[Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Kislev, pays de sombres forêts de conifères, d'étendues neigeuses et de steppes balayées par les vents, se trouve l'est de l'Empire. Pendant des siècles, il a été un rempart face aux incursions dévastatrices du Chaos venues du nord. Kislev est un allié fidèle et puissant de l'Empire, toujours prêt à envoyer ses troupes à son secours

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Retour à l’arbre de feu. Celui-ci partait bien haut à la conquête du ciel, ses feuilles ayant été remplacées par des langues de feu. Leur longueur évoluait sans cesse, parfois simple flammèche, parfois véritable lame tempétueuse. Mais la chaleur qu’elles dégageaient n’en demeurait pas moins réelle et violente, Lucretia avait pu en témoigner. A l’image de sa première rencontre avec ce phénomène surnaturel, elle s’était approchée de cette chose qui, de par sa simple existence, balayait toutes les connaissances arboricoles que l’on avait pu rassembler au cours des années. Pas après pas, au milieu de ces stèles séculaires qui émergeaient de la terre perpétuellement humidifiée par la neige fondue, l’Immortelle avait commencé à ressentir comme un relent de désagrément. En entrant dans un nouveau cercle, celui que formait une herbe jaunâtre, séchée par la chaleur des flammes constantes, ce même désagrément s’était mué en malaise. Bien que magnifique en bien des égards, ce n’était pas sa magie, pas ce qu’elle incarnait. Elle s’en était rapidement détournée, se frayant un chemin au milieu de ces centaines de kislévites qui s’étaient rassemblés pour l’évènement.

Des centaines, voire des milliers. Car si Chilgir avait déjà accueilli dans ses environs des dizaines et des dizaines de nouvelles personnes lorsque les deux impériales étaient revenues victorieuses de la mine d’Oulianovsk, leur nombre semblait s’être décuplé. Un océan de silhouettes entourait l’îlot que composaient l’arbre solitaire et ses langues de flammes, et ces mêmes silhouettes s’apparentaient tout autant à ses vaguelettes, mouvantes et indénombrables. Ca s’activait dans tous les sens, ça courait, ça marchandait, et ça échangeait autant de biens que de paroles. Les noms d’Ilya Répine et d’Ivar Golovin se lisaient sur toutes les lèvres, mais celui de Dokhara et de Lucretia, dans leur version kislévites, résonnaient également dans les rangs. Certains se tenaient là, bien sages, d’autres avaient apporté des caisses afin de grimper dessus pour mieux voir, lorsque d’autres n’avaient toujours pas dessellé, profitant de la hauteur de leur monture pour ne pas rater une miette de ce qui allait suivre. Quelques rumeurs évoquées çà et là contèrent à la Lahmiane qu’Ursun se détournait de la région. En restant non loin des discussions, celle-ci se félicita de ses dernières exactions nocturnes ; l’on avait bel et bien retrouvé non loin du village les deux carcasses d’ours qu’elle avait massacrées puis abandonnées, et le désarroi, si ce n’était un début de crainte, était né dans le cœur de certains.

La jeune femme aperçut dans les rangs quelques visages connus ; celui de Sreten Tarmacharin ainsi que ceux de ses hommes aux côtés desquels elle avait combattu, dont le guerrier à qui elle avait sauvé la vie. Le chef des Kossuth s’était déniché une place aux premières loges et, assis en tailleur, observait calmement la foule qui s’agglutinait autour de l’arbre. D’autres, en revanche, s’ils avaient l’air importants, ne lui disaient rien. En se renseignant auprès d’Ivar, Lucretia apprit que Zsolt Tarma et Meszaros s’étaient joints aux festivités. Voilà bien des noms qui l’interpelèrent. Le premier n’était pas autre que l’un des rares, sinon le seul, ungol parvenu au statut de boyard. Dirigeant de Goranitch, l’on disait de lui qu’il avait des vues sur Chilgir. Le second, quant à lui, était le chef d’un clan ungol à l’allégeance pour le moins changeante. Mais c’était le même homme qui complotait contre les gospodars et qui jouait les intermédiaires entre les révolutionnaires, potentiellement situés à Praag en la personne de Havano Lalka, et Baba Doma, une vedma de Dzhangar considérée comme morte par certains. Et c’était lui encore qui devait récupérer un chargement d’armes assez conséquent et important. En fin de compte, leur présence céans même ne comprenait aucune surprise lorsque l’on savait à quel point l’issu du Jugement des Chefs bouleverserait la situation politique de la région.

Zsvolt Tarma, bien qu’ungol, avait semblait-il embrassé la culture kislévite, voire impériale. Délaissant l’arc qui faisait la fierté autant que la renommée de son peuple, il arborait à sa ceinture un pistolet du plus bel effet. La quarantaine passée, il affectait encore cet air guerrier que les conflits forgeaient et avait revêtu un gambison pour l’occasion. Meszaros, quant à lui, ressemblait bien mieux à ses comparses ungols, à cela près qu’une certaine malice se lisait sur son visage. Lucretia avait également prospecté pour en savoir davantage sur le potentiel adversaire qu’elle allait pouvoir affronter. Elle l’aperçut en retrait d’Ilya ; Gër, une petite teigne tout en muscles et en nerfs qui affichait l’expression perpétuelle et vindicative des idiots qui semblent en vouloir au monde entier. Elle lui reconnaissait toutefois une qualité ; il jouait admirablement bien la comédie pour ainsi s’affranchir des effets du poison qu’elle lui avait injecté et faire comme si tout allait parfaitement pour lui. Mais ses traits pâlots ne trompèrent point la redoutable et ingénieuse Lahmiane.

Cette dernière, sentant que les choses sérieuses n’allaient pas tarder à commencer, avait regagné la tente que l’on avait dressée pour Ivar.

« J’ai besoin de me recueillir, annonça-t-elle au prétendant de Chilgir ainsi qu’à son amante si celle-ci se trouvait non loin de là. Je vais prier pour que Véréna fasse éclater la vérité et que Sigmar guide ma lame lors du combat à venir. » Et elle s’agenouilla en silence, faisant face à la paroi opposée de l’entrée.

Toutefois, ses sens demeuraient affûtés, aux aguets. La Lahmiane attendit patiemment que l’on quittât les lieux alors même que l’ordalie menaçait de débuter, et souleva la paroi en veillant à y laisser un petit creux. Là, elle se métamorphosa en corneille, se glissa sous la toile, et s’éleva dans les airs.

Plus bas, le Jugement des Chefs avait commencé. Le silence s’était fait autour de l’arbre de feu ; Ilya et Ivar s’étaient avancés l’un face à l’autre. Les dieux furent invoqués, les défenseurs et combattants furent nommés, et une rumeur partagée entre l’indignation et l’approbation courut dans les rangs des spectateurs. Enfin, Ilya lança le signal qu’attendait Lucretia. Il leva bien haut sa main, laquelle tenait une longue plume de faucon, et la lâcha théâtralement.

Aussitôt, la corneille, qui voletait à basse altitude, fusa tel un aigle sur la plume et, dans un éclair noir, referma son bec sur la tige de celle-ci. Elle entendit aussi bien qu’elle la sentit la foule qui retint une exclamation interloquée. Joueuse, comme à son habitude, elle décida de profiter de la situation et de se donner en spectacle. Atterrissant non loin d’Ilya Répine, la corneille sautilla devant la première rangée de kislévites. Elle oscillait de droite à gauche, menaçant de s’arrêter devant telle ou telle personne, puis reprenait sa route. Au bout d’un certain moment, elle se rapprocha du dirigeant actuel de Chilgir. Là, le volatile sembla hésiter. Il s’approcha, s’arrêta, jugea de son œil noir l’homme qui lui faisait face, et fit un nouveau pas encore avant de s’immobiliser. Tandis que tout le monde retenait son souffle, l’animal fit mine de déposer la plume au pied de Répine, mais se reprit au dernier moment, lui tournant le dos. Plutôt que l’objet qu’il tenait dans son bec, ce fut une petite fiente que l’oiseau abandonna devant le rival d’Ivar, avant de reprendre son envol. Ayant joué sa comédie tout en ayant terminé de ridiculiser l’ennemi commun, Lucretia lâcha la plume à l’endroit même qui favoriserait le mieux son propre camp. Alors, elle s'évanouit dans les airs, une bonne fois pour toutes.

Rapidement, la corneille regagna la tente d’Ivar, se glissa sous la paroi en utilisant la même issue qu’elle avait empruntée à l’aller, et cela tout en veillant à ne pas être vue. Lucretia reprit sa forme humaine, fit disparaître la petite ouverture, et, bien trop curieuse de ce qui était en train de se dire suite à son intervention, quitta la tente pour rejoindre discrètement la foule.
Je ne sais pas si j’ai le droit de déposer la plume devant Ivar (j’aurai déjà posé la question de savoir ce qui se passe dans l’éventualité où cela arrive). Si cela n’est pas possible, alors la plume est déposée devant une personne qui nous est acquise (je ne connais pas les noms des hommes et partisans d’Ivar IRL pour pouvoir la citer).
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Dokhara de Soya
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Dokhara de Soya »

Arrivant sur les lieux du Jugement des Chefs, Dokhara de Soya se laissa hypnotiser à nouveau par le spectacle de l'Arbre de Feu. Trois mois plus tôt, la route des deux lahmianes les poussant vers Chilgir les avait faites passer par ce lieu mystique, et avait secoué plus que de raison la vampire nouvellement née. Là où Lucrétia ne ressentait que malaise face à la domination totale d'Aqshy sur toutes les autres énergies aethyriques en cet endroit, Dokhara ne pouvait ignorer ce sentiment de familiarité qui l'envahissait systématiquement en présence du Vent Rouge.

