[RP Libre] Les Crocs du Père

Kislev, pays de sombres forêts de conifères, d'étendues neigeuses et de steppes balayées par les vents, se trouve l'est de l'Empire. Pendant des siècles, il a été un rempart face aux incursions dévastatrices du Chaos venues du nord. Kislev est un allié fidèle et puissant de l'Empire, toujours prêt à envoyer ses troupes à son secours

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Alekzan Gievlevitch
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Message par Alekzan Gievlevitch »

Précédemment, au Kislev...

Et maintenant ...


----------------------------------- Partie 1 : Faire ses dents -----------------------------------


Enfin Erengrad ! Enfin ! disait-il, aussi affamé et agacé par le vide en son sein. Pour Alekzan, la faim n'était pas une sensation étrange ou inconnue, mais plutôt quelque chose de commun. À son réveil près de la source chaude, il n'avait eu qu'un simple голодный, rien de bien inquiétant. Le vent ne passait pas entre les cimes des saules, et il n'avait aucune idée du temps futur. Il avait alors suivi avec ardeur le sentier partiellement creusé, comme si de rien n'était. Mais au bout d'une journée de plus, et avec les soucis provoqués par tout ce sang ingurgité avec les dernières rations, le голодный était devenu une большой голод, un gouffre infernal qui le tiraillait juste sous les côtes.

Mais enfin, enfin, le calvaire touchait à sa fin. Le froid avait été presque inexistant en comparaison, et honnêtement, c'était un avis assez juste de la part du lutteur. L'étrange Grovod avait été traversée sans jamais rencontrer le moindre духи, ni une seule mère медведь rôdant autour de sa tanière... Ah, quelle superbe sensation que celle du retour chez soi. Très vite, les pensées virevoltent et se tournent vers l'imagination : retrouver le Port, retrouver le Grand Marché, et...


Du poisson. Tch, Черt & Ебена мать, il faut que je me dépêche. Tch, tch, tch. Combien de jours ont passé depuis mon départ de la porte Nord ? Tch, j'espère vraiment ne pas avoir manqué le poisson. Il faut vite que je passe les portes, sans quoi je suis fichu. Et il faut aussi que je rapporte la nouvelle à Frère Ours. Tch, tch, tch. Si seulement j'avais un лошадь avec moi. Même une bourrique ou une tête-folle de почта, ça suffirait à avancer plus vite... Tch, pourquoi est-ce que la Lynsk ne peut pas dégeler une petite heure, afin que je puisse me rassasier ?

...

Ouais, si je dois me rassasier, c'est pas une petite heure qu'il me faut. J'suis pas un gars de la Capitainerie ou des baraques à flots.

Eh merde. C'est le rempart Nord ou Sud, ça ? Tch, la Lynsk est... Là. C'est donc le Rempart Sud.
Черt. C'est pas prêt d'en finir.


Et en effet, il restait encore quelques étapes à franchir avant de retrouver les confins bouillonnants de la Cité portuaire. Comme toutes les grandes villes du Kislev et alentours - c'est-à-dire pas grand-monde vu l'état de la région et des domaines voisins -, les dirigeants d'Erengrad avaient vite eu l'idée de parer leur beau foyer avec moult tours et murailles, afin de maintenir les richesses du bon coté, et si possible les ennuis de l'autre. Évidemment, comme n'importe quel individu ayant déjà mis le pied à Erengrad vous le dira, les deux "catégories" se sont réfugiées du même coté des remparts. Et malgré tous les soucis journaliers et saisonniers que cela apporte, rares sont ceux qui s'en plaignent vraiment et continuellement. Après tout, certains locaux s'accordent à dire "l'argent, ça va comme le vent". Oseriez-vous vous plaindre du vent ? Le Knyaz, l'ancien dirigeant de la Cité, le faisait, lui. Il en a semé partout, du vent. Regardez où ça l'a mené...

***
Se concentrer sur autre chose. Les murs, les toits, l'odeur, la neige. Les murs, les toits, l'od-

- " Следующий ! Следующий ! En avant !"

Tch, c'est quoi cette affaire ?

- " Toi, le grand cabot ! Avance ! C'est quoi t-

- Qu'est-ce qu'il y a que tu hurles ?

- Ton nom, fils de chien, ou je t'apprendrai à m'interrompre. C'est quoi ton nom, пустая голова ?

- Alekzan. Gievlevitch.

- Et pourquoi je devrais laisser entrer un sauvage comme toi dans ma ville ? Qu'est-ce que tu viens y faire de bon ? T-t.

- Je reviens à Erengrad, j'y suis déjà entré. Je reviens d'une demande d'Ursun, d'un des Frères Ou-

- Tu reviens d'où exactement, avec une telle face ? Tu t'estimes capable d'en répondre au Père, c'est ça ? Tu te paye ma tête, avec ton crâne de païen, ah ?"

Il émit un bruit sec avec sa langue, sans ouvrir la bouche.

- " Aujourd'hui n'est pas un jour pour le богохульство, mon gaillard ! "

L'interrogateur laissa un instant de répit au lutteur, pendant qu'il crachait par terre en resserrant sa ceinture. L'individu braillard n'avait que peu l'air d'un sot, et encore moins d'un vantard. Il avait pour ainsi dire cette tête et cette attitude des vieillards aigris par l'âge, qui frappent plus par réflexe que par envie. Le ton était fort, raide comme un couperet, tandis que le regard se faisait pesant entre chaque injonction verbale. La toque noire, le raide manteau et la longe de cuir - trop courte pour un fouet, trop longue pour un chat-à-neuf-queues - ne laissaient que peu de doute quant à son rang et son identité.

- " Je... Je reviens de l'oblast de l'ouest, selon la requête du culte d'Ursun."

- " As-tu donc fini tes miséreux travaux ? As-tu une preuve que tu n'es pas un salopard de киазак du Nord ou du Sud ?"
Test d'INT : 8, réussi.
L'athlète déroula le médaillon dans sa main, le laissant pendouiller au bout de son bras en lâchant un "Oui". La faim était toujours omniprésente, et commençait à peser sérieusement sur les réponses d'Alekzan. Après un court silence, l'homme-en-noir reprit calmement :

- "Neh, un волк. T'as trouvé ça où exactement ? C'est du sang, là, t-t.

- Sur un effronté, en bordure de la Grovod.

- Et qu'est-ce qu'il fait avec toi, ce волк ? Qui est il ? Tu es seul, grand-fils.

- C'était un tueur d'ours. Il n'en tuera plus."

Un tumulte sourd interrompit les questions. S'en suivit d'un mouvement de foule vers l'avant de la queue. Un cavalier esseulé avait réussi à provoquer une telle effusion, sans aide.

- " Hors de ma vue, Ho ! DÉGAGEZ !"

S'arrêtant difficilement devant l'officier, celui-ci fit un pas de côté afin de laisser une courte marge au freinage de sa monture. Zangief eut une réaction nettement moins entraînée, et bien plus populaire : se jeter sur le côté. Le cavalier s'écroula à terre d'un seul geste, les jambes raides et torses.

- "Qui es-tu, briseur de file ?"

Reprenant sa respiration, l'individu entièrement vêtu de vert et de bleu redressa son habit en grognant :

- "Vylasi Strogoff, courrier de la Tsarine. Hors de ma vue, officier, j'ai une nouvelle pour le Veche.

- Quelle nouvelle ? Et qui te dit que le Veche veut voir ta face de gâté ? À qui est-ce que cela s'adresse ?"

Le messager s'appuya sur sa monture avant de sortir une poche à lettres qu'il avait accroché contre son ventre et sous ses couches d'hiver.

- Au Veche, sur ordre de la Tsarine. Au Veche tout entier.

L'inspection du cuir et de son contenu ne dura qu'une seconde. Le sceau était intact et encore trop distinct pour en douter. Le messager remonta en selle dans la minute, fonçant à travers le couloir qu'on lui avait accordé. Une fois cette clameur temporaire étouffée, le sec interrogatoire refit surface :

- "Ho. T-t. Tu es un sauveur d'ours, c'est ça ? Les ours te parlent ? Qu'as-tu fait de ta bure ?

- Oui et non. Demandez à Fr-... Gardez-le, ce волк. Et celui-là aussi, cadeau."
Test de CHA, à -1 : 3, réussi.

L'offre de but en blanc fit ressortir quelque surprise sur le visage de l'interrogateur. L'homme s'était dirigé d'abord vers son fouet, déroulant l'outil en rejetant son bras en arrière, poing serré. Néanmoins, lorsque le fébrile lutteur n'extirpa de son manteau qu'un second médaillon arborant un aiglon stylisé, l'officier figea son geste. D'un pas, il arracha le collier et l'examina brièvement au soleil, rangeant les deux bijoux dans sa doublure à boutons. Le geste précipité et la présence d'un tchékiste armé eurent raison de l'hardiesse de certains voyageurs, les faisant reculer avec entrain (comme si la neige et le long périple ne les avait abattus qu'en apparence). Enfin, l'agent resserra ses pieds, tapant ses talons par réflexe, et ouvrant le passage vers la Cité. À peine Alekzan avait-il franchi la première embrasure qu'il entendit le timbre résonnant qui lançait :

- " Следующий ! Следующий ! En avant !"
Alekzan "Zangief" Gievlevitch
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Message par Alekzan Gievlevitch »

C'est ainsi qu'Alekzan entre à nouveau dans la ville véritable, après avoir traversé de manière anodine le camp de réfugiés qui pousse et se résorbe à chaque saison. Les rues de ce côté de la Lynsk étaient assez larges et entretenues, malgré les cicatrices encore visibles de la Tempête du Chaos. Sans doute était-ce dû à la proximité du fier Quartier Эльфийский et de ses haut-murs immaculés de blanc. Ou peut-être était-ce dû à la proximité du Temple de Dazh, et de la multitude de flambeaux disséminés autour du lieu-saint.

