Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Où s'écrivent les histoires, hors du temps et des règles compliquées du monde réel...
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Akisha Drakilos
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Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Message par Akisha Drakilos »

Le Fer et le Feu
Un Jeu de Succession Communautaire

Image

"Tout est ruiné. Les champs, les villes ont changé d'aspect. Par le fer, la peste, la famine, la captivité, le froid et la chaleur, par tous les fléaux à la fois, le genre humain périt. De tous côtés, des cris de guerre. La fureur agite tous les coeurs. Les rois fondent sur les rois avec des armées innombrables ; la discorde impie sévit au milieu de la confusion du monde. La paix a quitté la terre : tout ce que tu vois touche à sa fin."
Prosper d'Aquitaine

166 AD
Le Conseil des Hiérophantes est dissous. Les flammes de la guerre civile lèchent les murs du Palais des Sources, tandis que les Mandanites s'entre-déchirent dans les vallées montagneuses de leur royaume.
Pour la première fois en vingt ans, la Teutorgie quitte la tutelle de ses zélotes voisins. Les membres traqués du Conseil noble, chargé d'élire le Haut-Chef de Teutorgie, émergent enfin de leur cachette. Puissance brisée en pleine ascension, la Teutorgie ressurgit du gouffre.

Y retombera-t-elle définitivement ?


Haut-Chefs de Teutorgie

Ugrel Walax (-2AD - 7AD)
Viset "le Chercheur d'Étoiles" Astreveilleur (7AD - 34AD)
Matamata "le Borgne" Astreveilleur (34AD - 64AD)
Phileus "l’Impie" Astreveilleur (64AD - 92 AD)
Aldemar "l'Héritier" Aldemargen (92AD - 121AD)
Dariel "l'Incapable" Langdor (121AD - 131AD)
Bretein "l'Amical" Aldemargen (131 AD - 146 AD)

[Conseil des Hiérophantes] (146AD - 166AD)

Siegfrid "d'Ars" Viridomaros (166AD - 171AD)

Rois de Teutorge

Konrad "le Glacial" Viridomaros (171AD - 189AD)
Aelfric "le Conquérant" Viridomaros (189AD - 219AD)
Alaric "le Réformateur" Viridomaros (219AD - 241AD)

Haut-Rois de Teutorgie[

Ewald "l'Éhonté" Viridomaros (241AD - 244AD)
Grimoald "le Sévère" Vottnard (244AD - 261AD)
Aldegar "le Sanglant" Fulcher (261AD - 274AD)
Heilika "la Noire" von Leidenwald (274AD - 295AD)
Sven "le Grand" Argeg (295AD - 355AD)
Bertram "le Gentil" Egino (355AD - 392AD)

Liste des joueurs
- Vladmir
- Elin'zeth le falsificateur
- Edmond
- ...






Règles

Bienvenue dans un énième jeu par forum de mon cru ! Comme toujours, le but est de s'amuser dans la bonne ambiance, sans pression et sans prises de tête.

Le système qui sera utilisé est celui du "Jeu de Succession". Pour les amateurs nouveaux et vétérans de Dwarf Fortress, vous connaissez peut-être les "Bloodlines", c'est-à-dire les récits de forteresse faites à partir de joueurs qui se passent une sauvegarde l'un après l'autre.
Eh bien ici, c'est le même principe, mais en version littéraire, par post de forum. Vous jouerez tour à tour les dirigeants de la vaillante nation tribale de Teutorgie. Le MJ (bibi, votre noble serviteur ici présent) détaillera à chaque tour la situation du pays et ses problèmes du moment. Vous proposerez votre personnage, avec sa personnalité, son histoire et ses objectifs. Je ferai ensuite des jets, en incluant les modificateurs, qui déterminera la réussite de son règne (ou mandat, soyons républicain) et je narrerai à partir de là. La situation et les enjeux évolueront en conséquences, et ce sera au prochain joueur de relever le défi...

Chaque personnage marquera ainsi l'histoire de la Teutorgie à sa façon. La partie s'arrêtera si le pays s'effondre ou est absorbé. J'ai déjà quelques évènements "scriptés" en tête pour éviter que la partie ne s'essouffle d'elle-même comme s'est trop souvent le cas, et qui pourra également fournir une fin satisfaisante (enfin j'espère) si la partie se déroule bien. À titre indicatif, je vise 200 à 300 ans de partie.

Si un tour normal ne demande qu'un seul joueur, il y aura des moments critiques pour la Teutorgie pourront faire participer plusieurs joueurs (au hasard, une guerre civile :orque: ).

Pour ce qui est du rythme, je pense me calquer à mon rythme de RP sur le Warfo qui me convient bien, à savoir un ou deux posts par mois. L'objectif sera autour d'un tour par mois. Je ne vais donc pas mettre (trop) de pression pour les envois de fiche PJ. Par contre, il me faudra une réponse rapide lorsque j'annoncerai au joueur que c'est son tour. Pas de problèmes à passer son tour, mais merci de ne pas faire mijoter inutilement tout le monde si cela vous arrive.

Fiche PJ

Sans doute le plus important pour vous : à quoi doit ressembler une fiche de dirigeant ?
Pas de suspense, voici la structure à copier / coller :

Code : Tout sélectionner

[b]Nom :[/b]
[b]Année de naissance et âge à la succession :[/b]
[b]Histoire :[/b]
[b]Objectifs :[/b]
Une image cohérente peut être placée en en-tête pour donner un portrait à votre personnage. C'est facultatif, mais toujours apprécié.

Puisque nous sommes dans un univers fantasy, je ne vais pas être psychorigide sur le Nom. Évitons toutefois les références trop évidentes à des personnes réelles ou issus de fictions connues. Inspirez-vous par exemple des noms vieux germaniques . Les noms pourront toutefois évoluer à mesure que la population du pays change.
L'année de naissance et l'âge à la succession sont tous deux assez explicites. Un dirigeant plus jeune n'implique pas un règne plus long ! :wink:
L'histoire est une partie importante de la fiche. Elle a deux composantes :
- Biographique. Elle doit expliquer les origines du personnage, son enfance et ses expériences, puis comment celui-ci est devenu le nouveau dirigeant. L'arrivée au pouvoir de votre personnage doit se corréler à la fin du précédent chef.
- Descriptive. Particulièrement mentale. En me permettant de comprendre comment votre personnage voit et exerce le pouvoir, je peux m'appuyer dessus pour interpréter votre personnage lorsque vos objectifs sont mis en échec ou surpassent vos espérances. Faites une partie à part avec quelques mots-clés si cela est plus simple pour vous.
Les Objectifs sont vos réponses aux enjeux du moment. Cela peut aller de la manière dont vous allez écraser une révolte (ou laquelle traiter en priorité si ça sent le roussi), la façon dont vous allez gérez la crise politique en cours, comment vous allez utiliser les richesses nouvellement acquises suite à votre dernière conquête... Vous pouvez avoir jusqu'à 5 objectifs pour votre personnage, que je vous conseille d'hiérarchiser à partir du plus important.

Selon votre temps et votre inspiration, vous pouvez faire une fiche lapidaire ou avec moults paragraphes par section. Vous ne serez pas pénalisé pour ça, mais ceux qui feront des fiches bien détaillées et cohérentes avec l'univers et leur perso recevront un petit bonus à leur jet.



Contexte


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Forces teutorgiennes affrontant les Vaukelgerns en 7 AD

Comme tous les royaumes humains de la région, les Teutorgiens viennent des grandes steppes du nord. Poussée vers le sud par la progression du gel, la tribu Teutorgienne, comme tant d'autres, a plié bagages pour s'installer dans de plus vertes contrées. Faisant partie de la deuxième grande vague migratrice, les Teutorgiens ont vu leurs compagnons de route suivre l'un après l'autre leurs propres chemins pour trouver une terre d'accueil.
Poussant plus loin que tous les autres, les Teutorgiens et les ultimes tribus de la deuxième vague atteignirent finalement une plaine vaste et fertile, aux pieds de grandes montagnes, d'où coulaient plusieurs fleuves.
L'endroit était toutefois déjà colonisé par les tribus de la première vague, et les Teutorgiens dûrent se battre pour mériter leur place. Menée par Ugrel Walax, la tribu affronta celle des Vaukelgerns dans un affrontement décisif et victorieux, mais qui se solda par la mort d'Ugrel.

En l'an 7 AD (Après Départ), Viret Astreveilleur, dit "le Chercheur d'Étoiles", fut proclamé dans l'urgence par les chefs mineurs de Teutorgie. Animal politique rusé, Viret institutionnalisa le Conseil des chefs tribaux pour en faire le centre politique de la tribu, avec pour conséquences de leur donner une influence dans le choix du prochain Haut-Chef des Teutorgiens. Partisan de la réconciliation avec les Vaukelgerns, il entama l'assimilation des vaincus vivants sur les terres tribales (le reste s'étant enfui dans les marais à l'est).
En quête d'excellence, il débaucha les artisans talentueux des tribus voisines, ce qui entraîna sa perte. Furieux, les Itnovinis lancèrent en 34 AD un raid punitif qui se soldera par la mort de Viret.

Conformément à son souhait, le Conseil proclame Matamata Astreveilleur, fils cadet d'Ugrel Walax et fils adoptif de Viret, comme nouveau Haut-Chef. Mutilé lors d'une escarmouche contre les Comagris (aujourd'hui membres de la Ligue d'Ars), il y perd un œil, une main et sa virilité. Cela ne l'empêchera pas d'écraser les Itnovinis dès 35 AD, en s'alliant aux Vaukelgerns et aux Veroviis voisins pour s'emparer de leurs terres.
En hommage au Culte des Ancêtres en vigueur, Matamata sanctifie un bois à la demande des shamans tribaux. Le Bosquet des Anciens devient un site saint pour les Teutorgiens, qui y voient un moyen de communier avec les esprits qu'ils ont laissé derrière eux, dans leur terre natale nordique.
Le grand projet de Matamata fut toutefois de saisir la révolution agricole balayant la région lors de son règne : de semi-sédentaires, les Teutorgiens adoptent pleinement l'économie agricole, et entament même les premiers voyages fluviaux. La population augmente considérablement.
Matamata meurt en 64 AD, à 59 ans d'un arrêt cardiaque. Eunuque, il fait de son héritier l'un de ses frères.

Image
Le Bosquet des Anciens, sous le règne de Matamata Astreveilleur

Dernier fils de Viset, Phinéus Astreveilleur en est aussi le plus controversé. Plus gestionnaire que guerrier, loin de l'idéal teutorgien, Phinéus dût faire face aux difficultés laissés par son frère, notamment la sur-extension de la tribu après la conquête des terres Itnovinis. Organisant la colonisation de la région, Phinéus fonda "la Frontière", qui deviendra la région du Fronterre, habitée par un mélange hétéroclite de colons.
Plus intéressé par les sujets domestiques que martiaux, il fut à l'initiative des "tournois d'artisanat", destinés à récompenser et mettre en lumière les artisans talentueux de la tribu, ce qui eut pour conséquence de développer le secteur artisanal des Teutorgiens, qui devinrent renommés dans la région pour la qualité de leurs produits.
Toutefois, Phinéus est presque exclusivement retenu pour le culte qu'il introduisit. En quête de savoir, il fonda le culte de Manda, Déesse des Sources habitant dans les hauts-plateaux des montagnes où les fleuves trouvent leurs origines. Par maladresse ou provocation, Phinéus installa le sanctuaire de la Déesse au cœur du Bosquet des Anciens, demandant aux Teutorgiens d'y vénérer exclusivement sa divinité.
Phinéus "l'Impie" meurt en 92 AD de mauvaise santé, bien que certains y suspectèrent un empoisonnement. Il laisse derrière lui une tribu propulsée dans l'Âge de Bronze, mais en proie à des troubles religieux importants.

N'ayant eu qu'un seul fils à la santé fragile, le Conseil élit Aldemar Aldemargen, un noble issu d'une famille mineure mais prestigieuse des Teutorgiens. De nature calme et diplomatique, Aldemar tenta de concilier les deux cultes lors d'une conciliation au Bosquet des Anciens. L'opération tourna néanmoins au fiasco, entraînant un massacre dans le lieu saint, et une purge à travers la tribu. Les adeptes de Manda survivants prirent la fuite dans les montagnes pour y rejoindre leur déesse, harcelant pour le reste du règne d'Aldemar les terre teutorgiennes au nom des "Enfants de Manda".
En mal de légitimité, Aldemar s'efforça d'instaurer une continuité entre lui et ses prédécesseurs et fit marier ses deux fils à des filles de Phinéus.
Son règne s'acheva sous de calamiteux auspices : à l'ouest, les tribus humaines souffrirent de raids de plus en plus audacieux des Tuathas, des êtres élancés, discrets et rapides, tirant leur force non du nombre mais de leur puissance supérieure au combat. À l'est vinrent les rumeurs de la Troisième Vague, plus importante encore que les deux précédentes.
Aldemar meurt de vieillesse en 121 AD, nommant son fils aîné comme successeur. À sa mort, le Conseil s'opposa néanmoins frontalement et pour la première fois au choix du Haut-Chef.

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Raid mandanite sur un village teutorgien

Les membres du Conseil choisirent l'un des leurs, Dariel Langdor. Le choix s'avéra catastrophique. Sournois et indélicat, Dariel avait déjà de nombreux ennemis au sein de la tribu lors de sa proclamation, et continua de s'en faire par la suite.
Craignant d'être renversé par un Coup d'État, il saisit l'occasion de la Troisième Vague pour inviter certains nouveaux arrivants sur les terres dépeuplées de Teutorgie : les Lurieliis comme territoire tampon entre la Teutorgie et les Mandanites, les Wereniis, Asivogiens et Subeins dans la Fronterre.
La chute ne vint toutefois pas de l'intérieur : ayant capturé des agents de Dariel empoisonnant les greniers de leurs villages, les Mandanites lancèrent le raid le plus important de leur histoire. Pourtant en supériorité numérique, les Teutorgiens subirent défaite après défaite, jusqu'à celle décisive où Dariel, avec l'aide de ses nouveaux auxiliaires, repoussa les Mandanites vers leurs montagnes sacrées en 131 AD.
Dariel fut retrouvé dans un état catatonique suite à ses blessures, menant les membres du Conseil à élire un nouveau Haut-Chef.

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Ultime bataille de l'offensive mandanite en 131 AD

Bretein Aldemargen, fils d'Aldemar, fut choisi en catastrophe pour remplacer Dariel. Vétéran des escarmouches mandanites, Bretein croyait également en un avenir pacifié entre Teutorgiens et Enfants de Manda, allant jusqu'à réhabiliter la mémoire de Philéus Astreveilleur. Sa volonté de réconciliation provoqua en réaction un durcissement des zélotes du Culte des Ancêtres, et un militantisme religieux croissant.
Bretein fut l'un des premiers à nouer des relations avec la Ligue d'Ars, voisin au nord de la Teutorgie regroupant la tribu Comagri et un ensemble de tribus issus de la Troisième Vague. Entité politique complexe, la Ligue fut fondée dans une perspective plus économique que militaire, ce qui explique les demandes d'alliance de la Ligue à la Teutorgie, pour dissuader leur voisin Situvar.
Bretein n'eut pas le temps d'y répondre : en 146 AD, faisant fi des tentatives de conciliation, les Mandanites lancèrent leur "Ascension". Structurés autour des prêtres-stratèges Hiérophantes, les fanatiques de Manda menèrent une attaque foudroyante sur le siège du pouvoir teutorgien, massacrant Bretein et la majorité du Conseil d'un seul coup.

Formellement annexée par le Royaume Divin de Manda, la Teutorgie fut séparée de ses tribus vassales, les Lurieliis adoptant même les us et coutumes mandanites. Le pays fut mis sous tutelle par un Conseil des Hiérophantes, le Culte des Ancêtres interdit et les familles nobles pourchassées, forcées à l'exil ou à l'anonymat.
Modifié en dernier par Akisha Drakilos le 27 oct. 2023, 18:22, modifié 11 fois.
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Compétences :
Alphabétisation (E)
Diplomatie (B)
Acuité Visuelle (B)
Vision Nocturne (E)
Navigation Maritime (A)
Langage Secret - Jargon des Marins (E)
Autorité (B)
Mort Silencieuse (B)
Déplacement Silencieux (B)
Survie en Milieu Hostile (B)
Canotage (B)

Équipement :
- Cimeterre de Rue (1 main ; 18+1d8 dégâts ; 10 parade ; Rapide. Discret (Pas de suspicion quand l'arme est rangée sur soi) )
- Tenue de Matelot (1 de protection Torse, Bras, Jambes)
- Robe d’Aristocrate (non-portée)
- Masque d’Or (3 de protection au visage) (non portée)
- Remède de Magnouvac (Poudre à inhaler. Permet d'ignorer la Toux, la Dyspnée, la Fièvre et frissonnements durant END/2 heures. Effet secondaire : Provoque une somnolence, qui s'aggrave avec les doses. Effet secondaire grave (18+) : Inconnu. Risque de dépendance : Rouler un jet de VOL (INT+END)/2+6 toutes les deux semaines)
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Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Message par Akisha Drakilos »


Situation Initiale

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Vingt ans. C'est le temps qu'il aura fallu au miracle mandanite pour s'affirmer et s'effondrer. Le Royaume Divin de Manda aura toutefois marqué de son empreinte la région, à travers ses tribus vassales ou tributaires, et par un prosélytisme agressif.
Une querelle dynastique à la mort du Grand Roi Edven semble être à l'origine de la guerre civile déchirant les fanatiques des montagnes, entre Uhtric, jeune fils d'Edven et Vernegdr, son oncle. Les hiérophantes et leurs laquais, qui imposaient la loi mandanite depuis l'invasion de la Teutorgie se sont empressés de remonter vers leurs montagnes natales pour peser dans le conflit politique en cours. Même la tribu mandanisée des Lurieliis s'est engagée dans l'un des deux camps. Les autres tribus vassalisées, au nord comme au sud, choisissent leur camp ou affirment leur indépendance.

La Teutorgie est à la croisée des chemins. Libre de l'influence mandanite, trop préoccupée par elle-même, libre de reprendre son destin en main, et de se choisir son propre Haut-Chef, après tant d'années de soumission. Mais par où commencer ?


Indicateurs :

Ordre social : Agité. La société teutorgienne est en effervescence suite au départ des Mandanites, et la fin des restrictions sociales et religieuses des envahisseurs. Les fidèles du Culte des Ancêtres sortent de l'ombre pour exprimer leur foi publiquement, et se confrontent parfois violemment avec les croyants mandanites, vu comme une extension de notre belliqueux voisin.

Prospérité : Stagnante. Autrefois réputée pour son commerce et la qualité de son artisanat, la Teutorgie a été consciencieusement exploitée et pillée par les Mandanites, ses artisans déportées dans les montagnes. L'économie teutorgienne est aujourd'hui une économie agricole de subsistance, et ne fait guère mieux.

Puissance militaire : Médiocre. Durant les deux décennies d'occupation, les Mandanites ont interdits le port d'armes et toutes pratiques martiales chez les Teutorgiens, sauf pour leurs propres intérêts. À l'exception de quelques vétérans grisonnants, la plupart des hommes en état de combattre étaient jeunes enfants ou pas encore nés lors de l'invasion mandanite, et n'ont donc jamais connu de véritables combats, sauf comme auxiliaires des Mandanites. Une bonne portion d'entre eux, en particulier chez les convertis à la foi de Manda, sont partis combattre à l'est avec les Hiérophantes.

Intégrité territoriale : Solide. La balkanisation de la Teutorgie a au moins eu le mérite de resserrer le territoire autour de sa population, qui partage la même culture et les mêmes solidarités tribales. Malgré les tensions religieuses, aucune volonté sécessionniste n'est observée pour l'instant.

Pouvoir du Conseil : Nominal. L'invasion de 146 AD a brisé les grandes familles nobles qui composaient le Conseil, et la structure politique-même de la Teutorgie. Si quelques nobles sortent de leur cachette, ils n'ont aucune organisation apte à prendre une quelconque initiative.

Corruption : Réduite. Au-delà des habituels réseaux et échanges de faveur propres aux sociétés tribales, rien de révoltant n'est constater. Cela est sans doute plus dû au fait que les Teutorgiens sont à l'écart du pouvoir depuis des années qu'à une vertu particulièrement forte de leur part...


Modificateurs :

Crise politique : -15 sur le jet de règne tant que la Teutorgie n'a pas un système politique clair. Diminue et disparaît par des transitions sans heurts entre Haut-Chefs.

Structure tribale : Malus variables si le Haut-Chef ne correspond pas aux stéréotypes en vigueur pour les dirigeants teutorgiens (actuellement : un homme d'origine teutorgienne, issu d'une famille noble. Bonus mineur s'il justifie d'une manière ou d'une autre une parenté avec la famille Astreveilleur ou Aldemargen)


Sujets :

Choix d'un nouveau Haut-Chef, (sujet pressant) : Après vingt ans de contrôle sous un pouvoir extérieur, tout est à refaire. Nous devons non seulement choisir notre nouveau chef, mais réfléchir à comment nous élirons le suivant. Allons-nous renouer avec l'élection nobiliaire du Conseil, nous inspirer de la monarchie théocratique des Mandanites ou tenter l'expérience républicaine, comme la Ligue d'Ars ?

Guerre civile mandanite, (sujet pressant) : Le chaos de nos voisins orientaux exige une position ferme de la part de la Teutorgie. Allons-nous rester neutre ou nous engager pour l'une des factions ? Renions-nous toute forme d'allégeance ou négocions-nous une vassalité plus avantageuse ? Quelle que soit la décision, mieux vous choisir nous-mêmes qu'attendre qu'un autre le fasse à notre place.

Tensions religieuses : Latente depuis le règne de Philéus l'Impie, les croyants de Manda et du Culte des Ancêtres s'opposent plus ou moins frontalement en Teutorgie. La guerre civile mandanite n'est qu'un nouveau chapitre des tensions entre ces deux communautés, qu'il serait bon de résoudre, d'une manière ou d'une autre.

Héritage du Conseil : Le Conseil des Nobles, organe politique ayant élu pendant un siècle et demi les Hauts-Chefs de Teutorgie, n'est plus qu'un squelette. Pire, c'est une coquille vide ! Quelques familles nobles pour y siéger, la plupart des autres disparues ou exilées, c'est un bien piètre Conseil que nous avons là.

Anciennes tribus vassales : Les Asivogiens, Subeins, Vaulktiens, Wereniens et Lurielites étaient tous des tributaires de la Teutorgie avant l'invasion mandanite. Si Luriel prend une part active au conflit mandanite, toutes les autres sont plus indépendantes, et nous pourrions agir pour récupérer nos terres, ou au moins nous assurer qu'elles ne tombent pas dans d'autres mains...

Et tout autre sujet qui viendrait à l'esprit du joueur !



Le tour à venir est pour Martin, bonne chance à lui !
Modifié en dernier par Akisha Drakilos le 25 déc. 2022, 23:41, modifié 1 fois.
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Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Message par Martin »

Je fais ci part la manifestation de mon désir d'enrichir le jeu de ma personne.

Je propose le personnage suivant à notre mj :
Image Nom : Siegfried Viridomaros
Année de naissance et âge à la succession : Né en 130, choisi par ses pairs comme régent en 166, à 36 ans.
Histoire :

Siegdried Viridomaros fait partie de la petite noblesse. Ses ancêtres firent partie du clan Aldemargen, bien que par une branche mineure. Sa famille fuit la Teutorgie pour échapper à la conquête de celle ci par les mandanites, se réfugiant dans la ligue d'Ars. Comme une partie de la diaspora teutorge, il reçu une éducation martiale conforme aux stéréotypes Teutorges.
En ligue d'Ars, il eu le temps de se familiariser avec les us et coutumes républicains ainsi que l'altérité des cultes locaux. Il continua ainsi à s'adonner au culte des ancêtres, en parallèle des autres divinités locales, au grand dam de son entourage.
Devenu homme, il prit la carrière des armes dans la ligue, comme éclaireur, chef de patrouille puis de troupe. Dix ans après il était à la tête d'une compagnie de mercenaires de la ligue, se battant parfois pour celle ci ou d'autres puissances, en Vanvaexi, Legie ou Itnovie... Le plus souvent contre le royaume Manda, non pas par haine mais par sens pratique. Il était mauvais ton pour un teutorge de la diaspora de vendre son acier à Manda. Et ses officiers étaient plus souvent teutorges qu'autre chose.
C'est lorsque la guerre civile dans le royaume divin éclata qu'au côté d'exilés, il se joignit à l'aventure de la libération Teutorge. Celle ci fut une affaire brève et brutale. Les garnisons qui ne s'étaient pas élancées pour rejoindre le combat en Mandanie mais étaient restées soit se battirent à mort jusqu'au dernier, soit se rendirent pour gonfler les forces menées par Siegfried. La prise de la capitale fut une affaire rapide. Le commandant local monnaya sa reddition pour rejoindre les montagnes avec une partie de ses hommes, l'autre fuyant à l'étranger.

C'est triomphants que les exilés rentrèrent au pays. Ayant assumé temporairement le commandement de l'expédition du fait qu'il avait fourni le plus d'hommes au début de celle ci et avait la plus grande expérience martiale de tous, Siegfried fut nommé par ses pairs comme régent de Teutorgie jusqu'à ce que la menace mandanite soit éloignée et que l'on se décide sur la direction de la Teutorgie. Le reliquat de sang noble dans ses veines aida par ailleurs à faire passer la pilule à une partie des exilés et nobles survivants. Quand à sa prestance et son charisme, ceux ci séduisirent le peuple.

Siegfried a engendré de nombreux bâtards , après le décès de sa première épouse, morte en couches. Le seul enfant légitime qu'il ait eu est une fille, qu'il laissa ses parents dans la ligue éduquer.


Description physique et mentale :

Grand, musculeux et chevelu, malgré un début de calvitie due à son âge avancé, Siegfried correspond très bien au stéréotype Teutorge. Ses cicatrices au visage et avants bras ne font que renforcer son charme, dans un pays où l'on révère les guerriers et dans le même temps où ceux ci se font rares.

Meneur d'hommes, Siegfried sait ce qu'est le commandement et comment mener une bataille. Allumer la passion des hommes sous ses ordres est un exercice commun. Mais ce qui le différencie des héros des gestes antiques est son pragmatisme. Il est faillible, surtout sur ce qu'il ne connait ni ne maîtrise. Avoir l’œil pour repérer l'homme fiable pouvant le conseiller contribua à sa carrière de mercenaire.
Sous ses ordres se battent principalement des teutorges, mais aussi des étrangers et tous agissent sous son commandement. Sa conception du gouvernement est similaire. Il est le chef de ses hommes et sujets tant que ceux ci le veuillent bien et qu'il remplit sa part. Quand aux fouteurs de merde, on leur donne le bâton.
Influencé par la culture de la ligue, il est familier avec les concepts de la ligue d'Ars que sont l'isonomie, l'isegoria et la citoyenneté. Ainsi que de leurs manquements. Dans l'urgence de la reprise du pouvoir, il lui semble important de mener la Teutorgie vers une dictature militaire, un pouvoir solide, capable d'exercice mais pouvant être démis en cas de manquement.
Il compte mener sa régence avec un conseil d'individus choisis au talent par lui même. Nobles, artisans, lettrés, marins, soldats prometteurs et anciens dignitaires de la Teutorgie. Ils devront le conseiller et administrer le pays libéré pour assurer sa reconstruction face à un retour inévitable de la Mandanie. Puis il faudra faire quelque chose à propos de la religion... Il faudra contrôler le clergé du culte des anciens sorti de la clandestinité, de même que les citoyens convertis à Manda...

Objectifs :


Sujets :

Choix d'un nouveau Haut-Chef, (sujet pressant) : Dictature militaire. Les nouveaux souverains seront invariablement choisis parmi les hauts officiers et sont élus par le peuple par ovation. Leur seul contre pouvoir est le conseil réformé tel que ci dessous :
- Le conseil est mort et ceux le servant ne sont plus qu'un quarteron de vieillards. Il servait la Teutorgie et continuera à le faire... Sous une nouvelle forme. Un nouveau conseil prendra place. Il servira à conseiller et aider à gouverner le dictateur. Et il sera composé de membres choisis pour leur talent. Les meilleurs éleveurs, les meilleurs artisans, commerçants, poètes, artistes, architectes, lettrés, guerriers, pêcheurs y siègeront. Tous prêteront loyauté à la Teutorgie. Et s'ils estiment que le dictateur est incompétent pour la servir, alors ils peuvent demander au peuple par ovation sa destitution, voir son exil.

Guerre civile mandanite, (sujet pressant) : contacter les principaux camps de la guerre civile et monnayer au plus fort notre neutralité voir notre participation au conflit en prenant en compte l'équilibre des forces.

Tensions religieuses : La Teutorgie est souveraine en son Royaume ! Les citoyens sont égaux devant la loi et les restrictions mandanites sont levées. Les mandanites ne seront pas persécutés religieusement et obéiront à la loi, se verront offrir les mêmes opportunités et serviront, comme les bons teutorges qu'ils sont. La paix religieuse est imposée. Des mariages mixtes serviront d'exemple.
Et le premier qui bouge on l'éclate.

Réforme agraire : Quand aux terres confisquées par l'occupant, celles ci seront confiées à la bonne garde de ceux les cultivant, puisqu'étant les mieux à même des les exploiter. Cette réforme agraire devrait aider à améliorer l'économie agricole, surtout si nous obtenons de la ligue de l'aide sous la forme de semences, animaux de traits et outils agricoles, sous la forme d'un emprunt de la Teutorgie à la ligue ou toute autre condition posée par celle ci, pourvu qu'elle ne soit pas outrageuse.

Anciennes tribus vassales : Les Asivogiens, Subeins, Vaulktiens, Wereniens et Lurielites, et même les Luriel, sont des peuples frères et amis, uniquement éloignés de nous par les circonstances. En ces temps troublés, nous devons restaurer nos vieilles alliances. Proposons leur de former une confédération d'égaux, et nous vouant tous à la défense de ses membres en les assistant contre tout ennemi commun.
Et afin de solidifier notre amitié, les représentants de cette confédération se rencontreront tous les 2 ans afin d'échanger cadeaux, discuter mariages et défis, ainsi que du lieu où se tiendra la prochaine rencontre. Des jeux seront tenus sous le regards des dieux afin de rendre ces rencontres heureuses et paisibles.
Gamin, un jour ou l'autre tes plans foireux feront de nous des morues salées. Et tu sais quoi ? Je regretterais même pas car je me serais sans doute amusé comme un fou avant d'y passer.
35 — « Quand la langue fourchue et l’œil de chouette se rencontrent, Morrslieb sourit. »
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Akisha Drakilos
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Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Message par Akisha Drakilos »


166 AD à 171 AD

Siegfrid "d'Ars" Viridomaros
Image

Régent de Teutorgie

28 (RNG) - 15 (Crise politique) + 5 (Filiation aux Aldemargens) +5 (RP) + 5 (Objectifs détaillés) = 28


Le départ des Hiérophantes en 166 entraîna un vide politique, que s'empressèrent de remplir divers prétendants. Si certains provenaient de la population teutorgienne occupée, avec des origines bien souvent douteuses, plus encore revinrent après un long exil chez les tribus voisines.
Parmi eux se trouvait Siegfrid Viridomaros.
Pour beaucoup, Siegfrid incarnait un idéal d'un temps ancien, un chef guerrier de la carrure d'un Ugrel Walax ou de Viset Astreveilleur. Doté d'un pedigree incontestable, remontant par sa grand-mère à Aldemar Aldemargen, le noble était de plus un commandant aiguisé par des années de mercenariat, au service de la Ligue d'Ars. Ces années souvent rudes le marquèrent précocement, creusant son visage de rides et blanchissant ses cheveux. À trente-six ans, date de son avènement, celui-ci paraissait déjà en avoir cinquante.
Lors de la grande cavalcade des exilés vers leur pays natal, Siegfrid se retrouva à la tête de l'expédition, par le jeu des intrigues et des rapports de force. La reconquête de la Teutorgie fut une chose facile, les reliquats de garnisons mandanites n'ayant ni les capacités, ni la volonté de se battre.
Siegfrid entra dans la Grande Hutte du Conseil sous les vivats du peuple.

Les difficultés s'annoncèrent dès la diffusion de ses projets. Influencé par la culture politique et religieuse de la Ligue d'Ars, Siegfrid instaura un régime autocratique, ainsi que plusieurs réformes à visée républicaine et populiste, dans une région n'ayant jamais rien connu d'autre que les coutumes tribales et théocratiques.
Les plus flagrantes pour les Teutorgiens furent sa proclamation comme Régent de Teutorgie, un titre directement issu de la Ligue, le temps d'éloigner la menace mandanite, ainsi que la refonte du Conseil, vidé de sa dimension élective pour devenir un organe d'assistance du Haut-Chef.
Pour le composer, Siegfrid éleva toute une série d'Hommes Nouveaux, surnommés les "Viridomistes". Si, dans un esprit méritocratique, Siegfrid souhaita s'assister des teutorgiens les plus talentueux de leurs temps, la pratique s'avéra un exercice plus difficile. Avec une sélection uniquement fondée sur le relationnel, les proches du pouvoir furent les premiers à être recommandé à Siegfrid, engendrant rancœur et méfiance chez certains.

Les réformes agraires ravivèrent davantage d'enthousiasme, faisant face à d'autant moins d'opposition que les chefs tribaux, traditionnels détenteurs des terres avaient été expropriés et poursuivis durant des années par les Hiérophantes. La division et le partage des terres entre les fermiers teutorgiens renforcèrent les petits propriétaires agraires dans la société.

Ses initiatives à l'étranger furent observées avec bien plus de circonspection. La proposition de confédération avec les anciens vassaux fut vécu comme un déclassement et un aveu de faiblesse par de nombreux teutorgiens, d'autant plus douloureux qu'elle fut poliment, mais fermement déclinée par la quasi-totalité des tribus. Le royaume de Luriel ne prit même pas la peine de répondre, toute préoccupée par la guerre civile, et seuls les Vaulktiens, aux liens culturels forts avec la Teutorgie, acceptèrent de renouer les liens d'amitié avec leur ancien suzerain.
Plus critiquée encore fut l'attitude mercenaire de Siegfrid par rapport à la guerre civile mandanite, prêt à louer les bras teutorgiens au plus offrant de leurs oppresseurs des vingt dernières années. Enfermés dans leur fanatisme et déjà en position de force, la cour du jeune roi Uhtric renvoya la tête du messager teutorgien partit à sa rencontre, refusant toute aide des païens impies de Teutorgie. Plus pragmatique, le prétendant Vernegdr accepta l'aide des "barbares des plaines", promettant en échange paix et amitié à l'issue de la victoire. C'est ainsi que l'armée teutorgienne, composée en vaste majorité d'exilés revenus au pays, partit vers l'est en 170 assiéger les terres lurielites, alliés d'Uhtric.

Malgré l'envie de rejoindre ses hommes, Siegfrid choisit de rester en arrière, pour s'atteler à la question sociale du moment : le destin des populations mandanites habitant la Teutorgie. Sensibilisé à la citoyenneté et à la tolérance religieuse par ses années passées en Ligue d'Ars, il tenta de les transposer dans son pays natal, en effectuant des proclamations avec force de loi.
La manœuvre ne fut guère appréciée par la population adepte du Culte des Ancêtres, en particulier chez sa frange la plus radicale. Voulant montrer l'exemple dans sa démarche de réconciliation, Siegfrid prit en secondes noces Alia, une jeune mandanite de bonne famille, annonça la fin des persécutions envers les mandanites et l'imposition de futurs mariages mixtes similaires au sien. À cette annonce, les troubles déjà présents virèrent au soulèvement dans plusieurs hameaux, accompagnés de meurtres sauvages de mandanites jusque dans la capitale de Teutorgie, Astrama.

Apeurés par les révoltes populaires, et bien souvent peu désireux eux-mêmes d'imposer la paix religieuse ordonnée par le Régent, plusieurs officiers et dignitaires préférèrent se joindre aux émeutiers, qui s'agrégèrent autour des fanatiques militants du Culte des Ancêtres. La situation devint critique en 171, à l'annonce de plusieurs colonnes d'insurgés convergents vers Astrama. Au sein-même de la capitale, les troubles étaient difficilement contenus, avec des appels de plus en plus bruyants au Conseil d'exercer son contrepouvoir théorique pour destituer Siegfrid. Élevés au pouvoir par le Régent, ses membres furent toutefois paralysés et incapables de prendre une décision.
La crise se résolut d'elle-même, alors que les insurgés ne se trouvaient plus qu'à quelques jours de marche de la ville. Passant les gardes de la résidence de Siegfrid, une demi-douzaine d'assassins massacrèrent sauvagement le Régent et sa femme dans leur chambre.
Promptement arrêtés et exécutés, les meurtriers furent présentés comme des fanatiques du Culte des Ancêtres. Des doutes et rumeurs persistent néanmoins sur le rôle du Conseil, compte tenu de la facilité avec laquelle les assassins sont entrés dans le manoir.

Auteur de plusieurs réformes républicaines novateurs, Siegfrid laisse derrière lui un souvenir amer, un pays impliqué dans une guerre civile voisine, et la Teutorgie elle-même au bord d'une guerre civile religieuse.
Désormais sans dirigeant, le Conseil doit choisir un nouveau Haut-Chef à présenter au peuple.

Image

La Crise politique continue et empire, passant à -20 compte tenu du règne impopulaire de Siegfrid.
La Teutorgie est désormais impliqué en tant que cobelligérant dans la Guerre Civile Mandanite.
Les tensions religieuses ont empiré, et doivent être traitées au plus vite.

Le modificateur "Interférences militaires" fait son apparition, suite aux réformes politiques de Siegfrid.



Indicateurs :

Ordre social : Chaotique. Les mesures religieuses de Siegfrid ont soufflé sur les braises des tensions entre culte traditionnel et culte de Manda. Plusieurs pogroms de mandanites ont déjà eu lieu, et une portion non négligeable ont pris les armes pour montrer leur mécontentement. Ils demandent à appliquer les déclarations populistes de Siegfrid pour isoler et persécuter la minorité mandanite, qui se prépare elle-même à réagir. Les plus radicaux des adeptes du Culte des Ancêtres se sentent pousser des ailes et contribuent au chaos.

Prospérité : En rétablissement. Les mesures agraires ont donné un nouveau souffle aux petits propriétaires agricoles. Désormais en bonne voie de développement, l'économie agricole pourrait toutefois être menacée par les violences religieuses en cours, bien que les mandanites habitent majoritairement dans les villes.

Puissance militaire : Faible. Renflouée par les anciens exilés, l'armée teutorgienne est désormais en expédition au Royaume de Luriel, pillant et assiégeant ses terres pour le compte de Vernegdr, prétendant dans la Guerre Civile Mandanite. Les Teutorgiens peuvent se sentir bien vulnérables, puisqu'étant à peine protéger par de maigres garnisons.

Intégrité territoriale : Solide. Malgré le chaos religieux, aucun discours de division n'a été entendu pour l'instant.

Pouvoir du Conseil : Mineur. Bien que dissous, utilisé pour gouverner et composé d'Hommes Nouveaux, le Conseil est à la mort de Siegfrid détenteur d'un pouvoir plus grand qu'auparavant. Intimidé par les manifestations populaires, il en est toutefois réduit à espérer un homme providentiel parmi les siens.

Corruption : Réduite. De démarche méritocratique, le règne de Siegfrid n'a pas encouragé le développement de la corruption en Teutorgie. Les choix pour composer son nouveau Conseil ont toutefois suscité la grogne d'une partie de la population et des élites tribales.


Modificateurs :

Crise politique : -20 sur le jet de règne tant que la Teutorgie n'a pas un système politique clair. Diminue et disparaît par des transitions sans heurts entre Haut-Chefs.

Interférences militaires : -5 sur le jet de règne pour tout Haut-Chef n'étant pas un officier ou un chef guerrier avant de devenir un dirigeant. Disparaît au premier règne réussi d'un Haut-Chef avec une autre origine.

Structure tribale : Malus variables si le Haut-Chef ne correspond pas aux stéréotypes en vigueur pour les dirigeants teutorgiens (actuellement : un homme d'origine teutorgienne, issu d'une famille noble. Bonus mineur s'il justifie d'une manière ou d'une autre une parenté avec la famille Astreveilleur ou Aldemargen).


Désastres :

Pour venir perturber les règnes de vos personnages (même si vous n'en avez pas vraiment besoin pour le moment), des désastres pourront avoir lieu indépendamment de vos actions. Chaque possibilité a sa probabilité, et reçoit 1D100 à chaque règne.

(???) (1-5) = 1 (Scénario)
Épidémie majeure (1-10) = 21
Catastrophe naturelle (1-3) = 76
Grande sécheresse (1-5) = 75
Saisons froides (1-5) = 93
Migrations septentrionales (1-2) = 57
Invasions Sanguines (1-2) = 3
Expéditions Occidentales (1-2) = 25
Expéditions Méridionales (1-2) = 75


Sujets :

Choix d'un nouveau Haut-Chef, (sujet pressant) : Le Régent Siegfrid a promu un modèle autocratique et populiste, en rupture avec les traditions tribales et nobiliaires de Teutorgie. Allons-nous continuer dans cette voie ?

Guerre civile mandanite, (sujet pressant) : Nous sommes désormais impliqué dans la Guerre Civile Mandanite aux côtés de Vernegdr, et en guerre contre notre voisin lurielite ! Notre armée est à l'extérieur, et à besoin de directives claires suite à la mort de Siegfrid.

Violences religieuses (sujet pressant) : Les tensions ont dégénéré suite aux actions du précédent Haut-Chef, et un déchaînement de violences imminent est un sentiment partagé par beaucoup. Une position claire et ferme est nécessaire !

Militarisation du Culte des Ancêtres : Une frange du clergé tribale, vénérant les Ancêtres et protégeant le Bosquet des Anciens a profité des révoltes pour durcir son organisation et développer une milice composée de fanatiques. Que le Conseil voit cela d'un œil favorable ou comme une menace, une réaction est sans doute souhaitable.

L'Avenir du Conseil Viridomiste : Évolution du Conseil, celui-ci est devenu sous Siegfrid un organe-relais du pouvoir du Haut-Chef, avec un objectif méritocratique plus ou moins réussi. Composé en grande partie d'Hommes Nouveaux élevés par Siegfrid et des anciens exilés ayant reconquis le pays à ses côtés, ses turpitudes des derniers mois ont mis son avenir en question.

Relations extérieures : Les tentatives d'ouverture à nos voisins du sud-est ont tourné court. Excepté les Vaulktiens qui se montrent favorables à des relations proches, les autres semblent parfaitement se complaire dans une neutralité presque indifférente. Pourtant, ces terres furent autrefois nos terres !

Et tout autre sujet qui viendrait à l'esprit du joueur !



Un tour haut-en-couleurs, qui n'a pas été tendre pour vos débuts. Merci à Martin pour son personnage. Le prochain joueur sera Aristelle !
Modifié en dernier par Akisha Drakilos le 21 janv. 2023, 17:54, modifié 1 fois.
Akisha Drakilos, Voie du Noble Aristocrate
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Compétences :
Alphabétisation (E)
Diplomatie (B)
Acuité Visuelle (B)
Vision Nocturne (E)
Navigation Maritime (A)
Langage Secret - Jargon des Marins (E)
Autorité (B)
Mort Silencieuse (B)
Déplacement Silencieux (B)
Survie en Milieu Hostile (B)
Canotage (B)

Équipement :
- Cimeterre de Rue (1 main ; 18+1d8 dégâts ; 10 parade ; Rapide. Discret (Pas de suspicion quand l'arme est rangée sur soi) )
- Tenue de Matelot (1 de protection Torse, Bras, Jambes)
- Robe d’Aristocrate (non-portée)
- Masque d’Or (3 de protection au visage) (non portée)
- Remède de Magnouvac (Poudre à inhaler. Permet d'ignorer la Toux, la Dyspnée, la Fièvre et frissonnements durant END/2 heures. Effet secondaire : Provoque une somnolence, qui s'aggrave avec les doses. Effet secondaire grave (18+) : Inconnu. Risque de dépendance : Rouler un jet de VOL (INT+END)/2+6 toutes les deux semaines)
Image

Kehem, dit "Karond & Shoulders", traducteur du Karybde
Annexe de la Fée sur Karond Kar

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Théophraste Hell
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Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Message par Théophraste Hell »

À mon tour de participer à cette histoire, avec l'espoir de finir mieux que Siegfried.

