[Dan Surcouf] Chère liberté

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Les Zones Maritimes représentent l'ensemble des mers et océans du globe. Les mers peuvent être calmes et propices à milles découvertes, ou être traîtresses...

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[MJ] Bugman
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par [MJ] Bugman »

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Rédigé par Gangrecœur, assistant MJ

L'heure était grave sur le pont du Rouge-Gorge. Dans le domaine agité de Manann, parmi la houle, la bruine et le vent, un homme luttait pour regagner sa liberté.
Sur les planches de son propre navire, face à des esclavagistes qui lui avaient quasiment tout pris, se trouvait un contrebandier; un simple marin de Bordeleaux, qui n'avait -presque- rien demandé, dont l'Histoire oubliera sans doute le nom, et à qui il ne restait désormais plus qu'une chose: la volonté.
La volonté de ne pas courber l'échine, devant personne; la volonté d'être le maître de son destin; la volonté de vaincre, tout simplement.
A croire que tous les bretonniens, chevaliers comme contrebandiers, étaient des personnes de principes....

Ainsi, après avoir réussi son tour de passe-passe, Surcouf se dirigea aussi vite que possible sur l'elfe encore un peu sonné. Alors que la tension était palpable, on aurait pu dire qu'à chaque pas, Dan se rapprochait un peu plus de la victoire et de la liberté. Oui, on aurait pu dire cela; mais ce serait ne pas prendre en compte un détail, particulier, et pourtant crucial....
Le bordelais restait encore enchaîné, entravé par des liens de fer, aux poignets comme aux chevilles, et qui réduisaient sérieusement ses mouvements.
Désormais, le voilà en train de marcher aussi vite que possible sur le plancher, ses petits pas se faisant brefs et saccadés, à cause de cette maudite chaîne, désormais tendue comme jamais au niveau de ses chevilles. Bien qu'il veuille se précipiter sur son ennemi, ses entraves lui font perdre un peu de temps, tant précieux dans cette situation. Surcouf met ainsi quelques secondes à atteindre son geôlier.
Quelques secondes de plus, pour cette fière créature qui l'avait amené là; quelques secondes de plus, où elle aperçoit Dan qui se rapproche très vite d'elle; quelques secondes de plus, avant le coup final que lui porterait le marin.
Soudain, alors que Dan était sur le point d'atteindre l'elfe, ce dernier releva subitement son visage, et le fusilla du regard....
Jet d'hab+ini/2 pour l'elfe, avec malus de 5 car encore sonné : 9
Ne jamais laisser du temps à un ennemi....surtout si c'est un elfe....
D'un coup, ce dernier lâche sa prise au bastingage et se projette sur le plancher, esquivant in extremis le coup de poing de Surcouf; aussitôt, il croise ses bras sur son torse et se met à rouler au sol, toujours sur le pont, basculant vers l'autre bord, aidé par le roulis du navire. S'appuyant sur le rebord d'en face, c'est désormais un elfe haletant, encore un peu secoué, qui se remet péniblement à quatre pattes. Son sang continuant de se répandre sur sa figure pâle et ses longs cheveux roux, il tourne dés lors ses yeux vers le marin, lui adressant un regard meurtrier:

"Vous....ne m'aurez pas....comme ça, arrive-t'il à prononcer, la colère faisant trembler sa voix, entre deux souffles rauques.

Dorénavant, sous l'emprise de la rage, ses sourcils se froncent, et les traits fins de son visage se déforment; car il voit que Surcouf s'écarte rapidement de lui....
En effet, les pas du bordelais, toujours précipités et irréguliers, le mènent vers l'avant du sloop.
Un des nervis, qui avait failli passer par-dessus bord, tente maintenant de s'appuyer avec ses bras contre le bastingage, pour revenir à l'intérieur du vaisseau. Qu'elle ne fut pas sa surprise, lorsqu'il sentit qu'on lui saisissait ses jambes; qu'elle ne fut pas sa terreur, lorsqu'il sentit qu'on le projetait brutalement hors du Rouge-Gorge.
Alors que le vent froid et les vagues amères n'ont pas encore étouffés ses cris, le bordelais se dirige aussitôt vers l'autre racaille, toujours au sol.
Lorsqu'elle voit le marin s'approcher d'elle à toute vitesse, la crapule, devenant nerveuse, tente de reculer avec ses coudes et ses pieds; à la dernière seconde, alors que Dan est sur lui, ce même vaurien dégaine brusquement sa lame....
Jet d'hab+ini/2 pour le loufiat, avec malus de 5 car encore sonné : 18...
La dernière chose qu'il put voir fut Dan en train de joindre ses pieds, avant de prendre de l'élan pour sauter, et atterrir directement sur sa tête. Surcouf ne s'arrête pas, continuant de lui marteler la gueule, à pieds joints, encore et encore; le nervi essaye bien de se protéger, et tente de croiser ses bras au-dessus de sa face....en vain....
Sauter plusieurs fois et à pieds joints sur la tête de quelqu'un, ça lui fait très mal:
La racaille perd donc 1D20 : 13 pv. Il lui reste 60pv
Après quelques secondes d'un tel traitement, cette racaille, maintenant inconsciente, au visage sanguinolent et déformé par les coups, laisse tomber lentement son épée sur le côté; elle est désormais hors d'état de nuire.
Mais la situation n'en reste pas moins tendue, car entre la bruine et les rafales du vent, un bruit, très particulier, vient d'atteindre les oreilles du marin: un cliquetis, celui d'une arbalète qui se charge....

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Dan Surcouf
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par Dan Surcouf »

Ni une, ni deux, le marin se saisi de l'épée au sol, assenant un coup au nervis sur le bastingage, avant de s'enfuir en direction de la cale. Pas question de tenter sa chance avec l'arbalète de l'elfe. Les grandes oreilles lui avaient assez troué la peau pour la semaine, il n'avait pas spécialement envie de retenter l'expérience.

