[Jekaterina & Joleen] Frontière et désolation

Kislev, pays de sombres forêts de conifères, d'étendues neigeuses et de steppes balayées par les vents, se trouve l'est de l'Empire. Pendant des siècles, il a été un rempart face aux incursions dévastatrices du Chaos venues du nord. Kislev est un allié fidèle et puissant de l'Empire, toujours prêt à envoyer ses troupes à son secours

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[MJ] Le Grand Duc
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[Jekaterina & Joleen] Frontière et désolation

Message par [MJ] Le Grand Duc »

La taïga kislévite. De vastes forêts de conifères blancs à perte de vue, entrecoupées de clairières vallonnées et de lac gelés. Ces étendues sauvages étaient battues par les vents glacials venus du Nord qui faisaient se courber le sommet des sapins enneigés. Les bois recouvraient tout sur des centaines de lieux à la ronde, vierge de la main de l'Homme. La Nature sauvage régnait ici en reine et défiait la puissance et les fastes de la cour de Kislev. C'était la terre des ours et des loups, des dieux anciens et des esprits des bois. Les légendes contées par les babouchkas autour du feu parlaient d'êtres monstrueux et de hordes chaotiques, si bien que les féroces kossars et même les hussards ailés du Tsar n'osaient voyager seuls dans ces terres inhospitalières et mortelles. Seuls quelques trappeurs vivaient dans des communautés retranchées au fond des bois et n'en sortaient qu'une fois l'an pour troquer leurs fourrures contre de l'alcool et des armes, et même eux ressemblaient plus à des bêtes qu'à des humains.
Cependant, quelques pistes boueuses et désertes coupaient à travers la taïga sur des milliers de lieux, reliant les villes et les villages entre eux. C'est sur l'une de ces routes prises en tenailles par les pins que filait une diligence kislévite. Tirée par six chevaux robustes, elle avançait à vive allure malgré les nids de poules et les branchages qui jonchaient la route, comme pour sortir le plus rapidement possible de ces bois oppressants. Ses grandes roues traçaient des sillons parfaitement parallèle dans le sol noir moucheté de blanc alors que les essieux tournaient sur eux même à une allure folle. Les chevaux de trait portaient de lourds colliers d'épaule et des oeillères en cuir. Ils renâclaient en tractant le lourd attelage et leur souffle faisait des volutes blancs dans l'air glacé de ce premier matin d'hiver. Le cocher, emmitouflé dans un manteau de fourrure à plusieurs épaisseurs, claquait son fouet dans l'air en faisant des appels de voix pour faire tenir le rythme aux bêtes. Il portait un béret bordé de fourrure brune et orné d'une plume d'oie. Ses moustaches grises en crosse de fusil lui tombaient de chaque côté de la bouche. Contre son siège, à portée de main, reposaient un vieux mousquet impérial et une épée dans son fourreau. Des coffres et des malles étaient retenus sur le toit de la diligence par un système de bâches en peau et de cordages les empêchant de chuter ou de prendre la pluie. Par dessus dormait un jeune homme recouvert par une multitude de couvertures de laine et de fourrure. Seuls sa tête et sa longue chevelure brune émergeaient de ce petit tas douillet et tressautaient lorsque les roues passaient au dessus d'un trou, sur la piste, sans le réveiller pour autant. Enfin, à l'arrière de la diligence, un autre homme chaudement habillé se tenait assit, une arbalète sur les genoux, surveillant les alentours. Il se frottait les mains et soufflait dedans pour les réchauffer, son cou nu rentré dans les épaules. Il avait une barbe blonde et taillée et portait une chapka en fourrure de loup sur la tête, les baleines rabattues sur les oreilles. Il baissa par moment son regard bleu sur le coursier noir qui galopait derrière l'attelage, attaché à l'essieu arrière par une longe. Le garde supposait, à raison, que c'était la monture de l'un des riches qui voyageait dans la diligence, au chaud, plutôt que de galoper dans l'air glacé.

Dans le coche, justement, étaient assises trois personnes. La première était une jeune femme aux cheveux d'un noirs de jais, d'une beauté froide. Sa moue sévère et ses yeux sombres profonds et soulignés de noir lui donnaient un air d'impératrice mécontente alors qu'elle regardait le paysage monotone défiler à travers les vitres sales, le menton légèrement levé. Elle respirait la fierté et le sens du devoir et sa pèlerine en fourrure d'ours ne faisait que renforcer cette image de femme forte. Face à elle étaient installés deux hommes sensiblement différents. Le premier était un petit personnage rondouillard au visage bouffit et gras. Ses habits de laine bleue moulaient son ventre bombé sur lequel étaient croisée des mains potelées et garnies de bagues. La tête rejetée contre le dossier miteux, il ronflait la bouge ouverte en laissant voir quelques dents en or. Quelques poils poussaient sur son nez en forme de pomme de terre et sur le bord de ses oreilles. Il avait dormit pendant tout le voyage, depuis qu'il avaient quitté l'auberge de Zoishenk, la veille au soir. Le jeune homme qui était assit de l'autre côté était, lui, d'une grande allure. Ses cheveux noirs et ondulés tombaient sur des épaules musclées couvertes par un long manteau sombre et élégant. Son regard bleu acier se posait tantôt sur la jeune femme, tantôt sur le paysage et ses mains aux doigts fins jouaient silencieusement avec une bague d'or incrustée d'un rubis. La cabine autour d'eux avait une allure misérable. Les sièges étaient usés et par les trous sortait le rembourrage en laine sale. Les vitres étaient sales ou fêlées - souvent les deux en même temps - et les rideaux miteux étaient plein de poussière et de tâches brunâtres. Pour ajouter à l'inconfort auquel faisaient face les trois passagers, la diligence ne cessait de tressauter et de vibrer à mesure qu'elle progressait sur la piste couverte de cailloux et d'autres obstacles. Mais il ne fallait pas s'entendre à un meilleur service quand on voulait se rendre dans les lointaines marches du Nord et cela les trois personnages le savaient parfaitement.

C'est ainsi, envers et contre tout, que le coche avançait sur la route boueuse, longeant des lignes interminables de sapins enneigés, dans le matin gelé de la taïga kislévite.