A sa précédente visite, elle avait défié les enseignements de Lucrétia en usant de la Magie Brillante de manière conventionnelle, modelant Aqshy plutôt que de le broyer par la pensée. Le sortilège de Pyromancie qui en avait résulté avait alors utilisé ses propres passions enfouies, pour sculpter dans les flammes dansantes des échos d'émotions refoulées, spectres de son humanité perdue. Elle avait voulu croire que cela n'avait été que faiblesse de la part d'une morte-vivante nouvellement crée. Mais maintenant qu'elle se tenait devant l'Arbre une seconde fois, elle pouvait sentir à nouveau un trouble s'agiter en son for intérieur.

Le vent Rouge apportait avec lui une myriade d'expériences sensorielles inédites. Les plus évidents étaient la chaleur des flammes, la sécheresse de l'air, et le bruit omniprésent d'un crépitement incessant. Mais plus que cela, Aqshy éveillait aussi l'agitation des passions, même dans le cœur racorni d'une vampire. A l'instar d'une véritable flamme, Lucrétia avait acquis la sagesse de se tenir à distance respectable tandis que Dokhara restait une enfant curieuse devant se retenir d'y mettre la main. Quelque chose en elle l'appelait à aspirer à nouveau l'énergie aethyrique et à se laisser emporter par ses émotions. C'est avec un effort conscient qu'elle abandonna l'arbre sacré des yeux, pour se concentrer à nouveau sur l'épreuve à venir. Après tout, si sa condition de vampire lui permettait de déceler l'intrusion d'Aqshy dans ses pensées, ce n'était pas le cas de la foule réunie ici-même pour le jugement des chefs. Il n'était pas nécessaire d'être sensible à la magie pour ne pas en subir les effets, et assurément l'omniprésence du Vent des passions en ce lieu aurait une forte influence sur les réactions du public pendant le Jugement des Chefs. C'était une excellente nouvelle pour Dokhara, dont les effets persuasifs se retrouveraient facilités par la sensibilité accrue de son auditoire.

Juchée sur Shana, elle balaya du regard la foule qui s'était réunie ici pour assister çà l'évènement. Des centaines, peut-être même des milliers d'individus venus pour assister à cette cérémonie qui risquait de bouleverser l'équilibre du pouvoir dans la Vallée. De sa vie d'humaine, Dokhara n'avait jamais été qu'insignifiante : une petite courtisane sans intérêt, oubliable et sans doutes oubliée. Ses prises de parole publiques avaient été bien rares, ses réussites diplomatiques minimes. Elle avait un talent certain dans la séduction bien sur, mais jamais elle n'avait eu l'occasion de se trouver dans un rôle aussi décisif, face à un auditoire si important. Elle aurait pu avoir le trac, si elle avait pu ressentir le moindre doute dans l'entreprise à venir ; mais ce n'était pas le cas. Elle allait vaincre par sa verve, et instiller dans le cœur de tous son venin à l'égard d'Ilya Répine. Et surtout, elle ferait briller dans le regard de sa génitrice cette étincelle d'admiration qu'elle aimait tant apercevoir.

Pourquoi ? La raison logique voudrait qu'il s'agisse là d'une manœuvre politique destinée à gagner le soutien de toute une ville dans leurs tractations futures à Zoïshenk. Mais à la vérité, Dokhara n'avait pas les mêmes ambitions que sa consœur, elle se moquait du confort et du prestige. Elle faisait ce qu'elle faisait parce qu'elle en avait le pouvoir, parce que c'était amusant de bouleverser l'équilibre en place par sa seule volonté, parce que c'était grisant de manipuler ces gens pour les amener à penser ce qu'elle désirait qu'elle pense, à tirer les ficelles de leur vie pour les faire bouger selon son bon vouloir.

Consciente que certains regards s'attardaient sur elle et jugeaient désormais chacun de ses actes, elle descendit de sa monture, laissant les badauds admirer aussi bien la beauté singulière de Shana que le travail minutieux effectué par Ivar sur sa sellerie. Le jeune femme quant à elle était venue parée de fourrure blanche comme à son habitude, le châle magique de la sorcière de Chilgir entourant sa nuque, mais la météo plus clémente lui avait permis de se défaire de sa toque pour libérer sa longue chevelure flamboyante, et d'ouvrir son manteau pour laisser apparaître son armure de cuir kislévite finement marquetée. A l'instar des habitants, elle était venue armée, mais elle avait échangé son arbalète pour porter en bandoulière l'arc ungol que lui avait offert Sreten Tarmacharin ainsi que le carquois plein de flèches empennées avec des plumes de harfang. A sa ceinture elle portait au fourreau sa lame elfique tandis que sa main gauche était simplement glissée dans une boucle de cuir, la lame à nu.
Une fois à terre, elle se saisit du pendentif de Dazh qui pendait à son cou, puis simula quelque prière en direction de l'Arbre de Feu avant de sortir de sa poche un parchemin scellé qu'elle arrosa de kvas avant de le jeter au feu - une manière comme une autre de montrer que malgré son origine étrangère, elle respectait les coutumes locales en transmettant ses respects à la divinité solaire. A la vérité, si Dazh avait eu quelque influence ici, il n'était pas certain que les gribouillages grivois recouvrant le vélin brûlé soient particulièrement à son gout.

Se mêlant à la foule, Dokhara n'hésita pas à l'instar d'Ivar à rejoindre quelques poches de kislévites aux visages connus, qu'ils soient gospodars ou ungols. En passant tout l'hiver à Chilgir, jouant la ménestrelle pour ses habitants tout autant que la tatoueuse pour ceux qui le désiraient, elle s'était attirée la sympathie d'un certain nombre. Ses faits d'armes avaient parachevé un tableau fort sympathique, et nombreuses furent ses connaissances qui souhaitèrent la présenter à des amis venus de loin pour cette occasion toute particulière. Sans jamais directement demander à quiconque de prendre son parti dans la joute verbale à venir, Dokhara prit néanmoins le temps de vanter le talent tout à fait exceptionnel de sa sœur Silke à l'épée : il serait vraiment dommageable de voir le prêtre d'Ursun l'emporter dans une joute verbale quand on savait quel spectacle martial inouï pouvait avoir lieu le cas échéant. Elle partagea ainsi quelques godets de kvas avec les kislévites les plus accueillants, notamment les proches d'Ivar, mais aussi avec le clan Kossuth. Si Sreten restait austère, Dokhara s'était néanmoins battue aux côtés de nombreux guerriers ungols et cela avait permis la naissance d'un respect mutuel entre eux. De plus, par l'intermédiaire du récit de Nikifor, eux aussi possédaient cette même curiosité de voir Silke en action, et souhaitaient donc inconsciemment que Dokhara emporte la première manche.

Dokhara ne s'attarda néanmoins pas beaucoup avec chaque groupe : l'heure du Jugement approchait et elle ne pouvait se permettre de baguenauder plus que de raison. Entre eux discussions, son regard avait quelques fois coulé en direction de Zsolt Tarmà et de Meszaros. Bien sur, le bouleversement politique que pourrait apporter le Jugement d'Ilya Répine avait attiré tous les vautours de la région, qui souhaitaient voir quels profits ils pourraient tirer des changements à venir. La jeune lahmiane ne s'approcha pas de ces invités-ci : elle n'avait aucun intérêt à divulguer ses connaissances des activités secrètes de Meszaros, et si l'aura des deux vampires se montrait assez intense pendant le Jugement, nul doute qu'ils viendraient d'eux-mêmes pour prendre le température de ces deux étrangères qui avaient eu un impact si singulier sur la vallée.

Elle finit par croiser du regard la femme qu'elle avait cherché pendant de longues minutes dans la foule : Svetlana Taalychev était venue avec sa fille adoptive Bela comme prévu. Avec l'aide de Dokhara qui joua de sa nouvelle influence, la mère et la fille purent s'avancer vers les très prisés premiers rangs, non loin de l'Arbre de Feu. La jeune fille tenait un rôle important dans l'argumentaire qu'elle souhaitait soumettre, surtout avec l'aide du vent d'Aqshy pour l'aider à jouer sur les émotions de son public : mais pour cela, il fallait qu'elle puisse l'alpaguer facilement lors de la joute verbale.

Elle eut tout juste le temps de s'accroupir pour poser ses mains sur les épaules de la jeune enfant muette afin de la mettre en confiance que déjà la foule commençait à s'agiter. L'ataman de Chilgir venait de quitter sa tente, signifiant que le Jugement des Chefs allait commencer. Lorsqu'il arriva en périphérie du cercle en compagnie de Feterq et de Gër, Dokhara n'esquiva le regard d'aucun d'entre eux : elle le soutint sans pour autant émettre la moindre animosité. Elle adressa même au prêtre d'Ursun un hochement de tête respectueux : elle ne doutait pas qu'il s'abstiendrait de pareille politesse, mais l'étiquette voulait qu'elle montre une certaine déférence envers l'autorité religieuse centrale de Chilgir, quand bien même représentait-elle son adversaire. De même, lorsqu'Ilya cita les dieux pour les saluer, la jeune lahmiane imita la foule en portant la main à son front et en fermant les yeux un court instant.