Image


Contrairement aux autres contrées voisines, Erengrad et l'oblast de l'ouest ne s'était que peu défendu face à la déferlante, préférant une stratégie plus mobile et plus dispersée - surtout après la chute de Praag. Quelques irréductibles - certains diraient des vieillards ou des sots - avaient tout de même tentés de s'organiser en vue d'un siège... Avec très peu de succès. La houle de vermine et de barbares du Nord avait emporté tout sur son passage, ne s'arrêtait que très rarement pour piller copieusement tel ou tel endroit. Erengrad avait ainsi pris la marée inhumaine de plein fouet, avant de la voir disparaître vers le Sud en quelques jours. À peine avait-on fait place nette que des opportunistes s'étaient jetés sur les décombres, se donnant à cœur joie entre les ruelles calcinées et les bâtiments éventrés.

Depuis, tout le monde s'accorde à dire que les Dévots du Nord ont causés un tel saccage, et ils sont tenus en seuls responsables. Parmi les disparus - qu'ils soient restés défendre leur foyer ou qu'ils ne soient jamais revenus constater l'état de celui-ci -, on compta bon nombre d'individus importants, et d'histoires toutes aussi étonnantes. Les puissantes sorcières de glace ainsi que le culte de Tor ne déplorèrent aucun des leurs, ni aucun dégât à leur étrange tour-foyer, à l'instar des autres cultes locaux qui durent parfois tout reprendre de zéro. La perte la plus symbolique fut la disparition totale et inexpliquée du dirigeant, le Knyaz - autrement appelé "Prince" - Konstantin Vorontsov. Bien que l'on ai jamais retrouvé la trace de sa dépouille, les affaires sont très vite revenues à leur niveau d'antan, et peu sont ceux qui regrettent "le temps d'avant".

Et justement, en parlant d'affaires, voilà que des visages familiers se forment dans le champ de vision : voilà le pont des Escarcelles. En tant que seul grand pont de la ville - c'est-à-dire la seule structure capable de joindre les rives de la Lynsk d'une traite -, c'est un lieu extrêmement fréquenté, où se mélangent aristocrates et marchands, militaires et forbans, ainsi que toute sorte de gredin plus ou moins envieux... Et surtout, plus ou moins délicat.

Certains individus aux faits des coutumes du port - tel que notre lutteur affamé - l'appellent parfois le "pont des Escarres" ou le "pont des Équarris", sans qu'il n'y ait de justification précise ou d'explication formelle, évidemment.
Test de FOR+HAB/2 pour se frayer un passage convenablement : 18, raté.

Depuis l'annonce des beaux jours, et étant donné la proximité avec le Jour de l'Éveil (qu'il soit passé ou non), nombre de gens se pressent en permanence autour du Grand Marché, et près de la moindre échoppe rénovée. Avec le flux incessant de réfugiés et de nomades venus de la lointaine steppe, tous se bousculent et se disputent à voix haute pour le moindre besoin et le moindre tracas. Que vous soyez en calèche, à pied ou à cheval, que vous ayez une tête de plus que quiconque ou non... Visiblement, vous n'êtes pas à l'abri de la cohue, et vous ne pourrez passer d'un coté à l'autre de la ville sans perdre plusieurs heures, brassé entre tous.
HAB - ?? : 1, critique.

Tch. Tch, encore un. Qu'est-ce qu'ils ont à hurler sur les passants, ceux-là ? Ils ne voient pas les chevaux en approche ? Rah, je n'ai pas le temps pour leur charabia, je dois retourner au Jardin et rapp-Hng-orter la nouvelle à Frère Ours. Il faut aussi que je trouve de quoi manger, mais bon. Tch, impossible d'avancer entre tous ces gens -Guh- sans se faire marcher dessus ou que l'on bricole mon marteau. Je me demande s'ils ont remarqués mon absence dans la haute-ville... Tch, évidemment, vu les fainéants qu'ils envoient. Est-ce que j'ai encore assez d'-
Test d'INT+HAB/2 : 7, réussi

- "Эй, ты !"

C'était pas ma main ça ! Quel est le sale...
Rage primaire ? 18, oui.

C'est quoi ça ? Une перо ? On dirait une кинжал, mais plus petit. Tch, petit comme lui.

-"Ey, toi ! Regarde mes mains, et les tiennes ! Tu es sûr de toi ? Rends-moi mes affaires, et tout ira bien."
Intimidation - Zangief : 12, raté de 1.

Il se retourne. Du fer. Mon marteau ? Merde. Raaaah !
Gauche - c'est quoi ça ? Des cheveux, dans ma main ? Le fer ! Dégagez !
... Eh ? Il n'a pas de sang dessus - sa lame grise.
Droite - le bras vers moi - on décolle et ... Une, d-'tait ma langue ça-, t-o-rois !


- "LÂCHE ! LÂCHE-CA !"

Allez, le bras dr-raaaaah ! Froid, puis chaud... Ma jamb-gh...

S'en suit une volée de coups désordonnés où le lutteur s'efforce de maintenir sa prise tandis que son "agresseur" tente de lui lacérer plus amplement la panse ou les poignets. Étant donné la proximité et l'agitation environnante, cela n'a pour effet que de renverser quelques gens de passage, ou former un vide entre deux échoppes branlantes. Voilà que l'on se roule par terre, que l'on joue des pieds sans grand effet... Juste avant que l'un ne trouve sa tête agrippée par deux grosses mains calleuses, et que cette dernière ne rencontre derechef le sol graveleux du pont. Quelques sons de cloche plus tard...

- " LÂCHE ! LÂCHE ! LÂCHE ! LACHE-CA, КИАЗАК !"
--Combat à mains-nues (Zangief) vs Individu armé d'une dague--
Z Attaque: 6, parade 3, 23-14, perte de 9 pvs (HS si <50% pv)
Il attaque, 11, échec

Z attaque, 2, parade 8, 25-14, perte de 11 pvs, reste donc 40. V
Il attaque, 8, ça passe, l'ours pare, 5, ça passe, en plein dans le ventre, tu subis, 30-15, 15 points de dégâts.

Z attaque, 2, il pare, 2, il subit 21-14, 7 pvs en plus, il lui en reste 33.
Attaque: 19

Deux tours d'handicapés plus tard (17, 18; 19, 12)...
Z attaque : 4, et la parade échoue sur 16.
Il subit 29-8 points de dégât dans les chicots donc 11pvs restants) ^^

K.O.
Le couteau utilisé
Image
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Alekzan "Zangief" Gievlevitch
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Message par Alekzan Gievlevitch »

Au moment où le mot "pillard" est prononcé, la foule semble subitement changer d'avis quant à l'altercation. D'abord hésitante puis moqueuse, voilà que certains s'efforcent de relever Alekzan, à le maîtriser, tandis que d'autres cherchent à l'agiter plus encore, ou le forcer à commettre l'irréparable. Certains observateurs avisés auraient aussi pu trouver quelque malin en train de miser un pécule sur les suites de l'échauffourée, sans qu'il n'y ait la moindre promesse de récompense.
Aucun jet de dé pour la foule vs Zangief, ils sont trop nombreux pour qu'il puisse faire quoi que ce soit
- "Lâchez-moi, par les Crocs !"

Tch, qu'est-ce qu'il m'avait pris ? Déjà, sa кинжал, et ensuite... Rah, j'ai froid au ventre, et je t-tremble ? Tch, tch, tch... Ma bourse, là. C'est quoi ce symbole ? Quatre traits, en croix. L'homme aux tresses avait quelque chose du genre, non ? Ou était-ce Dasha ?
Test d'INT : 18, raté de 10.
...
Je sais plus. Je ne sais même plus quel jour on est. J'espère que l'Éveil n'est pas passé. Tch, et ma jambe qui relance...

La faim avait visiblement repris le dessus sur les intérêts du lutteur. Les prochaines heures allaient ainsi s'envoler entre les auvents et les passages flottants du Grand Marché, à la recherche de... Eh bien, de ce qui alimente la majorité d'Erengrad et le Kislev : du kvas bien amer, et du poisson.
Dépense de 4 pistoles pour un gros repas et une bouteille de kvas, avec des réserves pour les prochains jours
S'en suit un périple lent et grossièrement silencieux jusqu'à la place des Guildes, où se noient et se mélangent l'intérêt des Charpentiers Navals, les disputes des Orfèvres, et les tentatives de criée au pied du "Château" de l'aristocratie locale. Peu sont ceux qui s'intéressent au lutteur, étant donné l'entrain de chacun à s'enrichir et s'élever plutôt qu'à s'entraider. Même les crieurs et colporteurs s'écartent lorsque le gros bonhomme mal rasé se met à ronchonner dans leur direction (sans doute parce qu'il ne les a pas remarqués, ou parce qu'il ne les écoute pas).

Après avoir pénétré dans le Jardin d'Ursun, le lutteur reproduit son rituel habituel, soit celui d'enlever ses bottes crispées, de s'agenouiller pour les prendre avec lui, et de se relever - péniblement pour cette fois - avant de faire quoi que ce soit. Le Jardin - à ne surtout pas confondre avec les récents "Jardins du Veilleur" à la frontière Sud de la ville - font partie de ces endroits extrêmement peu peuplés de la ville qui, contrairement aux ruines de l'ancien Veche, sont toujours bien entretenus, ouverts à tous, et exempt de tout stigmate. Nul ne saurait dire qui ou quoi y vit à chaque instant, mais en soi, cette question n'intéresse personne.

