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Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Posté : 06 mai 2023, 22:38
par Théophraste Hell
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Ewald Viridomaros
Année de naissance : 218

Arrivée au pouvoir en 241 à 23 ans.




« Je n’ai pas tué la démocratie. Je l’ai… simplifiée. »




Histoire :

Le départ d’Alaric fut une mise à l’épreuve brutale pour tout son système. En une vingtaine d’années, le dictateur populiste avait tant réformé son pays qu’il l’avait rendu méconnaissable et avait imposé des procédures d’une complexité terrifiante pour s’assurer que la succession soit conforme autant que possible à sa volonté. Hélas, c’était aussi une épée à double tranchant, car une procédure longue et complexe pouvait aussi être sabotée en une foultitude de points par des factions mal intentionnées, et si la structure générale du monstre était suffisamment robuste pour tenir le coup, il n’en allait pas de même de l’esprit des hommes affectés à sa mise en exécution.

Le départ du réformateur avait excité les velléités des bannerets et paniqué les vieillards du conseil. Des manigances ardentes bouillonnèrent dans la capitale, mettant la maison de la sagesse sans dessus dessous. Le vice roi qui assurait l'interrègne hésitait à modifier la procédure du vote pour pouvoir plus rapidement mettre un nouveau roi sur le trône et ainsi couper l’herbe sous le pied des aristocrates ; ces derniers pour leur part brandissaient la menace d’une insurrection armée contre le conseil et réclamaient que celui ci soit recomposé avant l’élection du monarque, qu’on en chasse les éléments trop vieux et considérés comme inaptes pour donner une nouvelle chance à des partisans des bannerets.

La situation aurait pu finir dans le chaos, si le conseil n’avait décidé d’un commun accord de donner un coup de pouce aux élections. Quelques conseillers furent poussés gentiment vers la porte, tandis que le reste s’entendait rapidement sur la personne à élire, négociant dans l’ombre avec les bannerets pour éviter une guerre civile. Le vote eut lieu presque selon la procédure prévue par Alaric, mais ce n’était qu’une façade et le roi avait déjà été déterminé par avance...




Aelfric, avant son lâche assassinat, avait eu la malheureuse tendance de faire beaucoup d’enfants à sa femme. À son arrivée au pouvoir, Alaric avait pris les enfants de son soi disant « ami » sous sa charge, mais rapidement débordé, le réformiste avait confié la garde de cette marmailles à différentes personnes, afin de les éduquer et de les éloigner du pouvoir. La majorité de la fratrie trouva la mort, dans des circonstances plus ou moins suspectes, du fait de maladies, ou dans des accidents malencontreux. Le petit dernier en revanche, parvint à survivre jusqu’à l’âge adulte. Ewald, le dernier enfant d’Aelfric, qui n’était encore qu’un nourrisson à la mort de son géniteur, avait été placé sous la garde de religieux du culte des ancêtres quand d’autres de ses frères étaient placés entre les mains des mandanites. La mort des frères en question devait confirmer aux yeux du jeune garçon que sa religion à lui était bien la meilleure.

Sa petite enfance fut marquée par les rites ancestraux, et une éducation poussée. Les réformes d’Alaric qui avaient placés les deux religions rivales sur un pied d’égalité avaient en fait exacerbé la concurrence indirecte, et les chamans remplaçaient leur conflit frontal par un conflit moral. Ewald fut donc traité comme un morceau d’acier à partir duquel se forgerait le poignard vengeur du culte. Comme le domaine de l’éducation avait été confié aux cultes, on voulait faire d’Ewald un savant pour démontrer la supériorité du culte des ancêtres dans ce domaine. Comme les mandanites étaient des artisans doués, on voulut enseigner des arts manuels au jeune prince. Comme les mandanites étaient modernes et organisés, on enseigna à Ewald tout ce que le culte des ancêtres pouvait avoir comme théologie et dogme tout en lui donnant accès à la philosopie et la science la plus moderne.

Finalement, le conseil et Alaric avaient tranché de ramener Ewald à la capitale pour éviter qu’il ne serve d’atout trop grand au culte des ancêtres. On le fit page à la capitale, faisant passer l’enfant d’une vie proche des bois anciens et des animaux à une existence urbaine et infusée de politique à laquelle il s’adapta tant bien que mal.

Finalement, si le conseil s’orienta vers lui, c’était véritablement par opportunisme. Ils avaient négocié avec les bannerets pour éviter les insurrections, et le jeune Ewald paraissait un bon compromis. Les bannerets auraient préféré élire un militaire ou un des leurs, mais ils se satisfaisaient du retour d’un descendant direct de Konrad et Aelfric, espérant que dans son sang bouillonnerait la même ardeur aristocratique que celle de ses ancêtres. Le Conseil, pour sa part, aurait préféré choisir un vieux fonctionnaire expérimenté, mais ils voyaient en Ewald un jeune homme inoffensif, n’ayant pas connu son père ni son grand père, ayant grandi sous l’application des réformes d’Alaric et étant qui plus est plutôt cultivé et savant.

L’une comme l’autre des deux factions était en tout cas persuadée d’une chose ; ce jeune roi serait facilement influençable. On lui dédierait un grand pouvoir pour ensuite le mener à prendre les décisions qui les arrangeraient. Les bannerets prirent leurs dispositions, partant pour certains à la capitale pour vivre proches du roi et pouvoir entrer dans ses bonnes grâces et influer sur ses choix. Le conseil, pour sa part, accepta d’accorder un grand pouvoir au roi en pensant obtenir un fervent allié à leur cause au moins le temps de dissiper les risques de guerre civile. Les bannerets voulaient un partisan de la féodalité, les conseillers voulaient un partisan des réformes populistes.

Les deux se trompaient lourdement. Ewald Viridomaros avait pris le pouvoir pour parfaire un objectif : l’absolutisme.

Le Haut-roi (et que plus jamais l’on oublie le « haut » introduit depuis Konrad) fit promettre au conseil de simplifier le système actuel, au prétexte qu’il fermait la compréhension des clés du pouvoir au peuple. Il fit également voter une loi permettant au monarque élu d’exercer un plein pouvoir dans les situations de crise, considérant que la législation proposée par Alaric permettrait trop facilement à une portion extrémiste du conseil de renverser le pouvoir ou de faire éclater un conflit politique lors de périodes dites de crise. Le Haut-roi, prétexta alors la guerre contre les mandanites à l’est pour faire reformer une majeure partie du conseil, et ce pas seulement via des tractations légales : certains conseillers finirent tout simplement étranglés dans leur sommeil ou défenestrés soudainement.

L’erreur du conseil avait été de croire que le jeune Ewald était un garçon isolé et qu’il se sentirait perdu une fois au pouvoir. Ewald n’avait pas besoin du conseil pour l’aider à assumer sa place, puisque depuis son arrivée à la capitale il s’était lié d’amitié avec beaucoup de jeunes nobles urbains. Les fils et filles des hommes du conseil, les puinés et cousins des bannerets, et parmi eux un fier et brave militaire, Heynkel de Neutogen, qui devint son homme de main personnel dont la loyauté était inoxydable puisque basée sur le plus puissant sentiment : l’amour.

Ewald et Heynkel, qui étaient secrètement amants, se concertèrent pour faire emprisonner et assassiner quelques aristocrates gênants en toute discrétion. Le nouveau Haut-roi se créa un cercle d’amis proches près à le soutenir en échange de quelques menues faveurs personnelles. Des jeunes nobles sans terres, des savants et des artistes, et même des religieux. En nommant, parfois arbitrairement et au mépris des réformes d’Alaric, ses amis à la tête des diverses institutions du pays, il s’assura de recouvrer un pouvoir de réel monarque.

Ewald, ne changea pour autant pas grand chose au système mis en place par son prédécesseur. Il se contenta de changer quelques têtes au sein du conseil sans pour autant directement diminuer son pouvoir. Il désirait surtout créer une union net entre le conseil et le Haut-roi, une convergence des idéaux afin que les deux pouvoirs n’en soient réellement qu’un. Armé d’un réel contrôle sur son pouvoir, il allait pouvoir se lancer avec enthousiasme dans une série de nouvelles réformes visant, d’après lui, à s’assurer que la Teutorgie atteigne la perfection qu’elle mérite.




Description mentale :

Ewald est un homme savant, un peu déconnecté des choses basses et matérielles. Il croit au pouvoir absolu de la science et de la connaissance, tout en étant ironiquement des plus superstitieux. Pour lui, la foi religieuse est une évidence, et il est incompréhensible que les précédents souverains de Teutorgie aient été à ce point insensibles aux questions spirituelles. Ewald a étudié en profondeur la théologie, mais aussi des sciences plus nouvelles en Teutorgie comme l’astrologie, la philosophie ou le naturalisme, bien plus en vérité que la politique.

Il donne généralement l’air d’un garçon au flegme olympien, toujours calme et concentré. On ne voit d’enthousiasme en lui que lorsqu’il est question de science et d’étendre le savoir, comme quand il parle de son projet de bâtir une université à la capitale. Du reste, il est placide, cynique, et un brin taciturne, détestant parler pour ne rien dire. Il donne l’air de quelqu’un qui sait exactement où il va et comment y aller, en se moquant éperdument des considérations extérieures.

Quand il négocie, il est ferme, sûr de lui, pour ne pas dire arrogant. Il tolère qu’on le contredise ou qu’on refuse ses propositions, mais il tient toujours ses promesses quand il dit qu’on s’en mordra les doigts. Personne, sauf peut-être son amant Heynkel, n’est à l’abri de sa froide rancune. Un allié de longue date qui lui désobéit peut tout perdre en quelques instants, tomber en disgrâce, être dépossédé de ses biens, et être remplacé par un autre.

Ewald est avant tout un froid perfectionniste. Pour lui, l’état parfait est un état en paix, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est un état prospère où règne l’ordre, et seulement l’ordre. La force et la violence ne doivent pas être assimilés au chaos ou à l’incertitude des batailles mais uniquement à la puissance pacificatrice du maintien de l’ordre établi. Le progrès ne vient qu’après la stabilité, la stabilité ne vient qu’après la paix, et la paix ne vient qu’après la juste tempête.

Mais en dehors de sa manière de gouverner, Ewald est en lui même un original. Grand amoureux des animaux, peut-être autant qu’il est misanthrope, il garde auprès de lui de nombreux animaux de compagnie notamment des chiens qui l’accompagnent partout et tout le temps. Il est si attaché aux bêtes qu’il se refuse à manger de la viande qui n’ait été chassée par ses propres chiens. Il ne touche pas à la viande d’élevage, et impose ce même genre de régime à son entourage.
Il a également tendance à accorder une confiance inébranlable aux sciences, comme l’astrologie qui d’après lui dicte tous les événements importants du monde, ou même des sortes de médecine parfois étranges. Il accorde toute confiance aux augures et aux shamans, considérant la façon qu’ils ont d’intercéder avec les ancêtres morts comme relevant de la science la plus pure. Une science qu’il aimerait approfondir et comprendre un peu mieux.


Description physique :

Ewald Viridomaros est un homme svelte, aux proportions banales, tout en finesse, exempt de la musculature ou des cicatrices martiales de ses ancêtres. Il porte les cheveux longs, mais se rase de près. Il est naturellement doté d’une beauté presque énervante, combinée à un port altier et une élégance transcendante qui, si elle sied à un noble de cour, ferait tâche au regard d’un Guerrier Teutorge traditionnel.

Il arbore généralement des vêtements très colorés, mais relativement simples et plus pratiques qu’ostentatoires. Quand il se déplace, on le voit toujours accompagné de plusieurs chiens de différentes races. Pour les grandes occasions, il s’amuse à arborer les mêmes couleurs que ses chiens.

Il est presque toujours accompagné de Heynkel, son fidèle garde du corps et Chef du ministère de la sécurité du Haut-Conseil (anciennement : commission de la garde de la maison de la sagesse), un grand homme musculeux qui ne se sépare jamais de son armure noire et de sa grande épée.

Programme :





Réforme du culte des ancêtres
Image La loi doit s'accorder aux volontés des esprits des ancêtres pour que de notre zèle jaillisse la vertu et la force qui seuls mèneront le peuple Teutorge vers la lumière.
Le culte des ancêtres considérait Ewald comme son potentiel champion auprès du conseil, et il n’avait pas tout à fait tort. Ewald est un fervent partisan du culte traditionnel des Teutorges, de la première et sûrement seule vraie religion de ce peuple, mais Ewald est différent des fanatiques du culte. Il a suivi une éducation religieuse dans sa petite enfance, avant de devenir un aristocrate urbain. Il a vu de quelle manière s’organisait la religion mandanite et s’est posé de nombreuses questions philosophiques, théologiques, et pratiques.

En résulte une conclusion sans appel : le culte des ancêtres doit, pour survivre, se moderniser. Et Ewald ne compte pas leur laisser le choix. Plus de représentants désignés par le culte seront appelés au sein de la maison de la sagesse afin de négocier cette réorganisation du culte des ancêtres. Cette fois-ci, on ne laissera pas la possibilités aux intéressés d’ignorer la requête royale. On procédera alors à un concile auquel le Haut-roi participera en personne, ainsi que le Haut-Conseil.

- Le culte devra se centraliser et s’organiser en décidant d’une hiérarchie claire, mais simple. Un grand pontife, ou un conseil de quelques grands patriarches devra être désigné comme étant les chefs suprêmes du culte des ancêtres. On ne veut plus avoir de chamans isolés sans aucune autorité au dessus d’eux.
- Certaines personnalités devront être reconnues comme plus sacrées que d’autre. Il faut continuer sur la voie amorcée lors de la reconnaissance du statut saint d’Aelfric et de Siegfried. Désormais, nous emploieront le terme de Saintes âmes pour les ancêtres sortant du lot et méritant une vénération plus importante et surtout généralisée à l’échelle du pays. Pour commencer, cela comprendra toutes les personnes ayant officié comme roi de Teutorgie, afin d’officialiser le caractère sacré de cette fonction, et de commencer à mettre en place un semblant de culte de la personnalité. L’objectif d’Ewald est de mettre en place petit à petit un roman national qui gommera systématiquement tout ce que les règnes précédents pouvaient avoir comme ombres au profit d’une image aseptisée et propre des souverains. Konrad le Glacial sera donc canonisé, de même qu’Alaric le réformateur, si du moins ce dernier y consent, étant encore en vie pour l’instant. Les quatre précédents souverains de Teutorgie seront alors comme les quatre saisons : Siegfried est l’automne, le temps du sacrifice et des épreuves, lui qui est mort en martyr assassiné par quelques fous alors qu’il tentait d’élever son pays. Konrad est l’hiver, le temps où prime la force et la prudence, où les corps et les âmes sont soumises aux épreuves et en sortent plus solides et affûtées. Aelfric est l’été, l’heure de la gloire, de l’action et des grandes conquêtes. Alaric, lui, le printemps, l’âge de la réalisation, de l’ouverture, des changements et des tâtonnements. Tout doit être harmonieux comme si la succession des quatre souverains avait toujours été fluide, logique, et pertinente, dictée par quelque volonté céleste, prédite par les astres, et voulue par les esprits. De même, d’autres personnages héroïques de notre histoire seront canonisés. Des guerriers, des érudits, des prêtres éclairés, etc.
- Les shamans seront renommés « prêtres », le culte des ancêtres devra s’installer dans les villes. L’état financera, au moins en partie, la création d’églises plus à même de rivaliser avec celles des mandanites. On préconise également de faire installer des reliquaires et des espaces publics pour que les restes des défunts puissent êtres entreposés dans les églises et que les teutorges puissent venir y prier leurs ancêtres et prier les Saintes âmes.
- Le concile devra aussi trancher d’un point de vue théologique la question des Élus. Ewald est partisan de l’idée que ces élus sont des porteurs d’une sorte de souffle divin qui est le même qui permet aux défunts d’intervenir dans le monde des vivants via les rites du culte des ancêtres. Dans cette idée, les élus devraient êtres reconnus comme des Saintes âmes vivants et se voir accorder la protection du culte des ancêtres et se voir proposer des postes de prêtres.
- Plusieurs membres du culte des ancêtres intègreront le Haut-Conseil et formeront une commission permanente aux affaire religieuse qui sera présidée par le grand pontife du culte des ancêtres.
- Le culte des ancêtres reconnaissant la nature sacrée du Haut-roi devra lui prêter un serment particulier et le faire répéter à toutes les ouailles. De sorte, les gardiens du bosquet autres groupes armés du culte des ancêtres prêtent également serment à la couronne de Teutorgie et peuvent, si le roi l’exige, être mobilisés pour défendre les intérêts de la nation qui sont aussi ceux du culte.
- Il faudra moderniser le dogme et la théologie du culte en permettant la parution de tomes écrits détaillant les croyances du culte et le système par lequel tout fonctionne. Ces livres devront pouvoir être répandus dans le public et étudiés par des étudiants et théologie. Il devra répondre à la plupart des questions sur la vie après la mort, le fonctionnement des rites pratiqués par le culte, et être à même de faire concurrence au dogme mandanite.

Pour s’assurer que le culte des ancêtres accepte toutes ces conditions, Ewald est prêt à user de tout ce qu’il a à sa disposition, y compris de faire pression sur les shamans. En dépit de son attachement au culte, il estime si important de le moderniser qu’il est prêt à entrer en conflit avec ceux qui s’opposeraient à ces réformes.
Aussi, les shamans seront informés qu’en cas de refus, le roi pourra leur retirer le droit d’entretenir des hommes en armes. S’ils le veulent qu’ils donnent alors des armes à des femmes, qu’on rigole.
Le roi peut leur retirer toute autorité sur le bosquet des anciens, s’il le désire.
Le roi peut leur retirer la mainmise qu’ils ont sur les écoles pour la transmettre à des clercs mandanites, plus efficaces.

En revanche, si, comme convenu, ils acceptent tout ce qui a été proposé, l’on appliquera ce qui suit :
Le culte des ancêtres deviendra actif au sein même du Haut-Conseil et l’on consultera régulièrement les esprits des ancêtres pour prendre des décisions de nature politique.
Le culte des ancêtres se verra accorder le droit de collecter certains impôts pour financer la construction de ses églises.
Le culte des ancêtres sera considéré comme religion officielle du vrai peuple Teutorge, et à ce titre des missionnaires financés par l’état pourront aller prêcher dans les territoires conquis pour convertir les peuples d’autres religions.
Le culte aura pleine possession sur tous les lieux sacrés ancestraux, et le droit de les faire garder par ses forces armées, y compris en faisant payer le passage ou en l’interdisant, selon leur bon vouloir et les tarifs de leur complaisance. Par exemple, ils pourront faire payer très cher les mandanites voulant accéder aux bosquet des anciens.
Et enfin, des lois viendront diminuer l’influence des mandanites (voir article sur la Création et application de la Haute-loi).






Création d’une université et concentration des sciences
Image La science nous porte vers la contemplation et l'étude des forces célestes qui ont empire sur le monde des hommes. Que la connaissance nous rende vertueux et que la philosophie la plus louable soit reconnue par tous et chacun.
En homme fasciné par le savoir, Ewald n’a jamais été autant enthousiaste que quand il a annoncé la fondation de la première université teutorge. En envoyant des fonctionnaires partout dans le pays prospecter les mines, Alaric avait déjà facilité cette tâche, puisque maintenant les fonctionnaires du Haut-roi seront chargés de signaler à la capitale tous les érudits, scientifiques, médecins, alchimistes, astrologues, théologiens, naturalistes, ingénieurs, géomètres et autres savants afin qu’ils se voient proposer d’intégrer l’université en tant que professeurs.

À la capitale, une immense bâtisse sera construite, spécialement pour l’enseignement. Tous les savants du pays pourront s’y réunir pour partager et faire avancer la science, mais aussi pour donner cours. Ils seront payés par l’état, et libres d’enseigner comme bon leur semble, avec le moins d’intrusions possible dans leur méthode d’enseignement. On emploiera également quantités de scribes et de copistes afin de sillonner le royaume et d’y récupérer tout fragment écrit ou oral de savoir, de le recopier, et de l’apporter dans cette université qui comportera la plus grande bibliothèque du royaume.

Les nobles de tout le pays, Bannerets et autres, se verront encouragés à envoyer leur progéniture étudier ici toutes les sciences que l’homme fait. Ainsi nous nous assurerons que la génération suivante nous offre des agents et des fonctionnaires éclairés, savants, et compétents dans maints domaines, mais aussi nous nous assurerons que tous les bannerets aient un proche ou un fils présent physiquement à la capitale, à notre merci. Simple précaution.

Bien sûr, l’université sera payante pour tous ces jeunes, en s’assurant que l’entreprise soit aussi rentable que possible pour l’état. Ewald espère aussi pouvoir recruter certains jeunes particulièrement talentueux dont les idéaux seraient proches des siens pour les recruter au sein de son entourage secret ou de l’Œil.

L’université, ses professeurs, et les fonctionnaires y affairés seront considérés comme étant sous la seule autorité du Haut-roi, l’autorité du conseil s’exerçant théoriquement à travers lui. Ainsi l’université n’a de compte à rendre à personne d’autre qu’au monarque, et certainement pas ni aux nobles, ni aux cultes, ni même aux politiciens de seconde classe.
L’université pourra directement s’adresser au roi pour obtenir tout type de dérogations, par exemple pour accéder aux archives de Teutorgie, pour obtenir un objet culturel considéré comme important, ou pour avoir le droit de pratiquer des dissections.




Création et application de la Haute loi

Image La Haute loi, absolue, juste, et vertueuse. Que tous les hommes la respectent ou soient chatiés par son glaive.
La lex Teutorgia d’Alaric Viridomaros était très complète et dans l’ensemble, acceptable aux yeux d’Ewald, mais le nouveau souverain estime tout de même nécessaire d’en changer une bonne partie. Ainsi, nous créerons une autre loi supérieure à la première : la Haute-Loi, qui viendra corriger la Lex Teutorgia, et sera en partie écrite par des savants éduqués de l’université de Teutorgie. La loi sera écrite sous forme de textes les plus complets possibles, qui pourront ensuite être étudiés par les étudiants en droit, qui nous donnerons plus tard des juristes et des avocats.

Cette modification de la loi vise essentiellement à remettre en place les principes ancestraux que, dans sa hardiesse, le monarque Alaric a trop vite voulu effacer dans son désir fantasque de se conformer à une politique étrangère et à des idées délétères issues une fois encore de la ligue d’Ars. (un de ces jours on les envahira, ces pourritures !)

La tradition teutorge a toujours donné à différents hommes des fonctions différentes, toutes aussi importantes et vitales dans la constitution d’une société parfaite comme doit l’être notre royaume. Il n’est rien de plus absurde que de vouloir que des hommes de classes et de fonctions différentes aient un statut similaire face à la loi, pas pour des raisons de valeur mais pour des raisons purement pratique.

L’erreur d’Alaric est d’avoir donné aux nobles à la fois trop de liberté, et pas assez de privilèges. Cela sera corrigé par la Haute-loi, qui se doit d’être absolue sur tout le territoire de Teutorgie. Son but n’est pas d’assurer la justice ou l’égalité, mais bien d’assurer l’ordre, la paix et la prospérité du pays. Parmi ces prodigieux textes, on trouvera entre autres les éléments suivants :


1ère partie : La nature et la place du Haut-roi et le rôle du Haut-conseil
Image Le monarque élu est légitime en tout, et son droit est celui de la Teutorgie. Que sa volonté soit faite !
La nature sacrée de la fonction de Haut-roi est officiellement reconnue. Le Haut-roi est choisi par le conseil grâce au conseil des dieux et des ancêtres. L’élection devra se faire sous les bénédictions et les présages des prêtres, et l’ovation par la foule, tradition hypocrite et barbare s’il en est, sera remplacée par un couronnement en règle effectué par les représentants du culte des ancêtres.

Le rôle et le fonctionnement du Haut-conseil n’est pas changé, sinon pour ces quelques détails :

- En situation de crise (la loi ne définira volontairement pas précisément ce qu’est une situation de crise) le Haut-roi sera habilité à prendre des décisions sans l’aval du conseil, comme si le Haut-roi était le conseil à lui tout seul. Lors de la fin de la période de crise, le conseil peut se réunir et effectuer une évaluation rétrospective des actions et décisions du Haut-roi pour rendre un verdict et sévir si ces actions allaient à l’encontre de la Haute-loi ou étaient nuisibles au royaume de Teutorgie.
- Un membre du conseil peut être renvoyé et immédiatement remplacé s’il est prouvé qu’il est inapte à sa tâche, ou qu’il est complice de corruption. Cette action est à prise d’effet immédiate et est incontestable. La sénilité, la débilité physique, les maladies mentales, l’incapacité à parler correctement, les maladies chroniques, ou l’incapacité à réciter ou comprendre les protocoles du conseil sont des exemples de facteurs rendant un membre du conseil inapte.
- Les membres du conseil doivent faire serment en reconnaissant le statut sacré du Haut-roi et la pertinence des rites du culte des ancêtres dans la prise de décision.

De plus, plusieurs commissions permanentes vont être rajoutés, mais les commissions prendront le nom de ministère. Leur fonctionnement ne change pas en substance, sinon par le fait qu’elles seront désormais présidées par un Ministre. Les ministres sont désignés arbitrairement par le Haut-roi, mais n’ont techniquement pas d’influence sur les activités du ministère puisque leur rôle est simplement de surveiller l’avancement des activités du ministère et d’en faire un rapport régulier au Haut-roi, du reste le ministre est considéré comme un membre comme un autre du ministère.

Il y a donc :

- Ministère des enquêtes : il enquête sur les comportements suspects au sein des chefferies pour réduire la corruption.
- Ministère des affaires minières : il surveille la mise en place et le déroulement de l'exploitation minière décrétée par le souverain et la transformation des richesses des profondeurs.
- Ministère de la sécurité du Haut-Conseil : qui se charge de nommer, remplacer et remercier les hommes qui serviront à la sécurité des Conseillers et du Haut-roi au sein de la maison de la sagesse.
- Ministère des levées : se charge de la logistique militaire
- Ministère de l’économie et des monnaies : se charge des régulations du marché et de gérer la monnaie Teutorge.
- Ministère de l’urbanisme : s’occupe d’allouer des fonds aux cités qui en manquent pour financer des infrastructures.
- Ministère de la sécurité d’état : Travaille en collaboration avec l’Œil et lui fournit un cadre légal pour ses actions.
- Ministère de l’éducation : se charge d’organiser les inspections de tous les établissements d’éducation du pays et des écoles afin de s’assurer de la qualité de l’enseignement et que l’idéologie nationale y soit bien représentée, qu’on enseigne aux enfants la bonne histoire du pays (en gommant tous les défauts des souverains précédents) et accessoirement que les mandanites ne répandent pas plus leur religion auprès de la jeunesse. Il est important de préciser qu’ils n’ont aucune autorité sur l’Université par contre.
- Ministère des Hautes œuvres : travaille à l’application de la loi. Inspecte régulièrement la haute-garde pour s’assurer que son comportement est conforme, et gère la solde des gardes (voir partie "paix ordonnée et création de la Haute-garde")
- Ministère des questions religieuses et spirituelles (voir la partie "réforme du culte des ancêtres") : chargé de chapeauter le culte des ancêtres en s'assurant qu'il n'y ait ni déviances, extrêmistes comme hérétiques, ni blasphèmes. Se charge aussi de rechercher les élus pour les intégrer à la religion des ancêtres.


Du reste ; le statut du Haut-roi est lui aussi ajusté selon les principes suivants :

- Le Haut-roi incarne à lui seul la volonté du conseil. Un ordre du Haut-roi est un ordre du conseil. Une attaque contre le Haut-roi est une attaque contre tout le Haut-conseil.
- Le Haut-roi est reconnu comme ayant un statut sacré. Toutes les religions doivent reconnaitre ce statut, même s’il ne repose pas sur leurs croyances. Tous les citoyens doivent reconnaitre le statut sacré du roi. Une insulte dirigée contre le roi est par conséquent un blasphème. De plus, les écoles doivent, chaque jour, faire réciter aux enfants un serment de loyauté envers le Haut-roi, le Haut-conseil et la Teutorgie.
- En situation de crise, le Haut-roi peut, s’il l’estime nécessaire, réquisitionner les biens de tout homme n’étant pas noble.
- Le Haut-roi est absolu, c’est à dire que lui seul cumule tous les types de pouvoirs et donc les pouvoirs de tous ceux qui lui sont inférieurs. Les pouvoirs Législatifs, Exécutifs, et Judiciaires sont répartis entre différentes catégories de population, mais le Haut-roi peut assumer toutes ces responsabilités à la fois s’il le désire. Ainsi le Haut-roi peut rendre la justice où qu’il se trouve, en se substituant aux magistrats, ou faire appliquer la loi du conseil avec la méthode qui lui sied.
- Un protocole d’étiquette très précis devra être suivi en présence du Haut-roi. Les salutations et génuflexions varieront selon le statut du concerné ou ses titres de noblesse. Les esclaves n’ont pas le droit d’adresser la parole au Haut-roi. Pour s’adresser au Haut-roi, il faudra employer la formule « votre Majesté excellentissime » ; pour parler du Haut-roi lorsqu’il n’est pas présent il faudra employer la formule « Son Altesse sérénissime ». De plus, il faut noter que la personne du Haut-roi est plurielle, car le Haut-roi incarne l’ensemble du conseil, il s’exprimera donc lui même toujours à la première personne du pluriel.



2ème partie : du statut et des privilèges des nobles, des bannerets, et des militaires.
Image La noblesse et la vertu sont indisociables de l'aristocratie. Cette dignité est autant privilège que fardeau, et le devoir des nobles se doit d'être bien plus grand que celui du commun.
Une des principale volonté du nouveau Haut-roi est de rompre avec cette tendance absurde qu’avaient les réformateurs de diminuer les nobles, mais sans pour autant permettre aux seigneurs féodaux de prendre l’ascendant. Ewald a tout intérêt à ce que les nobles ne soient pas aussi puissants que lui, mais il a tout intérêt à ce qu’ils cumulent les privilèges, afin de rallier à lui sa caste favorite : les jeunes nobles sans terre. Ces gens qui n’ont pas le pouvoir de le renverser, mais qui ont le prestige pour le soutenir aiment être brossés dans le sens du poil. Voici donc que la Haute-loi va leur donner moult privilèges, mais aussi des contraintes pour la classe la plus importante.

