[Armand Cinematic Universe] Les Yeux de l'Architecte

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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[Armand Cinematic Universe] Les Yeux de l'Architecte

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Hexensnacht 2530.
La Librairie des Patristiques.
Lieu inconnu.




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Morrslieb illumine le ciel du Vieux Monde. C’est une nuit d’hiver, la saison d’Ulric, et par gracieux Azyr, les nuages sont soufflés afin d’éclaircir le firmament nocturne. Tous les sujets des princes de l’Humanité peuvent donc être témoins de l’horreur qui observe chacun de leurs destinées : elle est verte. C’est cet orbe incandescent, qui éblouit autant que le soleil, qui agite les morts, tourmente les âmes, et martyrise les devins.

Pendant une nuit, chacun est rappelé à sa mortalité. Et son immortalité.




Neuf êtres bipèdes se réunissent au sein d’une grande salle épurée. Peu de meuble, peu de décorations. Il y a des étagères, elles ont en fait été gravées dans la pierre elle-même, et on les a remplies de bien peu d’ouvrages. La librairie a un nom bien décevant, car il n’y a là que quelques grimoires dépouillés, des brouillons et extraits recopiés soigneusement sur des parchemins d’êtres humains, des runes inquiétantes qu’on a peu reproduits, de peur que les lettres elles-mêmes ne se retournent contre le scribe. Mais il serait trompeur de croire cette librairie fort démunie. Elle a amplement de quoi éveiller les érudits qui affinent le sens secret.
Elle devrait être entièrement sombre, car ils sont dans un endroit où il n’y a pas de ciel, et ni lunes, ni soleil. Or, des flammes d’une teinte bleutée jaillissent au centre d’une grande table d’un métal noir et luisant, sur laquelle les mains exercées de Dawi Zharr ont dessiné le plan d’un pays céleste aux frontières mouvantes. À l’étincelle de ce feu sans chaleur, huit paires d’yeux et une borgne brillent d’une inquiétante lueur azurine. Certains philosophes prétendent que les yeux sont le reflet de l’âme ; les leurs sont si atrocement avides…

Ils se tiennent chacun à distance les uns des autres. Ils sont tous minés par la paranoïa. C’est une qualité, dans leur profession. Ils prétendent tous observer tout droit dans les flammes, mais en réalité, ils ne cessent de s’épier par intermittence, tout au coin de leurs paupières.

Et d’une seule voix, ils chantent.


« Iztak Graksk. Iztak Graksk. Iztak Graksk. Iztak Graksk. Iztak Graksk. Iztak Graksk. Iztak Graksk. Iztak Graksk. Iztak Graksk. »

La lueur des flammes diminue. Les neuf s’avancent, tirent chacun une chaise, et ils s’assoient dans un cercle qui est censé faire ressentir une égalité bien trompeuse entre eux.
Il y en a un qui est au-dessus d’eux.
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Le premier homme a une figure humanoïde. Elle se devine sous un long manteau de plumes brodées, qui le recouvre entièrement, du cou jusqu’au sol, si bien que l’on ne découvre pas ses souliers. Il se déplace toujours un peu voûté sur lui-même. Comme un oiseau.
Est-ce un masque élaboré, ou un bec à la place de son nez ? Qu’importe. Il parle sans avoir besoin de lèvres. Et il parle d’une voix difficilement descriptible — elle grésille, comme si quelque chose s’était saisi de ses cordes vocales.
Il est une personne — c’est plus facile de dire personne que homme, s’il est bien un homme — est celui qui mène véritablement la musique. Un chef d'orchestre, plus qu'un musicien.

« Magus, la partie va maintenant dramatiquement s’accélérer. J’ose espérer que vous vous tenez tous prêts, vos cellules doivent être en ordre. Il va devenir plus difficile pour nous de seulement insinuer. Je vais exiger de vous, de bien vouloir agir en faisant peser vos propres serres sur la société. »

Lentement, il lève une de ses mains qui dépasse le long manteau de plume ; il a des mains noires, fines, et pourtant, elles ont un aspect métallique. Comme si son épiderme était plaqué d’acier sombre.

