[Warhammer] L'Arche Noire

Où s'écrivent les histoires, hors du temps et des règles compliquées du monde réel...
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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[Warhammer] L'Arche Noire

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

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:fleur_de_lis: Ante Ferit Quam Flamma Micet :fleur_de_lis:

2420.

Le Roy Charles V reçoit une vision dans son sommeil, d’une grande armée héroïque purgeant le monde des Orques et des Gobelins. Il lève l’oriflamme de la Dame du Lac, et déclare une grande guerre d’errance pour venir en aide aux peuples de la Confédération Frontalière.

2488.

Le long des rives de la Sanglante, l’immense armée Bretonnien tombe dans un piège tendu par les peaux-vertes, et est exterminée.
Plus de deux mille chevaliers périssent. Parmi eux, le roy, deux ducs, et un grand nombre de princes de sang, comtes et barons.

Les lois fondamentales du royaume de Bretonnie empêchent un homme n’ayant pas bu le Graal d’être sacré. Tous les héritiers présomptifs à la couronne sont morts avec Charles.

Dans le tumulte de la succession, le cousin du roy, Charles III de la Tête d’Or, duc de Gisoreux et seigneur d’une dizaine de grands fiefs, se déclare régent du royaume. Il prend de force la maigre administration, le trésor et les archives, et les réunis dans le palais royal d’Oisillon, une place fortifiée à partir de laquelle il envoie ses baillis et ses espions contrôler son royaume.

En attendant qu’un chevalier du Graal de la splendide maison royale de Couronne soit dévoilé, Charles III prétend servir la Dame du Lac en veillant sur le trône.



Rapidement, la Bretonnie s’effondre dans le chaos et l’anarchie. Pour raffermir son pouvoir, Charles III se repose sur des chevaliers sans terres, à qui il distribue des titres de marquis, châtelains et barons au sein des provinces. Il organise des mariages forcés en ravissant des filles de ducs qu’il confie à ses proches, il fait empoisonner ses adversaires les plus féroces, et rince d’argent et de pots-de-vins ceux qu’il peut acheter.
Dans l’ombre, la décadence profite aux quatre Dieux du Chaos — Slaanesh au-dessus de tous les autres. L’emprise du Prince du Désir, au milieu des complots d’une noblesse décadente et sans repères moraux, se fait plus vile et puissante que jamais.


2491.

Le Duc Tancrède II de Quenelles, réunissant quelques comtes et barons, et beaucoup de femmes gérant les terres de leurs maris défunts, proclame une « Ligue du Graal », ayant pour but de reprendre la régence à Charles III et trouver l’héritier à la couronne de Bretonnie.

Une violente guerre civile éclate, entre les aristocrates fidèles au régent — par loyauté ou intérêt — et les Ligueurs.



Pendant toutes ces années, les Damoiselles du Graal, dames-servantes de la Déesse elle-même, sont restées fort silencieuses. Elles luttent, en secret, contre la corruption grandissante qui sévit dans les antichambres et les villages du royaume. Elles observent, comment de plus en plus d’enfants naissent avec des mutations, et écoutent, comment l’on prie en Langue Noire des incantations maléfiques au sein de l’Aethyr.

Depuis quelques semaines maintenant, alors que l’automne s’achève et qu’Ulric commence à régner, les Prophétesses ont de plus en plus de visions décousues et terribles qui empoisonnent leurs méditations — elles voient une Bretonnie envahie de millions de rats, et des morts qui s’élèvent hors de la terre.

En toute urgence, Morgiana, la Fée Enchanteresse, a demandé à ses Damoiselles de venir la retrouver au sein même de la forêt de la Loren.


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Bleu : Terres fidèles au régent, Charles III de la Tête d’Or
Rouge : Terres fidèles à la « Ligue du Graal »
Hachuré : Terres en proie à la guerre civile pour rejoindre un camp ou l’autre


Les règles de l’aventure sont celles du Jeu de Rôle Warhammer, 4e version — je n’ai jamais tenté ni une table ni une aventure quelconque avec ces règles, et il y a des choses que je ne sais pas encore utiliser, comme leurs histoires d’avantages, mais on découvrira tout ça ensemble.

Fréquence de post : 1 tous les 10 jours chacun minimum. Oui.



Elise (Jouée par Frère Éloi) :

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Fiche :

Background :
Damoiselle Elise
Pour une Damoiselle, Elise est relativement discrète ; où qu'elle aille, pourtant, difficile pour elle de passer inaperçue.
La végétation semble frémir à son passage, les épines des fourrés s'écarter de ses pieds nus, l'air vibrer en écho à sa voix.
Aimée de Ghyran, elle préfère les villages aux grandes cités, les champs et forêts aux soirées mondaines des cours ducales.
Elise s'est éprise de la terre de Bretonnie, et s'attache à en chérir la vie, gardant ses lieux sacrés du mal.

Fille de prophétesse, quoiqu'elle l'ignore, Elise n'est plus toute jeune, échappant pourtant au fil du temps.
Rêveuse, contemplative, distante, elle ne s'autorise plus guère que d'éphémères aventures sentimentales.
Lassée de voir ses amitiés flétrir et un jour mourir, elle préfère désormais la conversation des esprits de la forêt.


Nimue (Jouée par Reinhard Faul) :

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Fiche :

Background :
J'ai 54 ans, ce me rend relativement jeune pour une Demoiselle du Graal. Tu vas me dire que nous ne vieillissons pas physiquement. Tu as raison, mais il y a tout de même une hiérarchie informelle entre des femmes qui peuvent avoir un siècle d'écart.
Physiquement je suis petite, blonde avec des yeux bleus, et vêtue de l'attirail habituel d'une sorcière particulièrement sensible au Vent d'Ambre : ossements, fourrures, tâches de sang séché... comme c'est à peu près tout ce que les gens retiendront de moi en me croisant, j'arrêterais ma description ici.
Mentalement... je préfère me considérer comme quelqu'un de plutôt « terrestre », mais dans la bouche d'autres personnes ça donnerait plutôt « elle est un peu demeurée celle là ». Comme les ours (mon animal-totem), je passe la moitié de mon temps à dormir, j'ai un langage corporel plutôt pataud... mais il ne faut pas me mettre en colère.

Mes occupations ces derniers mois ça a été de courir après des mutants pour mettre fin à leur pathétique existence. Quand on m'en laissait le temps, j'ai dormi, et fait des cauchemars affreux. Je n'aime pas la divination, c'est toujours décousu et frustrant, et j'ai été soulagée que la Fée Enchanteresse nous appelle auprès d'elle. J'obtiendrai sans doute des explications là bas.
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Warhammer] L'Arche Noire

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Jour d’entame,
2 du Mois Glacial,
Année de Gilles 1513.