Dans cette optique, on ne se contentera pas de rédiger un texte. Des fonctionnaires vont effectuer un grand recensement des nobles Teutorges, en vertu des lois d’Alaric, mais aussi en effectuant une analyse poussée de l’arbre généalogique de tous ceux qui prétendent descendre d’anciennes familles d’avant l’invasion mandanite. Tous les nobles devront être catalogués et répertoriés dans un livre, et tous ceux dont le statut de noble n’est pas clair seront recalés au rang de roturiers. Ainsi nous mettrons les choses au clair et définirons très clairement les classes sociales.


Est entendu que les nobles ont le devoir de guider le peuple, parce que, en tant qu’Aristocrates, leurs cœurs et leur sang cumulent ce que le peuple Teutorge a de grandeur et de vertu, et que leur chair comme leur esprit est de par la raison supérieur et de noblesse et de vigueur, il faut que les nobles soient récompensés comme suit :
- Les nobles ont le privilège de porter sur leurs vêtements les couleurs blanches, rouges ou bleu qui sont des couleurs nobles qui doivent permettre de les voir mieux. Ces couleurs sont interdites aux roturiers.
- Les nobles seuls auront le droit de blasonner leurs boucliers d’armoiries portant les emblèmes et l’histoire de leur famille, afin que tous les reconnaissent et les saluent en cette valeur. En fonction des titres, ce blason devra suivre certaines règlementations.
- Un noble a le droit de se battre en duel contre un autre noble si les deux parties consentent, et que le duel s’effectue dans les règles. Cela implique au moins trois témoins, et la bénédiction d’un membre du clergé.
- Seuls les nobles auront le droit d’accéder à des fonctions de commandement dans l’armée et d’acheter les charges associées.
- Les nobles auront toujours la priorité pour s’inscrire à l’université.
- Un noble ne sera jamais soumis à la torture ou au supplice sous aucun prétexte. Un noble condamné à mort sera décapité sans douleurs.
- Un Banneret a le droit d’imposer sa religion personnelle sur le territoire lui appartenant, les villes n’étant pas concernées.
- Les nobles seuls ont le droit de chasser des animaux sauvages.

En revanche, ces règles tout aussi sacrées viennent contraindre les aristocrates, non pas pour les diminuer mais au contraire pour qu’ils restent les plus exemplaires des hommes et demeurent un exemple pour le peuple Teutorge.
- Un noble ne peut pas effectuer de travail manuel comme un simple roturier. Si un noble est employé pour effectuer un travail manuel, cela le fera déchoir et il perdra son statut de noble.
- Un noble ne doit manger de viande que celle issue de la chasse. Les nobles gibiers sont des mets qui lui sont réservés, mais le veau, le cochon ou le mouton, ces chairs d’animaux faibles et vils, sont réservées aux roturiers.
- Un noble n’a pas le droit de tuer un chien ou un chat.

Toutes ces lois viennent s’ajouter à celles déjà établies par Alaric.




3ème partie : lois de discrimination religieuse.
Image Séparés mais égaux, nos sujets ne se saliront pas dans l'erreur des autres. Tenez l'impie loin de vous !
Si le culte des ancêtres accepte les propositions du Haut-roi (voir partie « réforme du culte des ancêtres ») le royaume adoptera le culte des ancêtres comme religion officielle, mais cela ne changera rien au fait que les autres religions continueront d’exister librement. Simplement nous appliquerons la logique de séparer les gens, en les démarquant, de façon à éviter tout conflit et à s’assurer qu’ils demeurent égaux.

Nous nous entendrons également avec le culte des ancêtres pour créer une procédure la plus simple et accessible possible par laquelle un mandanite volontaire peut se convertir, au cas où par un bienheureux hasard certains d’entre eux décideraient de reconnaitre leur erreur.

Les mandanites seront considérés comme sous la protection de la couronne, à la condition qu’ils respectent les règles établies par la Haute-loi à leur égard. Ces lois ne seront pas promulguées d’un coup, elles arriveront dans l’ordre suivant, espacées d’un an au moins chacune. Ces lois ne s’appliquent que dans les villes, puisque dans les campagnes c’est au banneret local de gérer la question religieuse.


1. Création de taxes spéciales pour les minorités religieuses
2. Interdiction pour les mandanites de s’approcher des Élus ou de tenter de les convertir
3. Interdiction pour les mandanites de bâtir plus d’une église par ville. Les villes qui en comportent déjà plusieurs pourront les conserver.
4. Les mandanites ne peuvent plus accéder aux statuts de fonctionnaire ni acheter des charges. Les fonctionnaires mandanites devront soit se convertir, soit revendre leurs charges.
5. Interdiction pour les mandanites d’enseigner dans les écoles, du moins dans les villes.
6. Interdiction pour les mandanites de prêter avec des intérêts.
7. Interdiction pour les mandanites de vendre de la nourriture à des gens d’autres religions.
8. Les mandanites devront porter un ruban bleu autour du cou pour qu’on les reconnaisse
9. Les mandanites n’ont pas le droit de se déplacer montés sur le dos d’un cheval, à moins d’être noble. Ils devront se déplacer en charrette.
10. Les mandanites n’ont pas le droit de posséder des chiens ou des chats
11. Les mandanites n’ont pas le droit d’adopter des enfants
12. Les mandanites n’ont pas le droit de sortir de chez eux à la nuit tombée.
13. À moins d’être noble ou militaire, les mandanites n’ont pas le droit de porter d’armes sur eux.
14. Les mandanites ne peuvent pas toucher de la viande au marché, ou alors doivent obligatoirement l'acheter. Un honnête Teutorge ne saurait manger de la viande souillée par un mandanite.

Bien sûr, si un mandanite se convertit, toutes ces lois ne l’affectent plus. De même s’ils décident de quitter les villes pour aller à la campagne, seules les lois 2, 9 et 11 peuvent s’appliquer.


La paix ordonnée et création de la Haute garde
Image L'ordre c'est la paix,
L'ordre c'est le progrès
L'ordre c'est la prospérité
S'il ne doit y avoir qu'une violence tolérable, c'est celle qui maintient l'ordre, et par lui la paix, le progrès et la prospérité.

Pour Ewald Viridomaros, la violence ne doit pas servir à la guerre et au chaos que sont batailles et insurrections. Ce dont une nation parfaite a besoin, c’est d’une paix où la seule violence est celle au service de la paix. Aussi, Ewald préconise de mettre un terme au conflit en Luriel, en négociant une paix blanche. Si la Teutorgie peut acquérir des territoires stratégiques au passage, tant mieux, mais le plus important est de fortifier la frontière. Pour ce faire, une nouvelle catégorie de bannerets va être créée : les marquis.

Tout simplement, les marquis seront les bannerets consentant à ce qu’une ou plusieurs forteresses royales soient bâties sur leur terre. Les forteresses en elles même seront bâties par des ingénieurs envoyés par le Haut-conseil et seront investies par des troupes de l’armée royale, mais les marquis devront veiller à payer tout l’entretien de la forteresse. En revanche, ils bénéficieront de privilèges spéciaux, comme le droit de lever de nouveaux impôts, un accès accéléré à des postes de commandement dans l’armée, et une priorité dans l’accès à l’université pour leurs enfants, et surtout un statut privilégié à la cour du Haut-roi. Les marquis auront également droit à une plus grande indépendance sur leurs terres, avec la possibilité de promulguer une loi martiale, les autorisant de fait à passer outre les magistrats locaux pour rendre justice eux même, à réquisitionner n’importe quelle personne ou bien pour la guerre, et à taxer les voyageurs en toute impunité. En somme, un marquis peut ignorer le code d’Alaric, pour peu qu’il justifie avoir déclenché la loi martiale pour cause de situation de crise. En échange il tolère la présence d’un bastion royal sur ses terres et paye pour son entretien et celui des troupes y affectées.

Ces forteresses devront être placées dans les zones les plus récemment conquises, dans les lieux à forte tension, où dans les territoires à majorité mandanite afin de maintenir l’ordre et de palier aux risques de conflit en étant dissuasif.

De plus, le Haut-roi ordonne la création d’un nouvel ordre au sein de l’armée royale qui servira purement au maintien de l’ordre, essentiellement dans les villes : la Haute-garde.

Cette garde sera constituée uniquement de roturiers ou de nobles sans terre, ils seront équipés d’armures de bonne facture, de lances courtes, de bocles et de casques en métal. Au moins un sur trois se verra confier un chien dont il devra prendre soin et qui sera entrainé à l’aider dans ses opérations.

La haute garde servira de guet dans toutes les villes. Leur devoir relève purement et entièrement de l’exécutif. Ils sont là pour faire appliquer la loi scrupuleusement. Ils devront surveiller la population, remédier aux comportements violents et criminels, et mener les enquêtes. Lorsqu’un criminel est arrêté, ils devront le remettre aux magistrats. La haute-garde elle même n'a pas le droit de condamner un criminel, ni de pratiquer la torture ou des exécutions.

La haute garde n’en répond qu’au Haut-roi et au Haut-conseil auxquels ils prêtent serment. Ils seront affectés à chaque ville du pays et toucheront une solde permanente. À la fin de sa carrière, un garde obtiendra un petit lopin de terre en récompense de ses loyaux services.

En parallèle, le ministère des hautes-œuvres s’assure d’organiser des inspections régulières pour s’assurer qu’il n’y ait pas de corruption ou de travers dans la Haute-garde.

Le rôle de la Haute-garde est vital, puisqu’ils doivent protéger la population, y compris contre la population elle même, débusquer les criminels, arrêter les bagarres et les émeutes, et être le premier rempart en cas de révoltes.

La haute garde pourra, le cas échéant, collaborer avec l’Œil, et est tenue de lui fournir toutes les informations qu’elle peut.




Création des titres et des charges de fonctionnaire

Le système mis en place par Alaric pour les fonctionnaire était trop complexe et par ce seul fait brimait certains et faisait perdre à la fonction son caractère organique. Les citoyens ne reconnaissent même plus les fonctionnaires comme étant des êtres humains et encore moins des Teutorges.

Les anciens fonctionnaires conserveront leurs postes… pour peu qu’ils prêtent bien serment au nouveau Haut-roi. En revanche, désormais, pour accéder à la fonction publique, il faudra acheter une charge, qu’il faut payer directement à la couronne. Bien sûr, n’importe qui ne peut pas acheter une charge, il faut avoir les compétences nécessaires, mais il faudra dans tous les cas payer pour pouvoir exercer une charge, et ensuite s’enrichir via ladite charge. Ainsi la justice sera rendue par des magistrats propriétaires d’une charge, les notaires auront une charge, de même que les officiers militaires (avec cette spécificité de devoir impérativement être nobles).

En plus des charges, il sera également possible d’acheter des titres honorifiques pour les nobles. Ces titres auront un impact sur l’étiquette à observer à la cour du Haut-roi, aussi bien à l’égard que de la part du propriétaire du titre. Certains coûteront des fortunes et permettront d’ajouter au prestige de son nom. Du plus important au moins important, les voici :

- Grand de Teutorgie
- Duc
- Marquis
- Comte
- Vicomte
- Baron
- Chevalier


Tous ces titres iront avec une application différente de l’étiquette, des honneurs symboliques, et le droit à plus de charge sur le blason de la famille. Seuls les bannerets possesseurs d’un titre pourront faire créer un sceau officiel à leurs armoiries, et on pourra reconnaitre aux armoiries d’un noble à quel titre il est rattaché. Bien sûr, le Haut-roi lui même est en dehors de ce système, puisque loin au dessus des autres.

Le Haut-roi peut aussi offrir des charges et des titres à ceux qui se sont distingués ou qui ont gagné son affection. Les nobles comme tous les ambitieux de tous poils ont donc tout intérêt à courtiser le Haut-roi tant qu’ils le peuvent. On peut espérer qu’ainsi, dans l’espoir d’une attention, certains nobles et bannerets viendront s’installer à la capitale, là où ils seront proches donc sous l’influence directe du Haut-roi. Les bannerets n'auront pas à se plaindre maintenant, puisque s'ils veulent cumuler les pouvoirs et les honneurs, il leur faut et suffit de soit débourser l'argent pour, soit de lécher les bottes du monarque. N'est-ce pas tout ce qu'ils désirent ?

Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Posté : 07 mai 2023, 16:19
par Martin

241 AD à 244

Ewald "L’Éhonté" Viridomaros


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Haut Roi de Teutorgie

9 (RNG) - 0 (Crise politique) + 5 (Filiation aux Viridomaros) +5 (RP) + 5 (Objectifs détaillés) – 5 (inconnu du conseil) – 5 (n'est pas un guerrier) = 14

Alaric Viridomaros avait fait l'erreur, en quittant de lui même le pouvoir, de ne pas avoir choisit de successeur désigné. Ainsi, le premier test effectué pour vérifier si le système qu'il laissait à ses successeurs échoua.Il pensait avoir réduit à peau de chagrin l'influence des bannerets et clairement limité l'influence des cultes dans la vie politique. Las, il n'avait toutes ces années aucunement prêté attention aux fils du maudit Aelfric. Par pitié ou par faiblesse, il avait laissé ceux ci vivre, et peu surveillé leur éducation. Les hasards du sort firent que la plupart moururent en bas âge et le survivant parmi ceux ci avait été éduqué partiellement par ce que le culte des Ancêtres connaissait de plus radical.

Trop occupé à ses chevaux pour surveiller le processus électoral et contrôler les dégâts, il ne put, qu'horrifié, apprendre des semaines plus tard l'horreur. Ses anciens alliés avaient été purgés voir même assassinés, ses amis écartés et le Grand Conseil affaiblit.

Si les choses s'étaient arrêtées là, l'ancien souverain aurait pu contempler ou non la nécessité d'instiguer une conspiration pour stopper Ewald. Après tout, le jeune homme semblait populaire pour l'instant. Il était beau, il était jeune, il était intelligent, et Alaric lui même était heureux de s'occuper de ses chevaux et ses enfants. Las, la jouissance du repos lui fut arrachée avec les événement des mois suivants.

La garde rapprochée de parvenus à laquelle Ewald confiait la sécurité de sa personne se déchaîna en particulier sur les magistrats des chefferies, percevant ceux ci comme la cause de la déchéance des privilèges de leurs pairs. Certains magistrats trop intègres et rigides dans leurs devoirs furent jetés aux chiens en plein jours. Des archives furent brûlées. Des mêmes du Grand Conseil molestés malgré leur statut. Et c'était encore pire pour les teutorges ordinaire, ceux ci apprenant rapidement à craindre l'ire de ces barbares. Pour y échapper, les plus faibles n'avaient pour seul recours que la corruption, la fuite ou le meurtre. Bientôt, certains quartiers de la capitale devinrent infréquentables pour Haute Garde nouvellement créée.

Les premiers mois du règne d'Ewald provoquèrent le chaos dans la capitale. Dans les provinces, la plupart des magistrats teutorges, horrifiés, cherchèrent par tous les moyens à saboter les nouvelles politiques d'Ewald, soutenus en cela par une minorité du culte des Ancêtres et la vaste majorité du clergé de Mandana. Par ailleurs, les bannerets ne se sentant plus pisser se mirent à opprimer à nouveau leurs sujets, voir même les hommes libres dépendant pourtant du domaine royal. Mais l'on était plus là au temps des bagaudes. Désormais, avec les concours martiaux et la conscription au système quintuple, la plupart des ruraux savaient non seulement tenir les armes mais aussi commander. Un peu partout en territoire teutorge l'on voyait des bandes armées de conscrits écumer les villages, dirigés par d'anciens membres du Grand Conseil libérés de leurs fonctions, porter les armes contre les bannerets commettant les pires exactions. Ceux ci agissaient même parfois avec la complicité des fonctionnaires des chefferies.

Le culte des ancêtres, lui, était déchiré par des luttes intestines. Bien sûr, la majorité des shamans estimait être une bonne chose le renforcement du rôle du culte dans la société teutorge, mais les réformes auxquelles ils auraient à se soumettre en échange étaient jugées contre nature. Pis encore, la menace de les priver du Bosquet des Anciens fut jugée comme une insulte, surtout de la part d'un homme qui se révélait bien moins obéissant que prévu. Dans une union improbable, les plus radicaux du culte, coalisés aux 'réformateurs'', obtinrent assez de poids pour bloquer tout accord entre le culte et la couronne. Seuls quelques shamans se risquèrent à accepter les réformes proposées par Ewald, seulement pour se faire accuser d'apostasie par leurs pairs. Certains furent par ailleurs tués.

La présence mandanite dans les campagnes, passée la législation sur la persécution des minorités religieuses, stoppa net le foisonnement religieux dont le culte de Manda semblait profiter. Du moins en surface. Dans les villes, les restrictions n'étaient pas appliquées, et dans les bourgs où elles étaient proclamées, elles étaient violées aux yeux de tous sans presque aucunes conséquences. Seulement dans les campagnes des violences se manifestèrent, certains bannerets en profitant pour passer par les armes certains de leurs tenants, les accusant d'être des ''mandanites'' refusant de se convertir. Ailleurs, des ''guerriers du Bosquet'' se livrèrent à des exactions contre certains pèlerins mandanites en dehors des villes, tandis qu'à l'autre bout du comté, les mêmes représentants de l'ordre guerrier dissimulaient des mandanites pour leur permettre d'échapper aux bannerets. Les solidarités rurales par endroit semblaient plus fortes que le fanatisme de certains.
Bien sûr, de nombreux temples mandanites furent incendiés ou pillés dans les campagnes, mais les causes différaient, que de l'opportunisme passager, la haine religieuse, la dissimulation des biens du clergé....

La situation continua d'empirer pour Ewald. Sa réforme judiciaire fut décriée par le peuple, l'accusant d'être la marionnette des bannerets et de permettre à ceux ci de violer leurs femmes et voler leur bétail à nouveau. Pis encore, les quelques magistrats encore loyaux ou attentistes à Ewald, par esprit de corps ou par leur serment de loyauté, furent outragés d'apprendre la mise en place de charges pour accéder aux fonctions dans les chefferies. Le système avait été jusque là extrêmement méritocratique. En faisant payer l'accès à ces fonctions, ils accusaient non seulement Ewald d'empêcher nombre de teutorges capables de servir par leur intelligence la teutorgie, mais en plus de permettre aux bannerets et marchands seuls de se permettre d'acheter les charges. Cela se traduirait par une baisse de l'efficacité des chefferies, une baisse de la main d’œuvre dans celles ci et une hausse de la corruption.
La création de l'université fut la seule réussite modérée d'Ewald. Malheureusement, si les statuts et le recrutement de lettrés trop heureux ainsi d'échapper aux persécutions de la haute garde ne posa guère de soucis, il y eu peu d'étudiants à avoir les moyens de s'y présenter. Les bâtiments étaient à moitié vides. Pis encore, la plupart du ''corps enseignant'' était composé d'hommes et de femmes aisément gagnées par les philosophies populistes de la ligue d'Ars.

Enfin, l'Œil, dont la plupart des membres avaient été recrutés en personne par Alaric, reçurent de celui ci l'ordre de procéder à un ''contrôle des dégâts''. L'institution existait toujours, servait toujours Ewald, mais ses membres parvenaient mystérieusement de moins en moins à accomplir leurs missions. De la même manière les envoyés d'Ewald pour négocier la paix avec Uhtric souffrirent tous de malencontreux accidents. L'un tomba malade la veille de son départ. L'autre de brisa la jambe arrivé en Luriel. Le dernier était tombé dans une embuscade d'une patrouille d'Uhtric, informée par un espion que l'envoyé était en réalité un assassin.
Par ailleurs, l'armée royale poursuivait sa campagne dans les montagnes, enregistrant quelques succès, sous la direction d'un commandement discipliné et rompu aux tactiques montagneuses hivernales.

En 243, Alaric, à regret, avait depuis deux ans réactivé ses contacts, planifié et intrigué. Jusqu'au dernier moment, malgré l'état déplorable dans lequel il voyait Ewald jeter la teutorgie, avait cherché à réduire à l'impuissance Ewald jusqu'à ce que la situation déjà volatile soit prise en main et déposer le Haut Roi de manière feutrée, afin que la crise politique qu'il avait passé tant d'années à apaiser n'explose pas à nouveau. Il avait joué de la montre, cherché à ramener à la raison Ewald, pour finalement planifier lentement sa chute.

Malheureusement les circonstances ne lui laissèrent pas cette liberté. Un jour, la rumeur des pratiques contre natures d'Ewald et son favori Heynkel de Neutogen, arrivèrent aux oreilles du peuple teutorge. L'agitation déjà hors norme explosa. Une foule en colère descendit des quartiers de la capitale, torches et fourches, vers le palais d'Ewald. Même les étudiants avaient rejoints le mouvement, la tête toute pétrie d'idées sur le rôle du Grand Conseil et les actions discutables d'Ewald, au regard de l'esprit des lois. L'armée royale refusant d'intervenir, ce fut la Haute Garde qui se chargea de la répression. Des molosses furent lâchés sur les émeutiers, suivis ensuite de tout ce que la Haute Garde était capable d'infliger à cheval.
Ce fut un massacre qui engrangea encore plus de haine à l'égard d'Ewald. Souhaitant mettre fin à cette mascarade, Alaric, le lendemain de la nouvelle, malgré un état de santé inquiétant, s'était fait porter à la maison de la sagesse. Le Grand Conseil réuni, il prononça devant celui ci, avec tout le verbe dont il était capable, la nécessité, pour la Teutorgie, de revenir aux premières traditions établies par feu le divinisé Siegfried ! La destitution du Haut Roi. N'entendaient ils pas les cris des hommes et des femmes teutorges qui appelaient au sang ? Qui souffraient des tortures de la Haute Garde ? Ewald était clairement impropre à gouverner. Il provoquait le chaos et la haine dans le pays. La division, ce fléau qui avait tant de fois affaibli le pays au pire moment. Il en appela à la ferveur civique de ses pairs, à leur courage patriote.
Malheureusement, Heynkel de Neutogen, alerté par ce qui se passait dans la maison de la sagesse, fit ceindre celle ci par la Haute Garde, avant d'arrêter brutalement Alaric, sous les yeux consternés du Grand Conseil. Quelques hommes tentèrent de s'opposer à cela mais furent violemment passés par les armes.

Alaric Regen fut jeté comme le dernier des criminels dans un cachot, et soumis aux sévices des quelques membres de la Haute Garde dont les pères avaient soufferts sous son règne. Sa fragile condition empira.

Ewald, isolé dans son palais, en décalage avec le réel, n'était plus informé que par Heynkel de Neutogen. Le peuple l'aimait, le pays se portait bien et les misérables mandanites étaient persécutés comme il se devait. Il ignorait tout de son oncle qui mourrait à petit feu dans une geôle.

Lors du tournoi martial de 244, une foule d'athlètes, comme c'était l'habitude, se présenta à la capitale. Les jeux eurent lieu à leur habitude, en présence des membres du Grand Conseil. Mais l'humeur était bien sombre, quelque soit l'endroit où l'on était dans cette compétition, malgré le beau soleil.
Curieusement, Ewald fit le choix d'assister aux jeux, malgré les recommandations contraires de son amant. Sous une forte escorte de la Haute Garde, Ewald se fit conduire aux jeux. Il perçu les huées des teutorges comme étant la manière dont le bas peuple manifestait son amour pour son souverain.
Arrivé aux jeux, une partie de la Haute Garde fut prise à partie par les escortes des membres du Grand Conseil. L'histoire ne retint guère qui fit couler le sang en premier ce jour là, mais une sanglante bataille s'engagea. Les escortes des membres du Grand Conseil et la Haute Garde entrèrent dans une violente confrontation, bientôt rejoints par les athlètes présents ce jour là et une partie de la foule en colère.
Débordé, Heynkel de Neutogen ordonna à ses hommes de retourner au palais et protéger le roi, outré du comportement traître de ses sujets, exigeant leur tête.
Dans les rues de la capitale, soudainement, Ewald reçu un pot de terre cuite sur la tête. Ignorant d'où venait l'attaque, son escorte se jeta sur les habitations alentours pour y passer par le fil de l'épée les habitants.

Le soir, Ewald était mort, la Haute Garde en fuite et Heynkel de Neutogen avait disparu. On sorti du cachot un Alaric aux portes de la mort, tandis que le Grand Conseil se réunissait de manière extraordinaire.
Affaibli, Alaric cherchera à ce que le fond comme la forme soient cette fois ci respectés, car il sait que ce moment sera vital pour l'avenir du pays. Il refusera de voir un pantin des cultes ou des bannerets prendre le trône, même s'il en a plus pour longtemps. Image
Étant donné le chaos latent dans lequel la société teutorge se trouve, la crise politique qui était presque résolue empire. Le choix d'un nouveau roi donne lieu à des tensions entourant l'élection. Le choix d'un proche d'Alaric est possible, mais tout aussi bien un membre du Grand Conseil ou de la chefferie de la guerre.


Pour le reste, voir les modificateurs associés aux origines du dirigeant.

La Crise politique empire, passant à - 5 suite aux mesures sous le règne de Ewald.

Le modificateur "Autocratie du Conseil" est présent.

Interférences militaires : -5 sur le jet de règne pour tout Haut-Chef n'étant pas un officier ou un chef guerrier avant de devenir un dirigeant. Disparaît au premier règne réussi d'un Haut-Chef avec une autre origine.


Indicateurs :

Ordre social : Agité. Le sabotage constant par les chefferies, l'opposition des pouvoirs locaux à la plupart des politiques d'Ewald et le rôle de l'Œil ont permis d'éviter le pire. Néanmoins, l'opportunisme dont la plupart des bannerets ont fait preuve n'a pas été oublié. Une rancune tenace de la part du peuple et la mention des bagaudes dans le discours populaire font que des violences ponctuelles à l'encontre de cette classe sociale guerrière éclatent aisément. Pour l'instant les élites locales restent loyales au Grand Conseil et encadrent la plupart des expressions de violence, limitant les dégâts.

Prospérité : Stable. Les dieux soient loués, la plupart des magistrats sont restés loyaux à leur fonction et rares sont ceux à avoir profité de la situation pour s'en mettre plein les poches. Si la plupart des politiques d'Ewald ont été sabotées et que la Haute Garde a exercée une violence sauvage sur les plus hauts échelons de l'administration, les déprédations ont été limitées aux offices de la capitale et ses environs. Ailleurs, l'exercice ''normal'' de l'administration a été poursuivi avec une certaine inertie.

Puissance militaire : Stagnante. Le système de conscription quintuple, associé à une réforme agraire et une production métallurgique, associé à des concours martiaux réguliers et une armée royale professionnelle et régulière, encadrée d'officiers expérimentés, a transformé la Teutorgie en une solide brique. Malheureusement, les réformes d'Ewald ont fortement réduites le réservoir d'hommes au sein duquel les officiers étaient recrutés.

Intégrité territoriale : Solide. Les politiques d’intégration des élites conquises par Alaric, et leur affaiblissement au profit des populations rurales, ainsi qu'un solide système administratif permettent au royaume Teutorge de ne pas être victime de sécession. La loyauté des élites locales et l'intérêt des populations au règne Teutorge font que, malgré quelques vexations, la plupart trouvent intérêt à la domination teutorge.

Pouvoir du Conseil : important. Le Grand Conseil reste l'institution principale de la Teutorgie et son premier espace de discussion politique. Les mesures d'Ewald ne sont pas parvenues à complètement épurer la ''vieille garde''. La plupart des conseillers purgés sous son règne ont été réinstallés. Les vieilles familles et les alliés d'Alaric forment les pôles les plus actifs de celui ci. La noblesse du caractère du Conseil demeure et la transparence de ses délibérations renforce sa légitimité.

Pouvoir des Bannerets : Limité. Sur le papier, les privilèges des bannerets ont été étendus. Dans la pratique, ils font face à une opposition croissante de la majeur partie de la population. Même sur leurs propres terres leur sécurité n'est pas garantie. Leur opportunisme maladif est pour l'instant tenu en respect par la colère et la haine qu'ils ont provoqués chez leurs administrés. Déjà les massacres des familles de certains bannerets par leurs propres serfs ont ramenés à la raison la plupart d'entre eux.

Corruption : En Hausse. Malheureusement, si les chefferies sont parvenues à limiter la casse législative, le court règne d'Ewald a nuit aux efforts du Grand Conseil et de l'administration dans leur lutte contre la corruption. La mise en place de ''charges'' a été l'occasion pour certains de se livrer à une corruption ''légale'' hors normes. Il faudra des années pour réparer les dégâts provoqués par Ewald et la terreur de la Haute Garde.


''Élus'' : Dissimulés. La mesure d'Ewald de rattacher de force tout ''Élu'' au culte des Ancêtres a soit provoquée de nouvelles persécutions de la part de certains guerriers religieux contre les ''Élus'', accusant ceux ci de ''voler'' le pouvoir des dieux, soit poussés ceux ci à se dissimuler et cacher leur pouvoir. Quelques uns sont toujours au service de l'Œil, mais l'immense majorité répertoriée préfère se cacher, le temps que la situation s'améliore.


Culture et éducation : InfinitésimalLa création de l'université a donnée à une minorité importante l'accès à une éducation de qualité, créant un vivier de talents dans lequel les chefferies peuvent recruter. Néanmoins, le faible accès d'une majorité de la population à l'université fait que l'essentiel des spécialistes recherchés par les chefferies restent issus de corps de métiers spécifiques ou bien sont éduqués depuis les écoles religieuses rurales et citadines. La majeure partie des professeurs de qualité étant mandanites, la plupart de leurs élèves deviennent mandanophiles.

Modificateurs :

Crise politique : la transition entre les rois teutorges a donnée lieu à des violences et une forte agitation. - 5 au jet de règne jusqu'à ce que la situation s'améliore.

Autocratie du Conseil: C'est un système où le roi exerce une part centrale du gouvernement avec le Grand Conseil pour l'assister et limiter ses errements.
Malus variables si le roi est un complet inconnu du Grand Conseil (jamais auditionné en commission, cité en séance du conseil ou au service d'une des chefferies). Bonus mineur si issu d'une famille noble ou s'il justifie une parenté avec la famille des Viridomaros).




Désastres :

Épidémie majeure (1-10) = 51
Catastrophe naturelle (1-3) = 72
Grande sécheresse (1-5) = 70
Saisons froides (1-8) = 44
Migrations septentrionales (1-3) = 3
Invasions Sanguines (1-3) = 82
Expéditions Occidentales (1-2) = 17
Expéditions Méridionales (1-2) = 5


Sujets :


Agitation religieuse : la suprématie temporelle du Culte des Ancêtres a permis de calmer les zélotes les plus radicaux chez les shamans. La restitution officielle du bois des Anciens a été très bien perçue par ceux là. Néanmoins le culte a eu un comportement ambivalent vis à vis des persécutions ordonnées par Ewald.
La minorité religieuse mandanite est inquiète. Du fait qu'elle constitue une part importante des élites urbaines, elle se sait apte à résister depuis les villes si le pire venait à venir. Dans les persécutions religieuses, le pire du fanatisme et le meilleur des solidarités rurales a été observé, rassurant quelque peu les mandanites, même si une minorité ont commencés à quitter la teutorgie ''propre'' pour les terres conquises de Luriel.

