[Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Kislev, pays de sombres forêts de conifères, d'étendues neigeuses et de steppes balayées par les vents, se trouve l'est de l'Empire. Pendant des siècles, il a été un rempart face aux incursions dévastatrices du Chaos venues du nord. Kislev est un allié fidèle et puissant de l'Empire, toujours prêt à envoyer ses troupes à son secours

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
Dokhara de Soya
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 217
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ra_de_soya
Autres comptes : [MJ] Katarin : Susi Tristepanse Bonchardon

Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Dokhara de Soya »

Dès l'instant où le duel commença, Dokhara ne prêta plus la moindre attention à la foule qui l'entourait, ou même à Bela qu'elle tenait pourtant par la main. Comme bien souvent dès lors qu'il s'agissait de Lucrétia, la jeune vampire n'avait d'yeux que pour son amante.

Sans surprise aucune, elle vit sa génitrice verser le premier sang d'une seule fente en avant : sa vitesse fulgurante était sans égale et la jeune femme ne pouvait imaginer qui ou quoi que ce soit capable de rivaliser avec elle. Et Pourtant, ce Gër avait réussi à interposer ses lames, déviant partiellement ce premier coup qui aurait pu être le dernier. Dokhara supposa pourquoi : en présence de tant de témoins, Lucrétia ne pouvait se permettre que d'être à la limite du surnaturel - dépasser la frontière, c'eut été faire naitre des doutes sur sa nature qu'elle ne pouvait se permettre de voir émerger. Mais son adversaire n'était pas n'importe qui, c'était un champion, et en se restreignant ainsi elle se retrouvait presque à son niveau. Peut-être avait-elle été vaniteuse de croire pouvoir vaincre sans déployer tout son potentiel, car la riposte éclair du kislévite la surprit assurément, l'un de ses sabres allant s'enfoncer dans son flanc.

Dokhara serra ses mâchoires autant que ses poings en voyant le sang de son amante couler. Ignorant la jeune fille lui signalant qu'elle lui faisait mal, elle déglutit mécaniquement en tentant de chasser les prémices d'une vague inquiétude : Lucrétia avait du faire exprès d'être touchée. Pour donner le change, pour maintenir les apparences, pour la beauté du spectacle, pour... pour une raison. Elle n'avait même pas été effleurée par le minotaure ou la coquatrice, rien ni personne n'arrivait jamais à la blesser. Que ce Gër ait réussi par son seul talent martial était impensable.

Mais si sa consœur jouait un jeu, alors elle le faisait à la perfection. Car ses mouvements étaient plus gauches qu'à l'accoutumée, ses coups moins précis, son jeu de jambes moins rapide. Pour un public qui ne la connaissait pas, sans doutes y avait-il matière à applaudir son talent - mais pour Dokhara qui avait tant de fois déjà observé sa consœur à l'œuvre, la nuance entre son plein potentiel et ce qu'elle déployait ici était édifiante.

Arrête tes bêtises mon amour, tant pis pour les apparences, fais-le saigner comme un porc putain.

Mais Lucrétia ne retrouva pas subitement du poil de la bête. Elle tenta une offensive trop lente vers la tête de son adversaire, qui la dévia sans mal. Dans cet échec, la lahmiane trouva quand même une issue salvatrice puisque son adversaire trop confiant attaqua à son tour sans la moindre prudence, son mouvement trop lent et trop prévisible. Toute amoindrie était-elle, Lucrétia ne laissa pas passer l'occasion : elle esquiva simplement le mouvement télescopé de Gër, et riposta sans artifices de deux coups quelque peu grossiers, mais efficaces.

Le kislévite s'effondra à genoux, et Lucrétia l'acheva violemment d'un coup d'estoc porté avec assez de puissance pour lui perforer le torse.

Dokhara n'en avait plus l'utilité depuis plusieurs mois déjà, mais ce ne fut que lorsque le kislévite expira son dernier souffle qu'elle réussit à retrouver le sien, soupirant mécaniquement tandis qu'elle libérait cette petite inquiétude venue douloureusement s'installer dans sa gorge.

Elles avaient vaincu. Il était désormais temps de collecter les bénéfices.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 25 nov. 2020, 21:38, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 114 xps
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

Avatar du membre
[MJ] Le Grand Duc
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
Messages : 1600

Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par [MJ] Le Grand Duc »

L’assemblée regarda Gër le deux fois maudit s’effondrer lorsque Lucrétia retira la lame plantée en travers de son torse. Le Jugement des Chefs venait de se terminer à cet instant, mais nulle clameur ne s’éleva. Tous étaient totalement abasourdis : l’un des meilleurs guerriers du domaine venait de se faire trucider en quelques secondes dans un combat où tout le monde le donnait gagnant. Les yeux étaient écarquillés, les bouches bées et les mines déconfites, qu’importe la faction ou les accointances. Un corbeau croassa quelque part au-dessus et son cri solitaire brisa un silence si lourd qu’il semblait un rugissement. Le seul spectateur qui ne semblait pas surpris face à cette victoire aussi fulgurante que qu’ahurissante était un ungol. Il affichait l’air revanchard de ceux que personne n’avait cru et dont la vérité éclatait enfin au grand jour, et pour cause car il s’agissait du cavalier que Lucrétia avait sauvé d’une mort certaine lorsqu’elle avait massacré, à elle seule, un groupe entier de forçats sous le corps de garde du fort d’Oulianosvk. Mais à part lui, le reste de la foule peinait à se remettre de cette violente claque tandis que la duelliste, elle, se baissait pour ramasser l’une des épées de son adversaire. L’arme était magnifique, un sabre long et fin dont la lame luisait d’un halo bleuté, preuve de son enchantement. La fusée de la garde était entortillée d’un fil de cuivre bien serré couvert par une bande de cuir teint en mauve et la garde représentait deux têtes de chevaux opposées, en or. Sa jumelle étant identique et les fourreaux de ces armes étaient, du reste, des œuvres de marqueterie et toujours attachés à la ceinture de leur ancien propriétaire.

