[Dan Surcouf] Chère liberté

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Les Zones Maritimes représentent l'ensemble des mers et océans du globe. Les mers peuvent être calmes et propices à milles découvertes, ou être traîtresses...

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[MJ] Bugman
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[Dan Surcouf] Chère liberté

Message par [MJ] Bugman »

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Rédigé par Gangrecœur, assistant MJ
Comment Surcouf en est arrivé là?
Quand est-ce que le bordelais avait été séquestré? Depuis quand était-il plongé dans l'inconscience? Combien de temps avait-il été privé de ses sens?
À tout cela, à toutes ces questions, il n'y avait qu'une seule réponse possible: trop longtemps pour son propre bien....
En tout cas, mieux vaut tard que jamais, car petit à petit, Surcouf finit par émerger de son coma, très lentement. Le vide s'estompa doucement, et le néant disparut, enfin. Si le contrebandier mit du temps pour finalement reprendre conscience, son esprit, tout juste réveillé, ne tarda pas à faire un premier constat: il était encore en vie. Oui, il pouvait à nouveau entendre, il pouvait enfin sentir, ressentir et toucher, ainsi que....voir?
Bougeant peu à peu tout son corps, pour confirmer cette bonne nouvelle, le marin put subitement ressentir autre chose, en l’occurrence sous son dos....De la paille?

C'est à ce moment que Dan réalisa un autre constat: il était allongé.
Des gouttes. Il entendait désormais des gouttes tomber au sol, régulièrement, quelque part dans le lointain. Il y avait quelque chose d'étrange avec ces gouttelettes, elles semblaient résonner dans tout le coin....Comme si le bretonnien était enfermé dans un endroit....
C'est alors que Surcouf eut une bonne idée: celle d'ouvrir ses yeux.
Jet de perception pour voir où Surcouf se trouve (-2 car il fait plutôt noir là-dedans): 5
Du noir, de l'obscurité, des formes floues et inexplicables: voilà tout ce qu'il aperçut pendant quelques instants. Toutefois, progressivement, ses pupilles s'habituèrent à la pénombre qui régnait en ces lieux.
Le bordelais put ainsi apercevoir de la roche, partout, tout autour de lui; on pourrait presque dire que l'endroit en était étouffant, avec toutes ces parois et ces pierres qui semblaient le cerner. Il pouvait également ressentir le froid et l'humidité, omniprésents dans ce lieu, et qui affleuraient désormais sa peau.
Son regard se posa alors sur des choses étranges; on aurait dit des espèces de vrilles rocheuses, calcaires, qui semblaient plonger dans le vide depuis le plafond, et d'où suintaient ces fameuses gouttes; ces mêmes gouttelettes qui n'arrêtaient pas de tomber sur le sol, de manière régulière, presque rythmée, leur son ne cessant de faire écho dans les ombres et les parages.

Le yeux du contrebandier se portèrent devant lui, à gauche. Surcouf remarqua ainsi qu'il y avait tout un tas de piques rocailleuses, aux formes très irrégulières d'ailleurs, dont la taille et la largeur atteignaient celles d'un homme. Contrairement à ce qu'il venait de voir, ces sortes de vrilles surgissaient du sol, pour tenter de toucher, en vain et maladroitement, le plafond rocheux de cet endroit.
Avec tout ce qu'il a vu et entendu, Dan put tirer une conclusion assez évidente: il se trouvait dans une grotte.


Mais d'un coup, le son des gouttes tombantes fut étouffé, par des bruits de pas cette fois-ci. Là. Devant lui. À droite....
Les yeux de Surcouf se plissèrent, alors qu'une torche faisait son apparition dans ce coin de caverne. Très vite, le bordelais put voir celui qui la tenait: un voyou, un simple voyou en guenilles, au visage buriné et à la tignasse brune, totalement en bataille. Ce dernier, commençant à son tour à voir Surcouf, agita sa torche vers lui, alors qu'il se rapprochait:

"Ah, fit-il sur un ton satisfait, Alors p'tit con, c'est que maint'nant qu'tu t'réveilles?" enchaîna-t'il, ses mots transpirant la mesquinerie.

Devant lui se tenait un contrebandier quasiment démuni, désormais assis sur une espèce de paillasse, qui lui avait servi de lit durant tout ce temps.

"Bon, reprit le vaurien, plus sérieux, J'reviens dans pas longtemps. Donc tu reste ici! Tu bouges pas! T'as bien capté? Tente pas d'faire l'malin! On te r'trouv'ra et tu morfleras!" prononça-t'il, se voulant menaçant envers Surcouf, D'te façon t'ira pas bien loin avec c'qu'on t'as foutu." termina-t'il, railleur, tournant désormais son dos au marin pour s'en aller, finissant par disparaître au détour d'une paroi.

Peu à peu, la flamme comme les bruits de pas s'éloignèrent, et Surcouf se retrouva de nouveau seul dans la caverne, au beau milieu de la pénombre, et du silence, interrompu de temps à autre par les échos des gouttes d'eau.
Vérifiant ce qu'il avait sur lui, le bretonnien palpa alors ses vêtements, puis ses chevilles, et ses poignets....Et ce qu'il toucha ne fut pas bon, pas bon du tout même....
Ainsi, il se rendit compte que les racailles l'avaient dépouillé, lui prenant quasiment tout. Ainsi donc, il ne sentait plus sa dague, son pistolet, sa poudre, ou ses balles; ces rapaces lui avaient même pris sa veste en cuir, sa bourse et sa sacoche, qui contenait quelques ficelles. Il a pratiquement tout perdu, si ce n'est ses vêtements, sa gourde et ses rations, jetées à côté de sa paillasse.
Mais vu sa situation, ce premier constat était certainement le moindre mal....

Car dorénavant, le bordelais put sentir des choses sur lui; des objets métalliques, qui lui serraient ses poignets et le haut de ses chevilles: des menottes, reliées entre elles par des chaînes.
Était-il devenu l'esclave de ses ravisseurs? Ou juste un prisonnier à ne pas sous-estimer? La question méritait sérieusement d'être posée.
Si Surcouf aurait voulu tirer sur ses entraves, il aurait alors remarqué qu'elles avaient un peu de jeu. Il y avait par exemple assez de marge pour qu'il puisse écarter ses mains, en parallèle, jusqu'au niveau de ses épaules. Après avoir remué un peu ses jambes et ses pieds, le bordelais se rendit compte qu'il avait assez de jeu pour marcher normalement, mais pas pour courir en revanche. Tout compte fait, ces chaînes étaient assez larges, mais certainement pas pratiques, Dan s'en doutait bien.