Image Nom : Konrad Viridomaros
Années de naissance et âge à la succession : Né en 140, choisi par le conseil en 171 à 31 ans

Histoire :

Konrad n'était qu'un enfant quand les hiérophantes ont balayé la noblesse Teutorge, et comme nombre d'entre eux, il a fui dans les pays voisins avec sa famille. Dans la ligue d'Ars, il en fut très vite réduit à devoir se battre pour valoir son statut de noble sans terres. À défaut de pouvoir lui inculquer des compétences politiques et des dogmes religieux du pays Teutorge, on lui fit intégrer la discipline martiale de son peuple, le taillant petit à petit en un guerrier froid, calculateur, et arrogant.
En tant que jeune noble n'étant pas d'une branche principale, et n'ayant donc aucun espoir d'hériter de terres, Konrad s'est toujours montré téméraire au combat, écopant de nombreuses cicatrices et d'une réputation de brave, salué par la piétaille et admiré par les jeunes, autant que les anciens et les commandants le méprisaient pour son audace décérébrée.
Il servait dans la compagnie menée par son cousin Siegfried, et combattit lors de la "libération" de Teutorgie. En tant que l'un des plus fidèles lieutenant de Siegfried, il obtint finalement une place au nouveau Conseil, auquel il siégea pendant le règne relativement court du Régent. Ayant à la fois la chance d'être cousin direct du dirigeant et un guerrier émérite, Konrad obtint même la place honorifique de garde du régent et conseiller militaire. Bien qu'il soit considéré comme un "Viridomiste", Konrad prit très vite goût au délicieux morceau d'influence que cette position lui offrait. Cela lui instilla irrémédiablement l'envie d'expérimenter lui même un peu ce que c'est que le pouvoir.

Konrad désapprouvait la plupart des décisions de Siegfried, mais le conseillait tout de même avec honnêteté, du moins jusqu'à ce qu'il sente le vent tourner. Les troubles religieux et le chaos social firent ressentir à Konrad qu'un changement brutal allait survenir, et qu'il valait mieux s'assurer que ce soit pour le meilleur. Konrad gagna la confiance de membres du Conseil, et garantit son inaction alors que les troubles prenaient de l'ampleur et que les colonnes d'insurgés convergeaient vers la capitale. Dans l'ultime instant du règne de Siegfried Viridomaros, Konrad profita de son statut de responsable de la garde du régent pour faire en sorte que les gardes regardent ailleurs tandis qu'un groupe de fanatiques s'infiltraient dans la palais, avant de lui même capturer les assassins avant qu'ils ne puissent s'enfuir. Siegfried Viridomaros n'était plus.

Après la disparition du régent, ne restait que le Conseil, qui décida de prendre les choses en main en élisant parmi eux un chef du Conseil. Étant donnée la situation, il leur fallait évidemment faire appel à une figure forte qui saurait ramener l'ordre par la force s'il le fallait, mais en évitant une personnalité trop controversée. Konrad, qui avait été discret pendant tout le règne de Siegfried paraissait pouvoir remplir ce rôle, et son lien filial permettait d'assurer un minimum de continuité, avec peut-être l'espoir de mettre en place une cohérence dans la succession des futurs chefs Teutorges.


Description physique et mentale :

Konrad a une mine acérée, la chevelure drue et noire, et un regard dur. C'est un homme athlétique, couturé de cicatrices, qui ne respecte que la force et ses détenteurs. Il est pragmatique, mais pas de la même manière que pouvait l'être son prédécesseur. Konrad est plus un cynique qui ne ressent aucune obligation à se plier aux règles de la morale ou des religions pour atteindre les objectifs qu'il s'est fixé.

Ayant grandi presque essentiellement au sein d'une compagnie de mercenaires, il a une vision très hiérarchisée du monde. Pour lui, la société doit fonctionner comme une armée, et chacun doit obéir à son supérieur et aboyer sur ses inférieurs. Les croyances personnelles n'ont rien à voir là dedans. Sur un champs de bataille, les seules choses que l'on doit prier c'est son glaive et son bouclier. Il n'a, au fond de lui, que du mépris aussi bien pour le culte de Manda qui a conquis son pays que pour le culte des ancêtres qu'il voit comme des arriérés prompts à allumer l'étincelle du chaos. Pour lui une société fonctionnelle est une société où les individus renferment leurs opinions et leurs croyances au fond d'eux même et ne prennent de décisions qu'en fonction de ce qui est le plus rationnel. Autant dire qu'il est hors de question de valider une théocratie où la croyance est tout ce qui dicte les décisions.

Konrad respecte les guerriers plus qu'aucune autre classe sociale, et estime comme juste et évident que les militaires méritent des privilèges bien plus que les paysans ou les religieux.


Objectifs :




Choix d'un nouveau Haut-chef :
Le système de dictature mis en place par Siegfried a prouvé ses failles, et donne bien trop de pouvoir à des gens qui devraient rester à leur place à bêcher des navets. Plus aucune interférence du bas peuple. Désormais le Conseil se verra redoré en intégrant les membres de familles nobles Teutorges, et c'est le conseil qui élira le Haut-Chef parmi ses membres, comme dans les anciennes traditions. Le conseil devra rester hors des influences délétères, et sera donc constitué uniquement de nobles laïques qui ne peuvent être prêtres d'un culte ou d'un autre. Il devient, bien entendu, impossible de destituer le Haut-chef.

Retour de l'armée :
L'alliance avec Vernegdr de l'empire mandanite était une erreur embarrassante. Nous allons renégocier les termes du traité en imposant des conditions inacceptables (Comme réclamer l'intégralité du royaume de Luriel en cas de victoire, un financement partiel de nos armées, un paiement en or pour chaque ville ou village pris par nos troupes etc... le but est qu'il refuse.) Lorsqu'il refusera, nous mettrons fin à l'accord et ferons rentrer nos armées en Teutorgie où nous avons bien besoin d'elles. Ce sera l'occasion pour nos guerriers de participer au grand tournoi !

Violences religieuses :
Nous ne prendrons pas parti pour une religion, mais nous serons fermes cette fois-ci. Les démarches amorcées par Siegfried seront annulées. Plus aucun mariage mixte, et aucune création de lieux saints ou de temples ne devront avoir lieu dans les prochaines années. Nous proclamons une amnistie pour tous les crimes (excepté le régicide tout de même) perpétrés jusque là à condition que tous s'accordent pour faire la paix. Nous nous tenons prêts à faire face à un retour des violences, mais cette fois-ci nous serons impitoyables. Si les mandanites sont les premiers à perpétrer des violences, nous les expulserons tous du pays. Si les adeptes du culte des ancêtres sont les premiers à semer le trouble, nous mettrons le feu au bosquet des anciens. En somme, si des troubles reviennent, nous répondrons par une violence absolue jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne debout pour causer des troubles.


Grand tournoi et redistribution des terres : La Teutorgie a été injustement privée de sa supériorité martiale, et il est grand temps de remédier à ce problème. Dans le même temps, les réformes agraires de Siegfried, quoi que efficaces, n'ont jamais cessé de laisser Konrad pantois. Il est vrai que les paysans ont réussi à faire fructifier leurs terres comme on n'aurait pas pensé qu'il soit possible de le faire, mais que vont-ils faire maintenant du fruit de leur labeur ? S'enrichir peut-être ? Ridicule ! Un monde où les travailleurs agricoles s’enrichissent sans que cela profite à personne d'autre ?
Nous allons donc organiser un événement qui visera à créer des classes sociales clairement distinctes. Les terres agricoles vont être découpées en fiefs, et nous allons faire de grandes annonces à travers tout le pays et même au delà afin que tous les guerriers téméraires des environs viennent participer à un tournoi qui se fera sous le regard des dieux. ce sera aussi l'occasion pour les Mandanites et les partisans du culte des anciens de régler leurs affaires avec courtoisie, d'autant que ce qu'il y a à gagner leur sera réellement profitable.
Nous ferons un tournoi où des guerriers s'affronteront en duels courtois (pas de blessés, pas de morts, ou c'est la disqualification) et les vainqueurs recevront un fief, les premiers ayant bien sûr le droit de choisir leur fief et donc de récupérer les terres les plus fertiles. Bien sûr, cela impliquera un anoblissement pour les guerriers n'étant pas encore nobles, et un serment de loyauté envers le Conseil et son Haut-Chef. Ces nouveaux nobles seront nommés nobles du ban, ou bannerets, et auront donc pleine possession sur les terres agricoles en échange de leur loyauté. Les paysans, eux, seront assignés à leurs terres avec interdiction de déménager sans l'autorisation du seigneur qui en est maintenant propriétaire.
Le tournoi doit être un événement mémorable, que les générations futures rangeront dans le domaine du mythique. Ne lésinons pas sur le décorum, sur les symboles, et surtout faisons en sorte d'avoir des participants de tous horizons. Bien sûr, nous nous assurerons d'abord que les extrémistes religieux ne fassent pas virer tout l'événement au drame.
Théophraste Hell, Sorcier des collèges
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Quand tu réalises que tout est monades !
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Philosophie élémentaire
C’est la physique des divisions
La matière première
Substances douées d’appétitions !

Tout est monades, en toute chose !
Tout est monades ! C’est l’effet et la cause !

La base de toute matière
Unité de la perception !
Mathématique de l’univers
Insécable atome de raison !
Absolue et unitaire
Ne connait pas la destruction
Entéléchie sans frontière
Microcosme de perfection !

Tout est monades, en toute chose !
Tout est monades ! C’est l’effet et la cause !
Tout est monades, en toute chose !
Tout est monades ! C’est l’effet et la cause !
L’effet et la cause !

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Akisha Drakilos
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Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Message par Akisha Drakilos »


171 AD à 189 AD

Konrad "le Glacial" Viridomaros


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Roi de Teutorge

85 (RNG) - 20 (Crise politique) + 5 (Filiation aux Aldemargens) +5 (RP) + 5 (Objectifs détaillés) = 75

Inquiets pour leur avenir, les membres du Conseil se réunirent d'urgence dans la Grande Hutte pour choisir l'un des leurs, un nouveau Haut-Chef pour la Teutorgie. Leur choix se porta sur Konrad Viridomaros, candidat idéal à bien des égards. Cousin de Siegfrid, il partageait son nom, dissipant l'ambiguïté d'une usurpation, tout en étant suffisamment éloigné par le sang pour éviter de voir sa réputation souillée par les mesures de son prédécesseur.
L'homme s'était de plus distingué comme commandant de la garde du Régent, d'où il avait ouvertement critiqué les actions de Siegfrid. Combattant téméraire, à défaut d'être aguerri, Konrad sembla être le choix optimal pour prendre les rênes du pays. Et si certaines mauvaises langues suggérèrent son implication dans la mort de Siegfrid, aucun n'osa porter l'accusation publiquement.

Habitué au rythme militaire, Konrad dirigea la Teutorgie à la manière d'une grande caserne, et se distingua par le rythme effrénée de ses réformes, ainsi que son peu d'intérêts pour la négociation et le compromis.
Fort heureusement pour lui, il put compter sur le soutien des Viridomistes esseulés et des nouveaux alliés qu'il s'apprêtait à élever.

En 171, à peine quelques semaines après sa nomination comme Haut-Chef (Konrad ayant rejeté la référence trop républicaine de "Régent"), il réinstaura le Conseil dans toute sa gloire passée, ratissant tout le territoire à la recherche des lignées brisées et fragmentées de la noblesse teutorge.
Une fois les recherches et vérifications terminées, l'assemblée se révéla désespérément clairsemée, comptant à peine une trentaine de représentants, en y incluant les Viridomistes. Il n'en reste pas moins que par son action unilatérale (qui ne sera pas la dernière), Konrad redonna au Conseil le rôle prépondérant qui lui avait été arraché lors du grand massacre d'Astrama vingt-cinq ans plus tôt, par les Mandanites.
Contrairement à sa précédente forme, et tenant compte des troubles religieux en cours, le Conseil se vit imposer une claire séparation avec le religieux. Les nobles associés de trop près avec le Culte des Ancêtres ou de Manda se virent obligés à renoncer à leurs fonctions spirituelles, sous peine d'être interdit d'entrer dans la Grande Hutte. Exception faite de quelques récalcitrants, la majorité s'exécuta, trop heureuse de laisser Konrad assumer les responsabilités des désordres religieux.

Sur le front de l'ordre public, il déclara un verrouillage jusqu'à nouvel ordre du champ religieux, tuant dans l’œuf les initiatives de Siegfrid, notamment les mariages mixtes, et interdisant l'ouverture de nouveaux sites religieux, indépendamment de la religion. Si la décision causa un certain mécontentement chez les fidèles des Ancêtres, qui se considérèrent opprimés sur leur propre sol, la grogne fut toutefois nuancée tant par la promesse de dureté en cas de désobéissance, que par le virage traditionaliste engagé par le régime de Konrad. Côté mandanite, l'avis général était qu'ils avaient bien plus à gagner à faire le dos rond qu'à protester pour leurs droits. Ainsi les flammes des tensions religieuses s'étouffèrent, comme un feu manquant de carburant.
La main de fer de Konrad n'avait toutefois pas réglée le problème : elle l'avait mis sous cloche. De part et d'autre, tous connaissait un ami, un parent, un frère, une sœur ou un enfant ayant souffert des sévices du camp d'en face. L'amnistie générale décrétée par Konrad fit côtoyer quotidiennement les victimes et leurs bourreaux.
Mais le Haut-Chef teutorgien avait déjà le regard ailleurs...

Konrad avait le regard tourné vers l'est, vers la chaîne montagneuse de la déesse Manda, où ses enfants se livraient à une vicieuse guerre civile dans leurs cols enneigés. Avec ses généraux, il fit des pieds et des mains pour mettre fin à une participation teutorge injustifiée aux côtés de leurs anciens envahisseurs. Prétextant des combats trop lourds pour la seule promesse d'amitié de Vernegdr, Konrad demanda à pouvoir garder les terres lurielites occupées (par ailleurs anciennes terres légitimement teutorgiennes), possiblement jusqu'à leur annexion complète. Coup de bluff, étant donné l'état des forces teutorgiennes, le message eu néanmoins l'effet escompté : refusant d'instaurer un précédent regrettable, Vernegdr exigea aux Teutorgiens de respecter les termes de l'accord.
Konrad put ainsi passer à la seconde phase de sa manœuvre diplomatique et négocia en 172 une paix séparée avec le conseil de régence d'Uhtric, bien moins scrupuleux. Subissant des défaites face aux rebelles, et ayant désespéramment besoin du plein soutien des lurielites, il convainquit ceux-ci de céder les quelques villes occupées aux teutorgiens. La fin des pressions teutorgiennes sur le flanc ouest des loyalistes fit rapidement effet, la tendance s'inversant dès 173 pour les partisans du roi Uhtric.

Assistant au retour triomphale de ses troupes victorieuses, le Haut-Roi put enfin s'atteler au grand projet politique de son règne : la refonte de la structure politique et sociale de Teutorgie.
En pleine ébullition depuis la fin du règne des Hiérophantes, la société teutorge était non seulement en proie à des divisions religieuses marquées, mais également à une évolution de sa composition sociétale. Les réformes de Siegfrid avaient ainsi faites émerger en quelques années une caste de petits propriétaires terriens, sur une inspiration républicaine proche de la Ligue d'Ars. Leur émergence fut d'autant plus facilitée par le vide de pouvoir local, les structures claniques affaiblies par des années de répression mandanite.
Konrad brisa leur essor en plein vol.

Fervent croyant en la prédominance naturelle de la noblesse guerrière, ce dernier prit les devants et décida de repartager les terres teutorgiennes selon un modèle qu'il considéra comme juste et méritocratique : celui de la valeur martiale. Si le peuple soutint très tôt l'annonce d'un tournoi dantesque, tel que l'on en vit qu'une seule fois dans sa vie, les véritables buts de Konrad ne se révèleront que plus tard, lorsqu'il serait trop tard. Flattant les traditions guerrières et une fierté bafouée depuis plusieurs décennies, les conséquences logiques d'une rigidification des classes sociales teutorges, à savoir une société de castes, passèrent dans un premier temps inaperçu.

Le tournoi nécessita deux ans de préparation, et eut lieu en été 175. Déplaçant une grande foule des quatre coins de la Teutorgie, il fut un grand succès. Malgré les quelques inévitables accidents, parfois mortels, le tournoi contribua à redonner un sang neuf bien nécessaire à une élite teutorgienne décimée. Le titre de banneret fut donné aux vainqueurs s'étant distingués, et choisir ou se virent attribuer des terres agricoles préalablement délimitées.
Malgré la volonté de Konrad, les bannerets furent essentiellement des teutorgiens, le Haut-Chef faisant face à une opposition quasi-unanime sur son souhait d'intégrer des étrangers parmi ses vassaux. Ceux-ci n'eurent pas le luxe de choisir leur fief, mais furent généralement placés dans des terres ingrates, ou en bordure du pays.
Le tournoi eut également pour conséquences d'élever des nobles mandanites, ouvrant la voie aux controverses, certains demandant une conversion obligatoire au Culte des Ancêtres. Au nom de la paix religieuse en cours, Konrad décréta néanmoins qu'ils pouvaient conserver leur foi.
Si certaines vieilles familles nobles parvinrent à conserver leurs terres en devenant bannerets, la plupart ne furent pas aussi chanceuses, et s'accrochèrent d'autant plus fermement à leur poste au Conseil. Le règne de Konrad fut ainsi le début d'une distinction entre une noblesse "de cour" ou "de gouvernement", selon son opinion sur le Conseil, et d'une noblesse "de terrain", plus locale et concrète des bannerets.
Peut-être emporté par l'ivresse du moment, Konrad annonça à la fin du tournoi que la Teutorgie devenait le Royaume Teutorge, en référence au Royaume Divin de Mandat. Désormais, les Teutorges traiteraient d'égal à égal avec le Palais des Sources. Le Roi Konrad fut réintronisé en grandes pompes par le Conseil quelques semaines plus tard.

Si les fêlures du nouveau système fondé par Konrad devaient arriver tôt ou tard, elles émergèrent précocement en faveur d'un évènement tout à fait incontrôlable pour Konrad.
Presque deux siècles après la migration de leurs ancêtres depuis les grandes toundras du nord, les températures connurent une nouvelle rechute. Les étés devinrent brefs et pluvieux, les hivers se firent plus longs et rigoureux. Les rendements agricoles diminuèrent, et plus préoccupants pour l'avenir : les voisins septentrionaux du royaume Teutorge virent les tribus nordiques se rapprocher de leurs propres terres.

En Teutorge-même, la disette et les pénuries soulignèrent rapidement les limites de la nouvelle structure féodale, qui fit face à sa première épreuve du feu. Les bannerets utilisant en priorité les richesses obtenues des terres pour leurs propres intérêts et ceux de leur clientèle, les premières révoltes paysannes apparurent en 178 à mesure que pointait le spectre de la famine. Face à la contestation du nouvel ordre établi, Konrad révéla pour la première fois son caractère impitoyable et écrasa dans le sang les bagaudes. Si cela calma un temps les ardeurs populaires, elle marqua la fin de la popularité dont jouissait jusque-là Konrad. Une seconde vague de rébellions se déclara en 181, cette fois autour d'individus se présentant comme des "Élus", touchés par les Dieux et dotés de pouvoirs surhumains. Cela ne sauva pas la cause populaire, puisque les Élus furent exécutés l'année suivante, et leurs partisans dispersés après leur défaite. Les rumeurs autour des Élus et de leurs semblables restèrent toutefois en sourdine pour le reste du règne de Konrad.

La fin de règne du roi Konrad fut terne pour le bas-peuple teutorge, qui subit péniblement les grands froids de son époque, tandis que la société se verrouillait après les secousses des années 160 à 175.
À l'étranger, la guerre civile mandanite continua malgré les températures extrêmes en altitude. Plus loin à l'ouest, les caravanes marchandes diffusèrent la nouvelle d'un développement effrénée de la Confédération Vanvaexii autour de son delta, qui devint quelques années plus tard l'empire Vaex. Brièvement interrompues les Saisons Froides, les Vaexs faisaient face à une explosion démographique les poussant à s'étendre et coloniser les terres alentours, provoquant de fortes tensions avec leurs voisins Sutorges et Otrergiens.

Konrad décéda en 189 à 49 ans, de la Guigne. Maladie parfois contagieuse, la Guigne donne pendant quelques semaines une malchance surnaturelle à son hôte, entraînant quantité de désagréments, dont des blessures parfois mortelles. Le roi glissa ainsi une matinée en sortant de sa bassine, se brisant la nuque contre le réceptacle. Si les funérailles furent dûmement observés par la noblesse et les bannerets, le peuple fêta discrètement la mort du Roi Glacial, dont le tempérament était, dit-on, si froid qu'il en avait influencé le climat.

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Étant donné l'instauration du régime aristocratique de Konrad et son autorité sur le Conseil et ses bannerets, le choix du nouveau roi ne donne pas lieu à des tensions successorales intenses. Le choix d'un proche de Konrad (enfant, fratrie, cousin, etc...) semble logique, bien qu'une autre lignée puisse être choisie si le Conseil le juge bon.
Pour le reste, voir les modificateurs associés aux origines du dirigeant.


La Crise politique s'améliore, passant à -10 suite aux mesures sous le règne de Konrad.
La Teutorgie quitte la Guerre Civile Mandanite. Aucun des deux camps n'en est satisfait...

La Teutorgie devient le Royaume Teutorge

Le modificateur "Structure tribale" évolue en "Aristocratie Guerrière"
Le modificateur "Interférences militaires" disparaît et est intégrée dans le modificateur "Aristocratie Guerrière".



Indicateurs :

Ordre social : Morose. Si les guerriers sortent grands vainqueurs du règne de Konrad, le reste de la population souffre. Les tensions religieuses ont été réduites au silence par la force, sans que rien ne soit vraiment réglé. Après un bref moment d'exaltation lors du tournoi, le système social teutorge s'est verrouillé autour de la valeur guerrière promue à outrance. La confiance qu'accordait la population à Konrad a été rompue lors des grands massacres de 178 et 181. Le peuple n'aime pas le royaume et ce qu'il représente, mais attend son heure en silence. Y a-t-il plus dangereux ?

Prospérité : Médiocre. Moins pitoyable que ce qu'a pu trouver Siegfrid à son retour, mais guère reluisant. Les améliorations obtenues sous le Régent ont été récupérées par Konrad et ses bannerets, pour ne plus jamais revenir suite aux grands froids de la fin des années 170. Le royaume a une économie agricole sans gloire.

Puissance militaire : Notable. La glorification martiale permanente de Konrad a au moins eu cet effet-là : les guerriers teutorges ont retrouvé leur fierté. Une nouvelle génération a émergée depuis la fin des Hiérophantes, de jeunes adultes braves, féroces, et des rêves de conquête plein la tête. Il serait bon de les occuper, avant qu'ils ne trouvent de quoi s'occuper eux-mêmes...

Intégrité territoriale : Établie. Excepté quelques dissidents durant les bagaudes, aucun discours de sécession au royaume n'a été entendu sous Konrad.

Pouvoir du Conseil : Important. Konrad a redonné ses lettres de noblesse au Conseil, qui a retrouvé son rôle premier de lieu de nomination du chef teutorge, et comme espace de discussion politique. Divisé entre les partis "Viridomistes", les Hommes Nouveaux, et les rescapés des vieilles familles traditionnelles, le Conseil s'est trouvé un adversaire commun en la forme des Bannerets, ces nobles fraîchement élevés au pouvoir plus direct et local.

*Nouveau !* Pouvoir des Bannerets : Émergent. Titre créé depuis à peine quinze ans, ses détenteurs apprennent la portée du pouvoir accordé par leur titre. Si leur emprise sur le royaume se heurte au Conseil, qui en fait jalousement sa chasse-gardée, leur influence sur leurs fiefs et leurs sujets est indéniable, et se fait croissante, à mesure que se structure leurs clientèles.

Corruption : En hausse. L'autonomie accordée aux Bannerets et les ambiguïtés politiques associées à la création du rôle des Bannerets sont autant de portes d'entrée pour la corruption. Sans que la corruption sclérose pour autant le royaume, les plus anciens se plaignent d'une certaine vénalité dans une part croissante de la population.


Modificateurs :

Crise politique : -10 sur le jet de règne tant que la Teutorgie n'a pas un système politique clair. Diminue et disparaît par des transitions sans heurts entre Haut-Chefs.

Aristocratie guerrière : Malus variables si le Haut-Chef ne correspond pas aux stéréotypes en vigueur pour les dirigeants teutorgiens (actuellement : un homme d'origine teutorgienne, à l'expérience et / ou éducation militaire, issu d'une famille noble du Conseil ou des Bannerets. Bonus mineur s'il justifie d'une parenté avec la famille Viridomaros).


Désastres :

Épidémie majeure (1-10) = 55
Catastrophe naturelle (1-3) = 61
Grande sécheresse (1-5) = 92
Saisons froides (1-5) = 1
Migrations septentrionales (1-3) = 51
Invasions Sanguines (1-3) = 23
Expéditions Occidentales (1-2) = 55
Expéditions Méridionales (1-2) = 15


Sujets :

Soif de conquête : Les guerriers du royaume, par l'intermédiaire des bannerets ou du Conseil, font directement savoir leur envie de faire leurs preuves au combat, de manière autrement plus glorieuse que la brève expédition au royaume de Luriel.

Disette et misère : Le peuple ne nous aime pas, et la misère crasse dans laquelle il vit n'y est sans doute pas pour rien. Si la famine ne guette plus, la réalité est que l'habitant moyen ne mange pas bien. C'est un problème direct, qui alimente la jalousie et le ressentiment contre des guerriers qui sont, eux, choyés par le royaume.

Violences religieuses : Sans être un sujet aussi urgent qu'auparavant, les incidents occasionnels rappellent que la haine entre adeptes des Ancêtres et de Manda n'est toujours pas résolu, et pourrait bien ressurgir au pire moment pour le royaume.

Militarisation du Culte des Ancêtres : En l'absence de critique de la part de Konrad, et profitant de la glorification guerrière en vigueur, les milices religieuses ont continué à se développer, se structurant formellement sous la forme des "Gardiens du Bosquet". Ces Gardiens sont désormais des guerriers à part entière, et plus des fanatiques agitant des lances. Au détail près qu'ils répondent avant tout aux shamans du Culte.

Rumeurs rurales : Étonnamment, les histoires sur les pouvoirs des "Élus" lors des révoltes de 181 ne se sont pas tus suite à leur mise à mort. Des récits d'évènements extraordinaires continuent à pulluler d'un village à l'autre, faisant bien souvent état de guérison miraculeuse ou de récoltes abondantes. Les auteurs de tels exploits sont toujours jalousement cachés par les habitants, refroidis par les exactions de Konrad durant son règne.

Et tout autre sujet qui viendrait à l'esprit du joueur !


Un tour encore une fois riche d'évènements, et qui va sans doute marquer les Teutorges pour la suite ! Merci à Aristelle / Théophraste pour son personnage. Le tour est à Vladmir !
Akisha Drakilos, Voie du Noble Aristocrate
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 11 | Int 9 | Ini 11 | Att 11 | Par 9 | Tir 9 | Foi | Mag | NA 1 | PV 8/55
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_akisha_drakilos
Compétences :
Alphabétisation (E)
Diplomatie (B)
Acuité Visuelle (B)
Vision Nocturne (E)
Navigation Maritime (A)
Langage Secret - Jargon des Marins (E)
Autorité (B)
Mort Silencieuse (B)
Déplacement Silencieux (B)
Survie en Milieu Hostile (B)
Canotage (B)

Équipement :
- Cimeterre de Rue (1 main ; 18+1d8 dégâts ; 10 parade ; Rapide. Discret (Pas de suspicion quand l'arme est rangée sur soi) )
- Tenue de Matelot (1 de protection Torse, Bras, Jambes)
- Robe d’Aristocrate (non-portée)
- Masque d’Or (3 de protection au visage) (non portée)
- Remède de Magnouvac (Poudre à inhaler. Permet d'ignorer la Toux, la Dyspnée, la Fièvre et frissonnements durant END/2 heures. Effet secondaire : Provoque une somnolence, qui s'aggrave avec les doses. Effet secondaire grave (18+) : Inconnu. Risque de dépendance : Rouler un jet de VOL (INT+END)/2+6 toutes les deux semaines)
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Kehem, dit "Karond & Shoulders", traducteur du Karybde
Annexe de la Fée sur Karond Kar

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Vladmir Kemenov
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Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Message par Vladmir Kemenov »

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Nom : Aelfric Viridomaros

Année de naissance : Année de naissance : 165
Âge à la succession : 25 ans, An 189


Histoire :Aelfric est le seul enfant que Konrad n’ait jamais eu, avec la seule femme qui a jamais pu adoucir le cœur froid de cet homme. La naissance d’Aelfric a été un moment de joie pour ses parents, mais pas pour le royaume Teutorge car en dehors du conseil, de ses parents, et de quelques militaires de confiance, personne ne savait que Le Roi Glacial ait eu un fils.

Pour renforcer cette image, son père l’envoya lui et sa mère dans la demeure de l’un de ses plus fidèles généraux afin de protéger sa famille. Là-bas, le jeune Aelfric eut une enfance Teutorge sévère. Rapidement mis à l’épreuve par le bois, et ensuite le fer, Aelfric n’a eu droit à aucun traitement de faveur de la part de son tuteur. Commençant en tant que simple soldat, il a dû gravir les échelons lui-même avec encore plus de difficultés que les autres. Il a souvent été moqué par ses camarades pendant ses débuts, et il aurait surement perdu la tête s’il n’y avait pas eu sa mère et ses amis et frères d’armes.

En grandissant, les leçons militaires se changèrent en campagnes dans lesquelles l’enfant laissa la place à l’homme. Le premier sang versé, les premiers morts, les premières blessures. La victoire du combat, l’ardeur de la bataille et la perte d’un ami. De 15 à 20 ans, Aelfric avait été envoyé sur différents fronts en tant que soldat puis commandant. Les leçons de bois laissèrent place aux épreuves de l’acier, et à la récompense des vainqueurs. La boisson, l’argent et les femmes. Jusqu’à ses 20 ans, Aelfric mena et commanda différents raids et en apprécia à chaque fois la saveur. Certains de ces raids prenaient parfois le chemin des négociations pour qu’Aelfric reparte dans son domaine en échange d’or, d’argent, de femmes et autres denrées utiles.

A sa vingtième année, lors d’un raid contre le Daymar, Aelfric réussis l’exploit de ne subir aucune perte et de ramener captifs la moitié des effectifs ennemis comme esclaves pour les Teutorges. Cet exploit lui valut l’honneur de rencontre le roi Konrad en personne. C’est lors de cette entrevue, d’abord public puis privé, que Konrad révéla à Aelfric leur parenté. Sa mère, présente lors des révélations, appuya les dires de Konrad. La révélation fut lourde pour Konrad, mais il ne pouvait que se rendre compte que son tuteur, décédé lors d’une campagne, avait eu raison sur la grandeur de son père. Officiellement pour célébrer la victoire, un festin eut lieu, bien que la vraie raison ne soit connue que des plus hautes instances de confiance.

Pour parfaire cette célébration, et pour préparer son fils à diriger un jour le royaume, Konrad nomma Aelfric comme nouveau responsable des terres qui fut celles de son tuteur. Bien que le retour d’Aelfric fût triomphal, les problèmes n’allaient pas tarder. Entre les doléances, les plaintes, les crimes, le peuple et les cultes, c’était à y perdre la tête. Dans un premier temps, le fils ressemblait grandement au père. Froid, glacial et prompt à user de violence si on enfreignait ce qu’il disait. Mais ses amis, encore dans l’armée, lui rappelèrent leurs jeunes années et comment eux réagiraient s’ils se prenaient des ordres du même acabit. Ces mots firent leur chemin dans la tête d’Aelfric, et petit à petit il devint moins cruel, plus compréhensif. Mais non pas moins brutal.

Lors de la mort du roi, Aelfric était surement le premier à son chevet, et aussi le premier à qui l’on ne devait rien dire d’un éventuel complot. Assurément, cela aurait provoqué un massacre. Aelfric a finis par apprendre à calmer sa rage, sa cruauté et sa combativité au profit de la diplomatie et de la souplesse, mais il est certains sujets qui faisait ressortir ses démons. Il n’empêche qu’au vu de ses prouesses militaires gagnaient sur le champ de bataille et sans aide de la part de son royal et défunt père, doublé du fait qu’il avait dû trimer deux fois plus que les autres, Aelfric fut le plus à même de succéder à son père. Ainsi Aelfric devint le roi d’un royaume à la force militaire forte et impétueuse, mais que le peuple n’appréciait pas à cause de son père, et avec des tensions religieuses prêtes à exploser. Ça allait être une guerre de longue haleine.



Description mentale :

Aelfric est un homme plus ouvert à la diplomatie et à la souplesse que son père. Il a appris que la dureté était nécessaire, mais pas toujours la solution et bien qu’on puissent se montrer infaillible, personne ne l’est, pas même son père. Certains de ses édits et de ses actes ont motivés Aelfric tandis que d’autres auraient pu être évités, comme les massacres des révoltes.

Mais ce qui est fait est fait. Aelfric sais qu’une fois que le coup d’épée est donné, on ne peut pas l’annuler. On le soigne et on fait ce qu’on peut pour éviter l’infection. Ou alors on l’ampute.

Aelfric apprécie la valeur de l’amitié et du lien qui unis les hommes et les femmes sur le champ de bataille. Il sait que sans ses amis et frères d’armes, il serait mort ou aurait abandonné il y a longtemps déjà. On a la famille avec laquelle on nait, et il y a celle que l’on se fait.

Il est également un croyant du culte des ancêtres. Ayant grandis dans un environnement teutorge, et malgré la neutralité de son père sur le sujet, lui croit bien plus en ses ancêtres que dans le culte de Manda. Son père faisant également désormais partis des Ancêtres, sa ferveur en est plus grande encore, mais il n’est pas un extrémiste.

Comme il l’a montré lors de ses raids, Aelfric n’est pas opposé à l’idée d’arrêter certaines hostilités en échange de cadeaux. Ce qui lui a donné une certaine aptitude au négoce, bien qu’il soit loin d’être au niveau d’un marchand. Mais aucune forme de négociation ne sera possible si cela met son peuple en danger. Le peuple a trop souffert par le passé, et désormais si quelqu’un leur demande de se battre pour eux, le prix risque d’être élevé. Tout dépendra de qui le demande.



Objectifs :

Lex Teutorgia : Aucun commandant ne peux mener ses troupes au combat sans que celles-ci n’ait de règles. Une armée sans loi ne vaut pas mieux que des bandits. Ainsi, un royaume sans loi est un royaume de bandit. Le royaume teutorgien n’a pas encore de textes de lois établies, et beaucoup de choses sont des accords oraux sans réellement durée dans le temps. Cela va changer. Dans le but d’imposer la loi à son royaume, Aelfric créera une nouvelle institution : la Lex Teutorgia. Une institution judiciaire dont le rôle sera de créer et d’appliquer des lois visant à cimenter les choses essentielles des Teutorgiens. Sur la Lex Teutorgia se trouveront les textes de loi suivants :
- Loi sur l’esclavage (esclavage accepté, dissociation des esclaves en vrac en esclaves catégorisés, façons de finir esclaves autres que les raids, façons de sortir de sa condition, lois sur comment traiter ses esclaves) ;
- Lois civils (lois sur les crimes civils) ;
- Lois militaires (crimes militaires, cour martiale) ;
- Lois commerciales (référencement des accords commerciaux, lois marchandes) ;
- Lois religieuses (rapprochement entre la Lex Teutorgia et le culte des Ancêtres) (lois maritales, lois religieuses)

Agriculture et paysannerie : Une armée ne peux pas tenir longtemps sans être dument approvisionnée. C’est un fait que tous les militaires savent. Et l’état dans lequel se trouve les champs et les troupeaux font peine à voir. Pour permettre aux paysans et à ceux qui s’occupent de nourrir le royaume, un nouveau conseiller sera nommé qui aura la charge de recenser les terres et les bêtes des travailleurs de la terre. En cette période difficile, chaque famille se verra fournie en argent afin de remettre leurs équipements à neuf ou de racheter des bêtes et des esclaves seront également donnés pour aider aux labours.

Ré-élévation du culte des Anciens : La religion des Anciens a depuis trop longtemps était lésée par le passé, au profit des Mandaliens. Ces derniers seront toujours autorisés à vénérer leurs dieux, mais ils deviendront une foi mineure. Le chef du culte des anciens et le roi auront un long entretien sur la résurgence du culte des Anciens et sa modification. Le culte des Anciens devra surement changer quelques traditions au regard de l’avancée du peuple teutorgien, mais le cœur même de la religion sera respecté et encouragée. Certains ancêtres seront glorifiés au rang d’Ancêtres Gardiens dont Konrad, renommé comme étant « Konrad Cœur de Glace » et sera affilié à l’hiver et à la gloire militaire. Le nombre ainsi que les ancêtres en question sont laissés au choix du culte, mais devront en informer la famille, si cette dernière est toujours vivante. En parallèle, Aelfric acceptera la formation d’une cellule militaire dédiée au culte, à condition que cette dernière soit utilisé pour la défense du culte et du peuple.

Terres de nos pères : Les terres qui fut autrefois les nôtres se sont émancipés de nous. Nous nous sommes fragmentés. L’heure de se rassembler de nouveau est arrivé. Les premiers à qui cela sera proposé seront les Vaulktiens qui ont renouvelés leurs vœux envers nous. S’en suivront les autres terres émancipées et leurs peuples : Les Werenis, les Subeins, et les Asivogiens. L’objectif est de reprendre les terres qui sont les nôtres que ce soit d’abord par des tentatives diplomatiques (mariage royale ; redécouverte d’une famille noble et des privilèges qui accompagnent ; opportunités de banneret) et si ces tentatives viennent à échouer, la reprise de nos terres se fera par nos bannerets dont l’ardeur attends d’être déployées, avec pour récompense une répartition des terres reconquises.

Artisanat : Beaucoup de choses ont été perdus par le peuple teutorge, et l’une de ces choses les plus perdus est leur artisanat. Les teutorges, connus pour cela, ont presque perdu le savoir-faire de leurs ancêtres. Cela va cesser. La ligue commerciale d’Ars sera contactée en même temps qu’une annonce dans tout le royaume, proclamant le retour des concours et épreuves d’artisanat teutorge. Afin de remercier la ligue d’Ars pour ce qu’ils ont fait pour nous par le passé, les marchands d’Ars se verront offrir une annulation de toute forme de taxe, ne payant ainsi que l’objet en lui-même, bien que cela ne retire la possibilité de négocier d’un côté ou de l’autre.
Vladmir Kemenov, Apprenti Sorcier Flamboyant
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 9 | Int 9 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_vladimir_kemenov

PdC : 20 pour Dazh

Armes :
Bâton des collèges
Objets autres :
Touklakoss (Poney)
1 Flûte à bec
1 Gibecière
1 Livre, collé et imprimé
1 Chapelet de Dazh
1 Médaillon en argent
2 fontes de selle (sur les flancs de Touklakoss)
Compétences :
• Sens de la magie
• Incantation Aqshy
• Langue hermétique Magikane
• Séduction
• Sens de la répartie
• Résistance accrue à la chaleur
• Sang froid
• Sort fétiche : Coloration
• Langue étrangère kislèvite
Sorts :
Canicule : L'air dans un rayon de 5m autour du sorcier se réchauffe. Il peut ainsi augmenter la température ambiante, jusqu'à la rendre pratiquement irrespirable. Notez qu'il est lui même affecté par cette montée de chaleur. La température augmente de 1 degré par seconde à partir de l'incantation et se refroidit à la même vitesse après dissipation.

Bouclier de pluie : Le sorcier lance un sort qui fait s’écarter de lui les gouttes d’eau, ou d'autres liquides en étant en grande partie composée. Le sort peut notamment être utilisé lors de pluies, afin que le sorcier soit « miraculeusement » épargné par cette dernière : les gouttes s'écartent de lui pour ne pas le toucher. Pratique, mais assez visible…

Coloration: Le sorcier donne la couleur de son choix à un feu. Ceci peut affecter la luminosité dégagée par ce dernier.

Incandescence: D'un simple regard, le sorcier met le feu à un élément aisément inflammable. Celui-ci peut-être un morceau de tissu, du bois sec ou tout autre matériel susceptible de prendre feu facilement mais pas un élément organique (cheveux, poils, arbre vivant…)

Migration: Le sorcier utilise une flamme déjà existante pour la déplacer n'importe où dans son rayon d'action (12m). La flamme parcours la distance à raison de 1 mètre par seconde et met le feu à tout élément susceptible de l'être.
Musique :

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Martin
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Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Message par Martin »


189 AD à 219

Aelfric "le Conquérant" Viridomaros


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Roi de Teutorgie

79 (RNG) - 10 (Crise politique) + 5 (Filiation aux Viridomaros) +5 (RP) + 5 (Objectifs détaillés) = 84

Le décès de Konrad Viridomaros plongea le royaume dans l'expectative, tant la succession, a priori évidente, traîna en longueur sur plusieurs jours, dans un interrègne interminable pour les habitants de la capitale Astrama.
Guère porté par ses pulsions charnelles, Konrad n'avait en effet aucun enfant connu. D'un point de vue extérieur, il semblait entendu que la couronne irait à l'un de ses neveux, Thelmar ou Sirbon. Pourtant, un troisième prétendant vint semer le trouble : Aelfric, guerrier fraîchement anobli, et désigné comme fils naturel du précédent roi.

Secret de Polichinelle dans les plus hautes instances du pouvoir teutorge, l'annonce n'en stupéfia pas moins le reste de la société du royaume. Tandis que les rumeurs allaient bon train dans le pays, Aelfric dût activement manœuvrer contre ses concurrents pour le trône, rendus d'autant plus hostiles par son apparition soudaine et des soupçons de fausse identité.
Heureusement pour Aelfric, les plans de ses ambitieux cousins furent déjoués grâce à ses liens avec l'appareil militaire teutorge. Incapables de rallier à eux une frange suffisante de l'armée pour opérer une révolution de palais, Sirbon se soumit à Aelfric, tandis que Thelmar prit les routes de l'exil, vers le Palais des Sources.

Il devint rapidement apparent qu'Aelfric prenait les commandes du royaume à un moment-pivot. Dans une paix précaire depuis près de vingt ans, le peuple souffrait en silence de conditions de vie piteuses, tandis que la classe guerrière piaffait, enivrés des récits glorieux sur leurs ancêtres. Le jeune roi décida de faire d'une pierre deux coups.

La grande campagne de reconquête commença en 191 AD, avec pour point de départ la proposition (que certaines mauvaises langues décriront davantage comme un ultimatum) faite aux Vaulktiens de réintégrer la communauté teutorge. Coincé entre une intégration négociée ou une conquête subie, le chef Vaulktien se plia et intégra sans heurts le royaume, se voyant en échange élevé à la condition de Banneret et lié à la famille Viridomaros par un mariage entre l'une de ses familles et Sirbon, cousin du roi.
Les prochains furent les Wereniens. Bien plus férocement attachés à leur indépendance, ceux-ci refusèrent toute perspective de soumission, défiant les Teutorges de suivre leurs paroles par des faits. Ces derniers s'empressèrent d'exaucer leurs vœux.
Aelfric s'illustra par une invasion éclaire depuis les terres vaulktiennes, coinçant l'armée Wereni dos au fleuve marquant la frontière des deux pays. Assaillis de toutes parts, leur chef tué dans les combats, les Wereniens tentèrent de prendre la fuite à la nage. On retrouva quantité de corps gonflés sur les berges dans les mois qui suivirent. Brisé, le peuple Wereni accepta le joug teutorge.

