[Geralt] La traque du Loup Blanc

Kislev, pays de sombres forêts de conifères, d'étendues neigeuses et de steppes balayées par les vents, se trouve l'est de l'Empire. Pendant des siècles, il a été un rempart face aux incursions dévastatrices du Chaos venues du nord. Kislev est un allié fidèle et puissant de l'Empire, toujours prêt à envoyer ses troupes à son secours

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[MJ] Le Grand Duc
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[Geralt] La traque du Loup Blanc

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Début ici

Dans les affaires de Carmen, Geralt récupère :
- 1d3 = 2 potions de soin.
- 2d10 = 9 pièces d’or.
- Amulette de Mórr en argent
- Pierre à aiguiser

Deux jours ont passé.
-2 Pollen de Sirène
-1 Trousse de soins
+40 points de vie
+1 pdc de Morr pour l'enterrement de Carmen
Geralt est donc encore bien blessé.

Le Loup Blanc se balançait sur sa selle au rythme de sa monture. Il était emmitouflé dans son manteau de voyage et sa capuche enchantée était rabattue sur sa tête, jetant une ombre floue sur son visage masqué de fer. Devant et derrière lui se trouvaient des marchands et leur cargaison, des voyageurs esseulés à pied ou à cheval et des processions de pèlerins qui allaient presque tous dans la même direction que lui. Tout autour d’eux s’étendaient des bidonvilles gigantesques où se massaient encore les réfugiés de la Tempête du Chaos, plus de dix ans après la fin de cette dernière. Une neige fine et vicieuse tombait sur ce vaste amas de cabanes et de bicoques crasseuses, changeant le sol en une boue froide dans laquelle mendiait des enfants et des infirmes au passage des voyageurs. La route que suivait Geralt sabrait à travers ce paysage lugubre jusqu’à un imposant corps de garde à partir duquel s’élançaient de hautes murailles et des tours épaisses dont l’une d’elle était encore en cours de construction, bardé d’échafaudages et de grues.

Erengrad, le joyau du Nord, s’étendait au-delà. C’était l’un des plus grands ports du monde, une ville gigantesque qui renaquit de ses cendres après la dévastation apportée par les légions infernales d’Archaon. Depuis les faubourgs qui grouillaient sur la route arrivant de l’Ostland, Geralt pouvait apercevoir l’immense zone portuaire de la baie aux quais de laquelle s’amarraient des dizaines, sinon des centaines de navires de tailles et de formes variées. Derrière les hauts murs de la cité, de grandes cheminées en brique crachaient des colonnes de fumée noire qui montaient vers les cieux couverts de nuage ainsi que les toits enneigés de la ville haute qui grimpait le long des collines dominant l’estuaire de la Lynsk. Plus loin encore se dressaient des tours et des temples surmontés d’étranges bulbes dorés, et même une flèche de glace scintillante qui dominait tout le reste et semblait pointer le ciel. Les mille clameurs d’une métropole grouillante s’activité parvenaient déjà aux oreilles du Loup Blanc à mesure qu’il s’avançait parmi la foule jusqu’au corps de garde. La neige continuait de tomber et de grosses volutes de buée s’échappaient des bouches des hommes et des naseaux des bêtes.

Bientôt l’ancien Chevalier-Corbeau arriva en vue des grandes portes qui verrouillaient l’accès Sud de la ville. Des gardes en manteau et bonnets de fourrure filtraient les entrées et surveillaient la foule en soufflant dans leurs mains pour se réchauffer. Ils portaient des sabres et des hallebardes, et le regard acéré de Geralt se porta sur les murailles, courtines et autres fortifications au-dessus où dardaient des bouches de canon et d’arquebuses. Des agents municipaux se chargeaient de collecter les taxes et de vérifier les documents présentés par les voyageurs souhaitant entrer en ville, dans un grand capharnaüm de files d’attentes, de vociférations impatientes et de manœuvres de chariots qui n’étaient pas sans rappeler le tumulte bouillonnant des quais d’Altdorf.

Autour de Geralt, les visages étaient variés. Il y avait bien entendu de nombreux impériaux qui se rendaient à Erengrad pour écouler leurs dernières cargaisons avant que l’hiver et les tempêtes de neige ne bloquent les routes. Il y avait aussi des kislévites frontaliers, quelques ungols au cuir tanné puis des saltimbanques, gitans et autres étrangers d’Estalie ou de Tilée. La majorité des gens qui composaient la foule dans laquelle le Loup Blanc s’était empêtré étaient des commerçants alourdis par leurs animaux de bât et leur marchandise mais certains semblaient être des mercenaires, des courtisans ou même des voyageurs plus mystérieux, le visage caché dans de grandes capuches. Il y avait même une petite caravane de nains, leurs poneys chargés de ballots et de barils.

Cette foule bigarrée filtrait peu à peu à travers le corps de garde et c’était bientôt au tour de Geralt de se présenter face aux gardes, en même temps que les nains, un groupe de pèlerins kislévites en toges blanches malgré le froid ambiant, un trio de mercenaires bretonniens et plusieurs marchands impériaux qui s’insultaient et se menaçaient en essayant de faire passer leurs chariots en premier.



Image
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Geralt
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Re: [Geralt] La traque du Loup Blanc

Message par Geralt »

Durant deux jours, le Loup blanc laissa sa monture le guider vers le Nord, cavalier fiévreux et aux graves blessures, il ne ressemblait dès lors plus qu'à une ombre vêtu de noir, à moitié chancelant et tanguant vers la droite et la gauche au rythme de la foulée de sa monture.
De temps à autre, il s'imposa de fermer les yeux, profitant de quelques minutes d'un sommeil qu'il n'arrivait plus à trouver lorsqu'il faisait halte dans ces terres sauvages, le vent transportant avec lui le souffle glacial de l'hiver, la fièvre l'habitant ne faisant qu'accentuer les maux le rongeant. Certes, si il avait user des derniers onguents et autres bandages restant dans ses affaires personnels, ceux ci n'avaient fait que limiter l'infection des blessures portées par le défunt Wolfgang. Ne lui restait plus alors que les deux fioles de potion de soin récupérées dans les affaires de Carmen, mais le Loup blanc trop entêté, se refusait à les prendre tant qu'il lui restait la possibilité de se mouvoir ainsi.

Si les doses de Pollen de sirène agissaient à la manière d'une puissante morphine, le soulageant grandement quand à la terrible souffrance le gangrénant, les autres effets secondaires n'en étaient pas moins terribles alors qu'à tout moment il pouvait tomber de sa selle et laisser sa monture continuer sans lui, le froid du Nord terminant ainsi le travail commencé par l'ancien disciple de Massimo.
Dans un sursaut de délire, il lui arrivait de temps à autre de murmurer quelques mots, bien souvent des noms, celui de Karla ou des Bienfaiteurs, de membres de l'Ordre et même du culte des papillons... La fièvre était en train d'obscurcir sa raison, et nul doute que la barrière séparant la réalité de la démence se faisait dès lors toujours plus mince au fur et à mesure qu'il se rapprochait de Erengrad.


"Emilio... Emilio..." Implora t'il dans un dernier soupir avant de fermer les yeux et de se laisser porter par le doux réconfort de l'obscurité la plus total.

Combien d'heures passèrent avant qu'il ne puisse en émerger ? Impossible de le dire, mais des bruits ambiants permirent de le sortir de sa longue torpeur, réalisant alors qu'il était au beau milieu d'une immense colonne de réfugiés, la route autrefois bordée d'une végétation typique de la région n'étant désormais plus que habitations et bidonvilles de fortune.
Geralt observa alors ici les cendres de la guerre passé lors de la tempête du chaos, où pauvres et malades autrefois forcés de quitter les lieux alors que le chaos fondait sur eux, désiraient désormais retrouver leur place au milieu de l'immense ville en pleine reconstruction... Des historiens auraient pu dire que la guerre contre les armées des Dieux sombres s'étaient soldés par une victoire... Le chasseur de vampire lui, face à toutes ces âmes en peine pouvait surtout affirmer que l'humanité continuait à panser ces blessures, cherchant à sortir la tête de l'eau car voulant continuer non plus à vivre... Mais à survivre !

L'importante foule ambiante, empêchant sa monture de se mouvoir normalement, Geralt dû alors se laisser guider par le rythme du flux de population, alors que devant lui à l'horizon se dessinait les murs en reconstruction de cette ville qu'on disait autrefois être le joyaux du Nord : Erengrad...
Véritable ville portuaire cosmopolite, sa population était en majeur partie composé d'hommes du Nord et d'autres races à la recherche de bonnes affaires et de richesses, on disait qu'il était possible de tout trouver ici, tant la provenance des marchandises était bien souvent frauduleuse mais après tout dans un pays en ruine, toute rentrée d’argent était bon à prendre n'est ce pas ?
Dans la cohue générale, les portes sud de la ville se rapprochant à chaque fois qu'il lui était permit d'avancer, Geralt vit haut dans le ciel, une née de corbeau dessinant des cercles au dessus du flux de réfugiés tandis qu'ils berçaient l'atmosphère de leur horribles croassements, jusqu’au moment où, le plus naturellement du monde, l'un d'entre eux piqua vers le Loup blanc, pour venir se nicher sur son épaule de la même manière qu'il aurait pu le faire sur une branche d'arbre.

