Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Kislev, pays de sombres forêts de conifères, d'étendues neigeuses et de steppes balayées par les vents, se trouve l'est de l'Empire. Pendant des siècles, il a été un rempart face aux incursions dévastatrices du Chaos venues du nord. Kislev est un allié fidèle et puissant de l'Empire, toujours prêt à envoyer ses troupes à son secours

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Re: Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Message par [MJ] The Puppet Master »

Ogkan sourit en écoutant le raisonnement de Eskil puis, quand ce dernier en a terminé, il éclate de rire. Les autres le regardent attendant qu'il explique la raison de son hilarité. Après un dernier sursaut de rire, Ogkan reprend bruyamment son souffle, montrant par là qu'il a bien rit.

Et bien, jeune Ogkan, que t'arrive-t-il ? lui lance, impatient, Erec.

Il m'arrive, cher Erec, héros parmi les héros de notre clan, commence-t-il, non sans une certaine déférence, que nous ne sommes déjà en route que celui qui, hier, osait se présenter comme "élu" des dieux, fait, aujourd'hui, pâle figure et ne cache pas son anxiété à l'idée de faire route seul vers le nord.

Ogkan pointe un doigt vers Eskil, son visage retrouve l'expression hautaine et inquisitrice qui est la sienne en présence du jeune Kurgan et ajoute, d'une voix forte :

La vérité apparait déjà ! Je ne pensais pas qu'il craquerait si vite, mais vois, Erec, comme il tremble, le couard ! J'ai lu dans son jeu, dès le premier instant, que tout ceci n'était en fait qu'une mascarade pour s'échapper alors que le clan se prépare à accomplir la volonté de Tzeentch !

Emporté par la colère autant que par la fierté de pouvoir étaler au grand jour ce qu'il pense être la réelle motivation de Eskil, Ogkan en vient maintenant à hurler en crachant ses postillons comme pour mieux déverser le fiel qui accompagne chacune de ses paroles.

Il espérait que personne ne l'accompagne dans sa demande pour pouvoir détaler avant d'avoir à répondre de sa lâcheté, une fois le moment de combattre venu ! La preuve en est qu'il tremble, désormais, à l'idée de devoir chevaucher vers le nord sans notre présence à ses côtés, le chien ! Il ose même prétendre, pour se couvrir, que même toi, illustre Erec, tu n'es de taille accomplir seul, ce périple !

Erec reste interdit un instant et jette un rapide coup d'oeil vers Eskil espérant de lui qu'il clarifie la situation. Alfrund ne bouge pas, mais sa mine montre qu'il ne porte pas Ogkan en haute estime et que cet esclandre au moment de partir ne lui convient guère.
Des premières tentes, quelques hommes de la tribu, attiré par les vociférations de Ogkan commencent à s'approcher.
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Re: Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Message par Eskil Dolgan »

Eskil haussa un sourcil. Il tentait de garder son calme devant les élucubrations d'Ogkan, qui lui mettaient les nerfs à vif. Son sang ne fit qu'un tour à la simple mention du mot "couard", aussi était-il désormais dans un état d'énervement bien avancé... Il serra de sa main droite ses rennes, faisant blanchir ses articulations. Ses narines se dilatèrent en inspirant un grand coup. -Ne pas perdre son calme, surtout ne pas perdre son calme...- Eskil effleura les flancs de sa jument, qui se dirigea d'un pas énergique vers la monture d'Ogkan, mâchonnant son mors avec impatience. S'arrêtant à la hauteur du diffamateur, le maraudeur sourit d'un air narquois :

Serais-tu en train de m'insulter, Ogkan... ? demanda t-il avec un air dégagé, Ou bien la chienne soumise qui t'as mise au monde a t-elle oublié de te donner des yeux ?

Eskil grogna en montrant les dents, ne pouvant réfréner davantage sa colère. Pour qui se prenait-il, celui-là ? Le Kurgan plissa les yeux en essayant de déchiffrer le visage d'Ogkan, imaginant et retournant toutes les situations possibles et imaginables, essayant de démêler les intrigues, d'entrevoir les possibilités... Mais ce petit jeu le lassa bien vite, et il y avait un moyen beaucoup plus simple pour résoudre la situation. Un moyen simple, rapide, et terriblement satisfaisant...

