[Tsvetkova] Cœur de glace II

Kislev, pays de sombres forêts de conifères, d'étendues neigeuses et de steppes balayées par les vents, se trouve l'est de l'Empire. Pendant des siècles, il a été un rempart face aux incursions dévastatrices du Chaos venues du nord. Kislev est un allié fidèle et puissant de l'Empire, toujours prêt à envoyer ses troupes à son secours

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[MJ] Katarin
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Re: [Tsvetkova] Cœur de glace II

Message par [MJ] Katarin »

S'étant assurée que Tsvetkova était correctement chaussée, Nadyezdha se releva pour se remettre à sa hauteur, avant d'épousseter sa rubakha et de s'assurer que celle-ci ne présentait aucun pli disgracieux. Puis ses pupilles céruléennes remontèrent en direction des yeux en amande de sa cadette intimidée par la situation.

- Sois respectueuse, et tout se passera bien.

Elle afficha un sourire de circonstance pour réconforter Tsvetkova, puis se saisit du kaftan doublé de fourrure blanche sur le banc pour aider sa consœur à l'enfiler. Lorsque la jeune métisse l'en empêcha avant de lui fournir une explication détaillée de son trouble, elle resta interdite un court instant, peut-être décontenancée par la soudaine irruption de problématiques culturelles ungoles dans un moment de tension hiérarchique appuyée par la présence de l'atamanka à quelques mètres de là seulement, juste derrière le mur du chalet.

- Faisons cela alors.

Une réaction un peu froide, son visage ne montrant aucune émotion tandis qu'elle reposait le kaftan en hermine, puis retirait son manteau en fourrure pour l'enfiler prestement à Tsvetkova. Il n'y avait guère le temps d'échanger davantage - sitôt les deux femmes parées de leurs fourrures, Nadyezdha se dirigea vers la sortie et enjoignit sa cadette à lui emboiter le pas.

Grâce à l'absence totale de nuage dans le ciel ce soir, on y voyait très bien à l'extérieur même sans braseros pour éclairer la cour. En effet, le tapis de neige blanche immaculé au sol reflétait avec intensité la douce lueur de Mannslieb et des étoiles. Sur cette surface unie, seul le sentier reliant le chalet au zal présentait des traces de pas bien visibles, ainsi que les alentours directs du chalet où deux femmes nues avaient roulé dans la poudreuse pour se rafraichir. Et sous le sol, les puissants courants telluriques de magie de glace continuaient de circuler avec une démesure que Tsvetkova n'avait jamais pu ressentir dans l'oblast.

L'atamanka de Zvenilev n'avait pas bougé d'un centimètre, postée bien droite au milieu du sentier les bras croisés, tandis que la jeune fille qui l'accompagnait s'était mise en retrait. Ivana resta silencieuse un moment, scrutant Tsvetkova une nouvelle fois de haut en bas tandis que Nadyezdha se dirigeait sur le côté, laissant sa cadette seule dans le champ de vision de sa supérieure.

- Nadyezdha ?

L'ainée de Tsvetkova se raidit à l'énonciation de son nom et se tourna vers l'atamanka, posant un poing sur son coeur dans une posture toute militaire, avant de déclamer :

- Elle se présente au nom de Tsvetkova Aznabaev, fille d'une héritière ungole Viktoria Anataï, décédée lors de la Poussée du Printemps, et d'un père gospodar ayant rejoint les rangs des kyazaks. Il est presque certain que le don de la Veuve lui provienne de sa grand-mère paternelle, mais il nous faudra consulter les archives de la Tour de givre d'Erengrad pour nous renseigner sur la famille Aznabaev, celle-ci n'évoquant aucune remembrance. Elena l'a rencontrée au hasard de ses pérégrinations, et conformément au protocole, l'a prise sous sa tutelle, la formant au gré des rencontres faites dans l'oblast jusqu'à Zvenilev. Les stigmates de son corps montrent des traces récentes mais profondes de violences et de malnutrition - traçant l'évidence qu'Elena a fait prendre à son apprentie des risques non mesurés, ou non contrôlés.

Ivana hocha la tête.

- Ton opinion ?

Pas une fois Nadyezdha n'avait tourné son visage vers Tsvetkova jusque là. Avant de répondre, elle croisa néanmoins son regard fugacement, avant de l'éviter à nouveau.

- Elle a survécu à son tułaczki avec Elena, ce qu'aucune autre n'avait pu attester jusqu'à présent. Elle possède une force de caractère évidente, et nombre des qualités nécessaires pour devenir l'une des nôtres. Mais ses racines ungoles tendent à lui faire privilégier la notion de liberté à celle du devoir : elle a été formée tardivement, et n'est encore intéressée par le pouvoir de la Veuve que par fierté et dans un but personnel. Je la pense néanmoins prometteuse malgré ses origines peu conventionnelles.

Un silence. L'atamanka avait de nouveau reporté ses pupilles saphir sur la jeune métisse. Elle laissa échapper un soupir, avant de prendre la parole avec le même ton impérieux que précédemment.

- Bien. Tsvetkova Viktoriadoch Aznabaev, je te libère de ta tutrice Elena, et prends désormais en charge ton entière formation. Nous évaluerons tes compétences demain au zénith afin d'identifier tes lacunes et organiser ton apprentissage. D'ici là, tu profiteras de mon hospitalité pour prendre une longue nuit de sommeil dans le confort de la chambre qui a été mise à ta disposition, et bénéficier de ma meilleure table au réveil, afin de retrouver toutes tes forces.

As-tu quelque opinion à partager ou question à formuler ? Sinon, Olga se chargera de te raccompagner ; Nadyezdha, nous avons à parler, seule à seule.





Jet de CHA pour qu'elle échange les manteaux, +6 pour la bonne entente générale avec elle depuis votre rencontre et tutoiement, -3 car intimidation naturelle d'Ivana : 11, réussi seulement de 1. Elle échange les manteaux, mais n'est pas forcément très compréhensive sur la raison évoquée :mrgreen:

***

Considère que l'effet du jet d'intimidation précédent est toujours là - l'atamanka en impose, elle a une vraie aura de chef, la voix et le ton péremptoire d'une commandante, ça se voit qu'elle n'a pas l'habitude d'être discutée quand elle donne des ordres. Que ça ne t'empeche pas de te rebeller si tu en as le désir, mais note bien que voilà, elle en impose ^^
Si tu n'as rien à dire, la petite Olga peut te ramener en effet dans ta chambre - tu sembles l'intimider un peu, donc elle ne parlera pas de tout le trajet à moins que tu ne lui adresses la parole la première.

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