La guerre avait fait rage tout l’été en Bretonnie. Le Duc de Quenelles, Tancrède deuxième du nom, n’était pas particulièrement connu pour son pacifisme. Chevalier ayant bu le Graal, il comptait prouver la supériorité de sa mission et l’importance de son statut comme tout Bretonnien digne de nom savait le faire : par la violence.
Franchissant à toute allure la Grismerie, pénétrant illégalement sur les terres du duc Gaston de Parravon, il arriva jusque dans le pays de Bastogne où il organisa une grande chevauchée — sur plus de soixante milles, il ravagea les villages et fit le siège de quelques places-fortes, dont il s’empara par la menace ou le trébuchet.
Son effort avait provoqué le déplacement de nombreux paysans fuyant le courroux d’un bras juste, mais trop ferme. Et il se révéla, malheureusement, assez vain lorsque le régent Charles III décida de réagir — Charles III est un homme consciencieux, habitué aux plus grandes précautions. Loin de tomber dans le piège d’une bataille rangée à laquelle Tancrède souhaitait le pousser, il préféra s’assurer de la loyauté de ses alliés, ordonna à ses capitaines de laisser passer les Quenellois et de plutôt défendre les châteaux sur leur chemin, et veilla à ce que des hobereaux armés d’arcs harcèlent le grand ost continuellement tandis qu’il s’enfonçait en terrain ennemi.
Après plusieurs escarmouches sans conséquences, quelques sièges assez rudes, et beaucoup de frustration de la part des deux camps, Tancrède décida de ramener son armée chez lui, et les deux adversaires purent chacun crier victoire : le duc de Quenelles parce qu’il avait ravagé toute une province, le régent parce qu’il détenait encore le pouvoir.

Les manœuvres militaires étaient terminées pour l’année. Ulric prenait le contrôle d’un pays où il est peu prié. Et les seuls qui souffraient, comme c’est toujours le cas en Bretonnie, ce furent les vilains et serfs du petit peuple…



Deux jeunes femmes montaient à cheval, traversant le pays de Quenelles. Deux jeunes femmes — seules. Quelques marchands ambulants voyageaient avec un mulet, ils purent tous deux faire les gros yeux en observant les deux cavalières qui arrivèrent de face, sur deux grands coursiers racés.
Les deux avaient les cheveux dévoilés, volant au vent. Et les deux montaient à cru, sans selle ni bride. Alors qu’il faisait froid, celle à droite, montant en amazone, gardait ses pieds nus, une simple robe verdâtre de paysanne, en toile de lin, lui servait à se garder au chaud, tandis qu’elle avait ceint son crâne d’une couronne de fleurs qui semblaient venir tout juste d’éclore. Celle à gauche montait comme un homme, une cuisse de chaque côté, et des colliers d’ossements, des fourrures et une jupe en cuir, le nombril et les avant-bras dénudés — elle portait, de plus, de grandes peintures violacées sur le menton et autour des yeux, peu de gens sachant qu’il s’agissait là d’un signe de paix.
C’est bien trop tard que les marchands comprirent quelle était l’identité de ces deux jeunes femmes. Et alors que celle à la couronne de fleurs les avait souris et salués, les voilà qui se jetaient tous à terre, les genoux sur la terre battue, à lier leurs poings et à les coller contre leurs fronts bien fort.

Ils venaient de rencontrer deux damoiselles du Graal, servantes de la Dame du Lac.




Nimue et Elise s’étaient connues plus jeunes, lorsqu’elles étaient toutes deux des courtisanes de la prophétesse Justine. Depuis quelques années maintenant, toutes les deux s’étaient séparées, tout en demeurant assez voisines — elles résidaient chacune dans la forêt de Châlons, Elise tout près d’un village de Quenelles, Nimue tout près d’un d’Aquitanie ; mais les frontières provinciales n’ont que peu de sens dans la forêt. Vivant chacune au milieu de la nature, ne s’aventurant auprès des villages environnants que lorsqu’on avait besoin d’elles (Si une méchante créature infâme pointait le bout de son museau, par exemple), elles se rencontraient tout de même régulièrement pour certains festivals et pour les fêtes les plus importantes de Bretonnie ; Il était triste que la guerre avait atteint le bon esprit et la joie des bacchanales faites de beuveries et de danses avec des manants et des aristocrates qui oublient un soir tout l’ordre éternel et immuable du royaume…
Leur routine commune avait été soudain troublée, lorsque la Fée Enchanteresse leur envoya chacune une convocation. Pour Nimue, elle s’était manifestée sous la forme d’une colombe — l’oiseau vint se poser devant la caverne aménagée qui lui servait de domicile, une nuit, et elle se mit à parler à l’aide du vent de Ghur. Pour Elise, ce fut un frêne qui soudain se mit à bouger, vint toquer à la porte de sa hutte, et lui chanta avec sa vieille voix que la Fée des Fées lui demandait de venir.

La Fée Enchanteresse est la sorcière la plus puissante de Bretonnie. Mais au jour-le-jour, elle laisse ses Damoiselles vaquer à leurs occupations — lorsqu’elle les convoquait toutes, c’est que l’affaire était fort gravissime.

Il y avait de quoi justifier telle réunion. La guerre féodale entre Tancrède et Charles était peut-être ce qui préoccupait le plus les nobles et les marchands, mais pour Nimue et Elise, il y avait bien plus grave que les intrigues guerrières de deux garçons, quand bien même l’un d’eux était un honorable sire ayant bu le Graal ;
Depuis des mois, maintenant, les deux avaient pu partager ensemble, en se concertant, la façon avec laquelle elles sentaient le Mal se propager, plus que jamais. De nombreux paysans avaient amené leurs enfants malades à la hutte d’Elise, implorant la damoiselle, tout en lui déposant de nombreuses offrandes, de bien vouloir guérir leur enfant ou leur vieillard qui souffrait soudain d’un mal — et pas une simple épidémie qu’on résolvait avec quelques herbes, plutôt des symptômes de folie, comme après un empoisonnement. Nimue, elle, avait dût se battre, contre un loup enragé couvert d’escarres et avec six rangées de dents, ainsi que mettre à mort un cerf dont les cornes pénétraient dans son crâne, le rendant fou et hostile ; la flore et la faune toutes deux étaient gangrenées par la marque du sadisme, et par les folies du Prince Slaanesh, les deux dames n’ayant pas peur de prononcer le nom d’un des Dieux Anathèmes.

Puisqu’elles étaient voisines, et de bonnes collègues, elles avaient décidé de faire la route ensemble — d’abord en s’arrêtant au haras d’un richissime négociant en chevaux pour lui réquisitionner deux coursiers, qui se lièrent presque instinctivement d’amitié avec les deux dames, si bien qu’elles avaient pu rendre au négociant tous les harnachements, provoquant son plus grand étonnement.




Les deux Damoiselles suivirent le cours du fleuve Gilleau pendant deux semaines. Elles n’eurent évidemment aucun problème, l’une pour cueillir, l’autre pour chasser, l’une pour trouver du feu de bois, l’autre pour identifier des cachettes — ensemble, elles comblaient les lacunes de l’autre, et les campements se passaient fort bien dans un pays prospère que la sergenterie n’avait pas — encore — mit à feu et à sang.

Avant d’entrer dans la forêt de Loren, elles passèrent devant un village plus gros que les autres, une sorte de petite bourgade semi-fortifiée (C’est-à-dire entourée d’une palissade) du nom de Montlac. Jusqu’ici, les hameaux traversés ne consistaient qu’en une douzaine de fermes, avec, parfois, un moulin au milieu, et un château plus loin. Ici, les Damoiselles découvraient beaucoup de chaumières, la tour d’une église dédiée à la déesse Shallya, et de jolies routes bien entretenues qui laissaient présupposer que Montlac était une sorte de petit carrefour commercial, où un seigneur avait distribué des chartes et des libertés pour leur servir.