« Le deuxième œil a pu continuer ses recherches sans trop d’interruptions. L’investissement auquel nous avons tous consenti commence enfin à porter ses fruits. Très bientôt, tout sera en place. »

Le quatrième œil est plus causeur. Il grommelle, et d’une voix rauque, froide et faible, la voix d’un vieillard, il se fait pourtant entendre aux tympans les plus éloignés de lui.
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« Bientôt… Une phrase qui commence à passablement m’ennuyer.
Nous avons consenti de nombreux sacrifices, il est vrai. Je préférerais avoir des garanties. »


Le premier œil ne prend pas la mouche ; il sait que les reproches ne lui sont pas adressés. C’est le deuxième œil, l’homme au visage de fer, les restes de son ancienne loyauté, qui est vexé. Il lève le museau, et souffle derrière l’alliage de bronze et de porcelaine qui camoufle ses traits.
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« Mes expériences thaumaturgiques m’ont permis de reproduire ce qui n’était qu’une théorie. Je suis parvenu à incanter un sort tel que l’Archimage nous a interdit. Je possède le feu qu’il a souhaité tenir éloigné de nous. »

Le quatrième œil n’est pas convaincu : il fronce les sourcils. Le sentiment n’est pas partagé par ses pairs — on a pu percevoir quelques inclinations de la tête.

« Vous êtes certain de ce que vous dites ? Cela aura lieu selon votre volonté ?
– Je suis parvenu à prouver empiriquement une partie de l’expérience. Je pense… Que si les conditions étaient réunies…
– Vous pensez ? » interjette le troisième œil — cette grande dame élégante, à l’accent estalien et à la peau brûlée, aime les gens qui sont clairs.
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« J’en suis certain. Mais ma thèse n’est que le début — je suis en mesure de vous prouver, à chacun, que les songes que nous avions vont se réaliser.
Maintenant… Maintenant, tout commence véritablement. Nous approchons de notre but. Nous pouvons nous mettre au travail. »


Un sentiment d’excitation perle les peaux de chair de poule. Pour ceux qui ont encore de la peau. Mais le premier œil n’aime pas l’enthousiasme de son second.
Il lui a piqué sa réplique.

« Du calme, Joseph. Vous avez servi diligemment dans votre charge d’archiviste. Maintenant, je souhaite diriger les exécutants.
Vous rentrez à Altdorf avant le printemps. Vous allez vous mettre au travail, là où tout doit se déjouer.

– C’est une excellente idée. Si Egmond est d’accord, je peux me charger d’accueillir l’archiviste — j’ai encore de nombreux alliés à Altdorf, des connaissances anciennes et nouvelles. D’ici quelques semaines, j’aurais appelé des faveurs dormantes, assez pour lui offrir une tanière digne de ce nom. »

Tous les yeux sont dirigés vers celle qui vient de parler. Le neuvième œil agace. Le cinquième lui montre les crocs.
Elle a une position privilégiée. De nombreuses responsabilités… Et elle met à cran ses complices. Pour de bonnes raisons.
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« Est-ce qu’elle parle pour toi, Egmond ? » ne peut s’empêcher d’interroger la grande dame méridionale, avec un ton d’une amicale condescendance. Elle parle au cinquième œil comme s’il était un enfant.
Ce qu’il est.
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« Bien sûr que non.
Je suis celui chargé du transport. Il me semblait tout naturel que si maître Wildenfels… si Joseph »
, se corrige-t-il, peu habitué qu’il est à appeler des gens qu’il craint et méprise par leur prénom, avec un affect parfaitement feint, « devait un jour quitter les Voûtes, ce serait à moi de réagir.
J’ai les navires et les accès.

– Puisque je suis le principal intéressé, je pourrais parler, non ?
Je ne suis pas pressé de retourner à Altdorf. Et je ne suis pas pressé de quitter les Voûtes tout court, en fait. Vous savez que je suis toujours surveillé…

– Ne me dis pas que tu as peur des Umbramanciens ? Soupire l’Estalienne.
– Ou de Gelt, rajoute Irène avec mépris.
– Apparaître au milieu de la brume nous mettrait tous en péril. Je suis prêt à boire de la ciguë en cas de capture… Mais ce serait alors perdre des années de travail. »