Par ailleurs, maintenant, la donne avait changé. Il avait perdu l'effet de surprise et eux, ils avaient toujours le nombre. Toutefois, Ranald faisait bien les choses, car il se trouvait, dans son navire, un certain nombre de gens qui avaient une dent contre l'elfe et ses comparses. Il s'enfonça dans les entrailles du Rouge-Gorge, bloquant la porte derrière lui avec ce qu'il pouvait trouver à proximité, avant de partir à la recherche des esclaves, avec la ferme intention de les libérer.
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[MJ] Bugman
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par [MJ] Bugman »

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Rédigé par Gangrecœur, assistant MJ
Surcouf récupère une épée courte (voir sur le wiki)
Son coup d'épée touche automatiquement, car la racaille est inconsciente.
8 : elle est blessée à la jambe gauche.
(18+12+1)-10 = 21pv en moins pour la crapule.
Il lui reste 39 pv.
Alors qu'il venait de se précipiter, à toute vitesse, dans l'intérieur du navire, le marin cherche maintenant quelque chose du regard, un objet, n'importe quoi qui pourrait bloquer la porte devant lui.
D'un coup, il peut entendre des bruits de pas à l'extérieur, rapides et déterminés, qui se dirigent droit vers lui; à chaque seconde qui passe, l'enjambée se fait plus audible, plus lourde, plus menaçante, et devient bientôt très proche, trop proche....
Immédiatement, le bretonnien, dans un empressement presque frénétique, redouble d'effort dans ses fouilles; mais il ne trouve rien, rien qui puisse verrouiller l'accès, rien qui puisse le protéger contre ce qui allait lui tomber dessus. Désormais, le son des pas se fait entendre dans son dos, juste derrière lui.
En désespoir de cause, à la dernière seconde, le contrebandier se retourne soudainement, et fige sa lame dans l'encadrement de la porte, entre la poignée et le battant. Tout de suite après, voilà qu'on tente d'ouvrir brusquement cette même porte depuis l'extérieur. Chaque essai se fait de manière abrupte, et à chaque fois l'accès s'entrouvre très légèrement, Surcouf maintient alors son épée de toutes ses forces, bloquant la porte, et la tirant vers lui dés qu'il le peut.
Au bout de quelques secondes, et après plusieurs échecs, des marmonnements sourds se font entendre à l'extérieur. Dan peut enfin sentir qu'on a relâché la poignée. Refermant aussitôt la porte, le bordelais comprit alors qu'il avait gagné sur ce coup. Il s'en était sorti sain et sauf.

Mais pour combien de temps?

Petit à petit, le contrebandier reprit son souffle, toujours collé contre l'accès à la cale, au cas où l'on reviendrait pour essayer de l'ouvrir. Mais les secondes s'écoulèrent, et rien ne se passa. Ce fut à peine s'il put entendre les bruits, maintenant étouffés, du vent et de la pluie à l'extérieur. Étrangement, les oreilles de Dan ne perçurent rien dans son dos, plus aucun son ne provenait de l'intérieur du sloop; à croire que tout le monde était mort, dans les obscures entrailles du Rouge-Gorge.
Se retournant désormais en direction de la cale, le bordelais put constater qu'en effet, le petit escalier qui y menait plongeait peu à peu dans la pénombre; pas une torche n'était allumée, pas même une lueur ne brillait dans cette obscurité. Visiblement, les esclavagistes n'avaient même pas pris la peine d'éclairer l'endroit.
C'est ainsi que Surcouf s'enfonça dans la soute du sloop, pas à pas, laissant sa lame, bloquée tant bien que mal, au niveau de la poignée de la porte. Il n'y aurait plus qu'à espérer qu'on ne tenterait pas de l'ouvrir en son absence, pendant qu'il serait dans la cale....
Jet de perception pour voir dans la pénombre: 11...
Hélas pour lui, le marin, à cause de ces ombres envahissantes, n'arrivait plus à voir grand-chose. Désormais en bas des escaliers, enveloppé par les ténèbres, le voilà à peine capable de distinguer les murs et les parois de la coque. Le bordelais n'avait que le roulis du navire, et le son des planches qui grinçaient, inlassablement, sous l'effet de la houle, pour tenter de se repérer. Alors il s'enfonce encore plus dans la soute, avançant à tâtons pendant plusieurs secondes, puis plusieurs instants, tentant toujours de retrouver ces fameux esclaves.
Au bout d'un petit moment, un son perce la pénombre, et parvient aux oreilles du contrebandier; on aurait dit un gémissement, une sorte de plainte poussée par un enfant.

Tout à coup, un grand grincement retentit dans toute la cale, Dan peut alors sentir le plancher qui bouge brusquement sous ses pieds, et qui penche sur le côté, de plus en plus....
Jet d'hab pour rester en équilibre: 6
Heureusement pour lui, le bordelais a l'habitude d'être sur un bateau. Se déplaçant instinctivement sur le côté tout en fléchissant ses jambes, Surcouf parvient à garder son équilibre.
Mais ce ne fut pas le cas pour tout le monde....

"AAAAHHH!!"
"PITIÉ NON!!"
"ON VA TOUS MOURIR!!"


Toute une cacophonie explose soudain dans la cale, faisant presque vibrer les planches; les cris d'apeurés, les lamentations des désespérés, et toutes sortes de sons plaintifs emplissent dorénavant l'endroit.
Dans la pénombre, le marin peut ainsi distinguer une grosse masse de corps qui se heurte contre la coque du Rouge-Gorge, entraînée qu'elle est par le mouvement du navire. Les pleurs et les plaintes reprennent de plus belle, alors que tous ces captifs se retrouvent désormais pressés contre la paroi du sloop.
D'un coup, le vaisseau se rééquilibre, et la coque se réaxe en quelques secondes sur sa position de départ, entraînant de nouveaux la masse des esclaves au centre de la soute, remuant sous les soupirs de douleur et d'angoisse.
C'est à ce moment que le contrebandier se manifeste; il interpelle ainsi les captifs, leur expliquant rapidement le pourquoi du comment avant de leur promettre la liberté. Leur réaction semble d'abord confuse, à mi-chemin entre l'excitation d'être enfin délivrés, et la frayeur à l'évocation d'un possible affrontement, entre eux et les esclavagistes.
Au cours de leurs réponses décousues, Surcouf ne tarde pas à se rendre compte qu'il y a au moins une dizaine de prisonniers, plus ou moins entassés les uns sur les autres; des hommes pour la plupart, mais aussi des femmes, voir même une poignée d'enfants. Après quelques instants, dans toute cette masse humaine, les silhouettes prostrées de trois personnes arrivent à se distinguer devant lui:

"Shallya soit louée! Mille mercis à vous! lui répondit alors une voix bretonnienne, visiblement affaiblie, partagée entre le soulagement et l'inquiétude, Le problème c'est qu'on ne voit rien! Ces charognes nous ont bandé les yeux avant de nous faire monter sur ce navire!"
-Ouais!
poursuivit alors une autre voix, en jutone cette fois-ci, Même que ces crevards i'nous ont garrotté aux poignets! Vous pouvez pas nous aider à nous détacher? Faut s'magner là!"
-Ahem, humains!
une troisième voix au ton chantant résonna dans l'obscurité, dans un jutone impeccable, Il faut savoir raison garder! elle s'adressa alors à Surcouf, Vous qui semblez sans entrave, détachez surtout ceux qui se trouvent devant vous! Libérez les hommes en priorité, nous pourrons nous occuper des femmes et des enfants une fois que nous aurons libéré ce vaisseau!
-Quoi? Comment? Non!
répliqua alors l'autre bretonnien, Avant de pouvoir faire quoi que ce soit, il faut d'abord libérer tout le monde!
-Impossible!
reprit la créature, qui semblait être un elfe, Le temps est un luxe que nous ne devons surtout pas gaspiller! Arrêtons de tergiverser! Humain, libérez-nous d'abord!
-C'est ça la longue-oreille!
répondit le jutone, d'un ton un peu moqueur, Et on fout quoi après hein?"

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Dan Surcouf
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par Dan Surcouf »

Surcouf croisa les bras. Ils n'avaient que de simple liens. Pas de chaînes. C'était un avantage indéniable.
-Après? On leur rentre dans le lard et on les défonce. Ils ne sont plus que deux. J'ai une épée qui bloque la porte. On va utiliser son tranchant pour couper vos liens. Sinon, il faudra leur coller des manchettes dans la gueules malgré les entraves. Dégommez l'elfe en priorité, il a une petite arbalète. Faites attentions à la voile et au tonneau quand vous serez sur le pont. Les femmes et les enfants, vous restez là, avec deux volontaires. Vous sautez sur tout ce qui descendra, sauf si on vous donne le mot de passe avant de descendre.
Il réfléchit quelques instants.
-Le mot de passe sera "je suis Mavignon".
Il fit signe alors de le suivre.
-Tous avec moi, on a pas beaucoup de temps.
Il les guida alors vers la sortie, pour les conduire à l'épée, en vue de trancher les entraves à leurs poignets, avant de les lâcher sur cet elfe et son laquais.
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par [MJ] Bugman »

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Rédigé par Gangrecœur, assistant MJ
-Tous avec moi, on a pas beaucoup de temps.
L'affirmation du bretonnien était assez proche de la vérité, car pendant tout ce temps, pendant ces longs instants que Surcouf avait passé dans la cale, le Rouge-Gorge, lui, n'avait pas cessé de naviguer.
En effet, le sloop avançait, péniblement, mais il avançait, cherchant son chemin sous la bruine glaçante, se frayant un passage au milieu de grandes vagues amères, et des rafales implacables venues du Grand Nord.
Cependant, ce n'est plus le contrebandier qui se tient à sa barre, non, c'est maintenant la créature esclavagiste qui le dirige, d'une poigne de fer. Ses mains aux longs doigts pâles sont fermement agrippées au timon, et son visage fin semble renfrogné, assombri, animé par une colère que l'on ne contient que difficilement; les gouttes de pluie, qui dégringolent sans relâche sur sa peau et ses vêtements, se mêlant au sang qui souille son front et sa chevelure.
Pourquoi avait-il épargné ce contrebandier? Son âme orgueilleuse s'était-elle trompée pour une fois?

Mais d'un coup, tout ces doutes s'évanouissent; voilà maintenant que ses lèvres se rehaussent, légèrement, finissant même par former un petit sourire sur son visage.
En effet, au-delà de la proue du navire, au-delà des flots agités, le Cap des Pillards se dévoile désormais à ses yeux d'amande. On l'aura compris, pendant que Dan s'était enfui dans la cale, l'elfe n'avait pas perdu son temps, bien au contraire; il ne restait qu'à savoir si ce mouvement porterait ces fruits....
Revigorée par cette vision, la fière créature tourne alors sa tête en direction de son nervi, qui s'appuyait contre le mât du sloop, tant bien que mal, tentant de retenir le tonneau qui roulait dorénavant à ses pieds. Ce dernier put ainsi entendre la voix de son maître, à travers le vent et la pluie :

"Ne lâchez rien! Restez où vous êtes! ordonna l'elfe, d'un ton ferme, à son homme de main, Nous accostons dans quelques minutes!

-OU-OUAIS CH-CHEF!!" répliqua ce dernier, des trémolos secouant sa voix alors qu'il tentait d'ignorer les ruisseaux de sang qui s'écoulaient de sa blessure à la jambe gauche.

Délaissant le truand, l'attention de la grande créature se reconcentrait dorénavant vers sa destination; mais "Sifflevent" n'eut finalement pas le temps d'approfondir ses réflexions.
Tout à coup, la porte menant à la cale s'ouvrit dans un grand claquement, et la tension monta encore d'un cran sur le navire.

"I'SONT LÀ CHEF!!" aboya la racaille.

Soudain, cinq silhouettes surgissent sur le pont battu par la pluie; ces esclaves, dont les entraves ont été tranchées grâce à Surcouf et son épée, ne tardent pas à remarquer "Sifflevent".
Ce dernier, marmonnant alors quelque chose d'incompréhensible, bloque hâtivement le timon, et dégaine de suite son arbalète de poing, la braquant sur l'un de ses adversaires:

"MAINTENANT!"