L'ataman annonça alors ses champions, bientôt suivi par Ivar qui l'imita. Les noms des Sœurs Zheleznaya ébranla l'assistance sans grande surprise : que l'accusation soit représentée par deux étrangères n'allait pas sans une certaine défiance, et pourtant les actes héroïques de ces dernières obligeait à les considérer avec respect.

Mais alors que la jeune impériale avait su garder une attitude aussi noble qu'altière en ce début de cérémonie, un sourire lui échappa malgré toute sa retenue lorsqu'elle aperçut fondre sur la Plume du Jugement une corneille qui s'avéra être particulièrement facétieuse...
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 25 oct. 2020, 18:18, modifié 1 fois.
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Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Un silence abasourdi écrasa la foule lorsqu’une corneille aux reflets bleus saisit dans son bec la plume toute juste lâchée par l’ataman. Tous les regards se fixèrent sur l’oiseau, chacun retint son souffle jusqu’à ce que le volatile gracile file au-dessus de l’assistance pour abandonner son butin. La plume de faucon tourbillonna sur elle-même dans sa chute pendant ce qui sembla une éternité avant de se déposer sur la toque en laine crue du jeune Zagori, l’un des neveux d’Ivar, cousin de Valenty et, sans doute permis, acquis à la cause des dissidents. La corneille avait déjà disparu et la rumeur monta comme un feu de steppe tandis que le nouveau dépositaire de l’autorité divine se contentait de cligner des paupières, les yeux ronds.

- « Quelle est cette sorcellerie ? » pouvait-on entendre parmi les premières réactions.
- « La plume ! Où est-elle tombée ?! »
- « Qui est ce jeune homme ? » s’interrogeait un homme de la vallée.
- « C’est Zagori, le neveu d’Ivar ! Les esprits sont avec lui. »
- « Tatzangr vient de passer, c’est un signe ! » lançait une femme ungole en tapant dans ses mains.

Ce dernier nom n’était pas inconnu des deux lahmianes qui vivaient dans les omniprésentes superstitions de l’Oblast depuis quelques mois désormais. Tatzangr était l’un des nombreux esprits révérés par les autochtones, une entité capricieuse qui se matérialisait sous la forme d’une corneille, d’une fouine ou encore d’un jeune enfant pour jouer des tours aux humains. Si ces farces étaient pour la plupart inoffensives, le folklore local regorgeait de légendes dans lesquelles une sangle de selle qui se rompait ou une bougie qui mourrait au moment critique permettaient de sauver le héros de l’histoire ou bien au contraire de le précipiter vers une mort horrible. En cela qu’il était l’avatar de la malice et de la chance, Tatzangr pouvait s’apparenter à Ranald, un dieu que Dokhara ne connaissait que trop bien.

Zagori saisit la plume sous le regard des siens et pris une inspiration avant de la lever au-dessus de sa tête, à la vue de tous. Être choisi par un esprit de la steppe pour rendre justice était un grand honneur. Bientôt la rumeur enfla et la cacophonie gagna le grand rassemblement sous le regard aiguisé des grands noms qui étaient venus assister à la scène. Ilya Répine lui-même s’était décomposé, mais regagna bien vite sa dignité d’ataman et leva ses grosses mains pour appeler au calme. Si elle était aujourd’hui contestée, son autorité de chef lui suffit néanmoins pour ramener le silence et bientôt on n’entendit à nouveau plus que les renâclements nerveux des chevaux et le crépitement de l’Arbre de Feu, tout proche.

- « Les esprits ont fait entendre leur volonté, et le Juge a été choisi. » clama-t-il d’une voix forte en avisant le prêtre d’Ursun avant d’en revenir à la foule qui l’entourait. « Que l’étrangère s’avance et que le peuple de Chilgir l’écoute. » dit enfin l’ataman.

Il se recula ensuite jusqu’au bordure du vague carré délimitant la place des débats, Feterq et Gër de part et d’autre de sa personne. Tous les regards se rivèrent désormais sur Dokhara, dans un silence religieux. Un aigle cria, quelque part dans le ciel nuageux, et Ivar Golovin fit signe à l’héritière des De Soya de s’avancer, lui décochant un regard insistant.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Dokhara de Soya »

Dokhara hocha la tête dans un signe d'assentiment muet à Ivar, puis s'avança au milieu de la foule. Se sachant désormais le centre de l'attention de centaines, voire de milliers de kislévites, elle se gargarisa de l'instant présent, et laissa un silence de quelques secondes planer pour savourer leur curiosité quant au discours qu'elle allait tenir. Englobant gospodars et ungols du regard, elle n'abusa néanmoins pas de leur patience et finit par s'adresser à tous, en tâchant de parler aussi fort que possible afin de pouvoir être perçue même par les rangs les plus éloignés.

- "Etrangère" je l'étais en effet avec ma sœur il y a trois mois Ilya. Mais ce n'est plus le cas et vous le savez. Autour de ma nuque, je porte le châle d'une sorcière de glace née à Chilgir et s'étant héroïquement sacrifiée à Mazhorod, que vous nous avez offert en reconnaissance de notre victoire sur la terrible coquatrice d'Iemva et un groupe de kyazaks œuvrant sur la route reliant Zoïshenk à Chilgir. Sur mon dos, je conserve un arc ungol et un carquois de flèches des anciennes, offert par Sreten Tarmacharin du clan Kossuth, pour récompenser l'élimination des bandits et des monstres qui avaient élu domicile dans le sud de la vallée, aux contreforts des Crocs de Shargun. Et si c'est moi et pas quelqu'un d'autre qui se tient devant vous pour ce Jugement des Chefs, c'est parce que contrairement à vous, j'étais à la tête de la charge de cavalerie qui a défait les bandits de la mine d'Oulianovsk.

D'un geste vif, Dokhara créa la surprise en pointant du doigt successivement plusieurs personnes de l'Assemblée.

- Gaspar, Ptor, vous m'avez défiée dans un concours de kvas, et votre tête a percuté la table avant la mienne. Yuliana, Oleg, Tordimir, vous avez tant écouté mes mélopées à l'auberge que vous en connaissez désormais mieux les paroles que moi. Tuli, Nasan, mon atelier de tatouage n'aurait jamais eu pareille clientèle cet hiver si vous n'aviez pas passé tant de temps à en vanter les mérites à la communauté ungole. Lusha, tu as été une très bonne perdante lorsque Silke t'a dérobé ton titre de championne de bras de fer de Chilgir.

Dokhara rabaissa son bras, prit une longue respiration, et darda son regard droit dans les pupilles d'Ilya Répine.

- "Etrangère" je ne le suis plus. Je suis Ziska Schwertzfeger, cadette de Silke Schwertzfeger, et votre peuple a choisi de nous surnommer les Sœurs Zheleznaya. Les Sœurs de Fer.

Un nouveau silence, destiné à ponctuer ce qui n'était au final qu'une introduction. En s'imposant ainsi, elle mettait au défi quiconque de contredire sa légitimité dans le conflit en cours.

- Ilya Répine, je vous accuse d'indolence, de faiblesse et de couardise. Je vous accuse d'avoir manqué à votre devoir envers votre communauté. Je vous accuse de ne plus être l'homme qui a vaillamment combattu pendant la Poussée de Printemps de la Tempête du Chaos, mais une parodie vieillissante de ce dernier se reposant depuis trop longtemps sur ses actes passés. Et voilà les faits sur lesquels je me repose pour appuyer ces accusations.

Lorsque nous avons quitté Zoïshenk pour venir à Chilgir, nous avions entendu nombre de superlatifs au sujet de cette tirsa. Que Dazh en personne avait donné ses faveurs à la Vallée, que la région était prospère et ses champs fertiles, ses bosquets giboyeux, ses prairies magnifiques : une tirsa modeste par sa taille en comparaison de Zoïshenk, mais dont le rayonnement s'étendait sur de très longues distances dans le nord du Kislev.

Et pourtant, ce n'est pas cette Chilgir que nous avons trouvé en arrivant. Après avoir affronté bandits et coquatrice sur la route, nous avons découvert une tirsa déchirée par les conflits, vivant dans la peur des méfaits commis par un groupe de bandits qui agissait librement depuis l'an dernier. Les criminels de la mine d'Oulianovsk sévissaient librement dans la région, pillant les fermes, volant le bétail, dérobant les chevaux, égorgeant les hommes et les enfants pour ensuite planter leurs têtes sur des piques lorsqu'ils ne les pendaient pas aux arbres, leurs yeux arrachés de leurs orbites. Quant aux femmes, elles étaient enlevées afin d'être torturés et violées quotidiennement dans leurs baraquements. Les familles endeuillées se comptaient de la Tobol jusqu'à Goranitch.

Alors pourquoi Ilya Répine, ataman de Chilgir, n'agissait pas ? A chaque semaine qui passait la situation se dégradait, et de nouvelles victimes subissaient les affres de ces monstres. Je vais vous le dire : parce que la scission entre les peuples ungols et gospodars était devenue si importante que Chilgir en était devenue fragilisée. Parce que l'indolence dont j'accuse Ilya Répine ne date pas de la libération des bandits d'Oulianovsk, mais de bien avant. Parce que, fier des accords qu'il avait passé avec la stai des Selliers-Bourreliers, il en avait délaissé les éleveurs et trappeurs de Chilgir, majoritairement ungols, qui se retrouvaient dans des conditions de vie extrêmement difficiles auxquelles il ne donnait pas de solution. Et avec la récente décision du boyard Pavel d'interdire l'utilisation de la Loi Ungole lors des jugements, la scission entre vos deux peuples n'en a été que plus grande.

