
Ewald Viridomaros
Année de naissance : 218
Arrivée au pouvoir en 241 à 23 ans.
« Je n’ai pas tué la démocratie. Je l’ai… simplifiée. »
Histoire :
Le départ d’Alaric fut une mise à l’épreuve brutale pour tout son système. En une vingtaine d’années, le dictateur populiste avait tant réformé son pays qu’il l’avait rendu méconnaissable et avait imposé des procédures d’une complexité terrifiante pour s’assurer que la succession soit conforme autant que possible à sa volonté. Hélas, c’était aussi une épée à double tranchant, car une procédure longue et complexe pouvait aussi être sabotée en une foultitude de points par des factions mal intentionnées, et si la structure générale du monstre était suffisamment robuste pour tenir le coup, il n’en allait pas de même de l’esprit des hommes affectés à sa mise en exécution.
Le départ du réformateur avait excité les velléités des bannerets et paniqué les vieillards du conseil. Des manigances ardentes bouillonnèrent dans la capitale, mettant la maison de la sagesse sans dessus dessous. Le vice roi qui assurait l'interrègne hésitait à modifier la procédure du vote pour pouvoir plus rapidement mettre un nouveau roi sur le trône et ainsi couper l’herbe sous le pied des aristocrates ; ces derniers pour leur part brandissaient la menace d’une insurrection armée contre le conseil et réclamaient que celui ci soit recomposé avant l’élection du monarque, qu’on en chasse les éléments trop vieux et considérés comme inaptes pour donner une nouvelle chance à des partisans des bannerets.
La situation aurait pu finir dans le chaos, si le conseil n’avait décidé d’un commun accord de donner un coup de pouce aux élections. Quelques conseillers furent poussés gentiment vers la porte, tandis que le reste s’entendait rapidement sur la personne à élire, négociant dans l’ombre avec les bannerets pour éviter une guerre civile. Le vote eut lieu presque selon la procédure prévue par Alaric, mais ce n’était qu’une façade et le roi avait déjà été déterminé par avance...
Aelfric, avant son lâche assassinat, avait eu la malheureuse tendance de faire beaucoup d’enfants à sa femme. À son arrivée au pouvoir, Alaric avait pris les enfants de son soi disant « ami » sous sa charge, mais rapidement débordé, le réformiste avait confié la garde de cette marmailles à différentes personnes, afin de les éduquer et de les éloigner du pouvoir. La majorité de la fratrie trouva la mort, dans des circonstances plus ou moins suspectes, du fait de maladies, ou dans des accidents malencontreux. Le petit dernier en revanche, parvint à survivre jusqu’à l’âge adulte. Ewald, le dernier enfant d’Aelfric, qui n’était encore qu’un nourrisson à la mort de son géniteur, avait été placé sous la garde de religieux du culte des ancêtres quand d’autres de ses frères étaient placés entre les mains des mandanites. La mort des frères en question devait confirmer aux yeux du jeune garçon que sa religion à lui était bien la meilleure.
Sa petite enfance fut marquée par les rites ancestraux, et une éducation poussée. Les réformes d’Alaric qui avaient placés les deux religions rivales sur un pied d’égalité avaient en fait exacerbé la concurrence indirecte, et les chamans remplaçaient leur conflit frontal par un conflit moral. Ewald fut donc traité comme un morceau d’acier à partir duquel se forgerait le poignard vengeur du culte. Comme le domaine de l’éducation avait été confié aux cultes, on voulait faire d’Ewald un savant pour démontrer la supériorité du culte des ancêtres dans ce domaine. Comme les mandanites étaient des artisans doués, on voulut enseigner des arts manuels au jeune prince. Comme les mandanites étaient modernes et organisés, on enseigna à Ewald tout ce que le culte des ancêtres pouvait avoir comme théologie et dogme tout en lui donnant accès à la philosopie et la science la plus moderne.
Finalement, le conseil et Alaric avaient tranché de ramener Ewald à la capitale pour éviter qu’il ne serve d’atout trop grand au culte des ancêtres. On le fit page à la capitale, faisant passer l’enfant d’une vie proche des bois anciens et des animaux à une existence urbaine et infusée de politique à laquelle il s’adapta tant bien que mal.
Finalement, si le conseil s’orienta vers lui, c’était véritablement par opportunisme. Ils avaient négocié avec les bannerets pour éviter les insurrections, et le jeune Ewald paraissait un bon compromis. Les bannerets auraient préféré élire un militaire ou un des leurs, mais ils se satisfaisaient du retour d’un descendant direct de Konrad et Aelfric, espérant que dans son sang bouillonnerait la même ardeur aristocratique que celle de ses ancêtres. Le Conseil, pour sa part, aurait préféré choisir un vieux fonctionnaire expérimenté, mais ils voyaient en Ewald un jeune homme inoffensif, n’ayant pas connu son père ni son grand père, ayant grandi sous l’application des réformes d’Alaric et étant qui plus est plutôt cultivé et savant.