Dégaine ton arme, articula t-il avec une trille d'excitation dans la voix, je ne peux plus supporter tes accusations plus longtemps, et j'exige réparation !

Eskil recula sa jambe droite et braqua ses rennes sur la gauche en serrant les flans de sa monture, provoquant un brusque démarrage au galop en épingle à cheveux. Alrun souffla bruyamment par les naseaux et maintint une faible allure pendant environ cinq foulées, avant que son cavalier ne lui indique de s'arrêter. Le Kurgan empoigna sa hache, et la leva en l'air en criant à plein poumons, ulcéré de l'attitude stupide qu'adoptait Ogkan.


Ah, je suis un couard ? tonna t-il en faisant tournoyer son arme au dessus de sa tête, je vais te faire découvrir les râles d'agonies que peuvent arracher à ton corps frêle les couards dans mon espèce ! Tu n'es qu'un idiot fini, Ogkan, tu peux peut-être acheter Erec avec tes gémissements plaintifs de femme apeurée devant son mari qui la bat, mais moi, je partirai la tête haute, avec, ou sans toi ! Défends-toi, il n'y a qu'une seule façon de réparer le tort que tu viens de causer, et celle-ci passe par les armes ! Que ceux qui souhaitent voyager avec un combattant n'ayant pas encore perdu la raison me suivent, les autres, vous savez ce qu'il vous reste à faire, je vous regarderai vous faire trancher en deux par des monstres de dix pieds en me gaussant sur votre pathétique fin !

Le Kurgan observa alors les réactions de son adversaire, prêt à s'élancer à n'importe quel signe d'agression. Il raffermit l'étreinte de ses doigts sur son manche, et poussa un long cri de guerre et de frustration qui acheva de rendre Alrun hystérique. La jument fit une embardée sur la droite en projetant de l'écume sur son encolure, avant de s'arrêter définitivement et de gratter le sol, désireuse de s'élancer. La tentative de self control du maraudeur avait manifestement échoué, et ça n'était pas pour lui déplaire...
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 07 mai 2009, 23:22, modifié 1 fois.
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Re: Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Message par [MJ] The Puppet Master »

Ogkan se met à blêmir face à tant de résolution de la part de celui qu'il pensait lâche, il hésite un instant mais ne peux plus reculer. Il est allé trop loin et seul le duel réclamé par Eskil peut mettre un terme à cet incident. D'ailleurs, Erec ne tarde pas à le faire remarquer, non sans malice :

Et bien, Ogkan, il semble que tu doives répondre de ton accusation en personne...

Erec écarte sa monture pour laisser plus de place aux deux adversaires. Alfrund s'assoit aux pieds de son cheval et braque ses yeux sur Eskil. Plusieurs membres du clan sont maintenant là pour, eux aussi, assister au dénouement de cette affaire.

Bien. Si tel est ton désir, finissons-en déclare Ogkan sans sourciller.

Il maintient les rennes de sa monture entre les dents et se penche sur sa croupe pour se saisir de son bouclier et de son épée. Il ajuste sa position et fait quelques moulinets avec son arme.


Je suis prêt, Eskil Dolgan, fils de Sven !

Et, sans attendre, il s'élance au galop en direction de Eskil. Le jeune Kurgan, n'attend que ça pour en faire autant et voilà les deux hommes lancés à vive allure l'un vers l'autre...
The Puppet Master a écrit :Profil Ogkan : FOR 10/ END 9/ HAB 11/ CHA 10/ INT 9/ INI 10/ ATT 11/ PAR 9/ PV 36
Épée 9 Bouclier 10 (PAR +1)
Vêtements matelassés 4 (tout sauf tête)

Tests d'INI :
Eskil : 7
Ogkan : 20 (raté)
Eskil a donc l'honneur de porter le premier assaut.

Pour le moment voilà comment va se dérouler le combat (le 1er du forum dans le genre) : à chaque tour je fais un test INI pour savoir qui frappe et qui pare ou esquive (c'est selon).
Ensuite je résous les dégâts (si celui qui est attaqué perd plus d'un tiers de ses PV en un seul coup il chute de son cheval).
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Re: Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Message par Eskil Dolgan »

Eskil senti un afflux de sang soudain lui envahir les veines lorsqu'il vit Ogkan lancer sa monture au galop. C'était ça, tout se résumait à ça. En cet instant précis, plus rien d'autre ne comptait que ça. Son arme, Alrun, Ogkan. Le monde se rétrécit immédiatement à ces trois éléments. Le reste n'avait plus d'importance, plus aucune saveur, plus aucun intérêt. Eskil jubilait de cette sensation et du tremblement léger qui animait sa main droite. Il était fébrile, et impatient d'en découdre avec l'ennemi. Le maraudeur attrapa les rênes plus courtes et recula sa jambe gauche. Alrun arqua l'encolure et souleva son garrot en poussant de ses puissants membres postérieurs, provoquant une agréable sensation de suspension chez son cavalier avant de prendre un galop à petites foulées nerveuses.