Ainsi, alors que les bandits ne s'en prenaient qu'à la communauté gospodar, Ilya Répine était dans l'impasse. Avec la menace grandissante des nouvelles incursions au Nord, les forces gospodar dont il disposait étaient trop peu nombreuses pour protéger la tirsa et en même temps lancer un raid punitif vers des bandits qui paraissaient nombreux et bien retranchés. Il a bien tenté de supplier le boyard de lui envoyer de l'aide, mais cette entreprise s'est avérée vaine, puisque les kyazaks se montrent également plus hardis aux alentours de Zamak Spayenya, empêchant Zoïshenk de diviser ses forces.

Demander de l'aide à la communauté ungole ? Il était bien trop fier pour cela, et puis comment leur faire confiance ? Car après tout, les attaques ne visaient exclusivement que les communautés gospodar : ils étaient donc des coupables tout désignés. Et plus le temps passait, plus l'inaction d'Ilya devenait un venin qui se propageait dans sa population : rapidement, on se mit à imaginer que derrière ces raids sa cachait Laszola Rakh-aczi, responsable tout trouvé qui armait les bandits en représailles de l'abolition de la loi ungole.
Bien sur, les ungols auraient pu spontanément proposer leur aide... mais pourquoi l'auraient-ils fait ? Injustement accusés, leur fierté leur dictait de ne pas agir : après tout dans une situation inverse, le peuple gospodar leur aurait-il tendu une main secourable ?

Et pourtant, deux hommes ont décidé d'agir. De rompre ce cycle d'inaction et de méfiance mutuelle, pour créer non plus des problèmes mais des solutions. Ivar Golovin et Sreten Tarmacharin.


Dokhara s'imposa un nouveau silence, observant les deux individus cités à tour de rôle dans la foule.

- Un gospodar et un ungol qui ont travaillé main dans la main, abandonnant leur fierté toxique pour une cause supérieure : celle de la justice. Et c'est ensemble, accompagné de leur clan, de leurs proches, et des familles endeuillées ayant besoin de cette justice qu'Ilya Répine leur refusait, qu'ils sont allés déloger les bandits de leur mine. Et cette entreprise fut non seulement couronnée de succès, mais en plus elle fut ridiculement simple. Ces moins que rien qui s'en prenaient aux fermes isolées n'étaient pas des soldats ni des hommes d'armes : ils se sont en conséquence faits balayer comme les insectes méprisables qu'ils étaient, tandis que nos pertes furent minimes.

Ainsi le peuple de la Vallée a souffert si longtemps, des exactions d'individus si faciles à punir. Tout ce qu'il avait fallu pour résoudre cette crise, c'était du courage, et la force pour chaque peuple de surpasser sa fierté bafouée.

Mais le pire n'est pas dans ce sinistre constat, celui sans appel prouvant que l'inaction d'Ilya Répine n'était en aucun cas justifiée par la grandeur du danger représenté par les bandits, non. Le pire était d'apprendre que ces criminels avaient été armés et organisés par des gospodars dans l'objectif de n'attaquer que des gospodars. Tout cela a été orchestré de manière à s'immiscer dans le conflit opposant vos deux peuples, afin de multiplier les querelles entre vous pour vous affaiblir. Ilya Répine a fait le jeu de ce complot, en y répondant exactement de la manière désirée par ces malfaiteurs : en refusant d'agir. Je l'accuse d'indolence, d'inaction et de faiblesse, car je préfère cela à l'autre éventualité, celle selon laquelle il se faisait le complice volontaire de cette organisation : non, cette accusation je me refuse à la faire en l'honneur de l'homme qu'il a été par le passé, et je préfère m'en tenir à l'accusation d'une complicité involontaire.


Dokhara laissa à nouveau quelques secondes s'écouler : évidemment, elle s'attendait à ce que la foule s'excite suite à ces dernières déclarations, et c'est avec une attaque particulièrement robuste dans la voix qu'elle reprit la parole pour retrouver l'attention de tous.

- C'est pour cela que le Jugement des Chefs a été demandé par Ivar Golovin. Iliya Répine a autrefois finement négocié des accords avec la stai des Selliers-Bourreliers, permettant à la Vallée de s'enrichir grâce au savoir de ses excellents artisans, oui. Il a permis la construction d'un nouveau temple d'Ursun et de nombreux autels, et a organisé de magnifiques banquets pour célébrer le Jour de l’Eveil, le Dernier Festin et le Gentil Sacrifice, oui. Il a offert à Chilgir du confort, voire même de l'opulence, c'est indéniable. Mais était-ce de confort dont Chilgir avait besoin dans ces temps de crise ? Feterq, je vais bientôt vous laisser la parole pour défendre votre ataman, mais pour le moment je me dois de vous demander : est-ce avec du confort que l'on respecte Ursun ? J'avais cru que les commandements du Dieu Ours impliquaient du courage et de la force, ainsi que la capacité de se débrouiller seul face à l'adversité. Pourtant Ilya Répine a préféré rester cacher derrière ses murs, à attendre l'aide providentielle de son boyard ou de celles qu'il nomme "étrangères". Il a l'âge d'Ivar, mais là où l'artisan a pris les armes pour rendre justice à son peuple, Ilya Répine n'a rien fait d'autre qu'attendre sur son trône.

S'il a été incapable de gérer une centaine de bandits désorganisés sévissant sur ses terres, comment aura t-il la force de se dresser face à l'adversité le jour où le Nord enverra de nouvelles incursions et que les kyazaks se multiplient pour traverser la steppe et arriver ici ? Ce n'est pas avec les souvenirs d'une bravoure passée que l'on affronte les dangers du présent.

"Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien". C'est avec ces mots que j'ai convaincu Sreten Tarmacharin du clan Kossuth de surpasser sa fierté blessée pour venir aider ses frères gospodars, et c'est avec ces mêmes mots que j'espère vous convaincre aujourd'hui de faire le bon choix pour ce Jugement des Chefs.


Un nouveau silence. Dokhara prit une mine plus grave que jamais, avant de reprendre :

- Pour conclure mon discours et avant de céder la parole au défenseur d'Ilya Répine, j'aimerais lui présenter quelqu'un. Viens, Bela.

Dokhara tendit la main, paume ouverte, en direction de la jeune fille pour l'inviter à la rejoindre. Très timide, cette dernière eut besoin de l'encouragement de sa mère adoptive pour oser entrer et devenir le centre d'attention de toute la foule.

- En tant que représentante de l'accusateur, je suis la seule à pouvoir m'adresser à vous pour ce Jugement : aussi soyez rassuré, Bela ne dira pas un mot. Elle le voudrait qu'elle ne le pourrait pas, puisque le traumatisme qu'elle a vécu l'a privée de la parole : elle est désormais muette, et le restera certainement pour le reste de ses jours. Bela est l'unique survivante de la multitude de raids qui a ravagé la Vallée depuis des mois : son kolkhoze comme bien d'autres a été pris pour cible, et elle a vu de ses yeux tous ses proches être massacrés : sa famille, ses voisins, ses amis, tous ceux qu'elle connaissait et qui l'entouraient depuis sa naissance. Ivar et Sreten lui ont apporté la justice, mais la justice a un gout bien âcre en bouche pour une enfant, car elle ne ramènera pas ce qui lui a été arraché.

Représentante de l'accusateur et représentant du défendeur, nous donnons des points de vue d'une même réalité, selon nos spectres de perception de cette dernière. Mais Bela, elle est la représentante de la vérité. Elle n'a pas besoin de mots pour exprimer de manière tangible les conséquences des choix d'Ilya Répine. Alors Feterq, lorsque vous défendrez Ilya Répine, je vous met au défi de regarder cette petite fille dans les yeux, et d'oser lui dire que votre ataman a agi pour le mieux, et que la souffrance qu'elle a traversé était nécessaire.


Et c'est ainsi que Dokhara conclut son discours, laissant le seul regard de Bela parler pour elle, la jeune fille levant son visage pour regarder droit dans les yeux Ilya Répine et Feterq, tel que le lui avait demandé la lahmiane.
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Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


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Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Les humains avaient pour eux cette formidable capacité de ramener chaque chose, qu’elle fût minime ou considérable, à leur stupide religion, et ils en firent là encore la démonstration. Dans son sillage, après avoir commis son méfait, la corneille ne laissa que des exclamations incrédules et des appels aux idoles. Pour les défenseurs d’Ilya Répine, cela ne pouvait qu’être de la sorcellerie. Pour les partisans d’Ivar, au contraire, cela n’était que l’œuvre des esprits bienfaiteurs qui veillaient sur la région. Tatzangr. Ce nom n’était pas étranger à l’oreille de Lucretia. Celle-ci l’avait entendu à plusieurs reprises, notamment dans la bouche des trappeurs perdus qui retrouvaient subitement leur chemin, ou des joueurs de dés, qu’ils fussent particulièrement bien astrés ou très malchanceux.