Après quelques heures passées près d'un renfoncement au bord du fleuve, une silhouette familière attire l'attention du lutteur. Bien qu'affamé, ce dernier s'y dirige sans réfléchir, étant beaucoup trop impatient d'annoncer son retour.
Test d'INT : 19, raté.
- Frère Ours, me voilà.

- " Mon garçon, que fais-tu ici ? "

Pendant un très court instant, il y eut une émotion nouvelle sur le visage du prêtre. Quelque chose que Zangief ne connaissait pas, ou du moins qu'il ne put reconnaître avant que celle-ci disparaisse subitement.

-" Eh bien, je suis revenu. Revenu de mon éveil.

- Ah, voilà qui est bien. As-tu accompli les actes de ton songe ? As-tu écouté le Père comme il se doit ?

- Ou-oui, Frère Ours. Oui. Le traître est mort. La Steppe a eu son heure.

- Voilà qui est bien, oui. Tu as l'air changé, fils Ungol.

- Qu'en est-il du Jour de l'Éveil ? Quand est-il annoncé ?"

Il y eut un silence étrange pendant un instant, tandis que le prêtre se tournait vers la Baie.

-" Eh bien, ne vois-tu donc rien ? Ne vois-tu pas l'eau claire ? N'as-tu pas entendu les vents chauds ? Le Jour de l'Éveil est passé désormais. L'Orateur s'en est chargé.

- Mais... -!

- Je te l'ai déjà dit : à chacun son véritable Éveil, enfant Ungol. Je te l'ai déjà dit, petit frère."

Un autre silence survint entre les deux hommes, mêlant l'incompréhension à la réflexion d'après-repas.

- "Allons, prends ton temps pour méditer, petit frère. Tu es fort, ne te laisses pas abuser par le passé."

Et d'un simple hochement de tête, Frère Ours se tourna vers les futaies, avant de reprendre en s'éloignant :

- " Tu recevras une dent de Père Ours, bientôt. Tâche de la garder précieusement. L'Orateur Boyozi n'est pas un colporteur du Port. Maintenant, je... te laisse à tes prières."

Boyozi ? Uika Boyozi, c'est bien cela ? C'est une grande personne, j'en suis sûr. Je crois que c'est un des amis du grand Tsar Boris. Enfin, c'était, vu que le Tsar n'est plus. Je me demande quel âge il a, désormais...

Sans plus d'indications, Alekzan s'en retourne à ce que le prêtre lui a indiqué : la prière.

Contrairement à ce que l'on imagine, et malgré tous les efforts des missionnaires impériaux cherchant à rattacher l'Ours à un culte impérial bien codifié, le dogme d'Ursun ne possède pas de rituel ou de psaumes à proprement parler, et encore moins de cérémonie véritable. La très grande majorité des événements sont ainsi réalisés sous la gouverne de l'habitude ou de l'instinct, plutôt que selon telle ou telle écriture sacrée. Le Père Ours est en effet un dieu peu bavard, qui communique avec ses véritables fils plutôt qu'avec la multitude, et qui n'a que faire de toute cette quincaillerie grotesque que les religieux de tout bord appellent "temples", "murs", "autels" ou encore "livres". Il existe bien quelques illuminés - ou plus communément appelés "gens de la capitale" - qui retranscrivent leurs visions et les préceptes du Père de la Nation sur des parchemins ou dans des œuvres liturgiques, mais rares sont ceux qui s'y intéressent ou qui les regardent d'un bon œil - déjà, parce que peu de gens savent lire ou écrire, et ensuite parce que peu de gens estiment qu'un livre vaut mieux que les paroles d'un homme de foi ayant vécu seul dans la Steppe.

Ainsi, les quelques heures qui suivirent cette conversation se passèrent dans la méditation et le silence, entre les pins et les reflux du fleuve. Désormais rassasié et reçu par le culte, Alekzan n'avait pas grand-chose d'autre à faire, alors il n'eut que peu de souci à s'y consacrer.

Néanmoins, parce qu'une telle carrure nécessite un entretien plus important que la moyenne, c'est avec entrain que le lutteur se dirige, une fois le soleil changé en ocre, il se dirige vers les confins les plus civilisés et les plus bruyants qui soient : les tavernes du Port.
Alekzan "Zangief" Gievlevitch
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Re: [RP Libre] Les Crocs du Père

Message par Alekzan Gievlevitch »

Si vous êtes un étranger, alors vous n'êtes certainement pas du genre à considérer le port d'Erengrad comme un lieu "civilisé". Après tout, ce ne sont pas les exemples qui manquent, même aujourd'hui. Tenez, il n'y a qu'à écouter les crieurs encore présents, vous l'entendrez par vous-même : "Cinq agents des tchékistes retrouvés vivants près du << Dernier de Cordée >>, la populace s'en mêle" , " La Capitainerie commande deux nouveaux bricks pour ses officines. Un kamarade aurait-il trouvé la cache d'or ?", "Trois autres cognards ramenés par les eaux cette nuit, et toujours aucune signification trouvée. Les corbeaux ont enfin été accusés, vont-ils finir dans la jetée ?".

Oui, voilà ce qu'est sans doute le port d'Erengrad à vos yeux : un coupe-gorge, bourré d'ennuis et d'ennemis prêt à vous saouler ou vous dessaler. Mais en ces temps d'après-guerre et de reconstruction, qui préférerait vraiment l'oblast blanc et verglacé à "quelques tapes amicales dans la trachée" ? Étant donné que cette éventualité inclut aussi celle d'un repas chaud et d'alcool fermenté, la question ne s'est évidemment jamais posée dans la caboche du lutteur. Au mieux, toutes ces nouvelles racoleuses lui provoquent un haussement d'épaules, un rire ou un pic d'humeur passagère. En soi, il n'a pas tort, et les gens d'ici partagent son avis. Tenez, même les Guildes le disent publiquement : "Ce qui compte, c'est le progrès !"

Quelque temps plus tard, et vu que le soir s'était déjà fermement annoncé, les braillards des quais-nord laissèrent leurs estrades de bois flotté pour quelque chose de plus raccord, de plus jovial - bref, de quoi se réchauffer. En ce temps de dégel, chaque navire se devait d'être fermement attaché, car les relents de la Baie sont connus pour s'élever de plusieurs mètres, et ce, sans forcément suivre les marées. Bon nombre de gens finissent ainsi noyés, de jour comme nuit, parce qu'ils ont voulu se "rattraper". Certains diraient qu'il s'agit principalement de marchands bretonniens, mais comme à chaque fois, il n'y a pas assez de preuves pour établir quoi que ce soit - et puis de toute façon, qu'est-ce qu'ils font là, ces dandys ? Ils n'ont pas un taudis à eux, hé ?

Bien que récemment rassasié et apaisé par le travail bien fait, Zangief se rendit tout de même à son endroit de cœur, simplement pour s'y détendre et se reposer, et puis aussi parce que l'on est jamais vraiment assez rassasié. Lui-même dirait "
c'était un tout petit poisson, ça calera jamais assez !", mais qu'importe. Ainsi s'ouvrirent les portes du Racloir de Vladimir, un de ces tripots-échoppes qui servent d'étal marchand, d'abreuvoir, et de refuge pour tout un tas de bateliers. Comme à chaque fois, il y eut des regards intrigués envers le lutteur, mais jamais un mot envers l’intéressé. Sans doute ces gens étonnés étaient-ils des nouveaux venus, arrivés juste avant ou après le dégel - de fait, Zangief n'avait aucune idée de la durée écoulée depuis son départ.

Du repas et du début de soirée, il n'y eut pas grand-chose à noter. Un bol de soupe, un kvas juste à-côté. Ici, ça discute, là ça joue aux dés, ... Jusqu'à ce que, dans un coup de vent, un gars peu défraîchi s'insère, s'installe, et commence à questionner. Un type du coin, certes, mais pas banal : bien froqué, les yeux serrés, le teint lisse, bien ordonné. De chaque côté de sa tête, deux oreilles bien fraîches, bien roses, mais surtout pointues. Un эльф, d'accord, mais...


Qu'est-ce qu'il fait, ce freluquet ? Il s'est perdu, il retrouve plus son quartier ?

En effet, les elfes ont tendance, ici comme ailleurs, à vivre reclus dans quelques maisonnées couleur albâtre, et la Cité dentelée n'est malheureusement pas une exception. Ici, ils vivent quasi-exclusivement dans leur joli quartier bien délimité, et surtout impossible d'accès. Tout ce que l'on sait sur leurs habitudes et leurs foyers, c'est qu'ils sont coincés entre de hauts murs blancs et jamais dérangés. Ainsi, pour les clients du Racloir, voir l'un de ceux-là ici... Ça fait sourciller. Mais comme bien des choses au Racloir, au bout de quelques minutes, si ça ne cogne pas, c'est oublié.

Ainsi, ce messire bien habillé n'a rien à faire - et ne fait rien - pour qu'on arrête de le regarder, puisqu'en quelques minutes, voilà qu'il change de table, comme s'il essayait de s'acclimater, de s'imprégner des lieux. Quelques regards se tournent, quelques tabourets, mais du côté de Zangief, il n'y a qu'une chose qui tienne : Manger.


Ça fait des jours que je suis parti, j'ai pas intérêt à énerver Père Ours ou attendre les intérêts. Heureusement qu'Pyotr a toujours du hareng salé dans sa réserve, et il me connaît, il va pas grogner.