Horrifiés par le massacre de leurs voisins du nord, les chefs d'Asivogie, de Daymar et de Subein joignirent leurs troupes et montèrent une expédition commune en terres teutorges. Le roi Aelfric dut partir vers le sud à marche forcée pour aller à la rencontre des envahisseurs, mettant à feu et à sang les villages riverains.
Démontrant sa connaissance de la chose militaire et de la région, Aelfric mena avec son avant-garde un assaut audacieux sur l'armée d'Asivogie, trop avancée par rapport à ses alliés, dispersant ses adversaires et capturant leur chef, avant de faire jonction avec le reste de son armée face à la coalition Daymaro-subein. En aval du même fleuve ayant causé le massacre des Wereniens, les teutorgiens affrontèrent et vainquirent lors d'une bataille sanglante la coalition, tuant le chef Subein et forçant les Daymars à une retraite honteuse.
En 193 AD, deux ans après le début de la reconquête, Aelfric revint victorieux à Astrama, auréolé de gloire et chargé de butins.

Fort de la légitimité et des richesses acquises lors de ses campagnes, il put s'atteler à son plus célèbre projet : le Lex Teutorgia. D'inspiration évidente à la Ligue d'Ars (d'où venait par ailleurs son épouse). L'éducation principalement martiale d'Aelfric et son entourage principalement martial ne l'aidèrent guère à accoucher de grandes innovations. Dans l'essentiel, il se contenta de coucher par écrit les traditions orales teutorges, ne modifiant ça et là les textes pour y inspirer l'importance de la valeur martiale. Quand aux faits qui n'étaient jusqu'alors guère traités en détails par ses ancêtres, il se contenta de reprendre dans les grandes lignes les lois de la ligue d'Ars, notamment pour ce qui concernait la taxation, la citoyenneté, le commerce et l'organisation des villes, se contentant d'annoter ici où là ce qu'il considérait comme problématique.

Somme toute, ce travail réalisé par sa personne et quelques uns de son entourage, ce code de loi était un travail correct. La plupart de ses chapitres étaient clairs, et l'application de la plupart des lois semblait possible dans la vie de tous les jours, même si certaines tournures de textes et subtilités rendaient parfois nécessaire le recours à des sages ou érudits ayant été bercés dans les subtilités du codex.

Le problème principal de ce code de loi, en revanche, provenait du fait que la question de l'application de la loi n'était guère étudiée. Traditionnellement, c'étaient aux chefs de clans que le droit de trancher les affaires judiciaires revenait. Or, depuis la libération de Siegfried, ceux ci avaient disparus tant en prestige qu'en présence, et le Conseil avait eu, bon gré mal gré, à s'emparer de cette tâche. Mais avec la montée en puissance des bannerets, ceux ci s'étaient mis en tête que, en tant que propriétaires terriens, il était de leur ressort de s'occuper de ces questions là....

Dans le même temps, Aelfric usa des impôts et revenus de la couronne teutorge pour essayer d'encourager l'élevage. À cet effet, un membre du Conseil fut chargé de cette mission. Seul pour s'occuper de tout le royaume Teutorge, le succès de sa mission fut moyen. Les fonds destinés à sa mission transitèrent en grande partie vers les bannerets à qui revenait alors le devoir de les répartir au sein des familles de serfs de leurs domaines. Beaucoup en profitèrent pour s'enrichir davantage, quelques uns jouèrent le jeu, surtout dans les territoires les plus touchés par les famines, c'est à dire aux frontières du royaume.
Dans le domaine royal, en revanche, cette mission permit à quelques familles de paysans, dans la plupart des villages, d'obtenir le capital nécessaire au développement de leur richesse. Ainsi un classe de paysans et serfs sur les terres royales et publiques vit le jour. Ceux ci étaient désormais assez riches pour se permettre, en plus de mettre leur famille entière aux travaux des champs, de recruter ponctuellement un ou plusieurs hommes pour travailler leur terre, parfois suppléés par un bœuf pour tirer l'araire.
Les plus chanceux avaient même un esclave pour les travaux de tous les jours.
Mais la situation de l'économie agricole, bien que quelque peu améliorée, reste fragile.

Aelfric obtint davantage de succès du côté religieux. Par une entente claire avec le plus influent shaman de ce culte fortement décentralisé, il obtint de celui ci, à défaut de sa loyauté, sa tolérance à l'égard du pouvoir royal. En lui donnant la prééminence sur toute autre religion en Teutorgie, il renforçait l'influence du culte des ancêtres et donnait aux plus radicaux les gages nécessaires pour qu'ils cessent leurs plus véhémentes attaques. La question de la glorification des ancêtres ne posa que peu de difficultés pour Aelfric puisque celle ci était avant tout personnelle, selon les familles, et que les seules figures réellement communes à tout teutorge étaient avant tout des figures consensuelles. À ce titre, Konrad pouvait difficilement être promu par le culte dans le royaume, sans s'attirer l'animosité des survivants des révoltes, ou de leurs familles.... La question de la promotion des souverains défunts par le culte continuerait d'être du ressort des principaux shamans, en conjonction avec l'humeur du peuple teutorge.... Même si son interlocuteur s'engagea à essayer de convaincre ses pairs.
De même, la permission officielle pour le culte des Ancêtres de bénéficier de sa propre force armée atténua encore l'agitation des zélotes les plus radicaux, de même que certains modérés entrèrent dans cette confrérie, celle ci n'étant désormais plus frappée du risque potentiel d'être purgée par un souverain arbitraire, tout en offrant une possibilité d'échapper au servage.

La question du recouvrement du Bosquet des Anciens reste en revanche un point important des shamans du culte des Ancêtres, radicaux comme modérés.

En revanche, les minorités religieuses, que ce soit les mandanites ou les populations des terres nouvellement conquises, étaient quelque peu inquiètes de voir la prééminence du culte. Les mandanites avaient déjà fuit les campagnes pour échapper aux violences, sous le règne de Siegfried le libérateur, et voyaient leurs assassins renforcés. La plupart des mandanites craignaient, avec cette nouvelle mesure, la reprises des persécutions. Jusque là, les chuchotements quand à la formation de milices religieuses pour répondre à la confrérie du culte des Ancêtres en cas de conflit sont freinées par la plupart des chefs des communautés mandanites, ceux ci arguant que le Bosquet des Ancêtres leur est toujours alloué, preuve d'une volonté d’apaisement. L'apaisement est prôné, mais si les communautés mandanites venaient à être attaquées par le pouvoir royal, nul doute que les voix de la raison dans leur camp seraient vite réduites au silence par les plus radicaux ou les plus craintifs d'entre des mandanites.

Le premier concours d'artisanat du royaume Teutorge fut une réussite coorecte. Grâce aux captifs des guerre précédentes vendus comme esclaves, de nombreux serviles sponsorisés par les bannerets purent s'illustrer pour le bénéfice de leur maître. Peu de serfs furent en capacité de quitter leurs terres sans à avoir à promettre à leur suzerain une part de leur récompense, en cas de victoire, ainsi peu de teutorges des campagnes se manifestèrent. En proportion, les hommes libres étaient plus nombreux, bien que guère talentueux au regard des compétences des esclaves concourent. Les meilleurs teutorges se produisant en spectacle étaient surtout issus de la minorité mandanite, car nombre d'entre eux en quittant les campagnes eurent à se convertir dans les métiers de la ville.
Il y eu aussi quelques hommes issus des territoires nouvellement conquis à participer, mais au moins la moitié d'entre eux venait des terres des vaulktiens s'étant volontairement soumis.
Quand à l'invitation à la ligue d'Ars, celle ci ne tomba guère dans l'oreille d'un sourd puisque nombre des marchands de celle ci se montrèrent lors des épreuves et s'accaparèrent les quelques biens de bonne qualité, voir même certains artisans, quitte à les racheter aux bannerets ! Heureusement ils étaient peu à avoir ainsi été ''enlevés'', mais tout de même... Par ailleurs, les quelques artisans venus de la ligue firent jeu égal avec les participants teutorges par leur art.

Si l'épreuve avait permit de découvrir quelques talents locaux, ceux ci étaient soit issus de minorités en froid avec le pouvoir royal, soit étaient étrangères ou avaient quitté le pays. Reconstituer une classe d'artisans de talent au cours des années suivantes n'allait pas être facile... Surtout au vu de l'état de l'économie agricole, qui ne permettait pas de soutenir une très grande classe de créateurs uniquement dédiés à la production artisanale.


A l'étranger, la guerre civile mandanite continue malgré les températures extrêmes en altitude. Vernegdr semble reprendre l'offensive sur son adversaire. Plus loin à l'ouest les Vaexs continuent de s'étendre et coloniser les terres alentours, provoquant des tensions avec leurs voisins Sutorges et Otrergiens.

Aelfric décéda en 219 à 55 ans, d'une blessure de sanglier après une chasse. Sa lance de chasse éclata contre un sanglier furieux. Blessé à l'aine, il décéda quelques heures plus tard en se vidant de son sang. Ses funérailles furent dûment observés par la noblesse et les bannerets, tandis que le peuple vécu avec une relative indifférence son décès, espérant seulement que leur condition s'améliore sous le prochain souverain. Il était l'éponyme du guerrier teutorge, mais cela n'en avait pas pour autant fait un roi adoré par le peuple. On était surtout soulagés qu'il n'ait pas hérité du caractère sanguinaire de son prédécesseur, tandis que la question de sa succession soulevait les inquiétudes. La soif de sang de Konrad allait elle consommer le prochain homme de sa lignée à devenir roi ? Ou bien un nouveau sang allait il être choisit par le Conseil ?
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La Crise politique s'améliore, passant à -5 suite aux mesures sous le règne de Aelfric.


Indicateurs :

Ordre social : Moyen. Les guerriers restent les chouchous du régime et les quelques efforts pour apporter de l'aide à la population n'ont guère été à la hauteur des ambitions affichées. Au moins cette fois ci nul désastre ne vient frapper le royaume... Cet état de fait, et les relatifs efforts de Aelfric pour améliorer le sort du peuple, ne sont pas passés inaperçus.... Mais la question de leur efficacité demeure. Il n'est pas porté aux nues, mais il est au moins moins pire de vivre sous son règne que celui de son père....
Seuls les guerriers et propriétaires terriens l'aiment par la redistribution du fruit du pillage des conquêtes. Et le culte des Ancêtres semble avoir cessé d'appeler de ses vœux la mort du Haut Chef. C'est déjà ça.

Prospérité : Moyenne. Les quelques gestes fait en direction du commun du peuple n'ont pas tout à fait été à la hauteur des ambitions affichées. Si un effort a été fait dans la collecte d'impôts pour financer l'aide, la question de l'efficacité de la répartition de celle ci été questionnable. Une part importante de celle ci a terminée dans la poche des barons voleurs, même si dans les villages du domaine royal, quelques familles de paysans parvinrent véritablement à s'élever de leur condition... Un peu. L'économie agricole reste presque la même, sinon légèrement améliorée à certains endroits. Avec le temps, ceux ci devraient être en capacité d'acheter des terres aux bannerets. Quand aux concours d'artisans, ils ont servis à mettre en valeur quelques talentueux hommes, mais pas à accroître le nombre d'artisans dans leur royaume, ou leur talent....

Puissance militaire : Correcte. La conquête, la glorification martiale permanente et la place favorisée accordée aux guerriers par Aelfric ont permises d’accroître le nombre de bannerets et leur ferveur guerrière, tandis que les plus anciens d'entre eux initient déjà les nouveaux venus au combat, profitant de leur expérience.

Intégrité territoriale : Renforcée. Les populations conquises sont désormais écrasée sous la botte des bannerets. L’expérience des bagaudes aura permis aux bannerets d'écraser dans le sang de manière préventive toute tentative de soulèvement de manière efficace. Il y a bien quelques grincements de dents de la part des minorités religieuses, mais le rapport de force favorise clairement les conquérants.

Pouvoir du Conseil : Important. Le Conseil reste l'institution principale de la Teutorgie et son premier espace de discussion politique. Les trois principales factions, malgré leurs différent, tentent néanmoins d'afficher un front uni face à la montée inquiétante des bannerets. Le groupe le plus important reste celui des ''Viridomistes'', quoique instable, les Hommes Nouveaux soit un quarteron de partisans âgés de feu Siegfried ou bien de jeunes têtes radicales, solidement tenus par leur chef. Puis les rescapés des vieilles familles traditionnelles, peu nombreux mais bénéficiant d'un prestige social informel. Jusque là, le Conseil a chercher à limiter les empiétements des bannerets sur ses prérogatives, mais sans effort conscient du souverain, c'est une tâche difficile. Surtout que certains membres du Conseil, une infime minorité, sont également des ''Bannerets'' !

Pouvoir des Bannerets : Affluant. Titre créé depuis le règne de Konrad, ses détenteurs sont solidement ancrés dans le monde rural. Ils se sont emparés des prérogatives guerrières puisque le gros de l'armée teutorge a été ''privatisé'' à leur profit. Et depuis le règne d'Aelfric, ils cherchent à se doter de prérogatives, comme celles de faire respecter par eux même la ''lex teutorgia''.... Selon leur interprétation ! Leur influence sur leurs fiefs croit, de même que le poids de leurs clientèles.

Corruption : Croissante. L'autonomie accordée aux Bannerets et les ambiguïtés politiques associées à la création du rôle des Bannerets sont autant de portes d'entrée pour la corruption. En dehors de leur serment de loyauté au roi et au Conseil, le plus souvent manifesté par le service d'ost, la plupart des bannerets semblent même chercher à devenir indépendants sur leurs propres terres, certains faisant même payer des taxes fantasques aux marchands passant sur leurs terres !


Modificateurs :

Crise politique : -5 sur le jet de règne tant que la Teutorgie n'a pas un système politique clair. Diminue et disparaît par des transitions sans heurts entre Haut-Chefs.

Aristocratie guerrière: Malus variables si le Haut-Chef ne correspond pas aux stéréotypes en vigueur pour les dirigeants teutorgiens (actuellement : un homme d'origine teutorgienne, à l'expérience et / ou éducation militaire, issu d'une famille noble du Conseil ou des Bannerets. Bonus mineur s'il justifie d'une parenté avec la famille Viridomaros).


Désastres :

Épidémie majeure (1-10) = 78
Catastrophe naturelle (1-3) = 39
Grande sécheresse (1-5) = 76
Saisons froides (1-8) = 87
Migrations septentrionales (1-3) = 28
Invasions Sanguines (1-3) = 40
Expéditions Occidentales (1-2) = 17
Expéditions Méridionales (1-2) = 44


Sujets :


Tensions religieuses : les mesures favorisant le Culte des Ancêtres ont atténué les violences auxquelles se livraient les membres les plus radicaux, mais les fidèles de Manda craignent désormais pour leur culte et risquent de s'arc bouter s'ils voient, ou perçoivent, des persécutions religieuses se manifester de manière officielle. La peur et le désir de justice chez les plus jeunes mandanites pourrait bien amener les plus fortes têtes à commettre l'irréparable.

Culte des Ancêtres armé : En l'absence de critique de la part de Konrad, les milices religieuses se sont développées, se structurant formellement sous la forme des "Gardiens du Bosquet". Ces Gardiens guerriers à part entière répondent avant tout aux shamans du Culte. Le fait qu'ils aient une existence légale reconnue par Aelfric et qu'un cadre à leur action ait été défini les place, au moins en théorie, sous le contrôle du royaume, surtout avec un clergé favorablement disposé envers le roi. Mais le culte garde une structure toujours très décentralisée...

Disette et misère : La famine ne guette plus mais l'habitant moyen ne mange pas bien. C'est un problème direct, qui alimente la jalousie et le ressentiment contre des guerriers qui sont, eux, choyés par le royaume. Les quelques efforts consentis par Aelfric ont au moins transformés la haine du peuple pour son père en indifférence pour le fils.


Rumeurs rurales : Étonnamment, les histoires sur les pouvoirs des "Élus" lors des révoltes de 181 ne se sont pas tus suite à leur mise à mort. Des récits d'évènements extraordinaires continuent à pulluler d'un village à l'autre, faisant bien souvent état de guérison miraculeuse ou de récoltes abondantes. Les auteurs de tels exploits sont toujours jalousement cachés par les habitants, refroidis par les exactions de Konrad durant son règne. L'indifférence de Aelfric vis à vis de cette frange de la population fait qu'ils restent cachés, bien qu'avec un peu moins de paranoïa qu'auparavant.

Et tout autre sujet qui viendrait à l'esprit du joueur !


Gamin, un jour ou l'autre tes plans foireux feront de nous des morues salées. Et tu sais quoi ? Je regretterais même pas car je me serais sans doute amusé comme un fou avant d'y passer.
35 — « Quand la langue fourchue et l’œil de chouette se rencontrent, Morrslieb sourit. »
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Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Message par Martin »

Image Alaric Viridamoros, fils de Childéric Regen.
Né en 190
début du règne : 219

Historique :

Jeune philosophe aux dents longues de l'émigration, le père d'Alaric Regen était un teutorge parvenu à s'établir en Ars.
Sa famille faisait partie du haut clergé du culte des ancêtres, ainsi fut elle la première à être persécutée par les hiérophante lors de la conquête, et dut s'enfuir à l'étranger. La mort du père de Childéric, de ses blessures au combat, fit qu'il ne reçu qu'une éducation modérément tournée vers la théologie du culte des ancêtres, étant au contraire éduqué par sa tante, mandanite, elle aussi en exil. Par respect pour son frère, celle ci enseigna les principes basiques derrière le culte des ancêtres à son neveu, sans pour autant faire fit de ses propres croyances. Mais cette éducation religieuse était bien loin, au second plan, de ce qui avait assuré la survie et réussite des membres du clan Regen à l'étranger : le commerce. Ainsi il fut éduqué dans les aspect sournois et profonds du commerce et de la diplomatie, pour le groupe de son clan.
Plus tard, il travailla de longues années au côté de Siegfried, faisant travailler son groupe en tandem de la troupe mercenaire, faisant ainsi fructifier ses affaires tout en devenant le conseiller financier du capitaine. Il finit par ailleurs par épouser la seule enfant légitime de celui que l'on allait connaître à l'avenir comme étant le ''libérateur''.

Lorsque l'aventurier Siegfried décida de se lancer dans une folle cavalcade à l'annonce de la guerre civile en Teutorgie, il le suivi avec circonspection mais franchise, une décision qui s'avéra payante vu son succès. Il fut ainsi l'un des premiers à rejoindre le nouveau conseil. Il fut également son homme de main, ayant sa confiance pour partir négocier l'ingérence dans la guerre civile mandanite, et le principal artisan de la réforme agraire.
Par ailleurs, il se plia de bonne grâce aux réformes religieuses de Siegfried, épousant par lui même sa seconde épouse, une mandanite.
Hélas, l'assassinat de Siegfried empêcha le plein accomplissement des politiques libérales de celui ci. Les paysans qui étaient sensés être regroupés en domaines collectifs dirigés par des assemblées locales, et soutenus dans les périodes de semences par un corps de professionnels dotés de charrues en fer et bétail, travaillant en rotation sur plusieurs domaines, ne vu jamais le jour.


Las, les années suivante leurs furent cruelles. Les conspirations pour destituer Konrad échouèrent. Le conseil était terrifié par Konrad, ce dernier n'hésitant pas à plusieurs reprises à ceindre celui ci d'hommes en armes, exécuter publiquement et sans jugement ses opposants les plus vocaux, et noyer dans le sang les rébellions paysannes.
Tout ce qui restait aux viridomistes était d'appliquer à leur mince échelle territoriale, dans le cadre des politiques de Konrad, les politiques du regretté régent Siegfried.
Celles ci furent d'un heureux secours lors des hivers rigoureux qui frappèrent par la suite le pays. Sur ses propres terres, Regen pu nourrir ses tenants et transformer une famine en disette. Malheureusement les terres alentours n'étaient pas aussi bien loties.
Peu à peu le pays sombrait dans la misère et le peuple, ce peuple autrefois libre voyait chaque jour les fers de la féodalité se faire plus lourds sur son dos.

Les révoltes des élus accentuèrent ce marasme. Lui même eut à acheter ou faire assassiner de ces ''Élus'' qui agitaient les foules, au risque de voir ses propres terres ruinées par d'inutiles rébellions vouées à l'échec. Une infinitésimale partie d'entre eux entra à son service, dans le plus grand secret. D'autres choisirent l'exil dans la ligue d'Ars, à sa propre instigation. Il avait des contacts qui pourraient de faire usage de ces gens, ou à défaut, de leur permettre de mener une vie normale. Tous ceux vivant encore sur ses terres vivent dans la clandestinité. Ses propres agents aidant à administrer ses terres ne sont pas au courant de ces manigances, aussi, même à son service, ces gens doivent faire usage de la plus grande discrétion. Seul l'un d'entre eux est directement à son service, se faisant passer pour son physicien.
Quand aux soulèvements qu'il fut forcé de réprimer pour obéir à son infâme devoir féodal, Childéric Regen fit usage de toute la ruse dont il était capable pour retarder ses troupes, ou laisser des voies où se replier aux bandes de badauds, ne versant le sang qu'en dernier recours, toujours pour donner le change.
Il s'illustra à plusieurs reprises en obtenant des amnisties pour quelques condamnations à mort, commuées en exil, et en obtenant la reddition de fortins des rebellions paysannes.

Néanmoins, la réponse toujours plus brutale de Konrad à l'agitation accentua de désolidariser le Conseil de ce dernier.

C'est le moment que choisit Childéric, le père d'Alaric, en tant que membre du Conseil et chef de file des ''hommes nouveaux'', pour mettre en place une organisation occulte, la ''conspiratzie'', dont le but serait de faire perdurer le rêve de Siegfried. Celle ci comprenait lui même, des hommes opposés à cette société qu'édifiait Konrad ; membres du Conseil, baronnets qu'il avait porté à ce rang, anciens meneurs bagaudes, Élus qu'il avait sauvé du couperet de la hache,...
Par cette sombre conspiration, Childéric et les siens noyautèrent l'entourage des deux potentiels successeurs de Konrad, afin de pouvoir stopper ceux ci après la mort du tyran.

Sauf que si la mort accidentelle du tyran par un bête accident fut vécue par tous comme un soulagement la succession de celui ci prit de cours complètement par surprise les conspirateurs. La découverte d'Aelfric fut pour eux une surprise renvoyant aux calendes grecs leurs complots.

Ainsi, Aelfric, un vulgaire pillard à leurs yeux, prit la tête du royaume. Ce furent de nouvelles années de vaches maigres qu'ils eurent à supporter. L'armée et les bannerets lui étaient loyaux, et ils n'avaient aucun moyen de le démettre dans les circonstances, le long travail de conspiration ayant à reprendre depuis le début.


Childéric Regen décéda cinq ans après l'accès au pouvoir d'Aelfric, à la suite d'une énième crise de colère face aux politiques jugées absurdes d'Aelfric, et sa négligence de la corruption montante en Teutorgie.
Son seul succès avait été la constitution de la conspiratzie, la tenue ferme de la faction des ''hommes nouveaux'', et, en 191, les tractations secrètes visant à convaincre le souverain Vaulktien, de se soumettre, plutôt que de combattre.
Les autres peuples de la bande Sud n'eurent pas cette sagesse.

Childéric Regen laissait ainsi derrière lui des décennies de machinations, une clientèle esseulée, sa faction affaiblie, ses plans et réformes prévues, jamais réalisée, prendre la poussière, et surtout, surtout, son premier fils, Alaric Viridomaros, à la tête de son domaine, sous la régence de son épouse, la fille unique de Siegfried ''le Libérateur'' Viridomaros. Celle ci, avec à ses côtés la seconde épouse mandanite de son mari, dirigea l'éducation d'Alaric, tandis qu'elle mena par les brides la faction de feu son époux.

Ainsi, Alaric Viridomaros, cousin, s'il en faut, d'Aelfric, reçu une solide éducation lettrée et philosophique sous la surveillance de ses deux mères. Devenu adolescent, il fut initié au métier des armes par des instructeurs teutorges et étrangers. C'est de ces derniers qu'il apprit à combattre et chasser à cheval.

Le pays étant en paix depuis les conquêtes au Sud, Alaric Viridomaros savait qu'il aurait à s'illustrer au combat à un moment ou un autre s'il voulait parvenir à intégrer l'entourage d'Aelfric et ainsi comploter contre lui. Car il n'avait pas seulement hérité des projets de son père, mais également de sa sagesse et ses convictions populistes. L'on affrontait pas un ennemi plus puissant de face. Surtout lorsque le poison pouvait faire l'affaire....

Sur les deniers du riche domaine terrien que son père avait acquis, du temps du grand tournoi de Konrad – où il s'était illustré contre des adversaires qu'il avait menacé, fait chanter ou même empoisonné – Alaric entraîna un corps de cavaliers embryonnaire qu'il utilisa pour s'illustrer. D'abord en parcourant l'ensemble du royaume à cheval, cherchant à le réaliser le plus rapidement possible le tour de celui ci.
Puis en combattant quelques nomades des plaines, à l'Ouest de la ligue d'Ars, les ''Tuathas'', ces êtres élancés, discrets et rapides, tirant leur force non du nombre mais de leur puissance supérieure au combat. Il tua quelques uns d'entre eux dans un raid nocturne, mis en fuite le reste et parvint même à faire deux prisonniers. L'un d'eux fut utilisé par lui même, afin que les siens puissent apprendre le maximum sur cette peuplade étrange, tandis que le second, meilleur guerrier, fut offert comme esclave à Aelfric, dans l'espoir secret que le captif tue le souverain.... En vain.
Trop bon guerrier, Aelfric sut se défendre contre le captif à temps, sans pour autant soupçonner quoique ce soit.
Alaric, renouant avec la tradition familiale du mercenariat, servi pour un temps dans les armées des Umski, contre Uhtric, le partisan mandanite. Il en tira quelque leçons sur le combat en terrain accidenté et en montagne.

Par ses actions, le jeune Alaric parvint à intégrer le cercle restreint du vieillissant Aelfric, devenant son ami. Par la patience, le Viridomaros accomplit finalement les objectifs de la conspirazie.

Lors d'une chasse organisée par Aelfric, Alaric mélangea une drogue avec l'alcool contenu dans la gourde du souverain. Par ailleurs, la lance utilisée ce jour là avait été partiellement rongée par un insecte.


Et là, finalement, Aelfric faillit. La bête, ce jour là, tua le fils du tyran.


Les membres de la conspirazie se jetèrent sur l'occasion. Ils accusèrent l'héritier présomptif d'Aelfric d'être derrière le meurtre. Celui ci, déjà en froid depuis des mois avec son père, grâce aux machinations des conspirateurs, fut achevé par les rumeurs que des bardes payés au juste prix lancèrent à son sujet.

La vieille garde, les compagnons d'Aelfric, ayant combattus avec lui depuis sa jeunesse, avaient été neutralisés. Quelques membres du Conseil, ayant mis à jour l'étendue de la corruption de certains d'entre eux et les crimes dont ils s'étaient rendus coupables, justifièrent l'arrestation de la vieille garde de feu Konrad et de son fils. Les biens qu'ils avaient acquis, leur richesse accaparée aux dépends du royaume, leur valut d'être accusés, par un Alaric soit disant dévasté, du meurtre d'Aelfric. Ce dernier ayant découvert l'ampleur de la corruption de feu ses compagnons, avait essayé de faire entendre raison à ses amis d'antan. Mais ceux ci, trop obnubilés par l'avarice, préférèrent comploter sa perte en l'empoisonnant !

Cela expliquerait pourquoi, Aelfric, si bon chasseur, avait été particulièrement lent ce jour là. Pourquoi sa gourde favorite, avait été remplacée par celle de l'un de ses compagnons. La gourde qui se révélait avoir en effet contenue un poison.

Ou du moins était-ce ainsi que le royaume apprendrait de l'affaire, grâce à de bons conteurs payés depuis des mois par de généreux donnateurs.

Par diverses manœuvres, Alaric et ses conspirateurs neutralisèrent de la succession ainsi les potentiels héritiers d'Aelfric, éliminèrent physiquement les plus proches soutiens de feu Aelfric, le tout en se faisant passer pour de justes et pieux serviteurs de l'ancien roi.

Le corps d'Aelfric n'était pas encore froid que les membres de la conspirazie purent lancer leur coup silencieusement. Leur groupe de réformateurs modérés, peu nombreux mais puissants, parvint finalement à prendre le pouvoir en écartant leurs rivaux. Ils occupèrent les postes clés, neutralisèrent ceux pouvant les contrecarrer et rallièrent les autres. Leur chef, Alaric Viridomaros, accéda au pouvoir en reprenant une tradition que Siegfried avait initié : l'acclamation par le peuple. Se présentant à lui, il déclara qu'en tant que dirigeant, il chercherait à poursuivre la politique d'aide aux plus faibles de son prédécesseur, qu'il établirait un règne consensuel entre lui, le peuple et le Conseil. Il essaierait de rendre à la Teutorgie sont âge d'or des temps anciens. Il rendrait la vie plus juste aux champs. La société retrouverait une justice au quotidien, telle que leurs ancêtres prescrivaient la manière dont devaient vivre les hommes. Le Grand Conseil et le Roi œuvreraient de concert pour abolir la misère, détruire la faim et écraser la corruption qui affligeait l'homme ordinaire. Le tout dans le pur respect des traditions teutorges.... Ou ce qu'il faisait passer comme telles. L'avantage avec les traditions étaient que puisque n'étant pas écrites nulle part, l'on pouvait faire passer pour tel tout et n'importe quoi pourvu que l'on fasse preuve du talent suffisant. Bref, un réformateur habile dans les habits d'un pur traditionaliste.
Mais un réformateur ovationné car populaire, car ayant sondé le peuple pour lui livrer ce qu'il désirait, tout en ayant payé des mois durant suffisamment de troubadours, prédicateurs et conteurs pour que l'on ait de lui l'image d'un sage, intègre et honnête. Un habit qu'il essaierait de garder aussi longtemps que possible pour atteindre ses buts.


C'est dans un climat d'agitation que l'annonce que certains conseillers avaient demandés à ce qu'on élise roi le petit fils de Siegfried "Le Libérateur" parcouru la capitale. Le règne de l'homme avait été teinté de catastrophes, mais chaque famille paysanne se rappelait des effets bienfaiteurs de sa réforme agraire, la seule réussite de son règne d'ailleurs...

Alaric et les siens surent capitaliser sur ce legs. Sous les auspices de la modération et du consensus, Alaric, un homme populaire auprès de la majorité du conseil, et pour lequel les masses exprimaient une sorte de sympathie, fut élu à la majorité par le conseil comme roi de Teutorgie. Un bon teutorge, issu d'une génération n'ayant pas été entachée par les échecs de Siegfried, ni le souvenir sanglant de Konrad. Un homme qui promettait un monde nouveau. Telles furent du moins l'image que l'on eut de lui les premières années.


''C'est.... Avez beaucoup d'hésitation.... Que j'ai accepté de répondre à cet appel. J'aime la Teutorgie, j'aime les teutorges. Les pouvoirs que vous me confiez, je les déposerais lorsque mon devoir sera accomplit.''

Applaudissements polis du Conseil, surpris d'entendre le nouveau roi déclarer ne pas vouloir régner à vie.

''Et pour mon premier acte, avec cette nouvelle autorité dont vous m'avez fait l'honneur d'être le dépositaire, je mettrais en place une Grande réforme agraire, pour mettre fin au danger de la famine. À jamais.''


Au sortir du conseil, après avoir été élu, il se dirigea vers l'esplanade où auparavant Siegfried s'était fait élire par ovation par le peuple comme dictateur. Il comptait s'adresser aux masses, ou du moins était-ce ce qui était prévu.

Sur le chemin, il fut néanmoins sauvagement attaqué par des assaillants inconnus, qui échappèrent à ses gardes du corps, non pas sans lui avoir tailladé l'avant bras, et sa tunique blanche fut tâchée de sang au niveau du torse. Sans l'intervention rapide de son physicien à ses côtés, il eut sans doute décédé dans la soirée.
Ou du moins fut-ce ce qui fut raconté, car en réalité cela avait été orchestré. La blessure était réelle et la tache de sang à sa poitrine en vérité un estomac de porc gorgé de sang éventré, sous sa tunique, par les lames des faux assassins.

Cet événement énerva une partie de la population, et conféra au nouvel élu une aura de martyr, accentuant sa popularité aux yeux des teutorges.

Un plan qui s'était déroulé sans accroc. La supercherie soigneusement exécutée avait été payante.

Le lendemain de sa prise de pouvoir il s'adressa pour de bon au peuple, et les véritables changements pouvaient enfin commencer.


''C'est pour moi un honneur que de me tenir devant vous... Car je me tient devant le symbole la liberté et l'avenir de tout le peuple Teutorge. Vous. Mais ce symbole est bien triste, affamé, maltraité. Blessé. Car nos ancêtres et nous même avons été la victime des ambitions d'ennemis, tant intérieurs qu'extérieurs, cherchant à détruire nos traditions. Certains hommes appelés à la grandeur se sont détournés de leur devoir pour ne devenir que les marionnettes de conspirateurs désireux de nous priver de nos libertés.... Vous, le fier peuple libre de Teutorgie, avez criés au changement, vous avez criés pour un dirigeant vous comprenant, et j'ai humblement répondu à cet appel, pour nous rendre ce temps béni où nous mangions à notre faim. Ensemble, nous lutterons pour retrouver notre gloire passée. Ensemble, nous restaurerons la fraternité entre tous les teutorges... Ou du moins était-ce ce qui était prévu, jusqu'à ce que les lames d'infâmes traîtres cherchèrent à me percer le cœur."

Huées de la foule.

[font=fantasy]L'on répondit à nos légitimes aspirations par la lame, l'assassinat et par la guerre ! Les représentants des vertus teutorges, les compagnons d'Aelfric, se sont révélés pour ce qu'ils étaient ! Cette trahison de votre confiance n'aurait pu être plus grande ! D'innombrables de nos frères et sœurs ont été envoyés à la mort, tandis que nous demandions seulement le respect de nos traditions... Ces défunts étaient vos pères et fils, mères et filles, qui ont combattus non pas parce qu'il étaient entraînés à se battre, mais parce qu'ils savaient dans leur cœur qu'ils combattaient pour une juste et noble cause ! Et lorsqu'enfin justice est demandée, en voie d'être délivrée, on cherche à nous tuer !?

Nouvelles huées de la foule.

Ce n'est pas une chose simple que d'être votre dirigeant durant cette période infortunée. Mais je recevrai cette honorable espoir qu'est le votre, et prendrai votre ovation comme votre acceptation de mon règne. [/font]

Les blessures de cette attaqye sur ma personne m'ont laissé fatigué et affaibli..... Mais soyez assurés que ma détermination, n'a jamais été aussi grande ! Les traîtres à la Teutorgie seront pourchassés jusqu'au dernier et nul pitié ne leur sera accordée, car c'est à travers moi qu'ils ont essayés de vous nuire ! Nous verrons de notre vivant un nouvel âge s'accomplir ! Où régnerons la liberté, la justice et l'égalité !!! Et ceux s'opposant à notre juste furie trembleront devant la puissance de notre bras ! Du bras du peuple Teutorge !!!!"


S'ensuivit une ovation sauvage qui fut entendue jusque dans les recoins du Grand Conseil, et dont les secousses furent transmises aux quatre coins de la Teutorgie.

Description mentale :

Doué d'un caractère particulièrement retord et prompt à se parer d'une attitude vertueuse, Alaric est capable de la plus grande hypocrisie, de manière à lui en faire bouger une sans toucher l'autre. Il est prêt à tout pour ce qu'il considère ''le bien collectif''. Car il est persuadé d'agir pour le bien, et se livrera à toutes les extrémités si nécessaire pour accomplir ce qu'il pense être le bien de la teutorgie.



La mort brutale de Siegfried, alors qu'ils étaient à l'étranger, fut pour sa fille et son époux, les parents d'Alaric, un choc, les laissant coi pendant plusieurs jours. Il ne furent ainsi pas en état, par leur chagrin, de mettre à jour et contrecarrer les sombres manigances de Konrad dès son accès au pouvoir, ni retarder ses projets qui viendraient mettre en péril tout ce que Siegfried avait bâtit.
Le grand tournoi fut vécu comme une insulte, tout particulièrement à la mémoire de Siegfried et ses ambitions populistes.

C'est donc dans un milieu familial haïssant tout ce qu'était Konrad qu'Alaric fut éduqué, reprenant une partie de la haine qui était en privé dirigée contre l'ancien roi. Une haine que ses parents avaient les moyens d'entretenir et travailler au corps via leurs possessions matérielles puisqu'ayant fait preuve de manipulations, pressions, chantages, corruptions et d'empoisonnement sur ses adversaires lors du Grand Tournoi, Childéric parvint à s'établir. Par ces mêmes moyens, il réussi également à faire s'établir certains de ses alliés viridomistes, unis dans un serment par le sang de rester fidèles aux idéaux de Siegfried.



Tout au long de sa jeunesse, puis de ses années de jeune homme, Alaric grandit à l'idée de détruire le legs de Konrad, puis d'Aelfric, afin de libérer le peuple du joug oppressif où il avait été mené. La condition servile des teutorges réduits en servage était non seulement une insulte aux traditions du pays mais aussi aux volontés du libérateur de leur pays.

Alaric est prêt à tout pour accomplir son objectif. La fin justifie les moyens, car cette fin qu'il recherche est la plus noble chose qu'un homme puisse poursuivre dans son existence.
Alaric est doté d'une grande emphase lorsqu'il s'exprime à propos du peuple Teutorge idéalisé, c'est à dire libre et en armes.
Mais derrière ce discours classique, on peut aisément palper un mal être, une souffrance dans l'existence. Il a mal. Sa nostalgie pour un temps épique qu'il ne connu guère, l'image idéalisée qu'on lui présentait du passé, provoquent en lui une souffrance qu'il ne parvient à combattre que par ses réalisations personnelles. À travers lui vit la Teutorgie, et à travers celle ci il s'épanouira, ou mourra.

Alaric est l'hypocrisie dans les habits de la vertu, motivé par une croyance surnaturelle en son propre destin, sa propre mission. Il ne reculera devant aucune bassesse pour parvenir à ses buts, car il est convaincu que la justice est de son côté.
Il est capable de tremper son âme dans les plus noires ténèbres, pourvu que cela permette à son pays adoré et idéalisé de renaître sous un jour radieux. Chaque four, canal, puits, grenier, chaque paysan libéré, chaque teutorge en arme et sain de corps, est un pas dans la bonne direction....

Description physique :

En forme et perspicace, Alaric Viridomaros présente un port noble. En public, il prend toujours soin de son apparence, se donnant en spectacle pour envoyer l'image qu'il veut donner de lui même. La plupart du temps, il adopte une mine étudiée et porte des vêtements de très bonne qualité, voir riches, sans pour autant verser dans l'excès.

Sa carrure n'est pas celle du guerrier tel qu'on l'imagine. Il n'est pas l'être musclé et dominant, comme l'était Konrad, mais plus une silhouette assez fine. Bien qu'il n'aiT jamais négligé sa forme physique, sa force est équitablement répartie, plus typique d'un combattant à cheval que d'un piéton.

Il s'entretient au quotidien par le tir à l'arc depuis un cheval lancé au galop, que ce soit en chasse ou sur le terrain de manœuvre.

Sa mère, de crainte qu'il se fasse empoisonner par Konrad ou Aelfric, l'a nourrit au poison dès l'enfance, pour le mithridatiser contre la plupart des poisons teutorges.


Au programme du groupe modéré 

5 Œcuménisme
 : nous allons nous adresser aux modérés des deux religions et conclure de l'organisation d'un synode où les deux partis pourront expliquer leur position et leurs griefs théologiques face à l'autre. Nous essaierons de mettre en place un syncrétisme si possible, sinon une société de tolérance. Nous allons aussi, sous couvert de relâchement de la répression, affaiblir l'organisation des temples en décentralisant leurs ressources et centralisant leurs cultes.

3 Prospection minière : une politique de recherche des richesse souterraines et de leur exploitation, entre les mains du Grand Conseil et le pouvoir royal, pour accroître sa richesse et sa puissance face aux bannerets.

1 Codification de la société teutorge : un ensemble de lois prétendues ancestrales, écrites, mais qui visent à limiter, réduire et fragmenter le pouvoir des bannerets au fil du temps, et émanciper le peuple. Encore trop tendre avec cette erreur qu'est le féodalisme, mais nécessaire à court et moyen terme. Il permettra également d’accroître le contrôle du Grand Conseil sur le pays, de réduire la corruption, créer un modèle d'armée claire. Et nous doter d'institutions solides pour tenir en main le pays.

4 Restauration du prestige Teutorge : politique extérieure agressive, d'une main de fer dans un gant de soie, nécessaire pour donner le change aux plus ardents bellicistes. Et conquérir de nouvelles terres pour accroitre la puissance du domaine public, face aux bannerets...

2 Perfection intérieure : le temps est venu pour nous de corriger les injustices quotidiennes dont souffre le peuple. Nous allons d'une part rogner sur les privilèges et richesses des propriétaires terriens et développer nos propres richesses pour les redistribuer au plus grand nombre. Nous allons aussi développer notre richesse par le commerce. La prochaine génération de notre peuple n'aura plus à connaître ni la faim, ni le froid, ni l'injustice.


Œcuménisme :
Le règne sanglant de Konrad aura au moins permis de faire revenir la paix, aussi immorale soit elle. La paix religieuse par le feu et le sang a fait ses preuves. Mais elle n'a fait que restreindre l'agitation au sein des masures. C'est là une solution ne pouvant fonctionner qu'à court terme, ne réglant pas les causes sous-jacentes du problème. Peut être que la diplomatie, en encourageant le dialogue interreligieux, permettrait de dissiper les malentendus théologiques et matériels entre les cultes. Ce dialogue entre les sectes doit permettre de ramener la paix pour de bon dans le pays.

Le culte des ancêtres est la preuve de piété filiale des teutorges envers leurs prédécesseurs. Quel mal y a-t-il à s'y plier de temps en temps, pour reconnaître la grandeur de leur actions passées, ou simplement de nous avoir engendrés ? Leur adresser un respect filial est naturel.

De ce que nous en savons, le culte mandanite recherche le savoir en toute chose. Quel mal y a-t-il à user de ces connaissances pour mieux comprendre les choix et actions de nos prédécesseurs ?

Adoptons un visage naïf et conciliateur d'apparence. De toute façon, nous aurons achetés la tolérance des modérés des deux côtés avant le dialogue, et écartés les plus radicaux refusant de prêter toute oreille. Au moins les deux parties s'écouteront. Le pire qui peut en ressortir est une plus grande compréhension de l'autre. Ça ne débouchera sans doute pas par des affrontements violents et massacres du genre. Avec de la chance, nous pourrions peut être même entamer un syncrétisme.
Nous allons nous concerter avec les shamans et chefs mandanites pour atténuer la pression exercée sur leurs cultes.
En apparence, ceux ci sont unis. Néanmoins, ils sont pétris de divisions. Nous aurons donc à approcher ceux ci par trois approche : les embrasser, les exiler, les tuer.
Les plus modérés d'entre eux devraient être assez intelligents pour saisir cette perche et accepter ce rameau que nous leur tendons. Ceux refusant malgré tout de se plier dans cet effort que nous menons seront discrètement exilés. Enfin, les plus radicaux, continuant d'appeler au meurtre, doivent être exécutés.
Image Par ailleurs, pour régler la question épineuse du Bosquet des Anciens, nous allons contacter discrètement les modérés du culte des anciens pour les sonder sur son avenir. Considéreraient ils acceptable d'accorder le privilège aux cultistes de Manda de continuer à se recueillir au sein de celui ci tandis que les lieux seraient restitués en majorité aux shamans ?
Le même exercice sera fait auprès du clergé de Manda. À quelles conditions consentiraient ils à restituer pour partie, ou en totalité, le Bosquet des Anciens ? Peut être pourrions nous en échange leur proposer de bâtir un temple-bibliothèque ou bien un bois consacré à leur déesse ? Il faut voir ce qu'il est possible de faire. Peut être effectuer une déclaration que notre prédécesseur, ayant introduit le culte de Manda en Teutorgie, bien que voulant bien faire, fit là une grande injustice au Culte des Ancêtres, et que cette erreur allait aujourd'hui être rectifiée avec justice ?