Ainsi enchaîné, pratiquement dépourvu de toute chose, le marin se trouvait dans une caverne qu'il ne connaissait pas vraiment. Toutefois, on pouvait encore se poser une question à son sujet.
Est-ce que Surcouf comptait tranquillement attendre là? Pour qu'on vienne le chercher?
Dans tout ça, comme dit plus haut, Surcouf a perdu:
  • Son pistolet.
  • Ses munitions (poudre et balles).
  • Sa dague.
  • Ses deux mètres de ficelle
  • Sa bourse et sa petite sacoche.
  • Sa veste en cuir.
  • Toutes les armes et armures qu'il a trouvé sur le garde elfique.

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Dan Surcouf
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par Dan Surcouf »

Yup. Il était dans la mouise et c'était peu dire. Plus de navire, plus d'or, plus d'armes et assez de ferraille aux poings et aux pieds pour habiller le chevalier de Mavignon... ou au moins lui faire une nouvelle épée. Avec le recul, Rikjer n'était pas si mal! Au moins, il savait à quoi s'attendre! Mais, bon, la bonne nouvelle, c'est qu'il était vivant. Et si on s'était emmerdé à le capturer, c'était qu'on voulait quelque chose de lui!

Il soupira. Il y avait des choses qui ne changeaient jamais. Il aurait dû se contenter du kislévite, paix à son âme. Le pauvre type n'avait probablement eu aucune chance. Ou peut-être que c'était lui le vrai veinard: Ranald seul savait ce que cet elfe et ses gorilles voulaient de lui!

Le contrebandier se contenta donc de se reposer, de reprendre des forces et d'attendre. Mavignon aurait frappé sur la porte jusqu'à qu'un garde accoure pour se prendre une grosse baffe, Catuvolcos et Ebenhart auraient déchainé leur magie, et le voleur aurait déjà tout crocheté et mis les voiles, quand au répurgateur, il serait sans doute déjà mort. Surcouf n'avait pas de tels projets, principalement pour des questions pratiques, mais, surtout, parce qu'il avait besoin d'en savoir plus. Il devait connaître les joueurs, avant de commencer à jouer.

Il ne savait pas quand, mais, quelqu'un finirait bien par ouvrir cette porte et lui fournir les précieuses informations dont il avait besoin. Une fois qu'il aurait une idée un peu plus précise de la situation, il pourra agir. Mais, en attendant, autant roupiller.
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par [MJ] Bugman »

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Rédigé par Gangrecœur, anciennement Johannes assistant MJ

Un certain temps s'écoule avant que la sieste du bordelais ne soit interrompue; un certain temps, toujours rythmé par le bruit des gouttes d'eau tombant au sol....Jusqu'à ce que des voix et des pas, de plus en plus forts, résonnent à nouveau dans la pénombre:

"Mais du coup, qu'ès'qui'fout-là c'couillon? peut-on entendre dans le lointain.

"Ch'ai pas, grogna une voix grave, Ch'ai même pas pourquoi l'ôt' pédé veut pas qu'on l'bute. Ch'ui sûr qu'ce gus i'va nous faire d'la merde...."

Commençant à se relever, Surcouf put alors voir deux silhouettes qui se détachaient, petit à petit, des parois de la caverne. Elles se rapprochèrent ainsi du contrebandier, ce dernier ne tardant pas d'ailleurs à les reconnaître. Ayant visiblement terminé de discuter, ce furent la grande racaille masquée, ainsi que le voyou que Dan avait "rencontré" plus tôt, qui finirent par arriver devant lui, torches à la main. Les deux comparses jaugèrent alors le bordelais du regard, un air inquiétant se dessinant peu à peu sur leurs faces, à moité éclairées par leurs flambeaux:

"Bon! lâcha la crapule aux avant-bras tatoués, ne cessant de regarder Surcouf, Files-moi un coup d'main, chopes-le aux bras, ordonna-t'elle à l'autre gredin.

-Euh....patron? réagit ce dernier, fronçant ses sourcils derrière sa tignasse brune, L'pédé i'l'a pas dit qu'i'faut lui foutre ça aux yeux?" enchaîna-t'il, sortant de ses guenilles un épais bandeau d'étoffe.

Surcouf put alors voir la grande racaille se détourner de lui, pour regarder son complice, d'un air patibulaire.

"Rah mais on s'en bat les couilles d'ça! cracha-t'elle, Mate-le c'pôv' con! continua-t'elle désignant Dan de sa main, L'est bardé d'fer et on est deux pour l'gauler! Qu'ès'qui va faire hein?! Bah i'va rien faire et pis c'est tout! Donc maint'nant tu bouges ton cul et tu l'prends aux bras! d'un coup, la canaille masquée tourna sa tête en direction du bordelais; son regard, se voulant intimidant, se planta dans celui du marin, Et toi.... fit-elle, sur un ton presque sourd, comme si elle lui marmonnait quelque chose, Essaie juste d'faire l'mariol, et c'est mon épée dans ton bide. Pigé?"

Cette sordide promesse étant faite, les deux gorilles se mirent à empoigner le bordelais, le saisissant fermement aux bras pour le mettre debout.
Et c'est ainsi que le contrebandier entama une petite marche dans la caverne, toujours flanqué et tenu par les deux voyous alors passait entre les stalactites et les stalagmites. Ces derniers agitaient leurs torches, de temps à autre, pour voir où leurs jambes les emmenaient; tandis que les chaînes aux pieds de Surcouf ne cessaient de racler sur le sol pierreux, produisant un frottement au tintement métallique, qui résonnait dans toute la grotte.
Jet de perception pour Surcouf: 5
Progressant au beau milieu de l'obscurité, le trio mit tout de même quelques minutes à sortir de cet endroit, qui était visiblement bien plus grand qu'on pourrait le penser.
De nombreuses fois, au détour d'un pan de roche, le contrebandier put discerner d'autres passages, menant vers d'autres parties de ces lieux mystérieux. Ainsi, ses yeux comme son esprit étant aux aguets, le bordelais put voir, et surtout comprendre quelque chose: il n'était pas dans une simple caverne, mais dans tout un réseau de grottes, semblant être reliées entre elles par des souterrains assez grossiers, creusés à même la roche.
Est-ce que la bande de racailles qu'il avait vu la dernière fois aurait pu creuser tous ces passages à elle seule? Dan pouvait franchement en douter....
Mais il n'eut pas vraiment le temps de trouver une réponse à cette question. Peu à peu, ses yeux commencèrent à se plisser, presque instinctivement: une lueur, quasiment éclatante, se trouvait au bout de ce tunnel.

Lorsque le bordelais arriva enfin à l'extérieur de ces cavernes, il fut pratiquement aveuglé par la lumière du jour. Forcé de cligner plusieurs fois des yeux, il entendit d'abord son environnement avant de commencer à le voir. Ainsi, ce fut un fracas: celui des vagues se brisant contre le rivage, dans le lointain, qui parvint en premier à ses oreilles. Puis ce même tumulte fut brièvement couvert par un autre son: le croassement aigu des mouettes, qui semblaient parcourir le ciel par vols entiers, au vu du tapage qu'elles faisaient.
Commençant alors à ouvrir ses yeux, Surcouf put ressentir le vent, assez fort, dont le souffle parcourait toute sa peau, s'infiltrant même dans ses vêtements; il y eut également une autre chose que le marin put éprouver sur sa chair, quelque chose de moins réjouissant, peut-être: de l'eau.