Et en effet, Pyotr n'avait aucune raison de grogner. Zangief faisait toujours cavalier seul, ne cassait que très peu de mobilier, et payait d'avance pour son souper, ce qui faisait de lui une des très rares exceptions parmi les costauds et les soudards du coin. Dans tous les cas, Alekzan passait toujours sa soirée au comptoir, ce qui simplifiait énormément la tâche s'il fallait le surveiller. Tâche que visiblement certains s'étaient attitrés sans rien dire, vu les regards, chuchots et gestes intéressés. Le nouveau venu, avec sa bougeotte et ses moult discussions à chaque tablée, semblait lui aussi être de la partie. Qu'est-ce qu'ils lui racontaient donc, à cette tige droite et curieuse (autant d'aspect que d’intérêt) ? Sans doute des choses utiles aux yeux de tous, même si ... Eh bien, rien n'aurait pu déloger l'ursidé de son dîner...

Si ce n'est ce léger brouhaha qui ne cesse de se rapprocher. C'est qu'ils peuvent être bruyant, ces gaillards, à force de se questionner entre eux et de s'esclaffer !

Qu'est-ce qu'ils ont à me regarder comme ça ? Quoi, j'ai du gras sur le nez ? Ah, non, c'est une feuille de laurier. Tch, si c'est dans la soupe, c'est que ça doit se manger...

Une fois le repas clôturé, les osselets rongés, l'écuelle rincée, les nouvelles pouvaient reprendre leur flot habituel.

- " Comment va Rybkin ?

- Oh, il s'amuse beaucoup en ce moment. Il dort au Comptoir, il mange au Comptoir, pour peu qu'il s'empiffre, tu sais. S'il avait pas toutes ses affaires, qu'est-ce qu'il grossirait !

- Teh, tant qu'il déménage pas, ça peut toujours s'arranger.

- Il peut pas, il se f'rait jeter. D'ailleurs l'autre емчик n'est toujours pas revenu de sa virée de l'autre soir. Danya a pas eu le temps de te le dire, mais elle voulait te remercier.

- Ah, euh... Mama avait besoin de moi, et l'avant-dégel m'a beaucoup occupé. Aucun combat en vue pour moi ?

- Nyet, re-nyet. C'est vide ces jours-ci. Tout les gars du coin cherche un travail, et de quoi liquider leur solde. Ca raconte des histoires sanglantes sur les Quais-Sud, à te faire friser. Sinon, Vladimir s'est encore fâché avec Olga, et...

- Et-tch ? Et quoi ?

- Excusez-moi рыцарь, Alekzan Gievlevitch, c'est bien vous ?

- Eh... Je sais pas qui que vous appelez chevalier, mais vous devriez pas hésiter."

Une seconde d'étonnement, suivi d'un tabouret qui grince, et le lutteur était levé. Malgré la stature habituelle des elfes, ce courageux et svelte individu avait visiblement trouvé un égal dans cet enfant-ours civilisé. Égal en taille, certes, mais certainement pas en poids. De fait, il y a une réaction tout à fait étonnante que l'on a seulement lorsque l'on est habitué à toiser au-dessus des autres et que l'on trouve "chaussure à son pied"... Si ce n'est que là, la chaussure est un humain qui dépasse d'au moins cent livres le soi-disant pied. De plus, la morphologie humaine est telle que, lorsque l'on dépasse un homologue en poids, la différence est très souvent visible, palpable, et parfois douloureuse à accepter.
Test d'Intimidation : 3, réussi.

Visiblement, le silence et l'ombre portée du lutteur suffisent à rabattre l'ardeur de l'intéressé, et il n'y aurait donc aucune douleur à compenser. Après quelques instants d'observation et de remaniement, voilà qu'il s'exclame :

- "Un... verre de... kvas, ça vous dirait pour discuter ?

- Tch. Discuter de quoi ?

- Eh bien, hm... De... De vous, d'abord, n'est-ce pas ?

- Moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

- C'est... C'est justement ce que je vous demande. Vous travaillez ici ? Vous avez un travail ?

- Oï, эльф, les questions c'est à moi qu'on les pose. Zan est occupé, compris ?

- Tch, si ça continue, tu va vraiment lui faire peur. S'quoi ton nom ?

- Dori... Doririan Voilecygne.

- Voilecygne ? Vous êtes marin ? Vous devez être jeunot alors, vu vos bras, tch-eheh. Bon. Trouve une table, et paye d'avance les verres."

S'en suit une grande tape sur l'épaule de l'elfe, sans doute trop grande pour ne pas le déstabiliser. Ce dernier lève le menton machinalement, pivote, et s'en va chercher une table, après avoir posé quelques pièces sur le comptoir. Pyotr, sans doute amusé par la conversation, lève un regard souriant - bien qu'écarquillé - à son compatriote. Sans le savoir, l'inconnu avait posé le triple de la somme requise pour un simple verre de kvas... Et vu qu'il n'avait pas précisé quoi que ce soit d'autre au tenancier, celui-ci n'avait aucune raison de se faire entendre, ou de rendre la monnaie. Après tout, la venue d'un elfe dans les locaux était si rare, il fallait bien en profiter d'une manière ou d'une autre, non ?
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Message par Alekzan Gievlevitch »

A peine sont-ils attablé avec les gobelets que Doririan remet le couvert, cette fois sans hésiter.

- "Bien. Vous ne m'avez pas répondu auparavant, alors dites moi, vous êtes employé ici ?

- Non, juste un habitué. Je travaille surtout en journée, dehors, autour des Quais.

- Ah c'est donc ça... Et si je comprends bien, vous n'êtes pas du genre à voyager, c'est bien cela ? Je veux dire, vous n'êtes jamais allé plus loin que la Baie, n'est-ce pas ?

- Tch, non-non. Tant que Père Ours grogne pas, j'reste ici. Tu bois pas ?

- Oh si si, j'oubliais. Attendez, je vais chercher un autre verre. En attendant, dites-moi, vous ne seriez pas logé près de la Haute -glp- Haute-ville, c'est bien cela ?

Visiblement, le kvas n'était pas aussi plaisant pour le palais de l’efféminé. Sans doute était-ce le manque de sucre, ou de fruits, ou l'amertume spécifique de cette cuvée... Ou tout simplement le fait qu'il n'avait jamais gouté de kvas non-filtré. Ainsi, lorsqu'il revint avec deux autres gobelets, il déplaça subtilement sa première boisson sur le coté, se concentrant sur le vin frais qu'il venait de ramener. Au fur et à mesure que la conversation avançait, les questions devenaient plus précises, tournant principalement autour des agissements du lutteur, de ses journées entre les ruines des hauts-quartiers, etc. Bien sûr, afin de ne pas assécher le puits, Doririan l'alimentait progressivement en kvas, puisqu'Alekzan ne semblait s'intéresser qu'à cela entre ses diverses remarques ou reformulations.
Test d'END pour résister à l'alcool (décision de Hagin) : 8, réussi !
- Mais dites-moi, je travaille aussi à proximité de la haute-ville, comme vous dites, mais je ne vous ai pas vu depuis plusieurs matinées. Vous avez des ennuis, des problèmes ? Votre contremaître vous a relégué ?

- Euh... J'ai dû m'absenter, Père Ours m'a ... m'a demandé un service.

- Ah oui, je vois, j'ai entendu parler de votre divinité, Ursun. Vous lui avez rendu service, et ce service est bel et bien terminé, oui ?

- En quelque sorte.

- Quel genre de service était-ce ? Enfin, cela ne vous dérange pas de le partager, j'espère ?

- Tch, en quoi ça vous intéresse ? Vous voulez m'embaucher ?

- Eh bien... En quelque sorte. Rien de bien compliqué, soyez certain. Je cherche juste à...

- Faudra me payer. D'avance, ou moitié-moitié.

- Oui, oui, bien sûr. Mais attendez, d'abord je vous laisse raconter. Ensuite nous parlerons de mon affaire.

- Tch, si vous voulez..."
Vu que ce "service" a déjà été narré juste ici, il n'est pas nécessaire de le répéter.
[...]

- " V'là comment je me suis retrouvé ici. En quoi est-ce que ça vous intéresse, au juste ?

- Attendez, mais vous ne m'avez pas dit comment vous avez rejoint la Cité. Enfin, comprenez-moi, vous êtes en chair et en os en face de moi, et vous ne m'avez jamais énoncé comment vous avez rejoint ou passé les portes. Un autre kvas pour me l'expliquer ?"

Lui, il cherche quelque chose... Quelque chose de gros, vu qu'il est prêt à payer avant de savoir. Tch, pourquoi je me tricote, dans le pire des cas je peux manger à l’œil. Teh, ça tombe vraiment bien, cette affaire.

- D'accord, mais faudra aussi doubler le bortsch. J'fais pas votre taille, moi.

- Bien, bien, je vous avance cela de suite ! Ne me lâchez pas d'une rame !"

Voilà que l'elfe ramène un bol bien chargé, suivi de d'un autre gobelet de liquide fermenté. Zangief lui arrache des mains - pas vraiment volontairement, mais bon, autant de discussion, ça creuse l'appétit. S'en suit alors une explication assez bigarrée des portes de la Cité, du coursier maladroit, du marché bondé, et de l'énergumène malchanceux qui avait presque épousé la forme de la chaussée, etc.

- "Et après... J'suis arrivé ici.

- Fan-ta-stique, vraiment. Maintenant, laissez-moi vous expliquer : Vous savez sans doute que mes confrères ont déménagés, et qu'ils ont leur propre quartier ?

- Aye, et qu'vous laissez personne entrer s'y-z'ont pas les oreilles taillées.

- Ehm... Oui et non. En bref, dites vous que certains d'entre nous aimeraient récupérer ou retrouver des choses qu'ils ont oubliés dans les décombres, ou qu'ils ont perdus dans ...