Et tandis que la lahmiane contemplait son butin de guerre, la foule s’agita et la rumeur monta bientôt, ronflante. Les gens se réveillaient comme d’un rêve commun et chacun s’exclamait désormais pour commenter l’évènement inattendu qui venait de rebattre brutalement les cartes du pouvoir dans la vallée de Chilgir. Les regards se firent de plus en plus insistants envers Ilya Répine. L’ataman était figé, un air impassible sur le visage. Feterq le prêtre d’Ursun s’approcha de lui et lui chuchota quelque chose, puis se retira avec un air morne. Alors celui qui bientôt ne serait plus le chef de la tirsa prit une grande inspiration et s’avança dans le cercle avec toute la dignité dont il était capable, le menton haut et la mine grave. Ivar Golovin, de son côté, mis un terme aux accolades de ses neveux et partisans et vint à la rencontre d’Ilya en boitant. Les deux hommes se rencontrèrent au milieu du cercle, à deux pas du cadavre de Gër et sans accorder une œillade à Lucrétia. Ils se fixèrent longuement, eux qui plus jeunes avaient été amis, frères d’arme et qui aujourd’hui étaient âgés et ennemis. L’un boiteux, l’autre bedonnant, ils se défiaient du regard pourtant sans haine, mais avec beaucoup de rancœur. Il était probable que personne ne connaisse précisément les évènements qui les avaient jadis liés et séparés, mais dans ce long face-à-face semblait valoir son poids en mots qui ne furent jamais prononcés. La scène avait quelque chose de triste, de tragique même, et il était certain qu’un cavalier de la rota saurait la mettre en chanson comme seuls savaient le faire les soldats kislévites. Puis le vaincu saisit la massette en or qu’il portait à la ceinture, symbole de son statut, et inclina brièvement le buste en la tendant au vainqueur sur ses paumes ouvertes. Ivar opina simplement, le dos raide, et saisit l’objet d’apparat par le manche pour le lever bien haut. Un tonnerre d’acclamation monta alors des siens, hourras qui furent plus hésitants de part et d’autre. Les neveux du nouvel ataman envahirent l’arène pour porter leur oncle et ses champions en triomphe. Les esprits de la steppe avaient parlé. Ilya s’en retourna de son côté, l’un de ses soutiens l’aida à monter sur son cheval et ils furent une dizaine de cavalier à quitter rapidement les alentours de l’Arbre de Feu pour s’en retourner à la tirsa.

La grande assemblée se mélangea et s’éparpilla, certains mettant d’ores et déjà les voiles tandis que d’autres discutaient et se tapaient dans le dos ou même sortait quelques bouteilles de vodka des fontes de leurs selles pour fêter la victoire d’Ivar. Ce dernier, qui n’était d’ordinaire pas du genre chaleureux, acceptait cependant les mots de félicitation et de soutien avec de brefs sourires crispés par le manque d’habitude. Il ne manqua pas de remercier certains ungols, notamment ceux qu’il reconnut comme ayant participé à la prise de la mine, mais ne chercha pas Sreten Tarmachirin du regard. Zsolt Zarmà, quant à lui, était également plongé dans la foule et faisait de la politique en discutant avec un air affable et en buvant une coupe de kvas tandis que le chef de guerre Meszaros échangeait avec quelques cavaliers ungols un peu à l’écart, tous assis en tailleur. Il semblait par ailleurs sur le départ, l’un de ses guerriers réunissant visiblement leurs chevaux.

Des grappes de cavaliers et de chariots légers repartaient du champ de lice vers la vallée mais il restait encore quelques joyeux partisans pour célébrer la victoire lorsqu’Ivar vint trouver les deux impériales. Il s’avança vers elles en boitant, un air fatigué mais satisfait sur son visage taillé au burin, et leur tendit à chacun de quoi se désaltérer avant de s’appuyer contre le cheval le plus proche, qui n’était jamais loin. A sa ceinture de laine, la masse en or de l’ataman. Il leva sa corne à boire à leur honneur et s’envoya une gorgée avant de s’essuyer d’un revers de sa manche.


- « Grâce à vous, la vallée de Chilgir va enfin retrouver l’ordre et la paix, avec l’aide des esprits. Je vais m’en assurer. » dit-il en hochant lentement la tête, traînant vaguement les yeux vers l’Arbre de Feu qui brûlait éternellement, tout proche. « Ilya va retourner à Zoïshenk. Il reste komizar de staya, après tout. Nous étions en désaccord mais il n’en reste pas moins un homme d’honneur : il ne fera rien pour nuire aux artisans de Chilgir. Il en est lui-même un. Mais il informera le boyard de tout ce qu’il s’est passé ici, et nous devrions avoir des nouvelles du Nagyvàar bien assez tôt. » continua-t-il d’un air sombre, finissant sa phrase dans sa corne à boire. Il l’abaissa ensuite et regarda Lucrétia et Dokhara. « J’accepte de faire à nouveau confiance en Sreten et son clan. Ils ont prouvé leur valeur. Les Dol’nyy, eux, devront répondre de leur inaction comme Ilya a dû le faire. Ce n’est que justice. Mais … » Il semblait gêné, et secoua la tête avec amertume. « ... cette affaire ne règle en rien ce que nous savons tous, désormais. Les bandits étaient soutenus par les nôtres. A Zoïshenk. J’ignore pourquoi ces gens-là nous ont causé tant de mal, mais ils payeront. Jusque-là, la vallée se tiendra loin d’eux. Nous ne pouvons croire en personne, sinon en nous-mêmes. » Il secoua la tête et termina sa corne, les oreilles un peu rouge et les moustaches pleines de kvas. « Quant à vous, vous serez pour toujours les bienvenues à Chilgir, Ursun m’en soit témoin. » Il regarda Lucrétia, plus précisément. « Tu as vaincu l’un des plus féroces guerriers de l’Oblast aujourd’hui. Ta prouesse résonnera jusqu’à Praag. »

Et alors qu’ils discutaient tous les trois, un ungol s’avança vers eux d’un pas sûr avant de retirer sa toque de fourrure –dévoilant sa mèche typique- et d’incliner le buste avec une main sur le cœur. Meszaros. Il félicita Ivar en ungol, qui lui répondit d’un vague signe de tête, puis il fit de même en kislévarin avec les deux lahmianes. Son ton était volontairement mielleux et son œil espiègle. Puis il prit un air plus sérieux et avisa les sabres du deux fois maudit.