En effet, la toute première vision qu'il eut de l'extérieur fut un ciel morne, grisâtre, d'où tombait une pluie très fine; une bruine, lente et froide, qui s'abattait sans relâche sur lui et ses geôliers:

"Temps de merde." maugréa le caïd masqué, tandis que le trio entamait dorénavant la descente d'une pente rocailleuse, menant Dan vers quelque chose qu'il ne pouvait tout simplement pas rater.

Sous ses yeux et sous cette petite pluie, niché au cœur d'un grand cirque naturel, cerné par des falaises à la roche terne, se trouvait un camp immense; un formidable bivouac, qui s'étendait partout où l'on avait pu construire quelque chose, jusqu'aux rochers.
Il y avait de quoi écarquiller les yeux, car selon toute vraisemblance, l'existence de ce gigantesque campement, fait de bois et de toile, était plus qu'improbable dans une région inculte et désolée comme le Pays Perdu.

Toutefois, au fur et à mesure qu'il se rapproche de cette fameuse installation, le contrebandier aperçoit quelque chose d'étrange, voire de perturbant.
Ce camp, pouvant bien abriter mille hommes à vue d’œil....était en ruine?
Oui, c'était bien le cas; la plus grande partie de ce bivouac extraordinaire avait été laissée à l'abandon, depuis fort longtemps semble-t'il.
Le bordelais pouvait bien voir des tentes, mais elles étaient effondrées, aplaties au sol ou à moité enfouies dans les galets; il pouvait regarder des cabanons, mais ceux-ci étaient désormais abattus, réduits à de simples tas de planches brisées; il pouvait aussi remarquer de grandes palissades en bois, qui marquaient jadis la limite de l'endroit; toutefois, elles sont dorénavant défoncées, leurs pieux vermoulus jonchant le sol rocailleux, n'importe qui pouvant les enjamber et pénétrer les lieux sans soucis.
Hormis peut-être Surcouf, personne d'autre ne semblait s'attarder ou même remarquer la déchéance qui s'était abattue sur l'endroit; ni les nervis qui flanquaient le marin, continuant de le mener à l'intérieur de ce bivouac; ni le vent qui soufflait, sifflait et s'engouffrait à travers ces ruines, soulevant des toiles de tentes par ici, faisant rouler des débris de cabane par là; ni la bruine, qui ne cessait de tomber, s'acharnant même à pourrir la moindre planche de bois, ou à tremper le moindre bout de tissu présent en ces lieux désolés.

Alors qu'il s'enfonçait dans ces ruines, le marin put ainsi remarquer un autre fait: quelques silhouettes en l'occurrence, qui s'agitaient sous la pluie et parcouraient la zone, maraudant parmi les décombres.
Si tout cela n'avait peut-être rien d'étrange, ce ne fut pas le cas des sons que Surcouf entendit, soudainement, derrière lui.
Oui, il y avait des bruits déconcertants, presque dérangeants, qui venaient dans son dos.
Des sortes d'échos, lointains et portés par le vent, à moitié étouffés par la pluie....On aurait dit des espèces de cris; des cris ressemblant vaguement à des lamentations; des insultes; des plaintes; et des sanglots. Voilà tout ce que les rafales de vent étaient en train d'apporter aux oreilles du bordelais.
Cependant, après quelques secondes, ces sons perturbants finirent par se perdre au loin, avant de disparaître, refoulés par la bruine et les bourrasques de l'aquilon.

Désormais, ce fut autre chose qui attira toute l'attention du contrebandier: il était emmené vers une bâtisse qui, au beau milieu de toutes ces ruines, était parvenue à tenir debout.
En effet, devant lui se trouvait une baraque en bois, assez longue, légèrement surélevée par rapport au sol, autour de laquelle s'agglutinaient quelques tentes, bien dressées cette fois-ci, et concentrées autour d'un foyer éteint. Tandis qu'il arrivait sur place, Surcouf put remarquer que le toit de la bicoque semblait vétuste, et totalement bigarré, rafistolé à grands renforts de planches, de bâches et de tissus aux couleurs assez vives; ainsi, on l'avait rendu étanche, à défaut d'être solide.
Alors que les nervi l'immobilisaient, le marin put se rendre compte d'une dernière chose: il n'y avait personne qui traînait dans les environs.
Tout à coup, on lui donna un grand coup dans les jambes, aux niveau des jointures, ce qui le mit à genoux:

"Et tu t'relèv' pas." fit alors la racaille masquée.

Toujours genoux à terre, fermement tenu aux épaules par l'autre voyou, Dan put voir que la crapule aux bras tatoués se dirigeait désormais vers la porte de la baraque.
Au beau milieu de la bruine et du vent, sa voix se fit entendre, alors qu'elle frappait à l'entrée:

"OH CHEF!! TU VIENS OU BIEN?! cria-t'elle, continuant de tambouriner la porte, ON A RAM'NÉ TON COUILLON!!"

Au bout de quelques secondes, la fameuse porte finit par s'entr'ouvir. Une silhouette, grande et élancée, se faufila alors à l'extérieur de la bicoque; aucun doute, le bordelais reconnaissait là son précédent "client":
Jet de perception pour Surcouf: 2
"Mon ami, inutile d'insister comme cela vous savez? entama la grande créature, altière, en direction du caïd masqué; puis elle posa son regard, désormais de marbre, sur son ancien passeur, avant de se retourner vers les racailles, Je vois également que vous n'avez pas bandé ses yeux. Pourrais-je savoir pourquoi? demanda-t'elle, plissant légèrement son regard.

-Bah parc'que ça sert à que dalle, faudra bien qu'i'voit à un moment non? répliqua le voyou tatoué, Et pis d'te façon i'f'ra rien si on l'zieute assez.
Bon, et du coup on fout quoi avec lui?"
interrogea-t'il a son tour.

Durant tout ce début de conversation, le bordelais avait pu discerner deux choses chez l'elfe. Premièrement, il s'était recouvert d'une pèlerine pour se protéger de la bruine, sa longue chevelure rousse étant désormais enveloppée dans une capuche, qui ne laissait dépasser que ses deux longues oreilles. Deuxièmement, peut-être plus intéressant pour lui, Dan arriva à distinguer un trousseau de clés, porté à la ceinture; un bref coup d’œil en direction de ses menottes et il ne tarda pas à le comprendre: cet elfe possédait sur lui la clé, cette fameuse clé qui pourrait le libérer de ses chaînes.