- Vous pouvez pas le faire vous-même ? C'est vos affaires, non ?

- Oui, enfin, vous comprenez, parmi les ruines et les bâtiments effondrés...

- Je sais ! Vous autres, vous êtes pas très costaud, et vous avez peur de l'admettre. J'ai compris, teh. Vous avez besoin d'un costaud comme moi pour déblayer vos affaires, et vous les ramener juste après, parce que vous avez pas les bras pour le faire. Et des costauds comme moi, t'en trouvera pas ailleurs, donc c'est moi qu'tu cherches pour déblayer. C'est ça ?

- ... En quelque sorte. Vous êtes d'accord ?

- Bien sûr que oui. Vu ta carrure, tu tomberais au bout d'une heure... Mais par contre, faut payer. D'avance ou moit-

- Tenez, voilà une avance. Ce n'est pas le salaire complet, mais le reste dépendra de ce que vous trouvez. Si vous avez besoin de moi, donnez mon nom à la porte. Vous savez où c'est, je présume... ?

Aucune réponse à signaler du coté d'Alekzan. Le silence le plus total. Le calme plat. Et pour cause, il était soudainement obnubilé par l'avance qu'il venait de recevoir. D'habitude, pour un travail de forçat, on estimait la paye journalière à quelques pistoles, sans doute une dizaine, sans compter les frais de nourriture et la boisson - et Ursun sait à quel point ces deux là sont un gouffre pour les gens du coin -, mais là ... Là, il n'y avait qu'une seule pièce sur la table, et pas des moindres : Un petit disque parfaitement plat, rayonnant de pureté et de propreté, laissant à découvert les gravures fines sur tout son pourtour, y compris sur la tranche de l'objet. Cette monnaie, Zangief ne la connaissait que par les rumeurs et les élucubrations des notaires et des Guildes, mais s'il savait une chose, c'est que cette pièce d'or était plus précieuse et plus large qu'un ducat habituel. Un véritable dragon d'or - connu au Kislev comme des верховный - voilà ce qu'il avait entre ses gros doigts calleux. Un vrai morceau d'orfèvrerie, que les nobles du Quartier Elfe utilisaient comme monnaie lorsqu'ils revenaient de leurs longs voyages à l'Ouest...

- Excusez-moi, Monsieur Zan ? Vous savez où se trouve le Quartier Elfique ?

- ... Oui. Oui, euh, je vais trouver ce que vous chercher, oui.

- Voilà qui est parfait alors, vraiment parfait. Tenez, je dois vous laisser, je crois que votre ami de tout à l'heure veut vous parler. Au revoir."

En effet, Pyotr s'agitait au comptoir, pointant du doigt la table où se trouvait le lutteur, répondant aux quelques soudards qui s'agitaient silencieusement tout en faisant des signes de tête d'un air assez pressé. Serrant coûte que coûte sa nouvelle monnaie, Alekzan retourne vers le comptoir, avant d'être intercepté.

- " Zan, qu'est-ce que tu branles ? C'était qui cet elfe ?

- Laissez, n'essayez pas de le forcer, ou vous allez le regretter.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Il a pas payé le dernier verre ?

- Non, Zan, rien à voir. Y'a M'sieur - enfin - Y'a Vladimir qui veut te parler.

- Tch. Tch-tch-tch. J'peux au moins récupérer mon manteau et mon marteau, ou ... ? Ça presse pas t-

- Naaaaaan, prends ton temps surtout, et cause donc toute la soirée... Allez, viens, bourrique, t'es at-ten-du.
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Re: [RP Libre] Les Crocs du Père

Message par Alekzan Gievlevitch »

Au vu de l'empressement des nouveaux-venus, Alekzan est bien malgré lui forcé de se dérober dans les instants qui suivent, manteau sous le bras, marchant au pas derrière eux. Une fois dehors, la moiteur reprend le dessus, couvrant juste un instant leurs visages si sérieux. Visiblement, aujourd'hui est une nuit comme les autres, une nuit de marée basse, de petite lune brune. Évidemment, avec de tels accompagnateurs et à cette heure, il n'y a pas de quoi croiser grand-monde sur les pontons et passages entre les quais. Il n'y a même pas un volatile urbain ou d'oiseaux de mer en vue, tant la saison est fraîche et jeune.

En effet, bien que les gens d'Erengrad y soient tous habitués, il n'est pas rare que le printemps arrive en deux étapes jusqu'à la cité portuaire : d'abord, le printemps "sec", où la Mer des Griffes se disloque, la glace s'effrite à vue d’œil et dans de rares cas, un ou deux icebergs du Nord viennent troubler les premiers navigateurs de l'année ; ensuite, vient le "vrai-printemps", où la Baie est intégralement liquéfiée, où les oiseaux prennent place sur toutes les rives et les poternes, et où le commerce est à plein-régime. Durant toute cette période, le Port est régulièrement chamboulé par les changements de marée qui inondent officines, refuges ou domiciles privés. Selon la Capitainerie, "c'est la juste punition pour des terrains si peu chers, alors ne vous plaignez pas de vivre à gué". Le reste de la ville n'a peut-être pas cet avis, mais nuls ne sont là ce soir pour en discuter.

Le chemin nocturne est ainsi assez calme pour le lutteur, la fraîcheur nocturne servant un peu de repose-tête après la chaleur et le bruit des auberges et du dîner. Pour ce qui est de la discussion, les deux soudards n'ont rien à se dire, et rien à signaler si ce ne sont quelques mouvements de têtes et des tapes dans le dos pour forcer Alekzan à les devancer d'un demi-pas.
Test d'INT à -2 : 3, réussi.

- Qu'est-ce qu'il se passe, oï ? C'est pas par là pour les combats.

- Tu va pas te battre ce soir, Zan. Et si t'as de la chance, tu mourras pas non plus.

- Tch... T'es qui pour dire ça ? Vladimir me veut quoi ? Z'êtes des портной ?

- Ssssss, Замолчи !
Test de HAB opposé : 14v17, l'autre l'emporte

- Oï !

- Нет, tu te tais. Maintenant. Avance.
Test d'HAB pour Alekzan : 18, raté.
Note pour les MJs : Cet échec flagrant n'amène pas d'ennuis directs ou de danger dans l'immédiat, mais aura une conséquence ultérieure dans le Rp.

Le reste du trajet se déroule d'un pas moins assuré, de plus en plus pressé - et plus bruyant, si l'on se limite aux mouvements du lutteur. Les bottes dures ont beau être extrêmement pratiques et nécessaires en extérieur ou en hiver, elles restent un des objets les plus inconfortables et les moins discrets lorsque l'on se déplace en ville, surtout la nuit. Chaque glissement ou contact avec le pavé et le bois claquent, les vibrations se répercutent tout le long de la planche, et le bruit semble décuplé lorsque le soleil est couché. Les souliers mous des deux autres larrons, bien qu'usés et tachetés, semblent nettement plus adaptés à la rue. Étant donné le boucan, le trio est ainsi obligé de forcer la mesure, d’accélérer le pas plus que de raisons, afin de ne pas plus attirer plus de regards indiscrets.

***
Une fois le pont des escarcelles franchi, le trio retourne à un pas plus détendu aux abords des temples, hochant la tête mollement devant l'oiseau blanc de Salyak, évitant autant que possible le quartier bretonnien et les fonderies des Canonniers. À nouveau se présente le Port, dans sa partie basse avec les Quais-Sud, où Alekzan est théoriquement interdit de séjour dans de nombreux établissements, vu le nombre de rixes provoquées quand il était au service d'auberge. Cependant, ce n'est pas vers les tripots bourrés d'étrangers qu'on le dirige, mais vers les entrepôts et les greniers de la centre-île, bien en vue de la Capitainerie.

- On entre. Garde ton manteau.

Du dehors, on entend des bruits et de l'agitation en provenance du Comptoir de Vladimir, des chants qui s'échappent du Racle-marée, et un léger ressac d'une planche flottant à gué. Une fois à l'intérieur, rien à redire, l'endroit est on-ne-peut-plus classique, si ce n'est quelques rideaux courts à chaque fenêtre, et de gros volets pour séparer les tables. Encore une fois, on le pousse vers une salle secondaire, puis au-devant d'une poutre basse où il manque de s’assommer.

- Zan, enfin là ! T'es pas pressé de réapparaître, quand même. T'assieds pas. T'étais passé où ?

L'individu qui venait de l'interpeller durant son entrée était avachi dans un fauteuil de bois, un bras ballottant sur le dossier de ce dernier. Dans cette espèce de table privée, il y avait en tout et pour tout cinq individus, huit après l'arrivée d'Alekzan. Tous étaient vêtus de manière sobre, tout à fait urbaine et civilisée, avec tantôt des bottes basses, des bragga de marin, des souliers plats, une chemise ample et/ou un pourpoint sans boutons.

- T'as entendu, canaille, on t'a parlé ! T'étais où ?
Test d'INT pour voir s'il va tout révéler ou non : 17, ainsi soit-il.

- J'étais parti, j'avais du travail hors des quais.

- Avec qui ? Dis-moi pas que t'étais avec des streltsi, heeeh ?

Un sifflement survint.

- Vous deux, asseyez-vous. Toi, arrête de hurler. Toi...

L'avachi s'était réveillé en un mouvement, passant directement de la posture détendue et relâchée à un garde-à-vous irréprochable. Le menton légèrement relevé, il tapait son index dessus tout en regardant Alekzan. Visiblement, son absence avait été remarquée. L'homme désormais dressé lui envoya une pichenette assez rude dans le nez, sans rien dire. Lorsque Zangief rabaissa les mains de son visage, quelque chose avait changé. Ainsi, cette mascarade avait assez duré aux yeux de sieur Vladimir, puisqu'il avait désormais une mine sérieuse, froide, digne de la pâleur de son faciès.