Si ce n’était pas tout à fait une ville, peut-être pouvaient-elles faire halte à Montlac pour profiter un peu du confort de l’urbanisme ; à moins qu’elles y soient allergiques…

Le temps qu’elles se décident, et tandis que leurs chevaux continuaient à faire route, elles tombèrent toutes les deux sur une scène bien singulière, devant un corps-de-ferme des faubourgs de Montlac.

Une bonne trentaine de paysans étaient agenouillés par terre, avec femmes et enfants parmi eux. Ils formaient une sorte de cercle, au milieu duquel se trouvait une sorte de grande chaise, sur laquelle on avait posé un squelette enfermé dans une armure.
Une bande de pèlerins du Graal, un chevauchant un bâton avec une tête de cheval en cuir, un autre levant bien haut un gobelet, un troisième une épée semi-rouillée, entouraient leur meneur et orateur qui, aux côtés du squelette, se mettait à hurler un récit :

« Et ce fut alors que preux Frédémond défia en duel les Gobelins ! Et il chargea, pour les écraser sous les sabots de son fier destrier ! »

Et pour mettre cet instant en scène, voilà qu’un pèlerin à genoux, avec deux marionnettes de Gobelins dans ses deux mains, de viles chaussettes avec des boutons noirs pour faire des yeux, se fit charger par le pèlerin qui « chevauchait » un cheval en jouet.

Tandis que les Damoiselles observaient un peu crédulement la scène, le souvenir revint à toutes les deux.

Frédémond, dont les os étaient laissés là à l’air libre, elles l’avaient bien connu ; c’était un sympathique chevalier du Graal, fort courageux, qui avait été l’un de leurs compagnons d’aventure il y a trente ans maintenant — autant dire, presque une éternité.
Quelle heureuse coïncidence de le retrouver là, lui aussi.
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Plan de l’endroit où vous êtes.


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Le meneur des pèlerins.
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] L'Arche Noire

Message par Reinhard Faul »

Puisque nous croisement un attroupement, nous nous arrêtons bêtement pour regarder. C'est humain.

Je suis restée pour le cadavre de Chevalier du Graal. D'habitude je passe largement à coté des « activités paysannes ». Bien sûr il m'arrive de parler aux communs quand j'y suis vraiment obligée (du type « il est passé où le bestigor ? »), mais c'est quelque chose qui me met mal à l'aise. La plupart de mes collègues aussi j'imagine. Les paysans sont des silhouettes anonymes qui se prosternent sur mon passage. Je n'ai jamais vécu parmi eux, je ne connais pas leurs préoccupations, leurs activités, leurs rêves. Ils font des petites cabanes en bouse au bord de la route, ils ne sentent pas la magie, nous n'avons rien en commun. Je ne suis jamais inutilement cruelle envers eux, mais je ne me soucie pas de leur bien-être individuel non plus. Seule exception : si ils deviennent chaotiques. Là j'ai affaire à un être contrefait capable des pires horreurs. Le fait que les nobles, censé être nés supérieurs, soient sujet aux mêmes vices ne m'empêche pas de dormir la nuit. Je ne réfléchis pas aussi loin.

Donc, parlons plutôt du Chevalier du Graal et de ceux qui l'entourent. Les pèlerins. Ceux là... ils sont embarrassant. Bien sûr que c'est une bonne chose de vénérer ceux qui ont vu le Graal. J'ai personnellement beaucoup d'estime pour ces hommes qui s'affranchissent de leur sexe inférieur pour s'élever à des valeurs plus dignes de la Bretonnie. Mais est ce que je me mets à me rouler par terre parce qu'un de ces héros m'a lancé une chaussette sale à la figure ? Non. Donc nous laissons vivre ces pauvres hères, mais... bah c'est pas le genre de profil que j'inviterais à dîner quoi.

Donc les pèlerins, tout à leurs... activités, finissent par donner le nom du brave dont ils promènent la dépouille. Je saute de mon cheval pour m'exclamer :

« Frédémond ! Hé beh... »

Je ne savais pas qu'il était mort. C'est vrai que ça fait, quoi ? Trente ans que je l'ai pas vu ? Un chic type. Très comme il faut, mais pas austère non plus. Bon vivant dans la limite du raisonnable. Je me souviens qu'il aimait beaucoup les chevaux, ce n'était pas le genre à laisser sa monture sans soin après s'en être servi (c'est un détail qui fait plaisir à la sorcière de Ghur que je suis).
Je débutais à l'époque, j'étais toute jeune, mais je me souviens d'expéditions contre des hommes-bêtes, des gobelins, des vampires, et une fois mémorable où des gens du Nord étaient venus se perdre en Bretonnie on ne sait comment (et on s'est pas embêté à demander). Donc je suis assez choquée de le voir mort, mais pas bouleversée non plus. Pour un type dans son genre, c'est des choses qui arrivent. Je me tourne vers ma collègue :

« Hé, t'as vu, c'est Frédémond ! »

Je me retiens de faire une remarque graveleuse. Élise n'apprécie pas mon humour. J'examine plutôt le cadavre en plissant les yeux. Il me sourit, mais c'est plutôt commun de la part d'un crâne. C'est difficile de dater un corps aussi vieux. Quand la chair a été mangée, ce qu'il reste pourrait aussi bien avoir un mois que dix ans. Les quelques cheveux et les morceaux de boucane encore attachés à lui ne me renseignent pas du tout.
Ce qui rend difficile de s'attrister pour un Chevalier du Graal, c'est que même décédés ils continuent à être... un peu là, en quelque sorte. La mort, ce n'est pas mon domaine de compétence, mais c'est étrange de voir un squelette dégager une aura. J'ai envie de lui faire coucou de la main comme si il était encore vivant.
Au lieu de ça, je m'adresse – avec une légère répugnance – au pèlerin le plus proche de moi. C'est celui qui a les mains dans des chaussettes. Il a l'attitude humble et révérencieuse que j'attends de la part d'un paysan Bretonnien. Je lui demande :

« C'est arrivé quand ? »

Je ne m'embête pas à le saluer, pour la même raison que je ne salue pas une chaise avant de m'asseoir dessus. Mon esprit est déjà ailleurs. Est ce qu'on croise ces temps ci plus de cadavres de Chevaliers du Graal sur ce genre d'autel portable ? C'est sans doute de la paranoïa de ma part, causée par la fatigue. Encore la nuit dernière j'ai rêvé qu'un sanctuaire de la Dame était envahi de rats. D'ailleurs... je tourne un coup d’œil méfiant vers la foule d'anonymes qui nous entoure. L'un d'eux ressemble-t-il a un mutant ? Il y a de plus en plus d'abomination ces temps ci, et surtout dans les régions que les conflits ont durement touchés. L'une de ces horreurs pourrait avoir le culot de m'approcher à travers la foule.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Frère Éloi
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Re: [Warhammer] L'Arche Noire

Message par Frère Éloi »

Après une quinzaine de jours de cheminement, Montlac doit certainement être la dernière bourgade de relative importance avant la forêt de Loren. La convocation de la Fée nous est parvenue en même temps, à toutes les deux ; je me souviens de m’être trouvée fort troublée en écoutant le message du frêne au coin de la clairière en laquelle j’ai ma chaumière. Si je ne l’ai pas vu rassembler ses racines pour venir toquer à ma porte, j’ai en revanche bien entendu son invitation, murmurée dans un bruissement chantant par le vieil esprit de la forêt. Sa tâche accomplie, le serviable frêne a repris racine sous ma fenêtre, désormais adossé à la petite maison de pierre. Partie sans attendre, je me suis entretenue en esprit avec mon amie Nimue ; nos domaines n’étant pas si éloignés l’un de l’autre, nous avons naturellement convenu de faire route commune.