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L'aventure commence ! :twisted:
Ce qui n'est pas dit dans le post d'intro : Jekaterina est venue depuis Kislev jusqu'au dernier village ( Zoishenk donc, qui est sur la carte ) en diligence, ce qui représente environ 15 jours de trajet, peut être un peu moins. Là, son coche l'a déposée et s'est barré car il ne veut pas aller plus loin. Mais elle en a trouvé un nouveau - celui décrit dans mon post donc - qui se rend là où elle veut aller, à Leblya ( sur la carte également ) ce qui représente deux jours de trajet. A Zoishenk, deux autres personnes se sont joint à elle dans le coche pour aller à Leblya : le gros dégueulasse, et Vlad. Comme vous êtes partit de nuit, vous n'avez pas parlé entre vous jusqu'à maintenant. Ulfrik, tu trainais à Zoishenk depuis ton dernier contrat où tu avais dû aider à récupérer quelques têtes de bétail volées ( rien de bien glorieux ! ) et alors que tu buvais ta paye à la taverne, le cocher t'a engagé pour protéger la diligence jusqu'à Leblya. Petit détail : tu n'as pas d'habits ?! Donc par défaut je vais ajouter une tenue en lin à ton inventaire mais ce n'est pas suffisant et tu dois te procurer de quoi te couvrir si tu ne veux pas que je te fasse faire un test d'End chaque tour pour voir si tu ne perds par le nez ou les oreilles !
Dernier détails, les repas sont comprit dans la note que vous avez payé pour aller à Leblya - et qui est fictive puisqu'antérieure au début de l'aventure :clindoeil: - donc vous n'avez pas à vous soucier des vivres, autrement sous mon Mjitage c'est un détail à prendre en compte si vous ne voulez pas que vos PJ ne meurent de faim ! Et en parlant de ça, Vlad tu n'as pas bu depuis dix jours ... Donc tu as deux jours pour boire.

Pour l'ordre de post, c'est : Jekaterina - Vladimir - Ulfrik.

Si vous avez des questions/remarques/doléances, n'hésitez pas, et bonne chance ! :closed
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

Jekaterina Andreska
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Re: [Jekaterina, Ulfrik & Vladimir] Frontière et désolation

Message par Jekaterina Andreska »

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Quel post ! Mais quel post ! *o*
Je ruminais en mon for intérieur, dévisageant la plaine qui défilait. Qui me défiait. Cette plaine était ici pour s'opposer à moi - et ainsi me permettre d'accomplir mon but. Car elle renfermait dans ses profondeurs enneigées tous les périls du royaume, toutes les menaces qui pesaient sur les miens et j'étais venue pour les défaire. Nul n'avait pu, ou voulu me dire, ce qu'avaient accompli précisément mes prédécesseurs à la tête de la famille Andreska, mais tous savaient autour de moi qu'ils avaient été jusque sur les Dévastations pour faire barrage au Chaos. Evidemment, c'était à partir de là que ma famille avait commencé à être chassée de la cour de l'Impératrice, mais je n'avais plus d'autre choix que de prouver à tous que notre honneur était encore sauf et vivace. Pour les miens, pour mes aînés qui souffraient de l'indifférence et de la misère qui s'abattait lentement sur eux, je devais gagner l'estime des puissants. Cela ne pouvait plus se faire que par la voie des armes et du mérite, et j'entendais bien me montrer digne du nom que je portais.
Pourtant, la situation allait de mal en pis, et je devais prendre mon mal en patience. Ca avait commencé dès la sortie de Kislev, avec le temps perdu à reprendre le bon chemin... Ce n'est pas comme s'il y en avait énormément, par ailleurs ; et si seulement nous avions coupé à travers champ, autant que faire se pouvait, nous aurions peut-être gagné un ou deux jours. Puis, il avait fallu rejoindre Zoishenk au terme d'une interminable dizaine de jours, où j'avais réalisé que mon conducteur ne souhaitait pas s'aventurer plus loin. Décidément, j'étais bien mal servie.

Un cahot de la route plus violent que les autres me tira de cette réflexion exaspérante, et mes yeux s'égarèrent un instant sur les autres passagers. L'un était vêtu de sombres atours et parvenait à combiner sur sa silhouette les attributs de l'aristocratie et du combattant. J'avais un instant froncé les sourcils en me rendant compte que c'était un impérial, mais il n'avait pas bronché ni ne s'était prêté à quelques commentaires plaintifs qui caractérisaient souvent les hommes venus du Sud - car même en se cachant sous le jeu de l'ironie ou du sardonisme, c'était toujours une protestation qu'ils glissaient dans leur mot. Contre le froid. Contre nos manières. Contre tout ce qui faisait de Kislev ce qu'elle était : une terre rude et sauvage, belle à en émouvoir le coeur le plus endurci.
Non, celui-là s'était tu et n'avait pas encore parlé, à moins tout simplement qu'il l'eût fait à voix trop basse pour que je puisse l'entendre.

Mon tout nouvel équipage du moment s'était également renforcé d'un autre personnage, définitivement guerrier et définitivement Kislévite. Récupéré au sortir d'une rixe, il avait sans sourciller enduré la bise terrible venue du Nord pour se glisser sur le toit du coche, se servant des peaux et des étoffes qui y étaient pour s'abriter - et même, m'avait-il semblé, s'endormir comme un bienheureux. Ainsi étaient faits les gens du peuple, à prendre les choses comme elles venaient et à s'abîmer au fond de leur condition. Je n'avais rien contre cette attitude ; elle manquait simplement de la noblesse qui font des individus, qui font des Druzhina et des Atamans, les meneurs qu'ils sont.
Je ramenais derrière ma nuque une natte tressée qui s'était égarée sur mon épaule, étudiant avec neutralité le dernier passager. Manifestement commerçant ou diplomate, je ne voyais pas très bien ce qu'il allait faire aussi au Nord, dans les parages des territoires Ungols. Peut-être allait-il se diriger vers les mines de l'Est, propriétaire ou représentant allant observer les rendements ? Possible, mais peu probable ; car il m'apparaissait que nous allions trop directement au Nord pour une telle destination, et tout simplement ne se serait-il pas aventuré jusqu'ici car d'autres itinéraires, plus prudents et plus commodes, existaient de par les étendues de Kislev. Actuellement, nous quittions les dernières régions tenues aux mains des hommes du royaume pour pénétrer celles gouvernées sans conteste par la nature.

Je me rembrunis encore, les yeux étincelants de fierté, en imaginant jusqu'où mon voyage me pousserait. Dans deux jours nous atteindrions Leblya, si Ursun le voulait ; et au-delà se profilerait le pays des Trolls, où la frontière était malmenée et nécessitait souvent de l'aide. Celle-ci n'était que rarement fournie, car les bêtes ne procédaient qu'à quelques rapines maladroites et ne menaçaient nullement le fief de la Tzarine. En conséquence, c'était un endroit idéal pour les faits d'armes désintéressés...
Un sourire sardonique se dessina à la commissure de mes lèvres.

Le coche était de moindre facture, et le gel commençait à s'insinuer par le cuir de mauvaise qualité, malmené depuis longtemps. J'y étais habituée et ne craignais pas vraiment que l'intérieur refroidisse, m'aperçus-je en observant que mon souffle se condensait légèrement lorsque je laissais s'échapper de ma bouche un soupir discret. J'observais du coin de l'oeil l'inconnu aux cheveux enténébrés ; lui respirait si paisiblement que je n'arrivais même pas à déterminer le soulèvement de sa poitrine et le frémissement de ses traits, tant la phénomène était ténu. Il ne souciait pas du trajet qu'il accomplissait, alors qu'au fond de moi je sentais que le péril nous guettait.
Mue par un caprice subit, je me levais légèrement et me dévissais la tête pour regarder par-dessus mon épaule, en arrière au travers de la vitre encrassée. J'apercevais l'ombre vacillante du cheval qui galopait à l'arrière de l'attelage, suivant sans trop de mal notre progression. Je me rappelais sa robe sombre, le garrot musclé mais fin, et les membres fuselés qui frappaient la terre enneigée de leurs sabots ferrés.