- Tu va me dire où tu étais vraiment. Après seulement on pourra discuter.

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Re: [RP Libre] Les Crocs du Père

Message par Alekzan Gievlevitch »

- " J'étais dehors, hors des Quais. J'avais une affaire à résoudre pour père Ours.

- Pour, ou avec ?

- Pour. Tch, j'veux pas d'ennuis avec P...

- C'est pourtant ce que tu m'as causé, mioche. Ta vieille mère est venue jusqu'à moi figure-toi, et en plus t'as manqué ton combat.

- Mon combat ?

- Oui, mioche, un combat. Toi, t'es pas payé pour faire des câlins j'te rappelle. Ni pour t'envoler en coup de vent. T'as d'autres affaires avec le bon Père ?

- Oui, ils vont me donner ma griffe dans quelques jours. "

L'un des acolytes de Vladimir s'éleva en trombe, renversant sa chaise avant de poser une main ferme sur une poignée à sa ceinture.
Test VOL pour pas s'énerver : 8, on reste calme, mais c'est passé à un cheveu.

- " Menteur ! Toi, un boulet comme toi avec une griffe, tu peux rêver ! Si t-!

- T-t-t. Assis, Kaznachey. Sinon, assume. Zan est sous ma protection, et tant qu'il y sera, il n'osera jamais faire du mal à l'avtoritet ou à moi. Une griffe donc. Et quoi d'autre ? Aucun Заподло j'espère ?

- Non. J'touche pas à ça. C'est pour les kозел et les kиазак.

- Hm-hm. Fais voir tes mains... "

L'effronté se rassit lentement, prenant bien soin de remettre sa chaise en place en faisant le moins de bruit possible.

- " ... Tu t'es battu. Contre qui ?

- Un kиазак à pied. Dans la steppe Grovod. Et un autre ce matin, ou après-midi.

- Hm-hm.

Un regard vers les deux soudards.

- On l'a trouvé avec un эльф, ils ... Discutaient. Mais aucun manteau noir ce soir.

- Et qu'est-ce que tu comptes faire ensuite ? Le эльф, c'était qui ? Tu me dois un combat, mioche.

- Tch, je sais pas. L'elfe veut me payer pour lui filer ce que j'trouve dans la Haute-Ville. Enfin, dans les gravats.

- Hm-hm. Et mon combat ? Comment tu va faire quand t'auras ta griffe ?

- Je vais pas me battre. "

Un grand regard interloqué s'en suivit. Vladimir éclata de rire, sitôt accompagné par les six autres gaillards, avant de reprendre son air sérieux de manière abrupte. Alekzan n'avait pas bougé d'un cil, et s'était contenté de réveler ses dents carrées avec un sourire en coin.

- Neeeh, t'es sérieux en plus. T-t-t... T'as revu ta mère depuis ton affaire ?

- Nyet.

- T-t-t... T'es au courant des mouvements hors de la ville ?

- Nyet.

- Et des streltsi ?

- Nyet.

- Et... du блатные ? "
Test d'INT à +2 pour s'en rappeler : 5, réussi.

Il y eut un temps de pause durant lequel les sept visages lancèrent un regard curieux vers le lutteur, comme s'il venait d'être mis à prix à l'unité et non à la livre. En termes simples (puisque de toute façon Alekzan n'est pas vraiment capable de l'énoncer en termes complexes, ou de comprendre les termes complexe qu'il pourrait utiliser), le Blatnye est une sorte de code, un enchaînement de directives prononcées sur l'honneur qui régissent tout un conglomérat d'individus au sein des villes et des villages du Kislev. Ce code n'est jamais écrit proprement, et se transmet toujours de manière orale, avec tout un tas de manières qui seraient considérées comme "arriérées" par les autres criminels du Vieux Monde. Le Blatnye est ainsi le nom que chaque clan ou chaque famille criminelle donne à son code d'honneur, et comme dans chaque bas-fond du Vieux Monde, ce code change dès que l'on change d'allégeance. Dans le cas d'Alekzan, cette connaissance du code d'honneur des Vor v Zakone se résume donc à :

- " Un peu. Mais je jurerai pas. Pas moi.

- Et pourquoi donc ? Il y a de quoi faire une très belle skhodka, tu sais...

- J'ai pas besoin d'un serment. Mama veut pas, et puis Père Ours me guette en ce moment.

- << Te guette >> ? Qu'est-ce que cela veut dire ?

- Je vais recevoir ma griffe, et j'ai pris du retard à cause de l'autre kиазак, et puis...

- Et puis ... ?

- Et puis je peux pas rejoindre de bratva tant que t'as pas trouvé d'autres forts comme moi."

Vladimir se massa les paupières avec une main, tournant sa moue habituelle en rictus zébré. Soudainement, il toussa de rire, comme s'il venait d'avaler de travers. En relevant la tête jusqu'au niveau d'Alekzan, ce dernier croisa le regard avec les deux pupilles craquelées du sire Synuliana. La rumeur voulait que "Quand les yeux de Vladimir Synulyana se craquèlent, c'est qu'il a les yeux très secs", et rares sont ceux qui veulent s'opposer aux plans ou aux paroles d'un пахан aux yeux secs. Malgré sa stature tout à fait exceptionelle, Zangief n'était pas un de ces rares individus.

- " T'as du potentiel, je te l'accorde, Zan. N'essaye pas de me faire faux bond à nouveau, d'accord ?

- Ou-oui, m'sieur.

- Retourne voir ta mère, et s'il te plaît, te perds pas en chemin. Puisque tu ne veux pas te battre, t'ira sur les quais au crépuscule demain soir. On te collera devant un entrepôt, et t'y restera jusqu'à ce que Dazh prenne la relève. Tout ce que tu vois, tu me le rapporte. Tout ceux qui te parlent, tu me les rapporte. T'attends pas à être payé, vu que t'as ton эльф qui s'en charge - Mais ça, on en reparlera. Ça te va, non ? L'ours gère la nuit, Dazh le jour, hm ? Allez, va. "

Un hochement de tête, les yeux rivés sur le plancher flottant, le lutteur est congédié dans le calme jusqu'à l'extérieur. A nouveau, la nuit l'enveloppe, et avec elle la fraîcheur des quais, le lent bruit du ressac, et les pas qui résonnent irrégulièrement selon l'état des planches.

Oui, il était vraiment temps de rentrer chez soi.
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Re: [RP Libre] Les Crocs du Père

Message par Alekzan Gievlevitch »

Le chemin du retour fut aussi calme qu'à l'aller, la tension et la hâte en moins. La maison, il la connaissait, ce n'était qu'une petite bâtisse de bois et de pierre sale, une des nombreuses constructions terrassées par la Tempête que l'on avait reconstruit à la hâte - ou tout simplement reprise tel quel. La masure avait eu un étage, il y a bien longtemps, mais Zangief ne s'en souvenait pas, et de toute façon, l'étage n'existait plus. Il se souvenait du plafond-bas, des poutres en travers de la cuisine qui servait aussi de séjour et d'entrée, des fagots que Mama accrochait toutes les semaines, des volets cloués, des foulards sur la porte, du gros sel qui vous grattait les pieds. De tous ses souvenirs récents ou lointains, ceux qui perturbaient le plus le lutteur étaient les premiers :

Combien de temps avait-il dormi ?
Combien de jours avait-il traîné en forêt ?
Que ferait père Ours s'il se savait importuné ?
Comment ferait-il pour se rattraper ?
Avait-il besoin de se faire pardonner ou non ?


Au final, ce qui le gênait vraiment n'avait rien d'une réflexion érudite. Il se demandait juste s'il avait ou non traîné plus d'une semaine entière hors de la Cité. Si tel était le cas, alors il avait eu raison de se servir du poisson dès son arrivée, mais il faudrait ajouter à cela un passage au banya dès que le soleil serait levé. Sinon, eh bien, il n'aurait rien à se reprocher, et la vie pourrait reprendre son rythme habituel - enfin, presque habituel, puisqu'il obtiendrait sa première griffe dans quelques matinées. Cette griffe n'avait en soi que peu de valeur et ne donnait aucune autorité, mais là où certains cultes délivraient moult talismans en échange de services rendus, ce collier marquait bel et bien le premier pas de la personne dans les rangs de l'Ours Couronné. Seul un étranger oserait refuser un tel cadeau, mais seul un sot imaginerait que cela suffit à l'élever au-delà de la normalité.

En vérité, Zangief n'avait que peu d'idées quant à la signification exacte d'un tel objet, et il était plus au fait de rumeurs à propos de leur extraction que de leur utilisation. Certains disaient qu'il fallait les arracher à la mort des ours malades, d'autres qu'elles étaient contrefaites avec des côtes de bovidés, ou encore que l'Orateur Boyozi en recrachait à chaque réveil, sauf en été. Il obéissait déjà autant que possible aux ordres de l'Ursidé, il ne voyait donc pas de différence notoire entre sa vie d'avant et celle d'après. Tel était donc le fond de sa pensée, plus troublée par une histoire de dates que par ses nouvelles capacités.