En discutant au cours du voyage, nous avons échangé des nouvelles de nos routines respectives. C’est ainsi que nous nous avons pu comparer divers signes inquiétants, apparus depuis quelque temps. La royaume de Bretonnie vit en effet de bien tristes heures, et sous de mauvais auspices, ainsi dépourvu de roi. Nimue m’a ainsi fait part de sordides rencontres par chez elle ; un mystérieux mal semble tourmenter la faune locale, la forçant à intervenir plusieurs fois pour protéger les villages alentours. J’ai quant à moi entendu un murmure d’inquiétude parcourir la forêt de Châlons, une sensible onde d’appréhension passe d’arbre en buisson. Les demandes de guérison se sont également multipliées, pour des maux que l’on ne voit guère d’ordinaire.

Montlac n’est qu’un gros village, pas même un bourg. Progressant en direction de la palissade lui tenant lieu d’enceinte, on passe devant diverses granges et longères, les regards attirés par notre passage. Et pour cause : tout, de notre accoutrement à nos montures, atteste de notre fonction, et du rang afférent. C’est en passant devant l’un de ces corps de ferme du faubourg, quelques cent mètres avant la grande palissade, que notre propre attention est captée par un attroupement de paysans. Réunis ébahis devant plusieurs pèlerins flanquant un squelette en armure, assis sur une chaise à dossier. Comme je m’apprête à passer mon chemin, le meneur crie un nom qui retient mon attention.

Frédémond… Moi qui te pensait sauf, après avoir bu au Graal, préservé des atteintes du temps… As-tu rencontré ton destin, comme tant d’autres, à la funeste bataille de la Sanglante ? Ou ta disparition est-elle plus ancienne encore ? Mon âme saigne de cette nouvelle ; j’ai la gorge serrée, et le cœur chagrin. Suis-je vouée à affronter les âges dans la solitude ?

De toutes les âmes de ce royaume, seules mes consœurs et les chevaliers élus du Graal semblent échapper aux griffes du temps. C’est très dur, de voir le monde vieillir plus vite que soi-même : ça sape le moral, et vous fait douter. Au début, on lutte pour maintenir des relations normales, vaine mascarade qui ne trompe personne. Puis, on accepte de laisser les gens nous échapper, emportés par leur propre finitude. Et à un moment donné, on lâche prise, pour se réfugier dans la solitude et l’amertume. Les souvenirs s’effacent avec les décennies ; c’est plus facile de renoncer à des liens éphémères qu’à des attaches bien ancrées. Le plus difficile demeure d’admettre le vil égoïsme de cette tristesse mordante.

M'entendre relater la fin de Frédémond apaisera peut-être mon chagrin.

Je ne suis plus si sûre de désirer coucher en ville, en fin de compte.
Frère Éloi Voie du Prêtre Mystique
Profil : For 9 | End 9 | Hab 8 | Cha 11 | Int 11 | Ini 8 | Att 9 | Par 8 | Tir 8 | Mag 14 | NA 1 | PV 75/75

États temporaires
Une vie de Paix : +1 à tout jet visant à guérir un patient blessé, malade ou empoisonné.
La vie avant tout : doit tenter d'interrompre les affrontements auquel il assiste, à moins que le combat ne soit mené contre des ennemis.

Compétences :
- Maîtrise de l'Aethyr (1)
- Coriace : -1D3 dégâts subis.
- Réflexes éclairs : +1 aux tests d'initiative en situation de surprise.
- Résistance accrue : +1 aux tests d'endurance.
- Sang froid : +1 aux tests de caractéristiques effectués en situation de stress ou tension.
- Volonté de fer : +1 aux tests de volonté.
- Traumatologie : Sait administrer les premiers soins ou favoriser une guérison plus rapide.

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien.
- Langage secret (Classique) : Capable d'écrire et de lire le Classique.
- Législation : Sait manipuler le droit à son avantage.
- Doctrine du Culte (Shallya)

- Cuisine : Se débrouille en cuisine. +1 pour détecter des substances nocives dans la nourriture.
- Empathie
- Affûtage mental
- Incantation - Shallya
- Sens de la magie
Équipement porté sur soi :
8 sous d'argent 8 deniers
- Bâton de marche
- Robe de bure jaunie / Tenue en lin / Ceinture / Sandales
- Grande sacoche contenant couverts, rations diverses
- Livre de prière de Shallya
- Amulette de Shallya
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Warhammer] L'Arche Noire

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Si Nimue était descendue de cheval et rentrée au milieu du cercle de curieux le plus naturellement du monde, les réactions au milieu de la foule étaient elles fort différentes. Pas de quoi émouvoir une Damoiselle de plus de cinquante ans ; les paysans réagissaient comme tous les paysans réagissaient en la voyant descendre de cheval.

La première, c’était, toujours, la peur. La peur de la Damoiselle, la peur de provoquer sa colère, d’attiser sa haine, de susciter ses maléfices ; la crainte d’être changé en grenouille, ou maudit de telle sorte qu’on deviendrait impuissant — mille contes et légendes existent sur les punitions infligées par les servantes de la Dame. Beaucoup de pures faussetés. Quelques-unes bien véridiques, tout de même.
Voilà que les mères attrapaient les enfants pour leur couvrir les yeux, que les vieillards s’écartaient un peu en tremblotant, que les maris se levaient et s’éclipsaient discrètement sans faire le moindre bruit.

La deuxième, tout de suite après, c’était la fascination.
Une petite fille tira sur les doigts de sa mère pour que son œil passe au travers, et voilà qu’elle ouvrit grand la bouche en faisant « woaaah ». Un jeune homme de vingt ans se mit à rougir comme une pivoine. Déjà un vieillard attrapait son gendre pour lui chuchoter des choses à l’oreille.

La troisième, malheureusement celle dominante chez les pèlerins, c’était l’adoration.


Le petit groupe qui suivait Frédémond était devenu tout figé en les voyant débarquer. Ils étaient là, à faire leurs pitreries, à conter l’histoire d’un chevalier avec leurs marionnettes et leurs récits, et voilà que deux jeunes femmes aimées de la Dame débarquaient de nulle part en leur parlant, à eux, eux qui avaient l’habitude d’être royalement ignorés ; Les chevaliers du Graal n’aiment pas leurs pèlerins. Ils ne les détestent pas, généralement, ils sont même assez protecteurs de ce troupeau de fanatiques qui les suivent partout, mais ils font tout pour éviter de leur parler, ni même de les regarder — ils se mettent soudain à crier de joie ou à bondir comme des sauterelles dans tous les sens.
Et ce fut bien ce qui se passa devant Nimue.