Eskil ponctua son départ d'un " Hah ! " de bûcheron et se plaça en équilibre, penché vers l'avant. Cette position, jugée extrêmement impropre au combat monté par la quasi totalité du monde connu, était en réalité une tentative d'Eskil pour tenter de profiter d'une allonge supplémentaire sur son adversaire, et donc de frapper en premier -ce qui, dans la majorité des duels, faisait toute la différence entre le gagnant et celui qui mordait la poussière-. Les deux combattants restèrent quelques brefs instants à se lorgner de leurs yeux haineux, puis, quand ils ne furent plus séparés que par quelques foulées, le moment fatidique arriva. Ogkan et Eskil écartèrent leurs bras afin de porter les premiers coups du duel, à plein régime... Eskil fut sans doute plus rapide, ou plus chanceux, et son arme semblait décrire un arc de cercle vers le torse d'Ogkan bien plus vite que l'épée de son adversaire...


/HRP

Toujours pareil en compétences :
Equitation, coup puissant, musculation.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 15 mai 2009, 21:44, modifié 1 fois.
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Re: Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Message par [MJ] The Puppet Master »

Compétences notées !
The Puppet Master a écrit :1er assaut !
Eskil => attaque : 12 (raté)
Eskil s'élance avec rage, sa monture écume, il se rapproche, encore, encore, encore un peu... maintenant ! Il lance son bras mais il a été trop empressé et son arme frôle de peu la poitrine de Ogkan. Ce dernier, surpris d'être passé aussi près de la mort, laisse échapper un hoquet et manque de tomber. Les deux cavaliers se croisent, puis s'éloignent rapidement l'un de l'autre. Ogkan peine à retrouver son équilibre à tel point que son épée vient frapper le sol dans une gerbe de poussière, avant qu'il ne parvienne à se rétablir.
The Puppet Master a écrit :Dans la foulée je lance le deuxième assaut :
Tests INI :
Ogkan : 5
Eskil : 18 (raté)

2ème assaut :
Ogkan => attaque : 6
Eskil => parade : 7
Dégâts => FOR 10 + épée 9 + bonus attaque 5 - FOR 10 - hache chaotique 10 - bonus parade 2 = 2 PV perdus.
PV restants Eskil : 38
Ogkan fait quelques mouvements pour se décontracter puis il freine sa monture et la lance dans un demi-tour serré pour faire à nouveau face à Eskil. Il pousse un hurlement pour se donner du courage et talonne les flancs de sa bête, provocant chez elle deux petits sauts de mécontentement avant qu'elle ne s'élance au galop. Eskil n'a d'autre choix que de faire de même et les voilà qui se ruent une deuxième fois l'un vers l'autre. Cette fois Eskil maitrise son impatience et attend le dernier moment pour frapper. Malheureusement pour lui, Ogkan a été plus prompt cette fois-ci et leurs armes s'entrechoquent dans un bruit cinglant de métal. Le jeune Kurgan réussit à enrailler la tentative de Ogkan mais, le coup de ce dernier a été si puissamment porté que Eskil a le bras tout engourdi par le choc...
Alentours, tous les yeux sont rivés sur les deux hommes, en silence.
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Re: Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Message par Eskil Dolgan »

La réduction de dégâts due à Musculation s'applique t-elle en cas de parade de ma part ? ( je ne l'ai pas vue dans le calcul ) De même, la compétence coup puissant va t-elle s'exprimer en cas de parade de mon adversaire ?
Eskil émit un grognement sauvage en bloquant la lame de son adversaire. Il tenta de pousser alors que l'acier s'entrechoquait, afin de perturber suffisamment l'équilibre de son adversaire pour lui faire vider ses étriers. La vitesse et la précipitation de l'affrontement firent néanmoins échouer son entreprise, et les deux cavaliers en étaient à nouveau à se faire face avant de lancer leurs destriers. Eskil maugréa sur son infortune, frustré d'avoir été si près du but lors de sa dernière attaque :

Malédiction, il s'en est fallu d'un cheveu...