Culte des Ancêtres armé : Les "Gardiens du Bosquet" sont une organisation militaire assurant la sécurité des lieux sacrés du Culte des Ancêtres... Mais en l'absence d'ennemi à combattre, cet ordre perd de sa raison d'être. Certaines de ses sections sont parfois appelées en appoint par la chefferie de la guerre, sur le front mandanite, lui donnant là une raison d'être. La récente vague de persécutions a vue une minorité de ses membres protéger les mandanites ou dissimuler ceux ci. Le culte s'est également mis, pour se moquer d'Ewald, à accepter les femmes en armes, par provocation.

Guerre civile mandanite, (sujet pressant) : Nous sommes toujours impliqués dans la Guerre Civile Mandanite aux côtés de Vernegdr, et en guerre contre notre voisin le prétendant Uhtrit ! Une partie importante de notre armée est en campagne. De mineurs avancées ont été obtenues, malgré l'absence de renforts conséquents. Le commandement local se débrouille bien. Uhtrit et Vernegdr campent tout deux sur leurs positions et cherchent à rallier à leur camp les nouveaux venus au Nord.
Devrions nous négocier une paix, ou presser notre effort dans le conflit ?

Dissimulation des "Élus" : Alaric avait gratté le sujet du bout des doigts, et Ewald s'en était emparé. Certains dans notre population, semblent manifester des capacités.... ''surnaturelles''. Sûrement si nous parvenions à comprendre ce pouvoir, nous pourrions réaliser de nombreuses choses bénéficiant à la Teutorgie ?
En attendant, la chefferie des rites établi lentement un recensement de ces individus, mais c'est une tâche rendue difficile par les récentes persécutions religieuses.

Migrations septentrionales  : Une soudaine vague de tribus inconnues venant du lointain nord se sont massées aux frontières du royaume divin de Manda et de la ligue d'Ars. Ces nouveaux venus prétendent fuir une horde, menée par un cavalier si terrible que l'herbe ne repousse pas après son passage. Pour l'instant, ils semblent être recrutés par les prétendants mandanites pour leur guerre civile, tout autant qu'ils profitent de leur faiblesse pour piller le royaume.

Et tout autre sujet qui viendrait à l'esprit du joueur !



Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Posté : 24 mai 2023, 22:11
par Elin'zeth Le Falsificateur
Image Roi Ecarlate de la Teutorgie
Nom : Grimoald Vottnard
Année de naissance et âge de succession : Né en 212, il fut élu par le Conseil en 244, suite au règne d'Ewald, à l'âge de 32 ans





« Hésiter c'est s'affaiblir, regretter c'est mourir »







Historique :


La Teutorgie devait se trouver un nouveau meneur. La lignée des Viridomaros mourait à petit feu. Les membres du Grand Conseil, profitant de l’absence et de l’affaiblissement d’Alaric, se consultèrent pour trouver ce nouvel élu qui devait effacer cette crise politique à jamais. La majorité étaient d’accord sur un seul point : il fallait un roi jeune et fort qui puisse guider le royaume avec autant de sagesse que de poigne.

Le regard des vieillards se porta finalement sur l’homme qui était à la tête du ministère des levées, Grimoald Vottnard. Son père était militaire tandis que sa mère enseignait le Culte des Ancêtres dans des établissements scolaires. Dès son plus jeune âge, Grimoald fut éduqué dans une école religieuse, puis plus tard par des professeurs particuliers. A travers des enseignements stricts, le jeune élève apprit rapidement les coutumes religieuses du pays ainsi que leur importance au sein de l’ordre.

Plus tard, il arrêtera d’étudier les questions religieuses afin de prendre le même chemin que son père. Après plusieurs années de formation, il finira par être admis dans l’organisation militaire des « Gardiens du Bosquet ». Etant très apprécié par son entourage et ses supérieurs, il était connu pour être un militaire fidèle et dévoué au Culte en dépit de son manque de patience. Néanmoins, même si le devoir était sa priorité, tuer des madanites injustement pour leur inversion religieuse le répugnait grandement.

En plus de sa loyauté infaillible, il remettait rarement en question les décisions et réformes décidées par Alaric qu’il considérait comme un homme sage. Par ailleurs, son talent pour le combat l’a grandement aidé à gravir les échelons malgré le fait qu’il était encore un jeune adulte.
Quelques années plus tard, une nouvelle opportunité s’offrit à lui. Sa renommée grandissante lui a permis de devenir l’un des plus jeunes stratèges à la tête d’un régiment impliqué dans la guerre contre la faction d’Uhtric. Cependant, cette nouvelle destinée était à double tranchant. Si l’on ne pouvait contester ses prouesses martiales, la plupart de ses décisions étaient remises en question par ses supérieurs. Ses choix stratégiques se soldèrent souvent par une victoire coûteuse voire une défaite. Il fut alors remplacé par un général plus expérimenté, devenant ainsi son second.

Grimoald vit cela presque comme une humiliation. Sa motivation était alors au plus bas lorsqu’il apprit la mort de son père sur le champ de bataille. Malheureusement, dans son cas, le deuil était impossible. Il ne lui restait plus qu’à venger la mort de son père en versant le sang de ses ennemis.
Sa notoriété remonta alors en flèche lorsque la chefferie des armées apprit son acte héroïque sur le champs de bataille. Le jeune Grimoald a sauvé la vie de son général, qui était gravement blessé, en le protégeant contre le meneur adverse. En dépit du fait qu’il ait échappé à la mort grâce l’appui de ses camarades, il est ressorti de son duel avec une longue balafre écarlate qui relie ses lèvres à son oreille droite ainsi qu’une belle éraflure sur le front…des blessures qu’il gardera toute sa vie.

Dès son retour, il fut acclamé par ses proches et les foules qui ont entendu ses exploits. Sa seule vraie récompense était de voir pour la dernière fois le regard fier de sa mère qui s’éteindra quelques mois plus tard.
Suite à de longues semaines de soins intensifs et de repos, Grimoald, à travers ses actes de bravoure, devint chevalier. On le surnommait le « vengeur écarlate » dû à son armure rouge. Entre temps, il se mariera avec une noble qui lui donnera deux enfants en bonne santé.
Quelques années plus tard, sa maturité et son expérience le mèneront à la tête du Ministère des levées. Depuis sa nomination, les manœuvres militaires connaissent de rares échecs, mettant en difficulté leurs perfides voisins d’Uhtric.

Le Grand Conseil admire alors la bravoure et la loyauté de cet homme. De plus, il a manifesté à plusieurs reprises son opposition envers Ewald. Même s’il devait suivre son devoir, il montrait généralement son soutien aux émeutiers qui étaient contre cette autocratie.
La mort d’Ewald était l’occasion rêvée pour remettre un homme fort et inspirant tel que Grimoald. Par vote du Conseil et par l’accord d’Alaric, l’ancien militaire devint le nouveau roi de la Teutorgie. Le peuple n’était pas contre ce renouveau. Il était grand temps qu’une nouvelle lignée se crée afin d’effacer les douleurs du passé.

Suite à sa prise de pouvoir, Grimoald fit cette déclaration à son peuple…

« Quelle honneur pour moi de vous guider vers un futur où l’espoir nous sourit enfin. Ce bonheur qui nous parait si loin en ces temps troubles ne doit pas être renié. J’ai été choisi pour apporter à la Teutorgie le changement dont il a besoin. Mon prédécesseur ne servait pas l’ordre. Au contraire, il le manipulait à sa guise pour satisfaire ses caprices. Cet homme déconnecté de la réalité ne voyait pas la souffrance que vous deviez endurer.
Il fut un temps où je connaissais ces mêmes souffrances. Sachez que j’assumerai toujours mes paroles et mes actes. Regretter c’est mourir, hésiter c’est s’affaiblir. Mais je peux vous le confirmer dès à présent, les ténèbres sont passés pour laisser place à la lumière. Il est temps d’unir l’autorité du roi, la sagesse du Conseil et la loyauté du peuple pour qu’une nouvelle ère débute.
Alors frères et sœurs je vous le dis, savourons cette nouvelle ère de paix et de prospérité et dominons les traitres et les perfides qui menacent les valeurs de notre royaume avec l’aide de nos Ancêtres. Vive la Teutorgie ! »



Description physique :


Grimoald est certainement le souverain le plus robuste que la Teutorgie ait connu jusqu’à présent. Sa forme imposante, ses bras musclés ainsi que son torse arqué intimident souvent les premiers venus. En dépit de son rôle politique, celui-ci a plus la carrure d’un vétéran que d’un diplomate. Mesurant 1m80, on peut facilement le confondre avec ses gardes tout aussi robustes.

Grimoald n’a jamais vraiment apprécié les manteaux de fourrures ou les capes aux motifs dorés. Il opte plus pour des habits militaires comme des armures légères. Chaque fois qu’il se lève de son trône, ses conseillers se demandent s’il veut partir à la guerre. La plupart du temps, le souverain porte une armure faite de fines plaques de bronze accompagnée d’une légère cape rouge qui cache à la fois son dos et la partie droite de son corps. En plus d’imposer le respect, ce style vestimentaire est aussi un symbole de force et de courage.

Par ailleurs, son visage est caché à la vue de tous. Seule son épouse a le droit de voir ce qui se cache derrière son casque de bronze. En effet, d’après les rumeurs, Grimoald a honte de ses cicatrices. Sa vilaine balafre serait presque une forme d’humiliation et de douleur pour lui. Alors, il préfère cacher son visage sous un magnifique casque en bronze contenant des ornements en or. Plusieurs signes et formes symboliques ont été gravés sur cette seconde face afin de transformer son humiliante laideur en une beauté inégalée à ses yeux. Seule une légère fente permet à ses destinataires de voir son regard aussi froid que son armure.



Description psychologique :


Si Grimoald est connu pour son caractère froid et tranchant, il peut également faire preuve de chaleur et de compassion avec les êtres qui lui sont chères dont le peuple. Ce roi-guerrier essaie toujours de se mettre à la place des Teutorgiens afin de comprendre les épreuves qu’ils traversent. Rares sont les fois où il se prélasse sur son trône. Il préfère rester proche du peuple en les écoutant, en les observant et en les conseillant.

Selon lui, un roi n’est rien sans ses loyaux sujets. Une nouvelle complicité doit se créer entre la souveraineté et le peuple. D’ailleurs, aussi bien les villageois que les bourgeois, la plupart apprécient fortement son fort tempérament qui lui permet de guider son royaume avec poigne et assurance.
Grimoald est aussi un homme toujours assoiffé de justice. A travers ses interminables combats, il apprit rapidement que la paix, la prospérité et l’égalité devait être primordiales afin de créer une société saine et ordonnée. Néanmoins, cet équilibre qui ne doit être détruit pour assouvir ses visions de grandeur et de perfection. Les actes d’Ewald en sont un parfait exemple.

Enfin, le souverain est réputé pour ses talents en négociation. Il peut se montrer particulièrement rusé comme il peut devenir menaçant. Se moquant éperdument des critiques extérieures, il fait ce qu’il lui semble juste en agissant souvent avec les actes et rarement avec des paroles.
Hormis son rôle de meneur, il est également perçu comme un père aussi tendre que strict avec ses enfants. Un jour viendra où Grimoald quittera le trône laissant sa place aux deux frères. Il est crucial de les éduquer le plus tôt possible pour qu’ils héritent de la fugue de leur père et de la sagesse de leur mère.


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Programme :



Réforme agricole :
La croissance du territoire ne peut être possible sans l’optimisation des cultures. Premièrement, une partie des taxes servira à la construction de nouvelles réserves afin de conserver tout type d’aliments pouvant être sauvés des saisons froides et des changements climatiques.
Deuxièmement, la plupart des étrangers issus des migrations septentrionales seront initiés au travail de la terre. L’augmentation de mains d’œuvre aura pour conséquence un renforcement non négligeable de la production agricole. De plus, les migrants seront forcés de s’adapter aux coutumes et mœurs du royaume qui les a accueillis.
Enfin, le progrès technologique et scientifique en plein essor permettrait de renouveler notre vison du monde agricole. L’Etat y investira grandement afin de trouver de nouvelles manières plus efficaces d’optimiser et d’accélérer le processus d’élevage et de culture. Le « Ministère de l’élevage et de l’agriculture » sera alors créé afin de maintenir le progrès agricole et de le moderniser.


Réforme militaire :
Afin d’assurer la sécurité du territoire tout en ayant un coup d’avance sur nos ennemis, le Ministère des levées devra intensifier le recrutement militaire. A ses vingt ans, chaque Teutorgien, homme et femme, devra suivre une initiation martiale pendant deux ans. La Haute Garde sera aussi renforcée afin de maintenir l’ordre dans les différentes régions de la Teutorgie. Cette garde recrutera exclusivement des nobles sans terre, des généraux d’expérience et des guerriers réputés pour leurs actes héroïques. Par ailleurs, grâce aux exploitations minières, la fabrication d’armes connaitra un grand essor.


Disparition des lois de discrimination religieuse :
Ces lois, qui devaient assurer une égalité entre les Teutorgiens et les Mandanites, ont fini par créer des gouffres considérables entre ces deux cultures. Cette discrimination doit s’arrêter au plus vite. Dès à présent, hormis le fait que le Culte des Ancêtres reste la religion officielle du royaume, les Mandanites pourront profiter des mêmes droits et libertés que les Teutorgiens. Grimoald évoquera la démarche à suivre avec les émeutiers mandanites et écoutera avec attention leurs revendications afin de trouver un accord et possiblement mettre fin à la guerre civile. Dans le cas contraire, une oppression des soulèvements serait alors possible.


Modifications de la Haute-loi :
La modification de la Lex Teutorgia est indispensable afin de faire la paix et la confiance dans notre royaume. Le roi et le Grand Conseil décideront ensemble des changements à apporter à cette forme d’absolutisme. Le rôle du Haut-roi, les privilèges des nobles et des bennerets ainsi que le système des charges de fonctionnaires seront modifiés avec parcimonie afin de retrouver un ordre politique stable.


Nouveaux fonctionnements pour l’organisation de l’Œil :
Les agents de cette organisation seront désormais chargés d’espionner voire d’enlever les personnes susceptibles de trahison afin qu’elles soient jugées par le Conseil. Arrêter l’évolution croissante de la corruption en Teutorgie fait partie des priorités de Grimoald. Un territoire corrompu est un territoire faible. Ces services secrets devront faire preuve d’efficacité et d’ingéniosité afin de couper les racines de ce mal grandissant. Si leurs opérations connaissent trop d’échecs, l’Œil sera définitivement dissout. Arrêter la propagation de la corruption sera alors l’un des nouveaux objectifs de la Haute Garde.

Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Posté : 25 mai 2023, 23:30
par Martin

244 AD à 264AD

Grimoald ''Le Sévère'' Vottnard


Image

Haut Roi de Teutorgie

69 RNG - 5 (Crise politique) + 5 (RP) + 5 (Objectifs détaillés) + 5 (guerrier) = 79

L'élection de Grimoald en tant que Haut Roi fut une affaire entamée sous de sombres auspices. La mort violente d'Ewald, l'état de santé préoccupant d'Alaric l'Ancien, la colère qui régnait dans les campagnes, l'on avait là les recettes du désastres. Néanmoins, le respect des formes comme du fond, la rencontre en sous main d'Alaric avec l'homme, convainquirent celui ci d'implicitement soutenir sa candidature. Après cinq jours de débats du Conseil, le nom de Grimoald fut annoncé en séance plénière. Enfin, celui ci fut présenté au peuple à l'agora, sous les murs de la capitale Astrama. Son masque de bronze recouvrant son visage reboutait quelque peu les teutorges, mais somme toute il reçu une ovation mesurée du peuple.
Plus tard dans la journée, sur le terrain de manœuvres de la capitale, il reçu l'hommage, sous le regard des membres du Grand Conseil, tout d'abord du puissant et loyal banneret des Vaulktiens, l'un des seuls à s'être montré neutre lors des troubles ayant affligés la Teutorgie sous Ewald. Suivirent ensuite diverses délégations de notables des provinces, des représentants de villes, quelques personnages importants et des représentants des minorités religieuses présentes en Teutorgie. Les derniers, les jours suivants à venir se prosterner devant lui, furent les bannerets. Les plus rapides à se présenter furent les plus faibles et ceux dont les domaines se situaient aux frontières. Mais plus leur rang était important, plus ils trainaient des pieds.
La loyauté de cette noblesse prompte à la violence restait décidément un problème.

La première mesure de Grimoald fut d'abroger la majorité des décisions de son prédécesseur Ewald portant sur la religion. Le culte des Ancêtres fut discret dans l'expression de son mécontentement vis à vis de la cessation des persécutions. Les radicaux avaient en effet été décrédibilisés par le règne du prédécesseur de Grimoald et les modérés avaient le vent en poupe. Les démonstrations publiques de tolérance et la force renouvelée des ministères permirent d'apaiser la situation, mettant fin à l'exode des minorités religieuses qui avait débuté.
Enfin, le Haut Roi décida de revoir le système de conscription quintuple créé sous Alaric massifier celle ci. Désormais, chaque jeune adulte, homme ou femme, aurait à servir deux ans dans l'armée. Si le système précédent créé par Alaric avait été accepté avec une certaine forme de compréhension, du fait de son ampleur limitée, du poids financier acceptable qu'il imposait aux familles, et des bénéfices sociaux qu'il engendrait, cette révision là fut dans un premier temps reçue avec une forme d'hostilité par la population. Les remontées au Grand Conseil et aux ministères donnèrent lieux à des débats approfondis en cette noble assemblée. Face aux violences qui ne manqueraient pas d'éclater quand à la mise en place de cette forme de levée, divers propositions et mesures du Conseil permirent de garder la pression populaire à un niveau tenable. Tout d'abord, cette réforme de la militarisation de la société fut appliquée progressivement, en premier lieu aux alentours de la capitale. Les conscrits se voyaient fournir leur équipement par le ministère de la guerre en nature. Ensuite, ces hommes et ces femmes étaient au choix stationnés en arrière des armées en campagne, ou bien envoyés combattre aux côtés de celles ci pourvu qu'ils se portent volontaires. Le coût de l'équipement de ces nouvelles troupes fut soutenable grâce à l'effort d'exploitation minière engagé sous Alaric, les ateliers et fours d’État crachant chaque mois davantage de richesses issues des sols.
Par ailleurs, il était possible de se faire exempter de service pourvu que ces deux années de service soient consacrées à travailler pour le compte de l'administration provinciale. Quand aux individus ayant le don de "magie", ils seraient durant ces deux années à mettre leur talent au service du ministère des rites et "où que cela soit jugé le plus utile" par celui ci.
Quand à la question des bras manquant dans le champs durant la période de conscription, elle fut partiellement répondue en d'une part améliorant l'efficacité du système de stations de charrues, en accroissant les incitations pour les villages à mettre en commun l'exploitation des champs, mais également en faisant appel à de la main d’œuvre étrangère. La grande migration septentrionale avait en effet amenée un réservoir de populations important au Nord du Royaume Divin de Manda. Ces nouveaux venus furent débauchés. La barrière de la langue et des coutumes ne serait pas un problème s'imaginait on, ceux ci apprendraient par le travail aux champs.
Ces nouvelles politiques portant sur la question agraire furent placées sous la direction d'un nouveau ministère : le Ministère de l'élevage et de l'agriculture.

La mise en place de la conscription décidée par Grimoald fut par ailleurs l'occasion pour délimiter avec davantage de précision les rôles et pouvoirs échouant au Haut Roi, au Grand Conseil et aux ministères. Grimoald avait édicté les grandes lignes de ses politiques, le Conseil avait recherché de quelle manière appliquer et interpréter celles ci sans agiter l'ordre social Teutorge et les ministères s'étaient chargés de la stricte application. Un schéma qui semblait fonctionner.

En revanche, le Grand Conseil n'oublia pas le rôle trouble joué par les bannerets durant le règne d'Ewald. Davantage de familles nobles perdirent leurs titres et terres pour leurs actions, d'autres furent frappées de sanctions, voyant leur lignée tuée sur trois générations, notamment celles dont les fils avaient jetés le précédent souverain Alaric au cachot. Enfin, nombre de nobles furent condamnés au statut de servile tandis que leurs serfs étaient libérés de cette condition dégradante.
Pis encore, il fut décrété par un Conseil empli de rage à l'encontre de ceux l'ayant violenté si longtemps que la Haute Garde serait abrogée ! Cela entrant en directe contradiction avec les vœux de Grimoald. Durant cette épreuve de force entre le Grand Conseil et le Haut Roi, chaque partie fit valoir ses positions. Et il fut incontestable que les principales figures de la Haute Garde avaient à être jugées. La justice serait servie, mais contrairement à ce que Ewald pratiquait, cette justice là serait juste et honnête, les accusés ayant la possibilité de se défendre sans être empoisonnés.
Ces hommes n'avaient jamais accordés pareille pitié à leurs victimes, mais par cet acte le Grand Conseil entendait montrer à tous la valeur de ses jugements, à quel point sa justice était supérieure à toute autre. Ayant été fichés par l'Œil et empêchés de fuir la teutorgie à l'annonce de la mort d'Ewald, ils furent un par un amenés devant la cour de justice, tandis que depuis les galeries ils étaient hués par la foule, demandant du sang. Tous avaient perdus un proche aux mains de la Haute Garde.
A mesure que les peines étaient prononcées, le tribunal du Grand Conseil fit face à une seconde question plus importante que le cas des individus issus de la Haute Garde : que faire de l'institution en elle même. La majorité des Conseillers demandaient à ce que celle ci soit totalement dissoute, car son histoire en tant qu'outil de répression et de tyrannie était une souillure à la mémoire de ses victimes.
Mais une minorité, partageant cet avis en principe, insistait que cet outil était nécessaire à l'avenir, avec ces nouveaux venus dans les campagnes, issus de la vague migratoire septentrionale. La Haute Garde, avec une laisse très resserrée, devait être réhabilitée.
Grimoald finit par intervenir dans les débats, faisant valoir que réintégrer la Haute Garde servirait les intérêts du Grand Conseil. Cette organisation était responsable de bien trop d'atrocités et injustices, mais, leur assurait il, c'était d'un cœur lourd qu'ils devaient procéder à une réorganisation de celle ci, une fois intégralement purgée de ses membres jugés coupables des crimes commis contre le peuple teutorge.
Dire ce mouvement était plus que controversé aurait été sous-estimer la rancune générale envers le nom même de l'organisation. Mais Grimoald assura les plus sceptiques du Grand Conseil qu'ils n'avaient rien à craindre, et que la Haute Garde serait reconstruite depuis la base pour protéger le peuple, et non le terroriser.

Ainsi la Haute Garde fut elle intégralement purgée et reconstruite de fond en comble, avec de strictes critères de recrutement et un filtrage sévère exercé par l'Œil qui voyait d'un mauvais œil cette organisation qu'il jugeait remplie de bleus chassant sur ses plates bandes et trop promptes à agir de manière destructrice. La seule grâce pour la Haute Garde fut qu'elle fut placée sous la directe supervision du Grand Conseil, énième concession à laquelle Grimoald eut à se livrer pour faire passer l'amère pilule.

La nouvelle Haute Garde était ainsi un chaton, comparée à sa version première. Subordonnée qu'elle était au Grand Conseil, limitée dans ses prérogatives, réduite en effectifs, il était difficile d'attendre d'elle autre chose qu'un service de protection pour les membres du Conseil en déplacement.

L'Œil, se voyant confier de nouvelles prérogatives, utilisa celles ci avec enthousiasme pour démontrer son efficacité supérieure face à la nouvellement réformée "Haute Garde". Une intense rivalité entre services, pour l'instant à l'avantage clair de l'Œil naissait. Le zèle de ses agents pour pourchasser la corruption jusque dans les moindres recoin de Teutorgie provoqua en revanche des tensions renouvelées entre l'administration des ministères et les bannerets, ces derniers devant constamment jouer de l'équilibre sur une mince corde.

Les premières années du règne de Grimoald virent l'implantation prudente et mesurée de ses ambitieuses réformes. En 247, avec un renfort important de conscrits sur ses arrières et en garnison, l'armée royale teutorge pu effectuer une nouvelle offensive d'importance contre la faction d'Hutric. Les forces de la faction, divisées entre la lutte contre des raids frontaliers depuis le territoire Situvar, la nécessité de garder à distance les tribus de Fidonie, la pression et les déprédations des "alliés" tribaux du nord, sans compter la grogne dans les campagnes face à une guerre civile beaucoup trop longue pour la populace, les forces mandanites, n'étant toujours pas parvenues à venir à bout de la faction de Vernegdr..... Tout cela fit qu'elles ne purent opposer une résistance solide face aux armées teutorges. Des progrès considérables furent réalisés contre les mandanites de la faction d'Hutric. Par ailleurs, devant la retenue des troupes professionnelles de l'armée teutorge, et la présence de certains contingents de teutorges mandanites dans ses rangs, l'armée fut parfois accueillie comme libératrice. Il semble que la lourde pression fiscale exercée sur le peuple de Manda ait convaincu certains de changer d'allégeance. Le régime fiscal teutorge relativement léger, la sécurité matérielle offerte et les politiques agraires favorables aux ruraux contre les propriétaires terriens étaient autant d'arguments pour abandonner la théocratie de Manda. Entre Hutric et Vernegdr, peu importait, les teutorges semblaient être un paris bien plus attrayant en ces temps troublés, où le Saint Royaume divisé était assailli de toutes parts.
De son côté, la faction de Vernegdr faisait face aux mêmes problèmes que son ennemi, mais son territoire plus petit, davantage accidenté, rendait sa défense plus aisée. Il se repliait dans les hauts plateaux face aux envahisseurs du nord.

Tout ceci fit que la teutorgie voyait se produire un exode des populations mandanites des montagnes migrer vers son territoire. La guerre, les invasions, les exactions, tout cela avait fini par désespérer suffisamment les populations pour que certaines d'entre elles cherchent à fuir.

Cet afflux croissant de migrants mandanites fut en partie absorbé par la région de Luriel, mais une grande minorité vint aussi se réfugier sous les murs d'Astrama. Certains purent trouver emploi au sein de l'Université ou des ministères pourvu qu'ils soient capables d'apprendre la langue teutorge. Ailleurs, les communautés mandanites teutorges accueillirent en leur sein cette masse d'hommes et de femmes, faisant croître le nombre d'artisans dans les villes et l'affluence de leurs temples.

Que Grimoald et ses successeurs décident de poursuivre leur intervention dans la guerre civile mandanite ou non, qu'ils changent les termes du contrat pour se lancer dans une politique de conquête, il semblait que les jours du Royaume Divin dans Manda étaient terminés. Ruiné par la guerre civile, saigné par le conflit, envahi de toutes parts par des étrangers, un peuple en colère fuyant ses terres ancestrales pour se réfugier à l'étranger, changeant d'allégeance... C'était là un triste spectacle.
En 253, certaines populations mandanites dans la zone occupée par les teutorges, au fait des us et coutumes teutorges par la présence des forces d'occupation, envoyèrent même une délégation au Grand Conseil, pétitionnant celui ci pour que leurs terres soient intégrées au royaume de Teutorgie.