Curieux que de voir un oiseau d'ordinaire si craintif venir aussi aisément auprès de Geralt et pourtant... L'oiseau au noir plumage, était pour les cultistes de Morr, son symbole le plus commun. Était ce là un signe que Geralt était sur la bonne voie ? Que son arrivée dans cette ville du Nord saurait lui fournir de nouvelles réponses sur Lucrétia ou sur Karla ? Quoiqu'il en soit, L'élu de Morr ne chassa pas le volatile, le voyant ici comme la preuve que le Grand Veilleur était toujours à ses cotés, et ce malgré les derniers évènements ayant conduit à la mort de deux de ces soldats : Wolfgang et Carmen.
Mais alors qu'il observa à nouveau la foule autour de lui, désormais troublé et craintive de voir le volatile figé sur l'épaule du lugubre homme masqué, le commun des mortels bien souvent superstitieux devant penser que ce corbeau s'était posé ici en signe de mauvais présage, Geralt ne put s'empêcher de s’exprimer directement au corbeau.


"Je viens à peine d'arrivée... Et je ne vois que le malheur et le désespoir autour de moi... Et la non vie n'y est ici pour rien ô Gardien du monde d'en haut.

Une ombre bien plus imposante en provenance du Nord se dirige vers le Sud... Ayez pitié de leurs âmes le moment venu Grand Veilleur."
Et pour seule réponse, l'oiseau croassa trois fois...

Arrivant enfin aux portes de la ville, où se disputaient marchands et autres commerçants pour pouvoir fouler la ville les premiers, Geralt posa enfin pied à terre, non sans chanceler en atterrissant au sol, ses blessures étant toujours ouvertes tandis qu'il senti l'humidité des bandages recouvrant son corps, ceux ci étant maintenant trop usés pour continuer à absorber correctement le sang de ses plaies.
Mercenaires, pèlerins, nains... Des gens du monde entier étaient ainsi bloqués par les sentinelles chargés de filtrer les entrées de la ville et ce fut au Loup blanc de se présenter à l'un des gardes.


"Je me nommes Eskel, pèlerin en voyage spirituel dans le Nord." Dit il en saluant celui ci d'un hochement de tête.
"Je viens de la part du chanoine Giovanni Beccaria, frère-questeur du grand temple de Remas celui ci m'ayant mandaté pour rencontrer Frère-Vicaire Tiberius du Temple de Morr d'Erengrad." Continuant dans le développement du faux rôle qu'il cherchait à se créer, il extirpa de sa poche le médaillon de Morr de Carmen qu'il montra alors au soldat.
De son coté, le représentant de la loi resta des plus méfiant malgré l'argumentaire du pseudo pèlerin, puisque le masque de métal qu'il arborait inspirait plus la crainte que la confiance en ce moment.


"Veuillez pardonner mon accoutrement, mais les vivants se montre peu compréhensif face à un homme au visage hideux et dévasté par les guerres ayant rongé ce monde... Croyez moi, le jugement des morts est bien moins rude et c'est pour cela que je suis l'un de leur plus fidèle serviteur."

Ces mots seraient suffisant ? Il n'allait pas tarder à le découvrir tandis qu'il commença déjà à préparer quelques pièces pour financer la taxe dont il était d'usage de s’acquitter pour fouler le sol d'Erengrad.
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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 05 juin 2020, 14:07, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Geralt] La traque du Loup Blanc

Message par [MJ] Le Grand Duc »

A partir de là tu vas devoir te protéger du froid au risque de subir des malus de caractéristiques si tu t’y exposes trop longtemps.


Geralt s’avança dans cette cohue, tenant les rennes de son cheval entre ses mains, pour arriver finalement à l’un des collecteurs de taxe entouré de deux gardes à l’air patibulaire. Les hommes du Nord aux grosses moustaches et aux barbes tâchées de neige avisaient l’homme masqué d’un air mauvais, leurs poignes rougies par le froid fermées sur de grosses hallebardes. Le Loup Blanc lui-même sentait ses doigts s’engourdir et ses jambes faiblir face à la morsure de l’hiver kislévite qui était déjà là. Il allait devoir songer à s’habiller de manière à pouvoir combattre efficacement les rigueurs du climat local.
Test de Char (+2, Prophète) : 4, réussi.
Le collecteur avait une toque de fourrure sale et des gants en cuir de chien. Muni d’une plume et d’un pupitre ambulant, il notait les informations données par Geralt sur un bout de parchemin. Il avisa le médaillon argenté, mais surtout le corbeau perché sur l’épaule du sombre cavalier qui croassait en laissant échapper des volutes de buée depuis son bec. Impassible un instant, il inclina finalement la tête et tendit la paume.

- « Deux d’argent pour vous, une de plus pour le cheval. » dit-il avec un accent à couper au couteau en jetant un coup d’œil à la monture. « Nous acceptons la monnaie impériale. »

Une fois la taxe acquittée, Geralt reçu un bon marqué du sceau officiel des autorités d’Erengrad et pu entrer dans la ville. Il se retrouva immédiatement plongé dans une foule compacte d’hommes et de femmes de tous horizons emmitouflés dans des manteaux de fourrure. La neige tombait maintenant plus lourdement et les gens avançaient la tête enfoncée dans le col. Certains se pressaient autour de braseros pour se réchauffer tandis que les autres gagnaient les tavernes et les auberges qu’abritaient les innombrables ruelles et contre-allées. On parlait ici des langues que Geralt ne comprenait pas : le kislévarin, le patois gospodar, le ungol, ou même le tiléen et l’estalien. Il y avait aussi de nombreux impériaux, des marchands pour la plupart, et tout ce beau monde se mélangeait dans les artères de la ville tandis que le piaillement des mouettes et les cris des dockers retentissaient depuis le quartier portuaire, non loin.

Le Loup Blanc demanda la direction du temple de Mórr et ceux qui le comprenaient lui répondirent avec des regards mêlant crainte et méfiance. Il lui fallait traverser les bas quartiers et les rues commerçantes, se frotter à la cohue et aux vendeurs à la sauvette tandis que les sabots de son cheval frappaient le pavé boueux rendu glissant à cause de la neige. Les grands bâtiments de brique s’encastraient dans les maisons à colombage et les devantures couvertes de chaux dans un capharnaüm d’architectures et de styles différents. Certains hôtels particuliers montaient haut et se coiffaient même de ces bulbes dorés tandis que certaines ruelles terminaient sur de grandes cabanes en bois à l’allure miséreuses. Beaucoup de bâtisses étaient encore en cours de construction et certaines façades semblaient faite de morceaux disparates venus d’autres maisons, présentant parfois la marque d’un incendie ancien ou de boulets de canon.

Geralt fit son chemin et longea des ateliers immenses qui se dressaient à l’abri de hauts murs au-delà desquels on entendait le vacarme des fonderies de canons d’Erengrad. Trois grandes cheminées crachaient leur fumée noire vers le ciel, alourdissant encore plus la chape de nuages d’où tombaient les lourds flocons. Puis il lui fallu remonter vers la Ville-Haute en gravissant les collines à l’urbanisation débordante de l’Ouest de la cité. La foule se faisait moins dense et de nombreuses boutiques s’alignaient sous les portiques de grandes demeures et d’auberges spacieuses. C’était là le quartier plus riche, celui des bourgeois et des notables, au fond duquel se dressaient des tours couronnées d’or et la flèche de glace brillante qui s’élançait vers les cieux. Mais même cet endroit opulent semblait sinistre en cet hiver. Les caniveaux étaient remplis de boue glacée et les arbres n’avaient plus de feuilles. Les patrouilles de gardes, du reste, étaient plus nombreuses, et le Loup Blanc croisa une escouade de soldats en caftan rouge munis de grandes bardiches et d’arquebuses.

Au fond du quartier dans lequel il faillit se perdre plusieurs fois, le Loup Blanc arriva enfin en vue d’un long mur en pierre de plus de deux mètres de haut au sommet recouvert de lierre rêche et de ronces tombantes. Au loin, la rue qu’il remontait et que fermait le mur d’un côté débouchait sur une place circulaire décorée d’une statue en fer à la gloire de quelque héros kislévite. D’un côté, au sommet de la colline couverte de hauts bâtiments, se trouvait un énorme temple circulaire à la gloire de Dazh, le dieu solaire du Kislev. Les colonnades finement sculptées étaient gravées de scènes épiques et des frises dorées couraient le long de la façade jusqu’à une série vertigineuse de dômes et de bulbes brillants aux couleurs criardes qui s’élevaient au-dessus.