Aussitôt, la racaille donne un grand coup de pied sur le tonneau, le propulsant à toute vitesse sur le petit groupe, tandis qu'une volée de carreaux, sifflant et fendant l'air en tout hâte, se dirige désormais contre l'un de ces asservis.
Jet d'ini de tout le monde pour esquiver/éviter le tonneau (+1 car Surcouf les a prévenu):
4, 10, 17, 18, 2. Deux réussites, trois échecs.
Resté à l'encadrement de la porte, derrière ces cinq hommes, le bordelais peut à peine suivre ce qui se déroule sous ses yeux. Tout à coup, il voit trois de ses compagnons d'infortune se faire percuter de plein fouet par la barrique; leurs jambes totalement fauchées par l'impact, ces malchanceux, renversés, s'écroulent brutalement au sol, à moitié sonnés par le choc qu'ils viennent de se prendre. Les voilà désormais paralysés, gémissant de douleur, mis hors de combat pour quelques secondes au moins.
A l'instant même, deux sifflements aigus parviennent aux oreilles du contrebandier.
Jet de tir pour "Sifflevent'' avec son arbalète sur un des esclaves (-2 pour le second tir car arbalète à répétition):
5 et 14
15, l'esclave est touché au torse
36-8= 28pts de dégâts, il lui reste 32pv
Aussitôt, Dan entend un cri, un cri où la rage se mêle à la douleur, et qui résonne sur tout le navire: un des esclaves vient de se prendre un carreau d'arbalète en pleine poitrine. Le souffle coupé, le torse ensanglanté, les membres tremblants, le visage crispé et les larmes aux yeux, il semble soudain stoppé dans son élan, presque pétrifié par la souffrance pendant un court instant.
Mais finalement, il persévère, se remet en mouvement, et continue encore sur sa lancée; même si maintenant il titube maladroitement vers l'esclavagiste, Surcouf peut voir qu'il a la ferme intention de lui faire bouffer son arbalète, ou de mourir en essayant.

Au final, un seul des cinq captifs s'en est sortit indemne: l'elfe que le bordelais avait délivré dans la cale.
En un clin d'œil, Dan peut le voir à l'autre bout du pont, vif et agile, dépassant aisément l'humain blessé au torse. La grande créature se précipite ainsi sur "Sifflevent", qui, loin de refuser le combat, jette brusquement son arbalète au sol, pour ensuite dégainer sa lame.
Surcouf ne pouvait que le constater: ces deux êtres étaient de la même race, mais désormais, ils se foudroyaient du regard, littéralement, à croire que chacun souhaitait la mort de l'autre:

"Tal quoteh esoï!" fit alors l'ancien captif à son congénère, relevant et serrant ses poings.

"Sifflevent", son visage déformé par un rictus haineux, ne lui répondit même pas. Il l'attaqua.
Son assaut fut si foudroyant que Dan ne vit même pas le coup partir....
Attaque de l'esclavagiste: 10
L'elfe tente d'esquiver sur hab/2: 6....
4, touché au bras gauche
(18+11) - 7= 22pts de dégâts, il reste 28pv à l'elfe.
En deux temps trois mouvements, l'épée de l'esclavagiste fit un arc-de-cercle de haut en bas, et déchira la chair du bras gauche de son adversaire sur toute sa longueur. Un long sillon de sanglant zèbre désormais le bras de l'ancien captif. Celui-ci ne peut retenir un gémissement de douleur, alors que son membre blessé tombe le long de son corps, et que son sang se répand, petit à petit, sur le pont du sloop.
Mais là aussi, poussé par l'adrénaline et la témérité, à l'image de l'humain touché en plein torse, il en fallait plus pour abattre cet elfe.
Soudain, le contrebandier entr'aperçoit son pied gauche qui recule, avant d'enclencher de suite après une grosse balayette contre "Sifflevent"...
Jet d'attaque du captif (-2 car blessé): 13....
Son coup de pied sec était large, très ample, peut-être trop même....
Voyant ce que son adversaire préparait, l'esclavagiste n'eut qu'à faire un pas de côté, et la balayette ne frappa finalement que du vent. Pire encore, emporté dans son élan, l'ancien asservi manqua de perdre l'équilibre face à son adversaire, qui ne saurait laisser passer une telle occasion....

Surcouf pouvait le voir, plus encore, il pouvait le comprendre: la situation devenait critique.
Tandis que les deux elfes étaient en train de s'affronter sous ses yeux, et que les trois captifs renversés par le tonneau se trouvaient encore au sol, son compagnon, touché au torse, titubait toujours vers "Sifflevent'' pour rejoindre le combat. Mais obsédé qu'il est par sa revanche contre l'esclavagiste, le captif ne remarque pas que le nervi se dirige désormais vers lui pour l'intercepter, bien que ce dernier boite aussi, à cause de sa blessure à la jambe. Alors que le Rouge-Gorge, secoué par la houle, était plongé dans une atmosphère chaotique, personne n'avait encore remarqué le bretonnien.
Ayant préféré laisser passer les autres devant lui, le bordelais, toujours armé de son épée, pouvait encore intervenir.
Oui, il pouvait se battre.
Mais avait-il envie de le faire? Avait-il l'intention de partager la témérité sanglante de ses compagnons d'infortune?

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Dan Surcouf
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par Dan Surcouf »

Il n'y avait pas grand chose d'autre à faire. Il n'était pas stupide. Il avait bien vu que l'elfe les ramenait vers le cap des pillards. Si ils ne les arrêtaient pas maintenant, ils étaient fichus. Mais sil dégommait l'elfe, c'était gagné. Aussi, sans un bruit, il se faufila derrière Sifflevent, esquivant son complice, profitant du chaos régnant sur le pont, avant d'envoyer un coup d'épée, visant le cou. Un petit coup sec, discret et rapide. Une simple entaille profonde d'une des deux artères, c'était tout ce dont il avait besoin.

Et si ça ne suffisait pas, la pointe serait déjà revenue en place pour envoyer un coup d'estoc, qui embrocherait cet elfe de malheur!

Mais il espérait réussir du premier coup. Car chaque seconde comptait. Il devait en finir le plus rapidement possible, pour se précipiter sur la barre, afin de faire, tout en haranguant le reste des prisonnier pour neutraliser le dernier nervis. D'ailleurs, il comptait bien leur gueuler de se relever, quoiqu'il arrive. Ils s'étaient pris un mauvais coup, certes, mais ils étaient conscients et vivant. La seule raison pour laquelle il ne le faisait pas avant, était pour ne pas attirer l'attention sur lui.

Mais eux, ils devaient puiser dans leurs ressources les plus profondes, dans leur désir le plus hardent de vivre! Pour eux, pour leurs amis, femmes et enfants, restés à la cale! Car si ils échouaient, c'en était finit. Si ils ne se fracassaient pas sur les récifs, ils termineraient dans la même crique, pour y partager le même sort que le kyslévite.

Aussi, pour la première fois de sa vie, Dan décida de prier la dernière divinité à laquelle il aurait imaginé de demandé une faveur: la dame.