Malgré l'intervention militaire et la longue campagne au Nord contre Uhtric, la vie battait son plein en Teutorgie. Sous le règne de Grimoald Vottnard, la Teutorgie prospérait. Les baronnets étaient réprimés paisiblement, la corde leur étant passée au cous lentement mais sûrement, exerçant un plus grand contrôle sur ces élites terriennes. Le développement des terres agricoles poursuivait son cour, les échanges entres les représentants paysans au cours des conciles organisés dans le royaume permirent d'agréger un ensemble de connaissances agricoles, faisant balbutier une science encore nouvelle : l'agronomie.
La révision du système des charges fut engagée. Aussi tentant cela eut il été que de vendre des postes à responsabilité au plus offrant contre une rapide somme d'argent, Grimoald et la plupart des membres du Grand Conseil perçurent non seulement l'aspect moralement discutable de pareil projet, mais également les conséquences pérennes que cela pourrait entraîner. Ainsi l'on revint au vieux système qui avait été employé sous Alaric. Dans l'armée, les officiers seraient recrutés sur la base des concours martiaux annuels qui avaient lieu dans tout le royaume, de même que parmi les hommes s'illustrant en campagne et lors des manœuvres d'automne des levées en bandwo.
Quand aux fonctionnaires civils, ceux ci continueraient à être recrutés sur la base de solides entretiens en commission et par le biais de recommandations des écoles et l'université.
Des victoires à l'étranger, de nouvelles conquêtes, une militarisation de la société responsable, un Grand Conseil restauré dans ses prérogatives, une société apaisée et prospère.... Ce n'était pas tout à fait un âge d'or mais sans doute était-ce cela qui s'en rapprochait le plus depuis la Libération du pays sous Siegfried le Libérateur.
Seul deux choses virent troubler ce règne plutôt idylique. L'expansion toujours plus poussée de l'Empire Vaex vers l'Est d'une part, et, en 261, le décès du bon roi Alaric Viridomaros. Les guérisseurs, shamans et ''Élus'' à son chevet n'avaient rien pu faire pour le sauver. L'homme, déjà malade, s'était laissé mourir avec à son chevet ses proches, les deux plus grands représentants religieux du pays et Grimoald, avec qui il s'entretint quelques heures avant son décès.
Les derniers mois avaient été une épreuve pour son être, celui ci s'étant refusé de mourir avant de voir fleurir les premières fleurs du printemps, une toute dernière fois. Puis il cessa de lutter contre la mort une fois fait, mourant de sa belle mort.
Cet homme qui parlait à l'oreille des chevaux, né en 190, roi jusqu'en 241, s'était éteint durant le printemps 261, à l'âge vénérable de 71 ans. Un symbole de droiture morale, grandement apprécié par presque tous les teutorges, même ses opposants, le départ de cet homme fut difficilement accepté. Encore après son décès il avait distribué de larges pans de ses revenus pour entretenir et construire des orphelinats autour d'Astrana et au-delà. Depuis son emprisonnement en 243, sa santé, déjà fortement atteinte par le stress durant son règne, avait prit un coup dont il ne s'était jamais tout à fait rétabli. Depuis sa destitution, il n'avait que peu fréquenté le Grand Conseil, malgré son rang honorifique de premier orateur, n'y apparaissant qu'en de rares occasions, pour y faire progresser par ses talents de tribun les débats sur certaines politiques. Que ce soit ou non pour soutenir les politiques de Grimoald.
Derrière lui, il laissait ses enfants et petits enfants en pleurs, un traité d'histoire sur le passé de la teutorgie s'arrêtant au règne d'Ewald, et une nation en deuil.
Dans une cession extraordinaire du Grand Conseil, il fut décidé de prononcer un jour de deuil dans tout le pays, en l'honneur de ce grand souverain. Par ailleurs, son corps serait exposé un jour entier à l'université d'Astrama. Le Grand Conseil avait de prime abord suggéré un temple, avant que la famille du défunt ne fasse remarquer que le feu Alaric avait demandé à ce que son corps ne soit guère utilisé comme outil politique par l'un d'eux.
Le Grand Conseil avait estimé qu'une grande partie de la population de la capitale viendrait bien entendu aux funérailles, aussi un certains service d'ordre avait été mis en place avec la Haute Garde et l'armée royale. Néanmoins, ils furent pris au dépourvu lorsque non seulement l'ensemble de la population de celle ci vint se lamenter vers l'université du départ du défunt. Pis encore, des populations rurales effectuèrent le trajets depuis les environs pour lui rendre hommage. Jusque tard dans la nuit les portes de la capitales durent rester ouvertes pour laisser entrer les ruraux. Et d'autres se présentèrent à Astrama le lendemain aux portes de la ville, dès le matin.
En conséquence, le Grand Conseil décida d'étendre la période de deuil pour deux jours supplémentaires. Et pour conserver le corps, l'on réquisitionna des stocks de glace des montagnes en possession de certains riches marchands, pour que le défunt soit dans un état relativement correct durant ces jours ci.
Las, même après trois jours de deuil, il y avait toujours des teutorges et des étrangers à venir à Astrama, et le corps s'était mis à s’abîmer malgré la conservation au frais. On suggéra d'utiliser davantage de glace, ce qui fut refusé. Puis un membre du Conseil proposa que l'on face recours à un prêtre Vaex pour embaumer le corps.
Une semaine après le décès d'Alaric, un mausolée face à l'université avait été bâti pour abriter le corps de l'ancien roi. En ayant retiré les organes et le cerveau de feu Viridomaros, le corps n'émit guère de flatulences propres à la décomposition d'un cadavre. Du fait de son état cadavérique, le corps de l'ancien roi qui était doté d'un visage apaisé, afficha au fil des jours un sourire, les muscles sans oxygènes se détendant avec le temps.
Deux semaines après son décès, et malgré un nombre constant de visiteurs, le Grand Conseil décida d'en finir avec cette situation embarrassante et finalement, Alaric Viridomaros fut conduit vers son lieu de repos, mis en terre dans le Bosquet des Anciens, aux côtés de son cheval favori. À la demande de la famille, un petit nombre de teutorges ordinaires fut autorisé à faire partie du cortège et à participer à la mise en terre, aux côtés de membres du Grand Conseil, de fonctionnaires, de vétérans, d'amis et clients d'Alaric, des proches qu'il avait aidé, que ce soit par les orphelinats qu'il avait construit, ou autrement.
Alaric Viridomaros, n'avait eu qu'un seul fils à survivre jusqu'à l'âge adulte, et celui ci, d'un naturel faible, décéda alors que sa propre engeance était encore dans le berceau.
Une dernière fois des adieux furent lancés au défunt Alaric, sa fille aînée récitant le panégyrique de celui ci, les larmes aux yeux. Mis en terre avec ses plus proches possessions, au côté du squelette de son favori cheval et sa défunte épouse, une épée, une copie de son ouvrage inachevé et sa tenue de cavalier ; il fut ensuite retourné à la terre. Par dessus son tombeau un autel fut alors érigé duquel un feu de bois fut allumé afin de guider son esprit vers celui de ses ancêtres. Enfin, pour apaiser les mânes présentes, deux beaux guerriers mimèrent un combat rituel, s'arrêtant au premier sang.
Le soleil approchait le crépuscule lorsque la cérémonie touchait à sa fin, la plupart des témoins quittant alors les lieux petit à petit, ne restant plus que le premier cercle d'Alaric sur place, observés de loin par les Guerriers du Bosquet.
Réalisée par un sculpteur talentueux, une statue représentant en grandeur nature Alaric Viridomaros. Une plume à la main, l'autre posée sur une massue, la statue regardait en direction du palais des sources, la tête habillée d'une coiffe d'Ars, et ses atours d'une simple tunique teutorge, décorée de motifs propres à chacune des régions du royaume.

L'année 261AD, à l'exception de ce deuil extraordinaire, n'était pas sujette à plus grand chagrin. Le peuple vivait bien, les armées étaient fortes. Les caisses du trésor royal étaient remplies au point que l'on construisait des chambres souterraines pour entreposer cette richesse, les greniers étaient remplis et les sac de grain si lourds que les cordes de ceux ci se rompaient sous leur poids. Les bardes chantaient le retour du temps béni, les lettrés se plaisaient à contempler les turpitudes de l'existence et il semblait à tous que le futur appartenait à la Teutorgie. Rien ne pouvait troubler ce paysage idyllique.

Si ce n'est la brutale attaque contre le souverain Grimoald. Alors que celui ci assistait à l'annuel concours martial royal, en compagnie de membres du Grand Conseil, un homme dans l'assistance vint se présenter à lui, lui offrant de goûter à une quiche. Pareil témoignage de gratitude de la part du peuple était là une chose ordinaire. Plutôt bien apprécié, Grimoald n'avait pas à mettre en scène ce genre de mascarades. Peu méfiant, la pratique étant devenue coutume depuis des années, il partagea celle ci avec son entourage et, alors qu'il allait mordre dans une des parts découpée par l'un des membres de la Haute Garde, l'un de ses compagnons complimenta le plat. ''Agréablement salé, bien qu'un étrange arrière goût vint gâcher l'expérience'' eut il le temps de déclarer avec un visage content au roi, qu'il se mit soudainement à tousser.
Croyant à un morceau tombé dans la mauvaise voie de la gorge, Grimoald et les hommes à ses côtés rigolèrent un bon coup, avant que leur amusement ne passe à l'horreur. L'homme mourut dans les secondes, les yeux injectés de sang. L'homme qui avait offert la tourte, alors que tous avaient les yeux ailleurs, se jeta soudainement sur Grimoald, cherchant à le poignarder avec une petite lame qu'il avait dissimulé dans sa manche. Avant que la Haute Garde n'ait eu le temps d'intervenir, l'assassin avait eu le temps de poignarder à l'épaule le Haut Roi, et d'un autre coup essaya de s'en prendre au visage de celui ci, pour voir sa lame éclater contre le masque de bronze de celui ci.
Jeté au sol par la foule, le tueur manqua d'être piétiné et lynché par celle ci avant que l'escorte de Grimoald ne le saisisse pour l'interroger.
L'enquête suivant cet acte odieux révéla que l'homme avait été envoyé par la clique d'Uhtric, dans l'espoir que la mort de Grimoald puisse mettre fin à l'intervention teutorge. Confié à l'Œil, les agents de celui ci purent reconstituer le trajet de cet agent. Aidé par des complices teutorges comme mandanites, il était parvenu à se faire passer pour un teutorge avec des complices bannerets. Cela entraîna une nouvelle purge et répression contre les nobles.
Tous ceux aidant l'ennemi ne connaissent pas forcément la véritable nature de leur transgression. Des espions pourraient être loyaux à des pouvoirs étrangers, mais de nombreuses sources sont simplement des individus achetés pour partager des secrets qui devraient le rester, sans comprendre qui en ferait profit et les conséquences de pareil acte. Cependant, en Teutorgie, par les purges menées par l'Œil, la corruption a été éradiquée, au moins dans les ministères et le Grand Conseil. Les saboteurs qui pourraient chercher à compromettre les administrations par la corruption et l’extorsion ont été identifiés et arrêtés par les fonctionnaires teutorges et sont désormais à la merci du ministère de la justice.

La lame étant recouverte d'un poison inconnu, le Haut Roi eut à se retirer de la vie publique des semaines durant, à lutter contre le poison. Bien qu'il survécut à l'épreuve, l'homme n'était plus reconnaissable, ayant perdu la moitié de son poids et ses cheveux.
De sa volonté, le Haut Roi Grimoald fit le choix d'abandonner la couronne, recommandant au Grand Conseil l'un de ses fils pour lui succéder. L'aîné, Childéric, avait longtemps servi au sein du ministère des rites après ses études à l'université. L'autre, Rolf, de sa concubine d'Ars, était un géant, officier du ministère des armées, rompu aux campagnes difficiles depuis les chemins enneigés des cols hivernaux.

Bien entendu, les membres du Grand Conseil pouvaient toujours choisir un autre candidat.
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Par l'intermédiaire d'Alaric dans les affaires politiques, l'armée est à nouveau entrée dans l'arène du Grand Conseil par l'entremise de Grimoald, permettant de calmer l'agitation qui commençait à s'emparer de la Teutorgie. Les interférences du pouvoir militaire cesseront elles donc jamais en Teutorgie ? Ne sommes nous donc qu'une armée avec un État ?

La Crise politique se calme, passant à 0 suite à l'élection de Grimoald.

Le modificateur "Autocratie du Conseil" est présent.

Interférences militaires : -5 sur le jet de règne pour tout Haut-Chef n'étant pas un officier ou un chef guerrier avant de devenir un dirigeant. Disparaît au premier règne réussi d'un Haut-Chef avec une autre origine.


Indicateurs :

Ordre social : Accalmie. La poigne de Grimoald et le rétablissement de l'ordre, en collaboration avec le Grand Conseil et les ministères, permet le retour de la paix dans les campagnes. Les élites locales trouvent leur intérêt à cet état de fait. Néanmoins, les coudées franches accordées à l'Œil énervent certains. Mais s'ils n'ont rien à se reprocher, alors de quoi se plaignent ils ?

Prospérité : Enrichie. Le retour à l'ordre et le renouveau d'efforts dans l'agriculture et l'industrie métallurgique font croître et multiplier le capital des communautés rurales et citadines. Ce n'est pas encore le niveau de richesse proverbiale de la ligue d'Ars, mais les marchands de celle ci viennent en Teutorgie plus souvent, et payent plus cher. Indubitablement, la qualité de nos productions s'améliore. De nouveaux gisements de métaux ont été découverts.

Puissance militaire : Puissante. Le système de conscription par classe d'âge, associé à une réforme agraire et une production métallurgique, associé à des concours martiaux réguliers et une armée royale professionnelle et régulière, encadrée d'officiers expérimentés, a transformé la Teutorgie en une solide brique. Les mesures de Grimoald permettent à nouveau à des individus des classes inférieures d'accéder par le talent et la détermination à des grades d'officiers. La Teutorgie dispose d'une armée solide, bien encadrée, bien équipée, et avec une masse d'hommes et de femmes importante pour remplir les unités souffrant de pertes trop importantes. La plupart des conscrits sont engagés dans une unité en rapport avec leur origine sociale. Les forestiers sont souvent éclaireurs, les éleveurs cavaliers, les mineurs dans le génie, etc etc.

Intégrité territoriale : Solide. Les politiques d’intégration des élites conquises par Alaric, et leur affaiblissement au profit des populations rurales, ainsi qu'un solide système administratif permettent au royaume Teutorge d'être territorialement solide. La loyauté des élites locales et l'intérêt des populations au règne Teutorge font que, malgré quelques problèmes, la plupart trouvent intérêt à la domination teutorge.

Pouvoir du Conseil : Renforcé. Le Grand Conseil reste l'institution principale de la Teutorgie et son premier espace de discussion politique. Ce rôle a été renforcé par les polémiques où Grimoald eut à se confronter à celui ci. La noblesse du caractère du Conseil demeure et la transparence de ses délibérations renforce sa légitimité.

Pouvoir des Bannerets : Réduit. La nouvelle vague de répression contre les bannerets a davantage réduit le pouvoir de ceux ci, leurs privilèges et leur puissance. Certaines familles ont été exécutées sur trois générations pour leurs crimes. Désormais les survivants marchent sur une corde raide. Peut être ne son ils pas aussi loyaux que le teutorge ordinaire, mais au moins craignent ils le Grand Conseil, le Haut Roi et son bras armé. Qu'ils prennent garde, le peuple veille...

Corruption : En baisse. Les pleins pouvoirs confiés à l'Œil dans la répression de la corruption ont montré que celui ci était des plus efficaces. Et même un peu trop par ailleurs. Car le dernier serviteur de l’État fait montre des plus grands scrupules dans ses comptes, puisque chaque homme siégeant au Grand Conseil fait montre des plus grandes parcimonies dans l'usage de ses prérogatives, la confiance du peuple envers le Grand Conseil et les chefferies bat son plein. Mais le stress dévore par trop souvent la plupart des fonctionnaires, craignant de se voir accusé pour le moindre don. Heureusement ils ont de bons salaires.

''Élus'' : Discrets. Le relatif manque d'intérêt de Grimoald pour les ''Élus'' et la fin des violences religieuses font que la plupart d'entre eux ne se dissimulent plus aussi activement qu'auparavant. Bien entendu, il arrive que certains, rares, se manifestent d'eux même au ministère des rites, qu'un agent de l'Œil découvre par hasard l'un d'eux ou qu'un soldat, dans le feu de l'action, face usage de capacités pas tout à fait naturelles, mais nous sommes toujours dans le flou quand au nombre réel et aux véritables capacités de ces teutorges.

Culture et éducation : Minuscule La création de l'université a donnée à une minorité importante l'accès à une éducation de qualité, créant un vivier de talents dans lequel les ministères peuvent recruter. Sur les recommandations d'Alaric, un système mixte a été mis en place. L'entrée de celle ci est payante au fort prix pour un cinquième des effectifs, le reste étant soutenu dans l'accès à ce lieu par des recommandations données aux jeunes talents identifiés dans les écoles du reste du pays. L'afflux de cadres mandanites fuyant la guerre civile fait que le niveau de l'éducation reçue a cru de manière signifiante. La plupart de leurs élèves deviennent mandanophiles. Depuis quelques années, certains de nos philosophes sont mentionnés dans la ligue d'Ars, et pour une fois pas pour les tourner en ridicule. C'est un progrès.


Modificateurs :

Crise politique : la transition entre les rois teutorges a donnée lieu à des violences et une forte agitation. - 0 au jet de règne jusqu'à ce que la situation s'améliore.

Autocratie du Conseil: C'est un système où le roi exerce une part centrale du gouvernement avec le Grand Conseil pour l'assister et limiter ses errements.
Malus variables si le roi est un complet inconnu du Grand Conseil (jamais auditionné en commission, cité en séance du conseil ou au service d'un des ministères). Bonus mineur si issu d'une famille noble ou s'il justifie une parenté avec la famille des Viridomaros ou Vottnard).




Désastres :

Épidémie majeure (1-10) = 14
Catastrophe naturelle (1-3) = 60
Grande sécheresse (1-5) = 26
Saisons froides (1-8) = 27
Migrations septentrionales (1-3) = 49
Invasions Sanguines (1-3) = 64
Expéditions Occidentales (1-2) = 92
Expéditions Méridionales (1-2) = 14


Sujets :


Guerre civile mandanite, (sujet pressant) : Nous sommes toujours impliqués dans la Guerre Civile Mandanite aux côtés de Vernegdr, et en guerre contre notre voisin le prétendant Uhtric ! Une partie importante de notre armée est en campagne. D'impportantes avancées ont été obtenues, grâce à des renforts de conscrits conséquents sur nos arrières. Le commandement local se débrouille bien. Uhtric et Vernegdr sont tout deux dans une position difficile. Si la clique d'Uhtric a toujours un avantage, elle doit composer avec une population fatiguée du conflit, des armées exsangues, une population en déclin démographique et commençant à émigrer ainsi que des ''alliés'' à la loyauté discutable, et à un opportunisme bien plus clair. Le camp de Vernegdr n'est pas dans une meilleure position, ayant tout juste perdu son allié Atuma, conquis par les clans migrateurs du Nord. Faisant fis de tout bois, il a cédé les provinces des plaines face aux forces Roxi pour se replier dans les montagnes et mieux tenir les passes.
Une minorité au Grand Conseil recommande d'engranger nos gains et signer une paix séparée. Ils ont l'appui implicite d'une minorité de shamans du culte des ancêtres. La majorité,, elle, ivre de nos récentes victoires, demande à ce qu'on en finisse du Royaume Divin de Manda et que celui ci soit intégralement conquis par nos forces. Manda a été créée en Teutorgie et ses croyants seront protégés par la Teutorgie ! Ces bellicistes ont paradoxalement dans leurs rangs de nombreux mandanophiles. L'attaque portée contre Grimaold a engendrée des fureurs dans leurs rangs.


Discrétion des "Élus" : Alaric avait gratté le sujet du bout des doigts, Ewald s'en était emparé et Grimoald l'a ignoré. Certains dans notre population, semblent manifester des capacités.... ''surnaturelles''. Sûrement si nous parvenions à comprendre ce pouvoir, nous pourrions réaliser de nombreuses choses bénéficiant à la Teutorgie ?
En attendant, le ministère des rites établi lentement un recensement de ces individus, mais c'est une tâche ardue. Nos fonctionnaires ont pour eux la confiance du peuple, mais seul une fraction des effectifs du ministère des rites est attelée au recensement. Et ce n'est pas exactement le ministère avec le plus gros budget....


Astrama insalubre: L'afflux de réfugiés mandanites sous les murs de notre capitale est incontestablement la preuve que la Teutorgie est une terre glorieuse où même le peuple auquel nous livrons la guerre à son souverain cherche à vivre. Ainsi ces réfugiés viennent ils travailler dans nos champs, nos administrations, nos armées et notre université. Tout cela est bien bon mais.... Clairement nos ancêtres en construisant Astrama n'avaient pas prévus que celle ci ait à accueillir autant de monde. La puanteur en certaines journées est tout simplement insupportable. Quelque chose doit être fait à propos de ce cloaque !


La question Teutorge : Qu'est ce que c'est qu'être Teutorge? La Teutorgie semble, enfin, retrouver sa gloire d'antan, et même plus. Mais à mesure que les conquêtes progressent, à mesure que de nouveaux peuples sont placés sous notre protection, se battent épaule à épaule à nos côtés, une question encore peu posée, inconsciente, semble tarauder les esprits du peuple. Jusque là seuls les esprits les plus aigus semblent se la poser ouvertement : comment définir ce qu'est être Teutorge. Est on Teutorge par le sang de nos parents ? L'est on par la terre nourricière, cultivée ? L'est on par la langue, celle là même parlée dans le Grand Conseil, mais quid alors des étranges patois bâtards de Luriel et de Daymar ? Ou bien l'est on par le sang versé, lorsque prenant les armes pour effectuer sa conscription ? Quid de la religion ? Est on teutorge uniquement si l'on vénère les ancêtres ? Mais quid des teutorges de souches priant Manda seule ou bien les deux ? C'est une question posée, qui demandera à un moment une réponse.

Centenaire de la Libération de la Teutorgie : ''Haut Roi ! En 166AD, cela fera 100 ans que la Teutorgie aura été libérée des Hiérophantes par le valeureux Siegfried. Peut être cela pourrait il être l'occasion d'organiser de légendaires festivités ? Nous devrions tout faire pour célébrer cette événement à la portée légendaire où, au plus profond du désespoir, nous sommes parvenus à échapper au désastre avec une vigueur tout à fait Teutorge. Quoiqu'il en soit, festivités, exemption fiscale temporaire, défilé, le Grand Conseil veut que l'on organise quelque chose ! Le peuple et le monde doivent profiter de notre glorieuse épopée du passé."
Et tout autre sujet qui viendrait à l'esprit du joueur !



Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Posté : 29 mai 2023, 11:39
par Edmond
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Nom : Aldegar Fulcher

Année de naissance : 235 AD
Âge et année de succession : 265 AD


Description physique :

Aldegar est un guerrier teutorge venant de passer sa trentième année, dont les vingt dernières se sont déroulées sur de nombreux champs de bataille, faisant de lui un véritable vétéran aux yeux de nombreux guerriers teutorge. Son corps est constellé des cicatrices qui racontent sa vie, ses exploits et ses échecs sur le champ de bataille, dont les plus mauvaises lui viennent de ses expéditions dans les montagnes. Par forcément contre les mandanites, mais également de la faune locale. Les loups, les chèvres des montagnes... des dangers inconnus qui ont laissé des marques aux chevilles et aux flancs d'Adelgar.

Souvent dépeint comme un "homme normal qui aurait la force de trois" à cause de son physique plus qu'impressionnant, Adelgar est bien l'un des plus forts guerriers teutorge, ainsi que l'un des plus disciplinés. Ayant toujours une lance, une lame, une masse ou autre arme à portée de lui, il a acquis une réputation de difficile à approcher, mais en réalité Adelgar est plus qu'ouvert à discuter avec ses compatriotes, ses amis et ses frères d'armes.

Comme beaucoup le savent, Adelgar n'est pas un individu violent et comble de l'horreur pour un soldat, il ne boit que rarement de l'alcool. Et ses amis proches veillent à ce que cela ne change pas. Les quelques fois où Adelgar a été ivre, il ne retenait plus aucun de ses coups et a tué quelques soldats lors d'une rixe, et il a fallu quatre guerriers pour le stopper, dont un qui l'étranglé. L'alcool et Adelgar ne font pas bon ménage.


Description mentale :

D'un naturel chaleureux et accueillant, Adelgar a toujours été ravi d'accueillir des gens chez lui pour discuter, manger et jouer. Restant d'une grande simplicité dans ses divertissements, il a souvent aidé nombre de soldats, nouveaux ou vétérans, à prendre leurs marques, à se détendre et penser à autre chose que les horreurs des combats. Lui-même a été marqué par ces horreurs, mais ayant trouvé un moyen de discipliné son esprit par l'entrainement aux armes de manière quotidienne au levé et au couché du soleil, il n'en subit pas autant les effets qu'un grand nombre de ses frères d'armes. Il aimerait pouvoir faire plus, mais ne sais pas comment.

En tant que soldat et guerrier teutorge, Adelgar a une vision très pragmatique du champ de bataille. Une vision que l'on pourrait qualifier de vieillotte. Aussi quand la nouvelle génération de soldat est arrivée avec de nouveaux concepts tactiques, dont certains était écrit sur papier, il fut sceptique. Jusqu'à la bataille qui a suivi où ce fut une véritable boucherie. À 50 contre 120, mais avec l'effet de surprise, ils n'eurent presque aucune perte. Adelgar revit son jugement sur les nouvelles stratégies.



Histoire :

Adelgar est un guerrier teutorge tout ce qu'il y a de plus commun. Il est né et a grandi dans une des villes de la Teutorgie au sein d'une famille nombreuses avec ses 5 frères et 2 sœurs. Dès son plus jeune âge, Adelgar fut remarqué pour son physique par les soldats et faillit être enrôlé très jeune, mais son père s'y opposa farouchement, car disait-il, son fils n'avait pas encore reçu les enseignements des guerriers teutorge. Sa famille était une famille traditionaliste, qui n'appréciait pas beaucoup toutes ces conscriptions à volo des jeunes, alors que ceux-ci n'avaient pas encore le bon âge, ou la bonne éducation. L'affaire fut conduite jusqu'au Conseil Teutorge pendant le règne de Grimoald. En a résultat le fait que le père devrait éduquer son fils aux traditions Teutorge jusqu'à ses dix ans, après quoi il serait enrôlé dans l'armée. Mais cela ne concerna qu'Adelgar. Aussi, 3 de ses frères furent pris par l'armée pour être envoyé combattre ou servir en tant que garde. Dans un premier temps, Adelgar était effondré de perdre en un instant des membres de sa famille et en était venu à détester l'armée. Mais son éducation et son entrainement, allez commencer malgré tout.

Jusqu'à ses dix ans, Adelgar reçu l'éducation Teutorge de la part de son père et sa haine de l'armée s'est transformé. D'abord en compréhension, car les teutorges était des guerriers et que ne pas aller combattre était une honte pour un teutorge. Puis en colère, parce que l'armée lui avait quand même retiré ses frères. Et enfin, de nouveaux, en compréhension quand il comprit que ce n'était pas l'armée le problème, ni même le gouvernement, mais la guerre contre les mandanites qui lui avait retiré ses frères. Une guerre qui, selon son père, apportait autant la gloire que la honte sur les teutorges car cette guerre durait depuis bien trop longtemps.
Dans le même temps, Adelgar appris le maniement de la lance, de l'épée, du bouclier, de la dague, de la hache et des autres armes que les teutorges utilisent pendant leurs batailles. Adelgar démontra un talent particulier pour la lance, qui devint son arme favorite, mais ne dénigra pas l'entrainement ou l'usage des autres armes. Aussi, à dix ans, quand les soldats revinrent pour récupérer l'enfant, ils s'attendaient à devoir partir le chercher en forêt en pensant que sa famille l'avait laissé partir ou autre. Aussi, quand ils arrivèrent dans la maison des Fulcher, c'est un jeune guerrier teutorge qu'ils trouvèrent devant eux, avec une lance fermement empoignée, un bouclier attaché à la main et son paquetage déjà sur les épaules.

Puis commença la vie militaire d'Adelgar. Tout d'abord, comme les autres, il fut envoyé dans un camp d'entrainement, où il humilia les autres par ses compétences physiques et martiales. Les combats aux armes, la lutte, les divers tests physiques... Il surpassait tout le monde parmis les jeunes recrues. Cette nouvelle fut rapidement amenée devant le conseil, qui autorisa le jeune homme à s'entrainer avec de vrais soldats plutôt qu'avec les recrues. Et même si cela faisait mal à l'instructeur du camp, ses soldats devaient vraiment se donner lors des entrainements avec un gamin qui avait à peine 13 ans. Le gamin était féroce et implacable lors des duels. Et quand ceux-ci se terminaient, il acceptait la défaite et en tira des leçons, tandis qu'il était le premier à aller discuter avec celui qu'il avait vaincu, ce qui faisait passer la pilule. C'est à l'âge de 15 ans qu'Adelgar reçut sa première affectation. Il ne s'agissait pas du front mandanite, mais d'une escarmouche contre des brigands. Sans faire des merveilles, Adelgar survécu, eu droit à son premier vrai combat et devint, selon les enseignements teutorge de son père, un vrai guerrier teutorge.

Adelgar reçut différentes assignations au cours des cinq années qui ont suivi. Aucune ne concernait un véritable champ de bataille, à chaque fois, c'était pour lutter contre des brigands, chasser des esclaves en fuite ou accompagner un haut gradé dans une mission dont les détails ne lui étaient pas communiqués. Contrairement à ses confrères, qui enragés de ne pas avoir droit à un vrai combat sur le front, Adelgar resta mesuré. Ses entrainements et sa discipline lui avaient conféré, auprès des autres, l'image d'un rocher au milieu d'une rivière. Une personne qui ne se laissait pas facilement démonter ou atteindre par ce qui devrait normalement l'être. Il se lia donc avec de nombreux soldats de son âge, et même quelques-uns plus âgés. Cela, de nouveau, ne passa pas inaperçu aux yeux de la hiérarchie, qui envoya une lettre de recommandation pour que le jeune Adelgar reçoive une promotion de rang, ou rejoigne le front. Ce fut la deuxième option qui fut retenue, et ainsi Adelgar partit pour les montagnes mandanites.

Et qu'est-ce qu'il pouvait faire froid là-haut. Habitué aux plaines et à des températures normales, il se retrouvait dans les montagnes froides mandanites, et sans mauvais jeu de mot, ce fut la douche froide pour ce qui est du terrain et du climat. De ses 20 à 22 ans, Adelgar avait écopé de plus de cicatrices que durant toute sa vie, certaines lui étant presque fatales, d'autres plus déshonorantes que d'autre comme la fois où les vieux soldats l'avaient défié de chevaucher un bouc des montagnes. Non seulement c'était une idée stupide d'accepter le défi, mais ça aurait pu très mal finir. Le bouc avait désarçonné Adelgar très facilement et l'avait propulsé en contrebas. Une chute de plus de 6 mètres qui s'était finie sur un escarpement fort heureusement plat, mais qui avait brisé quelques os chez le soldat.
D'autres blessures, en revanche, étaient plus honorables. Notamment celle qu'il porte au niveau de son front qui est la trace du marteau du commandant ennemi mandanite qu'Adelgar s'est retrouvé à affronter lors d'une embuscade teutorge. Le combat avait été rude, épuisant et franchement pas à l'avantage des teutorges, mais Adelgar réussit à transpercer le ventre du commandant, le décapita, planta sa tête sur sa lance et rugis en levant sa lance bien haut, causant la déroute des teutorges.
Cet exploit, ainsi que de nombreux autres, lui permirent de monter les échelons de la hiérarchie à une vitesse impressionnante, mais Adelgar se retrouva bloqué quand il se rendit compte qu'il ne pourrait pas devenir général, car il ne savait pas lire. Il avait 28 ans à cette époque-là, et avait l'impression d'être dans l'impasse. Jusqu'à ce qu'une lettre lui arriva de la capitale teutorge. Une lettre qu'il dut demander à ce qu'on lui lise, et quand se fut fait, il serra si fort le soldat dans ses bras qu'il faillit lui rompre la colonne vertébrale. Il prit alors ses affaires et, dans l'heure, se mit à cavaler en direction de la capitale. L'un de ses frères, ceux qui avaient été recrutés, le convoqué dans sa demeure à la capitale.