Concernant l'organisation des temples et religions, celles ci seront basées pour copier le découpage administratif teutorge, tel que figurant dans le code de la société teutorge :
Les temples seront organisés sur le découpage administratif de la Teutorgie. Dans chaque comté, le clergé est organisé sur la base de ses temples. Un temple = un représentant.
Pour qu'un temple soit reconnu comme tel, il doit correspondre aux critères suivants :
  • la population d'un comté doit demander aux représentants du Grand Conseil l'installation d'un temple d'une religion donnée en un lieu ; les chefs de village pouvant relayer cette demande
  • la construction d'un nouveau temple doit avoir été validée par le Grand Conseil
  • disposer d'au moins un clerc régulier, présent la majorité de l'année
  • celui ci doit savoir lire, écrire et compter
  • le clerc doit être parler la langue de ses ouailles
  • le clerc doit respecter les lois et décrets du Grand Conseil
  • il est en mesure d'enseigner aux jeunes à lire et à écrire, dans la mesure de ses moyens. Il ne peut refuser d'instruire nos petites têtes blondes sur des critères autres que matériels – manque de temps, de moyens –
  • le temple est libre de demander des donations à l'échelle du comté
  • le temple peut posséder des terres si : celles ci sont soumises aux mêmes lois que le reste de la Teutorgie. Par ailleurs, la population vivant sur ces terres et la surface de celles ci ne peut être supérieure à un dixième de l'ensemble de des terres et la population du comté. Le clergé d'un temple est autorisé à prendre jusqu'à un dixième des récoltes de la population étant attachée à ses terres, après le passage de la taxe royale d'un dixième sur les récoltes.
  • un temple peut être aussi bien un terrain qu'un verger, un bois, un terrain consacré, pourvu que son périmètre soit clairement délimité aux yeux de l'inculte, afin de limiter les intrusions involontaires.

Le clergé régulier de tous les temples de toutes les religions peut se réunir tous les ans en conseil mixte à l'échelle de la préfecture, en présence d'un membre du Grand Conseil pour discuter des problèmes rencontrés dans la gestion quotidienne des temples, quelles seraient les solutions pour les résoudre et de tout ce qui pourrait être de l'intérêt de l'administration royale à savoir. Un fonctionnaire peut être présent pour noter les principaux points de la séance et en faire un rapport au gouverneur. Ces discussions sont assurées sous la paix du Grand Conseil. Violer celles ci en faisant couler le sang, c'est subir l'opprobre des sages de Teutorgie. D'ailleurs le port d'arme est interdit durant ce conseil en préfecture.

Si le dialogue organisé à la capitale, se déroulant sous la paix du roi, entre les sectes est réussit, alors la deuxième partie de la réforme sera mise en place :

Tous les cinq ans, le conseil religieux de chaque religion à l'échelle de la préfecture peut élire l'un des siens et l'envoyer à la capitale au Grand Synode, réunion pour partager entre ses membres certains points de vue et traiter de questions théologiques et pratiques. Ils auront par ailleurs à élire leur représentant unique siégeant au Grand Conseil.
Ils seront nombreux, et nous pourrons ainsi aisément les diviser en contrôlant correctement l'information, si nous en jugeons la chose nécessaire. Ou en retardant l'arrivée à la capitale de certains... Et si la dépense est nécessaire, nous aurons alors à faire élire notre propre poulain....
Cette élection, ces conseils en préfecture, ce synode, tout cela donnera une courroie de transmission entre nous et les temples, tout en les organisant sur une base relativement décentralisée qui nous permettra de mieux les contrôler avec une plus grande facilité si cela devient nécessaire.

Par ailleurs, chaque culte se verra accorder, un aux côtés du roi lorsque celui ci est réuni en son Grand Conseil. Les shamans devront donc élire l'un des leurs, de même que les membre du clergé du culte mandanite. Ces deux hommes seront ainsi présents durant la plupart des délibérations du Grand Conseil et ainsi apporter conseils et suggestions au roi lors de celui ci. Ils peuvent par ailleurs être interrogés par les membres du Grand Conseil pour obtenir des recommandations pour certaines affaires. Ils peuvent être changés si l'un des culte réunit en assemblée tous les trois ans en décide ainsi durant le Grand Synode.
Les responsables des cultes au sein du Grand Conseil y siègent, mais n'ont pas de droit de vote ou de s'exprimer sans avoir été invité par un des conseillers ou le roi.
Car après tout, leur sagesse est avant tout d'ordre spirituel et guère temporel. Il ne faudrait pas que leur devoir sacré soit trop détourné au profit d'affaires bassement matérielles.
Accorder un droit de vote aux cultes au sein du Grand Conseil pourrait aussi faire venir des questions désagréables sur le rôle que les cultes viendraient jouer au sein du royaume. Siegfried était peut être un poil trop à cheval sur cette questions, mais la sagesse de sa position de base reste pertinente. Puis de toute façon, ce n'est pas comme si certains membres du Grand Conseil portaient de toute façon l'oreille aux religieux.

Si un chef religieux en fait la demande, le roi en son Grand Conseil, peut étudier une demande et accorder le droit de procéder à la construction de lieux de cultes sur les propres fonds du culte, voir d'assister cette construction avec les sous du Grand Conseil.
De plus, la religion étant une affaire privée, les serviteurs du royaume ont tout à fait le droit de pratiquer celle qui leur convient, tant que cette pratique reste discrète et personnelle. Ils ne doivent pas en faire étalage. Un noble faisant preuve d'un extrême zèle, de manière répétée dans la durée, sera forcé d'entrer dans l'un des ordres guerriers des cultes. Ses terres seront réparties entre ses fils comme s'il s'était éteint. De même qu'un conseiller trop zélé peut se voir démettre de son rang par ses pairs lors de la commission annuelle d'élection et élimination du Grand Conseil.

Ils aiment tant que ça la religion ? Eh bien qu'ils entrent en ménage avec celle ci ! Cela nous permettra de les affaiblir davantage.
Il est impossible pour un membre du clergé d'entrer au service des administrations du Grand Conseil ;
Mais rien n'interdit de devenir membre du clergé après être entré au service du Grand Conseil.... Nous serons tout à fait en capacité d'avoir nos propres hommes au sein du clergé et de mieux le contrôler....
Lorsqu'un cas de conscience fait son apparition chez un des officiers royaux, ce dilemme moral entre sa foi et son devoir est une affaire qu'il doit gérer tout seul. Si l'autorité du Grand Conseil entre en conflit avec celle d'un culte, c'est généralement premier que revient le dernier mot.
Le premier qui appel au meurtre de ses frères teutorges sera punit de mort.

Tout homme vivant en teutorgie ne peut prêter serment qu'envers deux maîtres : ses dieux, et le roi.

Prospection minière :
Image La nouvelle loi de conscription que nous comptons mettre en place va accroître la demande de métal et peut être même provoquer une pénurie et un exode des campagnes. Il va falloir y remédier. La conscription du code Teutorge ne devra être appliquée qu'uniquement après un effort massif de prospection minière.
Nous allons lancer un effort massif de prospection des minière dans tout notre pays pour agrandir les mines existantes et en ouvrir d'autres.
Ainsi les membres du Grand Conseil, pendant deux mois, devront tous parcourir l'ensemble de la Teutorgie afin d'identifier les gisements existants et les gisements potentiels... Y compris non loin de nos frontières. De même que la qualité et la quantité de ces gisements. Ces deux mois écoulés, ils devront faire part de leurs découvertes au roi, comté par comté.
Selon les résultats obtenus par cet effort, nous lancerons une campagne de recrutement de talents liés à l'exploitation de mines et la construction de fours à métaux. Que ce soit au sein de la Teutorgie, dans les territoires nouvellement conquis, ou bien chez nos partenaires de la ligue d'Ars.

En notre Grand Conseil, nous devrons établir avec les membres de celui ci et aussi tous ceux qu'ils pensent utiles à l'avancée de ces discussions, les lieux où il serait sage de bâtir des mines et ateliers, comment organiser de la manière la plus fluide qui soit la transition des matériaux d'un lieu à l'autre et distribuer le produit des ateliers dans le royaume.

Enfin les mines et ateliers ne vont pas se bâtir tous seuls. Pour les établissements déjà existants, ceux ci se verront offrir des prêts en grain (par les taxes) pour agrandir leurs exploitations. Quand aux lieux où pareilles exploitations n'existent pas, il faudra bien les créer ex-nihilo. Que ce soit en faisant s'installer des colons teutorges ou étrangers en ces lieux. Les communautés exclusivement tournées vers l'exploitation de mines sont exemptées d'impôts. Elles sont en revanche requises de fournir des spécialistes dans les travaux de sape, si la chefferie de la guerre l'estime nécessaire pour nos armées. Le ravitaillement de ces colonies minières est réalisé soit directement par l'administration provinciale locale, soit celle ci peut accorder à un ou des villages le devoir de fournir de manière régulière une quantité fixe de nourriture, en échange d'un exemption fiscale.

Nous allons par ailleurs faire appel à tous les talents disponibles dans la conception de mines et la construction de fours à métaux au sein de notre pays, mais aussi au-delà des frontières, notamment au sein de la ligue d'Ars, mais aussi des territoire conquis en Luriel. Ces gens qualifiés – en échange bien sûr d'une rétribution – s'ils acceptent de venir, devraient permettre d'améliorer l'efficacité de nos mines et nos techniques de forge, tout en en ouvrant d'autres. Par ailleurs, le relâchement de la pression exercée sur les cultes devrait les motiver de contribuer à cela. Nous en toucherons un mot aux membres du clergé mandanite pour convaincre leurs ouailles de coopérer.

Les propriétaires de gisements déjà existants peuvent demander de l'administration des prêts à 10% pour obtenir les fonds nécessaires à l'agrandissement de leurs exploitations. L'incapacité à rembourser ceux ci en temps voulu verra leur propriété minière saisie, et leur poste de chef d'exploitation pourra être remis en question, s'ils refusent de continuer à en superviser l'exploitation diligemment. Celle ci pourra alors être confiée à l'un des mineurs. La réforme agraire de Siegfried a en effet montrée que l'on pouvait faire confiance aux travailleurs pour entretenir et développer leur propre outil de production....
Les nouveaux gisements découverts, ceux ci peuvent être exploités par qui de droit. Le Grand Conseil peut les exploiter directement, ou bien si des notables locaux en émettent le désir et en ont les capacités financières, ceux ci peuvent se réunir en tente – groupe de cinq ou plus – pour exploiter ceux ci. Les temples peuvent se livrer à un exercice similaire, si le Grand Conseil le leur permet, exploitation par exploitation, au cas par cas. De même, si un groupe d'hommes libres en a la volonté, ceux ci peuvent se réunir en tente et se voir accorder par l'administration provinciale un don et un ravitaillement d'un an pour exploiter un gisement. Si leur travail est satisfaisant, ils deviennent collectivement les propriétaires de ce gisements, eux et tout hommes appelé à y travailler.

Les guerriers, ayant déjà à s'occuper des levées et de leurs propres terres, sont bien entendu exemptés de ce devoir fastidieux. Ils peuvent en revanche complètement abandonner leur rang et obligations, c'est à dire leurs terres, en les restituant au Grand Conseil pour ensuite se livrer à cet exercice de prospection, à leurs propres frais.
Traduction : vous ne pourrez pas profiter de cette manne pour vous enrichir et devenir encore plus puissants. Merdeux. Par contre si vous lâchez vos terres vous pouvez accéder à cette manne. Peut être.

Les métaux exploités ne peuvent être transformés que dans un atelier du Grand Conseil ou un atelier existant déjà avant cette réforme. Chaque année, le Grand Conseil peut se réunir pour changer les prix d'achat et de vente de chaque métal au sein des ateliers sous sa juridiction, après une discussion sérieuse et poussée, aidé dans sa décision par les rapports des chefferies.
Tout changement de propriétaire d'un gisement minier une fois établit ne peut être autorisé que par le gouverneur d'une province.
En cas de pénurie d'un métal, il ne faudrait pas que les prix augmentent au-delà de toute raison. De même, le contrôle des gisements devrait permettre de s'assurer qu'il n'y ait pas de complots pour faire monter artificiellement les prix... Ou diminuer ceux ci et racheter à vil prix les exploitations minières des autres.... petit à petit, nous devrions provoquer la fermeture et la jointure des petits ateliers à nos grosses unités de production par les conditions favorables que nous mettrons en place, créant un monopole de fait.
Il est strictement interdit pour un membre du Grand Conseil ou de sa famille, d'être propriétaire d'une mine, que ce soit en propre ou par association.
Histoire d'éviter que certains d'entre eux soient tentés de devenir des magnats et s'enrichir aux dépends du royaume....

De même, la fonte et le travail de minerais sont un monopole strictement royal dont seuls sont exemptés les fours et ateliers antérieurs à ce décret, soigneusement référencés par notre administration. Seule la couronne Teutorge est autorisée à construire de nouveaux fours à métaux. Notre nouvelle administration aura pour mission d'aider le Conseil à prendre conscience de là où il convient le mieux de placer ces nouveaux fours. La production des fours est strictement surveillée et cataloguée, de même que les personnes et organisations à qui les métaux sont vendus.
Il ne faudrait pas que quiconque puisse se procurer une quantité d'armes de manière importante sans que nous ne nous en apercevions pour, je ne sais pas, fomenter une rébellion. C'est ce que je ferais. Si j'étais assez désespéré.


Règlement sur le travail du métal :
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  • Les fours à métaux sont la propriété stricte de la couronne teutorge
  • Les fours à métaux, leur entretien et travail, peut être confié à des individus issus d'un village libre, ou un groupe d'individus payés directement du trésor public d'une préfecture.
  • Tout lingot de métal issu d'un four doit être marqué de : le nom du four et provenance du minéral, que ce soit par un signe ou une abréviation sur le lingot. Si il y a dans la même zone plusieurs fours, le numéro de celui d'où le lingot est issu doit être marqué sur celui ci.
  • Toute entrée de lingots dans un atelier est enregistrée par écrit. Doivent figurer le type et la quantité de métal, le prix à l'achat, le nom du vendeur, la localisation du gisement, la qualité du minerai.
  • Toute sortie d'un atelier doit faire preuve du même exercice.
  • Tout métal amené à un atelier d’État doit avoir son origine marquée sur les lingots.
  • Les ateliers doivent noter par écrit les produits fabriqués au sein des ateliers et à qui ils sont ensuite vendus chaque mois, dans un rapport à destination de l'administration du Grand Conseil.
  • Les artisans et travailleurs de métaux qui existaient déjà auparavant de cette réforme se verront offrir la direction de ces ateliers pour former la nouvelle main d’œuvre, la surveiller et améliorer ses compétences. Ils seront les chefs de ces ateliers, s'ils acceptent cette noble mission.
Traduction : leur expertise a une grande valeur pour nous. Ils devraient accepter de se mettre à notre service au vu des conditions favorables qui leur sont offertes : un salaire en argent chaque mois, et une main d’œuvre à leurs ordres. Et la possibilité d'un bonus si la qualité et quantité de leur atelier figure parmi les meilleurs de l'année.
Règlement des ateliers du Grand Conseil :

Rémunération et conditions de travail :

Les travailleurs sont rémunérés même lors des jours consacrés où ils ne travaillent pas. Ils sont par ailleurs exemptés du service militaire régulier.
Les travailleurs sont exemptés de travailler le dernier jour de la semaine. Ils reçoivent leur salaire régulier aux deux tiers.

Pour un atelier de vingt travailleurs, unité la plus petite  :
Image Les charbonniers :
Deux équipes de chacune 2 hommes sont chargées de se relayer chacune toutes les six heures pour surveiller le processus de brûlage du charbon de bois.
Rémunération : 6 pièces de cuivre par jour, avec un bonus de deux pièces de cuivre par heure supplémentaire, en bonus, portant leur salaire à 8 pièces de cuivre pour la septième heure, la huitième etc etc.
Si les charbonniers parviennent à produire plus de 18 litres de charbon en une journée, ils obtiennent un bonus, voyant leur salaire du jour doubler pour monter à 12 pièces de cuivre.

Les ''chauffeurs'' :
C'est un travail simple en apparence mais en réalité difficile, car il faut rester continuellement face au feu pour le garder à température constante. Deux équipes de deux personnes chacune travaillant six heures. À la fin de chaque heure, le deuxième homme d'équipe remplace le premier et ainsi de suite. Soit un total de 4 hommes.
Tant que ces hommes ne parviennent pas à correctement estimer la température du feu, ils ont à être constamment supervisés.
Ils sont payés 8 sous de cuivre par jour chacun.

Les forgerons :
C'est le travail le plus difficile. Pour un enclume, il faut deux équipes de 4 hommes chacune, soit 8 hommes, chaque équipe travaillant cinq heures. Ces hommes sont le cœur de l'atelier. Ils doivent être éduqués et supervisés le plus.
12 pièces de cuivre par jour.

Les mouleurs :
Deux équipes de deux hommes, soit un total de 4. Un travail de six heure par équipes.
11 pièces de cuivre par jour.
L'unité de vingt hommes est celle qu'un maître de son art est capable de superviser sans trop de difficultés. Au-delà, il faut la surveillance de davantage d'experts.

Avec cette répartition des tâches, le salaire de tout l'atelier, sans compter les bonus ni le salaire du superviseur, est de 208 pièces de cuivre.
Il est estimé qu'un lingot de fer vaut 300 pièces de cuivre. Un socle de charrue prend environ 4 jours pour être fait et vaut actuellement 4000 pièces de cuivre, si réalisé par un artisan. Nous essaierons, par l'accroissement de l'efficacité de la production de nos ateliers, de ramener ce prix à 2800 pièces de cuivre.

Une fois la production enclenchée, un atelier de 20 ouvriers devrait être en capacité de produire par jour 20 charrues, mais les gains de productivité réalisés par le gain d'efficacité avec la professionnalisation des ouvriers devrait permettre d'augmenter la production de charrues à environ 30 par jour.
Le profit initial devrait tourner autour de quelques 400 pièces de cuivre par jour.

Une partie des socles de charrues ainsi manufacturés sera vendue aux marchands et à quiconque intéressé. Au prix fort de 4000 pièces de cuivre. L'autre partie, elle, sera fournie aux stations de charrues, à la pièce de cuivre symbolique. Ainsi nous n'aurons pas à taxer jusqu'à l'os les paysans, temples et cités pour financer ces ateliers.
Sans compter leurs autres productions, tels que les outils agricoles et armes.

Les biens manufacturés d'importance par un atelier du Grand Conseil n'étant pas destinés aux chefferies seront écoulés une fois par semaine sur le marché du chef lieu du comté.



Sur la monnaie :
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  • Seul l’État a le privilège de la frappe de monnaie.
  • Les ateliers de frappe de monnaie sont distincts des ateliers de travail du métal. Ils ne frappent que des pièces. Ils font l’œuvre d'une surveillance particulièrement stricte pour éviter le vol et la corruption. Le salaire des travailleurs de ces ateliers est le double de celui d'un atelier normal.
  • La teutorgie reconnaît trois monnaies : cuivre, argent et or ;
    La proportion de la valeur de chacune de ces monnaies et leur taux de pureté peut être changé chaque année en fonction de la production des gisements actuellement exploités. Le Grand Conseil est le corps chargé d'établir cette proportion chaque année. Il le fait avec une commission extraordinaire des représentants des mines. Ceux ci son élus chaque année par ovation, dans chaque mine, par les hommes y travaillant, peu importe que ces mines soient la propriété du Grand Conseil ou non. Cette commission permet également au Grand Conseil de mieux prendre en compte les difficultés rencontrées dans l'exploitation des mines, les défis rencontrés, mais aussi le phénomène d'épuisement des filons.
    Les échanges entre citoyens peuvent se faire au moyen du troc ou de pièces de cuivre
    Les impôts peuvent être payés en corvées, en récoltes, biens ou en argent. Les agents du Grand Conseil sont payés en monnaie d'argent, récoltes et biens chaque année, selon leurs responsabilités et leur proximité de frontières étrangères.
    Augmenter de manière sensible, peut être jusqu'à une moitié de salaire en plus, la rétribution des représentants envoyés près des frontières, devrait permettre de garder leur loyauté tout en empêchant leur corruption ou la tentation de la trahison pour des intérêts étrangers....
    La monnaie d'or est à l'usage exclusif du Grand Conseil. Elle sert à entretenir l'armée royale et au développement de la prospérité de la Teutorge. Elle est notamment utilisée dans le commerce avec d'autres peuples.
    L'or est une ressource si précieuse... dans un premier temps il sera utilisé pour nous procurer les talents dont nous avons besoin en dedans et en dehors de notre pays pour nos mines et tout ce que nous ne pouvons faire par nos propres hommes. Ceux ci apprendront au contact de ces spécialistes qui seront alors lentement remplacés.
    L'or sera aussi utilisé pour faire des médailles récompensant les meilleurs soldats et officiers durant les campagnes. Posséder de l'or doit être vu comme un privilège acquis au service du pays.
  • La proportion de l'échange entre cuivre, argent et or et leur valeur d'échange peut être revue chaque année en séance exceptionnelle du Grand Conseil, avec un représentant de la communauté marchande au sein de chaque grande ville, élu par vote secret, en présence d'un officier royal. Par ailleurs, dans chaque village libre, un délégué est élu par ovation. Ces délégués sont réunis au chef lieu du comté pour procéder à un nouveau vote par ovation. Le délégué de chaque comté est envoyé au chef lieu de chaque préfecture. Les délégués peuvent alors prendre jusqu'à une semaine pour décider qui parmi eux sera envoyé à la capitale devant le conseil. Une fois sélectionné, le délégué est envoyé à la capitale devant le Grand Conseil. L'avis du peuple sur notre politique de frappe monétaire est important. Ne serait ce que pour prendre conscience, par exemple, d'une possible raréfaction de la monnaie argent dans les campagnes, et donc d'une difficulté à payer les impôts en argent puisque ceux ci étant plus ''chers'' sans pour autant bouger.
Un truc de marchands compliqué.
  • La monnaie de cuivre est d'un côté frappée d'un arbre, de l'autre une lance
  • La monnaie d'argent est d'un côté frappée d'un oiseau, de l'autre un œil.
  • La monnaie d'or est frappée d'un cheval et de l'autre une image représentant la dernière conquête en date, par un symbole jugé approprié par le Grand Conseil.
  • Évitons de nous faire avoir bêtement. La valeur minérale d'une pièce doit être inférieure à sa valeur numéraire. On ne va pas faire des pièce de 1 en argent qui valent 2. ce serait ridicule et dispendieux. Il ne faut pas hésiter à altérer la pureté du minerais en mélangeant du cuivre ou du fer, dans des proportions infinitésimales au métal.
Nous pensons débuter par le système suivant : 100 pièces de cuivre valent une pièce d'argent, 100 d'argent valent un or.
Mais nous attendrons de voir ce qu'en disent les commissions du Grand Conseil avant de nous engager. De toute façon chaque année la proportion changera.
Les gisements minéraux seront exploités par la couronne comme par des acteurs privés, bien qu'à la préférence de cette première lorsque cela est possible. Si le budget le permet, nous rachèterons petit à petit les autres exploitations minières.
Le travail du métal pour le fondre comme pour le travailler est accordé uniquement à des ateliers d’État. Ceux ci pourront alors fabriquer à un coût raisonnable les armes et socles de charrues dont le pays a tant besoin.
Tout individu est libre d'acheter des lingots de métal sortis d'un four d’État. Néanmoins il ne peut être vendu en dehors de la Teutorgie sans l'autorisation expresse du Grand Conseil, et la quantité est toujours déterminée de manière précise. Cette autorisation ne peut être valable qu'un seul an. Elle peut néanmoins être renouvelée par le Grand Conseil.

Par ailleurs, avec un peu de chance, nous pourrions mettre à jour des gisements de sel souterrains, mais aussi de pierres précieuses.... Le sel, cette denrée précieuse et si rare sur nos terres, et pourtant si utile à la conservation des rations en campagne, nous fait cruellement défaut. Même si nous ne parvenions pas à établir un approvisionnement local suffisant pour satisfaire à la demande exercée en temps de guerre, nous pourrions au moins forcer les marchands étrangers à réduire leurs prix...
par ailleurs, l'un de mes jeunes protégés m'a fait remarquer que l'on pouvait trouver sous terre une roche noire, friable et inflammable, meilleure que le charbon de bois comme combustible. J'imagine que l'on pourrait l'utiliser dans nos fours lorsque les bois de nos forêts sont trop clairsemés par les coupes des charbonniers. Les glissements de terrains ne font pas des paysans heureux. Et les rives des fleuves ont besoin d'être stabilisées.


Quand à la soit disant radicalité de ces réformes qui touchent au plus près la vie de nos sujets, nous savons déjà ce que dirons les plus idiots de nos ennemis.
Nos détracteurs pourraient nous accuser de donner un trop grand rôle au Grand Conseil dans l'économie de la Teutorgie, que cela le mettrait en concurrence avec les plus petits producteurs contre eux spécifiquement, et que les anciennes fonderies privées qui appartenaient à des petites entreprises familiales produisaient de meilleurs outils « en raison de la fierté du travail bien fait et parce qu'ils étaient plus proches des utilisateurs », contrairement au monopole de l'État que nous cherchons à imposer de fait. Que ces monopoles d'État ne seraient pas capables de coordonner leur production conformément aux besoins des provinces de la Teutorgie, avec quelques zones surproduisant pas rapport à d'autres, créant des surproductions inutiles.
Ce à quoi nous répondons que les petits artisans s'y retrouvent gagnant, puisqu'ayant accès à une grande main d’œuvre. Ils n'ont plus à charbonner par eux même, délaissant leur famille et atelier des jours durant, et pourront désormais se concentrer sur leur propre corps de métier. Et que s'il y a surproduction dans une province, eh bien il suffira de transférer le surplus dans une autre, ou bien de le vendre chez nos alliés étrangers en Ars, ou ailleurs.
Par ailleurs, ces politiques permettront de capturer les bénéfices que se feraient les marchands sur le dos de l'honnête peuple teutorge, pour confier ce bénéfice au Grand Conseil, qui par sa sagesse fera certainement un usage modéré de son avantage tout en vendant à d'honnêtes prix la production des ateliers. Car après tout, les individus qui auparavant se chargeaient de vendre ces productions étaient « brutaux et tyranniques », soumettant à leur volonté des fiers citoyens, autant pouvant se rebeller contre des conditions de travail indignes. Par ailleurs, en exerçant cette domination, ce monopole à terme sur la production et l'exploitation métallurgique, le Grand Conseil sera en mesure de distribuer des outils de bonne qualité aux paysans, donc de stabiliser les prix de nombreux produits de première nécessité, et de faire des armes de tout aussi bonne facture aux soldats.
Par ailleurs, ces ''fiers'' ateliers d'antan, sont pour trop antiques. Ils sont trop petits, pas spécialisés et mal équipés. Au contraire, les ateliers du Grand Conseil offriront aux artisans de meilleures conditions de travail et de meilleurs matériaux.
Et le commerce des surplus permettra de lancer de nouvelles guerres pour porter à de nouvelles hauteurs encore inégalées le prestige du fier peuple Teutorge.
Et en exerçant un meilleur contrôle sur la production de ces biens que tout le monde demande, nous pourrons crever l'abcès de cette corruption qui devient endémique, puisque par le biais de notre administration nous serons en mesure de contrôler et inspecter avec une plus grande efficacité la production de richesse et réprimer l'établissement d'une classe marchande qui chercherait à se développer sans le consentement du Grand Conseil. Bien sûr, cela veut dire qu'il faudra créer notre propre classe marchande qui obéira à nos conditions..... mais cela sera à terme. Par ailleurs, la richesse générée permettra de rétribuer généreusement nos représentants en dehors de la capitale et nous garantir de la corruption qui pourrait les toucher alors qu'ils seraient loin de nos yeux...

Par ailleurs, pour mieux prendre en compte les conditions de travail des mines et ateliers, chaque exploitation comptant plus de vingt hommes, chaque année, devra élire un homme sachant lire et compter. Celui ci, avec ses pairs à l'échelle du comté, devra élire cinq délégués. Ceux ci seront envoyés au siège de la préfecture pour élire deux hommes. Ces deux hommes seront emmenés à la capitale, en même temps que ceux de toutes les autres préfectures, pour être amenés à l'agora. Là, ils discuteront entre eux des problèmes rencontrés dans l'exploitation des ateliers et mines, des découvertes et procédés permettant d'améliorer les conditions de travail, la production et ainsi de suite. Ils éliront enfin cinq hommes parmi eux. Ces cinq hommes seront envoyés devant le Grand Conseil pour lui faire part de leurs découvertes, leurs soucis et les solutions qu'ils proposent pour résoudre ces problèmes.
Cela permettra au Grand Conseil de garder un certain rapport avec les populations de ce secteur si important, et toujours garder à l'esprit les préoccupations de ces gens si importants pour notre économie.

Extrait du code sur le chapitre : Codification des privilèges guerriers :
''Feu le puissant Konrad, guère plus que son fils, n’eurent hélas le temps ni la force de procéder à un régime clair sur les privilèges des nobles guerriers, ces vertueux offrant leur sang pour notre bon peuple, dont le bras armé est le bouclier protégeant notre grand et noble pays.... Aussi, c'est pour protéger ceux ci et leur droits biens acquits que notre personne a décidée de s'atteler à cette tâche. C'est une lourde responsabilité qu'est la notre, aussi c'est avec une grande réticence et humilité que nous acceptons de répondre à cet appel. Car c'est le destin de notre peuple, ses libertés et traditions qui est en jeu. Ainsi nous allons rédiger avec le Grand Conseil et les temples le Code Teutorge !''
Sous l'excuse de procéder à la défense et l'enracinement des privilèges guerriers, nous allons limiter et court-circuiter ceux ci. La cour, même parmi les viridomistes et les aristocrates les plus conservateurs, devrait nous soutenir pour garder sous contrôle ces nouveaux venus. Et nous aurons le secours relatif des temples, qui verront par cette occasion le moyen d'officialiser pour partie leurs privilèges dont ils jouissent dans la une semi-clandestinité.

Extrait de l'ébauche du code Teutorge :

Le Grand Conseil, qui ne contient que les hommes les plus sages, les plus intelligents, les plus méritants et géniaux de toute la Teutorgie, élit le souverain de la Teutorgie. Il aide au jour le jour le souverain à gouverner avec toute la sagesse et la justice dont il est capable de faire preuve pour protéger le bien public, celui ci allant de pair avec celui du royaume. Après avoir été nommé, le souverain est ovationné par le peuple sur la grande esplanade en dehors des murs de la capitale, afin que tous prennent conscience à quel point est populaire et sage est le choix du Conseil. Le roi fait ensuite un tour du royaume, pour observer de ses propres yeux l'état de la Teutorgie et se faire connaître de ses bons frères et sœurs Teutorges par son caractère et sa stature, tout en écoutant les doléances de son peuple sur son passage.

Afin que le Grand Conseil représente chaque recoin du royaume et puisse apporter à ses pairs ses connaissances précieuses, le nombre de personnes siégeant au Grand Conseil ne peut tomber en dessous de 150, pas plus qu'il ne doit monter à plus de 500, car sinon les choses deviennent incontrôlables. Par ailleurs, pour chaque préfecture il doit y avoir au moins un Grand Conseiller qui en soit originaire et siège au Grand Conseil.
Image Le Grand Conseil, pour que les Hommes vivant en Teutorgie restent assurés du caractère compétent de celui ci, se réunit dans la capitale dans la maison de la sagesse, un bâtiment spécialement conçu pour accueillir l'ensemble de ses membres, installés en demi cercle dans des gradins, tandis qu'un étage supérieur avec des balustrades permet aux curieux d'observer et écouter en silence les délibérations du Grand Conseil et du roi.

La sécurité de la maison de la sagesse est assurée par une garde composée de soldats permanents de l'armée royale ayant connu l'épreuve du feu. Leur recrutement se fait à travers les travaux des Conseillers de la commission de la garde de la maison de la sagesse. Ils s'assurent que les visiteurs ne soient pas armés.
Les conseillers ne peuvent porter d'armes sur eux lorsqu'ils sont au sein de la maison de la sagesse, ni être accompagnés de gardes armés. Seul le roi a ce privilège, eut égard à la fin violente que connu le libérateur Siegfried....

Lorsque le roi accède au pouvoir, il nomme, pour la durée de son règne, le Censeur du Grand Conseil. Cet homme dispose du droit d'accéder à toute archive royale, quel que soit le niveau de secret de celle ci. Le Censeur ne peut être destitué que par un vote du Grand Conseil. Le Censeur est obligatoirement un membre du Grand Conseil. Il arbitre les débats du Grand Conseil et organise l'ordre du jour.

Le Grand Conseil et ses membres ne font pas que conseiller le roi. Ils veillent également au maintien du bon fonctionnement du royaume, par le moyen de commissions où siègent certains de ses membres. Les conseillers sont alors en charge de la même commission pour trois années. Le nombre de conseillers au sein d'une commission permanente est de trente, au maximum. Si un nombre supérieur demande à participer à une commission particulière, une sélection a lieu selon la même procédure que pour élire le roi.

Parmi les commissions permanente créées au premier jour par le souverain figurent :

La commission d'inquisition : elle enquête sur les comportements suspects au sein des chefferies pour réduire la corruption.
La commission des affaires minières : elle surveille la mise en place et le déroulement de l'exploitation minière décrétée par le souverain et la transformation des richesses des profondeurs.
La commission de la garde de la maison de la sagesse : celle ci se charge de nommer, remplacer et remercier les hommes qui serviront à la sécurité des Conseillers et du roi au sein de la maison de la sagesse.
La commission de la préparation et l'état des armées : son nom parle de lui même.

Ces commissions font part de leurs travaux lors des séances du Grand Conseil, lequel peut alors prendre des mesures sur leurs recommandations, par vote à la majorité simple. Il ne peut y avoir de vote si au moins la moitié du Grand Conseil est absent. Certains conseillers peuvent faire connaître leur vote par courrier scellé, ou leur opinion sur un sujet particulier. En temps de guerre, le roi peut, avec l'assentiment d'un quart des conseillers, procéder à un vote d'urgence sur une mesure unique en l'absence de trois quart du Grand Conseil. Ce vote peut être annulé par les conseillers dans la semaine s'ils estiment cela nécessaire.

Si une commission le demande, la séance du Grand Conseil peut alors être fermée au public.

Le conseil, par vote, ou le roi, par décret, peuvent décider de la création d'une commission d'enquête, temporaire, portant sur un sujet précis. Elle ne dure que six mois à moins d'être reconduite par un vote aux deux tiers. Il ne peut y avoir deux commissions d'enquête enquêtant sur un même sujet. Une commission d'enquête comprend entre 12 et 25 membres.
Une commission d'enquête a les pouvoirs suivants :
l'obligation de répondre à ses convocations
la réalisation d'auditions sous serment sacré
la possibilité de rendre publique les auditions

L'avenir étant connu des dieux seuls, il est possible que le Grand Conseil puisse voter la créations de nouvelles commissions permanentes, dont l'existence pourrait être renouvelée chaque année par un vote du Grand Conseil.

Un rapport de commission peut donner lieu à un débat du Grand Conseil, avec ou sans vote.

Si plus de membres que nécessaire du Grand Conseil se portent volontaires pour siéger à une commission, alors sont gardés un tier des conseillers les plus anciens, un tier des conseillers les plus novices, et le dernier tier est tiré au sort parmi les volontaires.

Le souverain a le droit de soumettre au Grand Conseil un loi ou un décret au vote. Le Grand Conseil peut par ailleurs faire voter des lois, pourvu qu'elles soient votées en présence d'au moins la moitié du Grand Conseil, pourvu que 100 conseillers au moins soient présents.

Le Souverain en son Grand Conseil est l'autorité judiciaire ultime. Il a le dernier mot sur les affaires de justice. Il traite des affaires de justice lui étant soumises sous le regard du Grand Conseil et des curieux présents ce jour là, en toute transparence, afin que tous puissent surveiller son honnêteté. Il peut délibérer avec le Grand Conseil sur les procès avant de délivrer son jugement.

Le souverain détermine les politiques durant son règne et leur exécution est assistée par le Grand Conseil, qui veille à ce qu'elles ne soient sabotées ou détournées de leur esprit. Le souverain peut être placé à la tête des armées, ou bien laisser un homme choisit par le Grand Conseil et lui même prendre la tête de celles ci. Les chefferies telles que détaillées ci bas se chargent de leur exécution.

Les membres du Grand Conseil sont choisis de la manière suivante : ils doivent parler la langue Teutorge, avoir juré fidélité au Royaume Teutorge et de servir son peuple avec loyauté.
Le plus âgé des membres du Conseil est le vice-roi, chargé de superviser la transition entre chaque souverain. Si celui ci meurt au combat, c'est au vice-roi de remplir son rôle et ses devoirs jusqu'à l'élection d'un nouveau roi.
À la mort d'un souverain, une enquête est ouverte par le vice-roi, assisté de dix membres du Grand Conseil choisis au hasard, pour réaliser un audit des propriétés du roi, afin de s'assurer que celui ci ne se soit pas emparé de manière détournée des biens du royaume ou ait cherché à les léguer à sa famille. Si la moindre irrégularité est trouvée, les biens de toute sa personne et sa famille sont confisqués pour être confiés à la gestion des chefferies correspondantes.
Ces lois strictes devraient permettre de circonscrire la corruption dans le pays. Puis de toute façon je comptais léguer la quasi totalité de mon patrimoine au Grand Conseil. Le reste de mes frères et soeurs garderont juste de solides arpents de terres, afin qu'ils puissent continuer de vivre correctement.

Le roi de Teutorgie doit être soigneusement choisit par les membres du Grand Conseil, et pour éviter que les membres du Grand Conseil ne soient victimes de menaces ou corruption dans leur choix du monarque, la procédure de l'élection doit être la suivante :
Le Grand Conseil se réunit dans son ensemble, met les noms de tous les Conseillers de plus de trente années dans une urne, qui est alors apportée à l'agora et donnée au premier enfant de moins de dix étés trouvé. Trente noms sont tirés par l'enfant, symbole de l'innocence même.
Les trente mettent alors leur nom dans l'urne et la procédure est répétée pour ne garder que neuf noms.
Ces neuf conseillers forment alors un conclave, élisant quarante conseillers, chaque conseiller devant avoir été élu par au moins sept membres du conclave.
Les 40 noms sont à nouveau réduits à 12 par la même procédure, et élisent 25 autres conseillers.
Les 25 sont réduits par la même opération à 9, qui en choisiront 45, qui seront réduits à 11.
Les 11 choisiront 41 conseillers.
Les 41 ainsi choisis sont alors réunis dans une pièce, fermée à clé, sans contact avec l'extérieur sinon que par un trou dans la porte pour que les serviteurs amènent de quoi les sustenter.
Les 41 écrivent tous trois noms, le leur en dernier s'ils désirent rédiger le leur. Ces noms ne sont pas forcément ceux d'hommes siégeant au Grand Conseil.
Le plus âgé des conseillers tire de l'urne, tour à tour, le premier nom sur le bulletin, à moins que celui ci ait déjà été écrit sur un bulletin précédent, il choisit alors le deuxième, ou le dernier ci celui ci a déjà été tiré.
Chaque nom est écrit à la craie sur une ardoise.
À chaque nom nouveau, chaque conseiller discute des mérites et défauts de chaque nom tiré. Puis chaque conseiller vote jusqu'à ce que au moins 25 votes soient donnés à un candidat. Celui ci est alors élut à vie.
Si la période de vote des 41 dure plus de 3 jours, les conseillers sont alors nourris uniquement à l'eau et au pain jusqu'à ce qu'ils élisent le nouveau roi ou se déclarent incapables d'élection. Le processus recommence alors, mais en ayant éliminé les 41 concernés du processus.

Cette procédure compliquée permet de réduire les risques de népotisme et corruption qui pourraient apparaître durant l'interrègne dans le choix du roi. Elle permet également d'élire un roi non à la majorité mais au consensus.


Concernant les membres du Grand Conseil :
Chaque année, selon la même procédure que pour l'élection du roi, un conclave, cette fois ci, de 25 hommes est réuni. Ceux ci se voient alors transmettre une liste de 10 noms sélectionnés par chaque chef de Chefferie. Ceux ci expliquent les raisons de leur sélection au Conclave et ce dernier interroge le chef sur son choix. Les conseillers sont libres de convoquer les candidats pour les interroger personnellement.
Enfin, le processus terminé, les conseillers insèrent chacun trois noms dans l'urne. Ceux ci peuvent avoir été donnés par les chefs des chefferies, ou non.
Le premier nom inscrit, à moins d'avoir déjà été tiré précédemment, auquel cas l'on passe au suivant, voit se mérites et défauts discutés, ainsi que ce qu'il apporterait au Grand Conseil par ses savoirs et connaissances.
Enfin, les 25 votent pour nommer les nouveaux conseillers, élisant autant d'entre eux qu'il y a de places disponibles. Il ne peut y avoir plus de 450 conseillers siégeant dans la Maison de la sagesse, de même qu'il ne peut en avoir moins de 150.


Chaque année, avant ce conclave, la même procédure a lieu pour démettre de leurs fonctions des membres du Grand Conseil, que ce soit pour leur âge avancé et leur état débilitant, l'immaturité, les crimes ou leur comportement entachant la dignité du Grand Conseil. Le souverain par ailleurs ajoute secrètement jusqu'à cinq bulletins dans l'urne, s'il le désire, mais ne peut assister au Conclave.
Les 25 discutent alors des tords des hommes et femmes dont ils ont écrits les noms, mais aussi les chances qui leurs furent confiées par le passé pour corriger leurs errements, et les raisons possibles de ces errements. Enfin, un vote des 25 , exprimant 15 votes pour une personne, est prononcé.
Le Conclave peut prononcer sa dissolution à l'unanimité immédiatement après que chaque nom ait été tiré et discuté s'il estime qu'il n'y a aucune raison sérieuse de procéder à l'éviction de l'un de ses membres.
Le conclave peut exiger aux membres nommés sur les bulletins d'être convoqués et interrogés. Le conclave peut par ailleurs demander à se voir transmettre l'accès à certains documents détenus par l'Œil, sur certains noms. Cette procédure nécessite le sceau du roi ou de trois membres du Conseil des Anciens. Ils sont libres de refuser cette autorisation, pourvu qu'elle soit fournie avec un motif.

Si au bout de cinq jours aucun vote n'est parvenu à obtenir 15 voix, alors le conclave peut se dissoudre avec les deux tiers des voix, ou continuer à se tenir tout en étant exclusivement nourri au pain et à l'eau.
Nous éviterons ainsi les blocages tout en obtenant une saine assemblée se purgeant elle même, quitte à obtenir notre soutien en certaines occasions si nécessaire.



Les Chefferies

La Teutorgie étant un vaste pays, mais même si le souverain est en capacité de constamment voyager dans tout le royaume, ce n'est pas le cas du Grand Conseil. Aussi pour l'aider dans sa gouvernance, sont créées six chefferies, placées sous la direction du Grand Conseil et le Souverain. Pas plus d'un membre d'une même famille ne peut être à la tête de ces chefferies.


