[Warhammer] Le Manteau de la Bête

Où s'écrivent les histoires, hors du temps et des règles compliquées du monde réel...
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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Ah bah d’accord. J’avoue que je m’attendais pas à ça. Sur le coup, en entendant la soudaine insulte du chamane, je fais les gros yeux, et je sursaute un peu ; j’ai pas l’habitude qu’on m’insulte. Je suis pas le genre de seigneur trop casse-bonbon, plutôt respectueux avec tout le monde, alors généralement il y a aucun souci et tout le monde respecte bien les conventions sociales. Frère Knut, les conventions sociales, c’est pas trop son truc…
Passé le choc, je me mets à devenir tout rouge. À la fois de honte et de colère. Je regarde derrière moi comme une chouette, des fois qu’on l’ait entendu parler ; mais le sergent Reiner se contente de regarder les cimes dans le ciel, toujours aussi concentré, je crois pas qu’il ait pipé mot de notre conversation. Tant mieux. J’ai pas envie qu’on ait entendu le chamane me traiter de puceau à voix haute.

Bon, au moins maintenant, je suis fixé. Et je me souviens de pourquoi je ne supporte pas ce gars. J’ai une folle envie de le gifler, mais je me réprime — je savais très bien à quoi m’attendre en le dérangeant en allumant un feu pour le faire descendre jusqu’à chez sœur Hilda. J’ai toujours su qu’il n’était qu’un connard, je vais pas être vexé maintenant qu’il me le rappelle. Du coup je détends vite mon poing, et je me contente de grincer des crocs.

« Certes. Très bien. »

J’ai envie de lâcher une petite menace. Ou une petite mise au point. Lui rappeler que ce n’est pas chez lui. Pérorer à voix haute en lui disant que moi je peux les gérer les racailles, et que je me priverai pas de le faire. Et puis…
…Et puis à quoi bon ? Pourquoi débattre avec lui ? On débat pas avec Knut. Il vit hors du monde. Il fait ce qu’il veut. Ce que je suis n’a aucune importance pour lui, le plus sain c’est de simplement lui rendre la pareille.
Alors du coup je lui fais la tête. Naturellement, je traîne des pieds, ralentit assez la cadence pour que Reiner juste derrière me rattrape, et qu’ainsi, je me détache d’un Knut qui marche trop vite, et trop assurément. Et pour bien noyer le poisson et pas montrer que je lui fais la gueule, je change de sujet quelconque avec le Reiner :

« Tu surveilles dans les buissons ? J’ai pas envie qu’on soit trop remarqués… »

Reiner fronce son mono-sourcil. Il hausse les épaules, clairement victime d’incompréhension.

« Bah, m’sire… Avec nos montures et tous les archers qui suivent… J’pense qu’on saura qu’on arrive à des lieues à la ronde. On peut pas trop faire autrement.
– Ah. Bon, bah, heu… Bah continuons. »

Et donc on continue, alors que maintenant j’ignore royalement Knut.




Il a commencé à pleuvoir.

L’avantage de la forêt c’est qu’on a pas des trombes d’eau qui ruissellent à la gueule ; les feuillages, même ceux d’automne qui commencent à être dénudés, ça protège plutôt bien. Par contre, là où c’est chiant, c’est le sol. Le sol bien boueux, jamais entretenu, ici y a aucun travaux publics pour garder des sentiers un minimum caillouteux et praticables. Très vite, ça devient une sorte de mélasse sur laquelle on risque de glisser à chaque pas. Je suis content d’avoir de solides bottes et des vêtements que je peux rendre crades, mais malgré tout, ça fatigue vite. Parce que l’air s’est mis à se refroidir, parce que j’ai les manches qui se gorgent d’humidité. Dans le ciel, c’est devenu tout gris, sombre, mais je ne suis pas certain qu’il y aura un orage — ça a pas l’atmosphère lourde qui précède un orage.