Le pèlerin avec les Gobelins en chaussettes à la place des mains se mit à genoux et se mit à pleurer :

« Oh Dame, oh Dame ! Une Damoiselle ! Une Damoiselle ici devant nous ! »

Et voilà qu’ils s’agitaient comme des puces dans tous les sens. Quatre d’entre eux attrapèrent leurs massues, et s’approchèrent des paysans pour leur faire de grands gestes menaçants afin qu’ils dégagent, tout en lançant des ordres décousus et en se coupant la parole : « Faites place, faites place ! » « Voyez pô qu’y a une dam’zelle ici ?! » « Manants, mécréants ! Une Damoiselle ! ». Deux autres d’entre eux se jetèrent devant Nimue, et commencèrent à lancer à toute vitesse des suppliques les uns après les autres, « avez-vous besoin qu’on selle vos chevaux ? » (Ce qui était un peu insultant pour deux Damoiselles qui justement, montaient à cru), « voulez-vous qu’on porte quelque chose? » « avez-vous besoin de manger un morceau ? ». Et alors même que Nimue ne les avaient rien dis, voilà qu’ils commençaient déjà à s’engueuler entre eux :
« Manger ? Quoi, ton fromage puant ?! Tu proposes du fromage puant à une Dam’zelle ?!
– Ah parce qu’tu lui en proposes pô toi ?! Il est bon mon frome-ton !
– Fro-mage ! Surveille ton langage, serf !
– Serf toi-même ! J’suis vilain moé !
– M’traite pas d’serf ! On aurait dû t’laisser à Parravon, toé ! »



Fort heureusement, les pèlerins du Graal ne sont pas seulement des groupies folles furieuses. Ce sont aussi des militaires, peut-être même les soldats les plus efficaces de Bretonnie, étant donné qu’ils suivent les plus courageux des Bretonniens dans leurs aventures. Si un paladin est prêt à affronter un titanesque Orque Noir, il ne faut pas oublier que quelques personnes s’occupent des dizaines de Gobelins qui l’accompagnent…
Les militaires connaissent la hiérarchie. Et la hiérarchie, c’était actuellement le conteur, ce grand monsieur laid comme un pou, avec un haubergeon de maille, mais des cuisses et des bras nus.

Il était ému aux larmes. Il tenait fermement entre ses mains le petit coffret qu’il avait autour du cou, et qui contenait certainement une relique ayant appartenu à Frédémond (Peut-être même une chose totalement stupide, comme son mouchoir). Il agita la tête de droite à gauche, et parla très fort, assez fort pour que ses pèlerins se calment soudainement et cessent de s’agiter en criant dans tous les sens :

« Oh Damoiselle ! Ayez pitié d’nous !
J’connais Frédémond d’pis douze ans ! Mi qu’j’étais qu’un p’tit garçon l’temps d’alors, pis qu’des cruelles bêtes immondes d’la forêt ont voulu brûler mon village ;
Mais qu’je jure, l’sire Frédémond, l’est sorti, l’y a crié : « Montjoie, à mon généreux cœur vaillant rien ne saurait résister ! » — car céti son cri d’guerre, voyez… »


Il est vrai que Frédémond n’avait pas choisi le plus laconique des cris de guerre.

« Qu’il a sauvé ma mère, pis mon père, pis mon tonton René, pis mes deux sœurs, pis mon petit frère — mais pô mon grand frère parce que on grand frère l’éti en ville en c’temps là, qu’je jure — pis tatie Marnie pis les neveux et les cousins, pis la voisine aussi, et les enfants d’la voisine… »

Et il énuméra ainsi le reste des villageois.

« …Alors qu’j’ai décidé, m’man, p’pa, j’vais suivre Frédémond pour qu’mon village y rembourse sa dette, pis que j’l’ai servi tout c’temps !
Tout l’monde ici il a été sauvé par Frédémond ! »


Et voilà qu’une douzaine de pèlerins approuvèrent en lançant chacun leur anecdote.
Une femme, grosse, musclée, et avec plein de dents cassées, racontait qu’elle venait d’une ville, que des truands allaient la violer en pleine rue, mais que Frédémond avait surgi et les avait tous mis à terre dans de courtes passes d’escrimes, avant de partir sans dire un mot.
Un tout jeune homme, à l’allure d’un adolescent, expliqua qu’il était coincé dans une grange en feu au cours d’un orage, et qu’alors qu’il priait très fort Shallya de l’épargner, Frédémond avait traversé le toit de nulle part, attrapé l’enfant sur son épaule, et l’avait jeté à travers une fenêtre pour qu’il atterrisse dans un tas de paille — son manteau avait brûlé au passage, et le gamin l’avait récupéré pour le mettre dans une poche, d’ailleurs, il était en train d’agiter un bout de toile calcinée sous les yeux de Nimue.
Un petit homme, bossu et pied-bot, expliquait qu’il avait été enlevé par un cirque itinérant, qui s’amusait à lui faire faire des tours pour faire s’esclaffer de rire les passants. Un jour, passant par là, Frédémond jeta une bourse remplie de pièces d’argent au chef du cirque, simplement dit qu’il achetait le bossu, et il lui dit avec une voix grave : « Tu es libre », avant de partir sans s’expliquer.


« Hélas, moult hélas, Frédémond l’éti allé avec l’roy jusqu’aux Frontra… Frontreuh… Frontralières !
Qu’il a chargé, comme un fou, quand l’oriflamme du roy l’éti en danger ! Qu’les chevaliers ont réussi à sauver la bannière, mais pô l’roy ! Frédémond a r’fusé d’reculer, l’a voulu mourir aux côtés du souverain !
Tant d’orques, des orques partout, horreur, horreur infâme ! Quand la bataille éti finie, on a dû r’traiter, fuir comme des lâches — Dame nous punisse pour ça… Mais la nuit v’nue, on allait pô laisser les corps des saints aux mains des peaux-vertes, on allait pô les laisser les profra… profeuh… Profraner, non non, m’dame ! Céti qu’on est des lâches, mais pô des raclures !
Les sergents-du-roy ont ramené l’corps d’Charlen. Nous, on a chipé l’corps d’Frédémond qu’allait êt’ mit en pièce. On l’a ramené ici, pis maint’nant, on l’amène à traviole d’la Bretonnie pour qu’tous sachent quel grand type qu’il était ! »


Alors que Nimue gérait les pèlerins, Elise s’approchait elle de sa compagne.

Le corps était encore insufflé de magie. C’était sans doute lié à la proximité d’Athel Loren ; La forêt qui n’était maintenant plus qu’à deux, trois jours de marche au plus, était pétrie toute entière de magie, vilaine et bonne, maléfique et glorieuse, toute mélangée.
Le squelette n’était que ça, un squelette.
Mais si les chevaliers du Graal n’aiment pas leurs pèlerins, ils les protègent. Et il veillait toujours sur cette bande de fanatiques penauds, immondes et dépenaillés.
Test de « charme » de Nimue : 29, réussi (1 DR)

Test d’intuition d’Elise : 14, réussi (4 DR)
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] L'Arche Noire

Message par Reinhard Faul »

« Vous avez bien fait de récupérer son corps. »

Je ne sais pas quoi dire d'autre, j'ai peur que n'importe quoi puisse relancer la frénésie des pèlerins. C'est qu'ils sont bavards. Ça fait bien cinq minutes d'anecdotes décousues lancées en argot que j'ai écouté. Ma collègue n'a rien dit depuis que nous sommes arrivées et semble mélancolique. Elle a pas eu un truc avec Frédémond ? Je ne saurais pas dire. En ce qui me concerne, les potins quéquette sont pour les femmes du commun, celles qui se mettent la rate au court-bouillon pour des histoires de mœurs. C'est vulgaire. Néanmoins, il m'arrive parfois d'entendre malgré moi des ragots sur d'autres Demoiselle (même si il faut parfois une chiée de temps à espionner l'air de rien pour saisir une histoire juteuse).