Chefferie du personnel sous le Sage :
Cette chefferie est en charge des nominations de fonctionnaires civils, des récompenses pour le mérite, des promotions, des blâmes et radiations. Elle est aussi en charge d'accorder des titres honorifiques et aussi nobiliaires, ces derniers étant toutefois à valider par le Grand Conseil. Elle n'a toutefois pas voix au chapitre concernant les promotions et démotions au sein de la chefferie de la guerre. Celles ci ont lieu en interne.
  • En charge des promotions au sein des chefferies
  • En charge de démettre des membres des chefferies
  • En charge des louanges à accorder par le Grand Conseil
  • En charge de la délivrance des diplômes de noblesse, à valider par le roi.
Chefferie de la justice sous le Haut Juge :
Cette chefferie est en charge des processus judiciaires et pénaux, mais n'a aucune autorité sur les inspections. La dernière autorité judiciaire à laquelle il est possible de faire appel en Teutorgie est le roi en son Grand Conseil.
Les appels lancés au roi en son Grand Conseil transitent par la chefferie de la justice et peuvent être acceptés ou refusés, bien que le roi puisse choisir directement de court-circuiter la chefferie pour s'emparer d'une affaire judiciaire, si elle ne concerne pas l'un des membres de sa famille ou de la famille de son épouse, ou de la famille à qui son engeance est liée par les liens sacrés du mariage. Le Grand Conseil peut par ailleurs, par une décision de dix de ses membres, décider d'apporter à l'attention du Grand Conseil un cas particulier. Libre au roi ou nom de s'en emparer directement ou bien de laisser le Grand Conseil diriger l'enquête et le jugement, en une commission de justice spéciale.
  • La torture, le fouet et le bâton sont le monopole de l'Honoré royal, à la tête d'un comté.
  • La peine de mort, la mutilation et la réduction en esclavage sont le monopole du préfet royal, à la tête d'une préfecture, supervisant plusieurs comtés.
  • L'exil est le monopole du roi. Il peut être prononcé par le préfet royal mais uniquement s'il est validé par le roi dans un délais d'un mois.
  • La mise en esclavage d'un homme libre ou d'un noble ne peut être prononcée par le roi que pour les crimes les plus honnis : le viol et la trahison du royaume.
  • La chefferie de la justice est en charge de régler les héritages des guerriers, en collaboration avec la chefferie des finances. La chefferie de la guerre peut y participer si l'héritage concerne un héritage guerrier en frontière.
  • Elle est également en charge de régler les disputes d'héritages d'hommes libres apportées à son attention, surtout si elles impliquent des nobles.
  • Les juges de comté ont pour adjoints les juges de campagne, qui doivent avoir au moins une connaissance générale de la loi et des pratiques judiciaires. Ils sont élus par les chefs de village lors d'une assemblée à l'échelle du comté. Un homme élu juge de campagne est élu pour deux été et la moitié d'un autre. Il ne peut refuser cette nomination. Un juge de campagne est l'adjoint d'un juge royal. Ces adjoints doivent être des hommes libres et non des serfs. Les juges de campagne et le juge royal peuvent être en déplacement au sein de leur comté, sauf à la fin du mois et au début d'un autre, auquel cas ils doivent pouvoir être trouvés au chef lieu du comté.
    Les juges de campagne traitent des cas peu graves, ceux se punissant uniquement par une amende, une bastonnade, une humiliation publique ou une corvée. Tous les autres crimes nécessitant une punition plus dure sont du ressort du juge royal, qui traite en priorité les crimes tels que le meurtre, l'inceste, la destruction de biens, le viol, le vol de bétail et le rapt, par exemple.
    Les juges de campagne sont nourris et logés au frais de leur hôte. Ils ont par ailleurs un salaire mensuel, payé par l'impôt de justice. Celui ci est collecté par les chefs de village d'un comté entier. Il s'élève à 1/100 de la récolte de chaque village.

Lors d'un jugement, la procédure est la suivante :
lorsqu'un crime est constaté, les coupables potentiels doivent être arrêtés immédiatement. Le fonctionnaire de la chefferie de la justice ou son secrétaire particulier fait ensuite une enquête, interrogeant les témoins sous serment, en présence d'un prêtre régulier si possible, collectant les preuves. Si le suspect est un membre du clergé régulier, le prêtre présent doit être issu d'un autre compté.
Le suspect peut être torturé uniquement sous la surveillance du fonctionnaire, avant le procès. La torture ne peut aller jusqu'à la mutilation, ni avoir lieu une fois que le procès a débuté. Si une preuve matérielle ou un témoignage solide contredit des aveux obtenus sous la torture, la crédulité de celle ci est alors la dernière.
Le chef d'accusation une fois le procès débuté ne peut être changé. Il peut être annulé, ou voir d'autres chefs d'accusations rajoutés si d'autres crimes ont été découverts après l'ouverture du procès, avec l'accord du Beratung.

Le coupable une fois identifié après l'enquête est ensuite mené dans un lieu public – à moins que le juge de préfecture en juge autrement – ouvert à tous : une halle, un temple, une place publique... C'est le début du procès.
Si l'accusé est un noble, le déroulé du procès est obligatoirement écrit à ses frais.
S'il n'est pas un noble, il peut demander à ce que le déroulé soit écrit, mais toujours à ses frais.
Cinq hommes et femmes n'étant pas liés à l'accusé et la victime sont choisis au hasard de manière similaire à la procédure d'élection du roi si un guerrier est impliqué que ce soit dans les victimes ou les accusés. Les hommes et femmes choisis dans la population doivent être libres, de bonne réputation et être de langue Teutorge.
Si nul guerrier n'est impliqué, la procédure de sélection est simplifiée par un tirage au sort de noms dans une urne par la main d'un enfant. Ces noms doivent correspondre aux critères susmentionnés. Ils constituent un Beratung. Leur avis dans les cas les plus difficiles est obligatoire.

Les ou le chef d'accusation est déclaré à haute voix. Le coupable présumé est présenté, de même que la victime et les circonstances de sa mort. L'on fait ensuite appel aux témoins.
Le coupable présumé peut, après un témoignage, contredire celui ci. Il peut également demander à ce que de nouveaux témoins soient présentés. Le tout ne peut durer plus d'une journée, à moins que le fonctionnaire l'autorise. Le fonctionnaire peut aussi introduire des objets en rapport avec le crime : ce qui a été dérobé, ce qui aurait pu permettre le crime etc etc.
Le fonctionnaire pose ensuite au coupable et à chaque témoin des questions. Le jury peut faire de même.
Enfin, le Beratung peut donner un avis majoritaire sur le coupable après s'être réuni dans le secret. Le fonctionnaire prend note de l'avis et prononce la peine.

Le condamné ou la victime (ou famille du défunt) peut faire appel s'il estime le jugement injuste. Cet appel n'est possible que si le Beratung dans son ensemble y souscrit. La sentence est alors suspendue le temps que le préfet royal de la préfecture juge si il est raisonnable de procéder à une révision. Si la réponse est favorable, le condamné est renvoyé devant une cour où siège le fonctionnaire de la chefferie de justice responsable à l'échelle de la Préfecture.
La procédure reste la même qu'en haut. Le jury est cette fois ci changé au profit d'hommes et de femmes tirés au sort et acceptés par les deux parties.



Discussion sur la loi. Un texte à apprendre, dans son détail comme dans son esprit, pour tout homme entrant à la chefferie de la justice :

L'échec de Konrad à se faire aimer tient du fait que ses actions et politiques tyranniques n'avaient pour but qu'oppresser et contrôler le peuple. Il a ainsi oublié les justes enseignements du culte des ancêtres professant la solidarité entre les hommes libres du peuple teutorge.
Si ses politiques étaient justes et équitables, il n'aurait été confronté à de multiples révoltes d'hommes libres et son héritage n'aurait pas périclité. La société vers laquelle nous devons tendre est une société où le dirigeant n'est pas affecté par le statut, l'argent, où les jugements sont justes et équitables pour chaque personne, le Grand Conseil et le roi en étant les gardiens. Konrad ne se pliait pas au même jugement qu'il appliquait aux autres sous lui.

- Une merveilleuse idée, mais quid des abus de pouvoir pas un pouvoir tout puissant ? répondit alors le sage.

- Comment le roi pouvait il être considéré le même qu'un serf !? Intervint un banneret outragé.

- Quel est le principe fondamental enseigné par le culte des ancêtres ? Que peu importe notre nom, nous retournons à la terre et que nos pères doivent être honorés pour l'héritage qu'ils nous laissent, car les fruits de leur dur labeur sont légués à leurs descendants pour leur permettre une vie digne. Entre le Ciel et la Terre, tous les hommes sont égaux, leur répondit il. Qu'il soit roi ou paysan, cela ne change pas le fait qu'ils soient tous des hommes. C'est là l'idée principale derrière le culte des ancêtres, n'est ce pas ?
Mais d'entendre que les souverains et paysans sont différents ? Impliqueriez vous que l'un est une personne et l'autre un animal !?
Le culte des ancêtres l'a dit lui même, le royaume est une seule famille ! Son roi ou haut chef est le père qui la protège et prend soin du peuple. Et le peuple sont les enfants du roi, répondit le prêtre.

- C'est pour cela que le culte des ancêtres est critiqué aujourd'hui ! Un détail d'un concept fondamental a été altéré malgré nous. Si le peuple est l'enfant du souverain, alors il est incapable de ses propres décisions et doit être mené pour son propre bien ! Or, cela n'est rien d'autre qu'une offrande au roi pour justifier ses propres privilèges !

Les sages dans l'assemblée sont confus. Les enseignements de nos ancêtres seraient fourbes ? Il s'agit tout de même des leçons de notre passé !

- Au moins ma philosophie est honnête ! En d'autres termes, que le roi soit le père du peuple, est usé comme raison pour justifié un traitement différent, n'est ce pas !?
Maintenant, je vous le demande à nouveau. Pouvez vous dire que dans l'état actuel le culte des ancêtres professe que tout Homme est égal, et que le roi est le père de la nation sans que cela ne se contredise ?Je demande si ces déclarations sont compatibles l'une et l'autre sans contredire les enseignements du culte des ancêtres primordial.

Abasourdis, à perte de mots, les témoins ne savent que répondre, confus qu'ils sont par ce raisonnement logique qui ne leur était jamais venu à l'esprit.

- Si vous voulez dire que tous les hommes sont égaux, vous ne devriez pas diviser les dirigés des dirigeants en deux groupes séparés. Ou alors vous devriez prouver qu'ils sont en effet différents des humains normaux et doivent être traités en conséquence.
Je le dirai encore à nouveau ! La raison pour laquelle Konrad fut honni après sa mort par le peuple tient du fait que les lois n'étaient pas appliquées pour tous avec justice, indépendamment de leur statut. Et cela tient du fait que les lois étaient bien trop sévères dans leur application.

- Vous insinuez qu'il y a d'autres méthodes de faire obéir la parole du roi sans la menace de punitions ? Que la paix civile pourrait être maintenue sans ces lois si dures ? demanda l'artisan.

- Il n'y a rien de mal à appliquer des punitions. Mais la sévérité actuelle de celles ci est excessive. Qui donc tue des teutorges pour adultère ? Ou brûle le visage d'un homme avec un fer chaud jusqu'à ce qu'il confesse ? Ou arrache leur langue juste pour avoir menti ? Croyez vous sincèrement que de pareilles lois peuvent être appliquées à tous de manière juste et équitable !? C'est pour cela que les faibles et les pauvres sont menacés par ces peines plus que les autres. Que ce sont les plus faibles dans notre pays qui souffrent le plus.
C'est pour cela que les lois doivent classifier crimes lourds et légers. De plus, les punitions doivent être séparées entre celle qui saisie des richesses et la punition qui saisie le corps. L'application de la loi, essentiellement, est avant tout à propos de son efficacité. En d'autres termes, si celle ci n'est pas appliquée, elle ne sert à rien !

Tous réalisèrent alors en un moment où la discussion précédente les menait. L'argument philosophique précédent était là pour appuyer ce raisonnement.... Mais où mènerait il ?

- Quelle serait la frontière entre les crimes lourds et légers !? Lui cria-t-on, désireux que les hommes étaient de profiter de cette sagesse insoupçonnée.

- C'est au peuple, par son émanation qu'est le Grand Conseil et le roi, de le décider.... Mais si jamais mon humble opinion vous intéressait, selon moi, si l'acte d'un Homme menace la vie d'un autre, ce crime doit être jugé comme sévère. Sinon, c'est un acte léger. C'est du moins ainsi que je les jugerait.

- Tes paroles sont éloignées des mots de nos ancêtres, mais tu sembles en revanche comprendre leurs enseignements dans leur profondeur mieux que moi même, lui répondit le prêtre.

Il continua. Les crimes légers seraient le vol ou cambriolage, des crimes qui nuisent à la richesse des autres. Ainsi que la moquerie ou la diffamation, des crimes nuisant à la réputation d'un Homme. Les premiers seront punis par des amendes et corvées, tandis que les seconds....

Et l'homme de continuer avec patience pendant des heures, à répondre à des questions, contradictions, pour étayer peu à peu cette nouvelle société qui verrait le jour, si tous daignaient seulement prêter attention à ses mots.
- Chaque citoyen est libre de voter, et celui ci n'est contrôlé par quiconque ou quoique ce soit. Et le peuple par ceux qu'il juge digne d'exercer ce jugement est responsable de la conduite effective et efficace de la protection du peuple. J'arrêterai là ma déclaration.

La foule d'hommes de savoir, de lettres et de religion est en train de procéder à l'analyse de ce qui a été dit, afin de chercher une contradiction dans ces paroles pourtant si sages, car il leur avait été demandé de trouver le moindre

- Le peuple gouverne le royaume... Je suis d'accord avec tout le reste, mais je ne comprends pas cette dernière tournure, l'interrogea le sage. Donner à des gens ordinaires pareille autorité est bien trop dangereux.

- Pourquoi croyez vous cela ?

- C'est bien vrai ! Déclara soudainement le lettré. La philosophie et la théologie à part, comment faire confiance au peuple pour mener son propre avenir quand celui ci ne sait même pas lire un seul mot !? Quelle sorte de perspective politique auraient de tels gens !?

- Je respecte ta fierté de lettré. Néanmoins, c'est de l'arrogance, du dédain, que de considérer un illettré comme idiot ! La sagesse d'un Homme ne disparaît pas simplement parce qu'il ne peut l'exprimer à travers des mots ou par écrit. Même le paysan le plus fatigué par les travaux des champs respecte et prend soin de ses parents. Il sait qu'il ''aime'' et doit aimer sa femme et ses enfants. Il connaît la ''bravoure'' de combattre contre les bandits. Il connaît la ''gentillesse'' du partage de sa récolte avec ses voisins. Vas donc tu me dire que cet Homme illettré est stupide !? La chose la plus dangereuse pour un lettré est de croire que le peuple est stupide et ne peut être éduqué et illuminé uniquement par le savoir écrit !
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Chefferie des travaux sous le Grand Bâtisseur :
Est en charge des poids et mesures, la construction et la maintenance des infrastructures de transport - principalement les routes, ponts et canaux - ainsi que les autres projets gouvernementaux - en particulier les mines, fours et ateliers de travail du métal - , la fabrication de produits à l'usage des administrations d’État (papier, bois travaillé, flèches, etc etc) l'exploitation des ressources naturelles, l'emploi d'artisans et ouvriers de manière temporaire. L'emploi d'hommes et de femmes de manière permanente tombe sous la juridiction du ministère du personnel.
La chefferie des travaux est responsable du catalogue, de la construction et l'entretien :
  • des mines appartenant au Royaume
  • des fours appartenant au Royaume
  • des ateliers
  • des routes
  • des ponts
  • des puits
  • des canaux
  • des greniers du Royaume
  • des moulins du Royaume

Chefferie de la guerre sous le Grand Guerrier :
Contrôle les nominations, promotions et démotions des officiers militaires, est en charge de la maintenance des installations militaires, équipements et armes de l'armée royale. Est en charge du réseau de courriers à travers toute la Teutorgie. Ce réseau de courriers à chevaux doit permettre une communication rapide entre les comté, préfectures et la capitale. Si un message est jugé de la plus haute importance, le courrier à cheval doit être en capacité de cavaler à bride abattue jusqu'à la station suivante, changer de cheval et continuer ainsi jusqu'à arriver à destination. Ce cavalier de la plus haute importance dispose d'une veste recouverte de clochettes, pour avertir tout individu de dégager de sa route le plus rapidement possible, car il ne peut ralentir.

La chefferie de la guerre est en charge de surveiller les entraînements annuels, les exercices mensuels et la qualité des levées. La chefferie de la guerre est apte à remplacer les officiers nobles par son propre personnel issu de l'armée royale, si elle estime que ceux ci sont tellement incompétents que de parfaits inconnus mèneraient les troupes avec plus d'efficacité.
Le ministère de la guerre et ses officiers en campagne sont chargés d'identifier les soldats faisant preuve d'une telle valeur et dévouement allant au-delà de ce qui pourrait être exigé, et de les récompenser en mentionnant leur nom au Grand Conseil lors de la première séance mensuelle attribuée aux questions portant sur la guerre. Selon la valeur qu'il ont montré, ces hommes peuvent se voir accorder une récompense honorifique mais aussi matérielle. Ils accèdent par ailleurs, eux et leur famille, au statut d'homme libre.

En résumé, la chefferie de la guerre, directement par son chef ou indirectement par ses intendants, est en charge :

L'intendant des stations de courriers :
  • du réseau de courriers – aparté :
    en temps de paix, toutes les chefferies et même certains particuliers, s'ils payent (en fonction du nombre de lettres, de mots et la distance parcourue, le tout étant défini par un règlement stricte et public, pouvant être révisé chaque année en commission, en présence du Grand Conseil et des fonctionnaires de la chefferie de la guerre de chaque préfecture) ; mais en temps de guerre, les correspondances de la chefferie de la guerre prennent priorité, sauf pour les mesures prises par le Grand Conseil et le roi si celles ci sont considérées comme étant de la plus haute importance.

Le réseau de courrier est un mélange de stations où sont disposées des montures fournies par les haras royaux, où des maisons d'accueil sont mises à contribution dans certains villages en échange d'exemptions fiscales et de corvées pour une ou plusieurs familles, dont le chef reçoit une modique somme en pièces.
Ce réseau dispose également de barques, pour remonter ou descendre nos rivières qui parcourent tout de même une grande partie de notre pays.
Enfin, des essais seront réalisés sur la viabilité d'envoyer des messages par oiseaux voyageurs. Peut être que quelques élus pourraient nous assister là-dedans ?

L'intendant du personnel :
  • La promotion d'officiers et soldats inscrits au catalogue de la chefferie
  • La rétrogradation ou radiation d'officiers et soldats inscrits au catalogue de la chefferie
  • Le recensement des citations pour bravoure accordés
L'intendant à la préparation martiale :
  • La surveillance des entraînements annuels, voir mensuels
  • La supervision des concours martiaux
  • Le contrôle de la qualité d'encadrement et d'équipement des troupes des bannerets, afin qu'elles soient en conformité avec les standards appliqués, mais aussi que leur nombre soi en conformité de proportion des familles vivant sur leurs terres
  • Le contrôle de la qualité d'encadrement et d'équipement et de nombre des troupes fournies par les villages libres
  • Le contrôle de l'équipement et du degré de préparation des troupes royales régulières
L'intendant à la préparation militaire :
  • La mise en place de simulation et l'étude de scénarios chaque année. Ces exercices visent à réfléchir aux ennemis que la teutorgie pourrait affronter par le futur et comment les contrer
  • La rédaction d'instructions secrètes sur les mesures à adopter en cas d'attaque ennemie dans une préfecture avant que le Grand Conseil n'ait le temps de dépêcher ses instructions. Ces instructions comprennent une liste d'hommes à élever aux positions d'officiers, les mesures offensives et défensives à entreprendre et la date à laquelle des renforts pourraient arriver. Ces instructions sont écrites et scellées dans une brique d'argile, à briser si les événements l'exigent. Ces instructions sont secrètes. Leur vol peut être punit de mort.
  • La réalisation de cartes militaires de la Teutorgie, mais aussi ses voisins....
  • La mise par écrit du déroulé de chaque campagne entreprise par nos armées, l'analyse de nos réussites et échecs. Mais aussi un exercice similaire des affaires militaires de nos voisins, afin que nous puissions disposer d'un réservoir d'écrits sur les expériences passées et mieux nous préparer à l'avenir. La mémoire d'un soldat, qui plus est d'un officier, n'est que la somme de ses expériences. Si nous venions à demeurer trop longtemps en paix, ou à lutter que contre un seul adversaire, il est nécessaire que nous puissions disposer d'écrits attestant de manières différentes de combattre. Afin que le pire venant, nous ayant au moins une idée de comment lutter contre celui ci sans nous faire massacrer comme des enfants.
L'intendant aux sciences :
  • Il est en charge de l'étude de la poliorcétique
L'intendant des secours ;
  • L'étude de concoction de poisons utilisables en campagne
  • Et des moyens de sauver la vie d'un soldat blessé
Les représentants de la chefferie de la guerre, à l'aide des instructions secrètes préparées à l'avance par l'intendant à la préparation militaire de la chefferie de la guerre, sont en charge de la défense de la préfecture dont ils ont la charge jusqu'à ce que des renforts arrivent ou bien que de nouveaux ordres soient transmis par le Grand Conseil.
La justice militaire est dotée d'une autorité supérieure à celle de la chefferie de la justice lorsqu'en campagne. Celle ci a autorité sur les soldats et officiers militaires. Un juge martial, choisit par la chefferie de la guerre, accompagne chaque armée en campagne. Son devoir est de procéder au jugement d'affaires pouvant être apportées à son attention.
Si un militaire est accusé d'avoir désobéi aux ordres ou blessé ou tué intentionnellement l'un de ses pairs, il doit être amené, mort ou vif, devant le juge martial. Celui ci, avec une cour d'officiers tirés au sort, du simple chef de tente au commandant suprême, se réunit en tribunal. Le tribunal peut faire appel à des témoins puis prononce, ou non, la peine qu'encoure le soldat. Celle ci est alors exécutée.
Une fois une campagne terminée, les archives des tribunaux militaires sont confiées à la chefferie de la justice qui est libre de rouvrir ou non, certains de ces cas.

La nécessité du temps de guerre n'est pas la même que celle du temps de paix. Nous ne pouvons maintenir des standards moraux aussi hauts lorsque le sort de la Teutorgie est en jeu.

Chefferie des rites et son Maître des Cérémonies :
Cette chefferie est chargé de l'accueil des dignitaires et diplomates étrangers, des cérémonies du Grand Conseil, de l'enregistrement et la supervision des temples en Teutorgie, ainsi que l'accueil du Grand Synode.
Elle est aussi responsable du recensement et recrutement d' """Élus""", ces hommes et femmes capables de manifester des pouvoirs échappant à la maîtrise des teutorges du quotidien, et leur service envers la Teutorgie, et leur catalogue. Tant ceux au service de la Teutorgie et son Grand Conseil, que ceux préférant s'abstenir de leurs pouvoirs mais vivant sur nos terres, et ceux vivant hors de nos frontières.

La chefferie des rites est aussi chargée de veiller à la qualité de l'enseignement donné sur le territoire Teutorge. Elle délivre les autorisations d'ouvrir des écoles. La chefferie des rites promeut la culture Teutorge dans ses propres écoles, mais aussi l'alphabétisation car il est essentiel que nous disposions d'un nombre accru de lettrés pour servir dans notre administration. Ce n'est que par l'augmentation quantitative de lettrés qu'une augmentation qualitative de notre production culturelle pourra avoir lieu et ainsi renouer avec notre âge d'or culturel antique.
La renaissance de la culture Teutorge est tout aussi importante que celle de notre puissance. La chefferie des rites est la gardienne de notre culture. Elle repère les jeunes artistes talentueux et les aide à prospérer par mécénat. Elle est la gardienne de notre patrimoine.

En résumé, elle est en charge de :
L'intendant à la représentation :
  • l'accueil et l'envoi des missions diplomatiques
L'intendant des rites :
  • des rites (mortuaires, de victoire, etc etc) organisés par le roi et le Grand Conseil
  • la prise en charge des synodes
  • la recherche et le catalogage des ''''''Élus''''''
L'intendant aux humeurs :
  • la lutte contre les épidémies
  • la recherche des savoirs médicaux
  • la mise en place de concours d'alchimie et de médecine
L'intendant à l'éducation :
  • la délivrance d'autorisation d'ouvertures d'écoles privées et le contrôle de la qualité de l'enseignement dans celles ci
  • la mise en place d’hôpitaux et d'orphelinats[ /list]
    Les humbles souffrent le plus lors des périodes difficiles. Quelques dons mineurs au nom de notre personne devraient soulager leurs souffrances et les empêcher de pointer leurs fourches et torches dans la direction du roi et son Grand Conseil
    • la création de cercles d'enseignement basiques en Teutorgie d'abord dans les villes, puis dans les chefs lieux des comtés, petit à petit jusque dans le moindre village.
    • le mécénat auprès de jeunes artistes prometteurs
    • la création, au fil des années, d'une bibliothèque contenant la somme des savoirs humains existant en ce bas monde, pour l'usage exclusif des membres du Grand Conseil, du roi et des représentants des chefferies.
L'intendant des sciences occultes :
  • l'espionnage et la surveillance des dignitaires étrangers en Teutorgie
  • le développement de la cryptographie
  • la mise en place des opérations secrètes à l'étranger commanditées par le roi
  • le recensement et recrutement des """Elus""" se trouvant en Teutorgie, voir à l'étranger, et comment ils pourraient servir le Grand Conseil
Cette dernière mission ne peut être rapportée au Grand Conseil chaque année dans son intégralité lors de la séance des questions annuelle, à moins que le roi de l'autorise.

Chefferie des finances et son Intendant Suprême :
Cette chefferie surveille les dépenses du Grand Conseil et du roi. Elle en présente le bilan à la fin de chaque année au Grand Conseil.
La chefferie des finances est chargé du recensement des familles, des terres agricoles et pâturages, de l'évaluation des rendements agricoles, l'état des greniers gouvernementaux.
Elle est divisée en cinq bureaux :
  • le bureau au recensement : des familles, des terres, des gisements miniers, des fours, des forêts, des réserves d'eau, des familles nobles et leurs biens (celles ci sont obligées de les déclarer et informer chaque modification ayant lieu au cours de l'année passée, au risque de se voir saisir les biens acquis durant cette période en représailles d'avoir volés ceux ci aux impôts).
  • le bureau à la comptabilité : doit faire chaque année le calcul de toutes les dépenses et recettes de l'année de toutes les chefferies et du Grand Conseil.
  • le bureau à la trésorerie : paye les fonctionnaires des autres ministères et de toutes les entreprises d’État (ateliers, fours, mines....).
  • le bureau des greniers : surveille les réserves des greniers des provinces, est responsable de l'achat et la vente de grain détenu dans les greniers publics et est chargé de la stabilité des prix du grain.
  • le bureau du commerce : tient à jour la liste des marchands licenciés pour commercer avec l'étranger les produits des ateliers d’État. Le bureau est aussi en charge de la prospection sur les débouchés commerciaux, et tout ce qui pourrait générer davantage de ressources pour le Grand Conseil et la Teurtorgie.

    La chefferie est aussi en charge de la supervision des monopoles (tels que le monopole sur la frappe de monnaie, mais aussi l'exploitation de sel minéral et sa vente en Teutorgie, et tout nouveau monopole que le Grand Conseil jugerait bon de créer).
Concernant les taxes sous la juridiction de la chefferie des finances :
Les taxes dites ''indirectes'', sur l'usage des routes, le transport de marchandises sur celles ci, l'utilisation des quais, la vente de terres, parmi d'autres. La plupart de ces taxes servent à entretenir les routes, ponts, quais et autres infrastructures importantes.
La chefferie des finances taxe un dixième de la production agricole des campagnes.
Elle taxe les cités sur la richesse matérielle.

La taxation des cités est particulière. D'une part la commission du Grand Conseil chargée de la division des villes met en place dans celles ci les quartiers. Chaque quartier dispose de son chef de quartier, l'ensemble de ceux ci se réunissant en conseil de ville. Plus sur ceux ci sur le chapitre consacré aux villes dans le code teutorge.
Les chefs de quartiers ont pour rôle d'inspecter la richesse de chaque famille de leur quartier, qui doit déclarer ses revenus et possessions. Une archives des taxes de chaque familles est gardée dans le registre des taxes de la trésorerie de la ville, ouvert au public sur demande, afin que la confiance dans le système se construise. Cette taxe, sert à financer les chefferies au niveau provincial pour assurer leur fonctionnement normal, investir dans la province et financer des projets en accord avec les grandes orientations de politique du Grand Conseil. Ce qui reste est mis de côté en prévision d'urgences.

Toute chefferie et bureau d'intendant dispose de ses propres archives. Les archives des représentants en comté et préfecture vieilles de plus de dix ans sont envoyées à leur chefferie de référence à la capitale, qui prend soin de les archiver. Tout représentant d'une chefferie peut se voir accorder l'accès pour lecture des archives d'une autre chefferie, à l'exception de la chefferie de la guerre, du fait de sa nature hautement sensible.
Par ailleurs, les archives du bureau des sciences occultes, dépendant de la chefferie des rites, ne sont accessibles que par l'autorisation du Maître des cérémonies, et en la présence de l'intendant du bureau des sciences occultes.
Les membres du Grand Conseil réunis en commission ne peuvent se faire refuser l'accès à ces archives s'ils ont besoin de documents couvrant un cas précis dans le temps et l'espace.


L'avantage de ce système des six chefferies est que chaque chefferie dispose de ses devoirs spécifiques, empêchant le piétinement d'une juridiction sur l'autre, évitant ainsi la confusion dans le gouvernement des affaires publiques, et permettre une courroie de transmission directe entre le roi et le moindre paysan.
Par ailleurs, ce système est capable de s'adapter aux changements amenés par les circonstances, qui comme les saisons voient les priorités du Grand Conseil changer. Ainsi en temps de guerre la chefferie de la guerre se verra confier davantage de grandes responsabilités alors qu'en temps de paix, la chefferie des travaux et du revenue redeviendront plus importantes.

Par ailleurs, pour encourager la coordination des différentes chefferies, au niveau de la préfecture, au moins une fois par mois, les responsables locaux de chaque chefferie sont appelés à se réunir afin de communiquer entre eux les problèmes pouvant entraîner un piétinement d'une chefferie sur l'autre, ou comment résoudre collectivement un problème particulier. Ces réunions se font en général en présence d'un membre du Grand Conseil faisant partie de la commission de coordination des chefferies. En son absence, le fonctionnaire le plus ancien par ses années de service au sein du système des chefferies arbitre la réunion. Le but de ces réunions est la recherche de consensus davantage que l'affirmation d'une opinion majoritaire.

Il est attendu que les hommes au service des six chefferies soient d'une grande intégrité morale, car ils sont au contact du peuple Teutorge et leur rigueur et leur intégrité, ou bien le manque de celles ci justement, se reflète entièrement sur le Grand Conseil. Adopter un comportement juste et étique dans les affaires publiques est nécessaire. Qu'ils gardent à l'esprit qu'ils servent le peuple teutorge et non l'inverse.


Chaque chefferie dispose d'un chef et un vice-chef, chacun nommé par le roi, et le vice-chef par le Grand Conseil.
À la fin de chaque année, chacun présente le bilan de l'année et répond aux questions du Grand Conseil sur leur activité. Un exercice similaire peut être mené par le Grand Conseil et ses commissions s'ils le désirent, pour chaque intendant de subdivision inférieur.
Chaque chefferie dispose d'un bureau à l'échelle de la préfecture. Les chefferies à la justice et aux finances sont les seules à avoir un bureau à l'échelle du comté en permanence. Autrement les autres chefferies se contentent d'envoyer des secrétaires au niveau du Comté, à moins qu'il soit nécessaire qu'un fonctionnaire ou plusieurs soient nommés directement au niveau du comté (par exemple dans les provinces frontalières, particulièrement peuplées ou dans le cas d'une épidémie).

Il est évident que dans les comtés et préfectures les plus peuplées, les fonctionnaires des bureaux des chefferies ne peuvent accomplir correctement leur travail. Il leur est ainsi permit de s'aider en recrutant des locaux pour servir de messagers, gardes, secrétaires, collecteurs de taxes et autres au quotidien, ou/et demander à ce que davantage d'honorés royaux soient affectés au lieu. Le plus ancien par ses années de service au sein de leur chefferie commune fait figure de chef de bureau. Bien entendu, ces individus sont rémunérés par le préfet royal, au niveau de la préfecture. Il jouit également de l'aide des chefs de villages libres dans sa missions, l'assistance aux fonctionnaires royaux faisant partie de leurs responsabilités. Tous ces individus doivent jurer fidélité à la Teutorgie dans l'accomplissement de leur devoir au service des Honorés et Élus royaux.

Bien entendu, coordonner ces différentes chefferies est une tâche compliquée et prenant du temps. Ainsi le roi élu se doit également de nommer un Grand Conseiller. Celui ci coordonne l'action des chefs des chefferies à la capitale. Si le roi est en campagne avec l'armée, il est également celui qui dirige le pays, avec le Grand Conseil.
Enfin, il est possible qu'il n'y ait pas assez d'hommes pour mettre en place ce système de manière complète, systématique et suffisamment dense en ayant recours uniquement aux hommes libres teutorges.... Si nous avons à user d'esclaves ayant les compétences que nous recherchons, dans certains cas, eh bien pourquoi pas... en attendant, ce système doit s'étendre au pays comme de multiples taches d'huile sur un parchemin. Elles sont partout minuscules puis petit à petit s'étendent partout. Des villes aux campagnes. Des préfectures aux comtés.
Par ailleurs, pour éviter que certains de ces hommes ne soient tentés de se servir allègrement dans les caisses, au-delà du tolérable et de ce qui pourrait constituer des ''erreurs'', à l'issue de leur service dans un comté ou une préfecture, ils sont tenus de rester au sein de leur administration locale pendant quarante jours. Durant ces quarante jours, leur successeur étudie sérieusement leur situation matérielle et les effets de leurs politiques, tandis que les locaux sont libres de se présenter pour se plaindre de la justice et l'honnêteté questionnable, si elle a lieu, de la tenue de l'administration du fonctionnaire.
Sans compter l'existence de la commission pour la lutte contre la corruption....

Pour éviter les abus et la corruption de cette nouvelle administration, un corps exceptionnel est également créé :

L'Œil.
L'Œil est chargé d'informer le roi directement de tout se qui se passe en Teutorgie et au-delà, et de contrôler les fonctionnaires. Ses agents sont responsables directement devant le roi et le Grand Conseiller.
Les agents de l'Œil sont chargés de combattre à tous les niveaux la corruption et les abus. Chacune de leurs découvertes doit faire l’œuvre d'un rapport détaillé comme justificatif à destination du Grand Conseil.
Les agents de l'Œil sont peu nombreux et partout. Il peut s'agir du ménestrel au coin de la rue, d'un simple soldat de l'armée régulière, d'un fonctionnaire anonyme, d'un chef de quartier.... Un agent de l'Œil dispose d'une médaille d'or, dotée d'un numéro côté face et d'un Œil qui voit tout au verso.

Les agents recrutés pour l'Œil ont jurés sur les dieux de servir jusqu'à la mort la Teutorgie. Même après qu'ils aient quittés leur service au sein de celui ci ils continuent d'ouvrir l’œil et l'oreille pour informer leur pays. La liste des agents de l'Œil actifs, et ayant quittés le service est tenue à jour chaque année. Seules six personnes connaissent tous les noms et visages de tous les agents : les Doyens du Grand Conseil, c'est à dire cinq hommes élus par le Grand Conseil pour leur intégrité, après une stricte audition où toute leur vie est passée au peigne fin, et nommés à vie, et le roi. Les doyens doivent avoir plus de quarante ans au moins.
Un agent peut recommander un individu brillant et capable à sa hiérarchie. Celle ci enquête sur tous les aspects de cette recrue potentielle et sa famille pour vérifier qu'elle est satisfaisante. Chaque année, une liste d'agents potentiels est envoyée aux doyens. Ceux ci choisissent ceux parmi la liste pouvant être approchés pour être recrutés. Les noms retenus sont confirmés, ou non, par le roi.
Image L'Œil dispose de ses propres archives. Elles ne sont accessibles qu'au roi, aux doyens, aux agents de l'Œil habilités, et au censeur du Grand Conseil, s'il fait la demande de pouvoir accéder à une partie précise des archives. Il ne peut accéder à des documents qui ne datent pas d'au moins cinq ans au minimum, à moins d'obtenir du roi une dispense.

Du fait de la nature des missions des agents de l'Œil, ceux ci sont protégés par un fort anonymat, et sont soumis à un très haut degré d'obéissance et de rigueur attendue. Ils sont peu nombreux du fait de la nécessité pour le roi et les doyens d'être en mesure de contrôler tout agent ayant retourné sa veste ou abusé de ses pouvoirs.
Les missions des agents comprennent :
  • La lutte contre la corruption et les abus
  • La découverte ou prévention de la trahison
  • L'espionnage des ennemis du Grand Conseil et de la Teutorgie
  • Le contrôle de l'information. Ses propres correspondances passant par le service de courrier de la chefferie de la guerre sont frappées du secret des correspondances. Un sein de cire frappé du numéro de la médaille des agents ferme l'enveloppe. Une enveloppe ayant été ouverte avant d'avoir atteint destination donne lieu à une enquête sérieuse de la chefferie de la justice, pour punir de mort le coupable. Le messager disposant sur lui d'une enveloppe frappée du secret des correspondances doit assurer à n'importe quel prix que celle ci atteigne sa destination. Au prix de sa vie s'il le faut
  • L'enlèvement ou l'assassinat des ennemis de la Teutorgie
Cette dernière mission possible n'est pas connue du grand public, uniquement du roi et du Conseil des Doyens.
Par ailleurs, un assassinat ne peut être réalisé que par un accord signé du roi et l'unanimité des doyens. L'original de cet ordre est conservé dans les archives secrètes de l'Œil tandis que une copie est donnée à l'agent en charge de la mission, celui ci devant ensuite détruire cet ordre après en avoir prit connaissance.

Les hommes de l'Oeil sont pour la plupart des orphelins que j'ai éduqué moi même. Je saurais utiliser avec parcimonie de la dague et du poison lorsque la lettre ne suffira plus. Hors de question de finir comme Siegfried ou Konrad.
L'Œil est une institution existant complètement en dehors du système des chefferies.
Voilà pour les institutions régissant la Teutorgie.



Sur la noblesse, c'est à dire les bannerets créés par Konrad :

«Les bannerets jouissent de privilèges du fait de leur fonction. Mais bouclier de notre peuple, ils se doivent d'être en tout exemplaire, ses fautes couvrant d'opprobre tout notre peuple aux yeux des étrangers. Comment revendiquer notre juste place de peuple glorieux si notre honneur est entaché par les actions déplorables de quelques uns ?
En public, un noble se doit donc d'être vertueux et respectueux de nos traditions. »

Les traditions de notre peuple, d’antan, plaçaient une grande importance à la famille. Tout banneret doit exercer un devoir de piété filiale envers ses parents et le royaume, faisant primer l'intérêt collectif et le bien, nécessaires à l'amélioration de la société pour assurer une perfection morale. Les cinq vertus morales sont les suivantes :
La fidélité, aux siens et au royaume, la sagesse dans les relations, la bienséance avec les hommes inférieurs et supérieurs en rang, la droiture morale, dans le service au royaume et ses serviteurs, la bienveillance envers les faibles.
Irréprochables, voilà ce que doivent être les bannerets s'ils désirent conserver leur rang, leurs privilèges.

Lesdits privilèges sont les suivants :
  • Monter à cheval en armes et armure en temps de paix

Cela nous permettra d'avoir une cavalerie professionnelle tout en satisfaisant leur amour propre. La reconquête à par trop montré cette nécessité de bénéficier d'un corps de cavalerie rapide, pouvant effectuer des cavalcades dans la profondeur du territoire ennemi.
  • Porter un insigne d'argent sur leur couvre chef.
  • Être salué en public – s'ils portent leur couvre chef d'argent – par les hommes libres, ceux ci découvrant la tête à leur passage et hochant celle ci vers le bas, les non libres ayant à se prosterner
  • Se voir offrir le couvert par le chef du village s'il séjourne sur ses propres terres le temps d'une nuit
  • Le droit de taxer ses tenants à loisir, excepté de la part réservée au trésor royal et celle pour que les tenants puissent se nourrir les récoltes passées et planter les récoltes à la saison suivante
  • Le droit d'empêcher un mariage entre tenants non libres
  • Le droit de se voir accorder un cinquième du fruit de la chasse des tenants sur ses terres
  • Le droit de refuser la nomination d'un prêtre dépendant d'un temple sur ses terres
  • Le droit de lever leurs forces armées sur leurs propres terres et agir à leur gré dans les limites de celles ci.
  • Passé cinq générations, les descendants d'un banneret bénéficient d'une marque d'honneur. Un représentant du Grand Conseil leur remet un médaillon métallique blanc, et un document décrivant son porteur. Le médaillon facilite l'accès à l'éducation et l'emploi dans l'armée royale.
En revanche, ils souffrent des devoirs suivants :
  • Le strict respect de la hiérarchie militaire durant les entraînements et les campagnes militaires
  • L'assistance aux représentants des chefferies et du Grand Conseil dans l'exercice de leur devoir
  • L'obéissance aux décrets du Grand Conseil et du roi
  • Le commandement direct de leurs troupes en campagne
  • Le partage salique strict de leurs terres de la manière suivante :
à la mort d'un noble, ses terres sont partagées sur le modèle salique en part égales entre son engeance, aux 3/5 pour les enfants légitimes, à 1/5 pour les enfants de concubines et bâtards, et à 1/5 au domaine royal. La succession ne peut se faire qu'en ligne directe, les oncles, tantes et cousins sont exclus, de même que les terres sacrées confiées par le Grand Conseil sous le règne de Konrad ne peuvent être cédées à un autre banneret ou teutorge. Seuls des hommes vivant sur celle ci peuvent l'acheter et passer ainsi du statut de serf à homme libre.
Car s'il convient de confier des terres aux nobles défenseurs de la Teutorgie pour leur impôt du sang, il est en revanche discutable que leur descendance n'ayant fait d'autre effort que naître puisse jouir des mêmes richesses que leurs pères. Ainsi les enfants de nobles auront à mener des actes aussi braves que leurs pères pour espérer recevoir des terres aussi importantes.

Enfin, la descendance d'un banneret décédé, à l'heur de son décès, doit se rendre à la capitale pour prêter serment au roi ou, en son absence, le Grand Conseil. Tant s'il ne l'a pas fait après un délais de deux mois, il lui est strictement interdit de collecter des taxes et jouir de ses privilèges, tant qu'il n'a pas effectué son serment.

Ils ne les recevront pas. Ne serait-ce parce que il faudrait que nous conquerrions des terres de manière continue. Non. Ils auront des miettes, tout au plus.

Par ailleurs, au bout de cinq générations, les terres des bannerets sont saisies puisque la valeur martiale de leur fondateur a disparue, diluée au fil du temps.

Si un banneret issu de l'union de bannerets de cinquième et quatrième génération succède à ses parents, il jouira uniquement des possessions de son parent de quatrième génération, les biens de son autre parent de cinquième génération étant dans leur intégralité restitués au Grand Conseil.



Les exceptions sont celles suivant :
Seuls les nobles de rang d'ordonnateur et inférieur peuvent choisir un héritier unique pour leurs terres et garder leurs terres au-delà de cinq générations, si leur domaine est situé sur la frontière du royaume. Ils ont par ailleurs le droit de lever leurs forces armées de manière permanente ou sans attendre l'autorisation de la chefferie de la guerre car situés sur la frontière, ils peuvent être à même d'être plus rapides pour mobiliser leurs forces contre un ennemi.
Ils ont également le droit d'établir des fortifications sur leur domaine, s'ils en ont l'autorisation du ministère de la guerre.
Ils ne sont pas autorisés à mener des actions au-delà de la frontière Teutorge sans autorisation du représentant local du ministère de la guerre.