Puis, il étira son bras en pointant Ogkan de sa hache, essayant de le persifler :

C'est tout ? C'est tout ce que tu peux faire, Ogkan ? le hua t-il, Même ta mère avait plus de force que ça lorsqu'elle s'est débattue en vain sur ma couche, la nuit dernière !

Puis il éclata d'un rire nerveux. Un rire inquiétant, révélant que la santé mentale du Kurgan commençait déjà à se détériorer alors que l'affrontement commençait seulement. Eskil ne pensait à plus rien, sa seule motivation à l'instant présent était d'humilier son adversaire, de le forcer à ramper devant lui, à implorer sa pitié. Eskil verrait Ogkan lui lécher les bottes, le supplier, et il enverrait cette même botte à la figure du vaincu...

Chassant rapidement ses rêves éveillés qui menaçaient de le priver de ses sens à cet instant crucial, Eskil se leva sur sa selle en appuyant sur ses étriers. Alrun cabra en hennissant, et son cavalier banda tous ses muscles, révélant ses biceps hypertrophiés sur lesquels courraient des veines bleues, gonflées par l'effort et l'excitation. Eskil fit à nouveau tournoyer son arme en hurlant, afin de se montrer menaçant -et puis aussi parce qu'il adorait hurler, soyons honnêtes- et lança une nouvelle fois Alrun au galop, bien décidé à l'emporter.

Alors qu'il s'approchait encore une fois d'Ogkan, Eskil, concentré sur son attaque, se rappela cependant d'un détail, un détail qui pourrait se révéler d'une importance cruciale par la suite...

Alrun détestait le hongre qu'Ogkan chevauchait.

J'ai l'intention de tenter une queue de poisson si mon assaut échoue, afin qu'Alrun botte -ce qui aurait pour effet de compromettre sérieusement l'aptitude de son cavalier à rester en selle-, ayant équitation, je dois faire un test sous Hab, non ?
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 17 mai 2009, 01:02, modifié 1 fois.
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Re: Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Message par [MJ] The Puppet Master »

Non, je n'ai pas pris en compte ta compétence "musculation", omission de ma part, d'où rectificatif :
PV restants Eskil : 39
Oui, "coups puissants" sera pris en compte même en cas de parade adverse.
Pour le reste, si ton RP rend un test nécessaire, je le ferai. Ce qui sera le cas pour ta tentative...
The Puppet Master a écrit :3ème assaut !

Tests d'INI :
Eskil : 6
Ogkan : 20

Eskil => attaque : 1 (coup mortel !)
Ogkan => parade : 4
dégâts : FOR 10 + hache chaotique 10 + bonus attaque (x2) 20 + coups puissants 3 - FOR 10 - épée 9 - bonus parade 5 - protection 4 = 15
PV restants Ogkan : 21
Cette fois-ci, Eskil ne se laisse pas surprendre et fond sur son adversaire avec une farouche détermination et une rage inouïe, perceptible par tous. Son arme fend les airs en tournoyant avant de s'abattre sans coup férir sur son adversaire. Ogkan positionne la lame de son épée en travers de la course de la hache de son agresseur, mais le coup est porté avec une telle adresse et un telle puissance que sa parade ne parvient pas à le détourner. La lame vient frapper son torse, tranchant le tissu matelassé et lacérant sa chair en profondeur avec de riper sur les os de ses côtes, en brisant quelques-unes au passage. La peine est extrême et Ogkan ne peut retenir un terrible rugissement de douleur, alors qu'il est jeté à bas de sa monture. Son corps roule au sol en soulevant un nuage de poussière, accompagné par une sourde exclamation de la part de tous ceux qui ont assisté à l'assaut victorieux du jeune Eskil Dolgan, fils de Sven. Ce dernier sait que son adversaire ne se relèvera pas d'un tel coup, il amorce un demi-tour et peut apercevoir Ogkan étendu sans bougé à quelques dizaines de pas de lui. Quelques-uns de ses proches se précipitent aux nouvelles et s'affairent déjà pour stopper l'écoulement de son sang.
Erec sourit, alors que Alfrund se remet à apprêter son énorme cheval comme si de rien n'était.
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Re: Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Message par Eskil Dolgan »