Ce n'était pas encore une saison trop mauvaise pour un tel périple. La Raspotitsa ne devrait pas survenir de sitôt - mais rien n'était toujours sûr en Kislev - et les routes qui liaient les villes et les communautés étaient facilement décelable dans le paysage. Du moins, pour qui avait l'habitude d'y résider. Peut-être que la désagréable impression qui bourdonnait en bas de mes reins allait se dissiper et que tout allait bien se passer...
Dans ma tête, je ne pus retenir un léger rire teinté de cynisme.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 06 déc. 2011, 20:22, modifié 1 fois.
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    • "Elle ne répondra pas, occupée à regarder vers les désolations et à ruminer sa haine du Chaos. Laissez-moi vous parler de cette fille du Nord, de cette noble qui a soulevé l’écu terni de sa famille pour le peindre de neuf, à grandes giclées de gloire et de courage."
    Jekaterina Andreska, Noble (voie du pouvoir)
    Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8(+1) | Int 8 | Ini 8 | Att 10 | Par 11 | Tir 8 | NA 1 | PV
    45/60

    Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... a_andreska

    • "Et tous leurs chants sont tristes ; et toutes leurs guerres sont joyeuses."
      • Témoignage d'un Tiléen au sujet de Kislev
"J'ai attendu en vain, qu'on vienne briser les chaînes de mon devoir. Elles sont mon armure et ma servitude."

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Vladimir Kergan

Re: [Jekaterina, Ulfrik & Vladimir] Frontière et désolation

Message par Vladimir Kergan »

Les Terres des Dieux Noirs étaient proches, là ou les Puissances de la Ruine se déversaient sur le monde et ou des hordes de guerriers sanguinaires se massaient, prêts à prendre la route du sud et des terres impériales, prêts à provoquer la Fin des Temps. Les habitants de Kislev vivaient dans la peur de voir les hordes du chaos masquer l'horizon pour une nouvelle incursion, encore plus mortelle et dévastatrice que celle qu'avait menée Archaon il y a de cela quelques années. Mais si les Puissances de la Ruine étaient puissantes, les Kislévites ne savaient pas qu'à l'intérieur même de l'Empire, une petite province avait levée des armées innombrables, plus vaste et terrifiantes que toutes les Créatures du Chaos car des Terres de Sylvanie, oubliées des Dieux, un mal ancien s'est eveillé et des armées de cadavres ont jadis pris le sentier de la guerre, l'Empire a vu une marée de trépassés s'avancer, mue par la magie nécromantique et la soif de conquêtes de terribles généraux. Le Royaume du Nord a un jour abrité en son sein le plus célèbre Comte Vampire de Sylvanie, le célèbre Vlad von Carstein. C'est en effet dans ce royaume inhospitalier que le Comte avait séjourné de nombreuses années avant de venir prendre le pouvoir en Sylvanie et de plonger dans l'Empire dans la terreur, y avait-il laissé des ouvrages ou d'autres choses dignes d'intérêt ? L'un de ses descendants venait de partir à la recherche de traces éventuelles de son illustre ancêtre.

Quelques mois s'étaient écoulés depuis que Vladimir Kergan avait pris la tête du Bourg de Feuhelvald, si les débuts furent laborieux, il était parvenu à faire prospérer ce petit comté, trop longtemps délaissé par les Vampires. Siegfried s'était révélé d'une aide précieuse, lui ayant appris tout ce qu'un bon seigneur était en droit de savoir, le Vampire choyait son peuple avec un soin tout particulier, la satisfaction éprouvée lorsque des jeunes femmes venaient s'offrir et offrir leur sang au Château n'en était que plus délicieuse. Mais il s'ennuyait quelque peu et il savait que rester ici ne l'aiderait pas à devenir plus puissant, il en pris conscience une après midi alors qu'il regardait le soleil disparaître à l'horizon, les fenêtres de son bureau lui offrant une vue panoramique sur l'ensemble de la Sylvanie, son Chateau se situant en hauteur, la vue n'était pas obstruée par les forêts.

Le Seigneur de Feuhelvald appela Siegfried qui apparu dans l'embrassure de la porte, se tournant vers son serviteur, il lui annonça qu'il lui confiait le comté pendant quelques temps, vu qu'il administrait déjà ses terres avant l'arrivée du Von Carstein, il s'en sortirait sûrement sans aucune difficulté. A la nuit tombée, Vladimir quitta les murs de son Manoir et marcha jusqu'aux écuries, là ou son cheval l'attendait, un magnifique coursier noir comme la nuit qui n'avait pas eu l'occasion de se dégourir les jambes depuis un long moment maintenant. Le Vampire enfourcha son coursier et partis au galop, certains paysans regardèrent par la fenêtre de leur masure et virent que leur Seigneur quittait la région, pour combien de temps ils ne le savaient pas et ils n'avaient aucune idée de ce que l'avenir leur réservait maintenant que le Nobliau était parti.

Les Terres du Nord et le Royaume de Kislev était la destination de Vladimir, cette contrée n'était pas sans importance pour le Vampire car elle avait été la demeure de Vlad von Carstein avant qu'il n'arrive en Sylvanie, pour le Nobliau, le Seigneur Vampire était le seul Fils de la Nuit qui méritait vraiment sa vénération, Mannfred von Carstein n'était qu'un usurpateur, un traitre qui avait empêché l'Avènement des Vampires sur le monde pour sa seule ambition, sans parvenir à la réaliser par la suite... Navrant. Pour se déplacer sur les Terres Impériales, le Von Carstein s'était munis de ses faux papiers d'identités du nom d'Hansemann Trost, une très bonne imitation qui lui permis de circuler sans difficulté après avoir quitté la Sylvanie et tué les trois gardes du poste frontière sylvanien.

Après plusieurs semaines de route à vive allure, il atteignit les premières neiges, un Vampire n'avait pas besoin de repos et pouvait galoper nuit et jour, Vlad ne souffrant pas du soleil, il pouvait se le permettre. Tout juste s'arrêtait-il à quelques reprises pour que son cheval puisse se reposer quelques heures. Le Von Carstein observa le paysage qu'il découvrait pour la première fois, de vastes étendues enneigées etdes forêts de connifères avec quelques villages de ci de là. Le Chaos était plus proche que jamais, le Vampire pouvait en sentir les effluves et pestait de dégoût... Le fanatisme et la dévotion des Serviteurs du Chaos pour les Dieux Noirs surpassaient encore plus la foi que les Impériaux vouaient à Sigmar. Les Désolations du Chaos était aussi un lieu ou de puissantes reliques pouvaient être découvertes, la Hache Noire de Krell, une arme magique ayant appartenue à un Champion du Chaos se trouvait en Sylvanie et avait grande réputation... Le faux Hansemann Tröst décida d'arrêter provisoirement son voyage dans le village de Zoishenk et se rendit à l'auberge de ce village. Là bas les paysans étaient tous vêtus de vêtements de laines et de fourrures, le Vampire les observait avec mépris et condescendance, le froid ne le génait aucunement. Sa veste en cuire était son seul vêtement en dessous du long manteau noir qu'il portait.