Les retrouvailles furent des plus bruyantes. Adelgar, de sa voix puissante et grave, était au comble de la joie de retrouver l'un de ses frères disparus. Tandis que l'autre, avec une voix plus normale, criait des ordres à ses esclaves pour préparer une véritable fête de retrouvaille. Et c'est lors de la fête que son frère lui expliqua ce qu'il s'était passé. Malheureusement, il était le seul des trois à être toujours en vie, leurs frères ayant été tué par des brigands pour l'un, et l'autre n'a pas pu supporter d'être séparé de la famille, a déserté et a été mis à mort. Adelgar fut durement touché par ces révélations, plus qu'il ne le montra, mais il n'en voulait à personne. Son frère lui avoua qu'il faisait partis du conseil, et que c'était lui qui avait freiné la carrière de son frère, pour ne pas avoir à perdre un autre frère.
"Mais par les ancêtres, t'es aussi borné qu'une vieille mule. Et doué avec ça !" Furent ses mots avant qu'il ne lui dise qu'il avait arrangé quelques services pour qu'il reste son invité d'honneur chez lui afin qu'il apprenne à lire et à écrire.
Choqué et pas vraiment dupe, Adelgar demanda la raison de ce geste. Et, après s'être isolés de tous, son frère lui révéla la raison. Le roi avait de nombreux héritiers, mais le problème était les opinions divergentes qu'ils avaient entre eux. Certains voulait la paix avec les mandanites, d'autres voulaient les exterminer. Certains appréciaient les bannerets, d'autres étés plus préoccupés par leur ascension spirituelle au sein du culte des ancêtres... En bref, chaque prétendant avait des chances, mais aucun n'avait d'avis neutre ou ouvert à la discussion. Le conseil avait besoin de quelqu'un de plus mesuré que ça. Et parmi les prétendants, Adelgar faisait bonne figure.

Issue d'une famille sans prétention. Instruit à la culture et aux traditions teutorge dés son plus jeune âge. A fait ses armes sur plusieurs champs de bataille. Est apprécié de ses hommes et de manière générale par le peuple, pour les raisons précédemment cités. A gravi les échelons par son mérite malgré des freins que le conseil a orchestrés. Les seules choses qui lui manquaient été de savoir lire et écrire, ainsi que la connaissance du conseil, des nobles et des rouages. Les deux frères savaient que ce serait impossible pour Adelgar d'intégrer toute la politique dans son crâne, ce à quoi son frère lui répliqua qu'il n'aurait qu'à le nommer son plus proche conseiller. Lui connaissait bien ces choses-là, mais ses actes militaires n'étaient pas aussi brillants que ceux d'Adelgar.
Ce dernier dû réfléchir pendant plusieurs semaines, réfléchissant à tout ce que cela allait impliquer, et pourrait impliquer. Il n'avait jamais pensé accéder à une telle position. Un tel niveau de pouvoir sur les siens. S'il devenait roi des teutorges, que ferait-il de ce pouvoir ?

Ce n'est qu'après 3 semaines de réflexions qu'Adelgar accepta la proposition de son frère. Le lendemain, son apprentissage des lettres commença, ainsi que celui sur les nobles et la politique de manière générale. Si au début Adelgar ne comprenait rien, en deux ans, il avait appris à lire et écrire, une écriture convenable sans être délicate, et avait saisi les principaux problèmes des teutorges. Et au bout de ces deux ans, le roi fut victime d'une tentative d'assassinat.
Et après un débat des plus animés, qui laissa la teutorgie sans roi pendant une année entière, ce fut Adelgar qui fut couronné nouveau roi des teutorges.


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Programme :


1) La guerre civile mandanite et le Centenaire de la Libération : En l'an 166 AD, le roi Adelgar accompagnait d'une délégation diplomatique et d'une force armée pour assurer sa sécurité sera envoyée auprès du bastion de Vernegdr afin de renégocier le traité Teutorge-Vernegdr. Le peuple mandanite en a assez de cette guerre civile, au point de revenir sous le girond des teutorges. Vernegdr, aussi bien qu'Uthric, sont en train de perdre la guerre et leur peuple. Aucun des deux ne sortira vainqueur de ce conflit, aussi voici la nouvelle proposition : Si Vernegdr accepte de se soumettre aux teutorges, il deviendra un conseiller du roi teutorge et aura pour territoire le territoire mandanite. Il récupérera donc les terres mandanites, mais le territoire mandanite sera un territoire teutorge.
Comme dans toute négociation, on commence par quelque chose que l'adversaire refusera. Je m'attends à un refus de sa part, aussi voila la vraie offre : La vassalité totale de Vernegdr à la teutorgie. La reconquête du territoire mandanite sera continué, et achevé. Vernegdr pourra régner sur ses terres, mais il sera le vassal des teutorges.
Et si Vernegdr refuse en bloque, étant donné que nous serons en l'an de grâce 166, ce refus sera perçu comme une offense envers Siegfried et... Eh bien en suivant le descriptif, il y a des forces armées teutorge avec leur roi dans le bastion de Vernegdr avec ce dernier à l'intérieur.

2) Le ministère de la Culture et de l'éducation : Les connaissances sont importantes et permettent de sauver des vies et de les améliorer. L'éducation permet également aux teutorges de sortir du lot en dehors des arts militaires. Ce ministère recevra une attention un peu plus attentive, et pour favoriser la transmission des connaissances, ces institutions se verront doter d'un questionnaire, qui se renouvellera chaque année. Le nombre de questions n'ayant pas de réponses sera le nombre de pièces à payer pour entrer au sein de l'institution. Ce questionnaire s'appliquera aussi bien aux nouveaux arrivants, qu'à ceux déjà présents pour s'assurer de leur application.

3) Élu, où es-tu : N'étant absolument pas versé dans les rouages de ce ministère, Adelgar débloquera des fonds pour ce ministère sur les conseils de son frère. Le recensement est une chose importante, mais établir les capacités de ces individus, et la dangerosité de ces derniers, est encore plus important. Ces tests ne seront pas obligatoires ou imposées, mais vivement recommandés et exécutés en dehors des grandes villes teutorge, aussi bien pour la sécurité des citoyens que pour la sécurité des Élus eux même.

4) Fumier en loosday : La puanteur des grandes villes, bien que loin d'être un vrai problème, est un souci pour les narines des citoyens les plus importants et les plus riches. Cependant, grâce aux connaissances agricoles que nous avons, nous savons que le fumier fait un bon engrais pour nos champs. Une étude sera lancée sur la possibilité d'utiliser les déchets des grandes villes au profit des champs et, si elle est concluante, des chariots seront mis à disposition pour récolter et transporter le fumier vers les champs.

5) Amis et (re)connaissances : Une invitation sera envoyée à la ligue d'Ars afin de les inviter dans la capitale d'Astrama dans le but de nouer des liens diplomatiques plus solides. Des nouvelles seront aussi prises au niveau de nos voisins directs, car des problèmes pourraient bien survenir au-delà de nos frontières.

Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Posté : 01 juin 2023, 14:32
par Martin

264 AD à 274

Aldegar ''Le Sanglant'' Fulcher


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Haut Roi de Teutorgie

53 RNG - 0 (Crise politique) + 5 (RP) + 5 (Objectifs détaillés) + 5 (militaire) = 68 79
Les fils de Grimoald ne correspondaient guère tout à fait à ce que le Grand Conseil recherchait chez un dirigeant. La plupart étaient clivant, ou insuffisants sur certains aspects, seul l'une de ses filles correspondait aux critères recherchés pour diriger la Teutorgie.... Mais c'était une femme. La culte des Ancêtres avait beau accepter dans ses rangs des femmes pour les guerriers du Bosquet, l'administration teutorge acceptait que les veuves puissent être chef de famille si l'aîné n'était pas en âge, certaines chefferies employaient parfois des femmes dans les rangs subalternes par manque de personnel mâle qualifié et il y en avait une ou deux siégeant au Grand Conseil... Mais c'était là de l'ordre de l'extraordinaire, de l'exception. Une femme Haute Reine de Teutorgie ? Et puis quoi encore ? Un cochon roi ?
Non. Le Grand Conseil procéda à une élection dans les règles, conformément à la procédure mise en place par Alaric, Grimoald étant encore trop affaibli par le poison pour être en mesure d'intriguer et influencer le processus. Ainsi le choix des conseillers se porta sur un homme faisant consensus. Aldegar Fulcher. Un officier à la carrière solide, dont le nom avait été en certaines occasions porté à leur attention, plusieurs fois proposé pour être monté en grade. On ne lui connaissait pas d'ambitions politiques, pas plus qu'il ne semblait être un crétin de zélote comme le conspué Ewald, ni être un opportuniste cynique tel que le fut Konrad. On se disait même qu'il n'irait pas chercher à interférer avec les délibérations du Grand Conseil ou à lui imposer sa volonté. Par ailleurs, interrogé sur ce qu'il estimerait être les priorités de son règne, ses réponses satisfirent ses interlocuteurs.

C'est donc ce candidats du consensus qui fut élu et accepté par le Grand Conseil, approuvant de son élection, tout comme, porté aux yeux du peuple d'Astrama il reçu une ovation correcte.

La première mesure du souverain fut de diligenter une enquête sur l'utilisation des selles humaines dans l'agriculture et de la manière de collecter celles ci depuis les grandes villes. C'était là une pratique déjà usée par certaines communautés villageoises où l'élevage et l'agriculture étaient exercés en tandem, le fumier de l'un servant à faire pousser la paille alimentant l'autre. Néanmoins, l'aspect peu reboutant des déjections humaines rendait la question de la collecte difficile, une grande majorité de teutorges trouvant au-deçà de soit pareille tache. Seuls les esclaves, les condamnés et les teutorges réduits aux pires extrémités pouvaient être appelés à pareil travail.
De même, il insista pour que le ministère des rites reçoive une plus grande attention et de financements du trésor. Les temples avaient jusque là la majorité des lieux d'établissement sous leur responsabilité, le ministère se contentant d'exercer un contrôle de la qualité de l'enseignement. Aldegar Fulcher voulu changer cela, et l'on entreprit, sur une période de cinq à dix, de créer dans chaque comté au moins une école, tenue directement par le ministère des rites, pour y accueillir les meilleurs et les plus prometteurs, de même que les orphelins de l'armée.
Enfin, la recherche des ''Élus'' se poursuivit et leur référencement ainsi que leur emploi et mise à l'épreuve, toujours sur un caractère volontaire, permis de découvrir davantage d'entre eux, certains même se présentant d'eux même pour démontrer leurs capacités. La plupart d'entre eux furent recrutés au sein des chefferies.
Ces réformes furent lentement mises en place, débattues, amendées, votées, tandis qu'Aldegar Fulcher lui même prit la tête d'un important corps de l'armée royale. Une partie importante de celle ci était engagée dans les montagnes mandanites, mais il y avait toujours des réserves de gardées à proximité de la capitale et des frontières Est, afin de pouvoir répondre rapidement à des surprises sur cette frontière où les terres vaulktiennes avaient toujours été regardées avec avidité par les Vokerns.

À la tête de cet ost, il ne se mi guère en campagne pour rejoindre les armées teutorges déjà engagées, mais au contraire effectua une razzia profondément en territoire tenu par la faction d'Uhtric pour rejoindre les hauts plateaux tenus par les partisans de Vernegdr. Bien leur en prit, car cette émergence totalement imprévue prit par surprise les troupes du partisan de l'Ouest, mettant en déroute celles ci alors qu'elles étaient en train de mener un dernier assaut contre le dernier bastion, la dernière ville d'importance tenue par Vernegdr.
Cette attaque sur les arrières d'Uhtric détruisit toute sa logistique tout en mettant en fuite les conscrits et soldats esclaves de celui ci. Ce ne fut que grâce au sacrifice de sa garde de fanatiques que le descendant d'Uhtric parvint à échapper à la mort, ses gardes du corps zélotes se jetant littéralement sur les armes teutorges.

Accueilli en héros par les oligarques de la faction de Vernegdr et son peuple, Aldegar Fulcher et son escorte furent introduits dans le palais divin, un temple reconverti en centre politique pour ces partisans dans une guerre civile, engagé sur une pente menant à la défaite.
Les propositions qu'Aldegar Fulcher escomptait proposer à son pair mandanite n'eurent pas le temps d'être éructées que celui ci s'exprima en premier. Louant la tolérance des anciens ''barbares'' des plaines, civilisés au contact prolongé des fils préférés de Manda, il félicita les teutorges présents pour leur sagesse en ayant reconnus Manda comme déesse incontournable pour le monde. En ayant construits davantage de temples en Teutorgie que les hiérophantes, les teutorges s'étaient montrés dignes du legs de Manda et, à ce titre, méritaient de se voir confier le lourd fardeau d'apporter son verbe aux quatre coins du monde connu. Car eux seuls étaient assez forts, sages et civilisés pour se voir confier ce fardeau qui désormais écrasait les épaules du désormais divisé et ruiné Royaume Divin de Manda.

En usant de termes alambiqués, le roi auquel il venait de s'adresser avait en même temps insulté les teutorges du passé, donnant ainsi des gages à ses partisans de plus en plus disposés à fuir ou trahir, et reconnu comme étant supérieur à lui aux yeux de Manda le souverain teutorge dans le rôle de la conquête des âmes.
En clair, Aldegar Fulcher venait d'obtenir l'allégeance du descendant de Vernegdr et ce dernier lui avait adressé la mission qui avait toujours été celles des souverain du Royaume Divin de Manda : la conquête et l'évangélisation mandanite du monde. Cela afin de faire passer la pilule aux plus radicaux.
Un pari extrêmement risqué puisqu'il prenait ainsi le risque de se faire excommunier par ses prêtres, assassiner par les plus chauvins de ses sujets et trahir par ses hommes l'accusant de vendre son royaume à des barbares étrangers.
Mais quelle autre alternative avait il ? Cette dernière offensive d'Uhtric avait détruit le gros du reliquat de ce qu'il restait de son armée, la plupart de ses sujets préféraient fuir leurs terres voir même se placer sous le règne de barbares septentrionaux plutôt que de rester dans leurs villages ancestraux et on vassal Yaronei était plus intéressé à défendre ses propres terres tribales qu'à se porter à son secour. Le pari de la souveraineté teutorge, en ces conditions, était très intéressant. Non seulement le descendant de Vernegdr reconnaissait comme teutorges les terres que ceux ci avaient conquis, de ce fait renonçant à toute suzeraineté sur celles ci, mais en plus Vernegdr devenait un vassal des teutorges, pourvu que les frontières de l'ancien Royaume Divin de Manda soient restaurées, sous la suzeraineté des teutorges, leurs alliés, vassaux, tributaires ou autres, de manière effective ou fictive.

Le descendant de Vernegdr était ainsi parvenu à définitivement lier sa survie politique à la puissance de la teutorgie dans la région. Au prix de son honneur.

Laissant derrière lui une partie de son armée comme renforts, ainsi que quelques agents de l'Œil afin de protéger le descendant de Vernegdr et purger ses ennemis, Aldegar Fulcher retourna en Teutorgie. L'armée accomplit sous sa directive d'importantes avancées contre la clique d'Uhtric, tandis que les tribaux venus du nord se repaissaient du cadavre mandanite.
Richesses et puissance étaient le fruit du pillage de cette bête de laquelle une décadence pestilente s'échappait, à mesure que des rumeurs sur les sombres desseins de la clique d'Uhtric venaient à l'attention du royaume Teutorge. L'on disait que l'ennemi razziait des villages entiers, ne laissant aucune âme en arrière. Que le territoire était ravagé par une succession de maladies. Que le peuple souffrait de terribles cauchemars et de maux inconnus. Que jusqu'aux enfants étaient placés sous les armes de la milice religieuse du partisan. Chaque offensive supplémentaire contre les mandanites s'avérait plus coûteuse en hommes, malgré des effectifs supérieurs. Une population fanatisée à l'extrême se trouvait en territoire mandanite, aux proportions croissantes à mesure que les forces teutorges approchaient du centre de pouvoir politique. Mais la victoire semblait inéluctable, car la faction d'Uhtric était assaillie de toutes part et cédait toujours plus de terres à ses ''alliés''.

Puis vint l'année 166AD, deux ans après le couronnement de Aldegar Fulcher. Lors du centenaire de la Libération du Royaume Teutorge, des délégués de moult puissances furent invités à participer à celles ci. Le ministère des rites, pour l'occasion enrichit d'un budget supérieur, ne fit pas dans la dentelle, faisant offrir aux délégations présentes des cadeaux de grande valeur. Des notables et hommes du peuple de tous les comtés de la Teutorgie, y comprit les récemment conquis, furent invités pour figurer dans l'assistance. Les tenues bigarrées de tous ces hommes et femmes issus des quatre coins du Royaume soulignaient la diversité des peuples vivant sous le joug teutorge et la loyauté de ceux ci. Les festivités, banquets, jeux et défilés durèrent cinq jours et nuits entiers. Tous repartirent dans leurs contrées, répandant les comtes sur la richesse, l'opulence et la puissance de la Teutorgie, tandis que les teutorges eux même se félicitaient du prestige ainsi acquis à l'étranger.

Les politiques d'Aldegar Fulcher montrèrent leur efficacité concernant l'utilisation de fumier humain, faisant encore s’accroître les rendements agricoles des champs et arborais. Un peu partout en Teutorgie, les villes et gros bourgs aménageaient les quartiers pour y construire des centre de dépôt de déjections, qui étaient ensuite, chaque semaine, vidés par des charretiers amenant cet or noir dans les campagnes où de courageux – ou désespérés employés mélangeaient la merde à la paille, celle ci ensuite répartie dans les campagnes environnantes.
L'accroissement des rendements agricoles dégagea davantage de rentrées fiscales pour le trésor, permettant de financer davantage le reste de l'appareil d’État teutorge, renforcer son armée, acquérir de nouveaux chevaux de l'étranger, libérer de la main d’œuvre et ainsi de suite, comme une boucle se répétant à l'infini.

Seule ombre à ce tableau, la guerre contre la clique d'Uhtric qui semblait piétiner. L'armée royale peinait à progresser avec peu de pertes, les garnisons de conscrits étaient parfois assaillies loin en arrière par de petits groupes de zélotes, d'étrangers affections assaillaient certaines communautés et le moral, d'une manière générale, s’affaissait. Cela nécessitait la présence, plusieurs années de suite, d'Aldegar Fulcher, pour encourager des troupes et se montrer au front, déléguant au Grand Conseiller la gestion des affaires courantes en Teutorgie.

Puis vint la sombre année 171AD où les troupes coalisées atteignirent enfin la capitale de la clique Uhtric. La fin du conflit contre cette vermine s'accrochant désespérément à son trône comme une huître à son rocher, touchait à sa fin, ou du moins le croyait on. Car dans la première nuit des assiégés, leur camp fut soudainement attaqué par des assaillants nocturnes. Les troupes Situvar, complètement surprises, furent les premières à se débander en désordre. Les teutorges, eux, par leurs fortifications de campagne, eurent la capacité d'organiser une défense nocturne solide, n'essuyant que des pertes d'ampleur limitée.
Las, au petit matin, les corps de leurs attaquants se révélèrent être des femmes, des enfants et des vieillards, armés de bric et de broc. Pis encore, une étrange pestilence flottait dans l'air. Les prêtres accueillant l'armée recommandèrent que l'on brûle ceux ci au plus vite, de crainte que les mânes de ces fous ne viennent hanter les soldats.

Hélas, cela ne suffit guère pour sauver l'armée teutorge. Après avoir relocalisé son camp, celle ci maintint le siège une semaine durant, sans que d'autres attaques nocturnes n'aient lieu. Puis, douze jours après le début du siège, une étrange maladie vint s'emparer des hommes. Ceux ci souffraient d’abord de fièvres et hallucinations. Ensuite, ils sombraient peu à peu dans un long sommeil ponctué de cauchemars pendant quelques jours, se desséchant, manquaient de sommeil, vomissaient leur sang puis mourraient, ou survivaient. Le taux d'infection grimpait parfois jusqu'à 70% dans certaines unités.
Décidant qu'il était trop dangereux de rester sur place, l'on ordonna la levée du siège et les armées se replièrent sur leur bases arrières, tandis que l'on ordonnait la mise en place d'un cordon sanitaire avec le territoire des partisans d'Uhtric, et que les soldats ayant participé au siège se devaient d'être mis en quarantaine.

Malheureusement, parmi ces hommes se trouvait le Haut Roi Aldegar ''Le Fort'' Fulcher.
De forte constitution, l'homme souffrit énormément aux côtés de ses hommes. Les chirurgiens prenant le risque de s'aventurer à ses côtés ne pouvaient guère faire grand chose pour lui, sinon que concocter des potions pour le faire dormir, avant d'eux même souffrir des même maux. Mais le stade critique de la maladie sembla lui passer, et, après un mois, il ressorti de cette épreuve, bien qu'ayant perdu la moitié de son poids, ses muscles étant atrophiés et sa graisse ayant totalement disparue.
Le reste de ses hommes n'étaient pas dans un meilleur état, car plus de la moitié de l'armée en campagne périt lors de cette épreuve.
Mais le pire restait encore à venir. Par missives, Aldegar Fulcher apprit de terribles nouvelles. Durant sa convalescence, le Grand Conseil avait eut à prendre des décisions drastiques. En effet, l'épidémie s'était répandue non seulement dans le reste des terres occupées, mais aussi en Teutorgie.
De la ligne de front avec les terres d'Uhtric jusqu'à la frontière d'Otrergie, ce mal étrange assaillait son peuple. Des villes entières avaient été attaquées par ce mal. Des villages entiers ravagés par cette peste. Des rumeurs folles circulaient de par le pays. L'on disait qu'Uhtric, fou de rage de sa récente défaite, avait sacrifié des milliers des siens pour invoquer un ancien mal afin de maudire ses ennemis. Que les anciens Tuathas avaient usés des pouvoirs de leurs dieux pour punir ceux s'étant emparés de leurs terres. Qu'un nouveau culte avait été créé dans les montagnes mandanites, répandant la morte et la maladie. Que des marchands de la ligue d'Ars étaient entrés en possession de reliques impies et que celles ci avaient maudites leurs propriétaires. Ou que les bannerets empoisonnaient les puits pour affaiblir et tuer leurs anciens tenants, et bien d'autres rumeurs sans fondement. L'on assistait malheureusement à des pogroms populaires à l'encontre des minorités, que ce soit les marchands, les bannerets ou les minorités ethniques que Grimoald avait fait s'installer en pays teutorge pour cultiver les terres.
Peu importe l'origine de l'épidémie, ce mal tuait la teutorgie, de même qu'il s'abattait sur le monde. Nul remède ne semblait exister. Dans un premier temps, le Grand Conseil avait envoyé des apothicaires et des prêtres dans les zones infectées, mais eux même furent contaminés, infectant davantage de teutorges. En désespoir de cause, l'armée fut envoyée pour tuer tous les hommes et femmes dans les communautés infectées, mais devant la progression rapide de l'épidémie, trop de villages et de villes étaient infectés. Dans certaines localités, les conscrits et des unités de l'armée royale avaient refusés d'obéir aux ordres. Pire, de manière exceptionnelle, des officiers avaient été tués par leurs hommes, ou désobéis.

Devant cette situation incontrôlable, le Grand Conseil, sur la recommandation des chefferies, ordonna le bouclage de zones entières du pays par l'armée, ordonnant l'exécution de tout homme, femme, enfant et animal sortant de celles ci. Des villes entières où un unique cas avait été identifié furent obligées de fermer leurs portes. Parfois, des foules atteintes d'une folie collective se jetaient pour tailler en charpie un malheureux ayant eu le tord d'éternuer en public, de crainte qu'il ne les contamine eux aussi. D'autres villes se placèrent d'elle même en autarcie afin de ne pas être infectées. Astrama, elle, était devenu un véritable foyer de contamination. L'administration centralisée fut obligée de se régionaliser, se localiser, pour le temps que cette épidémie durerait.
La première conséquence de cette épidémie fut de couper de renforts l'armée en terre mandanite, la destruction d'une partie de l'économie spécialisée du royaume et l'effondrement du commerce, régional comme international. Des communautés entières tournées vers l'industrie du métal ou l'extraction minière souffrirent de disette, les villages supposés les fournir en produits agricoles souffrant eux même de ces maux ou étant placés du mauvais côté du cordon sanitaire.

À l'étranger, il se murmurait que la ligue d'Ars était plongée dans l'anarchie, ses principaux centres de commerce dévastés par l'épidémie. La grande horde Karamanie avait vu l'ensemble de son conseil tribal être atteint par l'épidémie et ses troupeaux presque tous abattus par celle ci.
Mais les pires nouvelles venaient de l'Empire Vaex et de ses fleurons urbains installés le long de ses fleuves, poumons de son économie. Les régions les plus riches et les plus densément peuplées furent frappées par cette épidémie plus que toute autre nation. Le delta auparavant si riche et paisible était alors devenu une vision d'horreur. Des villes incendiées, les rives du fleuve jonchée de cadavres, des troupeaux laissés se décomposer à même les pâturages, des fruits pourrissant aux branches des arbres... La civilisation même semblait avoir quitté les lieux, peu importe où l’œil se portait. Et la capitale... La capitale même, voyait ses rues jonchées de cadavres. L'on avait abandonné l'idée de même jeter ceux au fleuve, tant la tâche était colossale au regard des moyens. L'Empereur lui même et sa famille avait été foudroyé par cette épidémie.
Il allait falloir des décennies au peuple Vaex pour se remettre de cette terrible épreuve.

Quand à la Teutorgie, heureusement, il semblait que certains de ses ''Élus'' étaient dotés de la capacité nécessaire pour soigner les malades. Petit à petit, ceux ci agirent pour sauver un maximum des personnels hautement qualifiés de la capitale, puis le reste de sa population, avant d'être envoyés dans les provinces productrices de métal, si importantes à l'économie du royaume.

Puis près trois ans d'éclatement de cette étrange maladie, frappant de manière récurrente, celle ci cessa d'éclater dans le royaume. Le système médical embryonnaire qui existait auparavant sous la responsabilité du ministère des rites se trouva totalement débordé et insuffisant pour faire face à cette catastrophe, bien qu'il permit de limiter au pire des dégâts qui sinon auraient été catastrophiques.

Car malgré la valeur des ''Élus'', des apothicaires et chirurgiens, le bilan était sombre. Dans certaines régions, le taux de mortalité montait de 30 à 50% de la population, bien que dans le lointain empire Vaex celui ci, selon les rumeurs qui se racontaient, montait au-delà de 60%, et ses principaux centres urbains étaient dépeuplés au-delà de toute mesure.
Les peuples qui n'avaient pas encore été ancrés dans la sédentarité et la révolution agraire s'en sortaient légèrement moins, bien que les bétails aient du être abattus en masse pour éviter la contagion.
Mystérieusement, les terres tenues par la faction d'Uhtric, elles, étaient intactes, n'ayant guère souffertes de la maladie, mais de quelque chose d'autre, plus sinistre. Les attaques que l'on aurait pu croire contre les forces teutorges, privées de renforts et ravitaillement, n'avaient guère eut lieu durant ces trois ans, mais les villages frontaliers avaient été désertés.
Puis passé ces trois années de trêve informelle, les premières bandes de fanatiques d'Uhtric s'étaient à nouveau engagées dans des escarmouches contre leurs ennemis, avec une vigueur insoupçonnée, certains zélotes continuant de se battre malgré un bras en moins ou une blessure mortelle à la tête.
La Teutorgie, de son côté, avait de nombreuses difficultés à y faire face. Ses troupes déjà engagées étaient démoralisées par la mort de leurs généraux successifs, que ce soit par l'assassinat ou la maladie, le mal du pays, la faim et l'absence de renforts.

Et pour cause. Le système de conscription n'était plus qu'appliqué partiellement, à cause de l'appauvrissement des populations et de l'économie teutorge. L'armée royale aussi avait été fauchée et ses effectifs prendraient du temps à se refaire, bien que trouver de nouveaux officiers était plus aisé, grâce à des décennies de concours martiaux.
Les régions spécialisées dans la métallurgie avaient vu une baisse de leurs rendements et effectifs spécialisés, certains artisans et ouvriers préférant fuir dans les campagnes plutôt que rester dans les gros bourgs où les productions étaient spécialisées. Une partie de l'administration provinciale avait opérée dans le noir. Dans certains comtés, les fonctionnaires n'avaient pas été relevés ou payés depuis des années. Ailleurs, ils étaient morts et l'on retrouvait de simples chefs de stations de charrues propulsés à la terre du système fiscal préfectoral, voir de simples esclaves. Et en de rares endroits le système administratif entier même avait péri, les lois n'étant plus appliquées que par l'action des conseils de villages, ayant repris à leur compte les devoir qui étaient auparavant ceux des fonctionnaires. Dans le malheur, les institutions locales permettaient de maintenir la fiction de l’État en s'emparant de ses missions, bien qu'avec moins d'efficacité.

La situation catastrophique sur le front mandanite poussa le Grand Conseil a envoyer des renforts à celui ci, faisant cette fois ci appel aux fonds de tiroir, poussant même parfois des vétérans trop âgés ou simplement amputés, à rempiler pour une dernière campagne. Leur simple présence permettant de mettre des nombreux hommes dans des garnisons et arrières gardes, libérant ainsi des troupes plus aptes au combat à s'engager en bataille et escarmouches.
Par ailleurs, ces renforts furent dirigés par le souverain Aldegar Fulcher lui même, en personne, avec à son côté son prédécesseur Grimoald, bien qu'aucun des deux ne soit en forme, Aldegar souffrant encore des restes de sa maladie malgré sa stature, alors que Grimoald restait de santé fragile, bien qu'ayant échappé à l'épidémie.
Les cinq mois suivants furent consacrés à une longue et difficulte campagne contre la faction d'Uhtric. Une campagne impitoyable, les mandanites ne faisant aucun prisonnier, empoisonnant leurs puits, tuant leurs bétails et incendiant leurs champs à chaque fois qu'ils devaient céder du terrain. Animés d'un zèle allant au-delà de la folie, ceux ci, bien qu'en nombre réduit, ne reculaient devant les lances pas plus qu'ils ne craignaient les flèches teutorges.
En 274AD, les armées teutorges et de leurs alliés arrivèrent à nouveau aux portes de la capitale d'Uhtric, se préparant à en mettre le siège.
Or, dans la première nuit devant la capitale, l'ennemi effectua une sortie, à nouveau. Inférieur en nombre, les corps de ses soldats ravagés par des maladies et marqué de sévices, l'ennemi parvint néanmoins à infliger de lourdes pertes aux coalisés. Les hommes se ralliant au cheval blanc de Aldegar, ils combattirent jusqu'au petit matin, rassemblés et encadrés.
Au lever de soleil, le camp des assiégés était ravagé, leur ennemis tous morts, leurs blessés achevés sans aucune pitié. Mais Aldegar, atteint plusieurs fois au cours du combat, était mort sur sa monture à un moment des combats, ses gardes du corps cinglant son corps à sa monture pour maintenir l'image du roi combattant encore vivant, afin de ne pas démoraliser les troupes. Ce n'est qu'après la victoire que sa mort fut annoncée.