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Dan Surcouf, Contrebandier
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[MJ] L'exhalombre
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par [MJ] L'exhalombre »

Alors que le Rouge-Gorge était malmené, tant par la violence de la houle que par la malveillance de ceux qui le dirigeait; alors que la pluie et le sang, tombant des chairs et des nuages crevés, ne cessaient de se déverser sur le pont du sloop, Surcouf, lui, en appelait au divin, pour mettre fin à tout ce chaos et retrouver sa liberté. Et qui pourrait lui en vouloir, dans une telle situation, d'adresser une prière aux cieux?
Manann étant en colère, Ranald ne lui souriant pas, et Morr ne faisant qu'attendre son dû, le bordelais s'était donc tourné vers la Dame du Lac.
Toutefois, est-ce que la Sainte-Patronne de Bretonnie écouterait la demande d'une brebis égarée? Accèderait-elle aux suppliques d'un délinquant, qui, par ses activités et son comportement déshonorants, avait sans cesse bafoué Sa Divine Loi par le passé?
► Afficher le texte
Bien sage serait celui qui saurait répondre à ces questions, car les voies de la Dame, comme celles des autres dieux, sont impénétrables....


Aussitôt, le contrebandier s'élance sur le pont du navire, pressant le pas alors qu'il traîne ses chaînes derrière lui, passant derrière le mat et dans le dos du nervi. Chaque seconde qui passe, chaque mètre franchi le rapproche un peu plus de ces deux elfes qui, dans un acharnement sanglant, tentent encore de s'entretuer. Leurs gestes étant vifs comme le vent, et leurs réflexes aussi foudroyants que l'éclair, c'est à peine si Dan vit leurs assauts et leurs coups partir. Déterminée, la lame de l'esclavagiste fut la première à bondir, et fendit l'air à toute vitesse....
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Mais à vrai dire, si rapide qu'elle soit, l'arme ne frappe au final que le vide; elle ne fait que frôler son congénère, ricochant même contre la bôme tant le coup porté était large. Emportée par l'élan de son attaque, la fière créature n'a plus de garde; une occasion inespérée pour son adversaire, qui tente de suite d'en profiter. L'elfe captif arme ainsi son bras droit, et enclenche cette fois-ci un puissant crochet contre l'esclavagiste.
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Prévisible, trop prévisible, le coup est esquivé par "Sifflevent", ses longs cheveux roux se cambrant brusquement vers l'arrière alors que sa tête recule pour éviter le crochet. Le voilà désormais prêt pour un nouvel assaut sur son adversaire aux longues oreilles.
Cependant, cela serait sans compter sur le contrebandier, qui vient tout juste d'arriver dans son dos, et possède maintenant une très belle vue sur son cou.


Mais d'un coup, à la seconde où il lève son épée, Dan peut sentir que quelque chose d'étrange est en train s'emparer de lui; ce n'est pas vraiment une sensation, ou bien un pressentiment. Non, c'est comme si....comme si une sorte de main l'effleurait, du bout de ses doigts irréels, passant juste au-dessus de sa peau et de son esprit. Un frisson parcourt alors tout son corps; un nouveau souffle, une nouvelle énergie commencent ainsi à l'animer. Dorénavant, Surcouf ne sent plus ses chaînes, à croire qu'elles ont miraculeusement disparu, et ne sont maintenant plus là pour entraver ses mouvements; lorsqu'il regarde sa lame, le bordelais jure que celle-ci semble être plus claire, plus brillante qu'il y a quelques instants, et surtout plus facile à manier. Il devient alors omnibulé par l'idée d'abattre celui qui les avait tant malmené jusqu'ici, lui et les autres esclaves; à tel point qu'il oublie peu à peu tout le reste, y compris se qui passe sur son propre navire. C'est donc avec rapidité, facilité, et presque instinctivement, que le bordelais porte un puissant coup d'estoc au niveau du cou de "Sifflevent". Il ne pouvait pas rater cette attaque.
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Surcouf n'aurait pas dû rater cette attaque.
Il réalise son erreur à la seconde où sa frappe, qu'il voulait décisive et fatale, part siffler tout prés des tempes de l'elfe, lui coupant même un ou deux cheveux au passage.
Aussitôt, sentant qu'on l'attaquait par derrière, l'esclavagiste, en deux temps trois mouvements, d'un rapide rond de jambes, pivote et se retourne pour faire face au contrebandier. Son regard croise brièvement celui du bordelais, et ce dernier peut voir que la haine tire maintenant son visage, et qu'une flamme hargneuse brûle désormais au fond de ses yeux. Coincé dans un combat à deux contre un, poussé dans ses derniers retranchements, "Sifflevent" lâche alors un cri rageur, et se rue à toute vitesse sur Surcouf; sa lame, guidée par une violence à peine maîtrisée, fonce dorénavant vers Dan.
Les épées chantent et se croisent, l'acier crisse contre l'acier, et le sang se déverse un peu plus sur le plancher du Rouge-Gorge....
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Dans sa précipitation, l'elfe rate sa première attaque; mais enchaînant avec un second coup de taille tout aussi brutal, il parvient à atteindre le bordelais au bras. Voyant à peine le coup venir, Surcouf lève son arme au dernier moment, et pare maladroitement l'assaut de la grande créature. Dan peut soudain sentir une grande douleur monter en lui, alors que son biceps se déchire sous ses yeux.
Sa prise sur son épée semble maintenant vaciller, tandis que son bras devient de plus en plus sanguinolent.
Toutefois, l'adrénaline, la détermination, et la mystérieuse vigueur du marin viennent à bout de ses souffrances; oui, toujours debout, sa lame désormais reprise en main, Surcouf, plus que jamais, se tient prêt à abattre la fière créature qui lui fait face.
Mais tout à coup, le bordelais aperçoit son adversaire qui perd l'équilibre; lui qui était si vif et agile il y a un instant, le voilà complètement déstabilisé...
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Le grand coup de pied que venait de lui donner son congénère, resté dans son dos, le projeta brusquement contre le rebord du navire.
Venant de percuter le bastingage, "Sifflevent", le souffle coupé, forcé de poser un genoux à terre, se retrouve désormais vulnérable face aux attaques de ses anciens esclaves. Ne le sachant que trop bien, l'esclavagiste a juste le temps de se retourner, pour finalement apercevoir la lame du bordelais qui siffle droit vers sa gorge, dans un grand coup d'estoc. Alors, il voit l'acier du bretonnien se rapprocher à toute vitesse de son cou; alors, habité par un dernier réflexe éclair, il penche sa tête sur le côté, afin d'éviter -encore une fois- la mort qui fonce littéralement droit sur lui....
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Soudain, tout son corps se fige, comme frappé par la foudre; puis le voilà qui tombe lourdement, désormais à genoux devant Surcouf. Le marin avait réussi à lui percer la gorge de part en part, et maintient désormais l'elfe prosterné, du bout de son épée. Dan peut alors voir son ennemi en train de trembloter, des spasmes d'agonie parcourant subitement tout son corps, son visage pâle se défigurant dans un affreux rictus, tandis qu'un long filet de sang noirâtre s'échappe de sa gorge et de ses lèvres. Toutefois, au moment où le bretonnien commence à retirer sa lame du cou de l'esclavagiste, il aperçoit ce dernier qui agrippe l'arme, dans un ultime soubresaut, avec ses deux mains palpitantes. Pour la dernière fois, Surcouf peut ainsi observer ses yeux en amande qui le fixent, devenus ternes et vitreux. Rassemblant le peu d'énergie qui lui reste, "Sifflevent" tente encore de se rapprocher du bordelais...