En face, et qui tranchait avec un style aussi ostentatoire, se trouvait une simple façade de marbre noir, encastrée dans le mur que Geralt longeait. C’était le temple de Mórr, derrière lequel se trouvait le vaste cimetière d’Erengrad. La façade ne présentait ni fenêtres, ni meurtrières. Seulement une surface lisse et noire de plusieurs mètres de haut, trouée d’un seul portail en bois sombre assez grand pour laissé passer deux chariots. A côté, quelques marches de la même pierre d’ébène menaient à une poterne pour les piétons de passage. Le portail et la porte de la poterne étaient fermés. Une tour était en encorbellement était visiblement en construction à un angle du temple, comme en témoignaient les échafaudages, les moellons empilés et les outils. Quelques ouvriers travaillaient là en silence, sous la neige, mais semblaient se mouvoir au ralenti. Ils avaient le teint pâle et des mines de déterrés, et un répurgateur un peu zélé aurait pu facilement les prendre pour des zombies. Au rythme où ils allaient, ces travaux promettaient de durer encore longtemps.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Geralt] La traque du Loup Blanc

Message par Geralt »

L'argumentaire couplé au pouvoir de persuasion du Loup Blanc suffirent donc pour que les gardes acceptent de le laisser circuler en ville. S'acquittant de la taxe demandée en échange du sceau officiel des autorités locales, le pseudo pèlerin fit alors avancer sa monture pour se retrouver au milieu d'une foule compacte où les gens échangeaient dans de si nombreuses langues que le chasseur de monstre n'en connaissait pas même la moitié...
Pour la première fois depuis de nombreuses années, le chevalier en quête de rédemption se retrouvait ici, au sein du Kislev, en territoire totalement inconnu ignorant bien des choses des us et coutumes de la région, isolé et sans le moindre allié omis le possible contacte offert par le père Giovanni...
Dans pareil situation, il était comme un poisson perdu au milieu d'un immense océan, et sa traque n'en serait que plus ardu. Mais on pouvait aussi trouver un point positif à tout ceci, dans ce pays le pseudonyme du Loup blanc n'était sans aucun doute pas aussi connu que dans l'Empire, ce qui impliquait que si il venait à se promener sans son masque, c'était sans l'ombre d'un doute à la vue de sa mutation qu'on voudrait l'exécuter et non pas aux crimes qu'on affiliait à son nom.
D'une certaine manière, il était ironiquement ici une sorte d'homme libre, n'ayant pour le moment aucune mauvaise action à se reprocher, depuis quand cela n'était il pas arriver ?

Vaguant telle une ombre dans les rues de la cité portuaire, demandant son chemin à ceux pouvant le comprendre, Geralt prit donc la direction du temple de Morr, non sans se confronter à l'ennemi numéro un de cette région : le froid. Celui ci étant glacial, la tenue du moment de Geralt n'était pas prévu pour le protéger par pareil temps, et déjà il pouvait sentir les bouts de ses extrémités perdre toute sensation. Pour sûre, voyager plus au Nord lui aurait été impossible sans équipement adéquate dans l'immédiat, et il n'osa imaginer les températures que l'on pouvait atteindre ici une fois la nuit tomber. Le moment venu, il lui faudrait acheter des vêtements plus locaux, la totalité de la populace qu'il croisait se couvrant de peaux de bêtes pour résister aux morsures du gel.
Ayant reçu pour indication de se diriger vers les bas quartiers pour trouver le temple dédié au Grand Veilleur, Geralt traversa alors cette partie de la ville, plus miteuse encore que le reste de celle ci. Ici, la majeur partie des habitations avaient été rasé par le passage de la tempête du chaos, et la reconstruction, lente et hasardeuse, n'était nullement dû au gouvernement en place, mais bel et bien aux malheureux habitants y survivant, ceux ci usant des matériaux de récupérations qu'ils pouvait trouver dans le simple but d'avoir un toit au dessus de leur tête, et surtout quatre murs capable de stocker un tant soit peu la chaleur.
A l'opposé de ce qu'il venait de voir, il traversa également les quartiers riches, pourtant bien qu'habité par la bourgeoisie local et autres seigneurs ou commerçant influent, l'hiver éternel qui frappait la ville rendait cet endroit bien triste et lugubre. Nul ne semblait chercher à exposer plus que de mesure le fruit de sa réussite, chose qui cassait totalement avec les quartiers riches des grandes villes impériales.

C'est alors que après plusieurs minutes de recherche à guider sa monture à travers les ruelles glissantes et enneigées de Erengrad, qu'il trouva enfin ce qu'il était venu chercher. Le sombre temple de Morr se dessina devant lui, ce lieu de culte ayant également subi le courroux des Dieux sombre alors que le choisi du Grand Veilleur voyait que des ouvriers bravaient la rudesse du climat pour tenter de le reconstruire, même si les mines qu'ils semblaient afficher couplé au peu de motivation qu'ils dégageaient, indiquaient que la fin de ces travaux ne seraient pas pour tout de suite.
S'avançant alors, Geralt emprunta le chemin normalement destiné au passage des chariots, celui ci ayant sa monture, mieux valait tenter de lui trouver un abri aussi que de la laisser dehors alors que les vents provenant du Nord se faisaient de plus en plus fort au sein d'Erengrad.
Se tenant devant le grand portail en bois orné de deux anneaux de métal, Geralt s'en empara d'un pour le laisser se cogner contre celui ci, de manière à annoncer son arriver.
Mais sur le moment, personne n'arriva, et Geralt n'obtint pour réponse, qu'un long et malaisant silence.


"Je viens de la part du chanoine Giovanni Beccaria, frère-questeur du grand temple de Remas..." Dit il en élevant la voix tout en espérant que quelqu'un puisse l'entendre.

Mais une nouvelle fois, personne ne lui offrit la moindre réponse.

"Je cherche le Frère-Vicaire Tiberius... On m'a dis que je pourrai le trouver ici !"

Se sentant soudainement flancher tandis que ses blessures le faisaient grandement souffrir, il s'appuya d'une main contre le portail, tandis qu'il fut prit d'une nouvelle et violente crise de toux, du sang s'échappant de sa bouche alors qu'un filet du liquide rouge se mélangea à la neige boueuse dans laquelle il était en train de patauger.
Le peu de sommeil couplé à la fièvre et à la fatigue des deux derniers jours de voyage pour rejoindre cet endroit avait finalement eu raison de lui, alors que le froid continuait à lentement lui ronger les chairs. Sur son épaule, le corbeau continuait de croasser de manière totalement arbitraire, alors que son maître avait le regard porté vers le sol et qu'il murmura tout simplement, avec le désarroi le plus total. :


"Je vous en prie... J'ai besoin de votre aide."
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 07 juin 2020, 11:46, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] La traque du Loup Blanc

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Le Loup Blanc attendit devant la grande façade de marbre noir tandis que de gros flocons tombaient sur ses épaules jusqu’à ce que la poterne qui jouxtait le grand portail ne s’ouvre et qu’un homme en robe noire ne sorte, un trousseau de clés attaché à sa ceinture de corde. Son visage était ridé par l’âge et ses cheveux blancs étaient taillés en tonsure de moine. Il descendit les quelques marches et s’avança vers le mystérieux cavalier, ses sandales crissant sur la neige, puis s’arrêta à quelques mètres de lui comme pour les observer, lui et le corbeau qu’il avait sur l’épaule. Geralt tremblait probablement de froid et ses blessures encore fraîches le faisaient se tenir courbé de douleur, engourdi, tandis que l’oiseau se contentait de regarder le vieillard en tournant son bec sur le côté, attentif.

- « Le questeur Giovanni Beccaria est homme estimé dans cette église. » dit-il finalement avec un accent des provinces septentrionales de l’Empire. « Entre, voyageur, avec la bénédiction de Notre Père. » Il passa une main parcheminée devant son visage, effectuant ainsi le salut mórrien.

Il tourna ensuite les talons et repassa la poterne qu’il referma derrière lui. Quelques instants plus tard, une série de grincements se firent entendre et les battants du grand portail s’ouvrirent lentement face à Geralt pour dévoiler une cour pavée couverte d’une mince pellicule de neige qu’encadraient une promenade à colonnades au-dessus de laquelle s’élevaient les hauts bâtiments du temple de Mórr. L’endroit était froid, tout en pierre grise et dont les fenêtres n’étaient que des meurtrières étroites, mais le Loup Blanc nota l’opulence des sculptures qui coiffaient les colonnes, représentant les figures macabres et les attributs du Seigneur des Rêves. Le toit du bâtiment central était surmonté d’un dôme typique de l’architecture kislévite, recouvert de tuiles noires et brillantes, et dont le sommet pointu était coiffé d’une statue du Grand Veilleur, drapé dans sa toge et tenant une faux entre les mains.

Un jeune disciple sembla apparaître dans la cour comme par magie. Lui aussi portait la tonsure et la robe noire, et il avait le teint pâle. Il tendit la main pour que Geralt lui donne les rennes de son cheval, puis emmena ce dernier en direction de l’écurie en pierre qui constituait l’un des côtés de la cour d’entrée. Le vieillard qui avait fait entrer le Loup Blanc lui fit ensuite signe de le suivre et ils pénétrèrent dans le bâtiment opposé à travers un long couloir éclairé par des torches.