"Comme vous le savez, répondit la fière créature au fripon, nous avons une source à honorer en ville. Il nous faut donc rassembler la marchandise et l'amener là-bas.

-Hein?! fit la crapule, fronçant ses sourcils, Et les épaves alors? T'as oublié ça p'têt? Comment qu'on va faire?

-La source est prioritaire, affirma l'elfe, d'un air posé, nous devons y aller aujourd'hui. Vos épaves peuvent bien attendre.

-Quoi quoi quoi? Genre tu laisses tomber ça maint'nant? réagit le caïd, Dan pouvant le voir assez contrarié, Mais t'es con ou quoi? Y a des gus qui vont passer avant nous et chourer tout c'qu'y a! Et pis quand nous on va v'nir bah y'aura plus rien, c'est tout s'qui va s'passer!

-Mon ami, la grande créature soupira brièvement, vous savez qu'entre ces deux manœuvres, la mienne est la plus profitable, n'est-ce pas? un sourire en coin se dessina sur son visage, alors qu'il joignait ses mains du bout de ses doigts, De plus, j'ai besoin de vous pour les marchandises, car je vous sais également astucieux dans ce domaine. Allons, vous ne me feriez pas défaut sur cette occasion quand même, non?"

Surcouf vit alors le visage du voyou se renfrogner. Pendant quelques secondes, ce dernier n'arrêta pas de remuer ses lèvres, continuant de fixer l'elfe.

"Bon, va pour ta merde, finit-t'il par lâcher rapidement, toujours un peu fâché, On y va du coup? termina-t'il, tournant déjà le dos à tout le monde pour se diriger vers les ruines.

-Bien, conclut la fière créature, se tournant désormais vers Surcouf et la crapule qui le maintenait à genoux, Vous-là, fit-elle en désignant le maraud, sur un air plus sérieux, Gardez-le bien à l'oeil. Cela serait dommage pour vous qu'il s'échappe.... l'elfe s'adressa alors au bordelais, Point d'inquiétude, mon cher, peu de temps s'écoulera avant nos retrouvailles. Je vous le promet, termina-t'elle, un petit sourire de nouveau accroché à ses lèvres.

-Mais chef? interrogea alors le gredin, lâchant une des épaules du contrebandier pour gratter sa tignasse, Et j'fous quoi moi avec lui?

-Eh bien, réagit alors l'elfe, toujours aussi flegmatique, en attendant mon retour, mettez-le derrière la baraque. acheva-t'il, avant de partir à son tour, talonnant désormais le caïd.

C'est ainsi que le contrebandier fut brusquement relevé, repris aux bras et fermement conduit à l'arrière de la bicoque par la crapule. Entre le mur de la cabane, une tente ainsi qu'une pile de caisses, cette dernière trouva un coin pour garder le marin. Elle l'y jeta subitement, Surcouf tombant au sol, se retrouvant à quatre pattes sous la bruine:

"Si j't'entends moufter, t'va morfler." grogna la racaille au bordelais, en guise d'avertissement.

C'est donc sous la garde de cette sentinelle improvisée que Dan se trouvait, étant assis sur des galets mouillés et n'ayant rien d'autre à regarder que du bois, de la toile, et une petite pile de caisses.
Petit à petit, les secondes se succédèrent lentement, ne tardant pas à se transformer en instants d'attente, puis en minutes. La racaille relâcha alors sa vigilance, peu à peu, tournant le dos à Surcouf pour observer un peu ce qu'il se passait autour d'elle; le vent ne cessant de faire balancer son épée, qui pendait contre sa jambe:

"Mais putain qu'ès'qui foutent ces cons." marmonna-t'elle.
Jet de perception de Surcouf: 10...
Profitant de cette occasion, le bordelais put regarder ce qui se trouvait autour de sa personne. Et bien évidemment, son regard fut attiré par le tas de caisses juste à côté de lui. Il aperçut alors quelque chose sur le couvercle de l'une d'entre elles; quelque chose que l'on avait laissé trainer ici, sans vraiment y faire attention: un coutelas.
Certes, sa lame était assez terne, et son manche en bois plutôt usé; mais il pourrait peut-être se révéler très utile au contrebandier. En plus, il se trouverait presque à portée de main. Non?

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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par Dan Surcouf »

Par Ranald, mais quelle belle bande de pignoufs. Des amateurs complets, auxquels on ne pouvait confier la moindre tâche. Si leur boss leur avait ordonné de lui bander les yeux, c'était pour une bonne raison. D'un point de vue extérieur, Surcouf restait une variable inconnue, un élément imprévisible qui, si jamais on le relâchait ne serait-ce qu'une seconde, pouvait foutre un sacré merdier.

Cas hypothétique. Imaginons que le capitaine du Rouge-Gorge parvienne à mener à terme une audacieuse évasion. Sachant qu'il avait vu leur camp, ainsi que le réseau de tunnels, que se passerait-il si, par malchance, il terminait entre les mains des autorités elfiques, qui seraient, sans nul doute, à sa recherche? Et que se passerait-il, une fois que les elfes auraient torturé le bon marin et extrait jusqu'à la dernière goutte d'information, avant de jeter sa carcasse à peine tiède dans les eaux des docks?

Mais, bon, comme on disait, un chef n'avait que les subordonnés qu'il méritait. Ce type l'avait sortit de sa cellule, pour seulement le faire poireauter, en attendant de compléter un travail qu'il n'avait pas commencé. N'importe quel leader digne de ce nom l'aurait laissé aux fers, pour ne le ressortir que lorsque la situation le permettrait.

Et puis, enfin, il y avait le couteau. Posé, là, sur une vieille caisse en bois, juste à côté de lui. Tout ce qu'il avait à faire, c'était l'attraper, couper la gorge de son geôlier, trouver un gros cailloux, casser ses fers et mettre les voiles. Ouais, de vrais pignoufs. Pas étonnant que leur camp soit dans un état aussi lamentable. Et vu leur propension à doubler les gens avec qui ils faisaient affaire, c'était un miracle que ces crétins exercent encore.

Il s'éclaircit la gorge, interpellant son geolier.