Le contrôle de la noblesse, oui, mais il ne faudrait pas non plus que nous ne devenions dogmatiques. Comme ils sont la première force de défense entre nous et de potentiels ennemis, ils doivent être autorisés à un minimum d'initiative.... Mais pas trop quand même.

Par ailleurs, nul banneret ne peut épouser d'homme ou de femme n'étant pas sous la juridiction du Grand Conseil. Ils peuvent prendre pour moitié une personne issue des territoires directs de la Teutorgie ou ses vassaux, mais pas de l'étranger.

Il ne faudrait pas qu'ils puissent conclure des alliances matrimoniales avec des puissances étrangères et obtenir leur concours pour disputer l'autorité de nos lois et décrets....


En cas de conflit, tout noble est tenu de servir au sein de l'armée en personne – avec son cheval s'il en a un, autrement il devra mener ses hommes à pieds – et son armure, aussi longtemps que dure le conflit. Par ailleurs, pour toutes les 5 familles vivant sur leurs terres, les nobles devront fournir au moins une personne en armes parmi celles ci. La famille de la personne partie porter les armes ne pouvant travailler ses terres avec la même ferveur, elle devra être assistée dans ses tâches quotidiennes par le 4 autres familles, jusqu'au retour de ladite personne.
Le plus petit rang de noblesse ne peut pas fournir moins de 5 personnes en armes, puisque cela étant l'unité tactique la plus réduite existante, la tente.

Les communautés ne dépendant pas d'un banneret sont soumises aux mêmes devoirs, à ceci prêt qu'elles ne sont pas requises de fournir de cavaliers mais un animal de trait, bœuf ou âne, pour la durée de la campagne, et qu'elles peuvent élire leur propre officier. Tout officier commandant plus de cinq hommes doit être un vétéran d'au moins une campagne. Sinon, la chefferie de la guerre nomme un officier pour la troupe.
L'intendance a besoin de bêtes de trait pour porter le ravitaillement des armées en campagne. Les villages fournissant celles ci permettront de partager ce fardeau.
La quantité de personnes à fournir est aux mêmes proportions, un combattant pour chaque cinq familles.
Pourquoi donc diable ma femme veut que j'entretienne le flou sur le sexe des personnes envoyées à la guerre ? Le cœur des femmes restera un mystère pour moi...
La personne envoyée servir devra être équipée de la manière suivante :

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  • Une protection à la tête, pouvant être un tissu ou un casque en cuir ou en métal
  • Une protection au torse en métal ou en cuir et métal, si elle est appelée à au moins mener cinq hommes, et donc être au premier rang
  • Une lance longue comme deux hommes, tenue d'une main
    La plupart des soldats étant encore des bleus-bites, cette arme leur permettra de mettre de l'espace entre eux et leur ennemi, leur donnant le courage nécessaire pour ne pas paniquer et tuer l'ennemi. Puis c'est aussi une arme de chasseur de sanglier...[/list
    • Une rondache
    • Une hache à une main
    • Une fronde ou trois javelots ou un arc et des flèches.
    • L'homme de neuvième place est uniquement armé d'un arc, une rondache et une hachette.
      Son rôle est de se déployer en avant de la formation pour harceler l'ennemi, tuer ses officiers et gêner la progression de sa formation. Lorsque le contact devient inévitable, il se replie au sein de la formation amie et reprend sa place.
Le regroupement de familles peut fournir des hommes supplémentaires s'il le désire, avec le même équipement précisé, ou l'équipement suivant :
Une protection au crâne, un carquois, un arc et des flèches.
Si les conditions le permettent, le ministère de la guerre lui fournit des poisons et chausse-trapes qu'il aura à envoyer sur le passage des rangs ennemis avant le contact, pour blesser au pied l'adversaire.
Il est alors déployé avec les francs tireurs, dont le rôle est d'harceler l'ennemi sur le champ de bataille avant le contact entre les lignes d'infanterie. Il se replie à travers les phalanges alliées avant d'être attaqué par l'ennemi.
Toutes ces armes là sont traditionnelles au sein d'un peuple comme le notre. Non seulement la plupart d'entre elles sont déjà disponibles au sein de la plupart des maisonnée de notre terre, mais en plus, une grande partie de notre peuple sait déjà les manier. Quand au reste, même das les communautés les plus démunies, en se cotisant à cinq, le peuple devrait avoir assez pour équiper un homme au moins avec un tissu à la tête et une jaque.
Si les circonstances l'exigent, le roi peut exiger une levée en masse exceptionnelle au nom de la défense ultime du peuple Teutorge, si le grand conseil estimait que l'avenir même de notre peuple était menacé.
Toute famille serait alors requise de fournir une personne, armée d'une rondache et trois javelots ou une lance longue comme deux hommes ou un arc, jusqu'à ce que la terre sacrée Teutorge soit sauvée du désastre.

Les temples peuvent soumettre une demande d'organiser leurs propres ordres militaires au Grand Conseil. Ceux ci seront financés sur les propres fonds des temples dont ils dépendent. Ils sont autorisés à montrer leurs prouesses martiales lors des exercices annuels. Ils ne sont pas autorisés à disposer de cavalerie, au-delà de quelques éclaireurs.
Si la Teutorgie est en guerre, ils sont tenus de fournir ces ordres à l'armée Teutorge, avec leurs propres officiers. Ils devront néanmoins se soumettre aux ordres de la hiérarchie militaire et prêter serment d'obéir à celle ci pour la durée de la campagne.
Si un ordre armé en particulier a fait preuve d'une valeur martiale au-delà d'exemplaire, il peut se voir attribuer le privilège d'administrer une partie des terres conquises correspondante, pour y appliquer les lois teutorges et décrets du Grand Conseil et y exercer la même pression fiscale qu'exercent les nobles sur leurs terres.
Les ordres en guerre sont soumis au droit militaire.
La totalité des effectifs des ordres sacrés en Teutorgie ne peut dépasser le dixième de l'armée régulière réunie. Le nombre d'effectifs d'un ordre à sa création est fixé par le Grand Conseil. Il peut être amené à être réduit ou augmenté au fil du temps, selon les événements, ses exploits, ses déshonneurs ou ses pertes en bataille. Tous les cinq ans, un recensement est mené pour contrôler le nombre d'hommes au sein d'un ordre.
En cas d'exploits des ordres durant une campagne, les ordres peuvent se voir accorder le privilège de l'administration d'une partie des terres conquises, pour une durée limitée déterminée par le Grand Conseil. L'ordre a alors la charge de :
  • L'organisation du territoire, c'est à dire la mise en place des chaumières, unité de cinq familles tenues de fournir un homme en armes.
  • L'organisation de villages. C'est à dire la saisie de leurs terres des familles nobles conquises, au profit de leur tenants. ''La terre appartient à ceux la travaillant,'', ainsi que le déclarèrent nos ancêtres.
  • La tenue des registres de naissance.
  • L'emprisonnement de tout homme appelant à prendre les armes contre la teutorgie, et le rendre à la justice royale.
  • L'implantation de communautés de colons à sa propre discrétion, sur les terres ayant été abandonnées par leurs précédents occupants, ou bien n'étant pas été occupées
  • Le droit de taxer à leur souhait, jusqu'à la mort du commandeur de l'ordre en question a qui a été attribué la gestion de ces terres
donc à sa mort de vieillesse, ces terres sont restituées à la Teutorgie, évitant aux ordres de bénéficier d'emprises territoriales trop importantes, tout en leur donnant une raison de rester loyaux.
Bien sûr les représentants des chefferies ont une autorité supérieure à celle des représentants religieux implantés sur ces terres.
Voilà qui devrait permettre de contrôler un tant soit peu les tendances des religieux les plus radicaux à s'armer, tout en les rendant utiles.

Pour permettre la bonne tenue des troupes de levée en masse et contrôler leur entraînement, nous consacrons le 7ème jour de la semaine de chaque mois comme étant consacré. Toute corvée et travail ce jour là est interdit, et dans chaque famille toutes personnes pouvant être en capacité à porter les armes s'entraîneront au maniement de celles où ils sont le plus habiles sur les terres où ils sont attachés. Ils seront pour l'occasion placés sous le commandement de l'un des leurs, élu par ses pairs. Les vétérans n'étant plus en capacité de porter les armes par leur âge ou leur condition seront chargés de conseiller les officiers élus et surveiller l'entraînement.
Les troupes régulières et les vétérans devront s'entraîner au moins ce jour là également, à l'échelle de la compagnie au minimum, c'est à dire au moins cent hommes.
Ils feront moins les malins, ces tyrans locaux, lorsque les paysans apprendront à utiliser des armes et se défendre collectivement. Ça devrait au moins réduire le nombre de viols de ces soudards. Puis avec des critères tels que ceux ci, relativement aisés à remplir, les baronnets incapables de s'exécuter seront rapidement identifiés. Il faut vraiment être mauvais administrateur pour ne pas pouvoir les remplir. Par ailleurs, si nous manœuvrons correctement, les cultes devraient nous prêter main forte pour contraindre les bannerets à accepter ces jours consacrés et leur utilité.
L'incapacité à remplir ces devoirs équivaut à admettre son incompétence dans la défense de notre noble royaume, et donc à être punit en perdant un cinqième de noblesse, et donc un cinquième de ses terres. Si chaque année, pour un même noble, les critères ne sont pas remplis et qu'aucune excuse valable n'est fournie, alors cette perte des cinquièmes de noblesse sera continuée jusqu'à ce qu'il montre un résultat satisfaisant ou soit saisit de toutes ses terres.
Voilà qui devrait les garder sous contrôle et les forcer à montrer un minimum de sérieux dans la tenue de leur domaine, tout en rendant une partie des terres confiées à l'issue de cette bêtise qu'était le grand tournoi.
En cas d'apparition de révoltes sur le territoire d'un banneret, une inspection sera diligentée par une commission d'enquête du Grand Conseil pour découvrir les causes de celles ci. Si la négligence des devoirs d'un banneret envers ses sujets apparaît aux enquêteurs, alors celui ci sera punit en conséquence. Tout manquement aux traditions teutorgens est injustifiable, encore plus pour ceux étant supposés être les parangons de celles ci.
Sur ce prétexte nous pourront davantage limiter leurs privilèges et les contrôler plus fermement et corriger les pires abus tout en les privant davantage de leur puissance temporelle.
Les paysans dépendant d'un banneret sont attachés à la terre et ne peuvent la quitter sous aucun prétexte, à moins d'en décider autrement en se réunissant en assemblée villageoise et ceux décidant de la chose en ayant au moins la moitié d'entre eux de cet avis, après un vote.
Les nobles usant d'armes contre leurs sujets réunis pacifiquement en assemblée seront durement châtiés.
Si les rendements agricoles des domaines tenus par des bannerets sont insuffisants pour empêcher une famine, alors une enquête du Grand Conseil sera lancée. Si les envoyés du roi déterminent que le banneret a fait preuve d'incompétence, il sera sanctionné. S'il a fait tout son possible et cherché conseil auprès des officiers du Grand Conseil, il sera loué pour son comportement malgré son échec lors de la prochaine réunion du Grand Conseil.
Il peut néanmoins faire appel au roi et le Grand Conseil réuni en tribunal comme dernier juge s'il estime son châtiment injuste.
Les guerriers ne lisent pas, disais tu Konrad ? Eh bien figures toi qu'ils ne travaillent pas non plus la terre nourricière dont dépend le pays ! Sois maudit du fin fond des enfers où ton âme agonise sous les coups des esprits de tes victimes ! Tu as détruit ce pays et trahi ton oncle ! Que les ancêtres te prennent en pitié, car nous ne t'accorderons aucune ici bas !

Pour assurer la bonne tenue de l'état des levées sous la responsabilité des nobles, ceux ci devront les réunir chaque année aux chefs lieux des préfectures de la Teutorge. Les guerriers seront responsables du comportement de leur levée. Pour les villages libres, les chefs de villages le sont. Les temples ayant sous leur responsabilité des terres et des hommes ont également à organiser la mobilisation, de même que les ordres religieux.

Les unités de piétons doivent être organisées sur le modèle suivant :
  • 5 hommes font une tente, son chef est le second rang. Il peut porter un morceau de tissu coloré à l'épaule droite. Il est obligatoirement un homme du plus petit rang de noblesse ou un vétéran de deux campagnes Il est identifié par un tissu rouge à l'épaule gauche.
  • 10 hommes font une patrouille, son chef est le premier rang. Il peut porter un morceau de tissu coloré à chaque épaule. Il est obligatoirement un noble ou un vétéran de une campagne. Il est élu par les nobles et les vétérans.
  • 50 ou 60 hommes font une section[b/], son chef est un ordonnateur. Il peut porter un casque avec une plume et un morceau de tissu à chaque épaule. Il est obligatoirement un banneret ou un vétéran de deux campagnes, ayant été cité au moins une fois pour acte de bravoure par la chefferie de la guerre.
  • 160 hommes font une compagnie, son chef est un capitaine. Il peut porter deux plumes sur son casque et avoir une cape colorée ou ornée de motifs. Il est un banneret ou vétéran de deux campagnes, cité pour sa bravoure par la chefferie de la guerre.
  • 320 hommes font un bandwo, son chef est un Honoré. Il peut porter un casque avec une plume d'aigle et sa rondache peut être décorée de motifs. Il est élu par les officiers précédents.
  • 960 hommes font une bande, son chef est un Champion. Il porte un casque avec une plume d'aigle et la fourrure d'un loup par dessus son armure. Il est élu par les officiers précédents.
  • 2880 hommes, soit trois bandes, font un régiment. Son chef est Élu. Il porte un casque avec une plume d'aigle et une cape faite à partir de poil de loup ou d'ours. Sa rondache est décorée par ses soins. Il est aussi chargé de faire réciter la prière aux hommes peu avant une bataille, et après celle ci. Il est aussi chargé de la prière aux morts. Une liste de dix hommes est proposée par les officiers précédents et le Grand Conseil fera son choix parmi ceux ci. Si les circonstances ne permettent pas au Grand Conseil de faire son choix, le représentant local du ministère de la guerre s'en charge.
  • Trois régiments font une brigade. Son chef est le Grand Élu. Il porte un casque avec une plume d'aigle, une cape faite à partir de poil de loup ou d'ours et dispose d'un fourreau cerclé d'argent, remis en main propre par le roi Teutorge en présence du Grand Conseil. Il est choisit parmi une liste de trente hommes proposés par les officiers précédents. En campagne, il est accompagné d'un membre du Grand Conseil, qui observera sa valeur pour juger si l'officier mérite à l'issue de la campagne un blâme ou une mention. Le membre du Grand Conseil notera également les noms des soldats ayant fait preuve de bravoure estimable, et leur remettra un médaillon de cuivre frappé de l'arme par laquelle un soldat s'est illustré et la date. Lorsque le tribunal militaire est réuni, il siège à celui ci en tant que juge. Il en va de même pour les officiers de grade supérieur en campagne.
  • Trois brigades font une armée. Celle ci est dirigée par le Grand Conseiller. Celui ci dispose des attributs du Grand Élu, en plus d'une hache ouvragée, remise en mains propres par le roi Teutorge, en présence du Grand Conseil. Il est nommé par le Grand Conseil.
  • L'ensemble de toutes les armées de Teutorge, lorsque rassemblée, est dirigée par le roi Teutorge ou le Conseiller Suprême. Celui ci est nommé par le Grand Conseil le temps de la campagne. Il est vêtu à la manière des sages teutorges antiques, c'est à dire d'une toge d'un blanc immaculé. Le symbole de son autorité est un bâton d'ébène, lui accordant le droit de vie ou de mort en campagne sur ses hommes et officiers, et une amulette d'or, avec les frontières de la Teutorgie dessus, elle représente son pouvoir de conclure des traités ayant force de loi, sans avoir à être validés par le Grand Conseil au préalable, bien qu'ils doivent être ratifiés par celui ci pour être définitifs. Cette position de la plus haute importance ne peut être confiée qu'à un commandant capable, diplomate de talent et surtout, un homme en qui le roi et le conseil peuvent avoir confiance. Il est élu par le Grand Conseil dans son ensemble.
    Le membre du Grand Conseil peut le démettre de ses fonctions, avec l'accord de ses pairs, s'il est estimé qu'il ferait un usage de ses pouvoirs équivalent à une trahison de la Teutorgie.


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À partir du niveau du bandwo, il n'est pas nécessaire que l'unité dispose de très exactement 320 hommes. Le bandwo peut comprendre entre 200 et 500 hommes, afin de rendre difficile pour les éclaireurs et espions ennemis le comptage des troupes. On regroupe dans un bandwo de préférence des combattants issus d'un même comté, d'une même préfecture.


Sur le champ de bataille, la compagnie se dispose en un rectangle de rangées de dix hommes en profondeur. Cette formation peut être doublée en profondeur ou en largeur selon ce que le commandement estime nécessaire. L'homme de premier rang doit avoir une cuirasse en métal, de même que celui de deuxième rang doit avoir une cuirasse et celui de sixième rang. Si l'homme de premier rang tombe, celui de second rang le remplace. Si le chef de compagnie décide de doubler la largeur de la formation, l'homme de sixième rang devient le chef de premier rang d'une colonne de cinq hommes.


Toute bande doit être dotée d'au moins chirurgien. Celui ci doit savoir comment soigner une plaie, une fracture au moins, et si possible être capable de repérer la maladie, connaître les plantes pour soigner et retirer des flèches ou javelots des corps. Le chirurgien est payé par le trésor de guerre du brandon. Ce trésor de guerre sert à nourrir, soigner et loger les hommes de celui ci. Noblesse oblige, plus un banneret est élevé par son rang, plus sa contribution doit être importante. L'intendant du trésor de guerre est élu par les officiers à la règle de la majorité simple. Ne peut être élu un homme ne sachant lire et compter.
A défaut de développer les arts, cela développera les sciences et encouragera ces brutes à former des hommes capables de les remettre sur pied après une blessure au combat. Le gros des armées est constitué de paysans. Un homme en moins est une perte pour sa famille mais aussi pour le trésor.

Les officiers, du 1er rang au grade de Grand Élu, sont choisis par élection, ceux pouvant voter étant les nobles et les soldats vétérans d'au moins une campagne. Tout officier peut proposer une liste de deux hommes au maximum. Cette liste est secrète et mise dans une jarre. Lorsque tous ont jeté leur papier dedans, un vétéran et un noble tiré au hasard lisent et comptent les votes. Un officier royal n'est présent obligatoirement que pour l'élection à partir du niveau du bandwo.
La même procédure est effectuée pour choisir les noms figurant sur la liste envoyée au Grand Conseil pour choisir les Élus et Grand Élus.

Tout paysan souhaitant servir directement sous les ordres du roi est libre de quitter ses terres en compagnie d'un officier du roi d'une chefferie, d'un membre du Grand Conseil ou du chef de clan des vieilles familles de Haute noblesse Antique. Sa famille ne doit pas être inquiétée par le banneret dont il dépendait.

Chaque année, pendant un mois entier, chaque brandon au complet sera réuni et devra s'exercer pour se coordonner, et travailler à manœuvrer de manière cohérente. Un officier royal sera présent pour vérifier que les hommes et équipements correspondants sont présents, et que le niveau d'encadrement offert par les bannerets soit correct. Les troupes doivent venir avec leurs tentes. La distribution de rations journalières est prise en charge par l'administration provinciale.

Si les bannerets sont incapables de montrer un niveau d'encadrement satisfaisant, alors ils seront remplacés dans leur fonction de commandement par un homme choisit par le représentant du ministère de la guerre, auquel ils auront à obéir. La loi militaire s'applique durant cette période.
Traduction : si ces culs terreux rechignent voir désobéissent aux ordres, ils encourent de terribles sanctions, pouvant aller jusqu'à la mort... Commuée en perte de terres.

Lorsque les troupes sont réunies, celles ci se mettent, en rase campagne, en ordre de bataille face à un ennemi imaginaire. Le représentant de la chefferie de la guerre commence alors une inspection passant devant le premier rang de chaque unité, commentant leur ordre, leur tenue et leur discipline, distribuant commentaires, blâmes, critiques et compliments. Ensuite, un héraut récite le serment que ces hommes doivent prêter pour continuer leur service :

''Je jure solennellement de me montrer fidèle à la terre Teutorge, de servir loyalement le Grand Conseil, d'obéir aux commandements du roi et aux officiers qui me sont donnés, que ce soit par la naissance ou l'élection. Je donnerai mon sang pour protéger l'honneur sacré de ma terre. Je vaincrai les ennemis de la Teutorgie afin que leur sang arrose mes sillons.''

Les exercices militaires basiques sont les suivants, une liste est remise à tout officier royal en charge de surveiller ces exercices :
  • former deux groupes égaux en nombre en ligne et les faire s'approcher l'un de l'autre, chacun faisant un maximum de bruit en frappant son bouclier. Lentement les lignes se rapprochent et entrent en contact. Les armes sont fausses, de manière à ne pas faire de mort. Elles sont couvertes de peinture. Les ''morts'' se retirent du combat lorsque mortellement ''blessés'' ou ''blessés'' au moins deux fois non mortellement. Ils se laissent alors tomber au sol et ne bougent plus jusqu'à ce que le cor signalant la fin des combats ne sonne.
    Répéter l'exercice avec une ligne progressant en absolu silence, tandis que l'autre fait autant de bruit que possible. Répéter pour permettre au deux camps d'expérimenter chacun cet exercice au moins une fois. Les répéter pendant toute la journée.
  • Les patrouilles doivent s'exercer à la ''petite guerre''. Patrouilles, embuscades, marches nocturnes. Des campements dispersés seront établis. L'officier royal et des soldats de l'armée régulière se livreront à des attaques de patrouilles et contre-embuscades, toujours avec de fausses armes. Ils encadreront également les marches nocturnes. Ces exercices permettront d'observer le degré de capacité des troupes tout en les préparant à de véritables combats.
  • Les brandons doivent s'exercer à changer de formations, passant de colonne à ligne, de ligne à carré, de carré à mur de bouclier, de mur de bouclier à phalange – une formation de 10 hommes de profondeur et 16 lignes, soit 160 hommes -, de phalange à progression espacée. La phalange doit pouvoir manœuvrer dans plusieurs directions. La phalange compte quatre hommes importants par file. Cet exercice se fait d'abord sur terrain d'entraînement, en terrain plat puis en terrain accidenté.
  1. Son chef de file, au premier rang. Il doit être doté d'une armure au torse et un casque tous deux en métal. C'est obligatoirement un banneret si celui ci n'a pas de cheval. Sinon un quelqu'un de son sang.
  • Son second, au second rang, pouvant être appelé à prendre la place du chef de file s'il venait à tomber au combat. Il doit être doté d'une armure au torse et un casque.
  • L'homme de milieu. Il est au sixième rang et devient chez de file s'il est décidé de passer d'une phalange de 10 hommes de profondeur à 5 hommes de profondeur. Il doit être doté d'une armure au torse et un casque.
  • Le chef de queue. Il s'assure que nul ne prenne de retard sur le reste du groupe et contrôle l'alignement de la file.
  • Une bande de 320 hommes se voit adjoindre un héraut qui annonce par la voix les ordres.
  • Une enseigne drapeau qui est au premier rang tout à la droit de la phalange quand en marche, au dernier rang au combat.
  • Un souffleur de cor ou trompette pour sonner les ordres : arrêt, charge, retraite, tourner gauche, tourner droit. Les officiers sont obligés de connaître ces ordres et identifier leur sonneur de cor. C'est encore mieux si les soldats les reconnaissent.



Les cavaliers constituent une unité à part.
Ceux ci sont répartis de la manière suivante :
  • éclaireur ; ce cavalier est équipé d'une fronde ou un arc et une lance. Son rôle est d'évoluer en avance de la bande pour prévenir celle ci d'embuscades et récolter des informations. Les éclaireurs aident également l'infanterie légère pour chasser et fourrager en territoire ennemi afin de nourrir les troupes. Ils peuvent être utilisés pour attaquer le bagage de l'armée adverse lorsque celle ci est engagée en bataille. Ils ne sont pas à proprement parler des unités de combat strictes.
  • Le cavalier ; cet homme est doté d'une fronde ou un arc, une rondache, une lance longue à une main et une hache à double tranchant à une main. Ces hommes ont pour mission en bataille de défaire la cavalerie adverse et l'infanterie légère ou en fuite.
  • Cavalerie de tirailleurs ; il est distingué deux types de cavaliers. Ceux pouvant tirer à l'arc en mouvement et ceux ne le pouvant pas. Ceux pouvant tirer à l'arc sont regroupés à l'arrière de la formation en triangle et tirent en avant de celle ci avant le contact contre l'infanterie.
    Il peuvent également servir à harceler la cavalerie ennemie et la mener vers des embuscades.
    Ceux ne pouvant pas tirer à l'arc : ces cavaliers sont équipés de javelots et frondes pour harceler l'infanterie et attaquer les flancs.
  • Les bannerets à cheval sont réunis en une unité de cavaliers. Ils doivent s'entraîner à l'éclairage, le lancer de javelot monté en mouvement, la charge, le harcèlement.

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  • Ils sont réunis en une formation de cavalerie unique. Ils doivent pouvoir former une colonne de deux rangs, de celle ci une ligne droite et serrée sur deux rangs. Faire se scinder en deux groupes celle ci.
    Ils doivent être capables de progresser entre une formation dense et une formation espacée au rythme et au signal du cavalier de tête. Si certains savent tirer à l'arc à cheval, ils doivent pouvoir tirer celui ci aux rangs en arrière, au devant du premier rang.
  • Les bannerets sachant tirer à l'arc depuis le cheval en mouvement peuvent être réunis en une unité spéciale. Ils ont droit au plus grand butin après le chef du brandon, lorsque le brandon fait une prise.
  • Les performances des années passées seront comparées aux performances des années suivantes.
  • Les brandons doivent apprendre à manœuvrer de manière collective. L'un progresse en formation serrée, l'autre se déploie en tirailleur autour et se replie, se déploie, se regroupe et ressert, jusqu'à ce que la manœuvre paraisse naturelle.
  • Un brandon de phalange doit pouvoir manœuvrer et progresser avec un écran de tirailleurs au devant de lui.
  • Les soldats de l'armée doivent
    pouvoir faire un travail de siège. Ils doivent donc s'entraîner au niveau du brandon à faire des échelles, construire un bélier, creuser une tranchée, remplir un fossé, construire une tour de guet, monter une palissade, détruire une palissade. Notre pays est riche en bois. Ces exercices devraient être aisés.
  • Les soldats devront aussi apprendre à chauffer un pieu de bois au feu, creuser un fossé autour d'un camp de marche et disposer ce pieu dans le fossé.
  • Les soldats doivent apprendre à faire des patrouilles et tenir la garde. À la fin de chaque journée d'entraînement, chaque brandon rentre dans son camp.
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En entraînement, les cavaliers doivent se livrer aux exercices suivants :

  • Faire passer leur monture du pas au trot au galop, du galop, au trot au pas.
  • Avancer en ligne sur deux rangs au même rythme.
  • Sauter au-dessus d'obstacles à répétition.
  • S'entraîner à frapper des cibles à hauteur du sol, que ce soit à la hache, la lance ou la fronde.
  • Être capable de monter à cheval en une formation en triangle.
      • De préférence, ces entraînements ont lieu en même temps que les phalanges s'entraînent à se mettre en formation, afin que les hommes et les montures s'habituent à la vue de chacun et qu'en cas de situation réelle, les phalangistes ne paniquent pas s'ils voient venir vers eux des cavaliers alliés se replier derrière l'infanterie, ou des cavaliers ennemis les charger.


Toutes les unités, cavaliers et piétons sont entraînées aux manœuvres sur un terrain d'entraînement, puis sur terrain plat, puis sur terrain accidenté.

Ces exercices devraient aider à accroître le niveau des patrouilles pour la petite guerre tout en renforçant l'esprit de corps des entités plus grandes par l'orgueil tiré de ces opérations.

À la fin de la période d'entraînement, le représentant local du ministère de la guerre distribue les blâmes et félicitations. Il garde une liste des hommes s'étant illustrés que ce soit par leur bravoure, leur habilité à mener des hommes, garder le calme en situation stressante, manœuvrer intelligemment. Nous identifierons ainsi plus aisément les officiers de demain....


Tournois :
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Par ailleurs, après les récoltes, dans chaque comté, un tournoi est organisé. Chaque village doit y envoyer au moins trois homme, leur meilleur lancier, leur meilleur archer et leur meilleur combattant à mains nues.
Les deux finalistes de chaque comté de chaque épreuve sont conviés à la capitale pour un banquet avec le roi. Ils peuvent demander à intégrer les troupes royales, ou faire remonter des doléances à celui ci, en toute impunité car c'est un moment sacré où ces hommes ayant fait preuve de bravoure en démontrant leur compétence sont récompensés ainsi. Si des serfs ou des esclaves sont parmi ces personnes, elles et leurs familles sont libérés de leur condition vile. Si des hommes libres sont parmi eux, ceux ci obtiennent la marque d'honoré par le Grand Conseil, et le grade de chef de patrouille, les autorisant, même si n'étant pas vétérans, à devenir officier par élection, et à voter pour élire les officiers.
Enfin, le meilleur homme de chaque comté est envoyé se produire à l'agora, devant le Grand Conseil et le roi. C'est le tournoi final où le meilleur lancier, le meilleur archer et le meilleur lutteur de chaque comté se produisent. Le vainqueur de chaque discipline se voit décerner une médaille en or, représentant leur exploit. Ils peuvent transmettre celle ci à leur famille, de génération en génération. S'ils commettent un crime punissable par la mort, l'exil ou l'asservissement, ils peuvent rendre cette médaille pour être pardonné JUSTE CETTE FOIS tant que ce crime n'est pas le régicide, meurtre d'un membre du Grand Conseil ou la trahison de la Teutorgie.

Voilà qui devrait rendre populaire les officiers du pouvoir central. Quand au système mis en place pour les armées, il devrait permettre de contrôler le niveau de commandement des nobles et les remplacer, si nécessaire, par des officiers du conseils dans l'éventualité où ils sont vraiment nuls. Et ces concours nous permettront d'obtenir des recrues potentielles et des jeunes talents dans la matière des armes.
''Les guerriers ne lisent pas'', mais il est difficile de compter sans lire....



Armée royale :

L'armée royale est constituée de troupes régulières, pouvant être appelées à porter les armes à tout moment de l'année.
Les troupes royales sont constituées d'unités variées :
- Les chênes : ce sont des piétons, dotés d'un casque, une armure protégeant le torse, qu'elle soit en métal ou une jaque, une lance longue comme trois hommes, taillée à partir d'un jeune arbre, un bouclier, une hachette. Ils sont recrutés sur la base des concours martiaux annuels, parmi les participants au niveau du comté.
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Le rôle de cet homme est de se déployer au dernier rang et de ne s'avancer au premier rang que si l'ennemi s'apprête à charger de sa cavalerie, d'où sa longue et lourde lance. Sinon il est déployé dans l'espace séparant chaque compagnie, en rideau, empêchant un cavalier adverse de profiter de cette faille, et permettant aux tirailleurs de se réfugier derrière eux lorsque vient le temps de se replier.
- Les phalangistes : ce sont des piétons dotés d'un casque, une armure protégeant le torse, une lance longue comme deux hommes, un bouclier et un hachette. Ils sont recrutés parmi les vétérans des campagnes militaires. S'ils sont assez nombreux, ils forment leur propre brandon. Sinon, ils sont dispersés dans les unités de levées. S'il n'y a pas assez de nobles pour former les premiers rangs, ces hommes occuperont alors cette position.
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- Les coureurs des bois : ce sont des archers de talent, capables de survivre des jours durant dans la nature et de se fondre dans celle ci, même en territoire ennemi. Ils agissent en trio ou plus, à pied, ou à cheval comme infanterie montée. Ils peuvent être utilisés pour repérer les zones à fourrage, ou rechercher du renseignement ennemi pour informer l'armée principale. Ils sont recrutés sur la base des concours d'archers annuels. Ils peuvent être envoyés bien au-delà des lignes ennemies, que ce soit pour s'en prendre à son ravitaillement ou détruire des cibles ''molles''.
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- Les archers cavaliers : ce sont des hommes capables de monter à cheval et tirer à l'arc depuis celui, ci en mouvement. Ils ont une lance de cavalerie, une hache à une main, une rondache, un casque et une armure en cuir. Ils sont formés le plus tôt possible dans les haras royaux et stations de charrues, lors des périodes d'activité calmes. Ils constituent l'élite de l'armée royale et leur solde est la plus avantageuse.
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Tous ces hommes, une fois recrutés par l'armée royale, se voient accorder par la chefferie de la guerre leur équipement à titre gracieux. Par ailleurs, une terre de culture du domaine royal leur est accordée, pour y faire vivre leur famille qui doit la cultiver, ou la faire cultiver par des tenants recrutés. Leur famille est exemptée de corvées et impôts.
Par ailleurs, chaque année, le soldat se voit accorder à la fin de celle ci une somme en monnaie courante.
Enfin, le soldat peut être stationné des mois durant loin de sa famille. Il est alors placé au sein d'un groupe de cinq familles qui sont chargées de le nourrir et loger. Ce groupe de cinq familles est, durant la durée du séjour du soldat, exempté de service militaire, taxes et corvées.
Lorsqu'il n'est pas en campagne, le soldat doit s'entraîner au maniement de son arme chaque jour, afin d'en parfaire la maîtrise.
Nous aurons ainsi un corps d'hommes en armes loyaux, que nous pourrons stationner dans les régions frontalières pendant des mois. Et des hommes capables...
La terre confiée à ces hommes n'est pas héréditaire. Elle est prêtée à vie par le Grand Conseil. Si l'homme meurt de vieillesse, l'un de ses enfants peut lui succéder pourvu qu'il soit jugé apte au devoir. Sinon, la terre est reprise une fois que tous les enfants du défunt ont atteints la majorité.
Ce n'est donc pas une terre donnée de manière héréditaire.... Mais presque.
Si le soldat meurt au combat, sa veuve reçoit de l'administration locale une pension pour nourrir et éduquer ses enfants jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge adulte. Ils sont par ailleurs offerts une éducation basique à titre gracieux par la chefferie des rites.

Notre armée a besoin de soldats, mais aussi d'experts. Car prendre une ville de force par un assaut violent avec des grappins et échelles est bien... Mais cela coûte cher en hommes. Si l'on peut avoir à notre service des hommes capables de monter des opérations pour prendre des villes et mener des campagnes sans subir de pertes évitables.... Faisons le.

L'armée royale comprend également :
- Des ingénieurs en siège. Ces hommes sont capables de construire des armes de siège et prendre des villes fortifiées de manière savante. En temps de guerre, le meilleur d'entre eux conseille le chef d'armée. En temps de paix, il travaille à améliorer les fortifications de nos villes et frontières, former des talents et enseigner leur art.
Ils sont rémunérés en monnaie d'argent et en récoltes, de quoi nourrir dix hommes par an.
Nous les recruterons à partir des charpentiers, ingénieurs et architectes teutorges, mais aussi à l'étranger. Bien sûr s'ils se révèlent des escrocs lors des exercices militaires et campagnes, ils seront durement sanctionnés.

- Les ravitailleurs. Ces gens doivent savoir compter de manière prévoir les rations pour une armée entière en marche. Se nourrir sur le pays ne suffit pas. Il faut des chariots chargés de sacs de farine et de blé pour alimenter nos forces en pays ennemi. Les ravitailleurs doivent calculer les rations consommées chaque jour et comment les amener à l'armée, en les faisant progresser de dépôt en dépôt. En temps de paix, ils sont rattachés au bureau de la préparation militaire.

- Le corps médical : l'armée royale doit avoir ses propres physiciens, capables de soigner les troupes... Mais aussi empoisonner l'ennemi.




Organisation administrative des armées (résumé) 
:
''Le pays étant actuellement divisé en domaines de nobles sans queue ni tête. Il est temps de mettre de l'ordre dans tout cela.
Tout d'abord, il faut rappeler que le titre de noblesse est héréditaire. Néanmoins, bien que la valeur du détenteur d'un titre soit transmise par le sang, une partie de celle ci est perdue à chaque génération.''
Ainsi, la répartition des terres du défunt doit être comme suit :
  • le représentant local du Grand Conseil saisit un cinquième des terres pour les restituer au Grand Conseil. Les tenants de celles ci deviennent libres.
  • les 3/5 du reste sont cédés aux enfants légitimes du défunt, qui doivent se les répartir de manière équitable, les filles obtenant autant que les hommes. En cas de dispute sur la répartition de l'héritage, ils peuvent faire appel au préfet royal local pour arbitrer leur cas.
  • Le cinquième restant est accordé au premier enfant de chaque concubine. Si il n'y a pas assez de biens pour ceux ci, alors les enfants des épouses légitimes doivent accorder une somme en argent décidée par le représentant local du Grand Conseil. Si cette somme est estimée trop faible alors les concubines peuvent faire appel au représentant local, qui apportera son jugement.
  • Si les concubines ne peuvent obtenir le montant nécessaire de la poche des descendants de leur époux, alors les tenants des villages dépendants de ceux ci peuvent se cotiser pour leur offrir soit une somme satisfaisante ou bien entretenir la concubine jusqu'à leur dernier soupir. En échange le ou les villages qui entretiennent la veuve ou s'est cotisé pour celle ci devient un village libre, avec les terres que les tenants de celui ci cultivaient.
Le représentant local du Grand Conseil détermine le montant de la cotisation.

Un banneret peut à tout moment abandonner définitivement son statut pour rejoindre les hommes libres. Il ne conserve que ses biens matériels personnels. Il doit travailler la terre et se soumettre au gouvernement collectif du village où il s'établit.

Par ce moyen, nous appauvrissons lentement les détenteurs de titres, tout en les confortant dans leurs biens. Avec cette succession par partage salique et la perte d'un cinquième des terres, en vertu des traditions teutorges, nous nous inscrivons dans la tradition tout en renforçant le pouvoir du conseil et en récupérant chaque fois une partie des terres que cet incapable de Konrad a bêtement cédé pour rien. Il aurait du limiter le montant de terres cédées. Bon à rien.
Par ce moyen, nous allons lentement et sûrement presser jusqu'à l'os ces arrivistes.


Les titres suivants sont donnés aux bannerets selon leur capacité à fournir des hommes, selon la proportion de un homme pour cinq familles :
  • Chasseur : un noble ne pouvant fournir plus de cinq hommes.
  • Lancier : dix hommes au minimum
  • Ordonnateur: 50 hommes au minimum
  • Compagnon: 160 hommes au minimum
  • Chef : 320 hommes au minimum
  • Grand chef : 1050 hommes au minimum
  • Champion: 3150 hommes ou plus

Les levées sous le commandement des bannerets sont jointes par les levées des hommes libres pour être mises sous le commandement de l'armée royale. Celle ci est principalement une armée d'infanterie équipée et entraînée de manière similaire, à ceci près que ses officiers sont eux choisis par le Grand Conseil et le roi parmi le corps des vétérans des campagnes passées.
En l'absence de vétérans à cause de pertes ou une période de paix prolongée, le Grand Conseil appointe ses propres officiers par concours, avec une sélection similaire au grand tournoi, à ceci près que des terres ne seront pas confiées aux individus de manière héréditaire, mais seulement à vie, ou une rémunération en monnaie de cuivre, ou d'argent, selon le grade, ou les deux. Le tournoi prend surtout en compte les capacités à mener des hommes et organiser ceux ci.

Les levées peuvent également être accompagnées d'irréguliers. Ces hommes sont simplement dotés d'un rondache, une arme de poing, un arc et des flèches. Leur rôle se limite au fourrage et l'éclairage en campagne. En bataille, ils se déploient en formation espacée devant la lignée d'infanterie pour harceler l'ennemi et disloquer son ordre de bataille, avant de se replier derrière les rangs alliés d'où ils se remettent à tirer, que ce soit directement ou en cloche

La chefferie de la guerre recrute, avant toute campagne, un certain nombre de ces irréguliers, en échange d'une solde en pièces de cuivre.

L'armée royale, au fil du temps, prendra également le soin de cultiver un corps d'experts dans la conception d'armes de sièges et la construction de fortifications de campagnes, dépendant du ministère de la guerre.


Enfin, il y a la question de ces ''élus''.... Nous sommes un homme de foi.... M'enfin certains d'entre eux ont fait preuve de réelles capacités étranges lors des rébellions qui animèrent notre nation... Nous devons prendre position sur ce sujet. Et s'il est quelque chose que nous ne pouvons contrôler, alors il convient au moins de pouvoir le diriger.

Sur les ''Élus'' :
La sorcellerie n'existe pas. Certains individus sont justes favorisés des dieux, comme certains naissent avec un grand intellect ou une grande force. Mais cela n'empêche pas certains, mal intentionnés, de détourner ce don, car tout homme est faillible. Si certains touchés par la grâce du ciel pensent que leurs affinités avec le divin peut être utile à la Teutorgie, alors ils sont les bienvenus pour se faire connaître à notre cour et servir leur pays bien-aimé là où le Grand Conseil les estime les plus utiles, en tant que serviteurs de notre Noble Royaume, pour le plus grand bien de celui ci.
Ceux usant de leurs pouvoirs de manière mal intentionnée sans avoir prêté serment de loyauté à la Teutorgie seront chassés par le bras des justes.
Il serait ridicule de se passer de ces capacités, si elles sont avérées, dans le domaine militaire, mais aussi civil. Qu'ils puissent parler aux animaux comme générer de grandes récoltes, les applications pratiques sont toutes intéressantes. Trop pour être ignorées. Utilisons les pour créer une prospérité encore inégalée en Teutorgie.

La question des conquêtes :
Les terres conquises et rattachées à la Teutorgie sont exemptées de corvées et impôts pendant trois ans. Par ailleurs, des soldats de l'armée royale s'étant portés volontaires peuvent être stationnés sur ces terres. Ils doivent être familiers des us et coutumes locales. Leur rôle est de diffuser les lois teutorges au sein de la population afin que celle ci se familiarise avec celles ci.
Les soldats stationnés en ces lieux se voient verser un salaire supérieur à celui en temps de paix. Par ailleurs, leurs hôtes sont faiblement rémunérés en grain ou en monnaie pour le séjour des soldats.
Un soldat royal en garnison sur un territoire frontalier doit être confié à un groupe de cinq familles. Celui ci est alors exempté de corvées et impôts durant la durée du séjour de l'homme d'armes.

Les soldats en garnison doivent couramment être en rotation afin qu'ils ne souffrent trop du fait d'être loin de leur famille. Il est recommandé qu'une garnison ne dure pas plus de trois ans.


Organisation territoriale de la Teurogie, pour une meilleure efficacité dans son administration civile et militaire :
Le territoire Teutorge est donc désormais divisé en comtés et préfectures. Chaque comté est doté d'un chef lieu où est stationné un représentant local de la chefferie de justice et de la chefferie des finances.


Ceux ci doivent pouvoir se rendre dans tout recoin du comté en un jour à cheval. Ils sont chargés de l'application des lois, des décrets du Grand Conseil, de la collecte des taxes, de la justice, des recensements, de la surveillance des rendements agricoles, de l'exploitation minière et de l'entretien de l'infrastructure du comté.
Le ou les envoyés du représentant préfectoral de la chefferie de la guerre est en charge de la surveillance des exercices militaires. Celui ou ceux ci ont le pouvoir de diriger les troupes royales locales et des baronnets immédiatement, jusqu'à ce que des instructions détaillées soient fournies par le Grand Conseil, si dans son comté une attaque est menée. Il ou ils sont chargés de réprimer les bandits et défendre le comté en cas de présence ennemie. Ils ont à leur disposition une feuille de route rédigée par l'intendant à la préparation militaire leur dictant le comportement à adopter selon les circonstances. Cette feuille de route est à interpréter car toute préparation vole en éclat au contact de l'ennemi.
Les hommes de la chefferie de la guerre à ces missions sont tous des vétérans d'un moins une campagne, appointés par le représentant à l'échelle de la préfecture du ministère de la guerre. Ils peuvent être des vétérans hommes libres ayant quittés le service ou bien être issus des troupes régulières royales.