- « Gër était un grand guerrier parmi ceux de mon peuple. » dit-il avec un fort accent nasillard. « Son clan, les Kadar, enterre ses morts avec leurs armes pour qu’ils puissent ensemble se déliter et ne faire qu’un avec la Veuve Vénérable. Permettez-nous de récupérer et son corps, et ses armes, pour que nous faisions le voyage jusqu’à Zamak Spayenya enfin de lui rendre les honneurs qu’il mérite. Gër possédait une datcha et douze chevaux, qui sont déjà vôtre selon nos lois. »
- « Les lois de Chilgir sont les lois du Kislev. Gospodars, Meszaros, et tu le sais. Et Gër n’était pas plus Kadar que moi.» l’interrompit Ivar en plissant les yeux.
- « Alors ces possessions reviennent à sa femme, ou à ses enfants, mais il n’avait ni l’un ni les autres. Elles reviennent donc à son ataman … Voudrais-tu qu’Ilya Répine hérite de ces biens, Ivar ? » rétorqua le grand ungol.

Ivar ne répondit rien, trop fatigué pour entrer dans la danse, et Meszaros se contenta d’incliner la tête pour indiquer qu’il ne souhaitait plus importuner le nouveau chef de la vallée.

- « Que ce butin vous revienne ou non, je vous conjure de nous laisser honorer l’esprit de Gër comme le faisaient ses ancêtres. » demanda enfin le guerrier aux lahmianes.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

Avatar du membre
Lucretia Von Shwitzerhaüm
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 543
Profil : FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 14 / Tir 12 / NA 4 / PV 134/140
Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Dans ce que d’autres auraient pu appeler de la révérence, mais qui n’était en réalité que de la prudence, Lucretia effleura la lame du bout de ses doigts. Elle n’avait que trop entendu parler des vedmas, de ces vieilles femmes grisonnantes capables elles aussi d’user des pouvoirs de l’Aethyr, quoique d’une manière autrement plus singulière que ce qu’elle avait pu observer au sein de l’Empire. Le mystère les entourant demeurait opaque, aussi restait-il toujours compliqué de cerner leur intention tout autant que de connaître leur véritable pouvoir. Les effets de cette magie, la Lahmiane les avait bien sentis au sein de son être. Et bien que toute focalisée sur le combat qui allait s’en suivre, n’avait-elle pas entendu, dans le public, le nom d’Ursun lorsque Gër avait dégainé ses épées ?

Aucun frétillement désagréable, toutefois ; l’acier dormait paisiblement. Point d’argent, point d’ultime bénédiction que Ferteq aurait pu accorder avant le duel fatidique. Rien d’autre qu’une « simple » magie, bien qu’efficace et très perturbante. Lucretia ramassa l’une des deux armes. Entre ses doigts, dans le prolongement de son bras, l'épée paraissait fine et équilibrée. Si la facture n’était certes pas aussi raffinée que la lame de Loec qu’elle arborait, elle n’en demeurait pas moins harmonieuse, bien que l’Immortelle se demandât s’il ne s’agissait pas là simplement d’un effet psychologique. Après tout, si ça brillait comme ça, tout en nuances bleutées, c’était que c’était forcément plus bô et plus cher. J’aurais dû choisir une pie, pas une corneille, songea-t-elle pour elle-même en se redressant, l’arme en main.

Quelque chose la fit soudainement tiquer. Après les bruits de pas qui avaient martelé la terre grasse de l’Oblast, après les sifflements des lames, après les chocs métalliques et les grondements rauques et étonnés d'un Gër en train de mourir, voilà qu’un silence assourdissant s’était installé dans la plaine. Seuls les vrombissements des langues de feu en provenance de l’Arbre Sacré continuaient de briser la quiétude des lieux. Elle balaya les alentours du regard. Autour d’elle, la consternation et l’incrédulité s’étaient plaquées sur les visages kislévites. Vexant. Cela était tout simplement vexant. N’y avaient-ils jamais cru, au final ? N’avait-elle pas triomphé de la cocatrice, n’avait-elle pas réduit à néant les cavaliers qui revenaient d’un raid sur un village aux environs, ne s’était-elle pas infiltrée, seule, dans la mine d’Oulianovsk, n’avait-elle pas vaincu, seule, toujours, près d’une dizaine de pillards en même temps ? Et voilà que, en dépit de tout cela, ils l’avaient prise pour une morte en sursis sitôt que l’humain était entré en jeu. Elle cacha de justesse un rictus ; comme d’ordinaire, ils n’apprenaient jamais. Toutefois, la fierté et l’ego se disputaient la voix de la raison. Ne point être aussi redoutée qu’il l’aurait vraiment fallu ne pouvait jouer qu’à son avantage, et peut-être Gër l’avait-il ainsi sous-estimée. Mais, dès lors, méritait-elle autant que cela cette victoire qu’elle avait remportée haut la main ?