- « Je suis le circateur Johannes. Mon rôle est de veiller sur les portes et les feux du temple. » dit-il en ouvrant une porte comme pour illustrer son propos, débouchant sur un nouveau couloir où ils ne croisèrent personne. « C’est moi qui fais entrer les fidèles sur ce sol sacré, et décide de ceux qui sont les bienvenus. Le Grand Veilleur semble avoir éprouvé ta foi, voyageur. Tu trouveras ici de quoi te reposer. »

Le vieil homme parlait lentement, et sans se retourner. Il ne semblait nullement pressé, ni même surpris ou inquiet. Peut-être Mórr lui avait-il annoncé la venue de Geralt ? Si cela était vrai, il n’en dit rien et se contenta de guider le Loup Blanc dans les méandres du complexe religieux. Ils ne croisèrent que de rares moines qui se rangèrent sur le côté pour les laisser passer, menton baissé et mains jointes. Il régnait ici un silence pesant en comparaison avec le reste de la ville et les dalles du sol dégageaient un froid qui faisait frémir l’ancien Chevalier-Corbeau. Une odeur capiteuse d’encens régnait dans l’air jusqu’à ce que le Frère Johannes guide Geralt à travers un cloître qui n’abritait que ronciers et arbres morts. Le corbeau perché sur l’épaule du Loup Blanc croassait de temps à autre et ne quittait son perchoir que pour effectuer quelques battements d’ailes vers l’avant ou l’arrière avant de revenir. Finalement, le circateur monta une volée de marge en craquant de tout son corps, traversa un dernier couloir et ouvrit un derrière porte donnant sur une cellule minuscule. Il n’y avait là qu’un lit des plus sommaire et matelas fin comme un tapis de monte, un petit baquet pour faire ses ablutions et une miniature représentant un saint du culte accrochée au mur. L’unique source était une fine meurtrière au-dessus du lit … qui donnait directement sur la cour d’entrée, à l’étage. Venaient-ils de tourner en rond tout ce temps, ou ce temple était-il étrangement construit ? Il faisait froid dans cette pièce, extrêmement froid, mais le circateur ne semblait pas gêné.

Le corbeau poussa un croassement rauque et vint se poser sur la tête de lit en dodelinant la tête. Frère Joseph le regarda un instant de ses yeux blanchis par une cataracte naissante.


- « Un novice va venir apporter de l’eau chaude et un repas, puis le frère-infirmier Iriev viendra examiner tes blessures et te soigner. Repose-toi. Quel est ton nom, voyageur ? Que je puisse t’annoncer auprès du Vicaire. »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Geralt
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Re: [Geralt] La traque du Loup Blanc

Message par Geralt »

Quel soulagement cela fut d'entendre le grincement du portail s'ouvrir, le Loup blanc épuisé et blessé, n'aurait réellement su que faire ni même ou aller si les portes du temple lui étaient restées fermées, et pourtant le Grand Veilleur continua de veiller sur son champion continuant de le mettre à l'épreuve tout en continuant à le guider sur la longue et périlleuse route qu'était sa destinée.
Un vieil homme en tonsure noir de moine se présenta alors à lui, l'observant en silence tandis qu'il invita le chasseur de monstre à entrer, non sans préciser que le mentor de Geralt, le frère questeur Giovanni Beccaria était un homme des plus respecté et estimé en ce lieu saint. Du salut Mórrien, il salua l'homme masqué qui malgré le froid et la douleur qui rongeait son corps, le lui rendit en apposant sa main sur son front pour finalement la laisser glisser le long de son visage.

Suivant l'adepte du culte tout en continuant de guider sa monture, Geralt observa à son grand étonnement le calme et la sérénité qui semblait habiter le vieux moine. En sandales et vêtu d'une simple robe de cultisme, le froid ne semblait nullement l'atteindre, là ou Geralt avait le plus grand mal pour le combattre malgré son armure. Maintenant au milieu d'une cours pavée et recouverte d'une fine pellicule de neige, Le loup blanc se sentit comme apaisé en ce lieu pourtant à l'allure si sinistre et monotone. Au fond de lui, quelque chose semblait raisonner, et l'espace d'un instant, il cru percevoir un léger son de vibration émaner de son dos, plus précisément de l'épée Del'ait, l’écharde de lune semblant comme réagir au puissant et divin pouvoir que semblait abriter ce lieu qu'on pouvait croire hors du temps.
Était ce la fièvre qui lui faisait ressentir ceci ? Peut être... Comment savoir.

Confiant sa monture à un autre moine sorti de nul part, Geralt fut alors convié à pénétrer l'édifice principal du temple pensant ainsi y trouver une quelconque source de chaleur, quel déception cela ne fut pas lorsqu'il comprit que la pierre composant le bâtiment était quasi aussi glacial que la neige en dehors.
Le moine lui servant maintenant de guide se présenta sous le nom de Johannes, dont la tache semblait être de veiller sur les portes et les feux composant ce lieu dédié au gardien de l'au delà. Ici le circateur était seul maitre et seul juge de ceux pouvant fouler ou non ce sol sacré. Comment procédait il ? Geralt n'en su absolument rien, tant le vieil homme restait énigmatique et pourtant, il donnait l'étrange sensation d'avoir été averti d'une manière ou d'une autre de l'arrivée de Geralt.


"Frère circateur... Vous parlez comme un homme attendant mon arrivée depuis un moment déjà..."

A cette supposition, le chevalier en quête de rédemption n'obtint nul réponse, et pourtant, l'espace d'un court instant, il cru discerner sur le visage ridé de Johannes, un sourire amusé face à la naïveté du champion de Morr.
Tant de question... Si peu de réponse... Et surtout si peu de temps...

Continuant à se laisser guider, les deux hommes ne croisèrent que peu de monde sur leur itinéraire, les quelques moines rencontrés s'écartant tout simplement du chemin de Geralt, continuant à prier en silence, tout en se mouvant comme des ombres et des fantômes bien loin des tracas qui composaient le monde en dehors de ce temple.
Comment était d'ailleurs fait le temple ? Bien que l'itinéraire emprunté par Geralt fut théoriquement des plus basique, celui ci se retrouva étonné de voir à travers la meurtrière qui composait la chambre qu'on lui offrit gracieusement , la cour qu'il avait seulement quelques minutes auparavant, emprunté pour venir jusqu'ici... La distance parcouru avait été pourtant bien plus longue qu'elle ne l'aurait dû l'être et pourtant... Était ce la façon dont avait été construit le temple qui donnait pareil impression ? Ou bien autre chose ? Geralt était pour le moins troublé pour sûre.
Le corbeau qui lui servait de compagnon resta étrangement calme, croassant ou battant des ailes de tant à autre, il n'accepta de quitter l'épaule de Geralt qu'une fois que celui ci s'était décidé à s'asseoir dans le lit qui serait désormais le sien le temps de son séjour ici.
Le frère Johannes lui expliqua alors qu'on lui fournirait de l'eau chaude et un repas, en plus de quelques linges propres. Un dénommé Iriev viendrai alors pour examiner et soigner ses blessures car pour sûre, s'était de repos que Geralt avait besoin en ce moment.
Sur l'instant, Geralt n'osa contredire le moine, malgré la pensée qui le traversa à l'instant où il réalisa que d'ici peu, quelqu'un viendrait examiner son corps meurtri et surtout portant la marque du corrupteur en personne. Comment les moines réagiraient t'ils en voyant qu'un porteur de la marque des Dieux Sombres avaient pénétré ce sol sacré ? Devait il en parler ? Allait il le chasser ? Le dénoncer aux soldats d'Erengrad ? Il imagina mille scénarios possible et pourtant... Geralt se résigna à laisser le cours des choses se faire. Lui qui avait besoin d'aide en cet instant plus que jamais... Si la maison de Morr lui était également fermé alors dans ce cas... Nul endroit sur cette terre ne serait plus en mesure de l'accueillir un jour.
Dès lors, si le chasseur de vampire était venu jusqu'au confins du monde pour rencontrer le frère Vicaire, plus haute autorité de ce lieu, il fallait encore pour cela que Geralt donne son nom. Mais une nouvelle fois, il hésita longuement quand à la réponse à fournir ici. C'est alors qu'il dit ces quelques mots, au sens sommes tout énigmatique.


"C'est aussi une des raisons de ma venue en ce lieu... J'ai eu tant de noms... Tant de titres... Tant de vies... Que j'ignore complétement celui que je peux me donner désormais..."