-Excuse moi, mon p'tit pote, mais si j'avais voulu me tailler, je pense que tu serais déjà mort.
Il pointa alors le couteau, posé négligemment sur la caisse.
-Si j'étais toi, je virerai ça avant que tes patrons ne reviennent.
Il s'allongea dans les galets. Ce n'était pas spécialement confortable, mais, c'était toujours mieux que rien.
-Bon, en attendant, c'est quoi cet endroit? Vous avez l'air d'avoir une sacré bande de pilleurs d'épave, mais ça a pas l'air d'aller fort...
Dan Surcouf, Contrebandier
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par [MJ] Bugman »

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Rédigé par Gangrecœur, assistant MJ

À peine Surcouf eut terminé de parler que le larron se retourna vers lui, brusquement, sa tignasse de plus en plus trempée par la bruine, tandis que son attention était définitivement concentrée sur le bordelais.
Jet de Charisme: 6
Une grimace moqueuse apparut alors sur son visage buriné; et d'un coup, il explosa de rire; il ricana, à gorge déployée, manquant même de se plier en deux tant il était sous l'emprise de sa malice:

"Bah alors dugland? arriva-t'il à prononcer entre deux ricanements, Comment qu'ça's'fait qu'ch'ui pas encore crevé hein? et le voilà repartit dans sa rigolade; mais celle-ci s'atténua peu à peu, surtout lorsqu'il se dirigea vers la caisse pour prendre le couteau qui reposait dessus; il fit alors un grand sourire narquois envers son prisonnier, J'crois qu'y'a une couille dans tes bails là non? il rit, mais plus doucement cette fois-ci, Et tu crois qu'tu m'rends service là? fit-il, toujours un peu railleur, désignant Dan du bout de son tout nouveau coutelas, Putain mais toi en vrai t'es un numéro."

La racaille poussa dés lors un petit soupir, cessant finalement de rire, redevenant plus calme tandis qu'elle rangeait "son" poignard dans ses guenilles, toujours agitées par le souffle de la bise. Son visage prit alors un air beaucoup plus sérieux, et son regard commença même à dévisager le contrebandier, toujours allongé par terre:

"Bon, sans déconner, bien vu l'aveugle, on pille pas des grosses mères dans l'coin, reprit-elle, plissant légèrement ses yeux; le gredin se détourna de Surcouf pendant une poignée de secondes, T'veux parler d'toutes ces merdes là? fit-il, désignant d'un mouvement de tête les ruines du camp qui les entouraient, Genre tu crois quoi? poursuivit-il, reposant son regard sur le marin, Bah non, c'pas nous qu'on a l'vé tout ça. C'tait d'jà là avant, le bordelais vit alors que son geôlier commençait à le regarder un peu de travers, Bon, ch'ais pas trop où t'veux aller, mais t'la joue pas trop hein. T'sais pas c'qui's'passe ici, continua-t'il, d'une voix désormais assez basse, Alors just'un p'tit tuyau: t'fermes ta gueule, et t'finira pas comme les'ôt'...."

Quelque chose se passa, quelque chose que Dan ne semblait pas percevoir. C'était comme si une obscure force avait interrompu le pillard dans ses paroles.
Subitement, ce dernier releva sa tête en direction des tentes. Le bordelais put comprendre qu'il avait remarqué quelque chose, et plus précisément quelqu'un, dont les bruit de pas parvenaient à ses oreilles, et se rapprochaient, entre deux rafales de vent. Cette fois, la racaille plaça sa main en visière et plissa ses yeux, afin de distinguer celui qui s'approchait d'eux:

"Eh c'vous patron? lança-t'elle, à travers la bruine.

-À votre avis?" répondit alors une voix, que Surcouf ne connaissait que trop bien.

La silhouette encapuchonnée de l'elfe apparut bientôt entre les tentes, allant à la rencontre du marin et du voyou. Pourtant, ce dernier se tenait toujours alerte, n'étant visiblement pas très à l'aise, même s'il savait quelle personne venait vers lui:

"Je vois que notre invité a eu la politesse de rester, entama la grande créature, désormais devant le bordelais, l'observant pendant quelques secondes avant de se tourner vers le nervi, Je suppose qu'il n'a pas fait des siennes, n'est-ce pas?

-Nah i's'est rien passé," confirma l'intéressé, d'une traite, tout en hochant négativement de la tête.

-Bien, son regard se posa de nouveau sur Surcouf, Kegh-mon, je me dois de vous dire que toute une journée de travail nous attend, et elle commence d'ailleurs par une petite marche, reprit l'elfe, toujours aussi serein, Mais point d'inquiétude, nous vous aiderons, prononça-t'il, avec un mince sourire accroché à ses lèvres.

Il fit alors un bref signe de tête au gredin, qui se porta au niveau de Dan, pour ensuite le relever et l'empoigner par le bras, avant de l'amener vers l'elfe.

"Peut-être que tout cela va sonner faux à vos oreilles, humain; mais je vous assure que, jusque là, je n'ai foncièrement aucune mauvaise intention à votre égard, poursuivit la fière créature, ne lâchant pas le marin des yeux, Même s'il semblerait que les dieux en aient décidé autrement, je suis l'un des rares qui ne souhaite pas votre décès dans toute cette histoire," continua-elle, croisant désormais ses mains derrière son dos.
Jet caché
Soudain, Dan peut entendre autre chose que les paroles de la grande créature; bien plus que ça, il peut même ressentir quelque chose: quelqu'un en l'occurrence, qui est en train de se rapprocher de lui, par derrière.
Le contrebandier tourne donc sa tête, regardant par-dessus son épaule, afin de voir qui arrive dans son dos.
En une fraction de seconde, entre la pluie, les ruines et les rafales de vent, il aperçoit alors une grande silhouette, sombre, masquée et encapuchonnée, qu'il avait pu voir l'autre soir. D'un coup, Surcouf peut sentir une main, qui se saisit de ses joues, le forçant ramener sa tête droit devant lui, tandis que la poigne qui serre son bras devient de plus en plus ferme:

"Fais pas l'con, lui souffle rapidement le voyou.

-Toutefois, vous le comprendrez, prudence est mère de sûreté, reprit l'elfe, comme si de rien n'était, tandis que l'ombre se rapprochait de plus en plus du bretonnien, N'allez pas croire que cette petite plaisanterie va durer indéfiniment."

Subitement, la vue du bordelais s'assombrit, puis devint littéralement toute noire. Il sentit alors de longs doigts passer sur sur ses tempes, puis derrière ses oreilles, avant que quelque chose ne soit serré à l'arrière de son crâne. Ses yeux ainsi bandés, le marin ne pouvait maintenant que compter sur son ouïe, son odorat et son toucher, pour percevoir ce qui se trouvait autour de lui:

"Veuillez suivre votre guide, et levez bien vos pieds quand vous marchez."

Et c'est ainsi que Surcouf entama une petite randonnée, toujours flanqué et "accompagné" par le nervi, tandis que l'elfe ouvrait la marche devant lui. Ne tardant à quitter les ruines du camp, dépassant la palissade défoncée et les pieux vermoulus, le groupe passa tout de même un petit moment à progresser entre les escarpements rocheux, qui les cernaient pratiquement de toute part.
Et par "petit moment", on entendait là plusieurs minutes. De très longs instants, pendant lesquels le marin évolua entre les falaises; sa peau fouettée par la bise et mouillée par la bruine; ses pieds manquant de temps à autre de trébucher sur un caillou; ses chaînes, traînant un peu derrière lui, se faisant bruyantes alors qu'elles n'arrêtaient pas de racler les galets; ses oreilles n'entendant que le fracas des vagues qui se rapprochait, et les ricanements aigus des mouettes qui arpentaient librement les cieux.
Mais en s'approchant de la mer, le contrebandier put aussi reconnaître d'autres bruits, assez étranges: des cris, et des claquements, plutôt lointains, tantôt portés par les bourrasques du vent, tantôt étouffés par ce dernier.
Toutefois, ces sons devinrent de plus en plus proches, n'arrêtant pas de ponctuer l'écho du ressac des vagues contre le rivage.
À croire que l'on usait du fouet contre quelqu'un.
Cependant, ces bruits dérangeants s'arrêtèrent d'un coup, aussi vite qu'il étaient apparus, et plus jamais, pendant le reste du trajet, le bordelais ne les entendit.