Au moins, il n'avait plus faim, c'était déjà ça de moins pour le contrarier. Quant à cette question de dates, Mama pourra certainement l'éclairer. Mama savait tout un tas de choses, qu'on le veuille ou non. C'était comme ça depuis toujours. Elle était petite comme tous les autres, mais elle savait des trucs, elle connaissait les gens, les plantes, les chiens, les couleurs, les odeurs, les noms des lieux, etc. Elle en savait plus que les autres à priori, vu comme les freluquets du quartier venaient la déranger pour lui demander tout un tas de conseils ou d'avis. Alekzan avait essayé de faire pareil, mais personne ne cherchait vraiment son avis - et puis il ne savait pas grand-chose, il n'avait complété que sa cinquième urtza.
Test d'INT : 3, réussi.

C'est sur cette réflexion qu'il vit quelque chose arriver droit sur lui. Quelque chose de vif, de pas très costaud, mais d’éminemment pressé par les événements. Cette chose était une personne, couverte d'une longue cape ample à capuche grise avec des vêtements boutonnés de bleu ou de noir en dessous - en fait, tout apparaissait en nuances de gris ou de bleu dans cette pénombre.

- "Oï, regardes où tu marches, freluquet !"

Il n'y eut aucune réponse, juste le souffle de quelqu'un qui s'arrête en pleine course. L'individu était sans doute un homme, vu les relents gras qu'il toussotait. Un homme barbu, vu les fils et les picots qui se dessinaient sur son visage mal éclairé.

- "Tch, qui t'as coupé la langue, et pourquoi tu cours ?"
Test de CHA pour l'intimider : 17, nope, il va continuer
Il y eut un autre laps de temps, avant d'entendre une voix tremblante qui marmonnait :

- "J-je suis marchand, j-j... Veuillez m-m'excuser, j-je dois y aller.

- Marchand ? Eh ! Tu vas oû comme ça ?"
Test d'HAB pour le rattraper ou l'agripper : 13, non.

Visiblement, ce barbu capé était très pressé. Il aurait pu essayer de le pister, mais il n'en avait ni l'envie ni la nécessité. Le gaillard avait failli le percuter de plein fouet, comme s'il ne l'avait pas remarqué. Mais cette fois, l'inconnu n'avait eu aucune chance de lui soutirer ses affaires ou sa pièce d'or ciselée. D'ailleurs... Oui, de grâce, il l'avait encore au creux de sa main, cette étrange piécette. Il faudrait trouver un acheteur avant de pouvoir la dépenser - aucun étal ne voudrait rendre la monnaie sur une telle trouvaille, c'était assuré.

Mais avant qu'un autre énergumène ne s'amuse à le renverser, il presserait le pas, les mains vers l'avant, prêt à bondir sur le prochain vagabond qui voudrait l'approcher.

***
Alekzan "Zangief" Gievlevitch
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Re: [RP Libre] Les Crocs du Père

Message par Alekzan Gievlevitch »

Le voilà enfin en vue du quartier oû Mama résidait. L'endroit était assez facile à reconnaître, avec ses poteaux de bois, son absence d'enceinte, et surtout les lumières qu'il dégageait. Oui, à tout instant, le quartier était couvert de flambeaux, de grands brasiers couverts, et la plupart étaient sérieusement gardés. Ici, aucun hôtel, aucune auberge, et encore moins d'étrangers. Il n'y avait là que des ruines, deux ou trois édifices creusés, et tout une multitude de tentes, de chapiteaux ou de yourtes ancrées dans la glaise. Ceux qui résidaient ici croyaient aux anciennes lois, à l'ancien temps, et respectaient fermement tout ce qui était vieux ou sage. En vérité, très peu de ces gens étaient venus à Erengrad par choix, mais Zangief l'ignorait. A ses yeux, ils étaient juste des gens bruyants, parfois bavards mais respectables - en bref, des gens biens, des Ungols. Et puis, ce n'était pas si mal, ces visages renfrognés et ces tignasses brunes que l'on apercevait sur toutes les têtes, que vous soyez ici durant la nuit ou en journée.

Quoi qu'il en soit, ce n'était pas pour ces anciens nomades qu'il était là, mais pour Mama. Malgré son âge, il n'avait nulle part ailleurs oû il pouvait dormir - les Jardins d'Ursun étant un luxe hebdomadaire plutôt que journalier, et les chambres d'auberge étant bien trop coûteuses et mal dimensionnées. Dans ce paysage de toiles tendues, il n'y eut aucun mal à retrouver la bâtisse à-demi rasée. De fait, en un regard, on pouvait deviner que rien n'avait bougé : les murs étaient toujours là, la vitre quadrillée aussi, les volets fendus, les restes de l'étage démoli, etc.

Cependant, à la lueur des lanternes, il n'y avait aucune lumière dans la maisonnée. Peut-être était-ce la crasse et la suie qui avaient enfin submergé la clarté des vitres, ou bien le brouillard s'était-il levé une fois de trop... Dans tous les cas, aucune lueur ne s'affichait au travers des fenêtres, même si l'on y collait le nez.

D'un pas hésitant, il entra sans s'annoncer.

A peine avait-il fait un autre pas sur le plancher qu'il entendit :


- "Zan, c'est toi ?

- Oui Mama, c'est moi. Je suis rentré.

- Ha, dis-moi, tu étais où cette fois ?

- J'ai dormi chez Père Ours, Mama. Il m'a demandé un service et je suis revenu.

- Tu es revenu après lui avoir rendu au moins ? Tu sais qu'il n'est pas prêteur, et plutôt grognon

- Oui Mama, j'ai fait tout ce qu'il m'a dit de faire. Il ne m'a pas remercié, j'espère qu'il ne m'en veut pas...

Il y eut un grincement, puis un bruit de soufflet.

- Ha, ne t'en fais pas pour Lui, il n'est pas ingrat. Tu es revenu aujourd'hui ou hier ?

- Aujourd'hui Mama. J'avais faim, je suis passé par le marché et les Jardins avant de rentrer. Frère Ours m'a promis que l'Orateur lui-même me donnerait ma griffe dans les prochains jours et ...

- Il te l'a promis, ou te l'a dit ?

- Il... Il me l'a dit... Mais Frère Ours est un homme bon, Mama. Il m'a aidé dans mon service et-!

- Ha, tu n'auras pas de griffes pour un simple service envers le Père, crois-moi. Tu auras une dent, c'est déjà ça. N'oublie pas de remercier les esprits pour leurs services. Eux aussi peuvent t'aider, tu sais. Tu te souviens de ce que je t'avais dit sur les esprits d'ici-bas ?
Test d'INT pour s'en souvenir : 2, oui.

- Oui, << Si un esprit vient te voir, ce n'est pas parce qu'il a un cadeau pour toi >>. Je... J'ai aussi perdu ton collier je crois, dans la Grovod, enfin, je sais pas..."

Il avait toujours cette sensation lorsqu'il parlait avec Mama. Cette pointe froide au milieu du dos, comme s'il était coupable ou que, malgré sa taille, il était le plus petit et le plus faible des deux. Ce n'était pas de la peur, mais plus une sorte de crainte naturelle, de danger pressenti si jamais il mentait ouvertement ou oubliait une nouvelle importante.

- "Ce n'est pas grave. Tu es revenu, c'est tout ce qui compte maintenant. Quoi que te dise Frère Ours, ne retourne pas en dehors des murailles, d'accord ? Il y a quelque chose de trouble depuis quelques temps, quelque chose de louche. Les esprits se font rares dans la terre, et mes amies me disent qu'ils ne cessent de les importuner. Il vaut mieux ne pas sortir de la ville pour l'instant. Si tu en croise un, n'oublie pas : Si un esprit vient te voir..."

... Ce n'est pas parce qu'il a un cadeau pour toi. Il y eut un instant de silence pendant que Mama soufflait sur quelque chose. Lorsqu'elle se retourna, elle posa un porte-bougie en cuivre sur la table, et les flammes sursautèrent un instant après qu'elle ait déplacé l'objet.
Test d'END, sans Coriace : 4, aucun souci.

Les herbes commençaient à peine à dégager leur fumet qu'Alekzan reconnut l'odeur : de la sauge mélangée à quelque chose d'autre. Cette odeur, il la connaissait bien puisque Mama en brûlait tous les soirs d'automne et de printemps. Malgré cela, il ne savait rien de leur utilité. Mama faisait toujours comme ça, alors il fallait toujours faire comme ça. Il s'assit sur la grande couchette qui faisait office de banc et de nappe selon les situations.

- "Tu as croisé quelqu'un du Veche récemment ?

- Non Mama, juste un эльф qui veut me payer pour les objets que je trouve dans les ruines. Ensuite, M'sieur Synuliana voulait me voir et il veut que je surveille un entrepôt les prochains soirs.

- Il était seul ? L'эльф, pas Vladimir.

Un simple hochement de tête suffit.

- "Ha, hm. Méfie-toi des gens de la Haute-ville, Alekzan. Ils ne sont pas comme nous. Ces boyars sont attachés à leur prince mort et leur Corbeau. Faut pas faire confiance à ces gens, tu comprends ? Ils veulent chasser les esprits et prier des Dieux du Sud, je suis sûre que c'est ça. Tu n'as pas faim ?

- Non, j'ai déjà mangé chez Pyotr avant de rentrer. L'elfe m'a aussi donné du kvas, enfin, il l'a payé pour moi. Il m'a payé avec ça aussi."

Alekzan ouvrit doucement sa paume crispée, et il laissa glisser la grosse pièce jaune sur la table.

- "Ha, c'est bien, c'est qu'il est honnête avec toi. Essaye de ne pas trop l'importuner, ces gens sont plus vieux que leur visage. Quant à Vladimir, je lui ai déjà parlé, ne t'en fais pas. Il faut que tu dormes maintenant, sinon tu va manquer les contremaîtres demain matin."

Après s'être couché autant que possible sur les couches de tissus et de planches, Alekzan hésita quelques minutes avant de demander :

- "Dis Mama, je suis pas revenu depuis combien de temps ?