L’une comme l’autre des deux factions était en tout cas persuadée d’une chose ; ce jeune roi serait facilement influençable. On lui dédierait un grand pouvoir pour ensuite le mener à prendre les décisions qui les arrangeraient. Les bannerets prirent leurs dispositions, partant pour certains à la capitale pour vivre proches du roi et pouvoir entrer dans ses bonnes grâces et influer sur ses choix. Le conseil, pour sa part, accepta d’accorder un grand pouvoir au roi en pensant obtenir un fervent allié à leur cause au moins le temps de dissiper les risques de guerre civile. Les bannerets voulaient un partisan de la féodalité, les conseillers voulaient un partisan des réformes populistes.
Les deux se trompaient lourdement. Ewald Viridomaros avait pris le pouvoir pour parfaire un objectif : l’absolutisme.
Le Haut-roi (et que plus jamais l’on oublie le « haut » introduit depuis Konrad) fit promettre au conseil de simplifier le système actuel, au prétexte qu’il fermait la compréhension des clés du pouvoir au peuple. Il fit également voter une loi permettant au monarque élu d’exercer un plein pouvoir dans les situations de crise, considérant que la législation proposée par Alaric permettrait trop facilement à une portion extrémiste du conseil de renverser le pouvoir ou de faire éclater un conflit politique lors de périodes dites de crise. Le Haut-roi, prétexta alors la guerre contre les mandanites à l’est pour faire reformer une majeure partie du conseil, et ce pas seulement via des tractations légales : certains conseillers finirent tout simplement étranglés dans leur sommeil ou défenestrés soudainement.
L’erreur du conseil avait été de croire que le jeune Ewald était un garçon isolé et qu’il se sentirait perdu une fois au pouvoir. Ewald n’avait pas besoin du conseil pour l’aider à assumer sa place, puisque depuis son arrivée à la capitale il s’était lié d’amitié avec beaucoup de jeunes nobles urbains. Les fils et filles des hommes du conseil, les puinés et cousins des bannerets, et parmi eux un fier et brave militaire, Heynkel de Neutogen, qui devint son homme de main personnel dont la loyauté était inoxydable puisque basée sur le plus puissant sentiment : l’amour.
Ewald et Heynkel, qui étaient secrètement amants, se concertèrent pour faire emprisonner et assassiner quelques aristocrates gênants en toute discrétion. Le nouveau Haut-roi se créa un cercle d’amis proches près à le soutenir en échange de quelques menues faveurs personnelles. Des jeunes nobles sans terres, des savants et des artistes, et même des religieux. En nommant, parfois arbitrairement et au mépris des réformes d’Alaric, ses amis à la tête des diverses institutions du pays, il s’assura de recouvrer un pouvoir de réel monarque.
Ewald, ne changea pour autant pas grand chose au système mis en place par son prédécesseur. Il se contenta de changer quelques têtes au sein du conseil sans pour autant directement diminuer son pouvoir. Il désirait surtout créer une union net entre le conseil et le Haut-roi, une convergence des idéaux afin que les deux pouvoirs n’en soient réellement qu’un. Armé d’un réel contrôle sur son pouvoir, il allait pouvoir se lancer avec enthousiasme dans une série de nouvelles réformes visant, d’après lui, à s’assurer que la Teutorgie atteigne la perfection qu’elle mérite.
Description mentale :
Ewald est un homme savant, un peu déconnecté des choses basses et matérielles. Il croit au pouvoir absolu de la science et de la connaissance, tout en étant ironiquement des plus superstitieux. Pour lui, la foi religieuse est une évidence, et il est incompréhensible que les précédents souverains de Teutorgie aient été à ce point insensibles aux questions spirituelles. Ewald a étudié en profondeur la théologie, mais aussi des sciences plus nouvelles en Teutorgie comme l’astrologie, la philosophie ou le naturalisme, bien plus en vérité que la politique.
Il donne généralement l’air d’un garçon au flegme olympien, toujours calme et concentré. On ne voit d’enthousiasme en lui que lorsqu’il est question de science et d’étendre le savoir, comme quand il parle de son projet de bâtir une université à la capitale. Du reste, il est placide, cynique, et un brin taciturne, détestant parler pour ne rien dire. Il donne l’air de quelqu’un qui sait exactement où il va et comment y aller, en se moquant éperdument des considérations extérieures.
Quand il négocie, il est ferme, sûr de lui, pour ne pas dire arrogant. Il tolère qu’on le contredise ou qu’on refuse ses propositions, mais il tient toujours ses promesses quand il dit qu’on s’en mordra les doigts. Personne, sauf peut-être son amant Heynkel, n’est à l’abri de sa froide rancune. Un allié de longue date qui lui désobéit peut tout perdre en quelques instants, tomber en disgrâce, être dépossédé de ses biens, et être remplacé par un autre.