Peu de temps après, le contrebandier, continuant toujours sa marche, put percevoir très nettement le bruit des vagues, désormais toutes proches. Il y avait fort à parier qu'il était arrivé sur une plage.
Surcouf put alors entendre des voix, tout autour de lui:

"Alors? Comment cela s'est-il passé? semblait demander l'elfe.

-Impec' y'a pas d'soucis, lui répondit une voix grave, bien connue de Dan.

-Vraiment? répliqua la grande créature, le marin pouvant déceler une pointe d'étonnement dans sa parole.

-Bah ouais, on a tout monté quoi, fit le caïd, sur le ton de l'évidence, Et tu l'prend aussi c'ui-là avec toi? enchaîna-t'il, Bon, t'fais pas gauler c'te fois! dit-il, toujours aussi abrupt.

-Point d'inquiétude mon ami, prononça l'elfe, visiblement confiant, Cela ne risque pas de se reproduire," conclua-t'il, l'orgueil transpirant désormais dans ses mots.

Le bordelais entendit alors des bruits de pas, qui s'éloignèrent progressivement de lui, avant de disparaître dans le lointain; eux aussi furent étouffés par le vent et la pluie, comme quasiment toute chose dans cet endroit.

Soudain, Surcouf sentit qu'on lui retirait le bandeau qui recouvrait sa vue.

Ainsi, il ne tarda pas à se rendre compte qu'il était sur la plage de l'autre soir, où son premier "contrat" s'était achevé brutalement. Quasiment rien n'avait changé depuis ces évènements. Le bretonnien pouvait dorénavant voir son sloop juste devant lui; le Rouge-Gorge mouillant toujours dans la crique, tout prés du rivage, relié à ce dernier par une longue et large planche de bois:

"Aprés vous, capitaine," fit l'elfe, désignant le madrier de sa main, avec un soupçon d'ironie dans sa voix.

Montant à bord de son navire, suivi par son ancien client ainsi que deux autres nervis, le contrebandier s'aperçut que pratiquement rien n'avait changé depuis son arrivée dans cet endroit; c'était à peine si l'on avait jeté l'ancre et complètement détendu les voiles.
Toutefois, si le vaisseau avait à peine évolué de l'extérieur, on ne pouvait pas en dire autant pour l'intérieur.
Dés qu'il avait posé les pieds sur le pont, le bordelais avait senti que quelque chose s'agitait dans sa cale. Et peu à peu, des bruits, issus des entrailles du navire, traversèrent les planches pour parvenir à ses oreilles: oui, un mélange de plaintes, de lamentations, de suppliques, et de pleurs étouffés, qui semblait imprégner le plancher du Rouge-Gorge.
Tout le monde sur le sloop pouvait entendre ces gémissements, mais hormis peut-être Surcouf, personne ne semblait plus troublé que ça, faisant comme si de rien n'était:

"Messieurs, détachez tout, ordonna l'elfe à ses comparses.

C'est ainsi que dans un calme presque troublant, Dan put voir ici l'une des racailles, qui soulevait la grande planche de bois, avant de la projeter sur le rivage; là, il aperçut l'autre voyou, qui était en train de remonter l'ancre. Et au centre de tout cela, se trouvait la grande créature, qui examinait déjà les cordages pour les tirer afin de tendre les voiles.

C'est alors que l'elfe se figea, arrêtant ce qu'il était en train de faire pour se tourner vers le marin:

"Oui, c'est exact, humain, fit-il tout en hochant de légèrement de la tête, Nous mettons les voiles, nous partons d'ici. Cap plein sud, sur Marienbourg."

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Dan Surcouf
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par Dan Surcouf »

Surcouf cligna des yeux. Une fois. Deux fois. Tout ça pour ça. Cet elfe stupide lui avait fait perdre quinze guilder, enfermé dans une grotte, enchaîné et dépouillé pour... ça. Retourner à Marienburg, avec une cargaison vivante qui, selon ses estimations étaient soit des esclaves, soit des gens qui cherchaient à rentrer clandestinement en ville. Si il n'était pas trop idiot, il serait prêt à parier qu'il s'agissait des gens qui avaient construit le camp, à l'origine.

Et, bien entendu, c'était tellement urgent qu'il fallait que ce soit le Rouge-Gorge qui le fasse, à peine quelques jours après une altercation avec les autorités elfiques. Le marin se pinça l'arrête du nez. Par Ranald! C'était la base du milieu: quand vous étiez recherché dans un coin, vous n'y refoutiez pas les pieds avant que les choses ne se tassent. Une ou deux semaines, c'était le minimum syndical!

Surcouf poussa un long soupir, joignant ses mains, abasourdis par la stupidité de cet elfe.

-Bon... juste comme ça, vous êtes conscient que ce navire, il y a un ou deux jours, était poursuivit par vos congénères, qui crèchent justement à Marienburg? Et c'est sans parler des copains du kyslévite que vous avez buté. Très franchement, est-ce que vous avez la moindre idée de ce que vous faites? Je dois demander, très honnêtement, parce que, franchement, vous êtes des amateurs. Vous aviez un deal en or pour votre situation et vous l'avez jeté par la fenêtre pour... ça. Vous jeter droit dans la gueule de deux loups.
Il croisa les bras.
-Vous savez combien de temps j'ai mis à apprendre le jutoone? Vous croyez que j'ai que ça à faire d'apprendre le tiléen?
Il secoua la tête.
-Non pas que je refuse de vous y conduire, hein! De toute façon, c'est pas comme si j'avais le choix... mais bon, je pense qu'on a tout les deux intérêts un certain intérêt à ne pas se faire pendre pour esclavagisme.
Dan Surcouf, Contrebandier
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par [MJ] Bugman »

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Rédigé par Gangrecœur, assistant MJ
Les paroles de Surcouf avaient le mérite d'être inspirées par une certaine logique, ainsi qu'un bon sens indéniable. Pourtant, alors qu'il avait terminé de parler, le marin ne put voir qu'une seule réaction de la part de l'elfe: un sourire, un petit sourire, qui se dessinait sur ses lèvres, sous sa capuche. Sur le pont du Rouge-Gorge, entre le vent et la bruine, même les racailles, alors en pleine manœuvre, tournèrent leurs têtes vers le bordelais, le dévisageant désormais d'un air peu rassurant:

"Allons, kegh-mon, pourquoi se mettre dans de tels états? lui répondit la fière créature, d'un ton confiant, sa risette toujours accrochée à ses lèvres, Bien sûr que sommes lucides, bien sûr que nous sommes conscients de nos actes, l'elfe commença dés lors à se rapprocher du contrebandier, pas à pas, Et il est aussi d'une chose dont nous sommes certains: c'est que nous n'avons pas toute la journée pour discuter de ces sujets, ici, dans cette crique. Nous avons également une destination à atteindre, il fronça légèrement ses sourcils, gardant son sourire, mais prenant désormais un ton sérieux, Je vous prierai donc de vous mettre à la barre et de diriger votre navire à bon port. Cap vers Marienbourg."