Et sur cette simple phrase, le frère Johannes lui tourna le dos, disparaissant de la chambre, et laissant Geralt dans l'obscurité, le froid et le silence pesant de ce lieu des plus étrange.
Si il ne fallu que quelques minutes pour qu'on lui apporte un bol de gruau insipide et une tranche de pain noir répugnant mais nourrissant couplé à de l'eau et du linge propre, l'arrivée du frère infirmier paru durer une éternité. Profitant de ce moment de calme, le Loup blanc retira alors son armure et ses vêtements, arrachant alors ses bandages ensanglantés dans la douleur, tant ceux ci s'étaient incrustés dans la chair du chasseur de monstre, la plaie la plus importante sur son torse et causé par le défunt Wolfgang faisant toute la largeur de son torse et de son bas ventre. Il était incroyable que Geralt ait pu aller si loin avec pareil plaie, celle ci semblant très profonde, la rougeur des chairs encore saines semblaient ici indiquer le début d'une infection, d’où la fièvre qui était en train de le ronger petit à petit.
Contemplant les veines noirâtres qui gangrénaient la majeur partie de ses chairs, Geralt ne se répugna plus à les regarder, voyant désormais la marque des Dieux Sombres non plus comme une malédiction, mais bel et bien comme la plus belle des manière de lui rappeler la faiblesse dont il avait fais preuve, sorte de marque éternel de la honte quand à ses crimes. Faible sanction pour tout ce qu'il avait pu faire trouva t'il... La souffrance était désormais le seul moyen lui restant pour ne pas oublier l'homme ignoble qu'il fut avant de retrouver grâce auprès de Morr.

Cherchant alors à changer de vêtement, il se sentit faiblir, sa vue se troublant soudainement alors que le son des croassements du corbeau près de lui, lui parurent provenir de plus de centaines de mètres. Bientôt, il se retrouva à entendre raisonner dans la pièce où il séjournait, des sons d'outre tombe : Les rires sadiques de Rebecca, les froides paroles de Agabius, la colère de Karla, et même des mots d'amours de Ombre...
Et alors qu'il était désormais torse nu, cherchant dans une dernière impulsion à se redresser dans l'espoir insensé de tenter de se diriger vers la porte de sa chambre pour y chercher de l'aide, il se laissa rapidement chuter de tout son poids sur son lit, tombant dans les pommes alors que sa respiration se faisait difficile et haletante, et que son front était aussi bouillant que les fournaises du gouffre des Terres Sombres...
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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Re: [Geralt] La traque du Loup Blanc

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Geralt plongea alors dans des rêves aussi enfiévrés que délirants. Le froid entra dans son corps comme pour lui dévorer les os tandis qu’il avançait dans un décor d’apocalypse, nu sous une simple fourrure de loup miteuse qu’il serrait contre lui comme un malheureux. Une neige rouge sang tombait des cieux qui étaient zébrés de comètes multicolores et de visages grimaçants qui apparaissaient et disparaissaient dans les nuages nocturnes. Autour de lui il n’y avait que désolation : forêts mortes, carcasses pourrissant dans les congères, villages en feu à l’horizon. De violentes rafales luis arrachaient des touffes de cheveux, des lambeaux de peau tout en lui susurrant une douce musique qui semblait le guider malgré lui.

Traversant la tempête au prix de terribles efforts, il arriva au pied d’un immense rochet couvert d’ossements et de cadavres en état de décomposition. L’odeur pestilentielle l’attirait pourtant et il s’avançait toujours plus vers ce monticule sordide lorsque le vent ne le jetait pas dans la poudreuse carmine. Et c’est là qu’il la vit : Dokhara, nue, juchée au sommet du rochet, sa chevelure de feu flottant tout autour d’elle. Ses yeux étaient écarlates et elle affichait un sourire carnassier.


- « Tu essaies de nous fuir, Loup Blanc. Mais nousnous ne t’oublions pas. » lui dit-elle du haut de son perchoir. Dans sa voix résonnaient mille autres, aussi séduisantes que malsaines. « Ignores-tu donc que le Nord est notre demeure ? Tu cours, Loup Blanc, pensant t’éloigner de nous, mais tu te jettes dans nos griffes. C’est parce qu’en toi la flamme brûle encore, celle de la grandeur et de l’espérance. »

Dokhara semblait flotter sur l’air, et descendit de son rocher comme sur des marches invisibles pour se rapprocher du voyageur esseulé. Ses pas ne s’enfonçaient pas dans la neige, sur la couleur rouge de laquelle tranchait sa peau d’albâtre.

- « En toi bats encore un cœur humain, plein de peur, de désespoir. Abandonne ces mauvais songes, abandonne-toi à nous, renie ton faux-dieu et nous ferons de toi l’homme le plus puissant qui ai jamais foulé de cette terre. »

Arrivée devant lui, elle lui saisit délicatement la main et la pose contre son sein brûlant, un sourire carnassier sur les lèvres.

- « Tu auras tout ce que tu désires vraiment au fond de toi, et plus encore. Rejoins-nous, Loup Blanc. Viens dans le Nord … »

Et la main de Dokhara vint caresser le torse de Geralt, avant de descendre vers son bas-ventre.



Geralt fut réveillé en sursaut par le croassement du corbeau qui l’accompagnait désormais. Toujours étendu sur le lit de son alcôve, il était couvert de sueur malgré le froid ambiant. Le temps de revenir à lui, il s’aperçu qu’il n’était pas seul.

A son chevet se trouvait un prêtre de Mórr chauve qui portait une robe noire et un une longue barbe grisâtre à la moustache rasée. Son visage était ridé, sa mine patibulaire et il tenait dans sa main un pot en terre cuite rempli d’onguent crémeux. Le Loup Blanc s’aperçu alors que ses bandages avaient été changés et ses plaies traitées. Là, étendu sur le lit, les veines noires et gonflées qui marbraient son corps était affichées à la vue de tous. Le voyant soudainement réveillé, le prêtre assit à côté du lit se recula un peu en posant sur l’ancien chevalier un regard chargé de dégoût. Il s’agissait probablement du frère-infirmier Iriev.

Une autre personne se trouvait dans la pièce, un templier engoncé dans une magnifique armure de plaque noire orné de branches d’argent. Au bout d’une chaîne à son cou pendant un livre saint à la couverture métallique, plaqué contre son plastron. Il se tenait dans l’encablure de la porte, son regard borgne fixé sur le Geralt. Son air sévère et ses cicatrices indiquaient qu’il s’agissait là d’un combattant, tout comme l’imposante masse à ailettes qui pendait à sa ceinture, tête vers le bas.



Image

- « Ириев, оставь нас в покое. » finit-il par dire après un long silence, sans quitter Geralt des yeux.

Le prêtre de Mórr se leva sans un mot et quitta la pièce en boitant, emportant avec lui sa valise d’infirmier, et le templier ferma la porte de l’alcôve derrière lui avant de faire quelques pas vers le lit. En fond, le corbeau ne cessait de s’agitait et voletait dans la pièce, se posant ça et là pour pousser son croassement criard en direction du blessé. Le templier regarda longuement le corps de Geralt, les veines noires, ce visage dont on avait retiré le masque et l’orbite d’où avait été arraché l’œil corrompu.

- « Qui es-tu, d’où viens-tu, que fais-tu à Erengrad et comment connais-tu le chanoine Giovanni Beccaria. » dit-il dans un reikspiel parfait, et même teinté d’un accent stirlander. « Réponds prestement, mutant, et ne t’avise pas de mentir ou ton âme corrompue montera sur la balance du Grand Veilleur dans l’instant. » Il décroisa les bras et posa une main gantée de fer sur le manche de sa masse.

Tue-le ... tue-le ... tue-le ... Plonge tes mains dans son sang, fuis cet endroit maudit, et rejoins nous. Tue-le ... tue-le.

Mais celui qui n'avait plus de nom pouvait sentir le regard pressant du corbeau sur lui alors que l'oiseau le fixait, tournant sa tête d'un côté puis de l'autre.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Geralt] La traque du Loup Blanc

Message par Geralt »

Le froid… Le vent… La puanteur… Le désespoir… La mort… Le pouvoir… La passion… Le désir… Siiiiiii fascinant… Siiiiii Attirant…

Sinistre image qu'il avait de sa propre existence… Non… il n'était ici que reflet le plus sincère et censé qu'il se faisait de son âme : Un homme avec la peau sur les os, le teint pâle et obligé de s'enrouler dans une peau de loup dont la blancheur était souillé par le sang et la boue pour ne pas s'écrouler face aux terribles bourrasques qui traversaient ce sinistre et sombre désert blanc dont l'horizon semblait infini.
Derrière chacun de ses pas, nul trace dans la neige… Simplement une longue trainée de sang accompagné d'un essaim de mouche se délectant de l'odeur cadavérique qui émanait de lui.
Le ciel était sinistre et sombre, les nuages remplacés par des visages difformes et dont les hurlements étaient transportés dans ce désert infini… Des cris de douleur déchirant le ciel obscurs… Siiiiiii terrifiants… Et pourtant siiiiii doux…

Continuer à marcher, toujours avancer, dans le but de répondre à l'appel… Celui de la noirceur… Celui de la corruption… Car c'était ce qu'était l'âme du Loup blanc non ? Meurtrier qu'ils l'ont appelé… Parjure qu'ils l'ont nommé… Champion… Qu'ils l'ont prédestiné…
Qu'importe la lumière du Grand Veilleur… L'œil de Grand corrupteur continuait à l'observer dans l'ombre… Le Dieux des plaisirs ne pouvait abandonner pareil âme… Il était celui qui avait terrassé son précieux Slaangor… Le maître de la harde blanche… Le culte des papillons entier sacrifié pour faire appel au pouvoir du sentier des bêtes… Une harde complète fondant sur lui et pourtant… Il y avait survécu… Il avait su dominer les bêtes des bois, et plutôt que de recevoir la fureur du Grand Serpent… Celui ci ne le désirait que plus encore… Siiiiiii fort…. Siiiiii sombre… Siiiiiiii attirant….