Je me suis plus concentré sur mes pieds que sur la forêt tout autour. C’est une erreur, mais heureusement, je suis entouré d’hommes compétents qui eux ont de bons yeux. Au bout d’un moment, Knut s’est arrêté et il a dit à Reiner — pas à moi — qu’il avait remarqué quelque chose. Mon sergent m’a fait signe de s’arrêter, et lui et le veneur ont lâché les brides de leurs bestiaux pour aller rejoindre un peu plus en avant le chamane.
Au bout d’une minute, Folkhard revient et me fait signe d’approcher. Je le suis, et je découvre Reiner un genou par terre, en train de gratter le sol, tandis que les chiens tout autour se mettent à renifler en agitant la queue.

« Y a eu un combat ici. »

Reiner a trouvé une flèche cassée par terre. Un peu de sang. Il se relève, et là, c’est Folkhard qui note quelque chose cloué à un arbre, par une pointe de fer un peu fissurée.

« Hé, frère Knut, regardez ça. »

Il retire la pointe et tend ce qu’il a trouvé au chamane. Alors qu’il a appelé Knut, c’est moi qui marche pour me mettre à côté de lui.
Des poils. Des poils ensanglantés.

« Un animal ? »

Folkhard hoche la tête de gauche à droite. Et là, en traficotant ce qu’il tient, je vois un truc horrible :
De la peau-humaine. Mais de la peau humaine super velue. Trop velue en fait. Ça met pas longtemps pour que ça fasse « tilt » dans ma tête.

« Bon sang. C’est pas possible. On est encore loin des montagnes. »

Je lève mes yeux qui maintenant ont une lueur d’inquiétude. J’ai de la sueur froide sous les aisselles, et un petit contre-choc qui me ferait presque vaciller.
Elles sont encore loin, les montagnes. On voit des coteaux d’ici, mais les Hommes-Bêtes ça dépasse pas l’immense massif. Knut me l’a expliqué — c’est pas logique.

Reiner continue de suivre des traces, tandis que Folkhard siffle pour que ses trois limiers restent bien près de ses genoux. Le sergent désigne du doigt un chemin qui monte à pic, à travers un terrain absolument impraticable pour les chevaux.

« On dirait qu’il y a eu une bagarre ici… Y a des branches cassées là-haut. Quelqu’un a dû s’enfuir à toute vitesse pour trouver un refuge. Il a été poursuivi. »

Je me mets à côté de lui, mes poings sur les hanches.

« Mh. On devrait se séparer…
On peut laisser les archers ici. Moi, Knut et Folkhard avec ses chiens on peut grimper pour voir ce qu’il en est.
Vous en dites quoi, frère ? »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Je reste saisi d'horreur devant ce que les débris de la bataille m'apportent comme information. Comment c'est possible ? Pourquoi ? Ils sont où maintenant ? Comment j'ai pu me balader tout tranquillement alors que ces horribles créatures sont sans doute tout près ? J'ai entraîné le petit dans un piège ! Ça me donne la nausée. Bien sûr, si ils étaient juste à coté je serais au courant. C'est pas discret un homme-bête, ça pue. Mais tout de même.
Les humain folâtrent autour de moi. Ils jouent avec leurs archers et leurs chiens. Je ne les écoute pas vraiment. Ça serait comme demander une stratégie de combat à un porc sur le chemin de l'abattoir. Je crie :

« Non ! Vous partez pas ! Vous restez tous ici, et moi je pars fouiner ! Protégez Maximilian ! »

Et sans regarder si ils m'obéissent, je me transforme en loup et je disparais dans la végétation.
Niveau cosmétique je n'ai rien d'impressionnant. Du gris classique, avec un peu de fauve sur les flancs et les épaules. Mais niveau capacités physiques j'en remonte à n'importe quel chien. Énorme, une mâchoire capable de péter un fémur humain comme du petit bois et une endurance à la course surnaturelle. Sans parler de l'odorat.
D'ailleurs je bascule dans un monde où les couleurs sont ternes et insignifiantes, mais où le fumet des monstres est poignant. C'est comme suivre un chemin assez large pour une calèche. Je cours à toutes pattes. Les créatures ne doivent pas trouver le petit, elles ne doivent pas approcher de lui. Je ne sais pas combien elles sont... peu nombreuses, d'après les traces, d'autant que vu le sang versé il doit y en avoir au moins une de morte. Mais si elles tuaient Maximillian ? Je pense à lui, et puis à sa mère. Impossible !