"EEeeerrr-rr-rrre-t-tt-ttthhh.... souffla-t'il, d'une voix presque éteinte; il n'eut même pas la force de prononcer la suite, sa bouche restant entrouverte et dégoulinante de sang.

Ses mains lâchèrent brusquement l'épée de Dan.
Un dernier souffle sortit d'entre ses lèvres.
Et tout son corps s'effondra sur le plancher, baignant désormais dans une mare rougeâtre.

Enfin.

A cet instant, aussi vite qu'elle était venue, l'énergie inexplicable qui soutenait le bretonnien s'atténua, puis le quitta complètement.
Son corps et son âme revenant pleinement en ce bas monde, Surcouf sentit de nouveau ses chaînes, qui lui serraient poignets et chevilles. Une autre douleur le relança aussitôt, celle causée par sa blessure au bras, d'où le sang ne cessait de s'écouler. Il fallait faire quelque chose, et traiter cette plaie le plus vite possible, sinon....

"Humain! l'interpella alors l'ancien captif, les traits de son visage à moitié crispés par la souffrance, son bras valide serrant son bras blessé, sanguinolent et à moitié déchiré, contre le ventre, N'avez-vous donc pas de quoi nous soign....

Un cri retentit alors sur le navire, interrompant l'elfe et faisant retourner le marin.
Dan put ainsi voir le nervi, de plus en plus nerveux, qui reculait rapidement vers le rebord du sloop, n'ayant pas vraiment d'autre choix. Acculé prés de la poupe, il était désormais cerné par quatre des anciens esclaves: ceux qui avaient été renversés par son tonneau roulant, et celui qui s'était fait tirer dessus par Sifflevent....

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Dan Surcouf
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par Dan Surcouf »

C'était finit. Cet elfe de malheur était mort. Non. Il devait encore reprendre le contrôle de son navire. Le contrebandier se précipita sur son gouvernail, l'aggripant de toute ses forces, pour le tirer vers lui.
-TOUT LE MONDE AU SOL!
La bôme. Dans une telle manœuvre, elle ne resterait pas en place. Elle balayerait le pont et serait impitoyable, manifestant la colère d'un navire souillé. C'était pour ça qu'on obéissait toujours au capitaine du navire. Parce que si on questionnait les ordres, on se prenait une poutre de bois à pleine vitesse dans la tronche et on finissait à l'eau.

Une fois la manœuvre terminée, il fixa un cap, direction Fort Solace. Tous avaient besoin d'aide, de soins. Il se tourna vers l'elfe captif, qui demandait de quoi se soigner. Il sortit quelques bandages, qu'il donna à l'elfe blessé, en gardant un pour son propre bras. C'était tout ce que les brigands lui avaient laissés.

Il s'attarda alors sur le nervis. L'homme était dans une posture fâcheuse. Surcouf n'avait aucune envie de se montrer miséricordieux avec lui. Mais, la dame lui avait accordé sa bénédiction. Il pouvait encore se montrer un minimum... honorable, aujourd'hui.

Il s'approcha du groupe, toujours l'épée à la main, leur ordonnant d'attendre. Il dévisagea le nervi.

-J'aurais toutes les raisons de te tuer. Toi et tes complices, vous m'avez volé mon navire, tué mon associé, réduit ces gens en esclavage. Mais maintenant, c'est finit. Ton patron est mort, ton associé est encore dans les vapes et tu es seul contre nous tous.
Surcouf prit une profonde inspiration, puisant dans tout son self contrôle pour ne pas le jeter immédiatement par dessus bord.
-Tu vas poser tes armes et te rendre. Ensuite, on te mettra aux fers, avec ton pote, pour le reste du voyage, et on vous relâchera quand on sera arrivé à Fort Solace. Tu transmettras un message à tes petits copains. Que mes affaires me soient rendues, à la pièce de cuivre près, à l'auberge "chez momo", à Marienburg. Sinon je ferais en sorte de réduire votre petite opération en cendre.
Si le message était clair, il accepta sa reddition et le mis aux fers, s'assurant que les prisonniers seraient délesté de toute objet dangereux, puis solidement saucissonnés et bâillonnés, les cordages ne manquant pas ici. Mais si il persistait à jouer les idiots, il l'enverrait chez Manaan.

Il en profita également pour annoncer la bonne nouvelles aux femmes et enfants, non sans oublier de gueuler le mot de passe précédemment établit, avant de descendre le brigands. Il laissa deux hommes pour surveiller les captifs, en permanence.

Enfin, il retourna sur le pont, vérifiant d'abord que le Rouge-gorge filait toujours dans la bonne direction, avant de fouiller méticuleusement Sifflevent.
Dan Surcouf, Contrebandier
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[MJ] L'exhalombre
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par [MJ] L'exhalombre »

Lorsque la "proposition" du bordelais parvint aux oreilles de la racaille, celle-ci, pourtant déjà encerclée par quatre personnes, se tourna d'un coup vers Surcouf; ses petits yeux perçants s'écarquillèrent, et ses lèvres gercées s'entrouvrirent légèrement: à croire qu'elle semblait complètement surprise par ce que Dan venait de lui dire. Ce dernier put d'ailleurs voir le nervi froncer ses sourcils par la suite, avant de lâcher un bref soupir. Il semblerait que les rafales de vent, qui chahutaient toujours le Rouge-Gorge, avaient emporté ses derniers espoirs:

"Ouais....Ouais c'est bon, prononça-t'il, visiblement résigné, J'me rends."