Cela faisait deux jours qu'il se trouvait à l'auberge lorsqu'un coche s'arrêta devant pour faire descendre une jeune femme d'une grande allure et d'une beauté aussi froide que la glace. Mortelle mais empreinte d'une majesté certaine... Intéressant. De plus elle se rendait un peu plus au nord à ce qu'il entendit, il ne connaissait guère la région et souhaitait se reposer un peu, même s'il ne ressentait pas la fatigue il lui était plus agréable de circuler en coche et Nahar apprécierait sans doute de se reposer un peu, le galop l'avait épuisé. Il monta donc dans le coche en compagnie de la jeune femme et d'un marchand dont le ventre devait encore être plus grand que sa bourse. Le Von Carstein lui lança un regard glacé, le marchand sombra d'ailleurs dans le sommeil à peine furent-ils partis. La carriole n'était pas très confortable et les chemins qu'ils empruntaient remplis de crevasses ce qui envoyait valser le coche dans tous les sens et ne laissait guère de place pour le repos... Vladimir Kergan posa alors son regard bleu acier sur la jeune femme qui lui faisait face.

Le calme qui règne en ces lieux est apaisant, l'Empire ne peut se vanter d'avoir des paysages ayant conservés aussi bien leur allure naturelle. Dommage que le Chaos soit si proche, oui... Dommage.

Vladimir avait prononcés ces dernières paroles plus pour lui même que pour sa possible interlocutrice, il porta son regard par la fenêtre et demeura silencieux quelques instants avant de poursuivre.

Je me nomme Hansemann. Quel nom puis-je mettre sur ce visage à la fois si noble et si... décidé ?
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 06 déc. 2011, 22:48, modifié 1 fois.
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Ulfrik Reinholt
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Re: [Jekaterina, Ulfrik & Vladimir] Frontière et désolation

Message par Ulfrik Reinholt »

  • L’incessant balancement du chariot n’arrangeait pas l’état d’Ulfrik. Chaque fois que l’une des roues rebondissait dans un nid-de-poule, son estomac menaçait de baisser pavillon et d’éparpiller son contenu par-dessus le bastingage. Il avait la bouche sèche et s’attendait à voir sa tête exploser à chaque nouveau battement de son cœur. Pour couronner le tout, le vent fouettait le chariot, glaçant par la même occasion le corps d’Ulfrik. Heureusement pour lui qu’il était abrité sous un tas de fourrures, sinon, il serait mort dans les prochaines heures.

    Afin de penser à autre chose, le jeune guerrier s’attacha à examiner les environs. C’était une journée plutôt habituelle en Kislev. Le soleil se dissimulait et cette région semblait particulièrement prospère. Des bâtisses faites de lourds rondins s’élevaient au sommet de la moindre colline, entourées par les demeures au toit de chaume des paysans. Des vaches laineuses vaquaient dans des champs clôturés, de lourdes cloches accrochées autour de leur cou. Chacune produisait une note différente et Ulfrik savait que cela permettait aux berges de reconnaître chaque animal.

    Un peu plus loin, une jeune paysanne plutôt jolie était occupée à éparpiller du foin avec une fourche. Elle leva la tête au passage du coche et adressa même à Ulfrik un charmant sourire. Celui-ci voulut lui rendre la pareille, mais il en fut bien incapable. Il avait l’impression d’avoir la vigueur d’un vieillard. Il se contenta de garder les yeux sur elle jusqu’à ce qu’une courbe du chemin la fit disparaître hors de vue.

    Le guerrier reporta son attention sur le chemin mi-boueux mi-pierreux qui semblait s’écouler sous le chariot, faisant tout pour ne plus penser à son estomac. Chacune des pierres était suffisamment grosse pour que les roues en bois s’y brisent si elles les heurtaient trop violemment.

    Une mouche se posa sur le dos de sa main et il tenta de l’écraser de l’autre. L’insecte évita l’attaque sans la moindre difficulté et entreprit de tournoyer autour de la tête d’Ulfrik. Sa première et infructueuse tentative l’avait épuisé et il renonça à s’en débarrasser, se contentant de secouer la tête lorsqu’elle s’approchait un peu trop près de son nez. Il ferma les yeux et fit appel à toute la force de son esprit pour foudroyer net l’insolente bestiole, mais celle-ci refusa d’obtempérer. Parfois, Ulfrik regrettait de ne pas être sorcier. Il supposa que ceux-ci ne connaissaient pas la gueule de bois, pas plus qu’ils ne se laissaient importuner par ce genre d’insecte vrombissant.

    Soudain, il sentit que l’air s’était rafraîchi et vit à travers ses paupières fermées qu’il faisait plus sombre. Il ouvrit les yeux et constata qu’ils passaient tout bêtement sous des arbres. Il jeta un rapide coup d’œil sur les bas-côtés, plus par habitude que par réelle crainte. Il n’était pas certain que les possibles bandits fussent assez fous pour s’en prendre à un chariot ayant à son bord, un homme à l’allure noble et guerrière, une femme semblant déterminée, un cocher proche de son fusil et deux gardes du corps, dont l’un était Ulfrik. Rien en vue, pour le moment.

    Le jeune guerrier kislevite attrapa un manteau de fourrure qui traînait dans cet empilement d’étoffes et s’avança en direction de son employeur qui tenait les rennes :

    ImageUlfrik Reinholt : Combien pour ce manteau ?
    Pendant ce temps, le coche s’enfonçait plus profondément dans la taïga kislévite, laissant les derniers vestiges témoignant de la présence humaine derrière eux…
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 08 déc. 2011, 15:43, modifié 1 fois.
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Ulfrik Reinholt, Duelliste
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Jekaterina, Ulfrik & Vladimir] Frontière et désolation

Message par [MJ] Le Grand Duc »

La diligence progressait à vivre allure entre les pins mornes qui commençaient à se clairsemer lentement pour laisser place à des collines vallonnées et herbeuses. Le soleil, qui était déjà haut dans le ciel, chauffait la terre de Kislev de ses rayons qui firent rapidement fronde la fine couche de neige s'étant déposée pendant la nuit. L'eau issue de cette fonte ruisselait dans les herbes et les bosquets de genêts pour former de minuscules ruisseaux qui se déversaient sur la piste pleine de flaques et de boue. Mais malgré le rayonnement de l'astre diurne, la température restait extrêmement basse et le vent glacial du Nord fouettait encore plus cruellement le coche sortit du couvert de la forêt. Les chevaux, en trottant, soulevaient des mottes de terre mouillée qui venaient s'écraser mollement sur les bords de la piste. Les grandes roues de la diligence traçaient des sillons épais entrecoupés de cailloux sur lesquels les arceaux de métal sautaient, faisant par la même occasion faire un bond aux voyageurs.