Le sixième œil rigole. On imaginerait pas une femme camouflée par le voile d’une veuve rire d’un tel son rigolard.
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« Tu es tellement adorable, Joseph. Ne t’inquiète pas : ta santé et ta sécurité est la priorité la plus impérieuse pour chaque personne autour de cette table !
– J’insiste. Les Umbramanciens ne te feront pas de mal. J’ai mis en place bien assez d’écrans de fumée d’Averheim jusqu’à Altdorf pour les occuper de nombreux mois. Voire années. Selon le délai que vous avez décidé de nous imposer…
– J’approuve Valitch. Altdorf est mûre. Quel meilleur endroit pour échapper à la tempête, que l'œil du cyclone ? », vole à son secours le septième œil, aidant sa camarade bien solitaire. Le quatrième lève les yeux au plafond. C'est lui le marin de la table. Il trouve la comparaison bien vaine.
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« Des écrans de fumée ? Tu as toujours eu un goût magnifique pour les euphémismes.
– Parle clairement au lieu de lancer des petites piques, Liesel.
– Hé bien, c’est devenu une très vilaine habitude de ta part de chercher à forcer nos mains à tous. Tu étais censée te limiter aux journaux ; les conséquences de tes actions risquent d’endommager tout ce que nous avions prévu.
– Oui. Et c’est à moi de protéger Joseph. Tu t’arroges des responsabilités qui ne t’appartenaient pas. »

Le premier œil lève sa seconde main. Il affiche la paume, pour faire cesser toutes les discussions.

« Je vous en prie, magus ; nous ne sommes pas ici pour régler des comptes. Les échéances que nous nous étions fixées sont libres d’être revues à tout instant.
Mais il est vrai que certaines de tes décisions ont de quoi remettre en question ton bon jugement, Irène.
Éloïse, qu’en penses-tu ? »


Le septième œil lève fièrement le menton, alors qu’elle adresse son rapport.

« Ma fille Isolde a traversé les montagnes grises. C’est une excellente âme, dont la destinée a été inscrite dans les étoiles — sa chair elle-même a été convoitée par les Fées, comme ce fut le cas de la mienne.
Avec Isolde, nous pourrons manipuler un chevalier du Graal. L’est de la Bretonnie dansera selon nos volontés. »


Le neuvième œil est fort pour mentir. Isolde de Bérétis va bel et bien réapparaître à Altdorf, dès l’année prochaine.
Mais peut-être pas de la façon dont sa mère l’imagine…

« Si c’est de la Bretonnie dont il s’agit », reprend l’Estalienne, « mon œuvre a porté ses fruits. Une nouvelle race d’orques a commencé à raser petit à petit les villages du sud.
Les Voûtes sont en train de se vider de leur population.
D’ailleurs, ça pourrait être un très bon endroit pour que Joseph vienne continuer ses expériences. »


Décidément — c’est comme s’ils tentaient tous de se l’arracher. Egmond ne montre plus seulement les crocs, maintenant ; il grince, tandis que sa main à la forme de la patte d’un aigle pianote machinalement contre la table métallique.

« Jouer avec les peaux-vertes peut difficilement être qualifié de grand succès. À part en botanique », ironise le huitième œil, celui qui était si silencieux depuis le début de cette réunion.
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« Et tes hommes-rats, alors ?
– Mééé… Remas est sauve. Pour l'heure… Leurs magiciens-rats tentent encore de m’espionner et de m’approcher, mais depuis que leur projet d’assaut contre la Tilée a capoté, je me retrouve bien plus apte à respirer…
Leurs méfaits auront peut-être du bon, d’ailleurs. L’un de leurs assassins a égorgé un capitulaire du culte de Myrmidia, un peu trop intelligent pour son bien. Les affaires ont repris, et je pourrai bien vite compenser les pertes de ces dernières années.
À ce propos, Irène. Si tu as des soucis d’argent… »


Valitch regarde le beau Tiléen avec regard dardé de toute la haine qui s’insuffle immédiatement en elle. Et sa hargne est empirée, quand elle le découvre en train de sourire.