Sous cette forme je peux couvrir des distances gigantesques en peu de temps, et je suis le premier surpris d'arriver à quelque chose aussi vite. Seulement... seulement j'entends avant de voir, et les bruits sont bizarres. Le problème c'est que je n'ai plus mes oreilles normales, je n'identifie pas les sons et je ne comprends pas quand les humains parlent. Mais je finis par identifier des hurlements de femme.
Oh merde.

J'accélère encore. C'était complètement improbable, mais quelqu'un a survécu à ce bordel, sans doute très péniblement. Et il a de la chance que je lui tombe dessus : les pistes partaient dans tous les sens et j'ai choisi la plus fraîche sans prendre en compte le critère « survivant éventuel ». L'odeur des hommes-bêtes couvre tout.
Le survivant est une survivante. Une femme, qui court seule à travers les arbres, ayant visiblement atteint un stade d'épuisement rarement atteint par quiconque. Elle est couverte de boue, de feuilles mortes et de sang. Et elle est poursuivie par deux monstres.
À ce moment là j'ai deux choix : soit m'acharner à l'aider à vivre, soit tuer les deux créatures. Si je commence à balancer des sorts dans tous les sens je ne sais pas comment elle va réagir et si elle ne va pas bêtement mourir. Elle a si peu d'avance sur les bestioles...
Je choisis de l'aider à vivre.

Tout se passe très vite, mais en détaillé : je cours vers elle, je reprends forme humaine, je la jette sur mon épaule et je pars dans l'autre sens. Taal merci elle n'est ni trop lourde ni trop grande, sinon on y restait tous les deux.

Très très rapidement je m'aperçois que la décision que j'ai pris avec mes tripes est complètement stupide : j'ai une femme à moitié morte de peur sur l'épaule et je suis en train de courir dans une pente avec mes petites jambes humaines et deux hommes-bêtes au cul. Il me faut toute mon expérience en randonnée pour ne pas immédiatement me casser la gueule. Et combien de temps je compte tenir ce rythme là ? J'ai peut être fait des kilomètres ! Pourtant, je n'ose pas m'arrêter et me retourner pour l'affrontement ; ils sont tout près, ils sont armés et ils sont fous furieux. Affamés. Si tu savais de quoi un homme-bête est capable, toi aussi tu ne leur donnerais pas l'occasion de porter le premier coup. Bien sûr mon maître me tuerait si il me voyait prendre des décisions aussi connes sous le coup de la panique pour sauver de stupides humains, mais qu'est ce que tu veux y faire ? Je suis un sensible dans le fond.

Malgré mes foulées de lapin, je finis par trébucher sur un caillou vicieusement caché sous les feuilles mortes. La femme et moi nous roulons cul par dessus tête au bas d'une pente, et je ne suis arrêté que par un impact violent avec un tronc d'arbre. C'est le seul moment où je peux jeter un regard aux bestioles qui nous poursuivent.
Elles sont énormes, bien plus grandes que des hommes. Tout leur équipement, leurs yeux, leur expression, dégage une impression de barbarie et de dérangement mental. Elles puent, c'est une horreur ! Leur fourrure est graisseuse de crasse. Leurs cornes font l'épaisseur de mon biceps. Et l'une d'elle soulève déjà leur gourdin pour me frapper.

J'arrive de justesse à repartir avec la femme sur l'épaule avant qu'on meurt tous les deux. Je connais un sort pour insuffler une vigueur animale à quelqu'un, mais comme quasiment toute la magie que je connais ça demande un minimum de concentration. Est ce que je t'ai déjà affirmé être le meilleur shaman du monde ? Non. C'est pour ça que je ne tente même pas de tuer les bestioles dan mon dos tout en sprintant. Je dois déjà mettre toute mon énergie pour ne pas mourir d'une crise cardiaque, là.