Alors que Ulfrik, toujours enveloppé dans ses couvertures, interpellait le cocher, ce dernier répondit en se tournant à moitié vers le jeune mercenaire.

- "C'bout d'peau miteux ? J'te le donne petit, ça serait un crime de te l'vendre ! Et si t'as froid, bois donc une gorgée, ça va te réchauffer l'gosier." dit-il en lui lançant une gourde qu'il prit d'entre ses bottes. Il s'était exprimé dans un dialecte gaspodar teinté de riekspiel qu'un étranger aurait eut le plus grand mal à saisir. Mais Ulfrik avait vécu la plupart de sa vie à Kislev et comprit le cocher sans avoir même à y penser. Il dévissa le bouchon de la gourde en cuir et but une lampée de son contenu en jetant la tête en arrière. Une vodka de qualité médiocre coula dans sa gorge jusqu'à son estomac, chauffant son corps aussi bien que n'importe quel feu de camp. Il rendit sa gourde au cocher et s'empressa de passer le manteau par dessus sa tenue de lin avant que le froid ne revienne à la charge et s'infiltre partout. Mais à vrai dire, "manteau" était un bien grand mot pour décrire ce pan de fourrure mitée découpé et cousu à la va-vite. Le cuir empestait la charogne et devait être infesté par la vermine, et les manches étaient beaucoup trop longues, recouvrant les bras du mercenaire jusqu'au bout des mains. Quoi qu'il en soit, c'était toujours mieux que de faire face à l'hiver kislévite vêtu d'une simple tenue en lin.

Dans le coche, le gros homme dormait toujours malgré les brimbalements causés par les inégalités de la piste. Un fin filet de bave se dessinait à la commissure de ses lèvres ouvertes et coulait le long de sa joue rebondie comme une traînée brillante. Il portait une bourse en cuir fermement accrochée à sa ceinture qui tintait chaque fois que son porteur tressautait. La clarté vive de la plaine avait fait place aux ombres de la forêt et la cabine baignait maintenant dans une lumière tamisée par les rideaux et les tâches sur les vitres. Le froid n'en restait pas moins mordant et le dormeur dodu eut un frisson en remontant son col de fourrure sans pour autant se réveiller.

Dehors, la plaine herbeuse prenait des teintes émeraude et marron alors que la neige fondue transformait les bords de la piste en un bourbier. Quelques bouquets de fleurs sauvages et des bosquets de buissons poussaient ça et là, offrant des couleurs sauvages et fraîches à la monotonie verte. Au loin paissait un troupeau de bovidés sauvages sur un fond de montagnes toujours enneigées.

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Nous sommes à Kislev, au début de l'hiver qui plus est. Les températures chutent donc rapidement. Les journées sont froides et les nuits glaciales. Pour représenter cela en RP, vous serez soumis à un test d'Endurance chaque fois que vous serez exposés au froid ( marche dans la neige, exposition au blizzard, etc ). Si le test est réussi, votre personnage contrôle les effets du froid sur son corps et n'est pas ennuyé. En revanche si le test est un échec, cela se traduit par une perte de points de vie, un malus dans les caractéristiques ou tout autre effet de mon choix. Pour réussir plus facilement les tests, vous aurez besoin d'habits faisant partie de la liste du Wiki qui sont en mesure de vous protéger contre le froid. Voilà un petit tableau récapitulant les bonus d'End offert par ces vêtements. Les bonus sont cumulatifs. Bien entendu, ces bonus ne valent que quand le test concerne l'attaque du froid, et ne vous protège en rien contre les coups ou les blessures.

Vêtements accordant un bonus de +1 :
- Chaussettes
- Écharpe
- Gants
- Doublet ( se porte sous l'armure )
- Gilet/veste ( se porte sous l'armure )
- Manteau léger
- Bonnet/capuche

Vêtements accordant un bonus de +2 :
- Manteau
- Pardessus

PS : Ces bonus peuvent être augmentés par les compétences Résistance au Froid, Résistance Accrue ou par une bonne rasade de vodka kislévite ! :biere:
PS 2 : Vladimir ne sera jamais soumis à ces test d'Endurance et peut se promener nu dans la neige autant qu'il le souhaite, le naturisme hivernal étant l'un des nombreux plaisirs octroyés par la condition de vampire. :mrgreen:
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Ulfrik Reinholt
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Re: [Jekaterina, Ulfrik & Vladimir] Frontière et désolation

Message par Ulfrik Reinholt »

  • Ulfrik était assis sur le toit du chariot, confortablement installé dans les peaux de bêtes et les étoffes. Il jeta un coup d'œil à la gourde que venait de lui lancer le cocher... une gourde remplie de vodka kislévite… Comme s’il n’avait pas assez bu ! Le jeune guerrier ne pouvait se permettre de refuser la gourde que lui proposait un confrère, telle était la société norse. D’ailleurs, on ne dit pas qu’il faut soigner le mal par le mal ? Ulfrik dévissa le bouchon avec les dents et but une lampée de cette vodka, le liquide se répandant dans son corps, réchauffant ses entrailles. Il rendit la gourde à son propriétaire avant de se blottir encore plus dans le manteau que venait de lui offrir le cocher.
    ImageUlfrik Reinholt : Merci bien, l’ami !
    Le jeune homme se concentra à nouveau sur le paysage. Au début, il observa ce magnifique tableau qu’était sa terre d’adoption avec entrain, mais, bien vite, sa tête se mit à tourner, et ses yeux, à fatiguer. Au bout d'une demi-heure, il se frotta les yeux d'une main, et la tête de l'autre. Tant pis pour l’observation, il devait rattraper son sommeil gaspillé par l'alcool. Il s’allongea à peu prêt confortablement, avant de fermer les yeux…

    Ulfrik était profondément endormi. Il rêvait... Les courbes de la ravissante Anna dansaient lentement devant lui. La banquette était moelleuse, l’alcool fort et le tabac caramélisé. La pièce était immense et une sensation de bien être se dégageait de la salle. La musique était suave et grave tout en parfumant la pièce d’épices rares. Anna vint se poser en douceur à ses cotés et commença à lui caresser le visage. Dans son rêve Ulfrik sourit et adressa à son tour une caresse à la jeune femme... Quel beau rêve… Lorsqu’il se réveilla ce ne fut pas Anna qui l’attendait, mais bien le froid hivernale de Kislev.