À peine eut-il baissé ses poings que les anciens captifs se saisirent brusquement de lui, et commencèrent à le ficeler de la tête aux pieds, avant de l'entraîner dans les entrailles du navire, sous l’œil attentif de Dan.
Au moment où le contrebandier, entrant à son tour dans la cale, annonça la bonne nouvelle au reste des affranchis, la joie et le soulagement envahirent l'endroit, au moins pour un temps. Quelques souffles de satisfaction, quelques exclamations heureuses éclatèrent alors dans la pénombre, déchirant le silence oppressant qui avait régné jusque là. Mais ce furent surtout les remerciements, et les félicitations, qui fusèrent d'un coup vers Dan. Le bordelais, littéralement entouré par la reconnaissance et la gratitude des anciens esclaves, était désormais vu comme le héro du jour. Il put même distinguer, dans l'obscurité, les regards pétillant d'allégresse, et les grands sourires qui s'étaient dessinés sur les visages, pourtant livides et affaiblis, tirés par la faim comme par la fatigue. Oui, on était heureux d'avoir gagné, d'être à nouveau libre; mais l'heure n'était clairement pas à la fête....
À vrai dire, lorsque la racaille ligotée entra dans la soute, l'ambiance changea peu à peu, devenant même de plus en plus tendue, au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Alors qu'il sortait enfin des tréfonds de son navire, Dan put entendre, dans son dos, des insultes et des crachats lancés en direction du nervi.

Toutefois, quand il revient sur le pont, entre les grandes vagues amères qui cernent encore son sloop, le bordelais aperçoit une grande silhouette, sous la bruine, qui semble déjà agenouillée devant le cadavre de "Sifflevent".
Tandis qu'il effectue, tant bien que mal, les derniers réglages pour la direction du navire, Surcouf se rend compte que c'est en fait l'autre elfe, avec lequel il a combattu l'esclavagiste, qui s'empresse de fouiller, voire de dépouiller sa carcasse sanguinolente. Le marin peut même le voir en train de déshabiller son ancien congénère, lui retirant petit à petit presque tous ses habits, et tout ce qu'il pouvait posséder sur lui, avant de se rhabiller avec ces mêmes vêtements. Désormais revêtue d'une longue veste cloutée et faite en satin bleu, ainsi que d'un ample pantalon à la teinture sombre, tous deux souillés par le sang, la grande créature finit par se relever, et se retourner, surtout lorsqu'elle sentit la présence du bordelais dans son dos:

"Oh. Vous êtes déjà de retour, humain? entama l'elfe, tandis que ses yeux d'amande, animés par des iris vertes comme la jade, se plantaient dans ceux de Surcouf, Bien, je vois que vous demeurez concentré sur les bonnes choses. Il y a encore fort à faire, même si le plus dur semble être derrière nous. D'ailleurs, est-ce que vous pourriez me montrer vos chaînes? devant le regard interrogatif du marin, l'elfe sorti de sa nouvelle veste un trousseau de clés; ce fameux trousseau, Dan l'avait déjà aperçu sur ''Sifflevent", lorsqu'il était encore prisonnier au campement, Maintenant que votre geôlier n'est plus, cela serait dommage que vous restiez coincé dans vos entraves, n'est-ce pas?"

Mettant alors ses menottes en évidence, le bordelais laissa ainsi la grande créature lui enlever ses chaînes. Après que le cliquetis des clés les déverrouilla, celles-ci, dans un gros bruit sourd, tombèrent lourdement au sol. Pourtant, ce son, aussi désagréable qu'il soit, était bien celui de la libération; car désormais, Surcouf pouvait à nouveau bouger librement, sans entraves, sans chaînes pour brider ses gestes; il venait de retrouver sa liberté de mouvement, voire même La Liberté tout court.

"Bon, pour reprendre où nous en étions....Ah, par le panthéon, mais j'en oublie ma politesse!
Mon nom est Meladyr, du clan Lianllach. Et vous êtes?
après quelques secondes d'attente, que Surcouf lui réponde ou non, ledit Meladyr reprit la parole, Je disais donc....Oui, si nous en somme arrivé là, si nous avons été libérés, c'est en partie grâce à votre précieuse aide. Je vous suis reconnaissant pour cela, continua-t'il; son regard se détacha du bordelais, et il sortit alors un élastique de "sa" veste, avant de porter ses mains au niveau de sa tête, secouant désormais ses longs cheveux bruns, Cependant, le fait que vous vous êtes retourné contre ce criminel, en plus de l'histoire que vous nous avez raconté, quand nous étions encore entassés dans la cale....Tout cela semble indiquer que, d'une manière ou d'une autre, à un moment, vous étiez au service de ce traître, n'est-ce pas? poursuivit l'elfe, imperturbable, tandis qu'il rabattait sa chevelure derrière ses longues oreilles, avant de la nouer en une grande queue de cheval, qui se mit à descendre tout le long de son dos, Quelque chose a dû mal se passer, sinon vous n'auriez pas fait appel à des prisonniers pour vous aider.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'à l'heure où nous discutons, vous et votre navire êtes, très probablement, recherchés par notre marine.
Une situation fâcheuse s'il en est. En effet, veuillez excuser ma brutale honnêteté, mais cette coquille de noix ne fait clairement pas le poids face à nos vaisseaux,
dit-il, sérieux, tout en tapotant de sa main valide le rebord du Rouge-Gorge, Croyez-moi, humain, personne ne peut échapper aux Lois d'Ulthuan, personne. Mais il y aussi autre chose. Pendant que vous étiez partis dans la cale avec le prisonnier, j'ai également trouvé un objet intéressant sur la dépouille de ce misérable, il sortit ainsi de la veste un petit papier à la forme enroulée, qu'il tendit alors à Surcouf.

Si le marin put dérouler facilement la feuille, il ne put tout simplement pas la lire. De la première à la dernière lettre, tout était écrit en eltharin.

"Lorsque les deux sœurs se lèveront, les corbeaux émergeront du crépuscule.
Les faibles seront écrasés. Et les forts seront récompensés.


Voilà ce que dit littéralement cette lettre. Et sans même pouvoir comprendre son message exact, cela révèle bien un fait,
reprit Meladyr, avant de se tourner vers le cadavre de son congénère, le désignant d'un mouvement de tête dédaigneux, Le serpent est mort, mais son venin continue de se répandre, le visage de la grande créature commença alors à s'assombrir,
Malgré le trépas de ce traître, ses comparses sont toujours en activité, et continueront de provoquer misère et servitude pour leur propre profit.
Ce qui est tout simplement intolérable.