C'est ainsi qu'au bout de quelques instants, le sloop se détacha définitivement du rivage, sortant de la crique, s'écartant progressivement des falaises grisâtres, puis du Cap des Pillards.
Avec Dan à sa barre et l'elfe pour le diriger, le vaisseau se faufila facilement à travers les récifs et les hauts-fonds qui infestaient l'approche de l'endroit, rejoignant ainsi la mer. Et celle-ci, contrairement à la dernière fois, semblait moins disposée à accueillir le Rouge-Gorge en son sein.
Oui, on pouvait dire qu'en ce jour, Manann était visiblement maussade.
Jet d'1D6 pour le temps : 4 = mer agitée, vent plutôt fort, creux entre 2 et 5m à peu prés.
Jet d'un D8 pour la direction du vent : 1 = il vient du nord et souffle vers le sud.

Alors que les cieux demeuraient sombres, et qu'une fine pluie s'abattait sans relâche, le sloop du contrebandier évoluait au milieu d'une mer houleuse, presque hostile à sa présence.
De grosses vagues, amères et froides, venant du Grand Nord, se pressaient tout autour du navire.


Image

L'aquilon, ce vent du nordique au souffle sec comme rigoureux, n'avait de cesse de les animer. Ce même vent n'hésitait pas à s'engouffrer brusquement dans la voilure du Rouge-Gorge, sifflant alors à travers les gréements du navire.
Avec ce temps morose et ces flots agités, voire même propices à la tempête, le bordelais pouvait bien sentir qu'il était à la limite de la Mer des Griffes.
Sur le pont du sloop, chacun se retirait dans le silence et la concentration. Bien évidemment, avec toute cette agitation, les bruits de pleurs et autres lamentations s'étaient amplifiés dans la cale; mais ils furent plus ou moins étouffés aux oreilles du marin, atténués par la pluie, le vent, et le roulement sourd des vagues qui secouaient la coque.
Tenant fermement la barre, pour éviter que son navire ne parte à la dérive et soit malmené par les flots, Surcouf put alors voir les deux nervis, à l'avant du bateau, qui étaient en train d'immobiliser un tonneau, tant bien que mal. Gardant leurs jambes fléchies et s'appuyant sur le rebord du vaisseau, ils s'assuraient que cette barrique ne roulerait pas de sitôt sur le plancher, ni ne passerait par-dessus bord:

"Alors, humain, pas de problèmes de votre côté? fit la grande créature, interpellant Dan d'une voix portante, tandis qu'elle achevait de régler la grande-voile, Je vois que vous n'êtes pas un débutant, continua-t'elle, s'avançant vers le bordelais, gardant parfaitement son équilibre alors que le navire n'arrêtait pas d'être ébranlé par la houle, J'ai beau savoir que les conditions ne sont pas idéales pour converser, je me dois de vous donner quelques explications, prononça-t'il, un petit sourire toujours au coin de ses lèvres, malgré ce temps fétide, malgré la bruine qui ruisselait sur sa capuche et sa pèlerine, N'allez pas croire qu'une bande de petites frappes kislévites contrôle toute la cité. Et n'allez pas non plus penser que mes congénères d'Elfeville coopèrent toujours avec le Directorat. J'étais assez bien placé pour le savoir....
Alors qu'elle parvenait en face de Dan, la fière créature s'immobilisa, saisissant de sa main une corde tendue, afin de rester stable sur le plancher tanguant du Rouge-Gorge, Sans parler de notre chère marine, qui aura tout le mal du monde pour nous retrouver, si nous bougeons et changeons constamment d'endroit, prononça-t'elle, d'une voix désormais normale, Et bien sûr, on ne chercherait pas à Marienbourg un navire que l'on a vu sortir de Marienbourg, n'est-ce pas? l'elfe plongea dés lors ses yeux en amande dans ceux de Surcouf, En parlant de cela, pour un bretonnien, je trouve que vous êtes assez familier avec cette ville; mais vous ne semblez pas vraiment savoir comment elle fonctionne. Si je puis me permettre, comment en êtes-vous arrivé là?

-Eh! Mais tiens-le c'tonneau putain!

-Au fait, vous pouvez m'appeler Sifflevent."

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Dan Surcouf
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par Dan Surcouf »

Une tempête. Chouette. Manann semblait réagir à sa situation. Peut-être que c'était pour l'aider, en semant le chaos, pour que le contrebandier en tire profit. Ou bien était-ce simplement pour le punir, lassé de ce petit bretonnien qui semblait lui lécher les basques à la moindre opportunité. Peut-être que Ranald et lui s'amusaient à parier sur ses aventures, le perdant devant lancer un événement au hasard, pour passer à la prochaine manche du paris. Surcouf n'était pas un homme très instruit, sur le plan religieux... mais si il y avait quelque chose qu'il avait apprit, c'est que les dieux avaient un sens de l'humour bien personnel.

Cet elfe, c'était sûrement la blague raté d'une quelconque divinité elfique qui, sabordée d'un verre de trop pendant une soirée avec Ranald. En clair, seul celui qui l'avait formulé pouvait en rire, tandis que le reste de l'audience regardait le résultat d'un air gêné. Surcouf ne savait vraiment plus quoi faire de lui, à part lui envoyer un grand coup de bôme dans la gueule et le disparaître en mer. Mais, ça, malheureusement, ça se tentait difficilement... à moins que...

Il lança un regard impavide à l'elfe, s'asseyant.