Mes humains ! Je les vois ! Je les entends ! Mes précieux humains ! Qu'est ce que je les adore, ils sont tellement utiles ! Je balance la femme dans les bras du premier que je croise, et je peux enfin me retourner affronter mes poursuivants.

Ce sont des êtres sadiques, ils peuvent imaginer des tortures qui défient l'entendement. C'est sans doute pour ça que l'un d'eux avance vers Maximilian. Il sait, il a deviné ce qui me ferait le plus mal. Il est déjà en train de lever son gourdin qui est sans doute plus lourd que le corps du petit en entier.

Je me transforme en loup. Ça et parler aux animaux, ce sont les deux seules choses que je fais facilement.
Puis, je m'élance sur la créature.
L'homme-bête ne vacille même pas sous les quatre vingts kilos de canidé qui lui sautent à la gorge. C'est un bond d'à peu près deux mètres. Ça, ça ne me fait pas peur. Par contre ça m'expose dangereusement à ce que peuvent faire ses bras. Il me cogne d'un coté de la tête, très fort, ce qui m'assomme à moitié et me laisse sans force dans les mâchoires.
Pourtant, c'est trop tard, mon office est réussi. Je lui ai tranché la jugulaire. Il ne lui reste que quelques secondes avant de perdre connaissance.

C'est plus qu'il ne lui en faut pour me mettre un coup de gourdin comme un espèce de joueur de croquet maladroit. Je me mets comiquement à voler avec les pattes étendues en étoile, comme si je pesais le poids d'un lapin ou d'un chat. Même la bande son est adéquat, avec un glapissement aigu qui se prolonge. Ma figure aéronautique s'achève brutalement contre un arbre, ce qui achève tout à fait de me faire perdre conscience.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Le chamane décide de subitement partir en gravissant la montée à grandes enjambées, sans même être particulièrement gêné du dénivelé ou du passage bien accidenté qui forcerait normalement à y aller en petites foulées, tout en assurant son pas. Moi je reste juste là à le regarder, avec les yeux écarquillés et la bouche entrouverte :

« Comment ça partir fouiner ? Pourquoi tout seul ? »

Il répond pas et il disparaît au détour d’un gros chêne. On ne repère le Taalite qu’au bruissement des branches qu’il écrase et agite sur son passage.
Je me retourne pour chercher le soutien de quelqu’un. Reiner, qui le regarde faire, se contente de hausser les épaules, tandis que le veneur se gratte derrière le front.
Petit battement de silence, lorsqu’un des simples archers, un volontaire de mon bled, s’avance avec son arc qu’il pose à terre.

« Heu… M’sire, quoi qu’on fait maintenant ? »

Je regarde la grande voie à pic que Knut s’est construite tout seul. Et le sentier sur lequel on a repéré des traits de flèches brisés. J’ai un grand sentiment d’hésitation, et visiblement, mon sergent semble le noter, parce qu’il prend la parole :

« Je suggère de continuer par là avec les chevaux, et voir s’il y a d’autres traces. »

Il suggère. Bien sûr. Il y met les formes, c’est sympa. Je peux juste opiner vivement du chef et sortir un petit :

« Bien sûr. Faisons donc ça. »

Je suis retourné à mon cheval dont j’ai attrapé les rênes. Le veneur a sifflé pour appeler ses limiers, et on s’est tous retrouvés à marcher, non plus tellement en file indienne, mais dans une sorte de formation un peu éclatée, les archers tout près de nous.
Le veneur a fait renifler des traces de sang séché à ses molosses. Ils se sont mis à agiter leurs truffes dans la fange, mais avec la pluie qui commence à tomber en trombes au-dessus de nos têtes, ça n’offre pas beaucoup d’avantages pour leur odorat.