Ewald est avant tout un froid perfectionniste. Pour lui, l’état parfait est un état en paix, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est un état prospère où règne l’ordre, et seulement l’ordre. La force et la violence ne doivent pas être assimilés au chaos ou à l’incertitude des batailles mais uniquement à la puissance pacificatrice du maintien de l’ordre établi. Le progrès ne vient qu’après la stabilité, la stabilité ne vient qu’après la paix, et la paix ne vient qu’après la juste tempête.
Mais en dehors de sa manière de gouverner, Ewald est en lui même un original. Grand amoureux des animaux, peut-être autant qu’il est misanthrope, il garde auprès de lui de nombreux animaux de compagnie notamment des chiens qui l’accompagnent partout et tout le temps. Il est si attaché aux bêtes qu’il se refuse à manger de la viande qui n’ait été chassée par ses propres chiens. Il ne touche pas à la viande d’élevage, et impose ce même genre de régime à son entourage.
Il a également tendance à accorder une confiance inébranlable aux sciences, comme l’astrologie qui d’après lui dicte tous les événements importants du monde, ou même des sortes de médecine parfois étranges. Il accorde toute confiance aux augures et aux shamans, considérant la façon qu’ils ont d’intercéder avec les ancêtres morts comme relevant de la science la plus pure. Une science qu’il aimerait approfondir et comprendre un peu mieux.
Description physique :
Ewald Viridomaros est un homme svelte, aux proportions banales, tout en finesse, exempt de la musculature ou des cicatrices martiales de ses ancêtres. Il porte les cheveux longs, mais se rase de près. Il est naturellement doté d’une beauté presque énervante, combinée à un port altier et une élégance transcendante qui, si elle sied à un noble de cour, ferait tâche au regard d’un Guerrier Teutorge traditionnel.
Il arbore généralement des vêtements très colorés, mais relativement simples et plus pratiques qu’ostentatoires. Quand il se déplace, on le voit toujours accompagné de plusieurs chiens de différentes races. Pour les grandes occasions, il s’amuse à arborer les mêmes couleurs que ses chiens.
Il est presque toujours accompagné de Heynkel, son fidèle garde du corps et Chef du ministère de la sécurité du Haut-Conseil (anciennement : commission de la garde de la maison de la sagesse), un grand homme musculeux qui ne se sépare jamais de son armure noire et de sa grande épée.
Programme :
Réforme du culte des ancêtres
En résulte une conclusion sans appel : le culte des ancêtres doit, pour survivre, se moderniser. Et Ewald ne compte pas leur laisser le choix. Plus de représentants désignés par le culte seront appelés au sein de la maison de la sagesse afin de négocier cette réorganisation du culte des ancêtres. Cette fois-ci, on ne laissera pas la possibilités aux intéressés d’ignorer la requête royale. On procédera alors à un concile auquel le Haut-roi participera en personne, ainsi que le Haut-Conseil.
- Le culte devra se centraliser et s’organiser en décidant d’une hiérarchie claire, mais simple. Un grand pontife, ou un conseil de quelques grands patriarches devra être désigné comme étant les chefs suprêmes du culte des ancêtres. On ne veut plus avoir de chamans isolés sans aucune autorité au dessus d’eux.
- Certaines personnalités devront être reconnues comme plus sacrées que d’autre. Il faut continuer sur la voie amorcée lors de la reconnaissance du statut saint d’Aelfric et de Siegfried. Désormais, nous emploieront le terme de Saintes âmes pour les ancêtres sortant du lot et méritant une vénération plus importante et surtout généralisée à l’échelle du pays. Pour commencer, cela comprendra toutes les personnes ayant officié comme roi de Teutorgie, afin d’officialiser le caractère sacré de cette fonction, et de commencer à mettre en place un semblant de culte de la personnalité. L’objectif d’Ewald est de mettre en place petit à petit un roman national qui gommera systématiquement tout ce que les règnes précédents pouvaient avoir comme ombres au profit d’une image aseptisée et propre des souverains. Konrad le Glacial sera donc canonisé, de même qu’Alaric le réformateur, si du moins ce dernier y consent, étant encore en vie pour l’instant. Les quatre précédents souverains de Teutorgie seront alors comme les quatre saisons : Siegfried est l’automne, le temps du sacrifice et des épreuves, lui qui est mort en martyr assassiné par quelques fous alors qu’il tentait d’élever son pays. Konrad est l’hiver, le temps où prime la force et la prudence, où les corps et les âmes sont soumises aux épreuves et en sortent plus solides et affûtées. Aelfric est l’été, l’heure de la gloire, de l’action et des grandes conquêtes. Alaric, lui, le printemps, l’âge de la réalisation, de l’ouverture, des changements et des tâtonnements. Tout doit être harmonieux comme si la succession des quatre souverains avait toujours été fluide, logique, et pertinente, dictée par quelque volonté céleste, prédite par les astres, et voulue par les esprits. De même, d’autres personnages héroïques de notre histoire seront canonisés. Des guerriers, des érudits, des prêtres éclairés, etc.