Enfin c'est dur de deviner ce que pense Élise. Elle aime bien regarder dans le lointain, l'air ailleurs. Parle pas beaucoup non plus, comme maintenant. À mes yeux, c'est la marque d'une personnalité portée sur la déprime. Personnellement je me vois comme quelqu'un qui se laisse pas abattre. Si je pouvais afficher mon âge véritable, je serais une petite grand mère portée sur la boisson et la fête. Des fois, quand j'oublie mon personnage de brute, ça me rend un peu triste d'être obligée d'être jeune. On ne m'a pas demandé mon avis avant. Mais là actuellement je suis tout à mes souvenirs et je n'y pense pas.
Ignorant totalement la foule autour de nous – je l'oublie assez facilement – je décide de dérider un peu ma compagne de voyage :

« Hé, tu te souviens de cette blague que Frédémond racontait tout le temps ? Attends, attends, je m'en rappelle... c'est un impérial, un nain et... non je raconte mal, l'impérial il a un tout petit tambour et... non je crois que j'en mélange deux ensemble là. Mais à la fin le nain fait l'amour avec quelque chose. »

Puis je rigole grassement parce que le sexe c'est vraiment trop drôle. Élise a l'air moyennement convaincue, mais moi j'ai la satisfaction du devoir accompli. La foule continue à nous regarde avec adoration comme ben... des Demoiselles du Graal. C'est pour ça que c'est difficile de les voir comme des êtres pensants, si la majorité du temps on voit que des gens au bord de la crise de nerf c'est un peu déshumanisant. Je pourrais traverser le village en faisant la roue et en hurlant des insanités que le résultat serait le même.

Je porte de nouveau mon attention sur Frédémond et le chef des pèlerins. Une idée me vient : prendre un morceau du cadavre pour invoquer notre ami en cas de coup dur (car il est évident que des coups durs, on va en croiser). Ça pourrait sembler très glauque, mais pas dans ma tête. D'une part, j'ai un grand respect pour les os. Je ne me promène pas avec un collier d'ossements parce que je trouve qu'ils font bien ressortir mes yeux. En l'occurrence ce sont des restes d'animaux, mais j'aime comme les Vents s'enroulent autour d'eux. La Magie ne se balade pas au hasard sur la Terre, elle est attiré par les choses, vivantes ou mortes, qui sont importantes. Et j'apprécie la sensation des os. Ces colliers ne font rien de spécial, c'est plus un exercice de méditation.

D'autre part, pas mal de légendes bretonniennes auraient pu se passer de cette façon.
Voici la légende classique, qui a mille variantes mais qu'on peut résumer ainsi : un type croise une vieille femme (ou autre personne méprisable). La vieille femme lui demande quelque chose de précieux (la dernière nourriture qu'il possède, un enfant, le gîte pour la nuit...). Si le type est un bon bretonnien, il lui donne, et cette vieille femme se révèle être une Demoiselle, la Fée, ou la Dame elle même et récompense généreusement le vilain.

Cette légende est issue de la longue tradition des Demoiselles de taxer des trucs. Nous ne sommes pas omnipotente, quelques fois la réalité a ses exigences et il arrive qu'on pille un paysan d'une bricole ou deux. En général la victime justifie l'acte par n'importe quel coup de chance qui lui arrive par la suite (c'est bien commode). L'histoire devient « j'ai donné mon dernier morceau de pain à une fée puis ensuite j'ai gagné un seau d'or » en moins de temps qu'il n'en faut pour dire « rumeur ».
Donc je m'adresse au chef des pèlerin avec une foi pleine et entière sur le succès de ma demande :

« Puis-je prendre une phalange du noble Frédémond ? Il aurait aimé continuer à servir la Dame après sa mort. »

J'ai ressenti une vague curiosité en voyant le coffre du pèlerin, mais je n'ai pas eu l'idée de demander ce qu'il y avait dedans. Je ne suis pas une mégère en train de négocier des navets sur le marché, je suis en train de demander un morceau de cadavre humain. Je ne vais pas m'intéresser aux petits trésors d'un vilain.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Frère Éloi
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Re: [Warhammer] L'Arche Noire

Message par Frère Éloi »

C’est d’une oreille somme toute relativement distraite que j’entends les pèlerins énumérer leurs dettes respectives envers Frédémond. Leurs inlassables louanges sont à mes oreilles comme un fond sonore d’arrière-plan, tandis que mon attention est occupée ailleurs. Il y a en effet comme un écho dans l’air ; une vibration, un murmure, un filet de voix, qui tournoie alentour de feu mon compagnon. Attentive, je tends l’oreille, tâchant de discerner le sens de cette aura qui l’entoure.

Ce n’est pas seulement Ghyran qui chuchote à mon oreille : je reconnaîtrais très distinctement son souffle évanescent, sa remarquable caresse si elle saturait la terre. Non, le squelette sous mes yeux résonne d’une force plus lointaine, plus ambivalente, plus contrastée. Prise d’une intuition, j’appose ma paume contre l’échine de ma monture, tâchant de mieux sentir les ramifications du Vent de Jade, qui participent pour partie de l’ancienne magie, remontant son écheveau spiralé jusqu’aux étendues boisées de la forêt de Loren. L’aura autour du défunt pulse manifestement en écho au battement sourd émanant du cœur des bois magiques de notre destination. Là-bas, au-delà des pierres gardiennes, sous ces frondaisons enchantées où nous attend Morgiana, la Fée Enchanteresse.

Absorbée par ces considérations, c’est avec distance et détachement que j’entends Nimue demander aux pèlerins de nous remettre un morceau de phalange de Frédémond. Une telle requête serait d’ordinaire inaudible : on n’aurait pas idée de solliciter la cession d’une relique sacrée. Mais en tant que Damoiselles du Graal, Nimue et moi faisons exception, et jouissons d’un prestige et d’une autorité extraordinaire du fait de ce statut particulier. Avec le temps, on ne remarque même plus l’admiration au fond des yeux de l’assistance. On se sait adulée ; cela va de soi.

J’apprécie l’intention derrière la demande de Nimue. C’est vrai que j’aurais du mal à passer mon chemin en laissant derrière moi les ossements de mon défunt amant. Alors, me laissant glisser du dos de ma monture, je m’avance vers le meneur de la troupe, et lui tend un morceau d’étoffe tiré de ma manche.

« Prenez ce foulard en retour.

Frédémond fut un temps mon compagnon. »
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Warhammer] L'Arche Noire

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Le pèlerin du Graal ne pouvait pas refuser la demande d’une damoiselle ; mais de quelle façon allait-il recevoir la requête de dépouiller son héros ?
Le chef des pèlerins eut l’air un poil embêté et hésitant, sautillant sur un pied puis sur l’autre. Lorsqu’Élise lui tendit son morceau d’étoffe, il n’osa le prendre, sa main se figeant tout près de sa hanche. Le reste de ses camarades observèrent, en reculant un peu, tout terrifiés qu’ils étaient.