Les représentants des chefferies sont changés d'affectation tous les 5 ans.
La préfecture est un regroupement de trois comtés. Elle est dirigée par un Préfet royal appointé par le roi en personne. Celui ci change tous les 5 ans. Il centralise les rapports des comtés et informe le Grand Conseil de la situation chaque mois par messager. Il arbitre les différents qui pourraient toucher les représentants locaux des différentes chefferies entre eux et coordonne leur effort. Il ne dépend pas d'une chefferie en particulier, voir n'est pas obligé d'avoir servi au sein d'une chefferie.
Chaque chefferie dispose d'un représentant à l'échelle de la préfecture.

Comté : unité administrative dont le fonctionnaire peut se rendre à toute extrémité en une journée à cheval, depuis son chef lieu.
3 comtés → Préfecture
Le dirigeant d'un comté est un Honoré royal
Le dirigeant d'une préfecture, un Préfet royal, qui supervise le préfet à la guerre, aux finances, aux rites etc etc.
Le Grand Conseil par sa commission d'inquisition est libre d'user d'inspections impromptues à tout moment - en parallèle de l'activité de l’Œil - à tout niveau de l'administration pour s'assurer que les représentants des chefferies ne se livrent guère à la corruption, ou ne se laissent acheter par les élites locales, ou bien négligent leur devoir. La hausse de la corruption lors du règne de Konrad a déjà fait assez de dégâts comme ça.

Ainsi nous aurons de meilleures chances de savoir quelle province risque de manquer de céréales, où les catastrophes naturelles affectent le plus durement le pays, et ainsi mieux nous garder de ces maudits hivers tout en empêchant les baronnets de garder de leur côté leurs propres réserves en cas de famine.

La justice :
Comme dit plus haut, la chefferie de la justice détient le monopole de la haute justice, c'est à dire celle étant autorisée à torturer, mutiler, tuer, exiler et réduire en esclavage.

En revanche existe une ''basse justice'', pour les crimes du quotidien, ordonnée par le mapl. Les chefs de villages se réunissent devant le chef lieu du comté, en présence d'un officier royal. Là, ils élisent un homme libre, ou plus, qui doit devenir le pagus, le juge itinérant du comté, qui est confirmé par le représentant local de la chefferie de justice, qui s'assure que cet homme est en capacité de servir les intérêts du Grand Conseil et servir le bien commun. Celui ci est le chef du tribunal de basse justice. Il est changé ou réélu tous les trois ans. Les chefs de village peuvent se réunir en assemblée et demander sa résignation avant la conclusion de son terme.
Le pagus jouit des privilèges suivants :
le gite et le couvert lui sont offerts
il reçoit des chefs des villages le grain pour nourrir sa famille et sa monture

En revanche il ne peut arbitrer un procès où sa famille est concernée pour des raisons évidentes. Le pagus d'un autre comté est alors chargé de s'occuper de l'affaire, ou bien le représentant de la chefferie de justice locale s'en charge.

Un procès organisé par le pagus se déroule de la manière suivante :
L'affaire a lieu dans un endroit publique et tout homme libre est invité à y assister.
Parmi ceux qui y viennent, le pagus prend les teutorges de bonne réputation et en choisit sept. Ils doivent alors lui apporter conseil lors du jugement.
Les parties du procès exposent leurs griefs, sont interrogées chacune par le pagus et les sept teutorges.
L'on peut demander à d'autres personnes pouvant avoir quelque chose à apporter d'intéressant à l'affaire de se présenter au pagus et répondre à ses questions.
Le tout, en général, ne prend pas plus longtemps qu'une journée entière.
Enfin, le pagus se réuni avec les sept et un jugement est rendu.

Sur les cinq jours entre la fin d'un mois et le début d'un autre, le pagus doit séjourner au chef lieu du comté, afin que ceux ayant des affaires à soumettre à son attention puissent le trouver et bénéficier de son jugement.

Dette :
Dans la vie, il arrive d'emprunter des biens ou objets dont nous avons besoin sans les avoir en propre. Il y a alors une obligation morale de rembourser l'utilisation de ces biens ou sommes d'argent à celui qui nous en a fait grâce. Puis il y a une obligation moins morale d'exiger de se faire rembourser.
Un accord entre deux parties, l'une devenant redevable à l'autre, doit se faire en présence de deux témoins pour chaque côté. Les conditions de remboursement, le calendrier de celui ci, tout doit être dit à l'oral.
Si l'emprunteur, à la date convenue, ne parvient pas à rembourser son créditeur à l'endroit convenu, il peut alors laisser cette dette de côté jusqu'à ce que le créditeur vienne la lui exiger. Il ne peut exiger plus que ce qui a été décidé lors de l'accord.
Toute dette dont que le créditeur n'est pas venu réclamer après un mois passé le moment du remboursement est nulle et non valide.
La dette n'est pas transmissible à la descendance d'un emprunteur.

Le Grand Conseil, à l'élection d'un nouveau roi, rend nulle et avenue toute dette entre hommes teutorges.

Si un homme n'est pas capable de rembourser sa dette, il doit alors être amené devant l'Honoré royal. Le cas est expliqué. L'Honoré royal peut alors annuler la dette s'il estime que les conditions dans lesquelles celle ci a été contractée étaient immorales puisque profitant d'un moment de faiblesse. Par exemple si l'emprunteur était ivre, ou venait de perdre l'un des siens.
Si la somme initiale a été remboursée en intégralité, alors l'Honoré royal peut prononcer l'annulation de la dette. En échange, l'emprunteur doit s'acquitter de corvées auprès de l'Honoré royal à raison de un jour pour chaque dixième d'intérêt contracté au-delà de la somme initialement empruntée.
Si l'emprunt était de 100 cuivres et l'intérêt 120 cuivres, alors l'emprunteur doit deux jours de corvée.

Il est interdit de réduire un homme en esclavage pour dette, de même que pour un teutorge de vendre les siens en esclavage.

L'esclavage :
Il existe en Teutorgie cinq espèces d'hommes, du plus noble au plus vil :
le guerrier
le citoyen
l'homme libre
l'étranger
le serf
l'esclave

Ce dernier peut être la propriété des cinq autres. S'il refuse d'obéir à son maître, il peut être battu et fouetté jusqu'à l'obéissance, à moins que cet ordre soit de nuire à un autre esclave ou un homme de condition supérieure. Un esclave exerçant une violence physique sur un homme supérieur est immédiatement empêché et soumis au jugement de la justice teutorge.
S'il ressort qu'il a été injustement attaqué, il est libéré. Sinon il est puni en proportion de la violence qu'il a exercé.

Si un esclave est injustement traité, il est du devoir d'un homme libre de le signaler à la justice. Il faut punir les pires comportements si l'on eut éviter les abus et donc les potentiels soulèvements.

Un esclave doit être convenablement nourri et vêtu pour accomplir les travaux attendus de lui. Il doit être logé, équipé, soigné, aux frais de son maître. Sinon son propriétaire n'est pas compétent à le posséder et il est alors saisit par le Grand Conseil.
Un esclave peut être libéré par son maître. Il peut aussi racheter sa propre liberté, jamais au-dessus du prix que son maître l'a acheté.
Un esclave est libre de refuser de se faire libérer.
Des fois qu'un maître soit tenté de ''libérer'' esclave devenu trop vieux pour vivre par lui même afin de ne plus avoir à en prendre soin....

On distingue trois types d'esclaves :
Les esclaves de guerre : ils sont obtenus au cours d'une campagne militaire et sont la propriété des soldats, au même titre que le butin qui est réparti entre eux.
Les esclaves ''marchandises'' : ils sont vendus et achetés sur le marché de la préfecture. Ils sont d'origine étrangère. Ils sont amenés sur les marchés par des marchands étrangers, ou bien être des esclaves de guerre revendus.
Les esclaves ''marqués'' : ce sont des criminels teutorges dont les crimes furent jugés à ce point abjectes qu'ils ont perdus leurs droits et privilèges, et sont de ce fait déchus du droit même à être traités comme humains. Seule la mort les libère de leur condition servile. Ils sont dépourvus des protections dont bénéficient les autres esclaves. Une marque au fer rouge est laissée sur leur visage et une tête de mort tatouée dans leur dos afin qu'ils puissent être reconnus en tout lieu.

Les esclaves peuvent accéder à la liberté par les moyens suivants :
En ayant été libéré par leur maître
En achetant eux même leur liberté
Si leur maître lui même a été condamné à la condition d'esclave
Si un ou une esclave est pris comme concubin ou concubine, en cas de grossesse, cette créature servile obtient le statut de libre.
Si un esclave parle le teutorge, il peut demander à un représentant du Grand Conseil de rejoindre l'armée royale. Il doit alors montrer des capacités à manier les armes satisfaisantes pour être accepté. Il sert alors l'armée royale durant dix ans avant de devenir totalement libre.

En matière fiscale, un esclave est prit comme étant une ''bouche'' et ''tête'' au regard des impôts. C'est néanmoins à son maître de s'acquitter de sa part d'impôt.

Les esclaves de guerre, et ''marchandises'', ne peuvent être vendus séparément de leur famille (dans le premier cas, si celle ci a été capturée). Même s'ils ne prient pas les ancêtres, il serait hypocrite de séparer le sang de son sang. Ils ne peuvent être vendus que réunis. Un maître ne peut prendre de force une esclave si celle ci est déjà unie à un autre esclave. Cela serait un viol en plus d'un adultère. Un mariage entre esclaves ne peut être brisé qu'en présence d'un prêtre et un officier royal, avec le consentement des concernés.

Les esclaves ne peuvent être violés ou prostitués. Par ailleurs, il est du devoir d'un maître de procéder à l'inhumation d'un esclave à sa mort. S'il n'y procède pas, tout teutorge est libre de le faire à sa place et d'exiger compensation du maître, quitte à chercher l'arbitrage de la chefferie de la justice.

Sur les proportions :
Pour des raisons propre à la stabilité et l'ordre public de notre royaume, il est strictement interdit que plus de un dixième de la population d'un village, d'une ville ou un comté soit composé d'esclaves. Par ailleurs, il est interdit que plus de 1/10 de la population d'esclaves dans un seul comté appartienne à un seul homme.
Faudrait pas non plus que les bannerets soient tentés de mettre en culture leurs terres par uniquement des esclaves et ainsi conduire à la ruine les serfs et hommes libres pour ensuite racheter sous le manteau leurs terres en obtenant ainsi davantage de pouvoir au niveau local....

Fait nouveau : les villes
Nos ancêtres ne semblent pas avoir grand chose à dire sur les villes pour aider leurs descendants sur leur gouvernance. C'est là un territoire inexploré. Aussi devons nous procéder avec prudence.

Concernant les taxes : il est évident que la plupart des villes importent depuis les campagnes leur nourriture. Aussi ne contribuent elles en rien par leurs impôts agricoles. En revanche, ce sont des centres de commerce et de production. Une approche différente doit donc être appliquée.

Tout d'abord, les artisans doivent être réunis en organisations regroupant les même métiers : drapiers, ouvriers, tisseurs.... Ces ''clans'' doivent mettre en place les règles régissant leur profession. Quelles pratiques sont acceptables, quels prix fixer et autre. La création de chaque clan, son règlement ou modification de celui ci doit être approuvée par le membre du Grand Conseil envoyé sur place.

Par ailleurs, un nouveau métier, aussi déshonorant soit il, doit être rajouté au catalogue des ''clans''. Le métier de ''marchand''. C'est là une profession à l'honnêteté discutable, car elle s'est par trop éloignée des enseignements professés par le culte des ancêtres. Nos prédécesseurs professaient à juste valeur l'honnêteté entre les teutorges dans leurs relations. Les marchands d'aujourd'hui se sont éloignés de ce credo. Le devoir d'un marchand est de mener ses affaires de manière honnête et de construire des relations avec ses partenaires qui soient équilibrées, tout en grandissant et contribuant au royaume et au monde dans lequel nous sommes.
En réalité le devoir d'un marchand est simplement de faire fructifier sa richesse, même si pour cela il a a briser quelques lois. S'il veut être honnête, un marchand le fait avec la richesse qu'il obtient, s'il veut aider les autres, de même, et quand on en vient à sa richesse, la quête d'argent n'a ni bien ni mal, seul compte l'efficacité ; du moins selon lui... C'est pour cela qu'il faut les contrôler, car sinon ils iront jusqu'à acheter les lois, les terres et le pays.
Ainsi seront ils, dans les villes où ils vivent, réunis en une seule et même guilde, qui veillera à la stricte application de ce credo, et veilleront à ce que leurs propres membres agissent de manière honorable, ainsi que les marchands d'autres villes et d'autres pays qui viendraient dans la leur. Par ailleurs, la guilde des marchands est dirigée par le conseil des 10 plus riches marchands, ceux ci devant déclarer leur propre richesse mais aussi celle de leurs pairs en détail chaque année à la chefferie fiscale.
C'est également parmi les marchands référencés dans les guildes que les licences d'exportation de produits sous monopole royal sont délivrées, contre la moitié des profits qu'ils réaliseront à l'étranger avec cette licence. La moitié de cette richesse est répartie de la manière suivante : 1/100 pour le fonctionnaire ayant délivré la licence, 1/3 pour le trésor royal à la capitale, 1/3 pour le trésor royal et 1/3 pour le trésor provincial.
Cette règle permettra d'inciter les fonctionnaires en charge des licence de faire appel à un bon jugement, tout en permettant aux caisses des administration locales d'avoir quelque ressources leur accordant une certaine autonomie pour ne pas dépendre complètement de la capitale. Un filet de sécurité, en quelque sorte. Puis déplacer de l'argent d'un bout à l'autre du pays n'est pas forcement pratique. Quand aux deux tiers restant ils vont tout de même à la capitale pour nous permettre de mettre en place des politiques plus ambitieuse que le simple fonctionnement de l'administration.

Ensuite, ces ''clans'' doivent déclarer à chaque fin d'année au représentant de la chefferie fiscale combien ils produisirent de biens, et combien ceux ci rapportèrent.


Sur les chefs des villes :
Il revient aux membres du Grand Conseil de la commission des quartiers, de diviser les villes en quartiers. Chaque quartier devra élire son chef. Ceux pouvant voter étant ceux vivant depuis au moins trois ans dans le même quartier.
Les responsabilités du chef de quartier sont les suivantes, bien que selon les expériences et retours à l'avenir elles puissent évoluer :
la récolte des taxes urbaines, propres au bon fonctionnement de la ville
le maintien de l'ordre public
l'organisation des fêtes et processions religieuses
la levée du contingent militaires
l'hygiène publique
l'assainissement
l'extermination des rats
les compétitions
l'aide dans les missions des agents du Grand Conseil et des représentants des six chefferies

Les représentants de chaque quartier, mais également de chaque ''clan'' se réunissent au moins une fois par mois dans un lieu où ils peuvent être écoutés par le badaud, du moins en temps de paix. Cela peut être une halle de marché, une scène, ou un bâtiment spécialement construit.
Les chefs de quartiers élisent l'un des leurs pour être leur premier orateur. Le représentant local du Grand Conseil est libre de participer à ces réunions et préside à la droite du premier orateur. Celui ci s'exprime en premier en réunion, organise l'ordre du jour et arbitre les différents entre chefs de quartiers. Le but de ces réunions est de coordonner les politiques locales, résoudre les problèmes qui confrontent une cité, prévoir les fêtes, les constructions à l'avenir, la récolte de taxes, la création de taxes, etc etc.
Les décisions prises par le conseil de ville sont soumises au vote à main levée. La voix du représentant du Grand Conseil vaut une voix, comme celle des représentants de quartier. En cas d'égalité, la voix du chef de ville vaut deux voix.

Si le conseil de ville n'est pas capable de diriger sa ville de manière compétente et que des vagues de violences et tueries dépassant le niveau tolérable, le représentant local du Grand Conseil peut provoquer un vote entraînant la dissolution du conseil et le gouvernement par la loi militaire pourvu qu'une majorité stricte l'approuve. L'armée teutorge est alors placée en garnison dans la ville et un couvre feu strict appliqué jusqu'au rétablissement de l'ordre.


Sur les taxes des villes :

Les chefs de quartiers et le conseil de ville doivent, par eux même ou l'intermédiaire de serviteurs de leur ville rétribués par le trésor urbain, réaliser tous les cinq ans au moins, un inventaire du nombre de bouches à nourrir et têtes de mâles de chaque foyer dépendant de leur municipalité.
L'impôt est estimé de manière indirecte par les biens fonciers et revenus, et de manière directe par les sommes déclarées investies dans les activités commerciales et productives.
Avant de passer à l'impôt, des pondérations sont à effectuer sur le nombre de ''bouches à nourrir'', et les ''têtes de mâles'' actives. Il y a donc intérêt à déclarer tout membre de la famille, tandis que l'on risque gros à cacher une ''tête''. Par ailleurs, chaque individu doit être défini et justifié par sa place dans le feu ou par sa relation avec le chef de famille, son sexe, son état matrimonial, son âge et ses caractéristiques individuelles pouvant diminuer sa valeur fiscale de ''tête'' ou de ''bouche''.

Aux fonctionnaires de décider qui serait taxé sur sa fortune réelle, qui le serait par compromis sur ses ''têtes'' et ''bouches'', reconnu comme ''misérable'' et exonéré ; mais tous ayant à justifier leurs biens.... Ou leur misère.


Le représentant de la chefferie fiscale fixe pour chaque ville de son comté le montant en argent dont chaque cité doit s'acquitter.
Ce montant est calculé sur la richesse de chaque individu, sa taxe étant de 1% de la valeur totale de ses propriétés, bien que pouvant monter à 3% en temps de guerre, ou plus par décret du Grand Conseil.
Quand aux artisans, le nombre d'outils et leur ''clan'' de ceux ci fixe le montant qu'il doivent payer. Les dieux soient loués ce répertoire est effectué par les conseils de ville et les chefs de quartier et les hommes qu'ils auraient à employer pour les assister. Les taxes sont à payer en biens correspondant à la valeur demandée, ou bien en monnaie d'argent.

Cet exercice de recensement est fait tous les ans.


Nous allons mettre en place ce régime fiscal progressivement afin de corriger les erreurs qui apparaîtraient au fil de son application.

Concernant la protection des cités :

Il est clair que les centres de population sont la cible prioritaire des pillards pour obtenir des esclaves. Si une localité veut se doter de protections, elle doit le signaler au ministère de la guerre, celui ci envoyant un expert pour superviser la construction de remparts ou leur amélioration.
Sur les poids est mesures :

484 pieds ou 121 toises font une perche
25 perches font une vergée
4 vergées font une acre
Si nous parvenons à constituer cette unité de mesure de manière uniforme dans tout le pays, ce sera déjà un grand pas en avant.



Nos détracteurs nous accuserons de nous montrer trop généreux avec les paysans, serfs et hommes libres.... C'est vrai. Mais nous leur rappellerons également que les sagas de nos ancêtres montraient clairement qu'une armée d'hommes libres était plus déterminée qu'une armée d'esclaves. Accorder ces ''quelques'' droits permettait donc d'inciter les piétons à combattre avec rage pour défendre leurs libertés.
En résumé :

Le roi : est élu par le Grand Conseil
Le Grand Conseil : élit le roi, et est en charge des commissions


Les Chefferies : exécutent les politiques et décrets du Grand Conseil et du Roi.
Les Six Chefs : sont nommés par le roi, coordonnent les actions des chefferies et supervisent celles ci.
Les Six Sous-Chefs : nommés par le Grand Conseil pour assister les six Chefs
Préfet royal : il est à la tête d'un bureau dépendant d'une des six chefferies. Il relaie les instructions de la capitale aux trois Honorés royaux à la tête des comptés sous sa charge et coordonne les actions des bureaux sous sa responsabilité et informe la capitale du nécessaire.
Honoré royal : à la tête d'un bureau dépendant des six chefferies, à l'échelle du comté. Il applique aux conditions locales les instructions de la capitale qui lui sont relayées. Il informe son supérieur, le préfet royal, de ce qui est de son ressort.

Grand Coordinateur : il est nommé par le roi pour coordonner l'action des Six Chefferies et arbitrer les différents qui pourraient apparaître concernant les potentiels chevauchements de responsabilités.
Coordonnateur Consulaire : nommé par le Grand Conseil. Il est présent au Conseil des villes.
Chaque ville a le sien. Il surveille les politiques de celles ci et s'assure que l'autonomie politique des villes n'aille pas à contre-courant des politiques générales du royaume.

Conseil des Doyens : Cinq hommes à la réputation et l'intégrité sans tâche sont élus par le Grand Conseil. Ils n'en sont pas forcément membres. Le roi est le sixième membre du Conseil des Doyens. Ces six hommes supervisent les actions des agents de l'Œil.

L'Œil : Institution chargée de la lutte contre la corruption et la lutte des ennemis du royaume.
Agent de l’Œil : les premiers ont été nommés par Alaric Regen. Tout nouvel agent doit être nommé doit avoir été recommandé par au moins un agent, puis approuvé après une enquête rigoureuse par au moins la moitié des membres du Conseil des Doyens. Le roi peut apposer son veto à l'entrée d'un agent au service de l'Œil si au moins un membre du conseil en plus de lui partage son opinion.
Les agents de l'Œil peuvent se voir confier des missions d'assassinat. Une mission d'assassinat nécessite l'autorisation d'un moins la moitié des membres du Conseil des Doyens, qui doivent alors signer de leur nom cet ordre qui est ensuite frappé du sceau royal.
L'assassinat d'un représentant étranger ou un membre du Grand Conseil doit être autorisé par l'ensemble du Conseil des Doyens et le roi.
Chaque ordre d'assassinat est conservé dans les archives secrètes de l'Œil.


La restauration du prestige Teutorge.
Aux bannerets : ''La glorieuse renaissance du peuple Teutorge et son destin manifeste sont bien trop nobles pour ne pas être partagés avec nos voisins ''
C'est donc dans un effort d'amitié et pour protéger nos frères trop longtemps tenus éloignés de nous que nous allons à nouveau les accueillir au sein de notre grande nation.
Au Sud, nous allons à nouveau réitérer notre invitation à rejoindre la Teutorgie à nos frères, les Daymar.
Gardant leurs lois, leur foi, leur souverain et leurs biens, ils n'auront qu'à prêter serment de nous servir en tant qu'alliés, confiant entre nos mains de fait leur politique étrangère et faisant combattre leurs armées au côté des nôtres lorsque nous les appelons. Bien entendu, leur souverain se verra accorder, pour sa sagesse, un siège à notre Grand Conseil. Une bien faible demande, au regard de la gloire qui l'attend à nos côtés.... Les Daymar deviennent des vassaux de la Teutorgie, et non des bannerets. Mais leur souverain peut tout aussi bien demander, à tout moment, à ce que les Daymar soient intégrés à notre royaume en tant que citoyens...
S'il hésite, nous aurons alors à gesticuler une partie de notre armée à sa frontière quelques semaines, pour le ''convaincre''.

Ou bien il peut refuser et alors nous lui forcerons la main, par la force des armes. Et nous priverons les chefs Daymar de leurs terres et bétails, pour les confier à ceux les travaillant, les privant ainsi de leurs biens. Quelques soldats s'étant montrés méritants durant la campagne, se verront offrir le titre de banneret. Une autre partie des terres sera par ailleurs utilisée pour y baser des soldats de l'armée royale, et le reste sera partie intégrante du domaine du Grand Conseil.
Par ailleurs, dans ces nouvelles terres, nous exproprierons les anciens propriétaires terriens pour confier les champs à ceux les travaillant, libérant les serfs de leur statut servile et les esclaves de leur condition. L'armée royale restera stationnée sur place le temps qu'il faudra pour mettre fin au banditisme, désarmer ceux refusant de prêter serment à la teutorgie et maintenir l'ordre.
Bien sûr, nos officiers auront à respecter les traditions locales, afin de ne pas créer de ressentiment aisément. Nous aurons aussi à appointer des administrateurs issus de la population locale. Ceux accueillant notre règne constituent déjà un certain vivier. Cette pratique permettra aussi de mieux intégrer ces populations à notre royaume. Si nous devons appointer des teutorges, ceux ci doivent être choisis pour leur connaissance des pratiques et de la culture locale, tout en étant capables administrativement.
Espérons que les Daymar aient l'intelligence de nous épargner l'organisation de leur conquête et gouvernement....

Enfin, l'armée et les levées auront à construire une route menant de notre royaume aux principales villes conquises, afin de faciliter le déplacement de l'armée pour mâter une éventuelle rébellion, mais aussi faciliter le commerce et rattacher l'économie locale à celle de la Teutorgie.

Pour s'assurer que ces populations soient assimilées avec le reste de notre peuple, nous devrons user de diplomatie en accordant une autonomie culturelle, aussi longtemps que celle ci n'entre pas en conflit avec nos lois. Ils sont nôtres, mais n'auront pas cette crainte de perdre leur identité. Du moins pas tout de suite... Nous aurons également à encourager les mariages avec les teutorges pour créer une identité commune, sur plusieurs générations. Ces unions mixtes seront le ciment du futur, plus solide que toute union basée sur la force des armes.
Les soldats en garnison dans ces nouveaux territoires auront aussi pour devoir d'enseigner à leurs hôtes la langue teutorge, afin de faciliter leur participation à la vie sociale, économique et politique du royaume.
Notre royaume intégrera par le futur de multiples peuples. Il est essentiel que nous préparions le futur en adoptant une pratique tolérante à l'égard des peuplades différentes de la notre.


Même si nous incitons les chefs, en avant des guerres de conquête, à ne pas soutenir leur souverain contre nous, ceux ci, une fois la conquête achevée, ne doivent pas être récompensés. Au contraire, la trahison ne mérite pas de récompense. Ils ne se verront accorder un pardon et une autonomie politique uniquement s'ils prêtent serment d'allégeance en public et démontrent celle ci.
Par ailleurs, ceux trahissant et blessant leur propre peuple et tribu inutilement seront condamnés à payer des amendes, voir soumis à l'emprisonnement ou l’exécution, selon la sévérité de leur trahison.
Nous devons donner l'impression de donner une importance à la loyauté, l'honneur et la justice, tout en condamnant les comportements déshonorant tels que la trahison.... Même si nous sommes ceux l'ayant provoquée et en bénéficient.
Au cas par cas, nous récompenserons les parjures tout comme nous les punirons. Quand à ceux s'étant montrés loyaux à l'ancien régime, là également, au cas par cas, ils seront récompensés pour leur loyauté. Certains deviendront officiers dans nos armées, d'autres intégreront nos chefferies.... Ainsi nous réduisons les chances de voir l'ancienne ''noblesse'' prendre les armes contre nous puisque celle ci ne sera pas ''injustement'' persécutée, tel que ce fut le cas lorsque les hiérophantes s'emparèrent de la Teutorgie.

En revanche, si nous ne parvenons pas à diviser les royaumes par la trahison et la diplomatie, que presque l'ensemble de la noblesse est unie contre nous.... Nous aurons alors à la couper de ses biens.
La vaste majorité des terres et leur tenants sera partie intégrante du domaine royal, donc libres. Par ailleurs, les terres et villages seront organisés sur le modèle suivant :
Les familles sont regroupées par cinq. Les communautés élisent leurs chefs tous les cinq ans par ovation. Ces chefs aident nos représentants locaux dans leur mission. Ils peuvent par ailleurs adresser au Conseil leurs plaintes quand aux éventuels abus de la part de notre nouvelle autorité.
Ils ne peuvent porter les armes que s'ils prêtent serment d’allégeance à la Teutorgie. S'ils refusent de prêter serment, alors ils devront fournir 1 homme par famille pour deux mois effectuer des corvées pour le compte de la nouvelle administration qui aura besoin de réparer les dommages de la guerre, faire de nouvelles routes, ponts etc etc.
Ainsi les chefs de clans perdent leur assise économique, leurs dépendants dépendent de notre présence pour garder leurs acquis terriens et sont incités à être loyaux envers la Teutorgie.

Une fois nos voisins Daymar conquis ou alliés (s'ils acceptent notre proposition), nous repartiront en guerre contre le royaume mandanite de Luriel et le prétendant de l'Ouest. Officiellement pour restaurer la gloire antique de nos ancêtres. Officieusement pour restaurer l'amitié que Siegfried avait étendue à Vernegdr, selon l'accord passé.

Nous essaierons aussi d'entraîner dans cette aventure les septentrionaux Situvar et Atuma.

Nous essaierons de limiter les déprédations en Luriel, car ceux ci, qu'ils le sachent ou non, redeviendrons nos frères. Mais pour ce qui est des terres de Vernegdr.... Nous n'aurons pas à avoir pareilles scrupules.
Notre objectif pour cette guerre est simple : l'annexion pure et simple de Luriel. Si le conflit se déroule bien pour nous et nos alliés de circonstance, alors nous continuerons notre avantage pour piller les terres de Uhtric jusqu'à la victoire de Vernegdr. Celle ci terminée nous quitterons alors les terres mandanites, conformément à nos accords.
Si la poursuite de la guerre après conquête de Luriel s'avère trop coûteuse, nous nous contenterons alors d'une simple paix séparée avec Uhtric. Mais nous gardons Luriel. C'est là l'objectif principal de notre poussée à l'Est.

Enfin, à l'issue de notre campagne contre le partisan Uhtric, la ligue d'Ars sera approchée. Nous leurs proposerons notre protection contre la Sutorgie en échange un accord de commerce favorable pour nous et leur aide pour développer davantage notre économie.

Si nous parvenons dans nos ambitions, le sud sera tenu et solidifié, le nord sera amical et donc sûr, et à l'Est, nous serons dos à dos avec nos voisins. Trop occupés à reconstruire leur pays, il devraient ne pas être trop intéressés pour nous attaquer pendant plusieurs années. Et si nous jouons bien nos cartes, nous pourrions même essayer d'infiltrer la cour des mandanites et y créer un parti favorable à nos intérêts. Après tout, selon l'ampleur de notre présence à l'Ouest de leur royaume durant le conflit, nous aurons la possibilité de noyauter les élites locales à nos intérêts pour constituer une faction ou un parti favorablement disposé à la Teutorgie....

Enfin, par l'entremise de la ligue d'Ars s'il le faut, nous chercherons à obtenir des bétails et chevaux contre du grain et nos produits artisanaux et métallurgiques. Et si cela est trop coûteux d'acheter tout ce qu'il faut pour que chaque recoin de chaque comté teutorge ait un cheval en paturage, alors nous nous contenterons d'acheter le strict minimum pour élever les bêtes dans des haras sous la responsabilité du Grand Conseil et faire croitre notre cheptel jusqu'à ce qu'il atteigne une masse assez critique permettant de répondre à la demande de nos paysans, notre armée et nos chefferies.
Les peuples nomades devraient sans douter être les plus à même de répondre à notre besoin en bétail, et être les plus intéressés pour obtenir du grain. La vie de nomade ne permet pas d'aussi bons rendements que l'agriculture sédentaire....

Enfin, ces ambitions terminées, si notre armée, notre peuple et le Grand Conseil sont en état, pourquoi ne pas chercher à conquérir les Tugovnii, Legie et Vokern ? Une extension vers l'Ouest serait plus aisée, mais risquerait de nous mettre en contact direct avec l'Empire Vaex. Cette puissance montante pourrait alors s'en prendre à nous. Mieux vaut laisser quelques états faisant office de bouchons entre nous.

Coprospérité :
Notre pays et son économie reposent pour l'instant principalement sur l'agriculture. Les réformes de Siegfried doivent donc être portées à leur conclusion finale : la mise en commun volontaire des terres agricoles.
Pourquoi donc ? Car nos réformes sur la prospection minière et le développement d'ateliers de travail du métal vont exiger une main d’œuvre importante. Celle ci proviendra en priorité des campagnes. Or, en diminuant le nombre de personnes dans les campagnes, les rendements agricoles vont aussi diminuer. Il faut donc maintenir les mêmes rendements au minimum, voir même les augmenter si nous voulons pouvoir nourrir de manière décente, voir riche, notre peuple ; qu'il engendre de solides jeunes hommes et jeunes femmes fertiles.

Comment mener cette mise en commun des terres ? De manière simple. La voie montrée par Siegfried est celle à suivre. Dans chaque village, chaque année, après les récoltes, les villageois doivent se réunir pour décider de la répartition des terres pour chaque famille, celle ci se faisant en proportion du nombre de bouches par famille. Il est ensuite décidé du type de récolte à procéder.

En parallèle, nous allons mettre en place les stations de chevaux et charrues. Créées par le Grand Conseil, ces stations seront réparties dans chaque Préfecture. Les employés de celles ci auront à travailler dans les villages avec leur charrues et chevaux, village par village, jusqu'à la fin de la saison des récoltes. Ainsi, un équipage peut travailler pour plusieurs fermes et villages, ce qui est bien plus efficace que de donner à chaque village son cheval et sa charrue.
Puis c'est pas comme si en plus on en avait les moyens....
Les villages ont les mains, les semences, mais le Grand Conseil leur "loue" le matériel à un bon prix pour planter, récolter et transporter les récoltes. Pour un coût médiocre : juste de quoi faire fonctionner le système et un petit bonus pour récompenser les meilleurs équipages chaque année. Du moins dans les villages appliquant une agriculture collective, et donc des champs plus aisés à silloner avec des charues.

Pour les villages n'appliquant pas la mise en commun des terres, le tarif sera plus élevé. Surtout si ces villages dépendent de bannerets. Nous devons avoir nos priorités.

Au jour le jour, le village est géré par le chef de village, qui est élu par les villageois. L'élection se déroule de la manière suivante :
  • les candidats se présentent durant l'assemblée annuelle
  • ils se voient accorder un objet aisé à trouver : une pierre noire, blanche, un grain de blé, un grain de courge...
  • dans un vase, chaque villageois verse l'objet associé à son candidat
  • parmi les villageois connus pour leur honnêteté sont tiré au sort un d'entre eux.
  • un homme d'éducation (il peut être un marchand, un prêtre, un régisseur, un officier royal, l'important est qu'il sache compter) est aussi présent.
  • Le villageois sort un à un les objets, en les annonçant d'une voix forte et en les montrant à tous à chaque fois, tandis que l'homme d'éducation compte les votes.
  • Le candidat qui a le plus de votes pour lui est élu
  • s'il en a besoin, le chef de village peut se faire assister par d'autres villageois. On procède à leur élection par ovation.
  • Ils sont élus pour 4 ans.
  • Si les villageois pensent que le chef ou ses assistants ne font pas un bon travail, les villageois peuvent alors se réunir en une nouvelle assemblée et voter pour un autre chef. Le chef mis en cause par cette assemblée est interdit de s'exprimer durant celle ci.
Les terres dans les villages sont réparties de la manière suivante :
  • Les habitants du village, en assemblée, travaillent sur les terres communes durant les ''jours de travail''. Ces terres donnent une récolte pour nourrir le village, est conservée dans le grenier local et sert à payer les impôts. Cette terre commune constitue 9/10 de la surface cultivée.
  • Par ailleurs, le dernier dixième de surface est donnée à chaque famille selon le nombre de bouches. Le fruit de cette récolte n'est pas taxable et les villageois peuvent y cultiver ce qu'ils veulent. Cela peut être des jardins, des élevages de lapins, oies etc etc. C'est leur possession personnelle.
  • Chaque village dispose de son propre marché où les villageois peuvent vendre et échanger entre eux le produit de leur propre possession personnelle.
  • Si les villageois veulent vendre le produit de leur récolte des terres communes, ils doivent attendre le passage des impôts et garder le nécessaire pour nourrir le reste des villageois. Ensuite seulement, peuvent il aller au chef lieu du comté pour vendre le reste.
  • Les chefs de village doivent essayer de travailler en tandem avec les stations de charrues et chevaux. Par exemple planter différents types de cultures pour différents calendriers de récoltes, pour permettre aux stations et leurs employés d'étendre leur activité dans le temps.
  • Si un ou des employé d'une station ont un bon résultat, alors ils auront un bonus. Si ils ont un résultat décevant par rapport aux autres années, alors ils auront un bonus inférieur sur leur salaire.
Une augmentation minimale attendue du rendement des stations après la première année.... Sera mise à un cinquantième ou 2%. Sur cinq ans cela fait une augmentation de 1/10. Sur dix ans, de 2/10. Et ainsi de suite. Cette attente constante de meilleurs rendements permettra d'exiger de meilleurs résultats d'année en année, sans pousser dans les limites du possible les stations. Bien entendu celle dépassant cette attente toucheront des bonus en proportion. Celles échouant à atteindre le minimum, sans explication recevable, auront un malus. La carotte et le bâton.
Et avec le temps, ces employés devraient apprendre à mieux utiliser leur matériel et chevaux, permettant d'améliorer leurs résultats.
Ce corps est payé directement par le Grand Conseil, en biens, en monnaie de cuivre et d'argent, par le biais de ses représentants dans les campagnes.

Les stations desservent en priorité les villages libres, c'est à dire ceux ne dépendant pas des bannerets.
Ils ne faudrait tout de même pas que ceux là s'enrichissent à nos frais, sans que le Grand Conseil ne touche sa part...

Par ailleurs, nous devons encourager la pratique de l'irrigation dans les champs, quitte à dépêcher des spécialistes dans les campagnes pour que les paysans prennent conscience de l'efficacité de cette pratique.

Enfin, selon le même processus que pour les travailleurs des mines et ateliers, les villages auront à envoyer leurs représentants à la capitale pour exposer les problèmes rencontrés dans la gestion de leurs terres, les défis remportés, les solutions possibles etc etc.
Au cours de ces mêmes assemblées, il devrait être possible de les convaincre de procéder à une triple rotation des cultures, l'irrigation et ainsi de suite....

Concernant les taxes :
Dans les villages libres, ne dépendant pas d'un noble, un dixième de la récolte est confié à l’État. Le reste peut être vendu à celui ci à un prix fixe, déterminé chaque année par le Grand Conseil. Les villageois peuvent également les vendre en ville.
En cas de bonnes récoltes, les greniers publics pourront ainsi être remplis en achetant à bas coût les récoltes, et en cas de mauvaises récoltes, les greniers des autres régions peuvent être utilisés afin de corriger le déséquilibre local, et stabiliser les prix du grain sur le marché. L'administration locale surveille les prix et récoltes, permettant, espérons le, de prévenir les terribles famines que nous avons subis sous Konrad.
Les terres d'un village libre sont inaliénables. Elle ne peuvent être vendues ou cédées. Un village libre peut néanmoins acheter les terres d'un noble. Les tenants de celles ci sont également transférés au nouveau propriétaire et deviennent libres, rejoignant l'assemblée du village.
Les villages, pour chaque cinq famille, doivent fournir un homme en armes pour l'armée et les exercices.
Par ailleurs, chaque cinq famille doit fournir au moins un homme en corvée pendant une durée d'un mois à l'Honoré Royal[/b] pour les travaux qui seraient jugés nécessaires (routes, ponts, fours, moulins, etc etc....). les corvéables sont indemnisés de leur travail en cuivre. Leur logis et nourriture est couvert aux frais de l'administration du comté durant la durée des corvées.

Par ailleurs, c'est aux villageois d'un village libre que de planter une barrière d'arbres aux limites des terres cultivées par ceux ci. Pour protéger les récoltes du vent, des invasions de sauterelles et des sécheresses. Ces arbres peuvent être fruitiers comme à pour la construction ou le chauffage. Cette barrière forestière peut être étendue et repoussée au fil du temps.
Concernant les villages dépendant d'un noble :
Le fonctionnement est le même, à ceci près que l'impôt d'un dixième est toujours pris par l’État, mais qu'une taxe supplémentaire est prise par le noble, pour que celui ci équipe aux standards les troupes qu'il doit fournir à l'armée. Il lui est strictement interdit de prendre tellement de grain qu'un village est alors soumis à la faim. C'est là un comportement impropre à un valeureux représentant des valeurs de notre peuple. Il déshonorerait notre noble pays et ses propres ancêtres.
Le noble ne pouvant répondre à ces besoins sans raison valable sera punit en vertu du code.
Un noble peut acheter des terres à un autre noble. Il ne peut acheter des terres à un village libre. Toute transaction de terre entre nobles doit être approuvée par le représentant local du Grand Conseil, afin de vérifier de l'honnêteté des transactions. Par ailleurs, c'est aux tenants d'un village noble que de planter une barrière d'arbres aux limites des terres cultivées par ceux ci. Pour protéger les récoltes du vent, des invasions de sauterelles et des sécheresses.
Faudrait pas non plus que les plus gros domaines nobles achètent à vil prix les terres des plus petits quand ces derniers sont en difficulté. On veut limiter, diviser et affaiblir les bannerets. Pas les renforcer.
Concernant les levées :
Les villageois de villages libres doivent payer par eux même leur propre équipement pour répondre aux nécessités des levées. Leurs officiers sont élus par leurs constituants.
Et vlan dans ta figure Konrad ! Voilà qui mettra du sang neuf dans l'armée et ses officiers sans renforcer les bannerets.
Concernant les villages dépendant de nobles : c'est au noble de taxer ses constituants pour les équiper aux standards militaires attendus.


Sur les animaux de trait :
La Teutorgie manquant dramatiquement de bêtes pour son agriculture, nous allons nous procurer celles ci par le commerce, en échangeant chaque année une partie de nos récoltes et éventuellement, en complément, ce que générerons nos mines en métaux non utilisés pour l'armée, avec nos voisins et même les peuplades avec lesquelles nous n'avons pas de frontières directes. Dans les terres qui sont aux mains de l’État, nous mettrons en place des pâturages où nous ferons se reproduire des bovins mais surtout des chevaux.

Nous nous procurerons ces bêtes auprès des peuples amis de la ligue d'Ars, nos frères au Sud.... Et, comme ceux n'échouant jamais sont également ceux ne faisant rien.... Nous irons sonder les mystérieux nomades des plaines de l'Ouest. Peut être que certains des clans de ces créatures mystérieuses pourraient être intéressés à échanger une partie de leurs bétails contre des céréales ou du métal. Après tout, il n'y a que tant de choses que ces gens puissent trouver dans les plaines. Les pâturages ne sont pas infinis, et je doute qu'ils aient des mines dans les steppes herbeuses... Les bêtes des steppes doivent être solides, surtout leurs montures....
Puis au pire, nous pouvons toujours contacter discrètement quelques têtes brûlées chez les nobles pour que ceux ci effectuent un petit nombre de razzias dans les plaines, s'emparent d'un nombre suffisant de montures pour ensuite faire se reproduire celles ci dans nos élevages. L'herbe étant la moins nourrissante durant le printemps, c'est à ce moment là qu'il faut frapper les nomades.
S'ils refusent le commerce.
Nous aurons juste à nous montrer très prudent sur la manière de souffler chaud et froid. Les nomades pourraient être très aisément provoqué. Un mélange de diplomatie, d'intrigue et de coercition pourrait être la meilleure manière de procéder.

L'accroissement des rendements agricoles par la multiplication des surfaces et la réduction de la main d’œuvre nécessaire, via l'usage des stations, lorsque les campagnes seront exploitées de manière efficiente, permettra alors de rendre l'opération profitable, tout en bénéficiant d'un large réservoir d'hommes disponibles pour l'armée comme recrues ou bien servir dans les mines et ateliers métallurgiques.


Sur les correspondances :
L'argent circule dans notre royaume. Pour qu'il circule davantage, nous avons besoin de routes et rivières utilisables.
En plus des exercices militaires de sept jours chaque année, nous ordonnerons, selon les comtés, une levée des troupes, pour que celles ci se livrent à un exercice différent de la guerre : la construction de routes. L'équipement et les spécialistes à cet exercice seront préparés à l'avance. Nos routes doivent être utilisables qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige. Par ailleurs, elles doivent être bordées d'arbres, afin que ceux les utilisant ne soient pas frappés par la violence du soleil et des éléments.
De même, il faudra stabiliser les rives des rivières pour que barques et bateaux puissent voguer dessus sans dangers.
Enfin, le réseau de messagers que nous souhaitons mettre en place sous la direction de la chefferie de la guerre bénéficiera de ces routes, tout comme il aura à sa disposition des stations où changer de chevaux. Mais nous pouvons aussi étudier l'utilisation de messages par signaux de fumées et oiseaux... C'est un temps où nous devons essayer de mettre en place de nouvelles solutions à nos problèmes.