- Les shamans seront renommés « prêtres », le culte des ancêtres devra s’installer dans les villes. L’état financera, au moins en partie, la création d’églises plus à même de rivaliser avec celles des mandanites. On préconise également de faire installer des reliquaires et des espaces publics pour que les restes des défunts puissent êtres entreposés dans les églises et que les teutorges puissent venir y prier leurs ancêtres et prier les Saintes âmes.
- Le concile devra aussi trancher d’un point de vue théologique la question des Élus. Ewald est partisan de l’idée que ces élus sont des porteurs d’une sorte de souffle divin qui est le même qui permet aux défunts d’intervenir dans le monde des vivants via les rites du culte des ancêtres. Dans cette idée, les élus devraient êtres reconnus comme des Saintes âmes vivants et se voir accorder la protection du culte des ancêtres et se voir proposer des postes de prêtres.
- Plusieurs membres du culte des ancêtres intègreront le Haut-Conseil et formeront une commission permanente aux affaire religieuse qui sera présidée par le grand pontife du culte des ancêtres.
- Le culte des ancêtres reconnaissant la nature sacrée du Haut-roi devra lui prêter un serment particulier et le faire répéter à toutes les ouailles. De sorte, les gardiens du bosquet autres groupes armés du culte des ancêtres prêtent également serment à la couronne de Teutorgie et peuvent, si le roi l’exige, être mobilisés pour défendre les intérêts de la nation qui sont aussi ceux du culte.
- Il faudra moderniser le dogme et la théologie du culte en permettant la parution de tomes écrits détaillant les croyances du culte et le système par lequel tout fonctionne. Ces livres devront pouvoir être répandus dans le public et étudiés par des étudiants et théologie. Il devra répondre à la plupart des questions sur la vie après la mort, le fonctionnement des rites pratiqués par le culte, et être à même de faire concurrence au dogme mandanite.
Pour s’assurer que le culte des ancêtres accepte toutes ces conditions, Ewald est prêt à user de tout ce qu’il a à sa disposition, y compris de faire pression sur les shamans. En dépit de son attachement au culte, il estime si important de le moderniser qu’il est prêt à entrer en conflit avec ceux qui s’opposeraient à ces réformes.
Aussi, les shamans seront informés qu’en cas de refus, le roi pourra leur retirer le droit d’entretenir des hommes en armes. S’ils le veulent qu’ils donnent alors des armes à des femmes, qu’on rigole.
Le roi peut leur retirer toute autorité sur le bosquet des anciens, s’il le désire.
Le roi peut leur retirer la mainmise qu’ils ont sur les écoles pour la transmettre à des clercs mandanites, plus efficaces.
En revanche, si, comme convenu, ils acceptent tout ce qui a été proposé, l’on appliquera ce qui suit :
Le culte des ancêtres deviendra actif au sein même du Haut-Conseil et l’on consultera régulièrement les esprits des ancêtres pour prendre des décisions de nature politique.
Le culte des ancêtres se verra accorder le droit de collecter certains impôts pour financer la construction de ses églises.
Le culte des ancêtres sera considéré comme religion officielle du vrai peuple Teutorge, et à ce titre des missionnaires financés par l’état pourront aller prêcher dans les territoires conquis pour convertir les peuples d’autres religions.
Le culte aura pleine possession sur tous les lieux sacrés ancestraux, et le droit de les faire garder par ses forces armées, y compris en faisant payer le passage ou en l’interdisant, selon leur bon vouloir et les tarifs de leur complaisance. Par exemple, ils pourront faire payer très cher les mandanites voulant accéder aux bosquet des anciens.
Et enfin, des lois viendront diminuer l’influence des mandanites (voir article sur la Création et application de la Haute-loi).
Création d’une université et concentration des sciences
À la capitale, une immense bâtisse sera construite, spécialement pour l’enseignement. Tous les savants du pays pourront s’y réunir pour partager et faire avancer la science, mais aussi pour donner cours. Ils seront payés par l’état, et libres d’enseigner comme bon leur semble, avec le moins d’intrusions possible dans leur méthode d’enseignement. On emploiera également quantités de scribes et de copistes afin de sillonner le royaume et d’y récupérer tout fragment écrit ou oral de savoir, de le recopier, et de l’apporter dans cette université qui comportera la plus grande bibliothèque du royaume.
Les nobles de tout le pays, Bannerets et autres, se verront encouragés à envoyer leur progéniture étudier ici toutes les sciences que l’homme fait. Ainsi nous nous assurerons que la génération suivante nous offre des agents et des fonctionnaires éclairés, savants, et compétents dans maints domaines, mais aussi nous nous assurerons que tous les bannerets aient un proche ou un fils présent physiquement à la capitale, à notre merci. Simple précaution.