Finalement, il s’éclaircit la gorge, et essaya de cacher sa frousse en se donnant un air gaillard.

« Par dame, dam’zelles, céti qu’c’est ben sûr qu’on vô vous laisser l’honneur d’prendre l’doigt d’Frédémond ! Mais heu, prenez-en ben soin, vé ? »

Les deux femmes n’eurent plus que s’approcher du grand palanquin sur lequel le squelette était étendu, les pèlerins reculant avec leurs armes rutilantes pour leur laisser la voie sauve. Il fallut retirer son gant de maille au chevalier, afin de lui extraire une petite phalange, que Nimue put rajouter à un petit fil avant de le tendre à sa camarade.

Les pèlerins du Graal firent une longue révérence, et souhaitèrent un bon voyage aux deux servantes du Graal.

« Nous même qu’on r’monte au nord ; qu’on va convaincre l’Parravon d’rejoindre not’ bon duc Tancrède ! Oui-da, même qu’on va parler au duc Gaston ! »

Il n’était vraiment pas certain que ce gros clochard pouilleux puisse convaincre un duc-pair de Bretonnie de changer d’allégeance durant une guerre, corps de Frédémond ou pas — mais était-ce utile de perdre son temps à lui faire changer d’avis ?



Il y avait un petit peu de monde qui attendait pour entrer à Montlac. Devant la grande palissade en bois, un chariot tracé par un gros bœuf débordait de tonneaux, tandis que derrière, c’était une vieille dame sur un mulet portant un tas de sacs qui patientait ; visiblement, on faisait payer un péage à l’entrée de cette bourgade, preuve qu’elle n’était pas un bled paumé non plus. Tout le monde se poussa en voyant arriver les damoiselles, et le sergent qui gardait l’entrée retira son chapeau de cuir et courba bien l’échine pour indiquer sa soumission.

Montlac n’était pas pavée — les chemins étaient faits de terre battue, légèrement boueuse avec l’humidité d’automne. Et il n’y avait visiblement pas de tout-à-l’égout non plus, ici ; on balançait l’eau de lessive à même le sol, mais ça ne puait pas totalement les immondices non plus, puisque les habitants avaient assez d’intelligence pour avoir des fosses septiques. En revanche, ça sentait fort le bétail, puis qu’apparemment, il y avait toute manières de bestioles qui s’encombraient dans ce petit coin de Quenelles :

Des moutons. La ville toute entière était envahie de moutons. Autour des chaumières, en torchis ou en bois, on ne voyait que ça, des moutons partout. En troupeaux, en train d’être envoyés d’un coin à l’autre d’une barrière. Les chevaux des damoiselles durent aller bien au pas, tandis que des cabots fonçaient devant les sabots en tirant la langue. Ça sifflait, ça criait, tandis que debout sur une chaise, un commissaire-priseur qui n’avait pas vraiment l’allure élégante d’un bourgeois (Il était gros, avec un nez rouge et portant une barbe mal taillée) tentait tant bien que mal de contrôler des harangueurs en costumes aux couleurs jaune-vertes qui faisaient mal aux yeux tellement elles étaient agressivement teintes.

Visiblement, la guerre n’avait pas encore touché directement ni Quenelles, ni Montlac. Mais ça ne durerait peut-être pas. Alors que les deux dames s’éloignaient de cette grande place bruyante et peuplée, elles purent observer, non loin, une table où se tenaient des agents du duc, huissiers et sergents portant la livrée à la licorne blanche. Une caissette fermée à clé se tenait devant eux — ils attendaient patiemment de pouvoir aller réclamer des impôts.

Il semblait y avoir deux tavernes à Montlac ; l’une, grande et bruyante, affichait une chambre en dortoir à six deniers la nuit — sûrement un trou qui allait être envahi de bergers et d’aide-fermiers qui ont besoin d’un lit pour ce soir. À l’autre bout de la bourgade, il y avait une seconde auberge, en revanche, qui n’affichait que des prix pour des chambres, à deux sous d’argent la nuit : quatre fois plus cher. Seuls les gros bourgeois allaient y mettre les pieds, et l’auberge allait probablement être vite remplie malgré le prix prohibitif.
Il y avait quelques devantures à Montlac : un d’alimentation générale, qui devait également vendre quelques articles utiles pour camper. Un forgeron, avec ses outils, et un tanneur, qui devait vendre des instruments et objets de rangement. Les trois étaient tous présentement occupés, avec une petite queue qui se formait devant chacun d’eux ; heureusement, les Damoiselles savent sauter la queue sans trop de souci.

La chapelle de Shallya était l’un des deux seuls bâtiments en pierre. Une jolie bâtisse, avec quelques vitraux aux murs. Beaucoup de voyageurs se seraient empressés de se ruer à l’intérieur pour faire leurs prières, et d’ailleurs les portes en bois en étaient grandes ouvertes, quelques bergers s’amenant avec leurs bêtes sur le perron.

Enfin, en tout dernier lieu, il y avait le beffroi de Montlac. Un grand clocher en pierre tout proche du temple de Shallya, longiligne et s’élevant tout droit dans le ciel. Montlac était trop petit pour avoir un hôtel de ville digne de ce nom, mais il devait y avoir tout de même de quoi loger des gens à l’intérieur.
C’est là que Nimue et Elise purent toutes deux noter un détail un peu particulier : Quatre chevaux attendaient patiemment devant. Mais pas des chevaux communs et sans importance ; des destriers. Des pur-sangs qui servaient uniquement à la noblesse. Or, ce coin ne semblait pas du tout le genre de lieu où des aristocrates avaient l’habitude de vivre…
Elise : -1 sou d’argent (Bande d’étoffe offerte)

Jet de charme de Nimue (Bonus : +10, offre une étoffe en échange) : 27 / 42, 2 DR.

Lore Bretonnie d’Elise : 71, 2 DE

Perception de Nimue : 54, 0 DE
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] L'Arche Noire

Message par Reinhard Faul »

Je lève les yeux au ciel quand Élise donne son foulard au pèlerin ; je n'ai pas pu m'en empêcher. Elle est tellement... je ne sais pas, je ne trouve pas le mot, mystique ? Qu'est ce que ce bout de tissu va bien pouvoir apporter à ces gens ? Si je faisais la même chose, on verrait à mon visage que je m'empêche de rire parce que je prends mon interlocuteur pour un con, mais ma collègue parvient à garder l'air sérieux tout en tendant un foulard absolument pas magique. C'est très fort.

Je m'avance ensuite pour détacher avec précaution une phalange au cadavre. J'y mets tout le respect possible, essayant de ne pas avoir l'air d'un chasseur en train de dépecer sa proie. C'est que le geste reste un poil... technique. J'ai sorti mon couteau, et d'un mouvement de levier j'ai séparé le cartilage fin du petit doigt pour enlever un morceau d'os. Je m'adresse au crâne souriant de Frédémond, comme pour justifier mon acte :

« J'espère qu'on aura jamais besoin de t'embêter, mais hé... t'as peut être vu des rats toi aussi ? »

J'attache solidement un bout de ficelle autour du petit os, que je tends ensuite à Élise – qui passera sans doute la soirée à le regarder avec mélancolie. Les pèlerins ont la politesse de partir. Ils veulent convaincre un duc de rejoindre leurs vues, et qui suis je pour juger ? Je leur marmonne donc une bénédiction générique pour un avenir à leur goût, et ils partent.