" Victory, but a prelude to the next battle. "
Eskil déglutit avec peine. Son souffle était encore des plus irréguliers et il n'arrivait pas à s'extirper de sa colère. Il lui sembla pendant un instant qu'Ogkan se relevait, arme à la main, au milieu d'un cercle de flammes pourpres. Il eut une sueur froide, et secoua sa tête pour tenter de reprendre ses esprits. Réalisant enfin que le combat était terminé, le cavalier bascula sa tête en arrière, poussant un rugissement bestial qui lui déforma les traits au point de le faire ressembler à une grotesque gargouille Impériale. Il piqua des deux, et projeta Alrun en avant en exhibant sa hache qui ruisselait du sang vermeil d'Ogkan :

La victoire est MIENNE ! vociféra t-il, emporté par son impulsion Je suis... INVINCIBLE !

N'ayant plus d'air dans ses poumons, Eskil écarquilla les yeux en cherchant à calmer les battements de son cœur, qui s'était emballé. Il inspira à pleines bouffées l'air pur, fermant les yeux pour sentir le vent sur sa peau. Après quelques instants, il se sentit apaisé, libéré de sa frénésie. Le Kurgan sourit faiblement, caressant avec douceur l'encolure de sa jument, penché sur elle :

Encore une fois, tu t'es montrée digne de ma confiance, ma belle... murmura t-il

Eskil lâcha les rênes, remettant au calme son destrier, et se dirigea au pas vers Erec et Alfrund. Il rengaina son arme, et se massa le poignet droit en faisant rouler ses épaules. Le maraudeur se permit un petit rire narquois en jetant un coup d'oeil vers le corps inanimé de son adversaire, avant de conclure sa démonstration non sans un certain panache :

On ne chante pas de chanson à la gloire de ceux qui meurent stupidement.

Il se retourna alors tout à fait, fixant les proches d'Ogkan qui s'enquéraient de son état. Ah ! Au moins, maintenant il partait avec une longueur d'avance sur ses congénères. Finalement, ce duel avait eu du bon, et lui avait permis de se dérouiller un peu avant la sanglante épopée qui l'attendait... Eskil se racla la gorge, et fit un geste large en prenant à parti les kurgans rassemblés autour du vaincu.

Ogkan a perdu, et mon honneur a été restauré, commença t-il, avant de monter la voix Néanmoins, il est tenu par son serment envers les dieux de chevaucher vers le Nord afin d'y trouver la bénédiction divine. Pansez ses plaies, et attachez-le à son cheval. Nous partons immédiatement.

Eskil reporta son attention sur Alfrund et Erec, dardant ses yeux bleus clairs comme de la glace dans leur direction. Il fit craquer ses cervicales et réajusta ses étriers, afin de pouvoir chevaucher confortablement.

S'il n'y a plus d'objections... laissa t-il en suspens, car il n'y avait plus rien à ajouter sur le sujet...
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 18 mai 2009, 19:22, modifié 1 fois.
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Re: Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Message par [MJ] The Puppet Master »

Apparemment, il n'y a plus d'objection. Erec adresse un hochement de tête à Eskil pour lui signifier qu'il a bien combattu et qu'il lui accorde tout le crédit qui lui revient. Alfrund se met en selle et, d'un petit coup de talon, fait s'éloigner sa monture à pas lourds en direction du nord. Erec lui emboite le pas après avoir jeté un dernier coup d'œil amusé en direction de Ogkan. En passant devant Eskil, il lui sourit et déclare, sur le ton de la conversation :

Il lui faudra bien deux jours pour se remettre... Il n'est plus en état et couvert de honte. Nul doute qu'il sera banni. Notre chef n'aime pas ce genre de chose. Tu n'as plus à te préoccuper de lui, Eskil Dolgan, fils de Sven. Ton honneur est sauf et tu as fait montre de bravoure, sois-en fier.

Laissant Ogkan et leur clan derrière eux, les trois hommes cheminent jusqu'à la tombée de la nuit, devisant joyeusement en évoquant la joute qui a opposé Ogkan et Eskil, un peu plus tôt dans la journée. Chacun y va de son avis et les opinions sont unanimes : Ogkan est un intriguant qui ne souhaite rien d'autre que de se faire valoir sans avoir à se salir les mains. La leçon infligée par le jeune kurgan a rendu un fier service au groupe et n'a fait qu'augmenter leurs chances de succès. Ogkan aurait été un poids plus qu'autre chose.