Bien sûr, l’université sera payante pour tous ces jeunes, en s’assurant que l’entreprise soit aussi rentable que possible pour l’état. Ewald espère aussi pouvoir recruter certains jeunes particulièrement talentueux dont les idéaux seraient proches des siens pour les recruter au sein de son entourage secret ou de l’Œil.
L’université, ses professeurs, et les fonctionnaires y affairés seront considérés comme étant sous la seule autorité du Haut-roi, l’autorité du conseil s’exerçant théoriquement à travers lui. Ainsi l’université n’a de compte à rendre à personne d’autre qu’au monarque, et certainement pas ni aux nobles, ni aux cultes, ni même aux politiciens de seconde classe.
L’université pourra directement s’adresser au roi pour obtenir tout type de dérogations, par exemple pour accéder aux archives de Teutorgie, pour obtenir un objet culturel considéré comme important, ou pour avoir le droit de pratiquer des dissections.
Création et application de la Haute loi
Cette modification de la loi vise essentiellement à remettre en place les principes ancestraux que, dans sa hardiesse, le monarque Alaric a trop vite voulu effacer dans son désir fantasque de se conformer à une politique étrangère et à des idées délétères issues une fois encore de la ligue d’Ars. (un de ces jours on les envahira, ces pourritures !)
La tradition teutorge a toujours donné à différents hommes des fonctions différentes, toutes aussi importantes et vitales dans la constitution d’une société parfaite comme doit l’être notre royaume. Il n’est rien de plus absurde que de vouloir que des hommes de classes et de fonctions différentes aient un statut similaire face à la loi, pas pour des raisons de valeur mais pour des raisons purement pratique.
L’erreur d’Alaric est d’avoir donné aux nobles à la fois trop de liberté, et pas assez de privilèges. Cela sera corrigé par la Haute-loi, qui se doit d’être absolue sur tout le territoire de Teutorgie. Son but n’est pas d’assurer la justice ou l’égalité, mais bien d’assurer l’ordre, la paix et la prospérité du pays. Parmi ces prodigieux textes, on trouvera entre autres les éléments suivants :
1ère partie : La nature et la place du Haut-roi et le rôle du Haut-conseil
Le rôle et le fonctionnement du Haut-conseil n’est pas changé, sinon pour ces quelques détails :
- En situation de crise (la loi ne définira volontairement pas précisément ce qu’est une situation de crise) le Haut-roi sera habilité à prendre des décisions sans l’aval du conseil, comme si le Haut-roi était le conseil à lui tout seul. Lors de la fin de la période de crise, le conseil peut se réunir et effectuer une évaluation rétrospective des actions et décisions du Haut-roi pour rendre un verdict et sévir si ces actions allaient à l’encontre de la Haute-loi ou étaient nuisibles au royaume de Teutorgie.
- Un membre du conseil peut être renvoyé et immédiatement remplacé s’il est prouvé qu’il est inapte à sa tâche, ou qu’il est complice de corruption. Cette action est à prise d’effet immédiate et est incontestable. La sénilité, la débilité physique, les maladies mentales, l’incapacité à parler correctement, les maladies chroniques, ou l’incapacité à réciter ou comprendre les protocoles du conseil sont des exemples de facteurs rendant un membre du conseil inapte.
- Les membres du conseil doivent faire serment en reconnaissant le statut sacré du Haut-roi et la pertinence des rites du culte des ancêtres dans la prise de décision.
De plus, plusieurs commissions permanentes vont être rajoutés, mais les commissions prendront le nom de ministère. Leur fonctionnement ne change pas en substance, sinon par le fait qu’elles seront désormais présidées par un Ministre. Les ministres sont désignés arbitrairement par le Haut-roi, mais n’ont techniquement pas d’influence sur les activités du ministère puisque leur rôle est simplement de surveiller l’avancement des activités du ministère et d’en faire un rapport régulier au Haut-roi, du reste le ministre est considéré comme un membre comme un autre du ministère.
Il y a donc :
- Ministère des enquêtes : il enquête sur les comportements suspects au sein des chefferies pour réduire la corruption.
- Ministère des affaires minières : il surveille la mise en place et le déroulement de l'exploitation minière décrétée par le souverain et la transformation des richesses des profondeurs.
- Ministère de la sécurité du Haut-Conseil : qui se charge de nommer, remplacer et remercier les hommes qui serviront à la sécurité des Conseillers et du Haut-roi au sein de la maison de la sagesse.
- Ministère des levées : se charge de la logistique militaire
- Ministère de l’économie et des monnaies : se charge des régulations du marché et de gérer la monnaie Teutorge.
- Ministère de l’urbanisme : s’occupe d’allouer des fonds aux cités qui en manquent pour financer des infrastructures.
- Ministère de la sécurité d’état : Travaille en collaboration avec l’Œil et lui fournit un cadre légal pour ses actions.