Une ovation l’arracha de ses pensées. Une bonne chose, à dire vrai, car le fil de sa réflexion ressemblait actuellement à un serpent qui se mordait la queue. Ressasser le passé ne servait à rien ; elle avait triomphé, voilà tout. Là-bas, dans le public, nombre de regards se fixaient sur Ilya Répine, et tous attendaient sa réaction. Bien droit, il tâchait de demeurer le plus stoïque possible, même lorsque le prêtre d’Ursun vint lui glisser quelques mots à l’oreille. Finalement, celui qui représentait le pouvoir à Chilgir pour quelques minutes encore s’avança au milieu de l’arène improvisée. Ivar, après avoir salué les siens, lesquels l’acclamaient d’un air enjoué, vint le rejoindre, l'expression tout aussi grave que son comparse. Bien qu’à quelques pieds de Lucretia, aucun des deux hommes ne semblait l’avoir remarquée. Ils étaient là, comme isolés sur ce sommet de grandeur et de responsabilité que leur octroyait leur rôle respectif, bien au-delà de la portée de leurs semblables. Un objet changea de main. Une massette en or, symbole de pouvoir, symbole de fierté, symbole d’implication, qui passa d’Ilya à Ivar. Une inclinaison d’un côté, un simple hochement de l’autre, et ce fut là tout. Ilya Répine tourna les talons et rejoignit les siens avec toute la dignité qu’il était encore capable de renvoyer.

Nouvelle ovation, plus explosive encore, peut-être, que la première. Contrairement à ce qui aurait pu se passer dans l’Empire suite à une telle révélation, le vaincu n’avait pas joué de mauvaise foi, et s’était soumis à la règle. Pas de coup fourré, pas de traîtrise, pas de début de guerre civile, mais bien le plus grand respect de la tradition, quand bien même était-elle déclarée barbare par ceux qui, parfois, n’avait pas le moindre égard pour leur propre loi et leurs propres gens. Et les kislévistes, qu’ils fussent dans le camp du perdant comme du gagnant, leur furent probablement reconnaissants. Tandis que certains tournaient la bride, d’autres commencèrent à sortir les gourdes de vodkas et de kvas. Entre rires et chants, l’on avala de grandes lampées ; ce soir, nul doute que la fête serait au rendez-vous dans le clan d’Ivar.

La réaction de certaines personnalités s’avérait toujours intéressante à étudier, aussi la Lahmiane jeta un coup d’œil à celles qu’elle avait déjà aperçues. Zsolt Zarmà, l’un des rares ungols à être parvenu jusqu’au rang de boyard au sein même d’une communauté de gospodars, s’était joint aux festivités et discutait avec nombres de personnes. Meszaros dialoguait avec les siens, apparemment sur le départ. Sreten avait déserté les lieux, ce qui pouvait être troublant. Ivar, quant à lui, passait de conversation en conversation, poliment.

Au milieu de toute cette liesse, Lucretia s’en alla rejoindre son amante. L’euphorie générale avait pour elle l’avantage de détendre le corps et de reposer l’esprit, surtout après un combat à mort.

« Très beau discours. Magnifique, même, déclara l’Immortelle. Je n’aurais pas fait mieux. A dire vrai… Je ne sais pas si j’en aurais été capable. Le Kislev n’a qu’à bien se tenir face à pareille oratrice, capable de renverser les foules ; qui sait quel monstre ai-je récemment créé…, sourit-elle discrètement. Par ailleurs, que dirais-tu de recevoir la seconde lame ? Je t’en fais cadeau ; j’en ai déjà bien assez d’une, pour ma part. »

Tandis que la Lahmiane présentait la lame jumelle à sa consoeur, Ivar vint trouver les deux impériales afin de les remercier pour tout ce qu’elles avaient accompli. S’il paraissait content et serein dans un premier temps, un voile ténébreux vint bientôt obscurcir son visage coupé à la serpe. L’homme ne se remettait toujours pas de la trahison des siens, trahison qui avait coûté si cher aux habitants de cette région dont il était devenu l’ataman.

« Zoïshenk… Je compte bien en entendre parler de nouveau, car c’est probablement de là que nous trouverons réponse à nos questions. Notamment en la personne de Daler Ionov, ce membre de la staya des Pelletiers de Zoïshenk qui a livré les armes aux prisonniers de la mine d’Oulianosvk. »

Ils n’eurent guère l’occasion d’en discuter davantage ; un nouveau personnage venait de faire son apparition. Meszaros, après s’être découvert, félicita Ivar pour sa récente victoire, avant de se tourner vers les deux jeunes femmes. Il voulait récupérer les deux épées.

« Je m’attendais à plus original de la part d’un contrebandier qui vend des armes », ironisa Lucretia en Reikspell. Puis, faisant mine de se rendre compte qu’elle avait malencontreusement parlé dans une langue que son vis-à-vis ne pouvait comprendre, elle s’éclaircit la gorge, une main sur la gorge.

« Savez-vous qu’il faut entre six et douze mois pour qu’un corps humain se désagrège entièrement ? L’acier, quant à lui… Eh bien, disons que l’on retrouve encore des lances et des haches presque intactes dans les champs de l’Empire, armement qui remonterait parfois à l’époque de Sigmar. Aussi, je vous assuuuure que, quoi que vous fassiez, jamais le corps de Gër se délitera en même temps que ses lames. Non, et puis, le Kislev a toujours de nombreux ennemis à affronter, et je compte bien faire usage de ces lames afin de les défaire aussi bien que j’ai facilement défait leur ancien propriétaire. Le corps, par contre… Agissez à votre guise. »
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 27 nov. 2020, 10:13, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 120 xps
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

Avatar du membre
Dokhara de Soya
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 217
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ra_de_soya
Autres comptes : [MJ] Katarin : Susi Tristepanse Bonchardon

Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Dokhara de Soya »

Pour un peuple persuadé de leur supériorité martiale sur la population impériale, notamment de par la dureté de leur vie quotidienne, Lucrétia venait de remettre les pendules à zéro avec la brutalité d'un minotaure enragé. C'était une chose que d'entendre les racontars au sujet des prouesses de Silke Schwertzfeger, c'en était une autre que de la voir de ses yeux battre en quelques secondes un champion que l'on croyait invulnérable. Le silence qui suivit le combat était si lourd et pesant qu'il en était comme assourdissant : personne ne semblait capable d'accepter la réalité sans laisser quelques secondes s'écouler pour s'assurer de ne pas avoir rêvé.