Fuir ? Jamais il ne pourrait lui échapper… Le corps du chasseur de monstre portait sa marque, veines noirâtres et suintantes ne le rendant que plus beau encore qu'il ne l'était. S'échapper ? Jamais il n'avait cherché à lui échapper… Il se dirigeait vers le Nord… Là où s'étendait son royaume, là où tous les trésors qui lui avait été promis lui serait offert : La domination… La luxure… Le pouvoir… Le déchainement du feu sur le royaume de glace… Siiiiiiii prometteur… Siiiiii tentant…
Mais c'était autre chose que le Loup blanc voulait ardemment : Elle… Celle à la chevelure de feu… Sa précieuse Karla… Celle qui saurait être sa reine dans un royaume de folie et de désolation totale… Oui… Le Grand corrupteur lui avait montré où trouver la fille… Le Corbeau ne l'avait jamais aidé ! Vil menteur que ce saleté de volatile … Doux et beau Loup blanc…

Un rocher orné d'ossements se présenta alors au parjure, y siégeant fièrement avec une grâce digne d'une déesse impitoyable la belle Dokhara de Soya, s'adressant à lui d'une voix pleine de séduction, de tentation…
Totalement nue… Sa reine arborait des courbes parfaites dont la simple vue saurait rendre les plus simple des mortels tout simplement fou… Siiiiiii belle… Siiiii parfaite… Sa reine… Sa seule et unique reine… Quiconque oserait poser ces yeux mortels sur sa belle divinité serait être forcé de se les arracher… Oh oui, doux spectacle que d'imaginer des milliers d'homme s'ôter la vue pour elle.

Un présent… Un cadeau… Pour celle qui aurait toujours dû être à ses cotés… Pour l'éternité…

Karla se tenait désormais en face de lui, continuant à la manière d'un serpent, à empoisonner son cœur et ses pensées. Qu'importe le sale corbeau, qu'importe la trainée Lahmiane… Avec le pouvoir des Dieux sombres, Geralt pourrait tout avoir… Tout !
La prophétie du faux Dieux était incomplète… Le champion du chaos était déjà né… Ne manquait plus qu'il ne se laisse totalement dévorer par ses plus vils instincts… Qu'importe la peur ou le désespoir… Des faiblesses d'homme… Mais les forces… D'un Dieu !
La jeune femme à la chevelure flamboyante et au sourire carnassier attrapa la main du parjure pour la poser sur son sein, dont la chaleur apaisante suffisait à lui réchauffer la main jusque là rongé par le froid glacial du désert blanc.
De son coté la jeune femme fit glisser sa main le long de son torse, descendant jusqu'à ses atouts de mâle… Siiiiii Désirable...


"T'avoir pour toujours à mes cotés… Je t'offrirai un royaume de cendre… Des légions entières baignés dans le sang de tes ennemis… Le monde en esclavage pour fabriquer des monuments entiers à ta gloire et ta beauté… Et alors…" Il approcha sa deuxième main du visage de Karla, non sans se figer soudainement, comme refusant d'offrir cette caresse que pourtant la jeune femme semblait attendre.

C'est alors que le cri d'un corbeau raisonna au gré du vent, et que le regard du Loup blanc, jusque là absorbé et totalement plongé dans celui de la jeune femme, s'en détacha pour devenir bien plus froid.


"Pour finalement voir ma passion te détruire !"Cracha t'il au visage de la jeune femme avant de reprendre :
"Garde tes promesses et tes petits tours vil serpent ! Mon corps est peut être tien mais mon âme… Est sous la protection du Grand Veilleur ! Je sais ce que tu attends de moi…"

Il jeta la peau de loup puante recouvrant son corps, se montrant à nu tandis qu'il se redressa, comme cherchant à montrer qu'il restait encore un peu de fierté dans cette image de sa propre âme qui le caractérisait dans ce qui était … Un cauchemar ? Une vision ? Ou bien tout autre chose.

"La fille de la nuit est a ces cotés… Et tu n'as personne d'assez fort pour que tu puisse l'atteindre" Geralt jubila de cette supposition fondée ou non. "Tu ne te serviras pas de moi pour lui faire du mal… Je me dirige vers le Nord non pas pour te rejoindre… Mais pour détruire toutes les saloperies que tu oserais pondre petite garce. Ton Satyre blanc… Je l'ai tué ! Et j'espère que cette saleté hurle de souffrance dans ton royaume de dépravation. Tant que je serais là… Je ne laisserai jam…"

Mais Karla ne le laissa pas blasphémer plus longtemps, le regard qu'elle arborait désormais était aussi fou que terrifiant alors qu'un bras tentaculaire était venu s'enrouler autour du cou du chasseur de monstre, l'étouffant à moitié alors que le visage de la jeune femme s'approcha de sa joue pour le lécher avec une langue de serpent laissant une longue trainée de bave derrière elle. D'une voix à glacer le sang, elle susurra à l'oreille de son préféré :

"Vilain petit loup… Je devrais t'arracher les yeux et la langue pour te punir…" Elle se plaça devant lui et fit glisser sa longue et hideuse langue dans sa bouche, jusqu'au tréfond de sa gorge comme pour l'embrasser, sans que le choisi de Morr ne puisse lui résister.
"Mais je me suis enquise de toi… Plus tu me résisteras… Plus tu m'appartiendras…

Oh oui naïf petit loup… Souviens toi de la promesse du sale corbeau : La mort de Dokhara… Pour le pardon de ton âme… Et bien et bien… Je n'ai cas me montrer patiente mon petit champion… Car nous savons tous les deux… Que jamais ô grand jamais, tu ne feras le moindre mal … à … ta … petite … trainée… aux… cheveux… rouges…"
Elle jubila à son tour comme Geralt l'avait fait plus tôt, alors que ces propos étaient croulant de vérité.
"Vite vite petit Loup ! Qui s'est ce arrivera si je trouve ta précieuse petite chose avant toi ! En même temps… que cela pourrait être amusant de voir jusqu'ou tu serais près à aller pour la sauver … Elle te cracheras au visage mon aimé, te renieras pour ce que tu es et pour ce que tu représentes car… Nul place pour toi dans sa vie désormais." Elle hurla de rire, comme détenant des informations que Geralt semblait encore ignorer.

Relâchant enfin son emprise, elle reprit sa première forme et dit d'une voix similaire à celle d'une mère réconfortant son enfant :

"Le corbeau… La fille… Le moment venu, tu découvriras… Que moi seule… Serait toujours à tes cotés… Je te surveille Geralt… où que tu sois… Et à un moment… Je te posséderai… complétement..."
Le ciel se troubla alors, et Geralt se sentit chuter… alors que raisonnèrent au loin les rires sadiques du Grand Corrupteur.


******



Il émergea en sursaut en prenant une profond inspiration, sa vue quittant les terreurs de la nuit pour retrouver le réconfort des lueurs des bougies du temple. Toujours en sueur et le corps à découvert, ses plaies avaient été recouvertes d'un onguent à la texture étrange tandis qu'un vieil homme à l'accoutrement similaire à celui qui lui avait ouvert le portail du temple se tenait au dessus de lui, à un bon mètre de distance tandis qu'il observait Geralt avec dégoût tout en ne pouvant s'empêcher de lorgner sur les immondes veines noirâtres qui recouvraient son corps tout entier désormais.
Parvenant à peine à bouger, Geralt fit l'effort de pivoter la tête lorsqu'une autre voix, jusque là dissimulé dans l'ombre, s'autorisa à intervenir dans une langue étrange et dont le sens échappait complétement à Geralt.
Le premier prêtre, sans aucun doute le frère infirmier du Temple, se volatilisa alors pour en laisser un autre approcher, tout en armure et dont le style n'était pas sans rappeler celui du frère-questeur Giovanni… L'élu de Morr se trouvait il en face du frère Tiberius ? Impossible de le savoir tant son nouvel interlocuteur l'assomma de questions, non sans se montrer menaçant alors que sa main glissa le long du manche de sa masse d'arme, prêt à s'en servir pour éliminer celui qu'il nomma non sans masquer son profond dégout : Un mutant.
Surplombant la voix du traitre, une autre raisonna dans l'esprit de Geralt, la douce voix mélodieuse de Karla, intimant de tuer ce pauvre fou qui osait ainsi lui parler… Du coin de l'œil, Geralt vit l'écharde de Lune dans un coin de la pièce, s'en détournant en entendant croasser le corbeau qui plantait maintenant son regard sur lui, alors qu'il tordait son cou de gauche à droite d'une manière des plus agaçante.