- Ministère de l’éducation : se charge d’organiser les inspections de tous les établissements d’éducation du pays et des écoles afin de s’assurer de la qualité de l’enseignement et que l’idéologie nationale y soit bien représentée, qu’on enseigne aux enfants la bonne histoire du pays (en gommant tous les défauts des souverains précédents) et accessoirement que les mandanites ne répandent pas plus leur religion auprès de la jeunesse. Il est important de préciser qu’ils n’ont aucune autorité sur l’Université par contre.
- Ministère des Hautes œuvres : travaille à l’application de la loi. Inspecte régulièrement la haute-garde pour s’assurer que son comportement est conforme, et gère la solde des gardes (voir partie "paix ordonnée et création de la Haute-garde")
- Ministère des questions religieuses et spirituelles (voir la partie "réforme du culte des ancêtres") : chargé de chapeauter le culte des ancêtres en s'assurant qu'il n'y ait ni déviances, extrêmistes comme hérétiques, ni blasphèmes. Se charge aussi de rechercher les élus pour les intégrer à la religion des ancêtres.
Du reste ; le statut du Haut-roi est lui aussi ajusté selon les principes suivants :
- Le Haut-roi incarne à lui seul la volonté du conseil. Un ordre du Haut-roi est un ordre du conseil. Une attaque contre le Haut-roi est une attaque contre tout le Haut-conseil.
- Le Haut-roi est reconnu comme ayant un statut sacré. Toutes les religions doivent reconnaitre ce statut, même s’il ne repose pas sur leurs croyances. Tous les citoyens doivent reconnaitre le statut sacré du roi. Une insulte dirigée contre le roi est par conséquent un blasphème. De plus, les écoles doivent, chaque jour, faire réciter aux enfants un serment de loyauté envers le Haut-roi, le Haut-conseil et la Teutorgie.
- En situation de crise, le Haut-roi peut, s’il l’estime nécessaire, réquisitionner les biens de tout homme n’étant pas noble.
- Le Haut-roi est absolu, c’est à dire que lui seul cumule tous les types de pouvoirs et donc les pouvoirs de tous ceux qui lui sont inférieurs. Les pouvoirs Législatifs, Exécutifs, et Judiciaires sont répartis entre différentes catégories de population, mais le Haut-roi peut assumer toutes ces responsabilités à la fois s’il le désire. Ainsi le Haut-roi peut rendre la justice où qu’il se trouve, en se substituant aux magistrats, ou faire appliquer la loi du conseil avec la méthode qui lui sied.
- Un protocole d’étiquette très précis devra être suivi en présence du Haut-roi. Les salutations et génuflexions varieront selon le statut du concerné ou ses titres de noblesse. Les esclaves n’ont pas le droit d’adresser la parole au Haut-roi. Pour s’adresser au Haut-roi, il faudra employer la formule « votre Majesté excellentissime » ; pour parler du Haut-roi lorsqu’il n’est pas présent il faudra employer la formule « Son Altesse sérénissime ». De plus, il faut noter que la personne du Haut-roi est plurielle, car le Haut-roi incarne l’ensemble du conseil, il s’exprimera donc lui même toujours à la première personne du pluriel.
2ème partie : du statut et des privilèges des nobles, des bannerets, et des militaires.
Dans cette optique, on ne se contentera pas de rédiger un texte. Des fonctionnaires vont effectuer un grand recensement des nobles Teutorges, en vertu des lois d’Alaric, mais aussi en effectuant une analyse poussée de l’arbre généalogique de tous ceux qui prétendent descendre d’anciennes familles d’avant l’invasion mandanite. Tous les nobles devront être catalogués et répertoriés dans un livre, et tous ceux dont le statut de noble n’est pas clair seront recalés au rang de roturiers. Ainsi nous mettrons les choses au clair et définirons très clairement les classes sociales.
Est entendu que les nobles ont le devoir de guider le peuple, parce que, en tant qu’Aristocrates, leurs cœurs et leur sang cumulent ce que le peuple Teutorge a de grandeur et de vertu, et que leur chair comme leur esprit est de par la raison supérieur et de noblesse et de vigueur, il faut que les nobles soient récompensés comme suit :
- Les nobles ont le privilège de porter sur leurs vêtements les couleurs blanches, rouges ou bleu qui sont des couleurs nobles qui doivent permettre de les voir mieux. Ces couleurs sont interdites aux roturiers.
- Les nobles seuls auront le droit de blasonner leurs boucliers d’armoiries portant les emblèmes et l’histoire de leur famille, afin que tous les reconnaissent et les saluent en cette valeur. En fonction des titres, ce blason devra suivre certaines règlementations.
- Un noble a le droit de se battre en duel contre un autre noble si les deux parties consentent, et que le duel s’effectue dans les règles. Cela implique au moins trois témoins, et la bénédiction d’un membre du clergé.
- Seuls les nobles auront le droit d’accéder à des fonctions de commandement dans l’armée et d’acheter les charges associées.
- Les nobles auront toujours la priorité pour s’inscrire à l’université.