Je commence à avoir très froid aux mains. D’une des sacoches posées sur la selle de mon canasson — que je n’oublie pas de tapoter amicalement au passage — j’ai tiré une grosse paire de gants avec lesquels recouvrir mes doigts mouillés. L’un des archers a éternué bien fort. Un autre a piqué un sprint pour grimper sur une petite montée et regarder les traces d’un sapin, mais il s’est vite retourné vers nous en faisant « non » du nez.
Maigre piste. Maigres moyens. Et avec notre chamane qui est soudainement parti en nous laissant seuls, on a l’air beau. Je maudis dans ma barbe cette espèce de fêlé. Plus que dans ma barbe, d’ailleurs ; je grommelle presque à voix haute.

« Partir fouiner, ça veut dire quoi partir fouiner ? C’est ce qu’on fait, fouiner. »

On a marché au moins un bon quart d’heures. Vingt minutes à s’enfoncer dans le bois, alors que maintenant la boue commence vraiment à devenir impraticable. Je me penche un peu sur mes guibolles parce que je risque de me gameler quelques fois : c’est un concours à savoir lequel d’entre nous fera marrer les autres le premier.
Pourtant, l’ambiance est soudain moins bon enfant. Même carrément pesante. Les poils qui ont été trouvés sur des arbres… ça inquiète, je peux le sentir. Les archers regardent un peu partout en fronçant des sourcils, attendant peut-être d’être pris en embuscade au moindre tournant.
Et puis, d’un coup, un chien geint.

Un chien qui a flairé une proie il marque l’arrêt. Il dresse sa queue et lève la patte. Là c’est pas pareil. Là il baisse les oreilles, et se met à trembler de tous ses membres, en faisant frétiller son poil mouillé. Tout le monde le regarde faire, un peu ébahi.
Un autre des limiers se met à pleurer. Le troisième détale à toute vitesse, malgré le sifflement du veneur qui se retrouve à trotter sur ses pas, avant d’être arrêté par Reiner dans son mouvement, le sergent lui empoignant le biceps :

« Chut, reste-là. »

On regarde au loin. Que des arbres, que le bruit de la pluie contre les feuilles orangées des arbres.
Reiner s’avance, plus courageux que tout le monde. On reste tous là, figés sur place, sous la flotte.
Et puis, on voit des buissons s’agiter. Et un autre. Quelque chose se dirige vers nous.

« Sire ? Je…
Je crois qu’il faut prendre votre arbalète. »

J’ai soudain le ventre qui se serre. Je me tourne, rabat la chabraque du cheval — dans un mouvement de réflexe, ma monture se tourne vivement sur le côté, et je suis obligé de la maintenir en place en tirant très fort sur ses rênes. J’espère que le cheval va pas s’enfuir au galop… Mais j’obéis bien à la réflexion de Reiner. Je retire ma grande arbalète de sa sangle, fait tomber mon carquois accroché à l’arçon, et marche tout droit rejoindre mon sergent.
Je fais un signe de la main vers un arbre.

« Deux archers- »

Je me tais parce que je me rends compte que ma voix est sortie aiguë. Transie de trouille. Je toussote et reprend avec un ton faussement rauque.

« Deux archers à cet arbre, deux autres à celui-ci.
Préparez-vous. »

Je fais tomber l’étrier de l’arbalète au sol. Glisse mon pied dedans. Je sors un carreau que je fourre dans ma bouche, coincé entre les molaires. Avec mes deux mains, je tire sur la corde heureusement sèche, et la tend contre la petite noix de bois. Je lève l’arme, glisse le carreau devant la noix, et colle l’arbrier à mon épaule.
Et je vise devant, tandis que les archers trottent à gauche et à droite, et encochent tous une flèche sur leurs arcs prêts à être tendus.
Et on attend.
On attend avec la nervosité qui monte. On attend, avec des sueurs froides dans mon cas — je devine une sensation similaire chez mes camarades. Parce que les mouvements des buissons s’affolent, et deviennent bien proches de nous. Je suis tellement dans l’expectative, j’ai arrêté de cligner des yeux. Je reste juste comme ça, prostré, droit, la bouche pâteuse, rigide comme tout.