L'annonce de la mort du roi teutorge, contrairement aux craintes de l’État major, enragea les troupes teutorges, et alors que les alliés Situvar choisirent de se retirer à nouveau, l'armée choisit d'élire parmi ses officiers survivants leur nouveau général, afin d'organiser le siège de la ville et sa destruction, pour venger leurs chefs. Celui ci était un Grimoald âgé et blessé par des assassins mandanites qui avaient assaillis sa tente la nuit dernière.
Durant deux jours, teutorges et partisans de Vernegdr mirent siège devant la ville, construisant béliers et échelles, avant de se lancer à l'assaut de celle ci.
L'on s'attendait à une résistance furieuse et suicidaire des assiégés, alors qu'il n'en fut rien. Les murs étaient vides, de même que les rues et les masures. L'ennemi s'était réfugié dans la citadelle. Celle ci fut prise d'assaut de manière violente, les hommes se battant pour chaque pièce, chaque couloir.
Cela fut une affaire extrêmement brutale, sanglante. Mais les assiégeant parvinrent à finalement s'emparer du saint des saints de la citadelle où le descendant d'Uhtric et les siens s'étaient réfugiés.
Las, alors que les hommes s'attendaient à un dernier combat brutal, en pénétrant dans le sanctum, ils furent pris à coutre coup.
La vaste salle de prière où se trouvait la cour d'Uhtric se révélait être un véritable charnier. Celle ci était jonchée de cadavres d'individus, hommes, femmes, vieillard et enfants, certains sacrifiés de plein gré, d'autres pas. Le lieu empestait la pestilence et un air impie emplissait l'air. Un des soldats de Vernegdr reconnu le souverain le souverain ennemi, ou du moins ce qu'il en restait. L'homme semblait s'être arraché le cœur de la poitrine, tenant celui ci dans sa main. Les murs de la salle étaient teintés d'un vert crades. Des guirlandes d'intestins étaient suspendues au plafond. Et au centre de la pièce, non loin du corps du dirigeant ennemi, se trouvait un autel constitué de cervelles grossièrement assemblées ou se trouvait un calice, duquel une aura malsaine émanait. Plusieurs ''Élus'' contemplant celui ci se trouvèrent extrêmement indisposés. Encore plus que la vue du spectacle macabre qu'ils eurent sous les yeux.

Horrifiés et dégoûtés par cette folie, les coalisés choisirent d'appliquer la seule conduite appropriée pour l'occasion : l'immolation par le feu, non seulement de la citadelle, la ville mais aussi les campagnes environnantes. Il fallait purger par Le Fer et le Feu cette abomination, de crainte qu'une nouvelle épidémie n'éclate.
Cette ville auparavant l'un des principaux centres du savoir mandanite, qui avait auparavant été décrite dans tant de poèmes pour sa beauté, la grâce de tours, la bonté de ses habitants et la culture de ses lettrés, fut condamnée au flammes et proscrite à tout homme pour cent ans. Nulle âme ne devait y remettre le pied, car les lieux étaient maudits. L'on détruisit les routes et ponts qui y menaient, et l'on effaça des cartes son existence à jamais. Le souvenir même de celle ci devait périr avec l'hérésie qu'elle avait vu croître dans ses entrailles. Et l'intégralité de la population des terres d'Uhtric devait être passée par les armes. Nulle pitié ne fut accordée à quiconque, pas plus qu'une âme ne le demanda. Pendant des jours entiers, des colonnes de cendres et de poussières masquèrent le soleil. L'on aurait dit que les dieux condamnaient aux ténèbres ce pays. C'était comme la Fin des Temps....

La Fin des Temps, peut être, mais c'étaitcertainement la fin des guerres mandanites pour la Teutorgie. Le pays était divisé entre les chacals s'étant disputés ses entrailles. Des villages entiers, déjà dépeuplés, avaient été exterminés. La clique de Vernegdr, dernier prétendant légitime au Royaume Divin de Manda, avait été soumise à la Teutorgie, bien qu'elle ne fut plus qu'une parodie désespérante de ce qui avait été autrefois.

À Astrama, le triomphe de l'armée teutorge fut un bien triste spectacle, non seulement à cause des pertes, du prix terrible payé lors de l'épidémie, mais également car deux rois de Teutorgie étaient morts la même année. À Aldegar Fulcher l'on fit réaliser une statue de sa personne, épée à la main, sur son cheval blanc, celui ci n'ayant que deux sabots à terre, dans une représentation pleine de vie, tandis que feu Grimoald Vottnard fut lui représenté sur un cheval ayant trois sabots à terre, décédé des suites de ses blessures après la victoire. Tous deux furent ensevelis dans le Bosquet des Anciens avec leurs possessions. C'était un triste spectacle. La pluie s'était également invitée, ruinant les cérémonies.
Le Grand Conseil décréta cinq jours de deuils dans tout le royaume, non seulement pour le départ des deux rois teutorges, mais également pour commémorer la mort de nombreux hommes de valeur au combat, ainsi que les innombrables masses anonymes qui soufrèrent de l'épidémie.

Le temps était venu pour le Grand Conseil de choisir un nouveau souverain pour la Teutorgie....
Le monde connu en 174AD
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L'ampleur de la peste de 171AD - 174AD
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Les interférences militaires dans la gouvernance du Royaume continuent. Jusqu'à ce qu'un roi teutorge n'étant pas lié à l'armée règne de manière effective, tout souverain non issu de celle ci souffrira d'un malus pour son règne.

La Crise politique est terminée, suite à l'élection de Aldegar Fulcher.

Le modificateur "Autocratie du Conseil" est présent.

Interférences militaires : -5 sur le jet de règne pour tout Haut-Chef n'étant pas un officier ou un chef guerrier avant de devenir un dirigeant. Disparaît au premier règne réussi d'un Haut-Chef avec une autre origine.


Indicateurs :

Ordre social : Agité. Les mesures brutales imposées par le Grand Conseil face à l'épidémie durant la maladie de Aldegar Fulcher ont provoquées l'indignation dans certains comtés teutorges. Par ailleurs, en choisissant d'envoyer des guérisseurs d'abord dans les comtés où l'artisanat métallurgique et l'extraction minière plutôt que dans les comtés où la population était la plus importante, une certaine rancœur envers le Grand Conseil se développa.

Prospérité : Stagnante. Les épidémies successives ont détruit le commerce existant au-delà des régions, poussant à la ruine la classe marchande teutorge avec qui les chefferies collaboraient pour mener à bien les politiques requérant l'importation de certains produits ne se trouvant pas en Teutorgie. Par ailleurs, une grande partie du tissu artisanal, en particulier dans les bassins de population le long des rivières, a été déstabilisée, affaiblissant les réseaux qui permettaient à l'économie rurale de supporter les économies urbaines. Il faudra des années après la fin des vagues de maladies pour que le commerce et l'économie locale soient rétablis. Personne ne meurt de faim, mais la disette guette et les zones de productions spécialisées sont en grande difficulté, ayant ainsi à se diversifier et perdre en efficacité et affaiblissant les productions bénéficiant auparavant d'économies d'échelles.

Puissance militaire : Puissante. Le système de conscription par classe d'âge, associé à une réforme agraire et une production métallurgique, associé à des concours martiaux réguliers et une armée royale professionnelle et régulière, encadrée d'officiers expérimentés, a été affaiblit par les vagues d'épidémies s'étant abattues sur le pays.
La puissance militaire teutorge a plus ou moins été maintenue en l'état, mais n'est plus qu'un canon de verre. Heureusement, la plupart de nos voisins souffrent des mêmes problèmes ou pire encore.

Intégrité territoriale : Solide. La discrimination exercée par le Grand Conseil dans l'aide apportée a été mal vécue par certaines populations, et bien accueillie par d'autres. D'une manière générale, la société teutorge fait pour l'instant preuve de compréhension face aux circonstances qui affectent le pays... Sans pour autant que cela n'atténue le chagrin de ceux voyant leurs proches mourir de la maladie.

Pouvoir du Conseil : Important. Le Grand Conseil reste l'institution principale de la Teutorgie et son premier espace de discussion politique. Ce rôle n'a pas été remis en question par Aldegar Fulcher. La noblesse du caractère du Conseil demeure, bien que la transparence de ses délibérations ne soit plus effective à cause des épidémies qui sévissent. Un nombre toujours plus réduit de teutorges assistent à ses séances, afin de limiter le risque de contamination.

Pouvoir des Bannerets : Réduit. Les bannerets ont soufferts de l'épidémie comme le reste de la population. Ils ne constituent plus qu'une classe de propriétaires terriens réduits en nombre et en possessions. Est ce la le crépuscule de cette classe sociale ?

Corruption : Stagnante. L'épidémie a affaiblie les mesures exercées par l'Œil pour lutter contre la corruption, de même que l'administration est moins contrôlée. Heureusement, l'acceptation des pots de vins reste l'exception plus que la règle, puisque leur acceptation dans ce cas ci se traduit par la mort. Laisser passer un infecté peut provoquer votre mort.

''Élus'' : Rares. La politique d'Aldegar Fulcher a l'égard des ''Élus'' a permis au royaume de trouver de nombreux sujets dotés de ces capacités et ceux ci se mettent au service des chefferies.

Culture et éducation : Minuscule Clairement, durant une épidémie, l'éducation et la culture ne sont pas les priorités. Les politiques d'Aldegar Fulcher sur la question aux été très retardées et de ce fait n'ont porté que peu de fruits.


Modificateurs :

Crise politique : Résolue. La succession pacifique et paisible entre les chefs a résolue celle ci. Après presque un siècle d'existence, la Teutorgie est enfin débarrassée de l'instabilité institutionnelle qu'était la sienne.

Autocratie du Conseil: C'est un système où le roi exerce une part centrale du gouvernement avec le Grand Conseil pour l'assister et limiter ses errements.
Malus variables si le roi est un complet inconnu du Grand Conseil (jamais auditionné en commission, cité en séance du conseil ou au service d'un des ministères). Bonus mineur si issu d'une famille noble ou s'il justifie une parenté avec la famille des Viridomaros ou Vottnard).


Désastres :

Épidémie majeure (1-10) = 7
Catastrophe naturelle (1-3) = 51
Grande sécheresse (1-5) = 6
Saisons froides (1-8) = 39
Migrations septentrionales (1-3) = 11
Invasions Sanguines (1-3) = 95
Expéditions Occidentales (1-2) = 46
Expéditions Méridionales (1-2) = 20


Sujets :

Folie d'Uhtric : Le ''Royaume Divin de Manda'', ou ce qu'il en reste, est devenu un État vassal de la Teutorgie. En tant que seul véritable entité pouvant prétendre à cette légitimité, elle ne paye guère mine. Les descendants de Vernegdr ont une faible armée et dépendent à ce jour de l'aide teutorge. Ceux ci demandent par ailleurs à ce que les anciennes frontières du Royaume Divin de Manda soient restaurées, au moins sous la souveraineté teutorge ou de ses alliés et tributaire.
Il va par ailleurs falloir repeupler les terres frappées par la Folie d'Uhtric, ces terres étant fertiles et riches en minéraux.


Rareté des "Élus" : Alaric avait gratté le sujet du bout des doigts, Ewald s'en était emparé et Grimoald l'a ignoré et Aldegar Fulcher l'a analysé. Certains dans notre population, semblent manifester des capacités.... ''surnaturelles''. Avec les bonnes politiques, nous sommes parvenus à identifer et recruter un nombre restreint d'entre eux au sein des chefferies. Quelques uns dotés de capacités de guérisseurs ont rendus des services inestimables, sauvant des épidémies des milliers de teutorges chaque année. Mais nous ignorons toujours d'où viennent ces pouvoirs, ni quelle proportion exacte de notre population est capable d'en faire l'usage, dans quelle proportion, ou si ce pouvoir peut être hérité....

La question Teutorge : Qu'est ce que c'est qu'être Teutorge? La Teutorgie semble, enfin, retrouver sa gloire d'antan, et même plus. Mais à mesure que les conquêtes progressent, à mesure que de nouveaux peuples sont placés sous notre protection, se battent épaule à épaule à nos côtés, une question encore peu posée, inconsciente, semble tarauder les esprits du peuple. Jusque là seuls les esprits les plus aigus semblent se la poser ouvertement : comment définir ce qu'est être Teutorge. Est on Teutorge par le sang de nos parents ? L'est on par la terre nourricière, cultivée ? L'est on par la langue, celle là même parlée dans le Grand Conseil, mais quid alors des étranges patois bâtards de Luriel et de Daymar ? Ou bien l'est on par le sang versé, lorsque prenant les armes pour effectuer sa conscription ? Quid de la religion ? Est on teutorge uniquement si l'on vénère les ancêtres ? Mais quid des teutorges de souches priant Manda seule ou bien les deux ? C'est une question posée, qui demandera à un moment une réponse.

Canon de verre La guerre sanglante et l'épidémie meurtrière ont laissées l'armée royale dans un sale état. Celle ci est bien moins nombreuses qu'auparavant, certaines unités ont perdues tant de soldats qu'elles ont perdues toute cohésion. Au moins reste-t-il assez d'officiers pour éventuellement reconstruire à nouveau ce corps de professionnels de la guerre. Mais la question demeure. Comment reconstruire l'armée royale ? En rebâtissant les grandes unités de jadis, en se re-concentrant sur un corps d'élite qui sera agrandi au fil du temps ? Ou bien abandonnons celle ci complètement pour effectuer une transition et renforcer le système de conscription ?

Décentralisation administrative Dans les zones les plus touchées par l'épidémie, placées sous quarantaine, un manque important de personnel qualifié, du fait des décès, a éclaté. Dans certains centres administratifs, les fonctionnaires du rang le plus inférieur ont parfois été propulsés à de hauts postes à responsabilité, permettant une continuité de l'administration mais une baisse drastique de l'efficacité de celle ci. Ailleurs, bourgs et villages se sont emparés des missions auparavant monopole des ministères, reproduisant au niveau local une imitation du Grand Conseil.
Comment devons nous agir pour restaurer l'administration dans ces zones ? Quel rang accorder aux fonctionnaires survivants ayant eu à occuper les postes de leurs supérieurs ? Et que faire de ces ''fonctionnaires'' qui ont été élus par les villages pour remplacer les nôtres ayant été tués par l'épidémie ?
Et tout autre sujet qui viendrait à l'esprit du joueur !



Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Posté : 04 juin 2023, 04:31
par Théophraste Hell
Heilika von Leidenwald
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Nom : Heilika von Leidenwald

Née en 240, élue Haute Reine en 274 à 34 ans

Description physique :
Femme athlétique dans la trentaine, Heilika renvoie une image redoutable : celle d’une combattante dont la féminité est enterrée sous sa force, physique et mentale. La noblesse et la grâce de ses traits est contrastée par les cicatrices qui peignent sa peau tannée, ses cheveux d’un noir de jais sont marqués ci et là de mèches blanches et grises qui ressortent vivement, mais son regard surtout est ce qui marquera tous ceux lui adressant la parole. Il ne s’en dégage rien d’autre qu’un flegme et une impassibilité dépassant l’entendement.

Heilika a toujours une mine sérieuse et grave, empreinte de dignité. Elle traite de toutes les affaires avec la même apparence. On la voit sans cesse arborer ses atours militaires, sans doute pour rappeler au peuple qu’elle est une guerrière avant d’être une femme, mais aussi parce que tout son être n’appelle qu’à la chose martiale. Son armure noire et or est un parfait contraste entre sobriété et fierté. Chacun de ses gestes est empreint de la fermeté mécanique et rêche d’une militaire, ce qui, conjugué à son regard dénué de sentiments, suffit souvent à donner à ses interlocuteurs des sueurs froides, comme si elle était capable d’étriper n’importe qui n’importe quand, le plus calmement du monde, sans aucune colère.

Description mentale :
Heilika von Leidenwald est incapable de ressentir de l’empathie comme un humain normal. Loin d’être une exagération, ce phénomène relève presque du pathologique. C’est inné, depuis toujours, Heilika ne ressent pas les sentiments de la même manière qu’une personne normale, son empathie est comme un circuit défaillant, mal ajusté, un canal qui fuit et ne permet que très rarement à des sentiments comme la compassion, la sympathie ou l’amour, la chance de s’imposer à elle. En conséquence, et depuis presque toujours, Heilika s’est entrainée à simuler les sentiments humains en imitant les autres. Ses sourires sont factices, ses larmes, sa joie, sa colère, presque tout est joué ou du moins exagéré pour paraitre « normale », mais de fait, Heilika ne se laisse jamais déborder par ses sentiments parce qu’elle en serait tout bonnement incapable.

Dans sa vie, cette absence d’empathie lui a maintes fois été un atout. Elle n’a jamais hésité à trahir sa famille, achever des ennemis blessés, ou, dans les heures les plus sombres de l’épidémie, passer des civils par le fil de l’épée pour endiguer la contagion. Jamais avec la moindre cruauté, mais jamais avec la moindre hésitation, Heilika a recours à la violence comme si c’était la plus naturelle chose qui soit. Elle ne prend pas de plaisir à faire souffrir, pas plus qu’elle n’en est indisposée.

Avec une telle particularité, Heilika aurait pu n’avoir que peu d’attaches et peu de motivations, mais elle en a trouvé au moins trois. D’une part, son ambition, un désir transcendant d’entrer dans l’histoire en tant que femme remarquable. Ensuite, son sens du devoir, envers les ancêtres et envers la Teutorgie, une cause qui lui parait si grande qu’elle s’étale bien au delà de tout ce qui est humain, une cause sacrée qui vaut tous les sacrifices personnels. Enfin, de manière plus étrange, son mari, Engelbert, auquel elle tient pour plusieurs raisons dont celles citées précédemment, mais aussi peut-être parce que au delà de son utilité pragmatique, à force de faire semblant elle a fini par réellement éprouver des sentiments à son égard.




Histoire :
À première vue, le choix de Heilika von Leidenwald pourrait sembler étrange pour le titre de Haute Reine de Teutorgie, mais étant donné le parcours de la guerrière, ce choix est des plus rationnel de la part du conseil.

Heilika est issue d’une famille de bannerets puissante, une haute noblesse communément regardée avec méfiance voire haine par le Haut Conseil et par une partie du peuple Teutorge. Le prestige déjà terni de cette famille ne satisfaisait pas la jeune Heilika, qui, comprenant rapidement que sa position dans sa famille ne lui apporterait jamais rien à elle, décida de sauter sur la première occasion pour s’engager sur une voie qui lui offrirait plus d’opportunités en tant que femme. Aussi, comme elle était fervente spirituellement et féroce mentalement, elle intégra les Gardiens du Bosquet, la première formation militaire de Teutorgie à avoir accueilli des femmes en son sein. Ce choix lui paraissait d’autant plus prestigieux qu’il lui permettait de marcher sur les traces du Haut Roi Grimoald qu’elle voyait comme son idole.

Impitoyable avec tout le monde autant qu’avec elle même, elle s’entraina durement, accomplit quelques prouesses, et se forgea bien vite une petite réputation au sein de son ordre guerrier, mais elle voyait déjà grand. Le peu d’attention et d’admiration qu’on lui vouait lorsqu’elle surpassait un homme au combat était parmi les seules attentions parvenant à l’atteindre et à la faire se sentir bien, se sentir puissante.

Heilika voulait désormais s’élever le plus haut possible dans cette société, et elle comprit bien vite que le meilleur moyen pour ce faire, c’était de travailler avec le Haut Conseil. Elle mijota un plan, et travailla de concert avec l’Œil. Finalement, jouant de sa soi disant familiarité avec les chefs de sa dynastie, elle se présenta à la capitale devant le conseil pour dénoncer par elle même des activités séditieuses et corrompues de sa famille. Que les faits aient été réels ou imaginaires importait peu, elle avait l’Œil de son côté, et le conseil était beaucoup trop ravi de faire tomber les puissants bannerets von Leidenwald. Heilika elle même renonça officiellement aux titres et aux terres de sa famille, demandant à ce qu’elles soient offertes au peuple. Ce ne fut que le début d’une longue collaboration plus ou moins secrète entre elle et le Haut Conseil. Elle leur voua sa loyauté et sa force, en échange les conseillers veillaient à lui accorder de petites promotions de temps à autres. Elle effectua de nombreuses missions pour le Conseil, tout ce qui pouvait nécessiter la présence d’une militaire impitoyable et redoutablement efficace.

Très vite, elle eut des hommes sous ses ordres, et son sens de la discipline et son efficacité couplés à sa manière très pragmatique de vouloir ménager ses hommes lui attira une certaine sympathie de la part de ses troupes. Les soldats concevaient que leur cheffe était un brin étrange, mais cette étrangeté ne l’empêchait pas d’être une excellente meneuse, sévère mais juste, ne connaissant aucun emportement quel que soit la situation. Jamais elle ne perdait son sang froid, jamais la peur ne venait déformer son jugement, pas plus que la colère ou la pitié. À la guerre, elle faisait des efforts pour se montrer plus pragmatique là où d’autres étaient cruels. Elle laissait toujours à ses ennemis une chance de se rendre et de se constituer prisonniers, parce qu’elle savait que c’était objectivement préférable, mais cette unique chance passée elle n’hésitait pas à ordonner qu’on fasse égorger des dizaines d’ennemis vaincus.

Montant plusieurs fois en grade, et se distinguant plusieurs fois par des exploits martiaux qui n’étaient éclipsés qu’à cause du mépris général pour son sexe, Heilika entra dans les bonnes grâces du Conseil, devenant leur larbin la plus efficace et la plus fidèle. Pendant la longue guerre contre Uhtric, elle faisait régulièrement des allers retours entre le front et l’arrière pays Teutorge pour aider le Haut Conseil ou l’Œil lorsqu’il était besoin d’une force de frappe rapide et efficace pour mettre aux arrêts des responsables de la corruption ou de la sédition. Heilika s’acharna tant contre les bannerets qu’on aurait pu croire à une rancune personnelle, mais elle voyait juste en cette noblesse désuète un obstacle à l’ascension sociale des femmes, là où la démocratie du Conseil offrait une légère chance à ces dernières d’accéder à des fonctions importantes.

Lorsque le Haut Roi Aldegar se lança dans l’expédition pour rejoindre Vernegdr en traversant l’arrière des lignes d’Uhtric, Heilika faisait partie des soldats accompagnant le souverain de la Teutorgie, c’est là, lors d’un affrontement contre les gardes du corps d’Uhtric, que Heilika fit la connaissance de son futur époux. Alors que dans la mêlée, les fanatiques se jetant sur eux avaient déstabilisé Heilika et ses hommes, les poussant dans leurs derniers retranchements, un miracle se produisit, balayant plusieurs ennemis par une force magique.

Le responsable, un certain Engelbert, était un simple soldat Teutorge qui venait de se découvrir des dons d’élu. Ce genre de choses arrivait, et intriguait tout le monde. Personne ne savait combien d’élus pouvaient bien se cacher dans la population, ni d’où pouvaient bien venir leurs pouvoirs, mais le fait d’être témoin directe de ce prodige convainquit Heilika d’une chose : il y avait quelque chose à en faire.

À partir de là, Heilika se rapprocha du soldat, et demanda à sa hiérarchie à ce que ce dernier reste sous ses ordres. Elle voulait en apprendre le plus possible par elle même, et si possible profiter du théâtre de la guerre pour faire quelques expériences. À force, Heilika et Engelbert prirent l’habitude de se côtoyer comme jamais Heilika n’avait côtoyé un homme jusqu’alors. Les deux tissèrent d’abord des liens professionnels, puis des liens d’amitié.

Mais la phase la plus horrible de la guerre arriva. Heilika parvenait à supporter l’horreur des pertes humaines et la pénibilité terrible de leur avance en territoire ennemie, puisque son absence de sentiments lui faisait voir les choses avec un pragmatisme et une passivité presque malsaine. Mais elle profita de sa capacité à garder la tête froide pour consoler et encourager ses soldats, avec méthode et calculs, mais de manière efficace. Elle resta calme, jusqu’au moment du siège de la capitale d’Uhtric.

Elle fut témoin des débuts de l’épidémie, et ressentit une peur qu’elle n’avait jamais ressenti jusque là. Elle vit d’abord comme une bénédiction le fait que le Conseil la rappelle rapidement au pays, lui offrant la possibilité de s’éloigner de ces montagnes maudites, mais quelle ne fut pas sa surprise en découvrant que le pays était autant envahi par la pestilence.

Le Haut Conseil avait besoin de son expertise et de sa discrétion pour mener certaines opérations terribles : le massacre des pestiférés. Avec son absence habituelle de sentiments, elle n’hésita pas à ordonner l’assassinat de dizaines de civils, ou à trancher des gorges avec ses propres mains, mais n’étant pas stupide, elle prit cette responsabilité en exigeant du Haut-Conseil des compensations. Que son implication dans ces massacres soit autant que possible étouffée, et surtout qu’elle obtienne des distinctions en retour. Dans la panique, le Haut-Conseil la nomma général, faisant d’elle la première femme militaire à remplir cette fonction.

Au cours de ces opérations, Heilika contracta elle même des symptômes de la maladie, mais Engelbert parvint, par un miracle à la soigner avant que les symptômes n’empirent. La relation de la militaire avec son soldat mage avait fini par évoluer de l’amitié à une vraie relation romantique. Après ces événements, leur relation devint plus solide que tout, même une personnalité dénuée d’émotions comme Heilika ayant visiblement besoin de ça dans cette période la plus sombre et la plus injuste de l’histoire de la Teutorgie.

Les cadavres s’empilaient sous l’effet de la peste, et bientôt la Teutorgie pleura ses deux Hauts Rois qu’étaient Grimoald et Aldegar. Le Haut Conseil avait besoin d’un nouveau monarque en qui ils auraient confiance, qui ait la poigne nécessaire pour prendre les décisions nécessaires mais qui ne chercherait pas à soustraire ses prérogatives au conseil de façon écervelée. Naturellement, le Haut Conseil pensa à son chien de chasse loyal : Heilika von Leidenwald.

Pour les conseillers, le seul bémol était son sexe. Si l’on en faisait abstraction, c’était une héroïne de guerre, une personnalité ferme et courageuse ayant déjà démontré par le passé que le bien du peuple Teutorge importait plus pour elle que sa propre richesse ou même sa propre famille, elle était dévouée, efficace, pragmatique, et bien au contraire des préjugés fallacieux que les hommes utilisaient d’ordinaire pour exclure les femmes des positions de pouvoir, Heilika était tout sauf émotive.

Le Conseil aurait pu se risquer à choisir quelqu’un d’autre, un homme, mais ils ne pouvaient faire confiance à personne d’autre pour occuper une telle fonction dans une telle période de crise sans qu'il risque d'essayer de voler le pouvoir du Haut Conseil. De plus, pour les plus misogynes du Conseil, finalement, le sexe de Heilika devenait un argument en sa faveur : ne serait-elle pas naturellement plus soumise au Conseil après tout ?

Tout ceci mena à ce que le vote aboutisse sans heurts sur la nomination de Heilika au titre de Haute Reine de Teutorgie. Étant donnée la baisse drastique de population dans la capitale et ses environs, il fut ardu de trouver une foule pour son ovation, mais elle eut tout de même l’occasion de se présenter devant le peuple pour son couronnement et de tenir un discours dans lequel elle présenta aux Teutorge quel type de femme elle était. Elle annonça aussi son mariage avec Engelbert, l’élu qui avait servi sous ses ordres. Elle espérait qu’en la sachant mariée, les hommes les plus misogynes calmeraient leurs ardeurs, mais elle avait surtout intentionnellement retardé leur mariage pour qu’il ait lieu après son couronnement. Qu’aucun ne conteste que c’était elle, et uniquement elle la Haute Reine de Teutorgie, et pas son mari ni aucun autre homme.




Programme :





Question des élus :
Les élus et leurs pouvoirs miraculeux sont un des plus grands espoirs de la nation qui n’a hélas pas encore été employé à son plein potentiel.
Une aile de l’Université va être créée : l’Académie de Magie de Teutorgie, qui aura pour fonction de réunir les élus de tous horizons et surtout les élus les plus expérimentés et sages, afin que eux et les autres savants étudient leurs pouvoirs et enseignent aux jeunes élus comment les utiliser pour servir la Teutorgie. Qu’ils s’entrainent, expérimentent et s’entraident pour pouvoir à terme soigner les malades, faire fructifier l’agriculture, et foudroyer nos ennemis sur le champs de bataille. Les scientifiques de plusieurs disciplines ainsi que des officiers militaires collaboreront activement avec les élus pour trouver les différentes manières dont on peut développer leurs pouvoirs de façon utile et les employer de manière optimale sur le terrain.
L’Académie de Magie de Teutorgie restera une part de l’Université, donc indépendante du ministère des rites, mais celui-ci se verra doté de nouvelles fonctions dont celle d’encourager tous les élus à venir étudier à l’Académie de Magie de Teutorgie.


Réformes de l’armée :
La chute drastique de la population induira forcément des changements. Notre armée doit devenir autant sinon plus efficace en employant moins d’hommes et de femmes. Les décisions précises seront prises en débattant avec tous les officiers et responsables militaires qualifiés. Le service militaire universel sera largement écourté au profit de soldats de métier qui auront droit à un entrainement bien plus rigoureux et à un meilleur équipement incluant des armes et des armures des meilleurs métaux.
Les officiers aussi devront être formés à la théorie militaire dans une nouvelle Académie qui se greffera à l’université. Une Académie Militaire dédiée à l’élaboration de nouvelles doctrines et tactiques toujours plus efficaces et à leur enseignement aux nouveaux officiers. On étudiera aussi en détail l’état et le fonctionnement des armées d’autres pays pour être sûrs d’être adaptés.


Politique extérieure d’accaparement des ressources par la menace :

Après des décennies de guerre, la paix est revenue, mais c’est une paix injuste qui ne nous apportera rien. La peste a certes laissé notre pays exsangue, mais elle nous a surtout laissé incapables d’exploiter certaines ressources ou de commercer pour obtenir des ressources étrangères. Pourtant, nous avons toujours une armée supérieure à celles de nos voisins, voisins qui sont autant sinon plus affaiblis que nous. Pour le bien du royaume et du peuple Teutorge, nous allons entamer une campagne de menaces. Les nations étrangères seront approchées les unes après les autres, en commençant par les plus faibles, et nous exigerons de leur part, soit la soumission, soit le paiement d’un tribut à la Teutorgie. Ils seront forcés de nous envoyer régulièrement certaines ressources, sous peine de se voir envahis par nos armées. Nous sommes prêts à discuter des modalités et à négocier, mais seulement jusqu’à un certain point. Si une nation refuse de nous offrir un tribut et que nos experts estiment que nous pouvons les soumettre par la force, nous le ferons sans hésiter. Tout ce qui est nécessaire pour permettre à la Teutorgie de se relever, même si pour cela il faut pomper les autres nations jusqu’à les laisser exsangues.