« L’argent ne sert qu’à acheter quelques faveurs, et payer des mercenaires. Aussi, jolie chouette, je dois te remercier de ta dévotion envers le cercle — nous avons toujours besoin d’un intendant pour financer nos recherches et nos projets…
– Tu as payé beaucoup de faveurs, auprès du Pestilent ?
– J’ai utilisé un outil pour semer le chaos. Et jusqu’ici, ça m’a bien rapporté…
– Comment va le Haruspice, d’ailleurs ? Il était pas en Bretonnie, auprès d’Éloïse ? »

La comtesse de Bérétis n’aime pas le sous-entendu d’Egmond. De quoi se mêle ce garçon ? Il doit sa place à sa mère, à son héritage, au pays exemplaire du Nippon. Lui n'a pas eu à sacrifier ce que tous les autres ont dût offrir à l'Architecte. Alors elle se dégage bruyamment la gorge.

« Il faut toujours craindre la trahison de sous-fifres.
– C’est vrai que c’est amusant, ça permet de rester sur ses gardes…
– Nos recherches dans les ruines des montagnes grises ont été couronnées de succès. Le premier œil le sait.
– Je le sais.
– On peut reprocher beaucoup de choses à Irène, mais on ne peut pas dire qu’elle ait manqué à ses promesses…
– Comment le ressens-tu, Liesel ? »

La veuve profite d’un petit silence. Elle réfléchit un instant, puis reprends.

« Pour l’heure, l’épidémie du Grand Coësre n’a pas atteint Talabheim. Mais ça ne saurait tarder. On déplore des malades tout le long du Reik et de l’Aver. Les gens commencent à paniquer. Il faudra bien trouver un moyen d’endiguer le mal…
– Pourquoi l’endiguer ? Que la maladie se répande ! Qu’elle saisisse d’horreur les campagnes ! Je contrôle la presse de Nuln, et à travers elle, la presse d’autres grandes villes. La rumeur appelle la rumeur. Les coupables que je choisis seront désignés. Lequel préférez-vous ? Je peux faire passer le culte de Shallya pour des incompétentes. Faire croire qu’il y a des criminelles parmi elles. Je peux accuser la guilde des médecins d'empoisonner des patients, ou bien des puissances étrangères d'être à l'origine de l'infection — et je peux nommer les héros que je désire. Liesel, tu pourrais tirer un grand avantage de tout ça !
Qu’ils paniquent. Qu’ils pleurent. Qu’ils hurlent. Qu’ils se flagellent ! Nous imposerons l’ordre sur le chaos.

– Et lorsque le Grand Coësre sera devenu si puissant qu’il sera impossible à stopper ?
– Je vous le jure, sur mon âme, sur un millénaire de tourments — dès que le Grand Coësre aura épuisé son utilité, je le tuerai moi-même.
– J’espère. Car ce que tu jures sera inscrit dans les trames.
Tu sais dans quoi tu t’engages. »


Silence. Lourd de sens. Même Irène n’ose plus sourire. Ou pérorer.

« Comment vont les choses dans le nord de l’Empire, Liesel ?
– L’anéantissement de l’Ostland m’inquiète. La province tombe dans le chaos trop vite. Tout ce que Altdorf peut offrir, pour l’heure, ce sont quelques soldats sans solde et des chasseurs de prime. J’ai discrètement soutenu certaines entreprises, mais avec trop peu de succès — si l’Ostland chute, l’équilibre des forces est rompu.
En plus, le nouvel ami d’Irène a affaibli les provinces les plus Sigmarites. L’Ostland se retrouve en forte minorité. Il faut réagir.

– Il faut t’envoyer de l’aide, alors.
Egmond, penses-tu pouvoir faire quelque chose depuis Marienburg ?

– Hmmm.
Le Talabecland est loin, et l’affaire principalement de Liesel… Il sera compliqué de convaincre qui que ce soit dans ma ville de l’intérêt de porter secours à l’Ostland…
Mais si la chouette désire me payer, je peux renforcer les alliés choisis par la veuve pour envoyer des armes.

– Je peux me débrouiller.
– Soutenez l’Ostland. Trouvez-leur des canons, et ramenez l’ordre. Liesel, tu te concentreras sur Talabheim. Trouve un moyen d’exciter l’appétit des aristocrates… Mais qu’ils se dévorent entre eux. Il faut que tous les chiens soient affamés.
– Oui, ce sera fait. »

Le quatrième œil ne parle plus. Toutes ces discussions sont tellement éloignées de lui. Aussi, le premier œil s’intéresse à son ombre, soudainement.