Knut débarque de nulle part, et tout le monde l’a en joue. C’est un miracle qu’il se prend pas une flèche décochée par un archer trop nerveux. Il porte une femme qu’il jette dans les bras de Reiner qui s’élance pour la réceptionner, et, sans poser la moindre question (Qui ? Quoi ? Comment ? Hein ?) il s’éloigne en courant pour retourner vers nos chevaux derrière et la mettre en sécurité.

Deux assaillants débarquent juste après. Je dis « assaillant », car c’est le seul mot immédiat qui traduit assez bien l’incompréhension dont on est surpris lorsqu’on voit débarquer deux êtres infâmes, immondes, du genre décrits dans des histoires pour faire peur aux gosses. Deux formes humaines, mêlées à l’animal, cornues et armées. Tout le monde sait ce que sont ces choses, mais il reste qu’une espèce de surprise infâme s’empare de tous ceux qui observent des Gors pour la première fois.
Je réfléchis même pas. Je prends pas la peine de vraiment viser ou prévenir que je vais décocher : j’appuie comme un fou sur la détente, la noix de bois se tourne, et la corde projette le carreau à toute vitesse en plein dans le torse d’un des monstres. C’est immédiatement suivi d’une pluie de six flèches, trois qui partent dans le décor n’importe comment, les autres qui frappent celle-là l’épaule, celle-ci la clavicule de l’un ou de l’autre.
Au moins les bêtes saignent et souffrent. Et rugissent de douleur. Cette fois les chiens se sont tous enfuis en hurlant. Mais c’est Knut qui charge tout droit, en se transformant lui aussi en quelque chose d’autre. Comme dans les contes, il fait usage de la lycanthropie, avec laquelle il agresse et égorge un des Hommes-Bêtes. Je baisse la tête, refout l’étrier dans la boue, et tire de toutes mes forces sur la corde pour recharger mon arme — je remarque à peine le fait que mes mains tremblent sous les gants. Carreau tiré sur carquois, en galérant quelques secondes, je repose sur la corde, tandis que les archers ont déjà tous décoché une deuxième flèche. Arbrier contre l’épaule. Un des monstres est quasiment à bout portant. Je vois ses gros yeux d’ambre aux pupilles dilatées — on aurait dit des yeux de fauve. Je lui tire le carreau en plein visage, la pointe lui traverse le museau, et sors de l’autre côté de ses cervicales. Il reçoit une flèche en pleine gorge, et une autre dans le genou.
Il s’écrase à terre en faisant tomber une espèce de grosse hache de pierre aiguisée.

Je regarde à gauche, à droite, et me met soudain à crier quelque chose :

« Halte ! Halte, cessez d’encocher ! »

Tous les archers baissent leurs arcs. Le silence est soudain revenu dans le bois. Et on voit les deux créatures cornues raides mortes, à terre. La pluie ruisselle sur leurs pelages, et souille la boue qui se macule de sang.
Je me retourne pour voir Reiner, qui est agenouillé à côté d’une jeune femme semi-consciente. Il comprend ce que je veux dire rien qu’avec un regard, c’est pratique.

« Je m’occupe d’elle. »

Je pose mon arbalète par terre. Comme je tremble encore, en fait, je la fais surtout tomber lourdement sur le sol, avec des projections de flotte. Je pose ma main contre le fourreau à ma ceinture, et tire une petite épée.
Du bout de la semelle de ma botte, je force un monstre à se retourner. Je découvre son visage horrible, tuméfié, ses grands yeux vitreux avec ses pupilles ouvertes. Il pue. Il pue comme de la viande faisandée. Il pue à avoir une envie de gerbe. J’en ai d’ailleurs un peu dans la gorge. C'est quoi ces horreurs ? D'où elles sortent ?
Je trotte un peu plus loin, en me retournant vers mes archers.