Et tandis que le peuple kislévite se remettait de sa surprise d'avoir vu l'impériale triompher avec tant de facilité, Dokhara jaugeait sa consœur avec une incrédulité en tout point opposée. Lucrétia Von Shwitzerhaum, la Lucrétia qui affrontait des minotaures, des coquatrices, des armées de cavaliers et d'arbalétriers, qui tenait tête à des stryges centenaires, qui abattait tout obstacle sur sa route sans jamais être être ne serait-ce qu'effleurée par les coups ennemis, avait été blessée.

Pendant le combat, Dokhara avait voulu croire qu'elle avait donné le change, voulu éviter de révéler sa nature vampirique en limitant ses prouesses martiales au domaine de l'humain, qu'elle avait délibérément pris un coup pour protéger les apparences. Mais maintenant que l'affrontement s'était clos, la jeune lahmiane comprenait que cette première supposition ne collait pas avec ce qu'elle savait de son amante. Lucrétia était orgueilleuse, vaniteuse, fière. Si elle avait pu vaincre son opposant sans coup férir, elle l'aurait fait.

Trop de fois, sa génitrice avait fait des remontrances à Dokhara au sujet de son manque de vigilance et de prudence, et la jeune femme n'y avait prêté qu'une attention distraite : pourquoi diable se contenir quand on a la puissance de faire ployer le monde par sa supériorité évidente ? Ici et maintenant elle comprenait : l'image d'invincibilité qu'elle s'était forgée de sa consœur venait de s'écailler, laissant paraître une réalité bien étrange à appréhender. A l'instar des kislévites qui ne ne pouvaient assimiler le talent martial de Silke qu'en le constatant de visu, Dokhara ne comprit les avertissements de Lucrétia qu'à cet instant, alors même qu'elle avait été blessée dans un duel avec un humain.

Elles étaient faillibles. Elles pouvaient être vaincues.

Lucrétia pouvait mourir.


Mais le temps finit par reprendre son cours, la foule se réveilla, et Ilya Répine procéda à la cession de son titre pour le confier symboliquement à son rival, sous la forme d'une petite masse en or. Peu de temps après, il quittait les lieux avec une poignée de partisans, tandis que la foule se désolidarisait, tantôt pour retourner à son quotidien, tantôt pour discuter en groupes des évènements survenus lors de ce Jugement des Chefs, tantôt pour féliciter le nouveau chef en multipliant les toasts à son égard.

Dokhara profita de la liesse pour échanger elle aussi quelques félicitations et gorgées de kvas avec ceux lui montrant quelque sympathie. Elle embrassa un Valenty extatique en lui laissant sous-entendre que des réjouissances plus appétissantes seraient à prévoir cette nuit - les émotions de la journée l'avaient affamée - et couvrit la jeune Bella de compliments quant au courage qu'elle avait déployé au milieu d'une foule si impressionnante.

Au milieu de toute cette agitation, Lucrétia vint enfin la retrouver. Elle accueillit sa consœur avec un sourire, sourire qui ne fit que s'agrandir de fierté lorsque celle-ci la félicita pour l'éloquence dont elle avait fait preuve, permettant une victoire sans commune mesure à l'encontre du prêtre d'Ursun. Elle hésita à se fendre d'une moquerie à l'encontre de sa génitrice, pour pointer du doigt sa blessure au flanc en opposition au sans-fautes de son discours, mais se ravisa en voyant que son amante lui tendait l'une des deux lames jumelles de son adversaire. C'était un magnifique cadeau, le sabre était finement ouvragée, et Dokhara ne put que glousser de plaisir lorsqu'elle s'en saisit, laissant ses doigts glisser le long de l'acier bleuté.

- Deux lames pour deux sœurs, dit-elle en reikspiel. C'est... très romantique mon amour.

S'il y avait un soupçon de taquinerie dans sa réponse, Dokhara n'en restait pas moins sincèrement touchée du cadeau. Toute ancienne slaaneshie fut-elle ou nouvelle vampire était-elle devenue, une part de son esprit restait assez niaise pour s'émouvoir de si délicate attention. Pour traduire ces sentiments, elle força ses joues à rosir : sa consœur appréciait ces traces d'humanité, et c'était le moindre remerciement nécessaire pour pareille offrande.

Ivar ne leur laissa pas profiter d'une quelconque intimité bien longtemps : après avoir reçu de nombreuses accolades et félicitations, il s'était directement dirigé vers elles pour lever sa corne en leur honneur, et les remercier longuement de leur aide avant de dresser un bilan des actions qu'il comptait entreprendre dans les prochains mois.

- Peut-être devriez-vous songer à tirer un trait sur l'inaction des Dol'nyy, pour faire repartir les relations diplomatiques entre gospodars et ungols de zéro dans la vallée de Chilgir, Ivar. Des groupuscules appartenant à vos deux ethnies sont trop impatients de voir des scissions éclater pour tirer leurs profits d'un conflit généralisé : leur offrir des faiblesses à exploiter ne pourrait que fragiliser votre nouvelle position. Parfois, la justice doit fermer les yeux sur le passé pour ne regarder que le futur. D'ailleurs Sreten est allé à l'encontre de l'opinion de la majorité de son clan en vous aidant : il ne tient qu'à vous de prouver désormais aux Kossuth que leur chef a pris ce jour la meilleure des décisions.

