, certes ils n'étaient pas nombreux mais le Vampire souhaitait voir l'Ovate se retrouver seule et abandonnée de tous, Kergan posa son regard sur l'un des enfants qui restait caché et pris une expression douce et bienveillante, il était certain que si l'un des enfants se rendait compte que Vladimir n'était pas maléfique, le reste des guerriers et femmes le suivraient.

Je ne puis vous obliger à me suivre et respecterai votre décision si vous tenez à rester ici, mais je ne peux que vous encourager à nous suivre, votre fort est à présent sans défenses et il est fort possible que les Hommes Bêtes que nous avons combattu ne soient pas les seuls.

Vladimir voulait montrer à ses nouveaux partisans qu'il pouvait être un leader bienveillant, après de telles paroles, si l'Ovate venait à vouloir l'attaquer, il était fort possible qu'elle se retrouve criblée de flèches sans autres formes de procès, car quelle personne se voulant être douce et protectrice attaquerait un homme qui pense au bien être des enfants ? Même les guerriers récalcitrants verraient là une certaine injustice, du moins il l'espérait. Kergan avait manoeuvré de main de maître. Ses dernières paroles prononcées, il reporta son attention sur l'ovate, prêt à presser la détente en cas d'attaque de sa part.
Charisme niveau 3 pour les Guerriers qui refusent encore de rejoindre Vlad. Si l'Ovate attaque, il tire dessus avec son arme à feu en première action et en deuxième action attaque à la rapière. Dégainer l'Epée, Réflexes Eclairs, Anticipation niveau 1, Coup puissant niveau 1
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 21 janv. 2012, 18:57, modifié 1 fois.
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Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Test de Char : 6 - 3 ( compétence ) = 3, réussi.
A nouveau, les paroles de Vladimir furent tout d'abord accueillis par le silence et l'hésitation. Les quelques mutants groupés derrière l'Ovate se lancèrent des regards et des murmures jusqu'à ce que l'une des femmes prenne deux enfants par la main et court dans la direction du vampire et de ses nouveaux partisans, se cachant derrière la ligne de rôdeurs en baissant le regard, honteuse. Pourtant, les deux autres femmes du camp firent de même, emmenant avec elle le dernier enfant, et elles furent suivit par les trois archers qui n'avaient pas suivit Andreï. Maintenant, l'Ovate était seule face à ceux qu'elle avait protégé et unis, mais qui avaient aujourd'hui préféré de s'allier avec cet étranger sortit de nulle part qui prônait la haine et la guerre et qui les avait empoisonné avec ses paroles. L'ourse en fureur regarda ses derniers fidèles changer de camp et la laisser seule face à tous. Elle resta ainsi, sans bouger, son souffle rauque raclant sa gorge alors que la colère et l'indignation gagnait son coeur. Finalement, elle se dressa sur ses pattes arrière et poussa un rugissement en battant l'air de ses griffes acérées. Vladimir cru qu'elle allait attaquer et arma son bras, prêt à frapper. A ses côté, les rôdeurs avaient déjà encoché une flèche. Mais finalement, la forme gigantesque et hirsute de l'Ovate commença à scintiller d'une lumière verte et aveuglante, à tel point que tous durent se couvrir les yeux de leur main. L'instant d'après, le féroce plantigrade avait disparu et c'est un faucon qui s'envolait vers la cime des pins en poussant une série de cris perçants.
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Re: [Vladimir] Nouvelle-Sylvanie

Message par Vladimir Kergan »

Kergan adressa un sourire malveillant à l'Ovate tandis que les murmures et hésitations des derniers partisans de l'Ovate lui parvenaient aux oreilles, l'une des femmes attrapa un enfant par la main et se mis à courir dans la direction du Vampire et de ses partisans, rapidement suivie par les deux autres femelles, les trois derniers archers finirent par leur emboîter le pas, laissant l'Ovate seule à elle même pour affronter le village qu'elle avait protégé durant des années et considérer ses habitants comme ses propres enfants. Si ses talents martiaux avaient été amoindris par son manque d'entraînement, ses longues années passées au milieu des Aristocrates de la Nuit en Sylvanie lui avaient permis de développer des talents de manipulateurs supérieurs à la moyenne, l'Ovate malgré toute sa bonté d'âme n'aurait pu préserver son village d'une personnalité aussi influence et insidieuse qu'un Von Carstein.

L'ourse en fureur toisait ses anciens protégés avec une rage non dissimulée, la haine et la colère s'étaient emparées de son cœur, même l'Ovate avait abandonnée ses belles valeurs et était donc en partie tombée sous l'influence néfaste de Vladimir Kergan qui se félicitait intérieurement d'avoir su retourner le village contre la Chamane et ce, sans avoir essuyé la moindre perte dans ses nouvelles recrues, le guerrier dévoré par les hommes bêtes ne comptant évidemment pas. Soudain l'Ovate se dressa sur ses pattes arrières en poussant un rugissement tonitruant, elle semblait prête à attaquer, c'est du moins ce que cru Vladimir qui colla son doigt à la détente pour faire feu au premier mouvement agressif de l'animal. Une lumière verdâtre s'échappa du corps même de l'Ourse, si puissante que Vladimir du fermer les yeux une fraction de seconde, à la place du mastodonte aux poils hirsutes se tenait un faucon qui poussa un cri perçant avant de prendre son envol. Aussitôt, le Von Carstein s'empara de son arc et encocha une flèche, bandant son arme de tir.

Nous ne pouvons pas la laisser s'enfuir, l'Ovate serait capable d'aller avertir nos ennemis. Tirez !

Plissant les yeux pour viser, Vladimir se concentra soigneusement, il avait déjà raté plusieurs fois sa cible en forêt avec un arc à flèches, il ne fallait pas que cela recommence dés maintenant. Le départ en catastrophe de l'Ovate n'augurait rien de bon, il était plus prudent de la mettre hors d'état de nuire sans autres formes de procès. Kergan décocha sa flèche qui fila dans les airs dans la direction du Faucon, il ne restait plus qu'à espérer que cette dernière transpercerait l'oiseau, si les autres archers daignaient tirer eux aussi et compte tenu de leur grande habilité, il y avait de bonnes chances pour que l'oiseau s'écrase au sol, il ne resterait alors plus qu'à la mettre à mort.
Vladimir décoche une flèche en direction du Faucon, Charisme niveau 3 pour que les autres tirent dessus également.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 26 janv. 2012, 18:36, modifié 1 fois.
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