"D'une vie à une autre j'ai eu bien des noms… Vous pourrez y associer le passif que vous voulez… Et même choisir celui qui me sied le mieux : Vous m'en avez affublé d'un déjà : Mutant…
Je peux vous en donner bien d'autres : Parjure, meurtrier… Plus héroïque peut être ? Chasseur de monstres, Loup blanc… Plus commun alors… Eskel, Geralt…

A chaque nom son histoire… Mais ces derniers temps on m'en affuble d'un plus… Respectable : Le choisi de Morr… Le champion du Grand Veilleur."


Face à pareil discours que le prêtre associait à pure blasphème et vil mensonge d'un mutant, l'élu de Morr préféra continuer à s'exprimer avant de voir la masse de son interlocuteur lui exploser le haut du crâne.

"Le Grand Veilleur est juste… Mais je dois lui reconnaître un coté assez farceur… Ne vous fiez pas seulement à mon corps souillé par la corruption Frère Tiberius… C'est bel et bien mon âme que notre Saint Père à juger bon de ramener du Val gris." Geralt avait ici supposé que c'était bien le frère Tiberius que se trouvait devant lui désormais, puisqu'il l'avait fait demandé dès son arrivé au temple.
"Si preuves il vous faut… Tendez moi l'épée qui se trouve derrière vous… Et prenez un siège dans le même temps car mon histoire est longue et des plus compliqué. Le frère Giovanni… Qui fut certes un bref mais riche mentor, à su croire que vous saurez m'aider… Libre à vous de le croire également une fois que vous m'aurez écouté."

Il laissa le temps au prêtre de faire où non ce qu'il lui avait demandé, avant d'ajouter :

"Quand à ma présence à Erengrad… Je suis à la recherche de deux femmes, à la chevelure rouges et arrivées récemment au Kislev, l'une est une fille de la nuit, l'autre… J'ignore encore avec certitude ce qu'elle est devenu…

Mais quoiqu'il en soit…

Nombre de menaces pèsent sur ce pays… Une prophétie à été énoncé par un membre de la haute et estimé confrérie des Prophètes des Derniers Jours. Le Grand Veilleur a ainsi parlé… et le mal pointe vers le Nord…"


Le sérieux dans les yeux de Geralt indiquait la gravité de la situation qu'il comptait expliquer, et dans le même temps, il ne pouvait oublier les mots de cette chose qui avait hanté son dernier rêve, et qui semblait indiquer, qu'il restait lui même également une menace pour ce monde.

Quoiqu'il en soit… Geralt se devait de trouver Karla… Avant que le Chaos ne le fasse.

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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 29 juin 2020, 14:46, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] La traque du Loup Blanc

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Tiberius, puisqu’il s’agissait bien de lui, écouta Geralt sans broncher. Son regard acéré allait parfois du mutant au corbeau qui n’en finissait pas de croasser, comme un avocat assourdissant en train de plaider pour celui dont l’âme n’était pas encore totalement noire.

- « Geralt … La dernière fois que j’ai entendu ce nom, il n’était pas suivi de « Champion du Grand Veilleur ». » lâcha-t-il d’un ton désabusé où résonnait une pointe de lassitude.

Il ne l’interrompit pas plus cependant, comme si quelque chose lui soufflait de ne pas achever le Loup Blanc dans ce lit. Tiberius était marqué par une longue vie au servir de Mórr et il émanait de lui une langueur qui n’avait d’égal que la foi qu’il semblait éprouver envers son dieu. Il avait probablement été un fringuant templier à une époque, parcourant le monde pour y défendre une cause juste et pure. Sa route avait probablement croisé autant d’horreurs innommables que de miracles époustouflants et c’est fort de cette expérience qu’il jugeait désormais celui qui se trouvait étendu devant lui, avec le recul du vétéran qui en a déjà trop vu. A l’image de Massimo Garibaldi, les éternels serviteurs du Haut-Père étaient des hommes durs et froids comme la glace, mais d’une patience que rien ne saurait briser.

Il bougea finalement et s’avança vers le barda de Geralt, fixant quelques instants le corbeau qui le toisait du haut de la chaise avant de saisir le fourreau de Del’ait, l’Echarde de Lune. Il fit glisser cette lame magnifique hors du fourreau avec un sifflement métallique et en admira le fil acéré, la gouttière gravée de runes elfiques.


- « C’est l’épée du Haut-Capellan Massimo Garibaldi, de l’Ordre de la Couvée du Corbeau. Elle me sauva plus d’une fois. » murmura-t-il, songeur, avant de finalement décrocher son regard de l’arme et de s’approcher du lit.

Il tourna alors l’épée entre ses mains gantées et présenta sans crainte la fusée à Geralt. Il ne pu que reculer sans réussir à cacher l’expression médusée de son visage lorsque des flammes blanches naquirent de nulle part pour enrober la lame en éclairant la petite alcôve. Il baissa alors la tête un instant, impassible, et le corbeau se fit silencieux. Dans l’esprit torturé de l’ancien chevalier, les voix s’étaient tues aussi.


- « Vous étiez donc en chasse … » dit-il à voix basse sans regarder Geralt avant de se diriger vers les meurtrières qui donnaient sur la cour intérieure du temple. Mains croisées derrière lui, il tournait le dos au Loup Blanc, plongé dans ses réflexions. « Le frère Iriev sera mis au secret et continuera de te soigner. » annonça-t-il d’un ton plus ferme, cette fois. « Maintenant, dis-moi tout ce que tu sais. »
On peut donc considérer que tu racontes toute l’histoire, le but de la mission, l’identité de tes cibles et les informations que tu as jusqu’à maintenant. Le cas contraire je te laisse me le préciser sur Discord.


Lorsque Geralt eut terminé de conter ses longues péripéties, le Frère-Vicaire Tiberius ne lui répondit que par un long silence. Il s’anima enfin, seulement pour sortir de l’alcôve et refermer la porte derrière lui, la fermant à double-tour depuis l’extérieur.
Les jours suivants ne furent rythmés que par la monotonie de la solitude et la visite quotidienne du frère-infirmier. Ce dernier n’adressait aucun mot à Geralt, ne le regardait même pas dans les yeux et se contentait de panser ses plaies en affichant toujours le même air acariâtre. Si le Loup Blanc venait à lui parler, l’autre ne répondait pas et s’en allait une fois son office terminé, laissant derrière lui un bol de gruau infâme, une miche de pain et une cruche d’eau. Seul compagnon du réprouvé, le corbeau qui ne manquait pas de venir sautiller sur le lit pour manger des miettes. Iriev refermait toujours la porte derrière lui, mais pour autant son équipement et ses armes furent laissées à Geralt.

Ce dernier se retrouvait isolé dans le froid de cette petite pièce, seulement accompagné des croassements du volatile et de ses songes. Ces derniers balançaient entre des visions d’horreurs, de massacre et de plaisirs interdis, et de grandes envolées vertueuses où il se voyait à genoux en train de réciter les mantras sacrés du culte au milieu des fumées d’encensoirs. Dans cet endroit, le temps n’en semblait pas avoir de prise. Une aura étrange engourdissait ses sens, son corps comme son esprit. Peut-être devenait-il fou, enfermé ainsi. Toujours est-il qu’au troisième jour, lorsque Iriev quitta la pièce et referma la porte, le Loup Blanc n’entendit pas la clé tourner dans la serrure alors que les pas du frère-infirmier s’éloignaient dans le couloir.

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-3 Pollen de sirène
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Geralt
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Re: [Geralt] La traque du Loup Blanc

Message par Geralt »

Le frère Tiberius le laissa parler un long moment, l'expression de son visage était dur et fermé alors que Geralt lui conta l'ensemble de son histoire. Il n'omis aucun détail, citant le nom du maître Vampire Agabius, parlant aussi de son jugement par le Grand Conseil de l'Ordre de la couvée du Corbeau. Il se remémora également sa fuite au sein de la Sylvanie, la perte de tous ceux ayant pu un jour lui être cher et son exil vers les Terres sombres...
Il expliqua la maladie le rongeant, son séjour au gouffre, son retour dans l'Empire, Rebecca, Massimo... Karla... Beaucoup Karla... Son début de déchéance avec le chaos, le début de sa rédemption avec Morr... Il raconta absolument tout.
Face à pareil récit, même le plus patient des interlocuteurs aurait sans doute considéré Geralt comme un fou, dont l'horrible mutation qui le gangrénait aurait terminé de lui dévorer l'esprit, alors que la vie qu'il exposait n'était que désespoir et désolation, alors qu'aujourd'hui il vivait comme un renégat dont le corps était en perdition, recherchant non pas une solution à une potentiel guérison mais plutôt à retrouver une femme appartenant au passé et pourquoi ? Pour se punir de ses propres choix ? Par amour ? Pour le pardon ? Par devoir ? Même le Loup blanc semblait avoir oublié les raisons qui l'avait poussé à entamer ce voyage qui vraisemblablement saurait lui être mortel.
Le maître du temple de Morr resta longuement pensif, alors que pour prouver les dires de Geralt, il lui amena l'épée Del'ait dont l'ancien propriétaire n'était autre que Massimo Garibaldi, un nom n'étant nullement inconnu au serviteur de Morr alors qu'il contempla la lame elfique dont l'ouvrage était unique en son genre. Tendant la garde de celle ci au choisi de Morr, Tiberius ne put masquer sa surprise lorsque, répondant à l'appel de son nouveau maître, l'épée s'embrassa de flammes blanches et pures, ce phénomène étant la preuve que l'histoire raconté par Geralt était la stricte vérité.