    Le jeune guerrier regarda autours du chariot et vit exactement la même chose que lorsqu'il s'était endormi. Avaient-ils réellement avancés ? Quelle heure était-il ? Combien de temps avaient-ils dormi ? Une chose était sûre, son mal de crâne n’était plus là et il pouvait compter à nouveau sur sa vigueur. Reposé et en pleine forme, Ulfrik se remit dans la contemplation du paysage enneigé, toujours emmitouflé dans les fourrures qui le protégeaient du froid…
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 08 déc. 2011, 20:29, modifié 1 fois.
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Ulfrik Reinholt, Duelliste
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Jekaterina Andreska
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Re: [Jekaterina, Ulfrik & Vladimir] Frontière et désolation

Message par Jekaterina Andreska »

J'avais levé des yeux sombres et muets sur l'impérial lorsqu'il avait pris la parole. Ses mots avaient arraché un demi-sourire à mes lèvres, car ils avaient trouvé un écho dans mon coeur. Pour moi, Druzhina, la haine du Chaos avait été enseignée et presque prêchée, bien que j'eusse honte d'admettre qu'elle n'était encore que théorique. Jamais je n'avais eu à croiser le fer avec l'ennemi honni, dont on disait que mes aïeuls avaient largement versé le sang. Mais bien qu'il provenait d'une nation affaiblie et habituée à sa situation confortable, l'homme était capable de voir la beauté sauvage et farouche de Kislev, au lieu de s'en plaindre et de la répudier avant même de l'avoir vraiment goûtée.
Sa salutation tomba, affable, courtoise. J'étais soumise à la tentation empreinte d'une fierté mal placée de lui répondre avec morgue. A la place, j'inclinais très légèrement la tête avant de répliquer d'une voix qui devait lui paraître largement accentuée par le parler de Kislev.


- Jekaterina Andreska, énonçai-je doucement.

Un cahot brutal de l'équipage brisa l'échange de nos regards, le mien dérivant sur notre autre passager. Il s'était obstinément enfermé dans son somme, laissant une bourse manifestement bien garnie parader au su de tous. Celui-là aurait à mieux garder secrètes ses richesses s'il se rendait aussi loin vers les frontières du royaume, mais il ne semblait pas capable de faire preuve de discrétion. C'était un défaut qui pouvait mener à de nombreux ennuis, et non des moindres.
En continuant de s'égarer, mes yeux renouèrent avec la plaine qui se dévidait sur les côtés comme un fleuve rapide. On aurait pu la croire gorgée de neige l'instant d'avant, mais le soleil faisait disparaître l'illusion en même temps que le linceul étincelant. Le manteau hivernal avait été plus fin que je n'avais cru, et il cédait de bonne grâce la place à une herbe encore grasse et verte. Celle-ci, par ailleurs, nourrissait un troupeau qui s'égaillait. Ils étaient à l'image de ces terres : sans guère de maître.

Je fronçais délicatement les sourcils en repensant aux propos étouffés que j'avais surpris au travers du panneau de bois. Là-haut, le mercenaire venait de se voir offrir un quelconque habit, en plus d'une lampée de vodka. Je décidais de retenir dans mon esprit quel genre d'homme pouvait bien s'aventurer au Nord sans une tenue appropriée. L'avait-il perdue dans la rixe de l'auberge d'où il avait été recruté ? C'était possible... et même fort probable, à y bien réfléchir. Là encore, la situation menaça de me faire sourire, mais je réprimandais cette envie plus par habitude qu'autre chose.
Toujours afficher le masque sérieux de l'élite, la mine grave de qui mène les siens. Tel était le credo Andreska et de bien d'autres Druzhina. Je me conformerai à la lettre à mon rôle et devoir.

Distraitement, je me mis à triturer le bord de mon pardessus, glissant les doigts dans les épais poils de la fourrure d'ours qui le garnissait. Par ce même geste, je fis fugacement écho à mon vis-à-vis ténébreux qui caressait pensivement la pierre d'une bague qu'il arborait au doigt. La même qui brillait d'un rouge de sang, pur et vivace. D'abord sous couvert de me reposer, puis plus ouvertement, je me mis à le déchiffrer. Car vous pouvez, sachez-le, prendre la tonalité d'un homme comme vous le feriez d'un discours. Vous ne saurez pas s'il dit la vérité, mais à tout le moins pouvez-vous cerner qui est celui qui l'a prononcé à la manière dont il l'a fait.
Lourd manteau, habits coûteux mais pratiques. Je voyais une longue rapière posée à son côté, raison pour laquelle notre troisième client s'était installé dans ce coin et pas dans le mien - car ma hache prenait trop de place en comparaison. La fine langue d'acier n'était-elle pas une marque de noblesse ou d'aisance dans l'Empire ? Je haussais imperceptiblement les épaules. Cela, ses bijoux me le montraient déjà.

Il dégageait toujours cette combinaison martiale et empruntée à la fois. Etrange personnage, qui détonnait avec l'image que je m'étais faite des rustres impériaux.


- Dites-moi ce qu'un impérial vient faire si loin de chez lui,
relevai-je, amusée. Vous êtes bien loin du centre de Kislev, où les affaires importantes se déroulent et filent bon train. Vous êtes aisé, sûr de vous, et allez en un lieu où il n'y a guère qu'une simplicité très rustique et des conditions inhospitalières.

C'était un jeu, pour moi. Je lui jetais mes questions, mes attaques, pour voir de quelle manière il les détournerait. Il était évident que je prétendais à une réponse sur laquelle je n'avais en réalité aucun droit, mais ayant manifesté son intérêt le premier il se retrouvait désormais devant le choix de le maintenir ou de le suspendre. C'était une manière comme une autre de faire passer le temps, en essayant d'oublier un peu l'endolorissement qui commençait à me gagner, dû au fait de rester assise dans une voiture dont je n'avais finalement pas l'habitude.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 09 déc. 2011, 17:46, modifié 2 fois.
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    • "Elle ne répondra pas, occupée à regarder vers les désolations et à ruminer sa haine du Chaos. Laissez-moi vous parler de cette fille du Nord, de cette noble qui a soulevé l’écu terni de sa famille pour le peindre de neuf, à grandes giclées de gloire et de courage."
    Jekaterina Andreska, Noble (voie du pouvoir)
    Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8(+1) | Int 8 | Ini 8 | Att 10 | Par 11 | Tir 8 | NA 1 | PV
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    Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... a_andreska

    • "Et tous leurs chants sont tristes ; et toutes leurs guerres sont joyeuses."
      • Témoignage d'un Tiléen au sujet de Kislev
"J'ai attendu en vain, qu'on vienne briser les chaînes de mon devoir. Elles sont mon armure et ma servitude."