Dokhara échangea un regard avec Lucrétia, qui avait confirmé leur désir de retourner à Zoïshenk.

- Peut-être accompagnerons-nous Ilya Répine... je ne suis pas certaine qu'en notre absence, la description qu'il ferait à Pavel Nakhimov des Sœurs de Fer serait à notre avantage, et nous allons avoir besoin de l'appui du boyard pour avoir les coudées franches dans notre future investigation. Quoiqu'il en soit, votre promesse d'hospitalité est chaudement appréciée Ivar...

Elle lui décocha un sourire amusé et un clin d'œil complice, avant de terminer sa phrase d'une voix enjôleuse.

- ... mais il me semble que dans le banya, vous nous aviez promis en plus de votre soutien indéfectible, une générosité plus substantielle à notre égard, n'est-ce pas ? De "grandes richesses" si ma mémoire est bonne...

Le dénommé Meszaros interrompit leur échange , félicitant Ivar avant de leur soumettre une requête vis-à-vis du trophée obtenu par Lucrétia, jouant sur le respect dû aux traditions funéraires du clan du vaincu pour récupérer ses sabres. Dokhara voulut répondre en reikspiel à sa consœur, afin d'ironiser sur le fait qu'assurément elles retrouveraient les armes dans la main d'un rebelle ungol dans quelques jours si elles accédaient à sa requête, mais elle n'en eut pas le temps que déjà Lucrétia rejetait sa demande avec toute la diplomatie légendaire qu'elle avait développé au fil des ans.

Dokhara haussa les épaules face au culot habituel de sa génitrice, dissimulant son hilarité tant bien que mal avant de prendre la parole avec un sérieux de façade, d'une voix ayant la neutralité de celle qui veut arbitrer un conflit.

- Ma chère sœur, vous voyez bien que ces sabres semblent particulièrement importants aux yeux de cet homme. Peut-être pourriez-vous lui proposer d'essayer de les gagner à la loyale en vous affrontant en duel ? Il montrerait ainsi sa réelle volonté à respecter les traditions Kadar en mettant sa vie en jeu pour elles...
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 09 déc. 2020, 18:40, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 120 xps
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

Avatar du membre
[MJ] Le Grand Duc
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
Messages : 1600

Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Ivar buvait dans sa corne en écoutant Dokhara d’une oreille, son regard acéré balayant ce qu’il restait de la foule des spectateurs.

- « Les esprits savent la rancune qui couve en moi mais tu as peut-être raison, imperinyi. L’avenir de Chilgir ne se fera pas sans l’union des gospodars et des ungols. Ces histoires ont déjà trop coûté à nos deux peuples. Il y a fort à faire mais je me rendrai au camp d’été des Dol’nyy pour y rencontrer le chef de leur clan, Petko Karavelov. Il devra répondre de l’inaction des siens mais nous trouverons à nous entendre pour l’intérêt des nôtres. » Il passa une main tannée par les années sur son visage tout aussi marqué, l’air las. « Je dois aussi faire route pour Zoïshenk afin de jurer mon allégeance au boyard en tant que nouvel ataman. Mais pas immédiatement. Il reste de nombreux problèmes à régler, à commencer par le sort de la mine d’Oulianovsk. »

Il sembla pensif un instant, comme s’il réfléchissait. La question de Dokhara sur la rétribution promise dans le banya sembla l’agacer et il jeta un regard noir à la lahmiane, puis il lissa ses épaisses moustaches en crosse de pistolet et se tourna plus franchement vers elle.

- « Ta sœur et toi avez prouvé que vous étiez dignes de ma confiance. Vous avez fait couler le sang pour Chilgir et nous avez rendu à tous un grand service. C’est de gens comme vous dont j’ai besoin, Ursun m’en soit témoin. Peut-être accepteriez-vous d’être de devenir les surveillantes de la mine et de veiller à sa gestion contre une part des bénéfices. Le nom seul des Sœurs Zheleznaya suffira à tenir en respect les forçats qui s’y trouvent encore. Revenez me voir au zal de Chilgir lorsque vous le jugerez bon, afin que nous en discutions. »

Meszaros, du reste, s’était approché entre temps et venait d’essuyer le refus goguenard des deux vampires. Lui qui affichait jusqu’ici un air espiègle, son regard se fit plus sombre. La réponse de Lucrétia semblait lui être une véritable insulte, tout comme la suggestion de Dokhara n’était qu’une bravade moqueuse à son encontre. Le ungol était un pur produit de la steppe, drapé de la fierté farouche et de l’arrogance des cavaliers. Il rajusta sa magnifique toque de fourrure noir et releva son menton encadré de ses longues moustaches tressées.

- « C’est une grande injure que vous faites, étrangères. Envers moi, mais aussi envers Gër et envers nos coutumes. L’esprit du Deux-fois-maudit ne trouvera pas le repos auprès des siens à cause de votre avarice. Les pillards kyazaks n’ont rien à vous envier. »

Et, courroucé, il cracha au sol en dardant un dernier regard sur les deux femmes puis tourna les talons et revint auprès des siens. Ses guerriers l’attendaient et ils se mirent en selle d’un même mouvement pour talonner leurs chevaux et s’en aller au galop vers l’Est. Ivar regarda ces cavaliers disparaître dans un nuage de poussière et avisa Lucrétia et Dokhara.

- « Vous venez de vous faire un ennemi, imperinyi. Meszaros a beau être un contrebandier vivant aux franges de nos domaines, c’est un homme doué d’un certain … sens de l’honneur. Au sens où l’entendent les nomades, du moins. » insinua-t-il d’un ton amer avant de continuer. « Il n’est pas à sous-estimer. Son krug est puissant et réputé pour son impétuosité. On prétend que les chevaux de son clan sont faits de brume et qu’ils disparaissent la nuit pour réapparaître au matin sous forme de rosée, où ils le souhaitent dans l’Oblast, emportant avec eux armes et guerriers. »

Ivar termina le contenu de sa corne et accrocha cette dernière à sa selle avant de resserrer la sangle passant sous le passage de son beau cheval à la robe crème.