- Huit jours et demi, pourquoi ?

- Je... J'étais pas sûr. J'irai au banya demain, avant la nuit."

Et puis il ferma les yeux, et s'endormit au rythme du soufflet et du poêle crépitant.
Alekzan "Zangief" Gievlevitch
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Re: [RP Libre] Les Crocs du Père

Message par Alekzan Gievlevitch »

À son réveil, le soleil commençait à peine à se lever. Ce n'était pas la lueur de l'aube qui l'avait arraché à son sommeil, mais la fraîcheur ambiante. Comme d'habitude ou presque, Mama était absente. N'ayant aucun calendrier en tête ou à proximité, il n'eut d'autre explication que celles de l'habitude et du travail journalier. De fait, cette absence pouvait se justifier d'un millier de façons : après tout, le campement alentours débordait de gens et d'incidents à toute heure de la journée, et Dazh sait à quel point le Monde et ses habitants bougent en son absence. Mais trêve de rêveries et d'imagination obscure, le jour se lève. L'âtre en fer est déjà froid, et il faut se hâter. Aujourd'hui est peut-être un nouveau jour, la nourriture n'en sera pas moins chère pour autant. Alors il faut se lever, s'étirer à la hâte, enfiler ses bottes basses et dures, et filer vers l'est de la ville, vers les ruines des beaux quartiers.

À cette heure, seuls les riches et les ivrognes irresponsables dorment à poings fermés, et ça se voit - de toute façon, tout le monde sait ici que si vous souhaitez devenir l'un, vous deviendrez aussi l'autre de toute façon (c'est comme ça, vous n'avez pas le choix). Déjà les tentes se remuent, les visages s'écarquillent pour mieux se plisser, les paillasses sont défaites, éventées à grands coups de raquette et plaquées à nouveau au sol. Le grand marché s'engorge déjà de monde, alors que certains sont seulement en train d'assembler les planches de leurs étals. Tous se remuent, se pressent, se bousculent bruyamment. Sur les estrades bricolées la veille, les crieurs sont déjà aux aguets : il faut se faire voir pour se faire entendre, tout le reste attendra...

Bon sang, aujourd'hui, ça gronde ! Le Veche annonce une nouvelle taxe sur l'or et la cire. Les seuls exemptés de payement sont les temples et les offices funéraires, et visiblement, l'addition a du mal à passer. À peine l'un des pamphlets est-il ré-enroulé qu'un autre vendeur change de registre, s'esclaffe à bras ouverts :


- "Encore un affront aux Guildes ! Encore la faute des mêmes, et les mêmes autres qui payent !

- La Capitainerie file encore de beaux jours, les rats !" s'exclame son voisin.

- " Ослиное ухо, c'est sans doute la faute à ces торговец d'eau claire !

- Que dalle, les temples sont favoris !

- Eh bien la faute aux temples marchands, que Dazh les aveugle !

- Oui, eux et tous ceux qui vendent leurs fils à ces vauriens ! Offices funéraires, mon oeil ! Tous des pillards, oui, des хязак духов !"
Test d'Intimidation pour ouvrir le passage : 15, raté.

La discussion s'alimente sans aide, qu'Alekzan tente ou non de beugler par dessus. Voilà que deux camps se forment, jurant à foison contre cette nouvelle : ceux qui crachent sur le Veche et la Capitainerie, et ceux qui crachent sur les temples mortuaires - soit les вороны des quartiers Sud. De temps à autre, les Dieux sont mentionnés, mais nul n'ose vraiment les accuser ensemble - après tout, elles ont bien d'autres choses à faire chacune de leur côté, ces divinités. D'autres gens encore essayent d'ignorer le tumulte, tâchant çà et là de trouver un passage, un étal ou de quoi manger. En effet, c'est que ça creuse l'appétit de beugler à tout-va !

Au moins, du côté de Zangief, aucun blasphème n'est à signaler. Le temps passe au compte-goutte, le lutteur s'offusque, mais plus à propos de ce grognard qui ne veut pas avancer à bonne allure et qui résiste encore et toujours aux coups de pression. C'est que l'heure avance, et la place des Guildes, ce n'est pas la rue d'à-côté ! Après une bonne heure, et une fois sorti du Grand Marché, la voie est plus ouverte, plus dégagée. Ici, aucun étal ou tente pour vous gêner. Tout est lisse, plat, en pierres... Ou en gravats. La reconstruction de la ville a beau s'effectuer à une vitesse folle (selon les étrangers), il manque encore une ou deux années avant d'avoir effacé tous les stigmates du siège passé. Sur la place, en face de la Guilde des Charpentiers marins et au pied du "Château" du Veche, les gens sont déjà en train de se disperser : celui-là prend une pelle, celui-ci une barre en acier, puis un tas de corde et un maillet...


Черt, les contremaîtres sont déjà en train de distribuer les tâches de la journée !

C'est au pas de course qu'Alekzan arrive devant les écriteaux et les tonneaux de support qui servent à la criée du matin. Tous les ateliers de guildes sont ouverts, le matériel est étalé, prêt à être utilisé. Malgré l'absence de sécurité, tous sont au courant : Celui qui vole les Guildes n'aura ni salaire, ni repaire pour s'abriter. Les Guildes payent bien - selon leur propre avis - mais elles n'ont aucune limite quand il s'agit de se faire rembourser. À peine arrivé devant les tonnelles qu'Alekzan est directement interpellé :

- "Tiens, toi, avec tes grosses épaules ! Tu sais cogner ?

- Tch, да !

- Tu sais t'servir de ton maillet, gros comme t'es ?

- да, mais c'est l'mien celui-là.

- Ça tombe bien alors, t'es embauché ! Rends-moi ces pointes, freluquet.

- Nein, j'étais là en premier !

Devant la résistance imprévue, le chef de meute s'énerve :

- Ferme voir ta gueule, et guette tes pieds ! Guette tes mains, et guette les siennes ! Tiens, grand gaillard, attrape. Vous autres, reculez, ou vous les prenez dans le sifflet !

- Mais j'étais là en premier ! Sang de Sigmar, vous m'avez déjà embauché !
Test d'INI pour attraper les pointes : 2, réussi.

Une demi-douzaine de pointes en fer volent vers le lutteur, attachées comme un fagot d'herbes ou un bouquet. Bien que lourdes et jetées à la va-vite, elles arrivent presque d'elles-mêmes dans ses mains. Le contremaître, peu mécontent de sa solide trouvaille, se retourne vers l'imperyini pleurnichard comme si de rien n'était. S'adressant aux autres contremaîtres, il lâche :

- Quelqu'un a embauché ce type ? Orfèvres ? Charretiers ? Charpentiers ? Fondeurs ? Canonniers ? Teinturiers ?

Les autres contremaîtres sifflent à chaque question, crachent ou se contentent de secouer la tête de tout coté.

- Bah écoutes, t'as dû te tromper.

- Sang de Sigmar, vous me le paierez !"

Un autre contremaître se tourne vers lui, et lance d'un ton sec et râpeux :

- " T'ose jurer devant moué ? 'Dernières nouvelles, ton martelé s'est fait rosser, et il est jamais monté jusqu'ici ! Alors s'tu veux trouver d'la paie dans le coin, commence à prier les Dieux qu'il faut, et crache pas sur les décédés ! Hors de ma vue, казак !

- Hors de ma vue, tas d'fumier, sinon c'est la cognée ! D'autres chouinards qui veulent pas travailler ? Un volontaire pour le богохульство ?! Hm ?!"


Très vite, l'imperyini est écarté de la criée, brassé par la foule tandis qu'Alekzan s'en va vers les rues en pente juste à-côté. Au fond, le travail demandé est on ne peut plus simple, et surveillé de manière assez relative : chaque carrefour est quadrillé par les escouades des Guildes à l'avance, chaque groupe journalier étant chapeautée par un ou deux membres de bas-rang, qui doivent eux aussi mettre la main à la pâte en plus d'ordonner les travailleurs. Suite à cette inspection et répartition rapide du quartier, il ne reste plus qu'à abattre les édifices désignés. Rares sont ceux que l'on laisse en place, car une fois que les murs sont abattus, on démonte les planchers, on sépare les blocs de pierre encore viables, et l'on place tout ce qui peut l'être dans les carrioles et brouettes des Charretiers - sitôt fait que l'un deux a décidé de passer à proximité.

Le rythme est très irrégulier, et il vaut mieux prendre de l'avance, car ce sont les Guildes qui donnent le tempo, et elles sont toujours pressées. De fait, toute parcelle déblayée est attribuée au premier venu ou à la première brique posée. C'est pourquoi, une fois le soir venu, il n'est pas rare de voir des rues entières où l'on ne voit rien d'autre qu'un immense quadrillage de briques blanches judicieusement espacées, avec parfois une marque ou une inscription signalant le propriétaire du pavé.

Mais à cette heure, nul calcul savant ni travail d'orfèvre n'est effectué. Les minutes passent au rythme des coups de masses, des bris de verre... Et puis ce sont les heures qui s'allongent au fur et à mesure que les planches raclent sur la terre jaunie, que les gravats sont chargés ou que les mules et bovins s'échinent sous les coups de bâton et de fouets...
Test de FOR pour voir la facilité du travail : 13, raté. La semaine en plein air n'a vraiment pas fait que du bien.
Test d'END pour établir l'état après la journée de travail : 17, c'est la fatigue. -1 partout, décidé par Hagin
Test de ??? pour fouiller les décombres pendant la journée : 19, aucun objet de valeur. Que de la caillasse et du bois brisé.
Alekzan "Zangief" Gievlevitch
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