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Vladimir Kergan

Re: [Jekaterina, Ulfrik & Vladimir] Frontière et désolation

Message par Vladimir Kergan »

Les compliments étaient de très bons alliés lorsque l'on était capable de s'en servir à bon escient et Vladimir savait les manier de main de maître, les coutumes et la manière de fonctionner de l'Aristocratie Vampirique de Sylvanie necessitait une très bonne connaissance des politesses et autres flatteries visant à s'attirer si pas la sympathie, tout du moins une certaine estime. Jetant un regard par la fenêtre, le Von Carstein se demandait ce que son illustre ancêtre avait pu faire dans une contrée aussi sauvage pendant des siècles, dans un certain sens c'était compréhensible car les Terres Chaotiques situées non loin de Kislev offraient l'accès à d'innombrables richesses et connaissances pour des gens suffisamment avisés et forts capables de s'y rendrent.

Assis juste à côté de lui, le marchand laissait échapper un mince filet de bave alors que des ronflemments sonores résonnaient dans le coche, couvrant parfois même le bruit des roues de la diligence entrain de silloner des sentiers pour la plupart dévastés. Une bourse bien garnie pendait à la ceinture du commerçant, le son caractéristique de nombreuses pièces d'or résonnait aux oreilles du Vampire comme une invitation à se servir. Hélas il ne pouvait se permettre pareille inconvenue devant la jeune femme qui lui faisait face. Qu'à cela ne tienne, le coche finirait bien par s'arrêter lorsque la nuit prendrait ses droits sur le pays et tant en Sylvanie que dans n'importe quelle contrée, lorsque Mannslieb prenait le pouvoir dans les cieux, le prédateur qu'était Vladimir se réveillait. Il n'avait pas bu depuis plusieurs jours et il savait en son fort intérieur que la soif viendrait bientôt lui chatouiller les entrailles. Jouant distraitement avec son anneau décoré d'un magnifique rubis, Vladimir répliqua en simulant un sourire géné.

Jekaterina ? C'est bien la première fois que j'entends un nom avec une résonnance comme celui-là... Pardonnez moi, il s'agit de ma première visite en ces terres, je présume que beaucoup de noms kislévites doivent avoir cette même sonorité non ? Ils n'en sont pas pour autant dépourvus d'un certain charme.

Faire semblant de s'intéresser à la culture des habitants était un très bon moyen de gagner leur confiance, généralement les gens étaient tous ravis de pouvoir embellir et raconter les faits de leurs pays ainsi que leurs coutumes. Le Vampire prenait evidemment bien soin de ne pas en faire trop pour ne pas que la jeune femme en vienne à se méfier. Au-dessus du toit, le Vampire pu entendre une conversation entre le cocher et le mercenaire qu'ils avaient pris en chemin, apparemment la jeune recrue n'avait pas pris la peine de se vêtir correctement et risquait de mourrir de froid sous peu... Miséricordieux, le cocher lui offrit un manteau de peau de piètre qualité certes mais suffisamment chaud pour ne pas risquer l'hypothermie.

Il n'y a pas de cela si longtemps, lui aussi aurait été soumis au même régime que ses compagnons, forcé de s'emmitouffler dans des vestes de fourrures pour se préserver de la morsure du froid... Ce n'était plus le cas aujourd'hui, le manteau noir qu'il possédait était épais certes mais en tant normal n'aurait certainement pas suffit à se protéger suffisamment, enfin il ne le pensait pas... Cela faisait longtemps qu'il ne résonnait plus comme un Mortel. Le Seigneur de Feuhelvald porta son attention sur la Hache qui se trouvait aux côtés de Jekaterina, il était très rare en Empire que les femmes se battent, ce travail étant généralement réservés aux hommes... Discrimination on ne peut plus ironique lorsque l'on sait que des dizaines de Joueurs d'Epées se firent décimer par la Comtesse Isabella von Carstein. Etirant ses lèvres minces en un sourire mystérieux, le Von Carstein répondit d'une voix on ne peut plus amusée aux questions de la jeune noble, cette dernière était très perspicace.

Nous pouvons également voir les choses autrement... Pensez-vous que je viendrais dans un endroit proche des Désolations du Chaos si je n'étais pas sûr de moi ? Je suis ici car l'un de mes ancêtres a vécu longtemps dans votre pays et qu'il haïssait les serviteurs des Dieux Noirs au plus haut point. Ma famille d'Ostermarck a d'ailleurs contribuée à la déroute de l'armée d'Archaon lors de la précédente invasion. Mais je tenais à me rendre compte par moi même des conditions dans lesquelles vivent ceux qui cotoient le Chaos chaque jour et qui dédient leurs vies à la sauvegarde du Vieux Monde face aux Puissances du Nord. Je suis là pour ça Jekaterina, aider à repousser le Chaos... Faire mes preuves oui c'est cela... Faire mes preuves. Et vous qu'allez-vous faire dans des contrées aussi hostiles ?

Vladimir Kergan regardait la jeune femme avec bienveillance, du moins c'est ce qu'il semblait montrer. Reportant son attention au-dehors, il vit non loin une vaste plaine dans laquelle étaient entrain de paître plusieurs bisons, indifférents au monde qui les entourait. Un paysage idyllique certes, mais il n'était pas au goût de Vladimir von Carstein qui n'était pas habitué à tant de paix autour de lui. En Sylvanie, il n'y avait que la peur qui régnait en maîtresse absolue tant sur les animaux que sur les humains. Tout en continuant de jouer avec son anneau, le Vampire appella à lui les vents de magie lorsqu'ils passèrent au plus près des bovidés et tenta de provoquer un son puissant ressemblant à un hurlement de loup pour effrayer ce troupeau et les disperser... La peur remplaçant la quiétude dans le coeur des animaux.
Vladimir lance un sort son pour faire résonner un hurlement de loup près des bovins.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 09 déc. 2011, 19:44, modifié 1 fois.
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Jekaterina, Ulfrik & Vladimir] Frontière et désolation

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Test d'Int : 12 - 3 = 9. Réussi.
Vladimir gagne 1 PM.
Alors que la diligence filait sur la piste à quelques centaines de mètres des bisons placides, le long hurlement d'un loup retentit dans la plaine, comme si le prédateur était à quelques pas du sentier, caché dans les hautes herbes. Les bovidés réagirent au quart de tour et se mirent à galoper lourdement vers le Nord en poussant des vagissements enroués. Ils fuyaient en parallèle au coche, soulevant un épais nuage de poussière ocre qui se dissipait dans l'azur loin derrière eux, ajoutant au charme sauvage du paysage.

Le conducteur de la diligence suivit leur course du regard puis jeta un regard vers le soleil avant de se tourner vers Ulfrik sans lâcher les rennes de cuir qu'il tenait entre les mains.

- "Hé petit. Soulève la bâche et ouvre la cantine en chêne, oui celle là, avec les attaches en bronze. Dedans y'a l'repas. Fais passer trois paquets dans la cabine, donne-en un à Ivan et prends en pour toi. Et lance m'en un aussi, j'ai l'estomac qui cri comme milles démons en furie !" dit-il dans son dialecte gaspodar. Le vent froid qui soufflait sur la prairie faisant danser la plume d'oie qui ornait son béret bordé de fourrure, comme si le délicat apparat essayait d'échapper à la rudesse et à l'odeur de la coiffe.