- « Nos lois sont les suivantes : l’héritage du guerrier sans famille revient à son ataman. C’est-à-dire moi. » dit-il en leur tournant le dos, tirant sur les lanières pour les faire coulisser dans la boucle en métal sous son étrier orné. Il ne pivota la tête que pour jeter un regard vers Dokhara. « Pour payer ma dette envers vous, je vous cède la datcha que possédait le Deux-fois-Maudit. Elle se trouve dans le hameau à trois lieues au Sud de Chilgir, avant les crêtes des contreforts. C’est une demeure digne d’un druzhina, offerte à Gër par le boyard Igor pour avoir défait seul trois champions des bêtes maudites à la bataille de la Komarikha. » La Komarikha était une rivière qui serpentait depuis les Crocs de Shargun jusque dans la vallée de Chilgir pour enfin se jeter dans la Tolsol à la frontière du domaine. « Il en sera ainsi. » conclu-t-il avant de se mettre en selle avec une grimace crispée.

Ses neveux, derrière lui, firent de même. Et ainsi les derniers traînards s’apprêtaient tous à quitter l’endroit.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

Avatar du membre
Lucretia Von Shwitzerhaüm
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 543
Profil : FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 14 / Tir 12 / NA 4 / PV 134/140
Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »


Aux paroles de la Lahmiane, Meszaros avait cessé d’afficher son petit air espiègle et mielleux. Comme s’il était soudainement issu des plus hauts milieux de l’aristocratie kislévite, il se drapa dans ce semblant de dignité qu’il lui restait encore, et se rengorgea gauchement. Dokhara acheva d’assassiner sa fierté mal placée en lui proposant, pourtant d’un ton des plus neutres, de remettre les lames en jeu et de les gagner suite à un nouveau combat contre Lucretia. Assez curieusement, le contrebandier oublia prestement ses revendications et cracha au sol. Il tourna les talons, non sans une dernière toquade dont se moquaient bien les deux jeunes femmes. Ivar l’observa s’en aller, prévenant ses invitées qu’elles venaient à l’instant de se faire un ennemi.

« Parce qu’il n’en était pas déjà un… ? » sous-entendit l’Immortelle dans un petit sourire amusé. A tort ou à raison, elle ne considérait pas l’homme comme étant une menace à prendre au sérieux. Et les propos du nouvel ataman achevèrent de la convaincre ; ce fut tout juste si elle ne lâcha pas un soupir ennuyé tout en levant les yeux au ciel lorsqu’il se mit à radoter sur de prétendus chevaux de brume qui disparaissaient dans la rosée hiémale.

Mais vint le moment de vérité suite à la réclamation de son amante. Il était vrai que l’homme leur avait promis une belle récompense s’il parvenait à ses fins, notamment grâce à leur aide. Cette dernière, les deux impériales la lui avaient apportée. Sans leur soutien, sans leur agissement, jamais Ivar n’aurait pu en arriver jusque-là. Et eu égard à sa toute récente conduite en public, il paraissait tout à son aise, au sommet de Chilgir. Pourtant, si le gospadar n’était pas avare en paroles, il l’était bien davantage en matière de rétribution. Il leur concéda tout simplement ce que Lucretia et Dokhara avaient elles-mêmes gagné ; les possessions de celui qu’elles avaient vaincu.

Dans la mesure où Gër n’avait pas de famille, ainsi que l’avait expliqué Meszaros lorsqu’il avait exprimé le désir de récupérer ses armes, l’entièreté de ses possessions revenait à l’ataman – à Ivar. Celui-ci, dans sa grande mansuétude, avait donc décidé de leur céder ce qu’il venait tout juste d’acquérir et dont il n’avait très probablement pas grande utilité.

« Comme c’est pratique », ironisa Lucretia dans sa langue natale en observant le vieil homme se remettre en selle. L’idée de ne pas en rester là et d’objectiver lui traversa l’esprit, mais elle finit par hausser les épaules et laissa couler. Au final, le système demeurait assez proche de ce que l’on retrouvait surtout en Bretonnie, et parfois dans l’Empire.

« Bha, laissons tomber, lâcha la Lahmiane à sa fille tandis qu’Ivar filait au loin derrière elles. Evitons de nous en faire un ennemi, lui aussi ; apparemment, nous allons devoir affronter des chevaux fantômes, tâchons de ne pas ajouter des ours des montagnes ou des esprits des banyas à la liste des créatures à pourfendre. Je suis déjà bien assez terrorisée comme cela. Je ne sais que faire de cette masure qu’il vient de nous offrir, mais je sais que je pourrai compter sur cette lame dans les jours à venir, fit-elle en désignant la Griffe d’Ursun. Lame qu’il n’a pas mentionnée, par ailleurs… Je la prends ainsi pour argent comptant, pour de bon. »

Elle regarda tout autour d’elle. Les gens, à l’instar d’Ivar et de ses neveux, pliaient bagages pour s’en retourner dans leurs hameaux ou autres datchas. Bientôt, le paysage redeviendrait aussi vide et dépeuplé que les immenses steppes glacées qui le composaient. Seul l’arbre de feu continuerait de se mouvoir au gré de ses longues langues enflammées.