Nous remontons nous même sur nos chevaux pour reprendre la route. La ville a l'air tout à fait charmante, elle a au moins le mérite d'être assez grande pour qu'on préfère passer à travers au lieu de la contourner. Je dirais que la spécialité locale doit tourner autour du mouton, vu l'odeur. Peut être qu'ils font de jolies écharpes de couleur, ou alors...

« Ça te dirait pas qu'on se tape des côtelettes ? »

Je m'adresse à Élise. Elle m'a pas fait l'effet d'une femme à côtelettes, mais sait on jamais. Alors moi de mon coté j'adore la nature bien sûr, manger des fruits sauvages et de la viande maigre, quel plaisir, mais un bon mouton bien gras... c'est possible que de malheureux paysans aient vu du bétail disparaître dans la nuit par une ourse curieusement bien renseignée sur l'art d'ouvrir des portes de bergerie, mais j'aimerais bien en manger un cuit pour une fois.
Je pointe du doigt l'hôtel de ville, et explique à ma collègue :

« T'as vu les destriers là ? Au-delà des côtelettes, ça serait intéressant de voir ce qu'ils fichent ici non ? On va pas arriver devant la Fée et toutes les autres en disant alors oui, on a croisé quatre nobles à Montlac... et on leur a même pas dit bonjour. Non ? »

En vrai j'en ai rien à foutre des nobles, je pense juste aux côtelettes. Peut être avec une toute petite lichette de bière par dessus. Je me méprends – ou pas – sur les pensées de Élise et j'argumente direct avant de lui laisser le temps de répondre :

« Ça sera pas comme à Lisier-lès-Champs, promis. »

Alors, je sais plus quand c'était. Il y a dix ans ? Mais bref. J'ai trop bu, je suis allé parier sur des combats de paysan en mettant en gage ses affaires à elle, j'ai tout perdu, puis je l'ai réveillée en me cassant la gueule en allant me coucher. Ce sont des choses qui arrivent. Bon, je dis pas, après avoir passé la journée le cul sur un cheval, si il y avait une petite partie de carte ou quelque chose dans cet hôtel de ville...
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Frère Éloi
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Re: [Warhammer] L'Arche Noire

Message par Frère Éloi »

Nimue m’a donné le bout de ficelle, noué autour d’une phalange de feu Frédémond. Le contact avec le menu morceau d’ossement me fait un drôle d’effet, comme une minuscule caisse de résonance au creux de ma paume. Il serait aisé de se laisser bercer par cet écho familier, et de me morfondre dans un océan de souvenirs d’être aimés ayant tous vieilli depuis. Frédémond était l’un d’eux ; et d’autant plus remarquable qu’il a lui aussi cessé de faire son âge après avoir achevé sa Quête. Ce qui n’avait commencé que comme un intérêt empreint de curiosité s’est rapidement mué en une insouciante idylle, portée par le soulagement d’avoir trouvé sinon une âme sœur, au moins un compagnon à l’épreuve des ans. Las ! Cette aventure ne dura qu’un temps, avant que notre relation ne souffre de circonstances défavorables, accentuées par l’éloignement géographique. Nous nous vîmes de moins en moins souvent ; jusqu’à ne plus compter les ans. Que me voici aujourd’hui bien marrie de ne pas avoir passé davantage de temps auprès de lui.

L’apostrophe de Nimue me tire de ma rêverie, et je lève le nez, jetant un œil aux alentours. Après avoir quitté la bande de pieux pèlerins, nous nous sommes aventurées plus avant au sein de la bourgade. Montlac a tout du petit bourg rural de Bretonnie, sans guère d’élément distinctif : ses rues sont en proie à une agitation constante, un épais brouhaha au demeurant signe que le climat de guerre civile n’a pas encore trop perturbé la vie économique des gens d’ici. Achevant mon rapide examen panoramique, je dévisage quelques instants Nimue, qui me rend mon regard, et renchérit derechef, attirant mon attention sur les montures alignées devant le beffroi. J’ai l’intuition qu’elle cherche à m’éviter de me morfondre dans mon coin ; je le sais, elle me connaît bien. Esquissant un sourire un peu triste, je lui réponds, néanmoins amusée par le souvenir convoqué.

« En effet, il ne vaut mieux pas…

Tu as raison, mais que peuvent bien faire quatre chevaliers en si modeste village ? »


Comme nous nous dirigeons de concert vers la bâtisse au long clocher de pierre, je m’interroge, plissant les paupières. Je ne reconnais pas ces armoiries ; se peut-il que nous ayons affaire à des chevaliers venus d’un autre duché ? Peut-être même des partisans de Charles III ? Échangeant un regard lourd de sous-entendus avec Nimue tandis que nous mettons pied à terre sur le sol dénué de pavé, je me fais soudain la réflexion que Ghyran irriguait plus distinctement la terre à l’extérieur du village : ici, je le sens timide, discret, enfoui plus profond sous mes pieds.

Comme nous nous apprêtons à pénétrer dans l’hôtel de ville, je glisse une réflexion à ce sujet à l’oreille de Nimue.

« Tu pensais dormir ici ? Ghyran est moins vif, mais pourquoi pas, dans le fond.

Voyons déjà à quels braves jeunes gens nous avons affaire. »


Je m’aperçois que je souris encore ; la compagnie de Nimue a décidément bien dissipé le pesant cours de mes soucis.
Frère Éloi Voie du Prêtre Mystique
Profil : For 9 | End 9 | Hab 8 | Cha 11 | Int 11 | Ini 8 | Att 9 | Par 8 | Tir 8 | Mag 14 | NA 1 | PV 75/75

États temporaires
Une vie de Paix : +1 à tout jet visant à guérir un patient blessé, malade ou empoisonné.
La vie avant tout : doit tenter d'interrompre les affrontements auquel il assiste, à moins que le combat ne soit mené contre des ennemis.

Compétences :
- Maîtrise de l'Aethyr (1)
- Coriace : -1D3 dégâts subis.
- Réflexes éclairs : +1 aux tests d'initiative en situation de surprise.
- Résistance accrue : +1 aux tests d'endurance.
- Sang froid : +1 aux tests de caractéristiques effectués en situation de stress ou tension.
- Volonté de fer : +1 aux tests de volonté.
- Traumatologie : Sait administrer les premiers soins ou favoriser une guérison plus rapide.

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien.
- Langage secret (Classique) : Capable d'écrire et de lire le Classique.
- Législation : Sait manipuler le droit à son avantage.
- Doctrine du Culte (Shallya)

- Cuisine : Se débrouille en cuisine. +1 pour détecter des substances nocives dans la nourriture.
- Empathie
- Affûtage mental
- Incantation - Shallya
- Sens de la magie
Équipement porté sur soi :
8 sous d'argent 8 deniers
- Bâton de marche
- Robe de bure jaunie / Tenue en lin / Ceinture / Sandales
- Grande sacoche contenant couverts, rations diverses
- Livre de prière de Shallya
- Amulette de Shallya
Fiche wiki[Annexe] Brionne et Orléac

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