- Un noble ne sera jamais soumis à la torture ou au supplice sous aucun prétexte. Un noble condamné à mort sera décapité sans douleurs.
- Un Banneret a le droit d’imposer sa religion personnelle sur le territoire lui appartenant, les villes n’étant pas concernées.
- Les nobles seuls ont le droit de chasser des animaux sauvages.
En revanche, ces règles tout aussi sacrées viennent contraindre les aristocrates, non pas pour les diminuer mais au contraire pour qu’ils restent les plus exemplaires des hommes et demeurent un exemple pour le peuple Teutorge.
- Un noble ne peut pas effectuer de travail manuel comme un simple roturier. Si un noble est employé pour effectuer un travail manuel, cela le fera déchoir et il perdra son statut de noble.
- Un noble ne doit manger de viande que celle issue de la chasse. Les nobles gibiers sont des mets qui lui sont réservés, mais le veau, le cochon ou le mouton, ces chairs d’animaux faibles et vils, sont réservées aux roturiers.
- Un noble n’a pas le droit de tuer un chien ou un chat.
Toutes ces lois viennent s’ajouter à celles déjà établies par Alaric.
3ème partie : lois de discrimination religieuse.
Nous nous entendrons également avec le culte des ancêtres pour créer une procédure la plus simple et accessible possible par laquelle un mandanite volontaire peut se convertir, au cas où par un bienheureux hasard certains d’entre eux décideraient de reconnaitre leur erreur.
Les mandanites seront considérés comme sous la protection de la couronne, à la condition qu’ils respectent les règles établies par la Haute-loi à leur égard. Ces lois ne seront pas promulguées d’un coup, elles arriveront dans l’ordre suivant, espacées d’un an au moins chacune. Ces lois ne s’appliquent que dans les villes, puisque dans les campagnes c’est au banneret local de gérer la question religieuse.
1. Création de taxes spéciales pour les minorités religieuses
2. Interdiction pour les mandanites de s’approcher des Élus ou de tenter de les convertir
3. Interdiction pour les mandanites de bâtir plus d’une église par ville. Les villes qui en comportent déjà plusieurs pourront les conserver.
4. Les mandanites ne peuvent plus accéder aux statuts de fonctionnaire ni acheter des charges. Les fonctionnaires mandanites devront soit se convertir, soit revendre leurs charges.
5. Interdiction pour les mandanites d’enseigner dans les écoles, du moins dans les villes.
6. Interdiction pour les mandanites de prêter avec des intérêts.
7. Interdiction pour les mandanites de vendre de la nourriture à des gens d’autres religions.
8. Les mandanites devront porter un ruban bleu autour du cou pour qu’on les reconnaisse
9. Les mandanites n’ont pas le droit de se déplacer montés sur le dos d’un cheval, à moins d’être noble. Ils devront se déplacer en charrette.
10. Les mandanites n’ont pas le droit de posséder des chiens ou des chats
11. Les mandanites n’ont pas le droit d’adopter des enfants
12. Les mandanites n’ont pas le droit de sortir de chez eux à la nuit tombée.
13. À moins d’être noble ou militaire, les mandanites n’ont pas le droit de porter d’armes sur eux.
14. Les mandanites ne peuvent pas toucher de la viande au marché, ou alors doivent obligatoirement l'acheter. Un honnête Teutorge ne saurait manger de la viande souillée par un mandanite.
Bien sûr, si un mandanite se convertit, toutes ces lois ne l’affectent plus. De même s’ils décident de quitter les villes pour aller à la campagne, seules les lois 2, 9 et 11 peuvent s’appliquer.
La paix ordonnée et création de la Haute garde
Pour Ewald Viridomaros, la violence ne doit pas servir à la guerre et au chaos que sont batailles et insurrections. Ce dont une nation parfaite a besoin, c’est d’une paix où la seule violence est celle au service de la paix. Aussi, Ewald préconise de mettre un terme au conflit en Luriel, en négociant une paix blanche. Si la Teutorgie peut acquérir des territoires stratégiques au passage, tant mieux, mais le plus important est de fortifier la frontière. Pour ce faire, une nouvelle catégorie de bannerets va être créée : les marquis.
Tout simplement, les marquis seront les bannerets consentant à ce qu’une ou plusieurs forteresses royales soient bâties sur leur terre. Les forteresses en elles même seront bâties par des ingénieurs envoyés par le Haut-conseil et seront investies par des troupes de l’armée royale, mais les marquis devront veiller à payer tout l’entretien de la forteresse. En revanche, ils bénéficieront de privilèges spéciaux, comme le droit de lever de nouveaux impôts, un accès accéléré à des postes de commandement dans l’armée, et une priorité dans l’accès à l’université pour leurs enfants, et surtout un statut privilégié à la cour du Haut-roi. Les marquis auront également droit à une plus grande indépendance sur leurs terres, avec la possibilité de promulguer une loi martiale, les autorisant de fait à passer outre les magistrats locaux pour rendre justice eux même, à réquisitionner n’importe quelle personne ou bien pour la guerre, et à taxer les voyageurs en toute impunité. En somme, un marquis peut ignorer le code d’Alaric, pour peu qu’il justifie avoir déclenché la loi martiale pour cause de situation de crise. En échange il tolère la présence d’un bastion royal sur ses terres et paye pour son entretien et celui des troupes y affectées.