Sur l'organisation des villages, selon les milieux :
L'expérience a prouvé que certains milieux sont mieux adaptés à l’agriculture, d'autres à l'élevage, et enfin d'autres à la pêche. Nous nous devons, par le biais des chefferies, d'organiser la Teutorgie et ses villages de mettre en place une exploitation efficiente de ses terres.
L'agriculture en montagne demande de grands efforts pour de faibles résultats. Le village idéal dans hauts plateaux et montagnes dispose d'une faible base agricole sur les espaces réguliers, mais surtout de pâturages d'animaux sur les versants des monts. Chèvres, vaches, chevaux.... Nos représentants ne doivent pas hésiter à prendre des initiatives pour faire acheminer et se reproduire ces animaux là et enseigner aux locaux comment en prendre soin, comment les faire ses reproduire, paître.... Afin qu'après un an ou deux, ces animaux prêtés soient remboursés sous la forme de nouveaux animaux pour remplacés ceux prêtés.... Mais aussi par les impôts. Car des élevages qui fructifient, ce sont des élevages que l'on peut taxer. Un bétail est une mine d'or. Il donne du lait qui peut être transformé en fromage. Il donne des poils que l'on peut changer en habits. Il donne des corne, qui peuvent être vendues. De la viande. Des os. Des engrais par ses selles. Et ainsi de suite.
Par ailleurs, les villages de montagne peuvent améliorer leur ordinaire par la culture de ruches.

Dans la Teutorgie dite ''traditionnelle'', nous avons surtout des plaines. Celles ci sont exploitées par l'agriculture. Néanmoins, des terrains sont laissés en jachère afin de laisser du temps à la terre de se reposer un an ou deux. Ces terrains de jachères devraient être utilisés comme pâturages pour les animaux du village, que ce soient des vaches, moutons ou autres. L'herbe poussant ainsi sur ces lieux servira à quelque chose.

Enfin dans les zones peu arrosées par les pluies ou rivières, il convient que nos représentants, par le biais des corvées et l'emploi de terrassiers, tracent les sillons de canaux et bâtissent des mares et retenues d'eau afin de stocker l'eau des rares pluies. De même qu'il faut qu'ils fassent creuser des puits.
Enfin, ils doivent encourager la plantation d'arbres le long des champs, car les racines de ceux ci consolident les sols et retiennent les eaux de pluies, gardant la terre relativement humide et fraîche.

En bref, encouragez l'élevage, la rotation des cultures, l'épandage des selles, l'apiculture, le drainage, la plantation d'arbres, la mise en place de fossés le long du tracé des champs, etc etc.

L'ensemble de ces réformes, à mesure qu'elles seront implémentées, devraient se renforcer chacune l'un l'autre, rendant la Teutorgie plus riche et puissante. Même si toute ne sont pas des réussites, elles sont conçues pour que si au moins l'une d'entre elle fonctionne correctement, elle puisse renforcer les autres par son succès.

La réforme administrative sera implémentée avec le temps, petit à petit, la première année autour de la capitale et nos centres urbains puis vers les campagnes, comme des tâches d'huiles qui recouvrent lentement une nappe. Cette progression maîtrisée devrait permettre de surveiller le processus et éviter les déboires.







Pour résumer :
5Œcuménisme :
Engager le dialogue avec les éléments modérés de cultes, offrir des concessions de part et d'autre, purger les dissidents, par l'exil ou la mort s'il le faut. Et qu'ils aient la possibilité de se réunir en assemblée dans le royaume pour dialoguer, au lieu de se trucider, sur les tensions existantes et comment les résoudre paisiblement, et que le Grand Conseil en prenne ainsi conscience.
Et la restitution, totale ou partielle, du bois des ancêtres au culte du même nom, selon le résultat des négociations de part et d'autre.

3Prospection minière : la recherche des gisements, l'amélioration de capacités de production des exploitations existantes et la planification de la construction des fours et ateliers d’ ''État'', pour produire à un coût raisonnable des armes, équipements agricoles et charrues de fer, le tout avec des spécialistes et mains d’œuvres locales comme étrangères. Quitte à
1Codification de la société teutorge : une clarification des pouvoirs du Grand Conseil, des privilèges des bannerets, la création de ''chefferies'' dépendant du Grand Conseil, de l'Œil, des mesures visant à lutter contre la corruption, morceler la puissance bannerets et renforcer les moyens de pression des serfs contre ceux ci. La mise en place d'un modèle d'armée permanente et les attentes vis à vis de l'équipement et la formation des troupes des levées des bannerets.

4Restauration du prestige Teutorge :

Une politique à l'Ouest avec les nomades pour obtenir d'eux du bétail et plus si affinités.

Une politique au Sud pour achever de le soumettre. Nous allons offrir, tout d'abord, aux Daymar, la possibilité de s'allier à la Teutorgie. S'ils acceptent, nous ne toucherons pas à eux. En fait, ils pourront garder leurs terres, leurs lois, leur religion, et leur souverain – ou son représentant – se verra même accorder un siège à notre Grand Conseil. Pourvu que leur armée se rallie à la notre lorsque nous partons en guerre, et qu'ils ne passent de traités avec d'autres puissances sans notre assentiment. Des termes généreux. S'ils refusent, nous achèverons de les conquérir par les armes, plaçant à la tête de nos armées un homme compétent.

Une politique au Nord pour traire la vache de la ligue d'Ars contre notre protection.

Une politique à l'Est, pour conquérir Luriel et aider le partisan oriental à vaincre son opposant, allié à Luriel. Sur le passage de nos armées dans les montagnes mandanites, nous enverons les artisans capturés et leurs familles enseigner leur art dans nos ateliers, en échange de quoi ils seront libres de retourner dans leur pays une fois le conflit terminé.
Par ailleurs, dans notre campagne militaire, nous chercherons à trouver des hommes et des femmes, des notables, qui pourraient, une fois la paix revenue dans ce pays ravagé par la guerre civile, former une faction favorable à nos intérêts, promouvant à la cour de Vernegdr l'amitié et le commerce avec la Teutorgie. La conquête de leurs montagnes serait trop compliquée et coûteuse pour nous.... Mieux vaut avoir un ami au Nord-Est plutôt qu'une frontière dangereuse.



2Perfection intérieure : accroître les rendements agricoles par l'encouragement à l'irrigation, la rotation des cultures, la mise en place de stations de charrues royales, encourager le commerce.
Gamin, un jour ou l'autre tes plans foireux feront de nous des morues salées. Et tu sais quoi ? Je regretterais même pas car je me serais sans doute amusé comme un fou avant d'y passer.
35 — « Quand la langue fourchue et l’œil de chouette se rencontrent, Morrslieb sourit. »
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Re: Le Fer et le Feu [Jeu de Succession]

Message par Martin »


219 AD à 241

Alaric "Le Réformateur" Viridomaros

Image Roi de Teutorgie

71 (RNG) - 5 (Crise politique) + 5 (Filiation aux Viridomaros) +5 (RP) + 5 (Objectifs détaillés) = 81

La mort subite d'Aelfric prit tout son entourage par surprise, et son fils et héritier présomptif ne fut informé du décès de son père qu'une semaine plus tard. Par ailleurs, certains des plus fidèles compagnons du défunt étaient en mission à divers endroits du royaume et ne purent se réunir rapidement à la capitale pour organiser la succession de leur adoré monarque.

Les manœuvres politiques d'Alaric et sa conspiratzie, planifiées depuis des années, leur donnèrent l'initiative dans l'organisation de la transition. Bien entendu, le ''bon Alaric'', cet ami si proche et si prometteur du souverain, consola sa veuve, renforçant ainsi son image de pieux et loyal ami du défunt. Il plaça par ailleurs sous sa protection les enfants encore mineurs d'Aelfric, renforçant son prestige social, et plaçant sous son contrôle de potentiels adversaires à la succession.
Les neveux de Konrad, eux, avaient pour eux une faible légitimité et ne furent presque pas inquiétés par la conspiration. Sirbon fut soigneusement placé sous surveillance et Thelmar resta cloisonné dans le palais des Sources.
Les potentiels poulains pour le trône, liés à Aelfric, furent ainsi neutralisés, leurs alliés dispersés ne purent se concerter, et la rumeur publique plaçait le bon Alaric dans une position favorable pour le trône. Il était bon, il était pieux mais pas trop non plus, dévoué, capable, ni trop jeune ni trop vieux, avait une image d'homme modéré, social, et avait fait preuve d'un certain talent martial malgré une période de paix assez longue. Cette image de lui, présentée comme telle par des bardes grassement payés, lui permit d'éclipser ses concurrents.

Ses seuls adversaires pour le trône étaient l'un des candidats des vieilles familles, du clan des Langdor. Riche, mais bénéficiant d'une base encore plus réduite que la sienne, celui ci n'obtint que peu de votes.
Son autre adversaire, lui, était un vieux shaman, qui obtint de divers conseillers leurs votes. Mais sa candidature n'étant même pas porté par le prétendant, sa campagne fit long feu.
En réalité, Alaric fut élu avec une large majorité des votes, sa faction des ''hommes nouveaux'', aujourd'hui vieillissants, le soutenant complètement, et les autres blocs du Conseil ralliés par un travail au corps rapide et documenté.

Élu roi, Alaric eut comme premier adversaire sérieux les bannerets, les plus puissants d'entre eux cherchant à se réunir en faction pour se débarrasser de ce nouveau roi dont les discours semblaient indiquer une remise en question de leurs privilèges jusque là jamais limités expressément. Mais divisés, ils ne purent se coaliser en un bloc unifié, et furent rapidement réduits au silence, que ce soit par le chantage, la menace, l'utilisation de l'orgueil des uns et des autres, mais surtout le soutien du puissant banneret Vaulktien, qui voyait d'un bon œil l'accession au trône du fils de l'homme qui l'avait convaincu de se soumettre plutôt que combattre et périr comme les autres chefs des tribus au sud de la teutorgie. Il avait par ailleurs été discrètement approché par les agents d'Alaric. En échange d'un soutien public et affiché au nouveau roi, ce dernier laisserait au vaulktien la jalouse autonomie qu'il possédait. Ce partisan armé fut un argument de poids qui força les gros bannerets teutorges à garder l'épée rangée.
Seule une forte tête prit finalement le risque de se soulever. Mais seul, isolé, il fut assassiné dans la nuit, en plein milieu de son camp. Sa descendance fut déchue de son rang, son fils aîné exilé et ses terres rattachées au domaine du Grand Conseil, renforçant de manière agréable celui ci.

Pour attendrir les plus ardents de ses opposants, Alaric Regen enclencha la conquête des survivants Daymar. Déjà affaiblis par leur précédente guerre contre Alefric il y a près de trente ans, leur territoire amputé d'un bon cinquième, on se serait attendu à ce que leur chef plie face aux ouvertures relativement généreuses d'Alaric.
Il n'en était rien. Balgruf, ayant vu ses fils périr sous les coups d'Alefric, il entretenait une haine féroce pour la teutorgie, malgré l'opposition d'une partie de sa cour. Ce que l'envoyé d'Alaric ne manqua de remarquer. Usant de discrétion, de promesses et de diplomatie, une partie des chefs Daymar, lorsque la guerre fut déclarée, montrèrent un retard considérable avant que leurs retenues ne rejoignent celle de leur suzerain. Confronté à une armée plus grande que la sienne par plusieurs ordres de magnitude, le chef Daymar joua le retardement, pendant plusieurs jours, ses troupes refusant le contact ou se dérobant des lances teutorges.
Alaric, menant l'armée teutorge, en avait confié le commandement à un homme d'expérience, plus âgé que lui, gardant pour sa personne sa garde de cavaliers.
C'est lors d'un énième combat où les daymars refusaient le contact que Balgruf, menant la manœuvre en personne, que ses gardes du corps furent soudainement pris à partie. Fondant sur eux depuis leurs arrières, des cavaliers furieux déboulonnèrent sur la garde du chef, lâchant une volée de javelots peu avant le contact. Dans un chaos total, le cavaliers donnaient de la hache, toujours en mouvement sur leurs montures au milieu de piétons terrorisés.
Confus, Balgruf fut soudainement cueilli par une lance lui perçant le ventre. Il décéda quelques minutes plus tard de sa blessure.
La tête du chef Daymar sur une pique convainquit ses derniers fidèles de déposer les armes pour échapper au massacre.
À leur surprise, le vainqueur se montre magnanime. Alaric ne réduisit pas les vaincus en esclavage, pas plus qu'il ne livra leurs femmes à sa soldatesque. Il se contenta de leur or et d'une partie de leurs terres, en échange de leur loyauté et leur service envers la Teutorgie, leur peuple frère. Pour conclure cette amitié, il fit se marier l'une des filles du défunt Balgruf à l'un des fils de feu Aelfric.
Sur les terres conquises aux Daymar, Alaric fit s'installer quelques soldats s'étant montrés capables durant les combats, les transformant en bannerets, bien que ceux ci ne dominaient guère plus de cinq cent familles indigènes, et souvent moins, sous réserve qu'ils prennent des épouses locales. On était loin des puissants bannerets du temps de Konrad qui se voyaient remettre des cités entières à l'issue d'un seul tournois. Par ailleurs, Alaric donna le reste des terres saisies à une nouvelle classe de combattants, différents des bannerets. Ceux ci jouissaient de vaste acres de terres, suffisants pour nourrir jusqu'à huit adultes s'ils étaient mis en valeur. Ces hommes recevaient d'ailleurs, chaque année, un salaire sous la forme de biens, de grain et de pièces. Ces hommes allaient constituer des guerriers réguliers, au service du Grand Conseil. Leur terre était prêtée, ils n'en était pas les propriétaires. Ils étaient pour l'instant peu, mais constituaient l’embryon d'une puissance au service seul du Grand Conseil, pouvant être utilisée contre les bannerets, dont la corruption et la loyauté douteuse n'étaient plus à prouver.

Pendant cette conquête des Daymar, Alaric avait prononcé la dispersion du Grand Conseil. Ceux qui le composaient se devaient de voyager dans toute la teutorgie à la recherche de filons miniers, et faire l'inventaire des mines et fours à métaux existants. À son retour de campagne, Alaric eut donc, des mois durant, à écouter les rapports qui lui furent fait par le Grand Conseil. Et en 221, les premières tentatives d'exploitation de mines et la création d'ateliers et fours appartenant au Grand Conseil furent mis en place. Bien entendu, il y eu des abus, de la corruption, des erreurs, des dysfonctionnement, mais cet effort commença à porter ses fruits après un an d'efforts. Une surveillance constante de cette activité, menée par une commission du Grand Conseil sur le sujet, informait chaque trimestre leurs pairs des avancés et problèmes rencontrés. Un embryon d'industrie métallurgique voyait lentement le jour en teutrogie, permettant aux paysans d'accéder, dans certaines zones, à des outils métalliques plutôt que de pierre ou de bois.
Par ailleurs, l'appel à des spécialistes de la ligue d'Ars, pour parfois des prix prohibitifs, amena des compétences bienvenues à l'effort entrepris de prospection minière, sauvant des vies et permettant d'éviter certaines erreurs. Mais après cinq ans, la plupart d'entre eux avaient perdu leur utilité, leurs homologue teutorges ayant appris de leurs maîtres, ceux ci ayant à partir ou réduire leurs tarifs.
L'accroissement des quantité de métaux extraits permit de développer de manière continue l'extension d'ateliers, tandis que des artisans repérés lors des tournois d'artisanat étaient recrutés pour encadrer et surveiller la main d’œuvre opérant dans ces ateliers.
Sur le terrain de l'agriculture, la mise en commun des terres agricoles permit de rationaliser les récoltes et optimiser les rendements, permettant d’accroître ceux ci, surtout avec l'introduction de pratiques telles que l'irrigation et l'enfumage.

De 221 à 225, Alaric et ses proches, assistés de Conseillers et spécialistes, indexèrent le Lex Teutorgia en plusieurs points. C'était un travail colossal, à la hauteur des ambitions de feu Childéric, le père d'Alaric, qui avait étudié la question et rédigé une multitude d'essais sur le sujet de son vivant. Mais le résultat final, approuvé en vote du conseil à une légère majorité, fut mis en place. La réforme des levées, les limitations claires des privilèges des bannerets, la mise en place de chefferies administratives chargées de missions précises, telles que les taxes, la guerre ou la justice, les lois sur l'esclavage, l'héritage, les tournois martiaux, l'organisation des villages... Et surtout la mise en place de coutre pouvoirs ruraux à la puissance des bannerets, limitant les pires abus, circonscrivant la corruption la plus grossière et affaiblissant, par le temps, l'influence et la puissance des bannerets, furent plutôt bien accueillis par la majeur partie du peuple. Un certain engouement, un certains espoir envers l'avenir apparaissait. Et déjà dans certaines campagnes la faim reculait. Les récoltes s'amélioraient avec l'introduction de pratiques telles que l'irrigation, l'introduction de nouvelles plantes et la construction, par la chefferie des travaux, de moulins et greniers dans les campagnes.
Tout au long de cette décennie, l'application progressive de la réforme du Lex Teutorgia ne se fit pas sans heurts, mais une amélioration progressive des conditions de vie était claire et apparente. La continuation, sous une autre forme, des politiques d'Aelfric, portaient leur fruit.
De même, le Grand Conseil, par le biais des commissions et des chefferies, voyait le nombre de ses membres augmenter, tant en nombre qu'en diversité de profils. Le bloc des ''Hommes nouveaux'' diminuait au fil du temps, l'âge faisant ses ravages, de même que les ''Viridomistes'' diminuaient en proportion, tout comme les représentants des familles nobles. En revanche, à ces factions dont le nucleus demeuraient, venaient se rattacher une masse sensible d'individus aux professions diverses. Pêcheurs, marchands, artisans, vétérans, représentants d'élevages, clercs philosophes... Les nouvelles classes qui voyaient le jour, et dont le savoir était de plus en plus requis pour faire fonctionner au jour le jour l'appareil croissant de l’administration du royaume, à la capitale comme dans les campagnes, parvenaient aussi à obtenir un siège au Grand Conseil... Le rendant tout aussi efficace. Et chaque préfecture voyait dans sa population au moins un homme siégeant au Grand Conseil, renforçant son rôle de courroie de transmission vers le roi. Le prix à payer était la perte d'influence relative des membres de la ''conspiratzie'', qui avait été officiellement dissoute, ses membres étant parvenus à leur but.

En revanche, Alaric eut bien moins de réussite du côté de la religion. Terrain miné par les échecs de ses prédécesseurs, il avait conscience de marcher sur des œufs, et procéda à ses réformes avec prudence, la question du Bosquet des Anciens étant encore tendue. Ses entretiens discrets avec les représentants teutorges des communautés mandanites se déroulaient plutôt bien. La prospérité que l'on pensait deviner avait légèrement atténuée les tensions de leur côté, et même s'ils restaient méfiants et craintifs vis à vis d'éventuels pogroms de la part du culte des Ancêtres, ils semblaient bien disposés vis à vis d'Alaric, ne serait ce qu’eut égard à son sang, fils par la fille de Siegfried le Libérateur. Ils pouvaient accepter, de jure, la cession du Bosquet, celui ci étant à moitié à l'abandon depuis que les mandanites avaient quittés les campagnes, pourvu que des lieux de culte à la hauteur de leur démographie leurs soient accordés. C'était là naturel et Alaric délivra une partie des fonds du trésor royal pour la construction d'une bibliothèque temple à la capitale.
En revanche, du côté du culte des Ancêtres, les tractations furent bien moins agréables. Les zélotes des "Gardiens du Bosquet" pouvaient se montrer d'une faible patience et leurs chefs spirituels n'avaient pas toujours un grand contrôle sur ceux ci, les shamans les plus écoutés étant aussi les plus vocaux.
Discrètement, sur ses fonds propres, Alaric finança les chefs du culte les plus modérés, pour leur faire gagner en importance sur les radicaux des années durant. À ce rythme, durant sa douzième année de règne, il était parvenu à obtenir une sorte d'équilibre des forces chez les shamans et négocier avec les principales figures du culte. Contre la restitution intégrale du Bosquet des Ancêtres, et la reconnaissance du rôle prééminent du culte des Ancêtres sur tous les autres cultes de Teutorgie, il obtint la condamnation, au moins vocale par les shamans, des persécutions touchant les communautés mandanites.

Il n'y aurait pas de syncrétisme, mais il était au moins parvenu à atténuer les tensions religieuses qui existaient en Teutorgie, de même qu'à organiser la réunion régulière de synodes des cultes à la capitale, permettant de contrôler par le Grand Conseil le niveau d'agitation religieuse au sein des sectes.
En pied de nez à l'homme dont il avait secrètement causé la mort, il avait également, par la suggestion, obtenu d'une minorité de membres du culte des ancêtres, la promotion du culte de Siegfried, comme ancêtre à l'obstination déterminée, pour son rôle dans la libération de la teutorgie. Mais il n'avait pas cherché, en revanche, à gêner la mise en place d'un culte dédié à Aelfric. C'eut été politiquement risqué, puisqu'il avait eu sous sa garde les enfants du défunt.

Entre 221 et 234, Alaric était très préoccupé par l'évolution des réformes qu'il avait engagé, la lutte contre la corruption et le pouvoir, toujours présent, des bannerets. Limités mais pas pour autant édentés.
Par cette ruse qui lui était tellement propre, il avait entretenu une intense liaison épistolaire avec Vernegdr et certains membres du royaume de Luriel durant des années. À l'un il indiquait l'amitié qui avait unie Siegfried et le prétendant de Manda, quand aux autres, il sondait ceux ci, cherchant à diviser la noblesse mandanite, à l'exemple de ce qu'il avait accompli en Daymar... Avec beaucoup moins de succès. Tout au plus était il parvenu à avoir à la cour de Luriel quelques espions, le renseignant sur l'état du royaume et ses armées. Sa politique tolérante à l'égard des minorités mandanites en Teutorgie lui avait permis de se faire ouvrir quelques portes.
En 235, après avoir observé des manœuvres et entraînements d'un niveau satisfaisant à ses yeux, un avis appuyé par les rapports de la chefferie de la guerre et les membres du Grand Conseil, Alaric Vidiromaros entama la conquête du royaume de Luriel. D'une part pour restaurer les anciennes frontières teutorges, mais également pour s'emparer des mines et riches filons que l'on croyait deviner dans leurs montagnes, de même que les beaux élevages de chevaux des hauts plateaux de Luriel intéressaient Alaric.
Dans cette guerre contre Luriel et le partisan Uhtric, qui se porterait inévitablement au secours de son allié, Alaric chercha quelques alliés sur la bordure orientale d'Uhtric. Malheureusement, de récentes victoires d'Uhtric convainquirent le chef Situvar de renoncer à cette guerre. Tout au plus Alaric obtint la promesse que le chef Situvar n'empêcherait pas certains de ses chefs de vendre leurs services comme mercenaires aux armées d'Alaric. Toujours ça de prit. Combattants habitués au terrain montagneux, ces auxiliaires auraient leur utilité.

La guerre, déclarée au sortir de l'hiver, prit par surprise les serviteurs de Manda en Luriel. Les longs combats à l'Est et le peu d'activité à la frontière teutorge avaient fait baisser leur garde aux mandanites. Par ailleurs, l'activité de certaines bandes de cavaliers teutorges au-delà des zones frontalières de Luriel dispersèrent les quelques troupes que les mandanites avaient.
Si certains villages fortifiés se rendirent rapidement, par le manque de provisions au sortir de l'hiver et les pourparlers de prêtres mandanites teutorges, le siège des villes posa davantage de problèmes. Alaric avait à sa disposition des hommes habitués à creuser dans les mines des collines teutorges, mais le sol de Luriel était différent. Les armées teutorges avaient parfois à battre du pieds des semaines entières, le temps que le travail de sape s'accomplisse. Et en d'autres lieux, les détachements teutorges avaient simplement eu à monter à l'assaut par échelles, grappins et coups de mains nocturnes.
Parfois Alaric parvenait à obtenir l'ouverture des portes de citadelles par la trahison, la négociation ou la ruse, mais cela prenait du temps. Heureusement, ses auxiliaires Situvar permettaient parfois à ses troupes de contourner les forts gardant le passage de certains cols pour les attaquer à revers.
Après deux mois d'une lente et méthodique avancée en Luriel, Alaric et ses armées progressèrent enfin devant la capitale ennemie. Au sortir d'un défilé, ils pénétrèrent dans une vaste plaine, au sommet d'un haut plateau. Ses terres arables n'avaient pas encore été travaillées, le sol n'étant pas encore prêt à recevoir les graines.
Au loin l'on pouvait deviner les fumées de la ville et ses murs blancs, immaculés, recouverts de marbre, ceints de hautes tours effilées.
Mais entre eux et ce prix se trouvait l'armée mandanite. Les deux mois qu'avait perdu Alaric en sièges de retardement avaient permis à son opposant de lever un grand nombre d'hommes libres, esclaves et mercenaires qu'il avait assemblé en armée, disposés en une ligne unique, menés sur les ailes par la terrible cavalerie mandanite, dont les cavaliers légendaires d'antan faisaient régner la terreur dans les campagnes teutorges.
Disposant son armée, Alaric plaça son avant garde en ligne tandis qu'une deuxième ligne, partiellement dissimulée par les lances tenue à la perpendiculaire par les hommes de la première ligne, se déployait en arrière et que la réserve se tenait encore en arrière, avec lui même.
Menant son Armée, Alaric, comme à son habitude, avait laissé à un commandant expérimenté le soin d'organiser les troupes tandis que lui même se contentait de diriger sa cavalerie.

Requérant des pourparlers, Alaric prit le risque de s'avancer avec une faible escorte entre les deux armées, encadré de quelques cavaliers de sa garde, mal équipés et aux montures dans un piètre état.
Acceptant sa proposition, Waldo de Luriel, avec un nombre similaire de cavaliers parti à sa rencontre. Le contraste n'aurait pu être plus grand. Waldo, vétéran grisonnant, était monté sur un bel étalon à la robe blanche, tandis que ses compagnons arboraient des armures de maille et des casques reflétant le soleil par leur lustre.
Là, Alaric offrit à Waldo la possibilité de déposer les armes et réunifier à nouveau son peuple avec ses frères teutorges. Il parla d'espoir, d'avenir radieux, promettant le lait et le miel, tandis que le prêtre mandanite qu'il avait fait venir à ses côtés intercédait en sa faveur auprès de Waldo.... Pour finalement se faire répondre des insultes par un zélote, crachant au sol de son cheval et menaçant le religieux, avant de tourner la bride, désormais certains de sa victoire au vu de l'état diminué de l'escorte de son adversaire.... Comme prévu.
Alaric s'était volontairement mis en spectacle, pour que son adversaire le sous estime.

Les deux armées procédèrent aux traditionnels duels, où le champion teutorge ne s'illustra guère face à son adversaire, se retirant après avoir été blessé à la lance à l'épaule.
Puis les deux armées marchèrent. D'un pas lent, les lignes teutorges s'avancèrent, précédées de peu par des tirailleurs, dont le rôle était de harceler l'infanterie adverse avant le contact puis de se réfugier derrière les troupes amies. De leur côté, les mandanites avaient progressé lentement, puis au pas et, à cinquante mètre de distance, s'étaient soudainement élancés en hurlant contre les lignes étrangement silencieuses des teutorges qui, au dernier moment, abaissèrent leurs piques, venant cueillir au ventre les véhéments piétons adverses.
Un corps à corps sanglant s'engagea alors, les hommes de Luriel, pressés par ceux des rangs précédents, poussant ceux en avant qui se faisaient empaler sur les lances, gênant alors les phalangistes dans le maniement de leur arme, certains obligés de se battre désormais à la hache.
Depuis les arrières, les archers tiraient en cloche par dessus la mêlée, tuant souvent des mandanites, parfois leurs alliés.

Sur les ailes, la cavalerie adverse s'était élancée de part et d'autre, cherchant à attaquer de dos ou de flanc l'infanterie adverse. Or, sur le côté gauche, le cavalerie ennemie fut attaquée par les archers montés teutorges qui, lorsque chargés, se retirèrent, éloignant du champ de bataille leurs poursuivants.... Les conduisant inévitablement vers une embuscade où des archers dissimulés les lardèrent de flèches, tuant de manière horrible tant les hommes que les montures dont les cris de douleurs rendirent malades les combattants.

Sur l'aile droite, la cavalerie mandanite menée par Waldo fut contre chargée par les cavaliers des bannerets dans un violent corps à corps où menaient les mandanites, non sans difficultés. La venue en renfort de piétons légers teutorges venus épauler leur cavalerie convainquit le détachement mandanite de se replier, sans être toutefois poursuivit par les teutorges, ceux ci trop diminués, blessés et démoralisés pour se lance dans une cavalcade.
Les cavaliers adverses neutralisés, Alaric choisit ce moment pour mener sa cavalerie dans un contournement de l'adversaire. Chaque monture était chargée d'une cavalier et un piéton léger. Leur but était de se disposer entre l'arrière de l'armée ennemie et la capitale adverse.
Pendant ce temps là, la deuxième ligne teutorge se déploya sur les ailes pour attaquer de flanc puis de derrière l'infanterie mandanite qui n'était plus protégée par ses cavaliers.

N'étant plus soutenus par le roi et la cavalerie, attaqués de toute part, certains piétons mandanites commencèrent à reculer, puis à courir. Suivis par d'autres. Puis soudainement c'étaient deux hommes. Puis cinq. Puis dix. Puis cent. Avant que la manœuvre d'encerclement n'ait été pleinement accomplie par l'infanterie, les mandanites fuyaient. Ceux qui courraient en direction de la capitale furent stoppés par les hommes d'Alaric qui étaient parvenus à accomplir leur contournement. Ceux fuyant à l'Est furent cueillis par les archers montés teutorges, revenant de leur embuscade. Seusl ceux fuyant vers l'Ouest échappèrent à la mort ou la capture.
Le souverain de Luriel, lui, était parvenu, fuyant à bride abattue lorsqu'il vu son armée se débander, à se réfugier dans la capitale et en faire condamner les portes.

Dans la soirée, organisant un conseil de guerre avec le peu de ses officiers lui restant, il fut empoisonné par l'un des siens. Le lendemain, les portes de la capitale étaient ouvertes au teutorge. Ayant donné des ordres strictes et n'hésitant pas à faire pendre tout homme y désobéissant, Alaric et son armée entrèrent dans la capitale. Luriel était désormais leur.
Bien sûr, il restait des poches de résistance dans le pays, mais il était conquis. Il honora les promesses qu'il avait fait au mandanites qu'il avait compromis et mis en place les fondements de l'administration de la nouvelle conquête, intégrant celle ci au domaine du Grand Conseil, accordant des terres à de nouveaux hommes devenant soldats royaux ou bannerets – une petite minorité – puis planifia le reste de la guerre contre Uhtric.
Las, la nouvelle lui vint que Vernegdr et son armée avaient été vaincus au cours d'une sanglante bataille. L'allié d'Alaric et les débris de son armée perdaient par ailleurs de nombreuses places fortes à l'Est et étaient bloqués dans une position défensive pour les années à venir. Désormais, Uhtric allait pouvoir achever les positions de Vernegdr, à moins qu'il ne profite de ce répit pour achever les tribus que Vernegdr avait allié. Ou bien il pourrait chercher à faire peser le gros de son armée sur le teutorge qui venait d'éliminer son plus gros allié.

Ignorant la décision d'Uhtric, Alaric décida de prendre de vitesse celui ci en s'emparant des principaux cols du Royaume divin de Manda, qui pouvaient mener à Luriel.

Ce fut un succès relatif. Si effectivement les teutorges parvinrent à s'emparer de quelques forts, villages fortifiés et citadelles du royaume divin, ils ne parvinrent à capturer la principale forteresse ennemie. Un blizzard violent s'était abattu sur les teutorges, donnant le temps nécessaire à l'ennemi de recevoir des renforts suffisants.

Les années suivantes virent teutorges et partisans d'Uhtric se livrer à de la petite guerre en montagne, mélange de coups de mains sièges, contre siège et raids.

Alaric, conscient que sa présence dan cette campagne ne serait pas décisive, il décida de retourner en Teutorgie, à gouverner avec le Grand Conseil. Il restait tant à faire. Étendre le système des chefferies jusqu'au fin fond des campagnes, former les renforts et relèves pour les troupes en Luriel, négocier avec la ligue d'Ars....
Puis cette curiosité, également. La conspiratzie avait comptée en son sein quelques individus, ces ''Élus'', et un rapport de l'Œil venait de l'informer que davantage d'individus ayant ces capacités existaient en Teutorgie.

Les dernières années du règne d'Alaric Viridomaros furent consacrées à l'achèvement de ses réformes afin de lutter contre la corruption et l'influence des bannerets, la consolidation de sa réforme agraire et le renforcement de l'effort qu'il avait lancé dans le travail du métal.
C'est finalement à l'âge de 51 ans, en 241, soit après 22 ans de règne, qu'Alaric Viridomaros fit le choix d'abandonner sa couronne, malgré les violentes protestations des membres du Grand Conseil. Il laissa en héritage à sa famille et ses enfants une petite partie de ses domaines agricoles, cédant l'immense majorité au Grand Conseil. Il aurait pu rester encore plus longtemps au pouvoir, voir jusqu'à la mort, néanmoins plusieurs facteurs expliquèrent son choix de quitter celui ci en ses termes.
D'une part il sentait l'âge le rattraper. Se faisant âgé, il n'était plus en mesure d'intriguer avec la même aisance que dans sa jeunesse. Ensuite, la guerre contre Uhtric traînait en longueur depuis des années, prenant le plus de son attention. Une nouvelle direction sur le conflit était nécessaire. Enfin, le feu sacré, cette puissance vengeresse qui l'animait au début de son règne, avait cessé de brûler avec la même intensité. Il lui était temps de passer la main. Non sans scruter avec attention la procédure par laquelle le Grand Conseil allait choisir le prochain roi teutorge. Alaric avait fait de son mieux pour écarter de la succession tant un potentiel banneret qu'un zélote, mais il n'était pas omnipotent. L'élection de 241 allait être intéressante.
Lui, comptait surtout finir ses vieux jour à élever des chevaux dans le haras familial, bien que le Grand Conseil lui ait accordé le rang de premier orateur la veille de son départ de la capitale.


Étant donné les politiques hostiles d'Alaric aux bannerets et le renforcement de l'autorité du Grand Conseil, le choix du nouveau roi ne donne pas lieu à des tensions successorales intenses.
Le choix d'un proche d'Alaric peut être possible, mais l'est tout autant un parfait inconnu, au vu des conditions d'élection mentionnée dans le Lex Tutorgia réformé.

Image
La Crise politique s'améliore, passant à 0 suite aux mesures sous le règne de Alaric.

Le modificateur "Aristocratie Guerrière" évolue en "Autocratie du Conseil".

Interférences militaires : -5 sur le jet de règne pour tout Haut-Chef n'étant pas un officier ou un chef guerrier avant de devenir un dirigeant. Disparaît au premier règne réussi d'un Haut-Chef avec une autre origine.


Indicateurs :

Ordre social : Calme. Les restrictions posées sur les privilèges des guerriers plaisent au peuple, et l'existence d'une armée royale dépendant du Grand Conseil et non des bannerets permet de garder ceux ci sous contrôle. Par ailleurs, les possibilités d'échapper au règne des bannerets ont rétablis une mobilité sociale, surtout avec les pouvoirs renouvelés du Grand Conseil. Les rapports de force ruraux sont désormais plus à l'avantage de la paysannerie que des propriétaires terriens.

Prospérité : De retour. Les concours d'artisans lancés sous Aelfric continuent, mais la prospérité revenue semble surtout devoir à l'effort consenti dans la réforme agraire et la production d'outils agricoles métalliques abordables ont permis d'apaiser l'agitation dans les campagnes. Et la lutte contre la corruption a permis que cet effort ne finisse pas dans la poche de quelques uns.

Puissance militaire : Croissante. Le système de conscription quintuple, associé à une réforme agraire et une production métallurgique, associé à des concours martiaux réguliers et une armée royale professionnelle et régulière, encadrée d'officiers expérimentés, a transformé la Teutorgie en une solide brique. Elle est dotée d'un appareil militaire solide et cohérent.

Intégrité territoriale : Établie. Les politiques d’intégration des élites conquises par Alaric, et leur affaiblissement au profit des populations rurales, ainsi que le rythme maîtrisé des conquêtes et un solide système administratif permettent au royaume Teutorge de ne pas être déstabilisé par un phénomène de sur-expansion.

Pouvoir du Conseil : Renforcé. Le Grand Conseil reste l'institution principale de la Teutorgie et son premier espace de discussion politique. Si les trois factions principales ont perdues en cohérence, le Grand Conseil a gagné en efficacité. L'affluence de nouveaux membres et de spécialistes portés sur les nouvelles subtilités du gouvernement donne à cette institution une conscience plus aiguë des intérêts du peuple teutorge. Sa réorganisation interne permet une meilleure lutte contre la corruption et la transparence de ses délibérations renforce sa légitimité.

Pouvoir des Bannerets : Limité. Titre créé depuis le règne de Konrad, ses détenteurs sont solidement ancrés dans le monde rural. Néanmoins, les récents efforts d'Alaric ont strictement définis leurs privilèges et devoirs. Par ailleurs, le Lex Teutorgie affaibli au fil du temps leur influence. Ils n'ont autorité que sur l'organisation de leurs levées et la taxation de leurs serfs et tenants pour équiper celles ci. Mais ils doivent désormais compter sur la surveillance des fonctionnaires des chefferies du royaume, et les contre pouvoirs locaux paysans. Ils gardent néanmoins un rôle important dans l'encadrement militaire, et ils trouveront certainement d'autres moyens de retrouver de l'influence, par le biais de leur clientèle....

Corruption : Circonscrite. Le coup d'arrêt à l'influence des bannerets a par le même coup réduit la corruption. Néanmoins, l'émergence de nouvelles classes sociales, tels que les marchands, et l'accroissement des fonds gérés par le Grand Conseil, de même que l'extension de sa bureaucratie font qu'il est naturel que des ''erreurs'' apparaissent. L'attention accordée à la lutte contre ce phénomène par la commission d'inquisition du Grand Conseil permet néanmoins de réprimer les abus les plus visibles. Les teutorges les plus intègres se désolent parfois du comportement peu civil des fonctionnaires, mais admettent néanmoins à contre cœur qu'au moins ils sont efficaces dans leur mission.
*Nouveau !* ''Élus'' : Embryonnaire. Sous le règne d'Alaric, la chefferie des rites à mis en évidence l'existence d'individus au capacités extraordinaires. Capables de parler aux animaux, bouger des brindilles du regard, soigner des coupures ou restaurer des objets brisés. L'intendant des affaires occultes de la chefferie des rites se charge pour l'instant de référencer et cataloguer ces individus lorsqu'il les trouve, mais la plupart préfèrent rester discrets sur ces capacités. Un quarteron d'entre eux avait trouvé trouvé emploi auprès de la chefferie des rites et de l'Œil, mais sans plus jusque là.

Modificateurs :

Crise politique : la transition entre les rois teutorges n'a pas donnée lieu à de guerres civiles ou désastres politiques. La crise politique est en phase terminale et devrait se résorber à l'élection du nouveau roi, si tout va bien.

Autocratie du Conseil: C'est un système où le roi exerce une part centrale du gouvernement avec le Grand Conseil pour l'assister et limiter ses errements.
Malus variables si le roi est un complet inconnu du Grand Conseil (jamais auditionné en commission, cité en séance du conseil ou au service d'une des chefferies). Bonus mineur si issu d'une famille noble ou s'il justifie une parenté avec la famille des Viridomaros).

Aristocratie guerrière: Malus variables si le Haut-Chef ne correspond pas aux stéréotypes en vigueur pour les dirigeants teutorgiens (actuellement : un homme d'origine teutorgienne, à l'expérience et / ou éducation militaire, issu d'une famille noble du Conseil ou des Bannerets. Bonus mineur s'il justifie d'une parenté avec la famille Viridomaros).



Désastres :

Épidémie majeure (1-10) = 60
Catastrophe naturelle (1-3) = 9
Grande sécheresse (1-5) = 37
Saisons froides (1-8) = 11
Migrations septentrionales (1-3) = 32
Invasions Sanguines (1-3) = 83
Expéditions Occidentales (1-2) = 16
Expéditions Méridionales (1-2) = 42


Sujets :


Apaisement religieux : la suprématie temporelle du Culte des Ancêtres et le soutien à sa branche modérée, ont permis de réduire l'influence des zélotes les plus radicaux chez les shamans. La restitution officielle du bois des Anciens a été très bien perçue par ceux là.
La minorité religieuse mandanite apprécie les efforts et concessions qui lui ont été faites. Les tensions qui subsistaient entre les deux devraient fondre avec le temps si les choses restent en l'état.

Culte des Ancêtres armé : Les "Gardiens du Bosquet" sont une organisation militaire assurant la sécurité des lieux sacrés du Culte des Ancêtres... Mais en l'absence d'ennemi à combattre, cet ordre perd de sa raison d'être. Certaines de ses sections sont parfois appelées en appoint par la chefferie de la guerre, sur le front mandanite, lui donnant là une raison d'être.

Guerre civile mandanite, (sujet pressant) : Nous sommes désormais impliqués dans la Guerre Civile Mandanite aux côtés de Vernegdr, et en guerre contre notre voisin le prétendant Uhtrit ! Une partie importante de notre armée est bloquée dans un combat d'usure dans les passes montagneuses depuis plus de six ans. Il serait temps d'évaluer notre implication dans le conflit. Devrions nous négocier une paix blanche, ou presser notre effort dans le conflit ? Alaric s'était plongé dans le conflit que pour sécuriser l'Est pour les générations à venir, plutôt qu'un simple gain immédiat.

Apparition des "Élus" : Alaric avait gratté le sujet du bout des doigts, et quelle ne fut notre surprise de réaliser que ces rumeurs rurales étaient réelles ? Certains individus de notre peuple ont des capacités que certains déclareraient comme étant.... Surnaturelles. Mais elles pourraient aussi être tellement utiles si elles étaient au service du Grand Conseil.... Guérison miraculeuse, récoltes abondantes... Qui pourrait dire non à ces miracles ? Les auteurs de tels exploits préfèrent pour l'instant vivre de manière anonyme, craignant d'éventuelles persécutions religieuses, une répression du pouvoir royal ou leur mise en esclavage par des individus mal attentionnés. En attendant, la chefferie des rites établi lentement un recensement de ces individus...

Bureaucratie mandanophile : du fait des besoins croissants de clercs et lettrés pour faire fonctionner au quotidien le système des six chefferies, un nombre important d'hommes et de femmes alphabétises ont dû être recrutés. La charge d'éduquer à l'écriture les teutorges a jusque là été négligée par Alaric, celui ci préférant laisser cette tâche aux cités et conseils ruraux. Mais ce sont surtout les cultes qui ont fournis la principale quantité de professeurs. En particulier le culte mandanite, celui ayant prit au sérieux cette mission. La plupart des clercs du système des chefferies sont bien entendu loyaux au Grand Conseil, mais nous devrions peut être prêter attention à ce que cette mandanophilie en reste là.


Et tout autre sujet qui viendrait à l'esprit du joueur !


Gamin, un jour ou l'autre tes plans foireux feront de nous des morues salées. Et tu sais quoi ? Je regretterais même pas car je me serais sans doute amusé comme un fou avant d'y passer.
35 — « Quand la langue fourchue et l’œil de chouette se rencontrent, Morrslieb sourit. »
Martin, Voie de la chasse
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 10 | Att 9 | Par 9 | Tir 11 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_martin
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