Tous ces échos submergèrent la Lahmiane alors qu’elle sortait de sa tente. Armée de sa lame elfique et de sa chemise de cuir, elle se mit à franchir les rangs des kislévistes, se frayant un chemin jusqu’aux côtés d’Ivar afin de contempler tout en savourant la pagaille qu’elle avait pu semer. L’on ne déparlait pas de ce qu’il venait de se passer, mais, alors que les regards se tournaient vers Ilya, les grimaces gênées s’accrurent de plus en plus. L’heure était grave, car les esprits s’étaient détournés de lui, probablement à raison. L’ancienne baronne de Bratian retint un petit sourire mesquin. En fin de compte, aussi crédules et bêtasses qu’ils pouvaient l’être, les humains l’amusaient toujours autant, et pour cause. Il était continuellement plaisant d’être ainsi assimilée à une puissance intangible que l’on ne pouvait contrôler, d’être vu comme une entité, comme une déité, dont l’humeur pouvait changer le cours de l’histoire d’un pays. Et surtout, il était toujours aussi délectable de continuer à transcender les règles bien établies de la physique devant tous ces béotiens et que ces derniers persistaient à la couvrir en remettant le tout sur la faute d’un petit esprit de pacotille. Ces humains, alors, ce qu’elle les aimait, malgré tous leurs défauts.

La clameur finit par s’évanouir lorsqu’Ilya se dressa au-dessus de la foule pour tenter d’apaiser les esprits. Le gospodar avait perdu de sa superbe, mais sa voix ne trembla point lorsqu’il annonça la fin de l’élection du juge afin d’entamer le grand débat qui opposerait le prêtre d’Ursun à son amante. Toutefois, le vocabulaire dont il usa ne put être plus mal choisi. Etrangère. Quand bien Dokhara n’avait-elle pu prévoir le champ lexical qu’allait déployer Ilya qu’elle sut s’adapter à la perfection, et la jeune femme profita de cette faille pour entamer sans attendre la défense de son adversaire.

Dans un premier temps, elle mit en valeur sa propre vêture ainsi que les différentes armes et afféteries qu’elle avait amenées avec elle. Châles d’une sorcière de glace, arc ungol, carquois et flèches qui allaient de pair avec ce premier, et c’était sans compter le discret talisman de Dhaz qu’elle avait enfilé autour de son cou, si Lucretia se remembrait bien. A n’en pas douter, elle paraissait ainsi bien plus kislévite que le plus ancien des roppsmenns, chose qu’il était difficile de lui ôter. Bien que Lucretia se fût mêlée à plus d’une reprise avec ce peuple qu’elle avait appris à connaître, elle demeurait bien trop attachée à ses racines impériales, et supérieures, pour ainsi embrasser cette culture qu’elle trouvait certes charmante mais également primaire. Dokhara, quant à elle, s’était bien plus facilement acclimatée à tout cela. Ne l’avait-elle pas déjà fait avec les striganys ? Oui, la Lahmiane se félicitait d’avoir envoyé Dokhara à cette joute verbale.

Comme pour souligner les pensées de l’Immortelle, la de Soya cita alors toutes les personnes avec lesquelles elle avait pu avoir affaire, et, pour une étrangère, l’énumération s’avéra somme toute aussi longue que diversifiée. Concours de boisson, défis de chants, rhapsodies, tatouages tribaux, bras de fer, et surtout, batailles livrées coude à coude ; tous les éléments qui composaient la vie des kislévites venaient d’être annoncés un par un, et la jeune femme y avait participé. Le hasard n’avait plus sa place lorsqu’un peuple vous définissait en tant que sœurs de fer. Lucretia observa un instant la foule, et, sur les visages de nombreuses personnes, elle y lut une silencieuse approbation.

Maintenant que son nom et que son identité avaient correctement été établis, Dokhara alla plus loin encore en s’attaquant personnellement à son adversaire du moment. Ilya Répine était un lâche et un faible, un paresseux et un trouillard, et son crime était celui d’être demeuré impassible, bien à l’abri entre ses murs, pendant que la populace subissait sans cesse les attaques et les raids des bandits. Avec éloquence et charisme, la fille de Lucretia conta à quel point les rumeurs qui couraient au sujet de Chilgir donnaient l’envie de s’y rendre, et à quel point la cruelle réalité vous déboussolait sitôt que vous y mettiez le moindre pied. Après avoir si joliment décrit la ville et son paysage, elle raconta dans une habile antithèse prolongée l’horreur de la guerre et l’effroi qu’y connaissaient ses habitants. L’opposition ne s’arrêta pas là ; elle continua de plus belle en confrontant les gospodars aux ungols. Ces derniers, plus nomades, plus ancestraux, vivaient souvent plus difficilement que leurs cousins citadins qui dirigeaient actuellement le pays. Certains avaient des lois séculaires et potentiellement étranges ou brutales d’un point de vue éthique lorsque celles des autres, au contraire, paraissaient plus civilisées. Les uns devaient faire face aux interdits lorsque d’autres détenaient bien davantage de liberté. Dokhara joua sur les relations et les acquis que possédait le chef actuel de Chilgir, sur son passé remarquable, mais également sur ce présent qui jetait l’opprobre sur sa personne suite à son inaction.

Enfin, un dernier parallèle fut effectué ; résumer les actes d’Ilya et ceux d’Ivar et de Sreten réunis. Le premier avait brillé par sa passivité, par sa peur, et par sa position réservée tandis que les autres s’étaient démarqués par leur combativité et les nombreux changements qu’ils avaient apportés à la région. Aux yeux de Lucretia, si l’autorité de l’ataman venait d’être ébranlée, elle manqua de se désintégrer lorsque sa consœur fit appel à Bela, la petite fille qui avait survécu à un raid sur son village. A dire vrai, chaque discours possédait des failles, chaque combat ses défauts. Elle ne doutait pas que Feterq trouverait bien un ou deux arguments à lui opposer. Oui, la Lahmiane en était plutôt curieuse. Mais elle n’imaginait pas qu’il puisse fabriquer une attaque et des preuves aussi marquantes et pertinentes pour défendre une cause qui semblait déjà presque perdue d’avance, en particulier lorsque l’on savait que le détenteur de la plume n’était pas autre qu’un des neveux d’Ivar.
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FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Jets de Charisme

La foule va être divisée en 8 parts en fonction des fidélités, comprenant des bonus et des malus comme suit. Chaque part devra être convaincue par un test de Char réussi. Le vainqueur est celui qui remporte le plus de parts après que les deux discours soient prononcés. Si Dokhara remporte les 8 parts dès son discours, le Jugement passe directement à la phase suivante.

Gospodars :
1/5 en faveur d’Ivar Golovin : +2 Char
2/5 d’indécis : pas de modificateur.
2/5 en faveur d’Ilya Répine : -2 Char

Ungols :
2/3 en faveur d’Ivar Golovin : +2 Char
1/3 d’indécis : pas de modificateur.

Modificateurs supplémentaires Dokhara :
Eloquence : +1
Intervention de Bela : +1
Concurrente du prêtre d’Ursun : -1

Jets

Gospodars :
Jet +3 : 12, réussi.
Jet +1 : 4, réussi.
Jet +1 : 5, réussi.
Jet -1 : 1, réussite critique.
Jet -1 : 13, réussi.

Ungols :
Jet +3 : 1, réussite critique.
Jet +3 : 12, réussi.
Jet +1 : 16, réussi.

Total : 8 jets réussis d’affilée.

Well, it’s a wrap.

La foule réunie là était pendue aux lèvres de Dokhara, fiévreuse d’entendre ce qu’allait dire cette étrangère pour la défense d’Ivar Golovin. Et elle ne fut pas déçue. Dès l’entame, la lahmiane assit sa légitimité, se présentant comme le pur produit d’une assimilation aussi fulgurante que sincère. Bardée des présents de deux peuples en ce jour réunis, vêtue à la kislévite et juchée sur un cheval harnaché comme celui d’un boyard, elle s’avança face au peuple de Chilgir en vraie fille de l’Oblast, guerrière et farouche. Elle rappela que c’est elle qui mena la charge à Oulianosvk, se précipitant telle une furie au galop pour atteindre les portes du fort, et à cette mention plusieurs exclamations approbatrices montèrent des rangs. Puis, habilement, elle pointa plusieurs membres de l’assemblée, les nomma et s’adressa directement à eux. Elle donnait ainsi corps à ses dires, se drapant d’une armure de fidèles et d’amis qui, chacun, hochèrent la tête à son encontre avec un air déterminé : oui, les Sœurs de Fer étaient entrées dans le cœur de Chilgir, de par leurs actions et leur courage, et leur contester cela revenait ni plus ni moins à insulter la vallée dans son entièreté.

Vint ensuite l’attaque, directe, frontale, dans laquelle la belle rousse pris directement l’ataman à partie. Ce dernier redressa la tête et lui fit face depuis sa position, mais était contraint par les règles du Jugement de garder le silence. Dokhara fit peser sur lui les malheurs infligés aux habitants fustigea ses machinations politiques au détriment des ungols. La foule s’agita, des éleveurs et des chasseurs de la steppe –premiers concernés- appuyèrent la jeune femme en sifflant entre leurs doigts ou en frappant dans leurs mains. Ceux qui étaient à Oulianosvk, gospodars et ungols confondus, hochèrent la tête de concert lorsque la lahmiane remémora cette victoire nette sur les bandits, où tous ces derniers furent tués ou capturés.