Ainsi Morr avait il fait de ce mutant, son champion... Fou et arrogant était le mortel capable de dire quels étaient les desseins du Grand Veilleur à travers ce choix... Mais qu'importe que les serviteurs du Dieu corbeau ne puissent comprendre, sa parole était de toute manière absolu.

Une fois terminé, le frère Tiberius ne fit ni commentaire, ni aucun allusion particulière, il se contenta d'observer dehors à travers l'une des meurtrières de la chambre, le regard tourné vers l'horizon. Dans ces yeux, il était possible de lire l'expérience d'un vétéran n'ayant affronté que trop d'horreurs dans sa vie... Sans compter, que le père Giovanni avait bien signifié que le frère Tiberius avait également été excommunié des grandes instances de l'Ordre pour finalement être condamné à l'exil ici à Erengrad. Omis Geralt, nul membre excommunié n'avait eu la chance de survivre à son jugement. Le Loup blanc ne pouvait donc qu'être intrigué sur l'histoire que semblait cacher cet homme que son ancien mentor, le frère-questeur, l'avait envoyé retrouver.

Se fut donc en silence, que l'interlocuteur du chasseur de monstre quitta la pièce, non sans verrouiller la porte de celle ci où Geralt semblait désormais condamné à séjourner, pour une durée indéterminé.

Une fois seule, le corbeau croassa à plusieurs reprises, alors que le champion de Morr se mit à entamer une conversation avec lui. Le comprenait il vraiment ? Ou bien interprétait il à sa façon les réactions du volatile au sombre plumage ? Personne n'aurait su le dire.


"Non en effet... J'ignore si il va vouloir m'aider... D'ailleurs j'ignore même qu'elle est l'aide que je pourrais recevoir ici."

L'oiseau symbole le plus commun de Morr, croassa à nouveau, plus fort encore que la fois précédente.

"Je sais je sais... J'ai si peu de temps... Et l'hiver est déjà là. Au vue des évènements qui se sont déroulés à Rossin, la proximité de ce bourg aura sans doute poussé nos deux amies à monter plus au Nord encore... Les chances que je puisse survivre aux tempêtes de neige balayant le désert blanc sont sans doute nuls tu sais..."
L'oiseau croassa encore, et pivota machinalement la tête à gauche puis à droite. Geralt poussa alors un rire, interrompu par une soudaine toux.
"J'aime ton optimisme... Décidément tu es sans doute le compagnon de route avec qui j'ai eu le plus de conversation depuis des semaines."
Sur ces mots, il ferma alors les yeux, cherchant à trouver le repos tout en espérant qu'aucune voix ne viendrai troubler la tranquillité éphémère qu'il venait de trouver en ce lieu saint.


Les secondes ressemblaient à des minutes, les minutes des heures, les heures des jours, les jours des mois... En ce lieu maussade et froid, Geralt resta allongé longtemps, n'ouvrant les yeux que pour apercevoir le frère infirmier Iriev se poster au dessus de lui, et continuer à le soigner comme on le lui avait ordonné. Jamais le prêtre ne lui adressa le moindre un mot, venant accomplir l'office qu'on lui avait confié, laissant de l'eau, du pain rassie et un bol de gruau infâme à chacun de ces passages, tout en n'oubliant jamais de refermer à double tour la porte donnant accès sur un couloir du temple.
Dans son attente interminable, Geralt parvenait de temps à autre à trouver le sommeil, rêvant d'événements passés, de moments de tristesse et de joie, il y lui arriva même de s'imaginer devenir un corbeau, parcourant les étendues glacés jusqu'à arriver enfin au bout du monde... Bien souvent lorsqu'il quitta les bras de morphée, il murmura quelques prières au Grand Veilleur, avant de refermer les yeux pour espérer y revivre des moments plus doux que la vie qu'il menait actuellement.
Mais d'autres réveils étaient bien plus durs... Lorsque l'envie de prendre du Pollen de Sirène se faisait sentir, Geralt tentait de résister au mieux à l'horrible besoin que représentait désormais l'ingestion de cet horrible produit. Fiévreux et toussant du sang, il divaguait de longues minutes, agrippant ses draps comme un diable, signe que la souffrance qui le rongeait était aussi foudroyante qu'insupportable. Mais alors pourquoi s'infliger pareil traitement alors qu'il serait tôt ou tard obligé de prendre la dose vital dont il aurait besoin ?
Tout simplement parce que... A chaque dose qu'il prenait, d'horribles et sinistres cauchemars venaient le hanter, au point qu'ils étaient devenu si terrifiants, qu'il redoutait jusqu'au moment où il devrait à nouveau fermer les yeux : Dans ses songes, il n'y avait ni corbeau, ni signe du Grand Veilleur... Seulement un immense serpent, enlaçant son corps et le dévorant vivant... D'autres fois, il se voyait abandonné et seul dans un monde aux nuages noirs, où l'air avait un goût de cendre et où le sol n'était qu'une marée de crâne humain à perte de vue... Et enfin... Il y avait ce rêve où, au milieu des pires créatures engendrés par le chaos, il se démenait pour se créer un passage à travers cette armée des enfers, dans le simple but de rejoindre un trône orné de sculptures de serpents, et où était fièrement exposé, le corps brisé et sans vie de Karla, tandis qu'un rire raisonnait au loin accompagné de cette unique phrase :
"Tu es arrivé... trop tard... Faux champion..."

Ainsi furent les derniers jours de Geralt, une perte total de repaire entre la réalité et le rêve...
Ce fut au matin du troisième jour, que quelque chose changea après le passage du frère-infirmier... Car pour la première fois, la porte de sa chambre fut laissé déverrouillé...

Sortant de sa torpeur, le Loup blanc mit un certain temps à se relever, son corps endormi après une attente aussi longue sans avoir la chance de se mouvoir, il lui fallu un certain temps d'adaptation pour enfin pouvoir se relever, alors qu'il se rééquipa, ses équipements ne lui ayant jamais été confisqué une seule fois depuis qu'il était arrivé au temple.
Debout au milieu de la pièce, une sensation étrange parcourait tout son être, une sorte de frisson dont l'origine était inexplicable, comme si le temple entier était parcouru d'un grand pouvoir. Lorsqu'il s'empara de l'écharde de lune, il avait la net impression d'entendre raisonner le tintement et les vibrations de l'acier jusqu'au plus profond de son être.
Ses blessures ayant commencées à cicatriser, son état bien que loin d'être à son apogée, était sommes tout bien meilleur que lors de son arrivée ici. Ses forces maintenant retrouvées, le moment était venu de retrouver le frère Tiberius, et ce qu'importe ce qu'il est pu décider après ce temps de réflexion de trois jours. Les réserves de Pollen de Sirène de Geralt n'étant pas éternel, il lui faudrait de toute manière quitter cet endroit tôt ou tard avec ou sans l'aide qu'il était venu chercher.
Fermant les yeux, cherchant à se concentrer et semblant chercher avec une maitrise certes médiocre à canaliser le pouvoir de Morr qui sommeillait en lui, il fit raisonner ces mots dans son esprit :


*Emilio... Emilio...* Cherchait il ici à entrer en contacte avec le prophète de la confrérie ? Lui qui avait établi un lien avec le Loup blanc par l'intermédiaire du pendentif des chevaliers Corbeaux qu'il lui avait confié ? C'était en tout cas le prodige qu'il tentait d'accomplir.*Emilio... J'ai besoin d'aide... D'être guidé... Plus j'avance vers le Nord, plus je sens l'œil du chaos se poser sur moi, là où celui de Morr commence à me perdre. Je... J'ai peur... Peur de ne pas être prêt, quand je serais confronté à ce qui m'effraie le plus...*

Mais Le loup blanc n'eut pour seule réponse qu'un long silence... Était il seulement assez fort pour entrer en contacte avec Emilio de cette manière ? Ou bien Morr se refusait à lui venir en aide pour le moment, le Grand Veilleur étant bien souvent un Dieu capricieux ne répondant qu'en de rares occasions à ces enfants. Quoiqu'il en soit, les demandes du chasseur de monstre resteraient ici sans réponses.

Quittant la pièce où il avait été enfermé, il arriva alors dans un long et froid couloir, éclairé de quelques bougies fixées au mur, alors qu'aucun bruit ne venait perturber la tranquillité mortuaire de ce lieu, il pivota vers la gauche parcourant l'édifice sans même réellement savoir jusqu'ou il devait aller.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 08 juil. 2020, 21:29, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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