Ces forteresses devront être placées dans les zones les plus récemment conquises, dans les lieux à forte tension, où dans les territoires à majorité mandanite afin de maintenir l’ordre et de palier aux risques de conflit en étant dissuasif.
De plus, le Haut-roi ordonne la création d’un nouvel ordre au sein de l’armée royale qui servira purement au maintien de l’ordre, essentiellement dans les villes : la Haute-garde.
Cette garde sera constituée uniquement de roturiers ou de nobles sans terre, ils seront équipés d’armures de bonne facture, de lances courtes, de bocles et de casques en métal. Au moins un sur trois se verra confier un chien dont il devra prendre soin et qui sera entrainé à l’aider dans ses opérations.
La haute garde servira de guet dans toutes les villes. Leur devoir relève purement et entièrement de l’exécutif. Ils sont là pour faire appliquer la loi scrupuleusement. Ils devront surveiller la population, remédier aux comportements violents et criminels, et mener les enquêtes. Lorsqu’un criminel est arrêté, ils devront le remettre aux magistrats. La haute-garde elle même n'a pas le droit de condamner un criminel, ni de pratiquer la torture ou des exécutions.
La haute garde n’en répond qu’au Haut-roi et au Haut-conseil auxquels ils prêtent serment. Ils seront affectés à chaque ville du pays et toucheront une solde permanente. À la fin de sa carrière, un garde obtiendra un petit lopin de terre en récompense de ses loyaux services.
En parallèle, le ministère des hautes-œuvres s’assure d’organiser des inspections régulières pour s’assurer qu’il n’y ait pas de corruption ou de travers dans la Haute-garde.
Le rôle de la Haute-garde est vital, puisqu’ils doivent protéger la population, y compris contre la population elle même, débusquer les criminels, arrêter les bagarres et les émeutes, et être le premier rempart en cas de révoltes.
La haute garde pourra, le cas échéant, collaborer avec l’Œil, et est tenue de lui fournir toutes les informations qu’elle peut.
Création des titres et des charges de fonctionnaire
Le système mis en place par Alaric pour les fonctionnaire était trop complexe et par ce seul fait brimait certains et faisait perdre à la fonction son caractère organique. Les citoyens ne reconnaissent même plus les fonctionnaires comme étant des êtres humains et encore moins des Teutorges.
Les anciens fonctionnaires conserveront leurs postes… pour peu qu’ils prêtent bien serment au nouveau Haut-roi. En revanche, désormais, pour accéder à la fonction publique, il faudra acheter une charge, qu’il faut payer directement à la couronne. Bien sûr, n’importe qui ne peut pas acheter une charge, il faut avoir les compétences nécessaires, mais il faudra dans tous les cas payer pour pouvoir exercer une charge, et ensuite s’enrichir via ladite charge. Ainsi la justice sera rendue par des magistrats propriétaires d’une charge, les notaires auront une charge, de même que les officiers militaires (avec cette spécificité de devoir impérativement être nobles).
En plus des charges, il sera également possible d’acheter des titres honorifiques pour les nobles. Ces titres auront un impact sur l’étiquette à observer à la cour du Haut-roi, aussi bien à l’égard que de la part du propriétaire du titre. Certains coûteront des fortunes et permettront d’ajouter au prestige de son nom. Du plus important au moins important, les voici :
- Grand de Teutorgie
- Duc
- Marquis
- Comte
- Vicomte
- Baron
- Chevalier
Tous ces titres iront avec une application différente de l’étiquette, des honneurs symboliques, et le droit à plus de charge sur le blason de la famille. Seuls les bannerets possesseurs d’un titre pourront faire créer un sceau officiel à leurs armoiries, et on pourra reconnaitre aux armoiries d’un noble à quel titre il est rattaché. Bien sûr, le Haut-roi lui même est en dehors de ce système, puisque loin au dessus des autres.
Le Haut-roi peut aussi offrir des charges et des titres à ceux qui se sont distingués ou qui ont gagné son affection. Les nobles comme tous les ambitieux de tous poils ont donc tout intérêt à courtiser le Haut-roi tant qu’ils le peuvent. On peut espérer qu’ainsi, dans l’espoir d’une attention, certains nobles et bannerets viendront s’installer à la capitale, là où ils seront proches donc sous l’influence directe du Haut-roi. Les bannerets n'auront pas à se plaindre maintenant, puisque s'ils veulent cumuler les pouvoirs et les honneurs, il leur faut et suffit de soit débourser l'argent pour, soit de lécher les bottes du monarque. N'est-ce pas tout ce qu'ils désirent ?