L'elfe, croisant ses bras dans son dos, se retourna vers le marin, son regard de jade croisant à nouveau celui de Dan,
Vous l'avez donc remarqué: il est dans mon devoir, et dans votre intérêt bien compris, de mettre fin à ce trafic sordide.
Vous avez bien fait d'épargner cette racaille. Gardez-la en vie, elle nous sera utile à l'avenir.
Dés que possible, conduisez-nous à Gemme-Étoile-sur-Mer: l'enclave elfique de Marienbourg. N'ayez crainte pour votre cas, ou pour celui des anciens captifs, j'interviendrai en votre faveur auprès de mes congénères. Je leur expliquerai ce qu'il s'est passé aujourd'hui, et veillerai à ce que vous soyez épargné; vous avez ma parole pour cela.
Une fois arrivé sur place, il nous restera à...."


Meladyr n'eut pas le temps de terminer sa phrase.
Entre les roulements des vagues qui se fracassaient contre la coque du sloop, un bruit très distinct se fit entendre, interrompant l'elfe dans son monologue. La porte menant à la cale s'ouvrit brusquement, laissant sortir quelqu'un que le bordelais ne tarda pas à reconnaître: le bretonnien qu'il avait réussi à distinguer plus tôt, dans la cale, et qui l'avait remercié tout en invoquant Shallya:

"Ah! C'est donc vous le marin qui nous avez sauvés! lâcha-t'il, alors qu'il se dirigeait d'un pas rapide vers le bordelais; la joie faisant plisser les traits creusés de son visage quarantenaire, Je ne vous avais pas clairement distingué dans la cale, mais ça n'a plus d'importance maintenant! continua-t'il, ne tardant pas à atteindre Surcouf, avant d'envelopper ses mains dans les siennes, puis de les secouer, en signe de gratitude,
Je sais que cela a déjà été dis; mais au nom de tous les anciens captifs, je voudrais encore vous le dire: merci. Merci de nous avoir libéré! Nous avons une grande dette envers vous! l'homme finit par se calmer un petit peu, relâchant les mains de Dan, reprenant un peu de tenue,
Oh, et ne soyez pas étonné que les gens ne viennent pas sur le pont pour fêter tout ceci. Ce n'est pas qu'ils ne vous aiment pas, mais avec ce temps de chien, ils préfèrent rester à l'abri dans la soute, poursuivit-il, alors que la pluie tombait justement sur sa grande calvitie, qui trônait sur sa tête, ne laissant à ses cheveux blonds que les flancs et l'arrière du crâne pour exister, et faire un semblant de coiffure.

-Ahem, kegh-mon, reprit soudainement l'elfe, sur un ton plus cassant, l'agacement étant légèrement perceptible sur son visage, alors qu'il se tournait vers l'homme quarantenaire, Vous n'avez pas l'impression d'avoir interrompu notre conversation peut-être....

-Roh là là, mais arrêtez avec vos petites manières, la longue-oreille, répliqua son interlocuteur, tout en sourcillant, Ce n'est vraiment pas le moment de faire des chichis, poursuivit-il, avant de se retourner à nouveau vers Surcouf, Bon, ne vous inquiétez pas pour le prisonnier. On l'a à l'œil. Même si à mon avis, il ne terminera pas son voyage sans quelques bleus, ou avec un œil au beurre noir....Après tout ce qu'il a fait....
à ce moment-là, son regard envers le marin sembla quelque peu changer, on aurait dit qu'il plissait des yeux en direction de Dan.

-N'oubliez pas ce qui vient d'être dit, humain, relança Meladyr à l'attention de Surcouf, Il en va de notre avenir, voire même de nos vies.

-Dites, poursuivit l'homme quarantenaire, ignorant les paroles de la grande créature, toujours concentré sur le contrebandier, J'ai entendu dire que vous alliez libérer cette crapule au prochain port. Vous n'étiez pas sérieux j'espère....

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Dan Surcouf
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Re: [Dan Surcouf] Chère liberté

Message par Dan Surcouf »

Dan se frotta les poignets lorsque les menottes tombèrent au sol. Il prendrait néanmoins soin de les récupérer, au cas où. Lorsque l'elfe lui demanda de se présenter, il répondit.
-Capitaine Surcouf, commandant du Rouge-gorge.
Il désigna alors le navire sous leurs pieds.
-Et oui, j'étais au service de cet individu. Il m'avait engagé pour sortir de Marienburg. Du vrai travail d'amateur qui nous avait déjà mis la marine elfique aux trousses. Quand je l'ai déposé à sa destination, il m'a plus ou moins forcé à me mettre exclusivement à son service. J'ignorai qu'il faisait dans le trafic d'esclave... sinon il n'aurait jamais quitté Marienburg sur mon navire.
Il soupira, songeant aux trois kidnappeurs qui l'avaient envoyés à Marienburg... il sentait un certain schéma répétitif. Cette fois avec des elfes.

Il croisa les bras en entendant son interlocuteur lui lire la lettre. Tout ça sonnait vraiment mystique, mystérieux, dangereux. En clair, un domaine dans lequel cet honnête contrebandier était plus que dépassé. Puis il écouta la proposition de l'elfe. Régler ses problèmes avec la marine des grandes oreilles? Du pain bénit, une occasion en or qu'il n'aurait pas deux fois.

Au moment où il allait formuler sa réponse, l'un des prisonnier débarqua, lui serrant la main, le remerciant, se prenant le bec quelques instant avec l'elfe, avant de revenir vers lui, pour s'enquérir du sort du nervis.

-Je l'étais. Mais Meladyr m'a fait une proposition que je ne peux refuser. On va le livrer à la justice elfique et ils feront le nécessaire pour couler cette opération.
Une lueur calculée apparu alors dans ses yeux. Avec un peu de chance, il y avait une grosse récompense sur la tête de Sifflevent. Peut-être que cette aventure ne serait pas, financièrement, une perte sèche, finalement!
-Nous partons pour Marienburg!
Dan Surcouf, Contrebandier
Profil: For 9 | End 9 | Hab 11 | Cha 11 | Int 12 | Ini 9 | Att 9 | Par 9 | Tir 9 | Foi | Mag | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_dan_surcouf

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