Réformes agraires :
Lorsque tout s’écroule, il y a une chose sur laquelle on doit se focaliser en premier : la nourriture. Si l’économie va mal, il sera encore temps de la remettre sur pied, mais ce que l’on ne peut pas se permettre, c’est de laisser le peuple avoir faim. Là encore, le Conseil va faire appel à tous les experts possibles pour étudier les meilleurs façons d’adapter notre agriculture au manque de main d’œuvre. S’il le faut nous achèterons de la main d’œuvre étrangère, que ce soit sous forme d’esclaves ou simplement en encourageant l’immigration avec des offres alléchantes de terres. Nous allons également finir ce qui a été commencé en ce qui concerne les bannerets.
L’histoire de Teutorgie montre que les paysans qui possèdent leurs propres terres produisent mieux, et que les seigneurs féodaux ne font que provoquer plus de friction et de pertes. Progressivement, sous prétexte de mesures spéciales pour résoudre les problèmes laissés par l’épidémie, ou avec le renfort de l’Œil pour faire tomber en disgrâce les nobles gênants, nous allons soigneusement déposséder tous les bannerets restants de leurs terres pour les redistribuer à des des paysans qui seront ainsi plus encouragés à faire fructifier leurs terres.
Les paysans ne seront pour autant pas tout à fait en reste. Pour faire face au manque de main d’œuvre et à la quantité de terrains inexploités, nous allons aussi envisager d’affranchir un très grand nombre d’esclaves afin qu’ils puissent travailler leur propre terrain, et eux même acheter des esclaves à l’étranger (ou les obtenir grâce aux tribut exigés). Bien sûr les paysans privés d’esclaves seront dédommagés en pièces sonnantes et trébuchantes.



Diplômes de fonctionnaire :
La mort du personnel qualifié a amené à une situation quelque peu chaotique. L’ordre va être ramené sans pour autant léser les fonctionnaires de bas rangs qui ont eu l’initiative honorable de remplacer leurs anciens supérieurs morts. Les nouveaux fonctionnaires désignés localement auront le droit de garder leur nouveau poste à la seule condition de se rendre à la capitale où l’université leur aura préparé un examen en collaboration avec les membres du Haut Conseil. Ces fonctionnaires devront passer l’examen pour évaluer leurs compétences, et s’ils remplissent les critères minimums, ils retourneront à leurs postes avec un diplôme officiel de fonctionnaire.
Progressivement, nous allons généraliser l’usage de ces diplômes en vue d’avoir une trace écrite définitive et officielle attestant de la compétence d’un fonctionnaire avant qu’il puisse prendre un poste. Le mode de recrutement reste le même, mais maintenant on ne se contentera pas d’un entretien oral, il faudra une preuve écrite avant de pouvoir effectuer la fonction, et, qui plus est, tous les fonctionnaires seront obligés de venir au moins brièvement à la capitale pour être rapidement passés en revue par le Haut Conseil.

Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Posté : 08 juin 2023, 23:13
par Martin

274 AD à 295AD

Heilika ''La Noire'' von Leidenwald


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Haute Reine de Teutorgie

45 RNG + 5 (RP) + 5 (Objectifs détaillés) + 5 (guerrier) + 5 origine noble - 10 (UNE FEMME!?) = 55

Heilika von Leidenwald, longtemps chienne du Grand Conseil, fini par être reconnue pour ses services à la Teutorgie et sa loyauté indéfectible au Grand Conseil. En cette période troublée où deux souverains de Teutorgie étaient morts la même année, stabilité du royaume était engagée et il était nécessaire pour le Grand Conseil que d'avoir la plus haute main sur les affaires publiques afin de garantir la stabilité et la continuité de la gouvernance du royaume.
Le choix d'Heilika von Leidenwald ne fut pas tout à fait aisé, plusieurs membres estimant que celle ci, du fait d'être une femme, ne pouvait être apte à la fonction suprême de la Teutorgie. Qu'en tant que telle, elle serait trop attachée aux temples et complètement dévote, prête à exhausser les moindres desiderata des prêtres, et autres âneries.
Son mariage mis fin à la plupart des critiques, car il était impossible de l'attaquer sur son bilan. Elle était une officier capable, à la loyauté totale, ayant livré père, femmes et enfants à l'Œil, détruisant ainsi moult conspirations des bannerets. Et surtout, on la croyait aisée à exécuter les volontés du Conseil sans rechigner ou le contredire. En cela leur avis allait être à revoir à l'avenir....

Portée devant le peuple de la capitale, ce fut un couronnement assez terne. La foule que l'on avait rassemblée était clairsemée, et clairement l'on était guère là en des temps joyeux, le deuil étant trop récent.

La première mesure de la dirigeante fut la convocation des dirigeants des ministères afin de mettre à plat ses plans principaux : la refonte de l'armée, la mise en place d'une réforme agraire et une politique extérieure agressive.
Ainsi furent sommés : le Sage, du Ministère du personne, le Haut Juge du ministère de la justice, le Grand Bâtisseur du ministère des travaux, le Grand Guerrier du ministère de la guerre, le Maître des Cérémonies du ministère des rites, l'Intendant Suprême du ministère des finances et le Maître des Labours du ministère de l'agriculture, l'élevage et la pêche.
Ensemble, durant les deux premières semaines de son règne, ils eurent à plancher sur la réalisation de plans pour mettre en branle ces réformes de manière cohérente sans qu'un ministère, dans ses efforts, ne nuise aux autres.

Il était clair que le vaste système de conscription et de levées ne pouvait être maintenu en l'état, au vu de l'épidémie ayant dévastée le pays. De même, tous les devoirs martiaux ne pouvaient échoir à l'armée royale, celle ci ayant souffert de lourdes pertes durant la dernière guerre, et même à son plein effectif, avait été davantage conçue comme une force d'élite plutôt qu'une armée à part entière. Seule les riches entrées fiscales permises par l'exploitation minière et la transformation des richesses souterraines établie depuis Alaric avaient permis de dégager un surplus assez important pour étendre de telle manière le nombre de soldats professionnels.
Heilika von Leidenwald voulait plus de soldats, meilleurs et mieux équipés, mais cela était difficilement concevable, surtout au vu de l'importance des traditions martiales pour le peuple teutorge, tant du point de vue culturel que pratique, la nécessité de s'armer étant encore présente au vu des déprédations des bannerets. Restreindre l'emploi dans l'armée pour la majeur partie des teutorges pourrait dans certains cas être vu comme une manière de les désarmer face à une émergence nouvelle des bannerets, provoquant des révoltes qu'aucun des ministres n'était véritablement prêt à réprimer.
En compromis, l'on proposa à Heilika von Leidenwald d’accroître lentement les effectifs de l'armée avec ce que l'on trouvait de meilleur en individus, de mieux les équiper et de les soumettre à un entraînement plus strict. Dans le même temps, puisque l'on ne pouvait pas tout à fait faire sans les levées et la conscription, il fut proposé que les levées, en dehors de circonstances exceptionnelles, deviennent une force d'appoint, principalement utilisée à l'échelle préfectorale, certaines d'entre elles n'étant appelées à rejoindre l'armée royale en campagne que par décret du Grand Conseil. Quand à la conscription, celle ci serait.... Diminuée. Désormais, ce ne seraient plus les jeunes de chaque famille qui auraient pour devoir de servir sous la bannière, mais uniquement le premier né, ou celui des fils et filles le plus apte à servir. L'on renvoyait aux champs des bras si nécessaires, sans pour autant se priver de potentiels renforts de garnisons....

Dans le même temps, pour soutenir une économie rurale qui tendait à se renfermer sur elle même, dans une forme d'autarcie, il fut décidé, par décret, de libérer tous les esclaves de teutorgie. Cela eut pour première conséquence de nuire aux politiques d'enfumage d'Aldemar. Auparavant le travail d'esclaves préposés à la tâche, il fallut désormais payer une lourde somme les individus qui désormais se chargeraient de récolter les selles des citadins. Il y eu bien entendu certaines communautés à faire usage de l'esclavage par dette... Mais cela restait l'exception plus que la règle, la majorité des travailleurs étant "salariés". Néanmoins, la fabrication de fumier dans les conditions d'une épidémie constante laissaient à désirer, surtout avec des villes entières placées en quarantaine.
D'autre part, il fut décidé de continuer à étendre et soutenir le système des stations de charrues. Celui ci avait un coût, mais l'on ne pouvait dénier son efficacité.

Faisant usage des agents de l'Œil, la Haute Reine chercha à détruire un à un les domaines des bannerets teutorges. Cette politique d'intégration rencontra une hostilité ouverte de ceux ci, se traduisant par une révolte générale. La plupart des bannerets de la teutorgie propre se soulevèrent contre la nouvelle reine. Le soulèvement, non coordonné, eu le malheur d'arriver à peu près au même moment dans le pays et l'Œil ne put ainsi diviser, retarder, ralentir, les rebelles dans leurs plans. La Haute Garde fut par moments utilisée afin de procéder à des arrestations ou embuscades, mais la situation semblait échapper au contrôle de la bureaucratie des ministères.
Heilika von Leidenwald, usant du réseau de courriers du ministère de la guerre, convoqua le plus grand nombre de compagnies de l'armée royale pour rejoindre la capitale au plus vite. Par ailleurs, les vétérans encore aptes furent convoqués, de même que tout teutorge capable de porter les armes.

Sur leur chemin vers la capitale, les bannerets se livrèrent au pillage et à la rançon, se permettant les pires extrémités pour permettre à la logistique de leur ost de tenir le coup.
De son côté, l'armée royale s'accroissait de jour en jour. Les héros de la campagne uhtricienne avaient repris leurs armures. Le bataillon divin avait répondu à l'appel aux armes. Les champions lanciers s'étaient joints à l'armée. Les loyaux vassaux tribaux avaient répondus présent. Et des hommes issus des Gardiens des Bosquets rejetaient leurs tabards pour rejoindre les forces du Grand Conseil.

Un mois après le début de la révolte, les deux forces en présence purent se confronter. Depuis L'avantage semblait clairement au camp royal, celui ci ayant l'avantage du nombre. Néanmoins, les bannerets avaient en réserve une horrible surprise pour eux. Précédant leurs rangs d'infanterie, des otages teutorges, pieds et points liés, étaient avancés vers les lignes adverses, afin de servir de boucliers humains.
Comprenant, au regard horrifié de ses subordonnés, qu'une confrontation sur le champ de bataille serait à son désavantage, le moral de ses hommes étant au plus bas à la vue de ce triste spectacle, la Haute Reine ordonna à ses troupes de se replier dans la cité d'Astrama et de tenir le siège.

Les bannerets mirent alors le siège de la capitale, usant de leurs otages pour remplir les douves de celle ci. Heilika, elle, ordonna aux défenseurs d'abattre ceux ci. Froidement, elle même donna le signal de ses propres bras, usant de son arc pour frapper à la gorge la première cible. Avec un sentiment de dégoût et d'horreur, une partie des troupes lui obéit, bien qu'en d'autres lieux du rempart, certains officiers au contraire préférèrent lancer des cordes depuis les remparts aux otages, afin que ceux ci puissent se réfugier derrière les murs, quitte à les escalader pour cela. Nombreux furent parmi eux à être en retour abattus par les tireurs des bannerets, se dissimulant derrière de nouveaux otages.

A l'issue de ce duel de nerfs, la nuit approcha et les deux camps cessèrent les hostilités. A la demande de la souveraine, des chariots de vivres furent envoyés au camp adverse, avec un message conjurant ceux ci de cesser l'usage odieux d'otages durant le siège, et de se retenir de piller les campagnes environnantes.
Bien entendu, Heilika n'en pensait rien. Les vivres avaient été empoisonnées. Et elle ne comptait pas attendre la réponse du lendemain. Car dans la nuit, à la tête d'un escadron de cavalerie royale, suivit derrière par l'infanterie, elle effectua une sortie nocturne. Guidée par son époux, dont les pouvoirs de mage lui permettaient de voir à travers les yeux d'une chouette, ses troupes bousculèrent les gardes des bannerets, étrillant ceux ci, avant de descendre avec une furie vengeresse sur les campements adverses. Dans la confusion des combats, davantage de civils usés comme otages furent passés par les armes, mais au petit matin la victoire était clairement au camp royal.
Les prisonniers furent tous passés par les armes pour leur crime de rébellion et l'usage odieux d'otages dans les opérations militaires.
Ne furent épargnés que les plus jeunes que l'on castra. Ceux survivant à l'opération furent vendus comme esclaves. Coordonnant la répression avec le service de courrier du ministère de la guerre, Heilika von Leidenwald fit décimer les familles des bannerets ayant participé à la révolte. Dans les domaines où l'armée royale était confrontée à une résistance, l'on exécuta hommes, femmes et enfants. Dans ceux où les survivants des familles de bannerets offrirent la reddition, l'on força les plus jeunes à tuer les plus vieux afin de prouver leur loyauté au Grand Conseil.

Ce furent véritablement de sombres moments dans l'histoire teutorge. La répression n'épargna aucun membre des familles ayant participé au conflit. Même les liens de parenté et de mariage furent mis à l'épreuve. Des maris eurent à tuer leur épouse, des concubines leur moitié, des enfants leurs parents... Il en ressorti des individus brisés à jamais.
Le peuple teutorge avait demandé du sang pour se venger des exactions meurtrières des bannerets soulevés, mais même lui se mettait à craindre Heilika devant la violence exercée à l'encontre des familles des traîtres.
Parfois, certaines familles furent exécutées pour avoir comme seul tord d'avoir le même nom qu'un lointain parent ayant participé au soulèvement.


Les plus chanceux dans cette affaire, furent ceux ayant eu le temps de s'enfuir à l'étranger.


Le début du règne de Heilika von Leidenwald débutait ainsi dans le sang et la terreur. Son nom était utilisé par les parents pour effrayer les enfants désobéissants. La froide cruauté de son règne servit ses politiques ultérieures.

Ainsi les menaces et intimidations qu'elle lança à ses voisins se traduisaient la plupart du temps par leur succès. Les tribus d'Otrergie offrirent pour tribut de jeunes hommes et femmes d'une certaine beauté, comme esclaves. Leur pays appauvri par la peste, et constamment sur le pieds de guerre face à l'extension et la pression de l'empire Vaex, ne pouvait se permettre d'entrer en conflit avec la terrifiante teutorgie. Les Togevnii cédèrent à la Teutorgie des quantités de sels importés à grand prix des marais salants de Legie ainsi que des objets exotiques, jamais encore vus en Teutorgie. Même les puissants Vokern durent faire semblant de se plier à de déshonorants tributs, livrant à la puissance occidentale des objets d'artisanat, ainsi que des esclaves combattants, issus des lointaines plaines orientales. Des créatures plus animales qu'humaines, se régalant de sang disait on, au corps strié par des tatouages tribaux barbares et aux dents taillées en poignards. Les belliqueux Situvar livrèrent des captifs de guerre et esclaves issus de la Grande Migration Septentrionale. Des créatures étranges, aux cheveux blonds, aux yeux de la même couleur que le ciel et bien souvent plus grands que la plupart des hommes. Enfin, la Ligue d'Ars, par ses habiles diplomates, sut tirer profit de cette "politique", plus proche du banditisme qu'autre chose, pour obtenir de la souveraine teutorge son inconditionnelle protection contre toute expansion Situvar sur ses terres. En échange de quoi la Ligue se fit un plaisir de payer celle ci en bonne monnaie sonnante et trébuchante.

Seuls les opportunistes Chattis, n'ayant encore jamais eu à faire à la puissance, jugèrent les demandes teutorges comme étant une insulte et un aveux de faiblesse des habitants des plaines, et lancèrent alors une série de raids sur les possessions du Royaume.
En réponse, Heilika von Leidenwald monta en personne une expédition à la tête d'une importante cavalerie. Durant plusieurs années, elle mena de sanglante chevauchée au sein du territoire Chattis, tuant hommes, femmes et enfants, incendiant les villages, les greniers, les récoltes et même les forêts, empoisonnant puits et réserves d'eau à l'occasion.
Devant la violence sauvage perpétuée contre eux, les Chattis se soumirent, offrant des otages, leurs idoles et une partie de leur bétail.

Par cette politique de menaces, chantage et racket, Heilika von Leidenwald détériora les relations de la Teutorgie avec la plupart de ses voisins, mais obtint en échange les ressources si précieuses à la survie du peuple en ces temps troublés, où les épidémies annuelles venaient prélever un lourd tribut au sein de la population.
Mais tant que le Royaume de Teutorgie était capable d'inspirer suffisamment la peur à ses voisins, ceux ci resteraient à leur place...


Sur le plan intérieur, Heilika von Leidenwald sut habilement adapter les exigences qualitatives des ministères aux contingences des épidémies. Nécessité faisant loi, il était évident que pour assurer la stabilité et la continuité de l’administration des territoires teutorges, permettre aux rangs inférieurs d'occuper les rangs supérieurs lorsque ceux ci faisaient défaut par la maladie le temps que des remplaçants soient dépêchés allait en ce sens. Que ce ci soient capables ensuite de se montrer à l'épreuve puis que leurs compétences soient confirmées à la capitale permit de fluidifier la bureaucratie mal en point.
Quand aux hommes ordinaires qui avaient été élus pour suppléer à des administrations parfois complètement détruites, cette initiative intéressante fut gardée par le Grand Conseil. Dans les cas où la situation est telle, les habitants d'un comté sont ainsi habilités à élire de leur rang quelqu'un pour continuer de faire fonctionner l'administration, jusqu'à ce qu'Astrama nomme à nouveau une personne sur place. De préférence, ces élus auront travaillé par le passé pour l'administration locale.

L'idée de la délivrance de "diplômes" fit son petit bonhomme de chemin au sein des administrations des chefferies. Si l'on pouvait par ce système identifier des personnes aptes à servir dans la bureaucratie des comtés, alors il serait plus aisé de recruter de manière ponctuelle des clercs et auxiliaires. Et cela permettrait aussi de créer une classe de notables dont le statut dépendrait de leur loyauté au Grand Conseil...
Il fut ainsi décidé que tous les trois ans, dans chaque préfecture, aurait lieu un concours écrit et oral où serait libre de se présenter quiconque estimant être apte. Les illettrés sont bien entendu refusés.
La délivrance d'un diplôme octroyait par ailleurs le droit d'ouvrir une école privée par simple déclarations à l'administration locale, là où auparavant il fallait obtenir l'autorisation de celle ci après un processus long et lourd.

En revanche, Heilika von Leidenwald eu moins de succès du côté de la réforme de l'armée. Les ressources à disposition, les besoins et les capacités réelles du pays ne permettaient pas de réformer en profondeur le système existant. L'armée royale continua d'exister, bien que dans un format réduit en effectifs. La conscription fut partiellement abrogée, ne concernant plus que un homme par famille, que ce soit le père ou un fils pouvant être appelé à servir pour une durée indéterminée. Enfin, le système des levées villageoises quinquennales était maintenu, bien que local. Une sorte de système de milice de paysans-soldats était mis en place dans les régions frontalières.
La Teutorgie se retrouvait donc avec une armée royale mobile, professionnelle, presque intégralement montée, mais manquant du nombre critique, devant s'appuyer sur une masse d'infanterie peu souple, moins entrainée, légère. L'ensemble donnait une armée manquant de souplesse et de capacité de projection. Il fallait espérer que le pays n'ait pas à livrer la guerre au-delà des zones frontalières.
La seule véritable innovation de Heilika von Leidenwald dans les affaires militaires fut l'emploi d'enfants et esclaves soldats. Ceux ci étaient pour la plupart brutalisés de manière à faire rentrer en eux une forme de loyauté envers leurs officiers teutorges. On leur inculquait une discipline inhumaine, mais cela importait peu pour la plupart, car ils n'étaient pas teutorges, puisque fruit du tribut des peuples menacés par la souveraine.

La véritable réussite de la Haute Reine en ces temps malheureux fut du côté des "Élus", ou mages. Extrêmement rares au quotidien, il devint insolite d'en croiser au quotidien, car ceux ci se dissimulèrent de moins en moins, faisant confiance à leur souveraine. Celle ci était mariée à l'un des leurs, donc ils ne courraient pas le risque de se faire soudainement désigner comme à l'origine des maux que traversaient le pays, n'est ce pas ? Puis le statut de l'université garantissait un certain niveau de vie, qui n'était pas possible dans la clandestinité.


Durant sa cinquième année de règne, la Haute Reinne accoucha ailleurs de son premier enfant. Malheureusement, elle fut par ailleurs victime de l'épidémie saisonnière du moment, fragilisant sa santé après l'accouchement. Malgré la présence de guérisseurs, des séquelles subsistèrent.
Des séquelles au caractère mortel, car après sa son énième accouchement, en 295AD, la Haute Reine eut à nouveau des difficultés à mettre au monde son engeance. Affaiblie, elle fut à nouveau frappée par une épidémie saisonnière, cette fois ci de la Guigne.

Malgré le haut niveau de protection des souverains conféré par la Haute Garde, durant tout son règne Heilika avait été victime de tentatives d'assassinat, se soldant très souvent par de sanglantes purges parmi les conspirateurs, leur famille et leurs proches.
Cette fois ci elle fut victime d'un complot impliquant des esclaves soldats. Tribut Vokern, ces esclaves au corps noué de tatouages tribaux et aux dents aiguisées tentèrent de mettre fin à ses jours. Soit disant pour manger son cœur et ainsi absorber sa force martiale. Ils furent bien entendu taillés en pièces par sa garde rapprochée et elle même, son armure d'ébène étant à nouveau décorée de jets rouges.
Malheureusement l'un d'entre eux passe sous sa garde. Recevant en réponse un coup de hache lui fendant le crâne, il s'écroula comme un pantin de paille.

Las, préférant mener personnellement les purges habituelles, Heilika ne prit pas le temps de se faire ausculter par son physicien et mena la charge. Ce n'est que plus tard dans la journée qu'elle fut prise de vertiges. Son dernier assaillant lui avait planté sous l'armure un poignard. Elle n'avait rien senti sinon qu'une gêne. Le couteau découvert trop tard, avant que l'on ait eu le temps d'ausculter la Haute Reine, celle ci s'était vidée de son sang.

Si les funérailles furent dûment observées par le Grand Conseil, le peuple en revanche n'accorda qu'une attention modérée à la mort de sa souveraine. Les épidémies successives avaient rendu la population maussade. L'on était plus depuis un moment capable de pleurer. Trop de proches avaient péris. Les coutumes avaient changées. La société avait changée avec l'addition des décès. Les pratiques du culte des Ancêtres avait pris un aspect morbide, la mort prenant un rôle plus grand. Une forme de stoïcisme par rapport à celle ci avait été adoptée par le peuple. Chaque perte, chaque mort était une tragédie, mais leur multiplication avait désensibilisé nombre de teutorges. Parfois, en certains lieux, une forme de nihilisme se manifestait. A quoi bon la glorification martiale, quand tout ce que l'on laissait derrière n'était que de la chaire pourrie et des os ?

Heilika von Leidenwald avait sut protéger la teutorgie, la faire craindre et détester de ses ennemis, obtenir l'assentiment du peuple, parfois son respect, mais jamais son amour. Son veuf se trouva à la tête de la procession mortuaire, depuis le hall du Grand Conseil jusqu'au Bosquet des Anciens où la dépouille de la souveraine fut mise en terre. Une statue de sa personne, montant un cheval aux trois pieds à terre, fut inaugurée au-dessus de sa tombe.
Tant pour l'ambiance sociale morose qui régnait dans le Royaume que pour son caractère peu social, les difficultés du règne ou l'armure de jais qu'elle portait tout au long de son existence, Heilika von Leidenwald fut surnommée "la Noire".

C'est par une journée où de sombres nuages s'accumulaient au dessus d'Astrama, venant jeter des lances de pluie sur le pavé, que le Grand Conseil se réunit pour délibérer de la succession à venir...

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Les interférences militaires dans la gouvernance du Royaume continuent. Jusqu'à ce qu'un roi teutorge n'étant pas lié à l'armée règne de manière effective, tout souverain non issu de celle ci souffrira d'un malus pour son règne.

Le modificateur "Autocratie du Conseil" est présent.

Interférences militaires : -5 sur le jet de règne pour tout Haut-Chef n'étant pas un officier ou un chef guerrier avant de devenir un dirigeant. Disparaît au premier règne réussi d'un Haut-Chef avec une autre origine.

Indicateurs :

Ordre social : Mal à l'aise. S’inspirant de l'expérience du règne d'Aldegar Fulcher, le Grand Conseil sut réagir avec calme face à la résurgence de l'épidémie. Plutôt qu'ordonner des massacres motivés par la peur de la contamination, les conseillers, en coordination avec le ministère des rites, envoyèrent à chaque fonctionnaire en teutorgie les mesures à prendre en cas d'épidémie : la quarantaine stricte des communautés, l'abattage de tout individu cherchant à violer le cordon sanitaire et l'envoi de provisions dans les zones contaminées, afin d'éviter toute famine.
Par ailleurs, dans les zones les plus importantes pour l'économie teutorge, des ''Élus'', renommés ''mages'', y étaient envoyés en priorité afin de soigner les infectés et sauver un maximum de vies.
Mais une ambiance morose règne dans le pays, bien peu propice aux célébrations. Celle ci s'est même infiltrée dans l'art et les pratiques mortuaires. Une forme de stoïcisme semble prendre la plupart des teutorges confrontés à l'existence. Il est loin ce peuple d’antan si gaillard...

Prospérité : Léger rétablissement. Le renouveau des épidémies, bien qu'avec une virulence moindre que ce qui avait été connu sous Aldegar Fulcher, mais une récurrence plus grande, permit un renouveau du commerce international, en particulier avec la Ligue d'Ars. Mais à chaque signe d'un début d'épidémie aux environs ou en leur sein, les villes marchandes étaient automatiquement mises en quarantaine.
Néanmoins, la solidité du tissu rural n'a pas été détruite, le système de l'agriculture villageoise collective et des stations de charrues fonctionnent encore, bien qu'avec une certaine lenteur en certaines provinces.
Par ailleurs, les campagnes ayant été les plus frappées par l'épidémie furent repeuplées à l'aide d'esclaves affranchis, réfugiés et immigrés.
Enfin, les fours, mines et ateliers à métaux teutorges, source de la richesse teutorge depuis Alaric, furent aidés à nouveau pour leur fournir rations et main d’œuvre afin que la production puisse repartir à nouveau au sein d'un système cohérent, bien que moins dense qu'auparavant.

Puissance militaire : Puissante. ''Chaque soldat doit avoir son bâton de maréchal !'' Ou du moins fut ce ainsi que les opposants d'Heilika von Leidenwald ridiculisèrent les tentatives de réformes de celle ci.
Nécessité faisant force de loi, les effectifs actuels de l'armée royale furent maintenus, renforcés des meilleurs hommes identifiés parmi les conscrits et auxiliaires. Ceux ci se virent donner les mêmes privilèges et salaires qu'un soldat de l'armée royale. Une amélioration des équipements et de l'entraînement furent mis en place, ce qui fut possible grâce aux larges réserves financières du trésor teutorge qui s'étaient accumulées depuis le règne d'Alaric Viridomaros. Le résultat fut une armée de cavalerie terrifiante par son efficacité, au moins sur le terrain d'entraînement, mais aux effectifs réduits, et dont les pertes seraient difficilement remplaçables. Une épée de verre, s'il en était.

Intégrité territoriale : Solide. La révision des politiques du Grand Conseil dans la gestion des épidémies permit d'adresser les critiques que certaines communautés faisaient à celui ci. L'aide alimentaire et les exemptions fiscales permirent de réduire le nombre d'agitateurs et insatisfaits des quarantaines.

Pouvoir du Conseil : Suprême. Le Grand Conseil reste l'institution principale de la Teutorgie et son premier espace de discussion politique. Ce rôle n'a pas été remis en question par Aldegar Fulcher. La noblesse du caractère du Conseil demeure, surtout avec la transparence de ses délibérations malgré les épidémies qui sévissent.

Pouvoir des Bannerets : Brisé. Accusés d'être derrière les épidémies, une vague de purges traversa la teutorgie à l'encontre de cette classe sociale. La détresse sociale provoquée par ces maux fut à l'aune de l'horreur qui s'est abattue sur les bannerets restant. Les quelques soulèvements furent écrasés dans le sang et la violence.

Corruption : Réduite. Les mesure d'Heilika von Leidenwald sur la possibilité pour les rangs inférieurs de prendre le post de leur supérieur lorsque celui ci se porte défaillant durant une épidémie, et le contrôle après coup des compétences de pareils subordonnés à Astrama, permis d'identifier des talents que l'on aurait pas reconnu auparavant. Enfin, en accordant la possibilité aux individus ayant été élus pour suppléer à la mort de l'intégralité des fonctionnaires de certaines provinces, de se voir accorder l'opportunité de voir leurs compétences testées à Astrama, la Haute Reine permit la création d'une classe de fonctionnaires potentiels de petit rang dans lesquels il était possible de piocher pour agrandir l'appareil d’État et sa bureaucratie. Ces mesures méritocratiques permirent de réduire davantage la corruption et renouveler les notables provinciaux, bien diminués par les épidémies.

Mages : Insolite. Par son époux à ses côtés, Heilika von Leidenwald inspire la confiance aux élus et nombreux sont ceux à faire le voyage jusqu'à Astrama pour aller à l'université de celle ci. Tous ne sont pas des guérisseurs, mais leurs capacités restent toujours bienvenues pour la Teutorgie.

Culture et éducation : Minuscule Clairement, durant une épidémie, l'éducation et la culture ne sont pas les priorités. Si ce n'est l'ouverture d'une nouvelle spécialité à l'Université, celle ci reste une institution formant toujours trop peu d'individus aux regards des demandes des ministères. L'art teutorge est bien moins gaillard qu'auparavant, et l'on voit émerger un style sans teins, terne, exultant surtout des valeurs stoïciennes. Mais c'est dans l'air du temps...


Modificateurs :

Autocratie du Conseil: C'est un système où le roi exerce une part centrale du gouvernement avec le Grand Conseil pour l'assister et limiter ses errements.
Malus variables si le roi est un complet inconnu du Grand Conseil (jamais auditionné en commission, cité en séance du conseil ou au service d'un des ministères). Bonus mineur si issu d'une famille noble ou s'il justifie une parenté avec la famille des Viridomaros).