« Bien que je ne serai jamais contre cela, je ne suis pas certaine que davantage d’or nous soit favorable céans même. Nous en avons déjà en quantité, et ne savons quoi en faire. Il n’est pas assuré que nous retrouvons de sitôt la civilisation, et je parle là d’une civilisation assez développée pour pouvoir utiliser toute cette richesse à bon escient. A moins que nous retournions à Zoïshenk… »

L’idée avait déjà été avancée par Lucretia pour, potentiellement, trouver réponse aux questions qu’elles se posaient concernant les armes ayant été offertes aux prisonniers de la mine. Et Dokhara avait renchéri en proposant d’accompagner Ilya Répine afin de surveiller la teneur du discours qu’il servirait au boyard Pavel Nakhimov, de quoi faire d’une pierre deux coups. La Lahmiane ne pouvait qu’approuver ; la pensée de voyager en compagnie d’un ancien adversaire détenait l’étonnante propriété de rendre intéressant un trajet pourtant bien ennuyeux.

« Dans ce cas-là, allons chercher nos affaires à Chilgir, puis ayons l’outrecuidance de proposer à Répine de l’escorter. Car je suppose, évidemment, que nous refusons d’emblée l’idée de retourner à la mine pour y servir en tant que vulgaires sentinelles.. ? »
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 09 janv. 2021, 21:43, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 126 xps
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

Avatar du membre
Dokhara de Soya
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 217
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ra_de_soya
Autres comptes : [MJ] Katarin : Susi Tristepanse Bonchardon

Re: [Lucrétia et Dokhara] Kislev mordant

Message par Dokhara de Soya »

Voyant qu'Ivar prenait en compte sa suggestion concernant la nécessité de garder ungols et gospodars unis, Dokhara lui avait adressé un hochement de tête silencieux pour approuver les conclusions qu'il avait tiré. Néanmoins, lorsqu'il en vint à froncer ses gros sourcils alors que fut abordé le sujet de leur rétribution, la vampire ne cacha pas son désarroi en affichant une mine plus réprobatrice. Elles étaient des mercenaires errantes, libres de toute attache, et sa récompense était une proposition visant à les transformer en... geôlières pour forçats ? Si Meszaros ne les avait pas interrompus à ce moment précis, nul doute que Dokhara aurait laissé le vent d'Aqshy l'influencer pour exprimer son ardente colère.

Le contrebandier n'apprécia guère les manières des deux sœurs, et ignorant superbement la proposition de duel que soumettait Dokhara, il se drapa dans une dignité bafouée, celle de tout politicien empruntant son unique porte de sortie dans une situation fâcheuse.

En voyant Meszaros cracher au sol avant de tourner les talons, Ivar crut bon de les avertir du danger qu'elles encouraient en se faisant du contrebandier un ennemi. Lucrétia se moqua gentiment de sa mise en garde, et Dokhara, toujours courroucée, ne put s'empêcher d'y ajouter ses propres bravades.

- Il n'est pas à sous-estimer, comme le redoutable Gër vous voulez dire ? Au moins ce dernier a eu le courage de se battre pour ses convictions, plutôt que de se cacher lâchement sous un drap aux couleurs délavées de "l'honneur".

Heureusement pour lui, le nouvel ataman de Chilgir revint sur sa première proposition de récompense, et y ajouta le legs de l'homme tombé au combat contre Lucrétia. Une luxueuse datcha était un bien non négligeable, quand bien même Dokhara ne pouvait qu'approuver le sarcasme que sa consœur avait laissé échapper en reikspiel. A l'instar de sa génitrice, la jeune femme hésita à lâcher de nouvelles paroles venimeuses, mais cette dernière l'en dissuada en prônant la diplomatie : elles n'avaient pas travaillé si dur à se faire d'Ivar leur allié pour tout saboter maintenant. Bon gré mal gré, la jeune lahmiane se mordit les joues et laissa Golovin monter en selle pour quitter les lieux.

- En choisissant pour thématique de mon discours l'unité nationale, je savais que cela nous mettrait forcément en porte à faux des rebelles ungols. Garder ces sabres ne fut que l'officialisation de notre défiance envers ce type d'individus : à ce sujet, je ne peux que te remercier encore pour ce présent, il est sublime.

Ce disant, Dokhara dégaina à nouveau l'arme, contemplant la perfection de l'ouvrage en laissant ses doigts glisser le long de l'acier sans pour autant en éprouver le tranchant.

- Une belle demeure n'est jamais perdue. S'il n'est pas à l'ordre du jour d'aller se prélasser dans notre nouveau domicile, elle pourra peut-être nous servir à l'avenir. Que ce soit comme bien à échanger, comme résidence de villégiature, ou comme éventuel refuge. Peut-être pourrons-nous demander à Bogdor de servir de concierge - à moins que tu ne souhaitais le garder avec nous pour qu'il porte nos bagages ? A ce sujet, je pensais plutôt suggérer à Valenty de nous accompagner : il mange dans ma main tout autant que je mange dans sa nuque. Il est jeune, naïf, vigoureux, et adore raconter nos exploits autour de lui : je dois avouer que je me suis attachée à mon petit casse-croute, et que l'avoir sous la main est bien pratique quand le kyazak vient à manquer.

Rengainant son arme, Dokhara observa la ligne d'horizon avec un air songeur.

- Zoïshenk oui. Avec Chilgir, on a mis un pied dans la porte, mais ce n'est que par la capitale du nord que l'on pourra entrer vraiment dans la cour des grandes. C'est la confiance de Pavel dont on a besoin, ou de ses proches, et on ne pourra pas l'obtenir en baguenaudant dans l'oblast. Notre or sera plus utile là-bas, où nous pourrons l'investir et le faire fructifier : rien de mieux que d'avoir quelques débiteurs pour gagner un peu de pouvoir. L'enquête sera une bonne couverture pour mettre notre nez partout et dénicher les bonnes opportunités - même si elle risque en effet de nous créer quelques ennemis.


Les deux lahmianes semblaient être d'accord sur leurs prochaines actions. Il était temps de retourner à Chilgir et de rassembler leurs affaires.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 09 janv. 2021, 21:43, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 126 xps
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

Répondre

Retourner vers « Tsarat de Kislev »