La cantine en question contenait une dizaine de paquets enveloppés dans des torchons sales. Le mercenaire en ouvrit un par curiosité et y trouva un pain rond et noir fourré à la viande et un morceau de fromage odorant. Bien que ce maigre dîner n'avait rien d'alléchant, Ulfrik le savait nourrissant. C'était le genre d'aliments que consommaient les soldats et les voyageurs ; bon marché, faciles à transporter et qui donnent suffisant de forces jusqu'au prochain repas. Il en prit un autre et se releva entre les caisses et les malles pour l'apporter à Ivan, le second garde, qui était toujours assit à l'arrière de la diligence. Le mercenaire lui tapota l'épaule et lui tendit le paquet. Ivan le remercia d'un hochement de tête et le posa entre ses jambes, sous l'arbalète, peut être pour l'ouvrir plus tard. Il reporta à nouveau son attention sur le paysage qui se déroulait devant lui.

- "Fais attention d'pas tomber en passant les repas aux passagers ... On est dans le genre d'endroits où on s'arrête le moins possible, serait-ce pour repêcher un homme à la mer." marmonna-t-il dans sa barbe blonde. Sa chapka était toujours solidement ancrée sur sa tête, les baleines rabattues sur les oreilles, et son manteau de fourrure sombre lui tombait jusqu'aux chevilles, retenu sur le torse par des ficelles de laine tressée teintes en jaune. "C'est la première fois que tu voyages dans le Nord, petit ?" continua-t-il de sa voix enrouée.

Dans la cabine, le gros personnage venait de se réveiller. Le regard encore torve et les paupières lourde, il fit jouer sa langue dans sa bouche pour faire passer le goût pâteux du sommeil. Son premier geste, avant même de regarder ses co-passagers, fût de tâter sa bourse pour s'assurer qu'elle était bien en place. Une fois fait, il sourit, satisfait, et regarda le paysage sans décroiser les mains de sa bedaine, si ce n'est pour attraper le paquet qu'allait lui tendre Ulfrik avant de l'ouvrir avec avidité et de dévorer son repas en quelques minutes à grand renforts de bruits de mastications et de miettes éparpillées autour de lui.

Au loin, entre la piste et les montagnes boisées, la harde de bisons continuait de galoper en rangs serrés, sans but apparent, avant de disparaître dans un bosquet d'arbres à feuilles caduques. La poussière que leur fuite effrénée avait soulevée s'éleva dans l'air, en suspens, avant de s'évaporer comme si rien ne s'était passé, rendant au paysage son aspect figé et immuable.
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Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Ulfrik Reinholt
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Re: [Jekaterina, Ulfrik & Vladimir] Frontière et désolation

Message par Ulfrik Reinholt »

  • Ulfrik Reinholt scrutait les arbres et les buissons de part et d’autre de la route. Il avait la désagréable impression qu’on épiait leur progression. Cette étrange sensation était accentuée par la fuite des bisons. Il tendait l’oreille, l’œil à l’affût, pour ne pas manquer le moindre mouvement, le moindre bruit qui aurait pu trahir ceux qui les observaient à la dérobée. Il ne vit rien, excepté la silhouette occasionnelle d’un oiseau perché au sommet d’un arbre sans feuilles. Il n’entendit rien hormis le sifflement du vent dans les branches des arbres, le croassement lointain d’une corneille noire et l’hurlement d’un loup.

    La journée était froide et des rubans de brume étaient encore attachés aux racines des arbres, leurs langues glaciales serpentant sur la route. Quand le jour s’était levé, la fraîcheur de la nuit s’était un peu dissipée, et Ulfrik agitait ses bras pour désengourdir ses membres glacés par le climat de l’hiver. C’était une journée typique de ce tournant des saisons. Un point positif, c’est qu’il ne pleuvait pas, et qu’il ne neigeait pas non plus.

    Le reste de la matinée s’écoula aussi tranquillement qu’elle avait commencé, sans aucune trace de bandits ou de tout autre prédateur.


    - "Hé petit. Soulève la bâche et ouvre la cantine en chêne, oui celle là, avec les attaches en bronze. Dedans y'a l'repas. Fais passer trois paquets dans la cabine, donne-en un à Ivan et prends en pour toi. Et lance m'en un aussi, j'ai l'estomac qui cri comme milles démons en furie !"

    C’était le cocher qui venait de s’adresser à lui. Soulevant la bâche qui recouvrait le toit, Ulfrik découvrit la soi-disant cantine contenant une dizaine de paquets enveloppés dans des torchons plutôt sales : c’était des rations comportant un pain rond et noir fourré avec de la viande séchée ainsi qu'un morceau de fromage. Le jeune guerrier attrapa deux rations, il en jeta une en direction du cocher, et se déplaça avec agilité et assurance en direction du second garde du corps, qui se tenait toujours à l’arrière du chariot.
    ImageUlfrik Reinholt : Voilà ta ration, Ivan !


    Ulfrik lui lança le petit paquet et son compagnon le rattrapa au vol, avant de le poser entre ses jambes, sûrement pour le manger un peu plus tard dans la journée.

    - "C'est la première fois que tu voyages dans le Nord, petit ?"
    ImageUlfrik Reinholt : Aussi loin dans le nord, oui c’est la première fois. Je suis resté la plupart de mon temps en Kislev, avec la compagnie de mercenaires de mon père. J’ai accepté ce petit boulot de garde afin de me détacher un peu de mon père et ainsi faire mes propres exploits. Et toi, pourquoi tu vas dans le nord ?


    Une fois qu’Ulfrik eut sa réponse, il attrapa trois rations et commença à descendre par l’échelle. Par la fenêtre, le jeune guerrier kislévite put voir que tout le monde était réveillé là-dedans, même si le gros marchand semblait tout juste sortir du coltard. Grâce à la poignée qui se trouvait à l’extérieur, Ulfrik put ouvrir la fenêtre sans problème.
    ImageUlfrik Reinholt : Voilà votre festin royal qui arrive. Moi, c’est Ulfrik Reinholt.


    La seule femme du groupe était entourée d’une sombre beauté, et Ulfrik put remarquer qu’elle portait une imposante hache à sa ceinture. Le noble, lui, avait les traits d’un impérial et une fine rapière était rangée dans son fourreau. La dernière personne, le jeune kislevite ne préféra pas s’attarder dessus… Il lança une ration à chacun des passagers et attendit qu’ils se présentent, lançant un sourire charmeur, comme il savait si bien le faire, à la noble…
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 10 déc. 2011, 12:19, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total d'xp : 17
Ulfrik Reinholt, Duelliste
Profil: For 10 | End 8 | Hab 8 | Cha 9 | Int 8 | Ini 9 | Att 11 | Par 9 | Tir 8 | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... k_reinholt

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