Et ayant ainsi échauffé les esprits en malmenant l’indolence de l’ataman, Dokhara décocha ensuite la flèche venimeuse d’une vérité qui jeta un froid glacial sur l’assemblée malgré l’Arbre de Feu qui ronflait tout proche. Les exactions des bandits n’étaient pas le simple fait de quelques mutins livrés à eux-mêmes mais s’inscrivait au contraire dans une entreprise bien plus énigmatique, venue d’ailleurs et visant à jeter la discorde et la guerre dans la vallée de Chilgir. Qui ? Pourquoi ? Le malaise se lisait sur les visages, jusque dans le camp des fidèles de l’ataman, plus encore lorsque la culpabilité de ce dernier fut évoquée puis gracieusement écartées. Ilya Répine ne trembla pas mais un air sombre passant sur son visage usé et il sembla que, quelques secondes durant, il baissa les yeux sur le bout recourbé de ses bottes en cuir. Tous voulaient des réponses, mais ils n’avaient pour l’heure qu’une certitude : celle que leur chef avait laissé ces évènements se dérouler sans agir. La rumeur commença à bourdonner parmi les spectateurs de cet éclat, et même les imprécations agacées du prêtre d’Ursun ne suffirent pas à la contenir. Ivar Golovin répondit de quelques regards brûlants aux mains sur ses épaules et aux mots de soutien tandis que Sreten Tarmachirin resta stoïque lorsque son nom fut mentionné, assit en tailleur sur sa peau de chèvre et entouré de ses guerriers. Feterq, lui ne broncha pas plus lorsque Dokhara le rappela aux préceptes du culte dans lesquels le confort et la mollesse n’avaient pas leur place. Le prêtre fronça le nez et les artisans autour d’Ilya Répine parurent s’offusquer d’être ainsi dénigrés mais là encore la foule exprima clairement son assentiment tout autour du cercle des débats, et des remarques fusèrent même sur la découverte des corps d’une ourse et de sa progéniture atrocement mutilés à une lieue à peine de la tirsa. Pareil évènement ne pouvait que souligner les manquements d’une communauté qui, trop longtemps, s’était consolée dans sa prospérité et s’en était rendue languissante. Là où Dokhara dépeignit l’ataman et ses fidèles comme prônant l’inaction et la paresse, elle évoqua à nouveau la combativité de ceux qui faisaient honneur aux Dieux et à la nation. De plus franches interjections jaillirent de l’assemblée, auxquelles on répondit aussi en criant de part et d’autre et une grande cacophonie monta dans la plaine, assez unanimement dirigée contre l’actuel dirigeant de la vallée. Cette agitation se déroulait sous les regards observateurs de Zsolt Tarmà et Meszaros qui ne perdaient pas une miette du spectacle.

Mais ce grand brouhaha retomba avec la lourdeur du plomb lorsque Dokhara fit s’avancer une fillette craintive qui vint se réfugier derrière elle. Le silence devint alors pesant, terrible, car la petite Bela représentait à elle seule l’injustice, l’affliction qui avait frappé la vallée. Elle était le futur du Kislev, un futur abandonné, un futur malmené par ceux qui étaient incapable de sauver leurs propres enfants de la ruine. Ilya Répine, qui n’était pas sans connaître les malheurs de la fillette, afficha une mine déconfite avant de se ressaisir. La lahmiane ramena tout ce débat à un simple jeu de pouvoir, à une querelle déplacée et dérisoire face à l’affreuse vérité : l’heure n’était pas aux palabres mais à l’action car c’était le peuple qui souffrait. Et dans un pays tel que le Kislev, où une vie perdue signifiait un combattant de moins dans l’éternelle résistance face aux hordes du Nord, rien n’avait plus de valeur que le souffle d’un enfant. Les selles ouvragées, les harnais parés d’or et d’argent, tout le sel de la mine d’Oulianosvk ne vaudraient plus rien lorsque l’Oblast ne serait plus qu’une terre noire et stérile.

Dokhara frappa juste. Encore assommée par la seule présence de Bela, la foule se réveilla bientôt. Elle s’ébroua, s’échauffa, et le bourdonnement monta lentement comme un lointain troupeau de chevaux dont le galop se faisait de plus en plus tonitruant à chaque toise avalée. Avant que Feterq ne puisse intervenir, la plaine explosa d’un concert d’imprécations, d’exclamations et de prières énervées. Les regards étaient courroucés, tous se tournaient vers Ilya Répine et l’accusaient de leurs maux, et l’ataman se tournait de part et d’autre pour se défendre tandis que nul ne l’écoutait et que chacune de ses phrases étaient interrompues. La rouquine pouvait sentir plusieurs regards peser sur elle tandis que l’assemblée s’époumonait : celui du boyard de Goranitch qui la fixait longuement et qui, s’il accrochait son regard, lui accordait un signe teinté de respect. Mais aussi celui de Sreten qui balayait la foule du regard avec un air interdit avant de s’arrêter sur la lahmiane quelques longues secondes, puis de se lever et de quitter le cercle en compagnie de ses fidèles pour se diriger vers leurs montures regroupées plus loin.

Feterq grondait comme un ours, réprimandant les spectateurs les plus agités autour de lui et invoquant le respect du Jugement des Chefs, où la foule n’avait son mot à dire et devait garder le silence. Il ne récolta qu’invectives et protestations, et on l’invita durement à entrer dans le cercle pour s’exprimer. C’est sous les huées et le vacarme que le prêtre s’avança, rouge de rage. Mais sa fureur retomba d’un coup lorsque son regard courroucé croisa celui de Bela. Il fut incapable de quitter cette enfant des yeux, un air indescriptible figeant ses traits. Il déglutit, alors, ignorant même la présence de Dokhara, et leva les bras pour commencer sa plaidoirie en invoquant Ursun mais ses paroles étaient couvertes par le tapage ambiant. Il s’y reprit à trois fois, alternant introduction de discours et imprécations tonitruantes contre la foule, puis essaya d’observer un silence en espérant que la cohue se calme. Mais ce faisait, il fit l’erreur d’accrocher à nouveau le regard de la fillette. Un éclair de faiblesse passa sur sa tête et s’en fut assez pour que l’assemblée explose et réclama sa défaite avant même qu’il eut parlé. Ivar Golovin, alors, chuchota à l’oreille de son neveu Zagori et ce dernier hocha la tête d’un air déterminé avant de s’avancer dans le cercle et de pointer la plume sacrée vers Dokhara, sans prononcer un seul mot. La foule exulta et Feterq, vaincu sans avoir pu se battre, recula sous le regard effaré d’Ilya Répine tandis qu’au loin montait la poussière soulevée par les chevaux de Sreten Tarmachirin.

Les Esprits avaient parlé et le Jugement des Chefs devait continuer. Alors l’ataman reprit contenance, se drapant de la dignité qu’il lui restait encore, et fit signe à Gër. Le Kadar ne semblait attendre que cela et s’avança dans le cercle sans même un regard pour Feterq qu’il croisa. Le silence retomba peu à peu tandis que tous les yeux se portaient sur ce petit guerrier à l’air belliqueux. Gër retira son ample chemise, dévoilant une musculature fine et sèche ainsi qu’un grand aigle tatoué en travers de son torse. Puis il s’agenouilla et pria les yeux fermés avant de saisir une poignée de terre noire qu’il frotta sur son visage. Les regards des ungols à son encontre étaient teintés de mépris, ceux des gospodars exprimaient plutôt un certain respect mêlé de crainte. Gër était connu comme l’un des guerriers les plus redoutables du domaine et tous ceux qui avaient servi à ses côtés dans la rota de Zoïshenk connaissaient ses prouesses au combat. L’empoisonnement orchestré par Lucrétia ne semblait pas avoir entamé l’énergie nerveuse qui se dégageait de lui. De par son ascendance, on le disait lié aux mystères de Zamak Spayenya. Mais on prétendait aussi que parce qu’il avait abandonné son peuple –de force, mais la clémence n’existait pas au Kislev- les anciennes vedmas des Kadar l’avaient maudit, lui interdisant une descendance et lui prédisant une mort douloureuse et entachée de honte. Gër avait lutté toute sa vie pour contredire ces rumeurs, devenant un combattant pugnace et sans pitié. Ses prouesses lors de la Poussée de Printemps l’avaient érigé au rang de héros et ses lames jumelles avaient été bénies par la Tsarine en personne lors d’une cérémonie secrète sur les rives de la Tobol.

Gër chercha Lucrétia du regard dans la foule. Lorsqu’il l’eut identifiée, il lui adressa un signe du menton et dégaina lentement ses armes, deux sabres recourbés au fil scintillant et dont les pommeaux représentaient des têtes de chevaux en or. Le combat était imminent et la foule se fit enfin tout à fait silencieuse tandis que le Kadar pliait les genoux et levait un sabre au-dessus de sa tête, pointé vers l’avant, maintenant l’autre au niveau de sa cuisse et prenant ainsi position pour réceptionner son adversaire, ses deux épées formant alors de profil un croissant de lune dont les deux extrémités étaient dirigées vers sa cible.



Test d’Int de Lucrétia (+1, Conscience de la magie) : 12, réussi.
Test d’Int de Dokhara : 16, raté.

Test d'Int de Dokhara (+1, Empathie) : résultat caché.