« Et nos chers alliés en Norsca, Greniaðr ?
– …Toujours aussi sonnés par le Déluge. Quatre ans ne suffisent pas à remplir une nation. Les bêtes se sont trouvées être des forces pertinentes, mais dangereuses — une harde d’hommes-bêtes dans le pays des Sarls a mit la nouvelle alliance à feu et à sang. Voilà ce qui en coûte, d’essayer de pactiser à tout prix avec les enfants préférés du Chaos. Ils sont une arme à double-tranchant…
– Nous devrions retenir les leçons de la couronne rouge, se permet de couper le mage doré.
Liesel, tiens, pourquoi ne pas exciter les hommes-bêtes de la forêt des ombres pour s’occuper du Talabecland ?
– Pourquoi pas, concède la veuve. J’ai bien quelques personnes à sacrifier pour s’en charger.
– Et je peux te fournir les adresses de mes anciennes connaissances de la couronne, si tu as besoin d’assistance, rajoute Irène d’une voix sincère.
– Vous voyez ? On est drôlement efficaces quand on se serre les coudes ! »

Le Tiléen parvient à arracher quelques sourires sardoniques.

« Le nord est faible, rajoute Greniaðr en ignorant les précédents commentaires. Mais il a encore des ressources vives. On me dit qu’à l’occident, des serviteurs de notre patron commun sont parvenus à assassiner un patriarche de la race de Malékith. Un cadeau volé aux dilettantes du Serpent, de quoi nous réjouir…
Ce dont le nord a besoin, c’est d’union. Et d’un objectif. Certains s’attachent encore, assez illusoirement, à retrouver le Roi-aux-Trois-Yeux. Certains de ses lieutenants vivent encore. Il me semble qu’il y en a un, chez les Baersonlings… Ce pourrait être un projet intéressant.

– Mais dangereux. Fort dangereux. »

Le premier œil prit une grande inspiration. Et finalement, il fit un signe à Joseph.

« Tu vas à Marienburg. Sous la protection d’Egmond, comme convenu.
– Je le ferai car c’est un ordre, mais je ne suis pas pour…
– Irène, je te laisse faire tes écrans… Écrans de fumée. C’est seulement si tu me prouves qu’ils sont efficaces, que je songerai à véritablement te remercier.
– Je ne vous décevrai pas.
– Soledad — demeure vigilante. On aurait tort de penser que le sud du Vieux Monde est son ventre mou ; le nord a été secoué par le Déluge, aussi, tu constitues l’essentiel de mes réserves. J’ai l’impression que tu as été assez mise de côté ; si tu es un Œil, c’est que tu l’as mérité. Je trouverai une récompense à la hauteur de tes sacrifices…
– Votre félicité me va droit au cœur. »

Et alors, l’homme à la tête d’oiseau se leva, et il fut imité par chacun de ses subalternes.

« N’oubliez pas, quelle est la finalité de tout ça — nous allons apporter les plus grands bienfaits à l’Humanité. Des années de patiences seront récompensées. Souvenez-vous de comment nous avons souffert, et l’apothéose qui lavera toutes vos blessures…
Quand le monde se réveillera, nous pourrons tous ouvrir les yeux.

Maintenant — allons faire un sacrifice. »


Le Premier Œil : Secret

Le Deuxième Œil : Joseph Wildenfels — annoncé dans l’aventure d’Avicebron Lebenstein

Le Troisième Œil : Soledad d’Elvaz — jamais découverte, était censée intervenir dans l’aventure de Jeanne de Fleurouge

Le Quatrième Œil : Greniaðr le Batelier — jamais découvert, était censé intervenir dans l’aventure de Darmalion

Le Cinquième Œil : Egmond den Euwe — est intervenu dans l’aventure de Niklaus Hänshel

Le Sixième Œil : Liesel zu Rietberg — jamais découverte, était censée intervenir dans l’aventure de Galfric Lawmaker

Le Septième Œil : Éloïse de Bérétis — annoncée dans l’aventure d’Isolde de Bérétis

Le Huitième Œil : Luciano Gufo — annoncé dans l’aventure de Snikkit

Le Neuvième Œil : Irène Kassel — est intervenue dans l’aventure de Reinhard Faul.
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