-Sifflounet, mon chéri, sans vouloir t'insulter, c'est le raisonnement le plus stupide que j'ai jamais entendu. Déjà, à moins que toi et tes copains ne contrôliez Marienburg, peu importe que ceux d'en face l'aient également. Si les kislévite ont assez d'influence pour monter ce genre d'opération, ils doivent avoir assez de gars pour nous péter les genoux et nous balancer aux poissons. Et au delà de toute coopération entre le directorat et les elfes, au final, ils sont quand même là, avec leurs navires et leurs informateurs.
Il haussa les épaules, maniant la barre en analysant le vent, cherchant à l'avoir légèrement dans le dos, gagnant en vitesse.
-Alors, oui, sur un malentendu, ça peut marcher. Mais bon, je pense que même Ranald ne jouerait pas cette partie. Et si tu veux savoir comment je suis arrivé là, exactement de la même façon que je vais probablement finir en Tilée avec tes bêtises. Parce qu'on va se faire griller par les autorités locales à cause d'un plan foireux, donc on va avoir nos gueules affichées sur tout les murs de la ville. Sauf que cette fois, j'ai pas d'ile maudite sous le coude pour me planquer.
C'est là qu'il envoya un petit coup de barre, changeant alors légèrement l'orientation du Rouge-gorge, allant du côté ou la voile était orientée.

Cela déclencha une réaction en chaîne. Le vent poussa la grande voile, la renvoyant de l'autre côté du pont. La bôme, cette structure qui maintenait la voile accrochée au mât, par le bas, balaya le pont, fauchant alors tout ce qui s'y trouvait. C'était un accident très courant sur les gréement à voile aurique. Le vent qui changeait brusquement de sens, une manœuvre un peu hasardeuse, et cette salope de bôme défonçait tout sur son passage, brisant des cranes et balançant par dessus bord les malheureux un peu trop légers. Un accident fort utile à notre capitaine qui n'allait certainement pas dicter à des esclavagistes lui dicter quoi faire sur son navire.

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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par [MJ] Bugman »

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Rédigé par Gangrecœur, assistant MJ

Enfin!
Au milieu des vagues et de la bruine, sur le pont secoué de son navire, le bordelais avait enfin saisit l'opportunité qui s'était offerte à lui. Dans le même temps, il fallait dire que c'était toujours mieux de jouer sur un terrain que l'on connaissait déjà.
Tout au long de sa réponse, l'elfe s'était contenté d'hocher positivement de la tête, esquissant même un sourire amusé à la mention des mots "Sifflounet mon chéri", ou bien du fait qu'il n'avait pas "d'île maudite sous le coude pour se planquer."
Jet de Char pour endormir l'elfe (avec +1 car Baratin) : 14...
Toutefois, peut-être que le bordelais n'aurait pas dû faire ses premiers petits coups de barre, car ils furent très vite remarqués par la fière créature. Celle-ci avait brièvement jeté un coup d’œil vers la bôme, avant de replonger son regard dans celui de Dan. Ce dernier put alors voir que la risette sur le visage de l'elfe s'effaçait, petit à petit. Cependant, il resta plus ou moins concentré sur ce que disait le marin.

Puis, soudain, vint ce fameux et léger coup de timon....
Si d'un point de vue extérieur tout se déroula très rapidement, aux yeux des deux protagonistes, l'évènement se passa quasiment au ralentit. C'était le genre de scène, tendue et décisive, où l'on pouvait voir toute sa vie défiler à grande vitesse, devant ses yeux, avant que l'acte ne s'accomplisse définitivement.
Dans cet instant qui durait presque une éternité, le marin put voir que l'elfe avait jeté un dernier regard, du coin de l’œil, vers la barre qui se précipitait sur lui.
Tout à coup, Surcouf le vit en train de baisser sa tête, fléchissant aussi ses jambes.
La voile claqua sèchement, et barre siffla dans l'air, percutant tout ce qui se trouvait sur son passage, balayant tout le pont dans un grand mouvement de gauche à droite.
Jet d'INI de l'elfe pour tenter d'esquiver la bôme : 18....
Jets d'INI des racailles pour faire pareil (-4 car déjà occupées avec la barrique) : 18 et 11
Peut-être qu'en d'autres temps, à une autre époque, on aurait pu appeler ça un strike. Car la manœuvre du contrebandier avait totalement réussie, fracassant tout le reste de "l'équipage" à bord du Rouge-Gorge. Totalement sonnés et déséquilibrés par l'impact de la bôme, l'elfe et ses sbires s'effondrèrent subitement, comme un jeu de quilles, précipités violemment contre le bastingage ou bien sur le plancher.

Dan peut désormais apercevoir la grande créature, collée contre le rebord du sloop, n'arrivant même plus à tenir sur ses genoux, ses jambes traînant au sol. Une de ses mains, tremblante, s'agrippait tant bien que mal sur le bastingage, tandis que l'autre se trouvait pressée contre sa tête; son visage allongé, d'habitude si beau, est maintenant déformé par un rictus et une expression de douleur, du sang ne tardant pas à s'écouler de son crâne, se mélangeant avec ses longs cheveux roux.
Plus en avant, de leur côté, les deux nervis n'en mènent pas large non plus. L'un d'eux est carrément étendu au sol, à l'image d'une étoile de mer, le sang lui sortant au niveau de ses tempes. L'autre racaille, quant à elle, se trouve à cheval sur le rebord du sloop; sa tête penche au-dessus des flots, et ses bras se balancent dans le vide, éclaboussés par l'écume; tout le reste de son corps, du torse jusqu'aux pieds, demeure encore à bord du Rouge-Gorge. Le voilà qui commence déjà à bouger, inconsciemment, afin de ne pas tomber par-dessus bord et de rentrer sa tête et ses bras à l'intérieur du navire.
Suite au méchant coup de bôme qu'il vient de se prendre, tout ce petit monde perd 1D10pv
Elfe: 10. Il lui reste 65pv
nervi 1: 9. Il lui reste Il lui reste 66pv
nervi 2: 2. Il lui reste 73pv
Le tonneau, que ces gus avaient lâché, balayait désormais le pont du sloop dans toute sa largeur, roulant de bâbord à tribord, au gré des roulis qui agitaient le vaisseau.
Une autre agitation parvint alors aux oreilles du contrebandier, et elle provenait de l'intérieur du navire. Les cris et les supplications redoublèrent d'intensité, faisant même vibrer les planches du Rouge-Gorge.
Oui, s'il fallait agir, c'était maintenant ou jamais.

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Dan Surcouf
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par Dan Surcouf »

Yup. C'était maintenant ou jamais. Le capitaine bloqua la barre et se précipita sur l'elfe, profitant de son état de faiblesse, pour lui coller une beigne avant de le flanquer par dessus bord. C'était lui le patron de toute cette histoire. C'était lui qui avait osé doubler le contrebandier pour ça, c'était lui qui avait osé souillé le Rouge-Gorge avec ses pratiques commerciales plus que douteuses, c'était lui qui irait rendre compte à Manaan en premier.

Une fois sa besogne effectuée, il se tourna vers les deux sbires. Un au sol, un presque par dessus bord. Si il était rapide, ça pouvait se faire. Il fallait qu'il saute à pied joint sur la tête du premier, histoire de le calmer définitivement et de répéter la manœuvre de l'elfe avec le second.
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