Mp pour vous avec les éléments qui vous sont accessibles à chacune.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Le résultat obtenu fut à la hauteur du discours de Dokhara. Tranchant, sans équivoque, et de toute beauté. La foule, d’ordinaire silencieuse lors de pareils évènements, se mit à s’agiter, telle une vaguelette s’échouant sur la grève. Elle murmura, bruissa et vrombit dans un premier temps, mais le courant, mû par les paroles de la de Soya, ne faiblit pas. Les injonctions des puissants comme ceux de quelques gardes postés çà et là firent office de piètres digues face à la marée que représentait le peuple. Les protestations de ce dernier gagnèrent en intensité ; l’èbe commença à se déchaîner, à sortir de son lit, et les poings se brandirent vers le ciel en même temps que langues se délièrent. Les esprits se débondaient et, s’entraînant les uns les autres, l’on devient de plus en plus hardis dans ses revendications. Quelques-uns tentèrent de pousser les premiers rangs, d’autres de monter par-dessus les épaules de leurs voisins quand certains, toujours plus vindicatifs, grimpèrent aux colonnes pour clamer la colère qui bouillait en eux. D’aucuns auraient escaladé les basses branches de l’arbre enflammé s’il n’avait pas revêtu un caractère aussi sacré et brûlant.

Sur l’esplanade, deux partis s’affrontaient. Le premier ne quittait pas l’adversaire du regard, le crucifiant sur place d’un voile violacé dont le second ne pouvait se soustraire. Et pourtant, dans une lâcheté et une bassesse apparente, ou simplement sous le joug de la culpabilité, celui-ci réussissait encore l’exploit de baisser les yeux. Le troisième camp, celui de la tempête humaine, n’avait rien manqué du spectacle. S’alliant corps et âme avec la jeune femme qui dominait l’échange, il laissait éclater un hourvari qui s’élevait dans le ciel avant d’aller rejoindre, là-haut, les esprits tantôt bienveillants, tantôt malicieux qui protégeaient le Kislev depuis la nuit des temps. Ainsi serait racontée la scène à laquelle avaient assisté les rhapsodes de la région de Chilgir.

Ultime humiliation, Feterq tenta de faire régner le silence afin d’imposer sa vision des choses. Mais l’intangible divinité ourse fit pâle figure face au poids réel et écrasant de la foule. Au premier échec, il s’endêva gauchement. Au second, il devint rouge de fureur. A la troisième et dernière tentative, le prêtre s’effondra sous les quolibets des kislévites et, les épaules voûtées, il regagna le camp d’Ilya Répine la queue entre les jambes. Ivar se redressa alors et glissa quelques paroles à l’oreille de Zagori. Le jeune homme, neveu du prétendant au titre d’ataman, se leva, apportant avec lui la plume sacrée qui piquait les vainqueurs et chatouillait les perdants. Parvenu au centre de l’assemblée, il désigna sobrement l’étrangère, et des hourras expressifs retentirent dans la foule endiablée.

Il restait toutefois une chance pour l’actuel dirigeant de Chilgir de conserver une once de dignité, quand bien même celle-ci venait d’être durement entachée. Un unique duel, un dernier échange, mais qui se ferait non plus par les mots, mais bien par la lame. Ilya convoqua à lui son garde du corps attitré, et Gër répondit à l’appel dans une ostensible hâte. La clameur de la myriade de spectateurs s’interrompit peu à peu, laissant planer dans son sillage un silence attentif. Un corps athlétique et noueux, quoiqu’abîmé par une vie rude et de nombreux combats, se révéla aux yeux du monde lorsque le guerrier défit sa chemise et la jeta à même le sol. L’homme s’agenouilla, et, sous le regard dédaigneux des ungols, lança une prière muette à l’attention de ses divinités, puis se barbouilla le visage d’une terre noire et glaiseuse.

Lucretia, déjà apprêtée, franchit les premiers rangs. Gër, en la voyant arriver, se releva, et dégaina deux épées dont les lames n’avaient rien de commune. Effilées, elles brillaient toutes deux d'une nitescence azurée qui sentait la magie à plein nez. La Lahmiane sortit la sienne au clair et effectua un pas en avant.

« Ainsi, Ilya consomme sa seconde et dernière chance, son ultime recours pour retenir à lui un pouvoir qu’il ne mérite plus. Les temps changent, et les hommes aussi, de même que les dirigeants. Si je dois tomber aujourd’hui, je n’ai qu’une volonté ; que le discours de ma sœur n’ait pas été prononcé en vain. »

Prenant les kislévites à témoin, elle balaya la foule d’un regard clair et déterminé avant de hocher simplement du chef.

« Pour Chilgir. »

Et elle s’avança au contact de son adversaire.
Ne sachant pas quels sont sa magie et son pouvoir, je préfère attaquer avant de risquer d’être touchée. 4 NA en attaque + une esquive. Etant donné l’initiative, je pense bien attaquer la première.

Relance possible : compétence chance en cas d’EC ou pour une posture mortelle si pas d’EC ont été effectués. Et Amulette pour relancer un jet si chance a déjà été consommée et que je me trouve en très mauvaise posture.

Stats :
- 18 en ATT (via arme de prédilection)
- 16 en FOR
- 14 end END (+5 armure via chemise de cuir il me semble si touchée au bon endroit) + Coriace.
- 19 INI
- 20 en HAB (Sang Vif [II] + acrobatie de combat).
- 4 NA
- 140 PV
- Lame de Loec : 20+1D8, Rapide (-2 pour esquiver / parer). Et perforante (3), mais étant donné la configuration, je ne pense pas que cela soit utile.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 23 nov. 2020, 21:03, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 108 xps
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Dokhara de Soya
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Dokhara de Soya »

Dokhara était extatique. Tout s'était déroulé non pas comme elle se l'était imaginée, mais mieux encore. A l'aide de l'influence du vent d'Aqshy, elle avait déchainé toutes les passions, ungoles comme gospodars, artisans comme éleveurs, riches comme pauvres, enfants comme vieillards. Elle les avait tant et si bien amadoués que désormais, le statut du noble Feterq n'importait plus à quiconque : il n'était plus Grand prêtre, représentant de la parole du Dieu ours. Il n'était plus que l'homme qui osait défendre l'indéfendable, et ne méritait plus en conséquence la moindre once de respect.

Jamais de sa vie Dokhara n'avait eu pareil moment de gloire. De ses mots, elle avait fait persuadé des centaines de personnes de rallier son opinion. Elle avait manipulé les masses pour qu'elles aillent très exactement là où elle le désirait, comme une bergère guidant ses petits moutons.

Devoir garder un visage digne dans pareilles circonstances était un supplice. Elle jubilait tant que tout son corps la suppliait d'exprimer son état d'exaltation. Elle avait envie de sourire narquoisement à son adversaire, de faire la roue de bonheur, et plus encore de planter ses canines dans une de ces centaines de gorges déployées pour huer Ilya Répine. Elle était enivrée de sensations, son empathie naturelle communiant avec la puissance des émotions de la foule, et ne rêvait de rien d'autre à cet instant que de laisser couler dans sa gorge une cascade d'hémoglobine pour ressentir le paroxysme de toute sa puissance vampirique.

Elle rendit son hochement de tête respectueux au boyard de goranitch, comme une promesse future d'un échange qu'ils devraient avoir tous deux dans le futur : comme elle se l'était imaginée, Zsolt Tarmà ne pouvait qu'avoir sa curiosité piquée face aux responsables de bouleversements politiques de la Vallée. Quant au départ de Sreten Tarmacharin, elle tiqua légèrement en le voyant quitter les lieux. Son intervention à la mine avait servi d'outil à Dokhara, un atout majeur dans son argumentaire qui visait la destitution d'Ilya Répine, et il avait sans doutes préféré ne pas avoir à assister impuissant aux conséquences imprévues de se actes. Alors même qu'il était la seule exception d'une foule unanimement ralliée à elle, la lahmiane ne pouvait décemment pas en vouloir au chef du clan Kossuth : bien au contraire, son refus obstiné de manger dans sa main ne le rendait que plus attirant encore.

Dokhara ne s'autorisa finalement qu'une seule manifestation de joie, la seule que pareil contexte pouvait permettre. Elle se tourna en direction de la petite fille, posa ses deux mains sur ses épaules, et s'agenouilla pour se mettre à son niveau. Elle déposa un baiser sur son front, puis lui offrit un doux sourire :

- Tu l'as fait Bela. Sans mots, sans artifices, avec ta seule détermination, tu l'as fait. Tu es forte, incroyablement forte.

Puis elle se releva, et prit la main de la fillette pour se mettre à ses côtés. A elles deux, elles avaient vaincu le premier adversaire. Désormais, il était temps pour Lucrétia de défaire le second. Dokhara avait déjà vu sa génitrice vaincre sans coup férir des centaines d'hommes, ainsi qu'un minotaure et une coquatrice : elle n'avait donc pas l'ombre d'un doute concernant la future victoire écrasante qui s'annonçait pour sa consœur.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 24 nov. 2020, 18:11, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 108 xps
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

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[MJ] Le Grand Duc
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Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Gër, le deux fois maudit
Caractéristiques
For 14 | End 14 | Hab 12 | Cha 10 | Int 10 | Ini 14 | Att 18* | Par 16 | Na 3 | PV 100/100

Compétences
- Ambidextrie : Peut utiliser ses deux mains avec la même habileté et dextérité et ceci sans subir de malus lors des tests. En ce sens, il ne subira aucun désavantage lorsqu'il, pour une raison ou une autre, combattra ou tentera une opération quelconque avec l'une ou l'autre de ses mains. De plus il ne subit pas le malus prévu pour la relance de parade ratée lors d'un combat avec deux armes.
- Arme de prédilection (épée à une main) : A acquis une maîtrise technique telle qu'il peut ajouter un bonus de +1 en ATT lorsqu'il l'utilise en combat.
- Coriace : Fait preuve d'une résistance aux coups bien supérieure à la moyenne. Il peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure. (Cependant, ce dernier bonus ne peut pas annuler une perte de points de vie. Les points de dégâts minimums seront au moins de 1.)
- Coup puissant : A développé une puissance hors du commun lors des combats et augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.
- Coup précis (3) : Peut localiser avec précision la partie du corps qu'il désire frapper et se voit attribuer un bonus lors de son attaque précise. Le malus pour viser une partie précise du corps est diminué de 1 si on prend une fois cette compétence. Si on la paye une seconde fois, « coup précis » devient « coup précis (2) » et diminue le malus de 2. Si on la paye une troisième fois, « coup précis (2) » devient « coup précis (3) » et diminue le malus de 4.
- Esquive : Est spécialement entraîné à éviter les coups en combat au corps à corps. Pour faire une esquive, vous devez spécifier, avant la résolution du round, que votre personnage va tenter une esquive.
- Parade : A appris comment se servir d'une arme à son plein potentiel pour réussir à parer une attaque rendant les parades bien plus efficaces. La valeur de parade des armes (bouclier compris) est ainsi doublée.
- Riposte : Est capable de forcer son avantage et de rendre un coup paré avec fulgurance. Offre une attaque supplémentaire et immédiate après une parade réussie, soumise à jet d’Att -2.