Désastres :

Épidémie majeure (1-10) = 7
Catastrophe naturelle (1-3) = 8
Grande sécheresse (1-5) = 70
Saisons froides (1-8) = 100
Migrations septentrionales (1-3) = 79
Invasions Sanguines (1-3) = 58
Expéditions Occidentales (1-2) = 20
Expéditions Méridionales (1-2) = 15


Sujets :

Folie d'Uhtric : Le ''Royaume Divin de Manda'', ou ce qu'il en reste, est devenu un État vassal de la Teutorgie. En tant que seul véritable entité pouvant prétendre à cette légitimité, elle ne paye guère mine. Les descendants de Vernegdr ont une faible armée et dépendent à ce jour de l'aide teutorge. Ceux ci demandent par ailleurs à ce que les anciennes frontières du Royaume Divin de Manda soient restaurées, au moins sous la souveraineté teutorge ou de ses alliés et tributaire.
Il va par ailleurs falloir repeupler les terres frappées par la Folie d'Uhtric, ces terres étant fertiles et riches en minéraux. Et notre légitimité aux yeux du "Royaume" Divin de Manda le demande.

La question Teutorge : Qu'est ce que c'est qu'être Teutorge? À mesure que les conquêtes progressent, à mesure que de nouveaux peuples sont placés sous notre protection, se battent épaule à épaule à nos côtés, une question encore peu posée, inconsciente, semble tarauder les esprits du peuple. Jusque là seuls les esprits les plus aigus semblent se la poser ouvertement : comment définir ce qu'est être Teutorge. Est on Teutorge par le sang de nos parents ? L'est on par la terre nourricière, cultivée ? L'est on par la langue, celle là même parlée dans le Grand Conseil, mais quid alors des étranges patois bâtards de Luriel et de Daymar ? Ou bien l'est on par le sang versé, lorsque prenant les armes pour effectuer sa conscription ? Quid de la religion ? Est on teutorge uniquement si l'on vénère les ancêtres ? Mais quid des teutorges de souches priant Manda seule ou bien les deux ? C'est une question posée, qui demande une réponse. Déjà dans certaines campagnes les frictions avec les nouveaux venus ont données lieu à des heurts, car tous n'adoptent pas forcément l'un de nos dialectes ou nos pratiques culturelles. Aujourd'hui les bannerets sont accusés de provoquer l'épidémie, mais les nouveaux venus risquent d'être les suivants si pareils désastres frappe à nouveau le pays. Quelque chose devrait être fait à ce sujet...

Épée de verre Les épidémies continuelles ont diminuées les possibilités de recrutement au sein de notre peuple, aussi un modèle d'armée petite, puissante, rapide et bien équipée et entraînée a été mis en place. Si celle ci est parfaite pour protéger nos frontières ou razzier en territoire ennemi, nous manquons en revanche de la masse nécessaire pour ce qui est de mener des opérations de siège.
Avec le relâchement de la conscription, il ne reste plus comme force d'infanterie nombreuse les Gardiens du Bosquet, et les milices préfectorales, principalement composée d'irréguliers encadrés de magistrats ou vétérans grisonnants.

Et tout autre sujet qui viendrait à l'esprit du joueur !



Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Posté : 16 juil. 2023, 22:51
par Elin'zeth Le Falsificateur
Image Nom: Sven Argerg
Année de naissance et âge de succession : Né en 263, il fut élu par le Conseil en 295 suite au règne de Heilika von Leidenwald, à l'âge de 32 ans.




Historique :

Sven Arberg a été élu par le Grand Conseil pour être le soleil qui chassera cette période maussade et morose qui assombrissait la vie des Teutorgiens.

Arberg faisait partie d’une famille aristocrate semblable à toutes. Malgré son éducation, beaucoup le considéraient comme un jeune homme prétentieux qui regardait les gens de haut. A la fois hautain et égoïste, celui-ci était bien l’image de sa mère qui n’avait guère bonne réputation. Son père, quant à lui, avait trouvé sa place dans le Grand Conseil. Un philosophe sage assez apprécié par son entourage.

Il suffit alors de la mort de sa mère pour que la vie d’Arberg prenne une nouvelle direction. Son père, voulant qu’il devienne comme lui, devint strict et dur dans lors de son éducation. Le jeune prétentieux était forcé de travailler dans les champs afin de subir les mêmes difficultés que vivaient les paysans, devait manier le pic afin d’extraire le charbon des mines et enfin celui-ci apprenait toutes les coutumes du culte des Ancêtres pour lui inculquer des valeurs morales qui lui manquaient auparavant.

Toutes ces tâches et ces devoirs changèrent le caractère de Sven qui se mit à aider et protéger ses camarades au lieu de les rabaisser. Ce jeune aristocrate était alors devenu un « enfant du peuple ». Connaissant désormais les difficultés que rencontrait le peuple teutorge, il devint un homme ambitieux. Il s’éleva de la société en travaillant de près avec le Haut Conseil. Grâce à l’influence de son père, il put prendre une figure importante aux yeux des Anciens. Ils voyaient déjà en lui un homme prometteur capable de guider la Teutorgie. D’autres pensaient qu’il serait le digne successeur de son père au Conseil

Arberg, qui avait plus la sagesse d’un philosophe que les talents martiaux d’un guerrier, se mit à analyser et comprendre les exploits mais aussi les erreurs des anciens rois teutorges. Il remarqua que la plupart se montraient froids voire égoïstes envers leur peuple en dépit d’un règne puissant militairement et économiquement parlant. Il retrouvera d’ailleurs ce même état d’esprit chez Von Leidenwald.

Néanmoins, la politique ne fut pas sa seule préoccupation. Lors de l’épidémie qui a mis la Teutorgie à genoux, son père fit partie de ces victimes pour le plus grand malheur de Sven. Pendant plusieurs années, on ne le retrouvait ni auprès des Anciens ni dans les bibliothèques où le savoir était sa principale source d’inspiration. Sa place était désormais dans les rangs militaires. Après avoir fait un dernier adieu au seul être qu’il aimait, il décida de libérer sa rage et sa douleur sur le champ de bataille. Suite à l’épidémie, les armées de la Teutorgie avaient besoin cruellement de nouvelles recrues ; Sven Arberg en faisait partie. Sa loyauté et sa ferveur envers son royaume lui ont permis d’être un guerrier exemplaire. Ses prouesses martiales lui ont permis de grimper les échelons, devenant officier puis général.

Malgré ses talents au combat, son esprit pacifiste finit par reprendre le dessus, le forçant à s’éloigner des combats. Par ailleurs, les conflits se faisaient de plus en plus en rares dû à la politique extérieure menaçante mise en place par la Haute-Reine. Sa loyauté sans faille ainsi que son exemplarité au combat lui ont permis d’entrer dans la Haute Garde sous l’œil attentif du Grand Conseil. Jusqu’à la mort de celle-ci, Sven Arberg sut remplir son rôle à la perfection en protégeant efficacement Heilika.

Par ailleurs, il fut l’un des rares à échapper à cette atmosphère lugubre et stoïque qui avait pris la Teutorgie en épousant une noble qu’il connaissait depuis longtemps. Désormais, sa seule préoccupation est sa nouvelle famille en plus de la protection de son royaume.
Suite à de longs débats au cœur du Grand Conseil, les plupart des membres choisirent ce nouveau roi au tempérament à la fois calme et pacifiste pour soulager ce royaume en deuil.



Description physique :

Sven Arberg est un homme assez robuste. Mesurant 1m86, il fait la même taille que ses gardes rapprochés. Ses yeux bleus glacés contrastent fortement avec ses longs cheveux et sa barbe brunes. Il a le teint clair, sa bouche bien faite ainsi que ses dents blanches. Son menton, bien formé, est creusé d'une petite fossette. En plus de son visage très expressif, il tient souvent une posture droite et fière tel un paon.
Celui-ci porte souvent une armure lourde renvoyant des reflets argentés. Celle-ci est accompagnée d’une longue cape d’un bleu profond mise en valeur par des bordures dorées. Enfin, une épaisse fourrure blanche entoure son cou pour recouvrir son épaule droite.



Description psychologique :

Arberg est avant tout un homme pacifiste. Rares sont les fois où on a pu le voir en colère. Il reste toujours calme en toutes circonstances. Détestant les conflits et les bains de sang inutiles, il préférera toujours la diplomatie et la communication.

De plus, Arberg est un homme aux idées avancées qui a toujours été intéressé par les progrès technologiques. Le Grand Conseil a choisi un roi aussi fier que généreux qui saura remettre en avant les qualités de la Teutorgie et balayer les défauts de celle-ci. Certains le considèrent comme un héritier de Grimoald. Un souverain proche de son peuple qui ne veut que les écouter et les aider.


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Programme :


Réforme militaire :
La guerre a eu pour conséquence bien des morts inutiles. Une stratégie défensive sera alors mise en point pour un recrutement optimisé. Néanmoins, les épreuves et entrainements qui attendent les recrues seront toujours aussi ardues. La Teutorgie veut de jeunes guerriers talentueux et expérimentés qui sauront remplacés les vétérans. D’autres stratégies seront décidées avec le Conseil afin d’assurer la sécurité du territoire face aux futures invasions.


Réforme éducative :
Il devient urgent d’éduquer les enfants à leur plus jeune âge afin qu’ils connaissent les coutumes du Royaume. Des écoles seront construites pour permettre une éducation accessible à tous, filles et garçons. L’éducation sera gratuite mais aussi obligatoire pour tous les enfants de moins de dix ans. En plus d’apprendre à lire et écrire, ils retiendront les évènements du passé tout en réfléchissant à un meilleur avenir pour tous. Tout homme doit être fort physiquement mais aussi mentalement.


La « Mollis artibus » :
Contrairement à la Haute-Reine, Sven Arberg a une vision différente de la diplomatie. Il n’est pas nécessaire de menacer pour se faire respecter. Une politique extérieure douce sera mise en place pour satisfaire les royaumes voisins. Des négociations, aussi sages que solides, permettront une alliance économique et commerciale plus forte, se reposant sur la confiance et non la peur. Cette nouvelle diplomatie nommée la « Mollis artibus » ouvrira sur de possibles nouvelles alliances voire une époque de paix et de prospérité.


Un passé inspirant :
L’Etat emploiera les meilleurs architectes du royaume afin de construire des temples qui fêteront la mémoire de tous les souverains et figures héroïques qui ont guidé la Teutorgie. Ces lieux permettront aux habitants de s’y ressourcer grâce à des salles de prière envers le culte des Ancêtres mais aussi grâce à des jardins parfaitement entretenus qui entoureront ces bâtiments religieux afin de les embellir.

En plus de créer de nouveaux emplois pour la construction et l’entretien des temples, ils seront ouverts aux étrangers qui souhaiteraient mieux connaitre l’histoire de la Teutorgie. Néanmoins, l’entrée sera gratuite seulement pour les Teutorgiens.


La maitrise d’un nouveau pouvoir :
Sven Arberg s’entretiendra avec le Grand Conseil afin de décider d’un rôle défini pour les mages dans la société. Si une confiance doit se créer entre ces guérisseurs et le reste des individus dépourvus de ce genre de pouvoir, une maitrise plus poussée de ce don est indispensable afin de contrer les futures épidémies. Cette capacité insolite pourrait également participer à une agriculture plus saine et plus productive qui, d’ailleurs, a été pendant trop longtemps chamboulée par la maladie.

Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Posté : 03 sept. 2023, 22:13
par Martin

295 AD à 355

Sven ''Le Grand'' Argeg


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Haut Roi de Teutorgie

90 RNG + 5 (RP) + 5 (Objectifs détaillés) + 5 (guerrier) + 5 origine noble = 110 !
L'auguste Sven Argeg, élu Haut Roi de la Teutorgie et ses dépendances, fut acclamé par le peuple en la chaude année 295. Stratège philosophe, il était doté d'un sens aiguë des responsabilités de sa personne envers le pays, et c'est bien cet élément là qui poussa les quelques voix indécises à voter pour sa personne, face à ses opposants.

Durant les premiers mois de son règne, il observa avec sagesse le fonctionnement de l'administration royale et ses sept ministères, laissant en place les hommes qui avaient été nommés par Heilika. Cette période fut nécessaire pour lui afin de comprendre les mécanismes et cordes en jeu derrière l'administration. Après cette période, il remercia certains ministres, en garda d'autres ou promu de nouvelles têtes, réorganisant l'administration des provinces, nommant souvent de jeunes fonctionnaires dynamiques et zélé aux postes subalternes, suppléés et encadrés de solides et professionnels pairs comme supérieurs. Ce coup de fouet à la bureaucratie mourante du pays redynamisa celle ci, lui donnant une nouvelle jeunesse, tant propre que figurée. Cet élan d'enthousiasme allait se maintenir tout au long de son règne.
Car, peut être était-ce l'adaptation de la population aux épidémies, le génome se renforçant à chaque fois, ou bien les sacrifices consentis aux dieux, peu importe, les deux premières années du règne du nouveau Haut Roi furent bénies par des épidémies déclinantes tant dans leur force que leur ampleur. Enfin, à l'issue de la troisième année, nulle épidémie aussi macabre que celles sous Heilika ou Aldegar n'apparut en Teutorgie. La fin du désastre approchait... enfin, cette période maudite laissait place à un printemps des espoirs. L'air morose qui empoisonnait les âmes était dissipé par cet élan rédempteur.

Les politiques justes de ce nouveau souverain étaient bienvenues, certains lui attribuant le surnom de ''le sage''. Deux ans de règne confirmèrent cette impression avec la fin des grandes épidémies meurtrières. Par ailleurs, son appel à tout individu doté de capacités magiques trouva un échos en ce pays si marqué par la mort. Si quiconque pouvait être capable de renforcer le pays par ces étranges capacités, alors soit ! Chaque année se présentaient au Grand Conseil de nouveaux teutorges et sujets du royaume venant chercher emploi pour servir le beau pays qu'était le leur. Certains venaient pour l'argent, d'autres la sécurité, mais une majorité se manifestait par le sentiment de fierté qu'il découlait que de servir pareil homme que Sven Argeg. Celui ci se déplaçait souvent dans le royaume afin de se présenter au peuple, s’enquérir de ses préoccupations, ce qui l'accablait, contrôler l'activité des fonctionnaires locaux, humer l'humeur des notables, et partout où il passait sa justice était louée dans son sillon.

Et quel prestige.... L'homme savait faire naître même dans l'âme du plus pauvre, du plus misérable et du plus ignare individu une fierté inspirante, puissante. Une fierté qu'il instillait par sa présence... Mais aussi par son gouvernement. Pour la première fois depuis.... Non, la première fois tout court, Sven Argeg ne se contenta pas, en tant que souverain, d'exprimer sa volonté d'assister le peuple dans ses épreuves quotidiennes, comme un bon père viendrait guider ses enfants ''pour leur bien'' comme savait si bien le faire les Konrad et Alaric du passé ; mais au contraire hisser celui ci à son niveau pour pouvoir compter sur son aide. Il offrit aux sujets teutorges l'un des plus grands biens qui exista au monde : la connaissance.

''Que 1 000 écoles apparaissent et que fleurissent 100 fleures'' aurait déclaré au Grand Conseil Sven Argeg. Par cette phrase il faisait passer son idée que même si le lourd effort demandé aux temples, notables locaux et trésor royal n'apporterait de fruits immédiats, il permettrait d'enrichir les esprits de nombre de ses sujets, faisant permettant plus aisément de voir s'extraire de la population des esprits vifs et bien formés.
Le second avantage de cette éducation de masse, outre l'alphabétisation de plus d'un dixième de la population, la prolifération des champs et poèmes, un plus grand réservoir de clercs pour la bureaucratie, était la résolution de la question teutorge. Si tous étaient libres de pratiquer leur langue chez soit, tous avaient également l'opportunité d'apprendre celle du pays teutorge et d'obtenir un prestige social par son travail et son talent en servant le royaume. Cela harmonisa, à défaut d'uniformiser, les différentes cultures du royaume et contribua à faire descendre les tensions ponctuelles qui éructaient parfois en émeutes dans les provinces les plus éloignées de la capitale.

Le lent rétablissement de l'économie teutorge sous Heilika fut accéléré sous la sage gouvernance de Sven Argeg, qui maintenu ou rétabli les sages politiques du défunt Alaric voir les fit évoluer d'un cran. Les politiques d'exploitation minière, la transformation des richesses souterraines, le rétablissement de réseaux commerciaux et l'afflux renouvelé de richesses, couplé à une politique diplomatique plus amicale avec ses voisins immédiats, permirent ainsi à la Teutogie de solidifier ses liens avec la Ligue d'Ars, tant militaires que économiques, comme avec son vassal mandanite, mais au prix d'une dégradation de ses relations avec les Situvar, toujours autant intéressés par une conquête sur les terres de la ligue...

Ce rétablissement de la prospérité économique permit de réformer l'armée, celle ci se voyant accorder de nouveaux fonds plus que nécessaires pour retrouver un peu de sa ''graisse''. Tout d'abord les concours martiaux reprirent de l'importance, pour à nouveau être tenus avec régularité. Ensuite, un rétablissement partiel de la conscription fut effectué, où chaque famille avait à donner au moins l'un de ses enfants pendant cinq ans à l'armée. Par ailleurs, le recrutement et l'encadrement des recrues se faisait au niveau du régiment, les régiments réguliers recrutant des locaux selon la zone où ils étaient stationnés, de manière à créer un lien permanent entre la population locale et la troupe.
Enfin, un réseau de tours de guet et de signal furent établies aux zones sensibles frontalières et la construction de massives garnisons fortifiées aux points clés du territoire, permettant par le placement des forces régulières leur dispersion, sans pour autant nuire extrêmement à leur capacité de concentration.
Enfin, afin de faire face à l’hémorragie démographique engendrée par les vagues successives de peste, le Haut Roi réforma partiellement le régime fiscal, accordant des abattements fiscaux pour toute famille ayant cinq enfants ou plus, ces diminutions d'impôts prenant de l'importance à mesure qu'une famille avait d'enfants.

Par ailleurs, de nombreuses écoles furent installées dans des temples déjà existants, bien que d'autres furent construits dans ce but précis, les cultes des ancêtres et de Mandana rivalisant d'esprit et de talent pour montrer leur aptitude à construire du beau et du grand. Ainsi à l'horizon d'Astrama une verdoyante forêt ceinte de vergers concentriques, remplie d’oratoires, autels et cathédrales boisées avait été aménagée. Nombre des constructions de ce complexe étaient intégrées à même les arbres, comme un paysage féerique. Des halls et grandes racines de contreforts forestiers se mêlaient, donnant au lieu une image complexe. En ces lieux le culte instruisait ceux cherchant ses lumières sur les aspects les plus mystiques de la foi, mais aussi des sciences et arts liés à la vie de la faune et la flore, et l'intégration de l'humain dans celles ci. Nombre d'espèces exotiques, tant végétales qu'animales vivaient dans ce complexe forestier.
Enfin, à la périphérie de cet ensemble se trouvaient des villages de paysans et ruraux attachés au culte d'une manière ou une autre, par leur lien à un shaman ou un guerrier des bosquets.
Pas en reste, le culte de Mandana s'était permis de ne pas regarder à la dépense, pour construire un immense mausolée, non loin de l'agora où se tenaient les concours martiaux annuels et la présentation de chaque nouveau roi teutorgien. Le bâtiment, ou plutôt le complexe, était composé de plusieurs ensembles. Complexe de copies rempli de scribes, souterrains servant d'archives, petits amphithéâtres, bassins, jardins botaniques, aile des mathématiques, fontaines, études des finances, classe d'art oratoire... Ces imposantes constructions étaient composées de plusieurs étages, d'imposantes façades sculptées en fresques historiques et religieuses, peintes de couleurs chatoyantes sur les murs, étaient un témoignage poignant de l'habilité artistique de cette nouvelle génération issue du règne de Sven Argeg. Une impressionnante statue de cuivre du Haut Roi Alaric, aussi fidèle que possible à l'original, surplombait les marches menant au complexe.

Les politiques d'intégration et de tolérance de Sven Arberg donnaient à la cour Teutorge un prestige encore inégalé, faisant que de nombreux étrangers venaient offrir leurs services au souverain. Artistes, architectes, philosophes, théologiens, forgerons, alchimistes et autres personnages se voyaient ainsi offrir ou refuser une place dans le royaume, à la hauteur de leurs talents.

Les vingt premières années de son règne virent ainsi la Teutorgie sortir avec certitude des temps difficiles qui avaient bouleversés son ordre social. Doté d'une excellente santé, Sven Arbeg engendra de nombreux enfants avec son épouse et ses concubines, la plupart s'illustrant par les arts, les sciences ou les armes.

Son règne fut principalement une période de renouveau, de rafraîchissement, après les décennies de souffrance ayant accablé le pays. Entouré de conseillers expérimentés et loyaux au début de son règne, il sut habilement déléguer et gouverner avec le Grand Conseil. La longévité exceptionnelle de son règne et l'accès important à l'éducation pour une majeure partie des habitants de la Teutorgie facilita le recrutement de fonctionnaires jeunes et talentueux, certains recevant parfois même le patronage du Haut Roi.
Cette délégation fut bienvenue lorsque les facultés de Sven commencèrent à décliner au cours de sa trentième année de règne, en 325. Plusieurs fois, se sentant affaibli par l'ampleur de ses devoirs, il demanda au Grand Conseil d'être relevé de ses fonctions. Par trois fois il fit part de son désir de quitter l'exercice du pouvoir, et par trois fois cela lui fut refusé, tant par le Grand Conseil que par le peuple, celui ci à chaque occasion s'étant agité, voir soulevé, pour l'empêcher d'ainsi procéder.
Même durant le glacial hiver de 349, alors touché par une terrible toux, on lui refusa de quitter sa charge. Depuis, malgré les soins des guérisseurs et des ''Élus'', il ne parvint à retrouver sa forme physique. Son corps ne vivait plus qu'au rythme des saisons, en meilleure santé l'été, aux portes de la mort l'hiver. Et les signes ne trompaient guère, sa santé se détériorant davantage après chèque saison, malgré de bons étés. Loué soit la Teutorgie, il était correctement entouré, lui permettant de déléguer davantage à ses ministres, vieillissants ou non.
Pour son propre bien, ses apparitions au public étaient de plus en plus rares. Il se contentait d'un ou deux défilés par an, et un discours annuel unique au Grand Conseil.
Ce fut hélas durant le froid hiver de 354 que sa santé se détériora pour de bon. De vieilles blessures de guerre à la hanche, le genoux et la côte au côté gauche se réveillèrent durant l'hiver. Au printemps, le côté gauche de son corps ne lui obéissait plus. Enfin, l'été venu, il se mis à alterner de manière aléatoire entre perte de conscience et éclairs de génie.

Ce furent aux premières feuilles de l'automne de 355 qu'il sombra à nouveau dans un comas, pour cette fois ci ne plus se réveiller. Entouré par ses enfants, petits enfants et amis en pleurs, il rejoignit ses ancêtres.
Sa mort, bien que prévisible, laissa un immense trou dans la vie politique teutorge. Le Grand Conseil avait beau être le véritable pouvoir du royaume, il n'en restait pas moins que l'emprunte de Sveg n'allait pas disparaître de si peu, car il laissait derrière lui un royaume orphelin, sans clair successeur désigné. Le Grand Conseil allait il élire l'un de ses descendants ? Ou un de se membres ? À moins qu'un respectable serviteur des ministères n'accède à cette fonction ?

Derrière lui, Sven Argeg laissait un royaume riche, puissant, et respecté chez ses voisins, tant pour la force de son armée que le génie de ses habitants et la magnificence de ses dirigeants. Par-delà les frontières, les marchands teutorges étaient réputés comme honnêtes dans leurs transactions, n'ayant nul recours au mensonge. Les citoyens étaient réputés pour leur intégrité et sens de l'honneur. Les artistes et artisans teutorges étaient convoités pour leur savoir faire et l'esthétique de leur art, et le Royaume, d'une manière générale, était décrit comme une collection de merveilles. Écoles et temples resplendissants, orphelinats respectables, hôpitaux efficaces, routes spacieuses et bien entretenues, une capitale toute de pierre et des villes nombreuses et bien aménagées ainsi qu'un territoire empli de merveilles, telles que des moulins tant à eau qu'à vent dans chaque village, , sans compter la construction d’aqueducs et égouts ou l'aménagement des rives afin de faciliter la navigation fluviale.
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Les interférences militaires dans la gouvernance du Royaume continuent. Jusqu'à ce qu'un roi teutorge n'étant pas lié à l'armée règne de manière effective, tout souverain non issu de celle ci souffrira d'un malus pour son règne.

Le modificateur "Autocratie du Conseil" est présent.

Interférences militaires : -5 sur le jet de règne pour tout Haut-Chef n'étant pas un officier ou un chef guerrier avant de devenir un dirigeant. Disparaît au premier règne réussi d'un Haut-Chef avec une autre origine.

Indicateurs :

Ordre social : Rétabli. Deux générations se sont succédé depuis que Sven a prit le pouvoir, et les plus jeunes n'ont pas connus les désastres des deux règnes précédents. Il semble loin le temps où ne rien attendre de la vie sinon que le pire était la norme. Notre jeunesse rêve d'aventures et de gloires passées, déchaînant cette soif dans les arts tant militaires que civils.

Prospérité : Renouveau. Enfin. La trésorerie teutorge respire à nouveau. Le départ du regretté Sven laisse celle ci avec une confortable réserve, et toutes les obligations envers la ligue de Ars ont été réglées.

Puissance militaire : Spectaculaire. Notre armée n'a sans doute guère connue de conflit majeur depuis plus d'une génération, mais il n'empêche que nous avons dans nos rangs des jeunes hommes valeureux dont le courage et l'habilité des armes ne peut être remise en doute. Les concours martiaux, les manœuvres et l'étude de nos campagnes passées garantissent, à défaut de troupes expérimentées, des soldats valeureux et des officiers sagaces.

Intégrité territoriale : Solide. L'habilité politique du Haut Roi et le Grand Conseil ont constitués un solide tandem. Le peuple est heureux, les notables provinciaux satisfaits et notre population d'une manière générale est satisfaite. Il n'a jamais été aussi bon et aussi doux que d'être teutorge.

Pouvoir du Conseil : Inégalé. Le Grand Conseil reste l'institution principale de la Teutorgie et son premier espace de discussion politique. Ce rôle n'a pas été remis en question par Sven Argeg. La noblesse du caractère du Conseil demeure, surtout avec la transparence de ses délibérations et le règne paisible qui vient de s'écouler.

Pouvoir des Bannerets : Détruit. Il ne reste des bannerets qu'un souvenir lointain, souvent teinté d’infamie. La plupart des marches orientales existent toujours, mais leurs propriétaires, peu à peu, abandonnent celles ci pour s'engager dans la carrière administrative.

Corruption : Anecdotique. La corruption, ou du moins la tentative de l'usage de celle ci est plus souvent du' fait des étrangers que des teutorges en eux même. En dehors des échanges de cadeaux et faveurs traditionnelles, les bons salaires et les exigences de haute intégrité morale demandées chez les plus hauts serviteurs du Royaume se retrouvent jusque chez le plus insignifiant milicien provincial.

Mages : Familier. L'étude des arts ésotériques en Teutorgie a prit de l'ampleur avec le règne de Sven Argeg, la tolérance accordée à ceux ci a ainsi contribué à un approfondissement de leurs connaissances. Déjà dans certaines cités des ''associations'' basées sur le modèle des guildes se forment, sous la surveillance du pouvoir royal bien sûr. Rares, les mages n'en sont pas moins connus du peuple, et l'on fait tout aussi bien appel à leurs talents qu'au rebouteux local.

Culture et éducation : En essor Les règnes des précédents souverains laissent peut être à désirer du côté moral de la chose, mais nul ne peut nier qu'ils contribuèrent au développement d'idées politiques bien vivantes. L'application politiques de principes philosophiques a contribué à l'épanouissement de l'étude de celle ci. L'art de gouverner ''à la teutorge'' est imité chez notre vassal mandanite. Le foisonnement des arts dans nos cités donne également lieu à l'apparition d'artistes de talent.


Modificateurs :

Autocratie du Conseil: C'est un système où le roi exerce une part centrale du gouvernement avec le Grand Conseil pour l'assister et limiter ses errements.
Malus variables si le roi est un complet inconnu du Grand Conseil (jamais auditionné en commission, cité en séance du conseil ou au service d'un des ministères). Bonus mineur si issu d'une famille noble ou s'il justifie une parenté avec la famille des Viridomaros).


Désastres :

Épidémie majeure (1-10) = 71
Catastrophe naturelle (1-3) = 44
Grande sécheresse (1-5) = 20
Saisons froides (1-8) = 68
Migrations septentrionales (1-3) = 87
Invasions Sanguines (1-3) = 50
Expéditions Occidentales (1-2) = 86
Expéditions Méridionales (1-2) = 73


Sujets :

Folie d'Uhtric : Le ''Royaume Divin de Manda'', ou ce qu'il en reste, est devenu un État vassal de la Teutorgie. En tant que seul véritable entité pouvant prétendre à cette légitimité, elle ne paye guère mine. Les descendants de Vernegdr ont une faible armée et dépendent à ce jour de l'aide teutorge. Ceux ci demandent par ailleurs à ce que les anciennes frontières du Royaume Divin de Manda soient restaurées, au moins sous la souveraineté teutorge ou de ses alliés et tributaire.
Il va par ailleurs falloir repeupler les terres frappées par la Folie d'Uhtric, ces terres étant fertiles et riches en minéraux.

Affluence Vaex : nos provinces occidentales ont vu au cours des dernières années du règne de Sven une certaine influence Vaex. Bien entendu ces terres de colonisation ont vues l'établissement de nombreuses communautés Vaex, et les mariages mixtes dans la région à la suite de l'exode de nombreux sujets impériaux suite aux meurtrières épidémies passées ne sont pas un problème en soit. En revanche, les expéditions de ''chasseurs'' de l'empire Vaex au-delà de ce qui peut être considéré comme étant la zone frontalière et l'apparition de cercles de contrebandes dans certaines localités ne peut qu'inquiéter, au vu de l'expansionnisme Vaex. Incapable de pleinement gouverner durant ses dernières années, Sven Argeg n'a jamais répondu à cette préoccupation avec la même attention qu'eut exigé le sujet au début de son règne...

Le legs de nos ancêtres : la mort de Sven Argeg doit être adressée. Il convient d'organiser des festivités à nul autre sans pareil. Étant donné la popularité du défunt, il faut s'attendre à une affluence encore plus grande lors des processions que pour Alaric ou tout autre souverain précédent.


Et tout autre sujet qui viendrait à l'esprit du joueur !