Malgré la venue du printemps, une fois le soleil couché, la température chute et les corps frissonne au coin du feu de camp. Alfrund apprête le gibier chassé sur la route - deux lapins de petite taille - et Erec rêve en regardant les étoiles dans le ciel noir des Terres du nord.
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Re: Tribu Dolgan, près des steppes de l'est

Message par Eskil Dolgan »

Eskil creusa une petite dépression dans la terre avec une petite pelle qu'il avait emprunté à Erec. Puis, il disposa des pierres de diamètre modeste autour, afin de pouvoir contenir le futur feu qui allait brûler à cet endroit. Il se releva et lança un coup d'œil vers Erec, qui rêvassait. Il n'appréciait pas vraiment que quelqu'un se permette de ne rien faire pendant que d'autres travaillaient, mais il paraissait évident qu'il n'y avait alors pas grand chose d'autre à faire et qu'il pouvait très bien se débrouiller tout seul, aussi ne dit-il rien. Le maraudeur partit une petite centaine de mètres plus loin, les yeux rivés au sol, à la recherche de branchages morts et bien secs qui pourraient s'enflammer. Ses pensées vagabondaient, paresseuses et endormies par l'heure avancée de la nuit. Il songea un instant au clan, à ceux qu'il ne reverrait très probablement jamais, à ces magnifiques femmes aux cheveux noirs de jais qui faisaient tout l'orgueil des hommes de la tribu, ces femmes dont les sourires et les rires cristallins permettaient, dans une certaine mesure, à ces rudes hommes de conserver un peu de leur humanité malgré les conditions de vie effroyablement sévères qui étaient les leurs. Eskil médita une petite minute en triturant un morceau de bois, interdit. Puis, ne voulant pas pousser son analyse plus loin, son esprit s'attacha à Ogkan et au sort qui l'attendait. Il avait failli et serait effectivement banni, oui. Qu'adviendrait-il de lui ? Eskil l'imagina vagabonder dans les terres du Nord, en haillons et amaigri par la faim, quémandant nourriture et eau aux voyageurs comme un chien. Il se le représenta, chassé et battu par ses pairs, maudits par tous, étant devenu un moins que rien, un paria.

On n'aurait pu imaginer fin plus adéquate pour un homme qui aurait rêvé voir le monde à ses pieds... marmonna t-il entre ses dents en se baissant pour ramasser une branche, moqueur.

Eskil apprécia la branche, et en déduit rapidement qu'elle était beaucoup trop longue pour rentrer dans le petit trou qu'il avait creusé. Il la cassa sur son genou avec un petit grognement et revint bientôt auprès des autres, chargé de ses branchages. Alfrund en était alors à vider les lapins de leurs viscères, et une odeur de charogne immonde émanait des carcasses, bien qu'il ait conduit sa besogne assez loin des couches des trois hommes. Eskil renifla, mais il était habitué à sentir l'odeur de la mort, comme tous les autres nordiques, et n'était donc pas sérieusement incommodé. Il se pencha et déposa son chargement, avant de se saisir de son briquet à amadou. Quelques instants plus tard, le feu commença à crépiter joyeusement, inondant le visage du jeune homme de chaleur. Eskil tailla alors deux des branches trop grandes qu'il avait pris avec lui de façon à se retrouver avec des bâtons dotés d'une extrémité pointue, qu'il planta fermement de part et d'autre du feu, et d'un bout en forme de fourche sur lequel il déposa le troisième bout de bois qu'il avait dénudé. Alfrund vint bientôt et embrocha les lapins alors prêts sur la pique improvisée. Il fit alors tourner celle-ci lentement, et une agréable odeur de viande grillée alla taquiner les narines des Kurgans quelques minutes plus tard. La brise légère du printemps soufflait toujours, et les jeux de lumière créés par le feu achevaient de donner à la scène un caractère fantastique, bien que tous demeuraient cois.
Ca ne fait pas évoluer l'histoire pour un sou mais j'adore ces petits posts d'ambiance...
Moi aussi...
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 26 mai 2009, 21:30, modifié 1 fois.
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