Equipement

Image Griffes d’Ursun
Une paire de sabres finement ouvragés et particulièrement maniables, dont les lames furent enchantées par la Tsarine Katarina en personne. 18+1d8 points de dégâts, 12 points de parade, Rapide. Enchantement : Morsure du Givre. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige à ce dernier un malus de - 1 Att, Hab et Par le tour suivant. Si trois trouches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
Tour 1
Lucrétia (L) à l’initiative sur Gër (G)(19 vs 14).

L attaque G : 14, 4 degrés de réussite.
Parade de G (-2) : 12, réussie. G pare 24 points de dégât.
Le coup touche le torse (20).
G perd 45–24 (parade réussie)–3 (Coriace) = 18 points de vie.
Il reste 82 points de vie à G.
Riposte de G (Att -2) : 17, 1 degré de réussite.
Esquive de L (Hab +1) : 5, 13 degrés de réussite.
L esquive la riposte.

G attaque L et vise la tête : 10, 8 degrés de réussite.
Le coup touche à 20 centimètres de l’endroit visé (6) et donc le torse.
L perd 28-3 (Coriace) +2 (Coup puissant) = 27 points de vie.
Il reste 113 points de vie à L.
L’armure de L perd 2 points de protection au torse et tombe à 3.
L subit un malus de -1 Att, Hab et Par au tour prochain.

L attaque G (2): 19, raté.

G attaque L (2) et vise la tête : 20, échec critique.
G perd 1 Na et ne peut plus agir ce tour.

L attaque G (3) : 11, 7 degrés de réussie.
Le coup touche le torse (14).
G perd 42-3 (Coriace) = 39 points de vie.
Il reste 43 points de vi à G.

L attaque G (4) : 1, réussite critique.
Le coup touche au torse (18).
G meurt comme une merde. :x
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Certains affrontements sont dignes des combats de légende, où les adversaires dansent l’un avec l’autre dans un ballet mortel et gracieux. D’autres sont, en revanche, bien plus expéditifs et contrastés. Le duel qui opposa Lucretia au champion de Répine fut de ceux-là. Elitiste dans l’âme, il importait à la Lahmiane d’exhiber l’intégralité de son talent et de ravir les spectateurs d’une chorégraphie qui resterait à jamais dans leur mémoire. Mais le déroulement du combat lui fit revoir son jugement et ses attentes.

Comme toujours, l’Immortelle avait été plus vive que son opposant, et avait entamé le combat par une attaque bien placée qui aurait tranché net les chairs de son vis-à-vis si celui-ci n’avait rien tenté pour la contrer. Elle s’était préparée à une esquive ou une parade ; Gër était connu pour être un redoutable adversaire. Et effectivement, l’homme démontra ses capacités en obviant de justesse l’épée de la jeune femme. Pas assez toutefois, et l’arme, quoique déviée, entailla malgré tout le flanc. Le premier sang coula.

Tout aurait pu en rester là, l’espace d’une seconde, le temps que les protagonistes reculent afin de se jauger une nouvelle fois et de se tourner autour. Mais Gër, instantanément, ignora cette blessure et profita que l’épée de la vampire fût encore contre la sienne pour la repousser. Pas de grand-chose, mais juste assez pour ouvrir la garde de Lucretia afin de riposter précisément. Si ce n’avait été sans la présence d’esprit de Lucretia et ses compétences émérites en matière d’escrime, elle n’aurait pas été capable et d’envisager cette option, et de capter le regard de son adversaire, regard qui en dit long sur l’endroit où il comptait frapper. Elle tâcha de se soustraire à l’attaque, mais pas assez vite ; l’une des épées enchantées de Gër mordit à son tour dans le flanc de son adversaire.

La sensation qui imprégna alors la Lahmiane ne fut pas entièrement due à la froideur métallique de la lame. Elle avait deviné leur caractère magique en posant les yeux sur l’étrange lueur bleuâtre que ses armes produisaient, mais en être la cible, directement, permettait de mieux entrevoir leurs effets. Sa condition d’immortelle la protégeait du froid, mais cette glaceur-là avait quelque chose d’aussi surnaturelle qu’elle ne l’était elle-même. Elle ne sut décrire avec précision si la magie lui sapait une partie de ses forces ou si, ainsi que le ressentaient parfois les humains, une douce torpeur s’était emparée de son corps à l’aube d’un semblant d’hypothermie. Sa réactivité, son temps d’analyse, ses mouvements ; tout lui semblait bien plus lent, plus pataud. Portant sa main sur la déchirure de sa veste de cuir, elle la retira ensanglantée.

Au diable les prouesses guerrières et les enchaînements techniques ; plus rien de tout cela ne prévalait désormais. L’élégance se substituerait à l’efficacité, l’agilité à la force. Lucretia ne craignait pas vraiment ni blessures ni la douleur, mais la magie était une tout autre paire de manches. Réfléchir et analyser avec la même lenteur et faiblesse d’esprit qu’un humain la rendait presque malade. Elle jetterait son adversaire à terre avant même qu’il n’ait le temps de lui infliger une nouvelle estafilade et de la contaminer avec son maudit enchantement.

Nouvelle offensive, quoique plus apathique qu’escomptée, et Gër n’eut aucun mal à défléchir la pointe. Mais Lucretia surestimait très probablement les effets de la lame ; même ainsi touchée, même avec cette sensation de délai permanent, elle n’en demeurait pas moins redoutable, et sa capacité d’adaptation restait intacte. Elle ne faiblit pas, et enchaîna les coups portés. Ils firent tous mouche, et le sang de l’homme coula de nouveau. Acculé, prenant conscience qu’il ne remporterait probablement pas ce combat ainsi, il tenta le tout pour le tout en une ruade aussi désespérée que dangereuse. Ralentie, mais toujours alerte, la Lahmiane comprit où il voulait en venir, et s’écarta prestement de sa trajectoire.

Le champion d’Ilya fusa en avant que pour mieux rater sa cible. Lucretia, tourbillonnant sur elle-même, fut en mesure de lui fouailler les chairs à contresens du mouvement initié par l’homme. Sans chemise, torse nu, rien ne pouvait dissimuler la plaie béante qui balafrait ce corps nouvellement mutilé. Il s’effondra à genoux, yeux écarquillés, bouche grande ouverte. Les paumes de ses mains se plaquaient sur la fusée de ses lames, couchées à même le sol, inutiles. Il se savait perdu, à la merci de la jeune femme.

Sans prendre de gants, Lucretia réduit la distance qui la séparait de son adversaire. En deux grandes et rapides enjambées, elle fut à sa portée, et le pourfendit une bonne fois pour toutes. L’épée elfique lui traversa le dos, le torse, et se planta dans la terre noire dont il s’était servi pour se barbouiller le visage. Gër le deux fois maudits s’écroula définitivement et rendit l’âme.

Lucretia demeura là, un instant, à le fixer sans bouger. Le combat avait probablement été plus facile qu’escompté, certes, mais elle ne se pardonnait pas d’avoir ainsi pu être touchée. Elle ne comprenait pas comment il était parvenu à cet exploit. La jeune femme passa en boucle cette séquence dans sa tête, ce moment où elle s’était fendue en avant dans une première attaque que l’homme avait parée que pour mieux riposter. De mémoire, on ne lui avait jamais faite, celle-là. Ou, pour être plus exacte, pas de cette manière-là. Elle y pourpenserait, à l’avenir, car elle avait toutes ses raisons de penser qu’elle pourrait un jour s’approprier cette technique en l’adaptant à son propre style.

Sa main gauche, encore rouge de son propre sang, se glissa sur sa plaie. Celle-ci commençait déjà à se résorber. Elle n’avait pas été profonde et ne l’aurait pas tant gênée que cela, mais, par sécurité, la Lahmiane préféra conserver les apparences. Usant de ses ongles, elle s’ouvrit de nouveau les chairs en suivant le tracé esquissé par les lames de Gër, et le sang continua de couler. Naturellement, son regard accrocha ces dernières, encore enserrées par les mains recroquevillées de l’humain. Main toujours plaquée sur sa blessure, simulant une légère douleur, elle s’abaissa à leur niveau, de l’autre effleura l’une des deux épées. Pouvait-elle seulement s’en emparer ?
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 25 nov. 2020, 21:38, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 114 xps
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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