« Tout le monde va bien ?
Répondez, quelqu’un est blessé ?! »

Les archers parlent les uns à la suite des autres. On est partis avec six d’entre eux, ils sont encore six. Parfait. C’est plus chiant pour les chiens qui se sont enfuis on ne sait-où, mais tant pis.
C’est alors que je pose ma deuxième question :

« Knut, il est où ? »

L’un des archers fait signe du bout du doigt vers des branchages.

« Il a volé par là ! »

Je raffermis ma prise contre le manche de l’arme. En effet, quelqu’un a volé — y a même une branche qui s’est cassée sous la violence du choc.
Je trouve Knut avachi au sol, la gueule plein de sang, avec un nez presque cassé. Je m’agenouille, lâche mon arme, et tire sur ses vêtements pour l’asseoir contre l’arbre qu’il a percuté.

« Frère… Frère Knut ? Vous… ça va ? »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Je ne sais pas où je suis, je ne vois rien, je sais seulement que j'ai horriblement mal au crâne. Tellement mal au crâne. Jamais eu aussi mal au crâne de ma vie, à vrai dire : j'ai l'impression qu'il va se fendre en deux et que ma cervelle se mettra à couler partout. La douleur est si forte qu'elle m'empêche d'avoir accès à mes autres sens.

Un vilain petit moucheron à la périphérie de ma conscience se met à me secouer, ce qui amplifie la souffrance. C'est probablement ce sale machin qui m'a frappé, quel qu'il soit. Je vais le tuer, dès que j'arriverais à ouvrir les yeux et à bouger les bras. Pour l'instant j'arrive seulement à grogner.

Le moucheron insiste ; il m'oblige à rester éveillé. Je reprends conscience de certaines parties de mon corps. J'ai mal partout, et de la verdure s'est glissé dans mes vêtements, comme si j'avais traversé un arbre à grande vitesse. Il y a du sang qui me coule sur la figure. La moitié de mon crâne et de mon visage est un abominable magma de souffrance. Il faut mieux oublier ça pour l'instant.

Il y a des voix qui font « gna gna gna Knut ». Knut ? Moi ça. Pourquoi on m'emmerde ? Je... je ne comprends pas. J'ai une vague sensation d'anomalie, pourquoi est ce que je dors par terre pendant que des voix m'appellent ? Je ne parviens pas à mette le doigt précisément sur ce qui cloche. Quelqu'un me verse de l'eau sur le visage. Ça me réveille à demi. J'ouvre un œil, un seul, parce que l'autre est parti pour enfler et devenir un beau coquard. Je vois flou, mais mon regard se fixe sur un visage familier :

« … Eilika ? Tu t'es coupée les cheveux ?

- Il est complètement sonné mon seigneur, nous devrions le ramener à la maison forte aussi. »

Je suis par terre, le cul dans les feuilles mortes. Pourquoi je suis par terre ? Ça n'a aucun sens. Je me traîne pour me mettre à quatre pattes et me relever, même si la tête me tourne. Je me sens trop vulnérable comme ça, vautré au sol. Puis j'avais quelque chose d'urgent à faire, c'est juste que je ne me souviens plus de quoi.

« Venez frère Knut, nous allons vous aider à monter sur un cheval.

- Tu m'mettras sur un cheval quand j's'rais mort, 'tit con. »

L'homme frémit sous l'insulte, mais ne répond pas. Difficile de se battre avec quelqu'un qui a du sang plein le visage et qui semble ivre mort. Ça serait trop facile. J'avise d'un regard trouble le décor, les gens, la fille en train de pleurer, et puis les deux cadavres d'hommes-bêtes. Je regarde le sang sur mes doigts. On peut presque voir les engrenages de ma réflexion tourner dans ma petite cervelle malmenée. Le processus prend de longues, longues secondes, mais arrive à sa conclusion logique. Je demande à la ronde :

« Les monstres m'ont frappé ?

- Oui.

- Merde. Ça fait vraiment mal ! »

Je vacille un peu sur mes appuis. J'hésite à m'évanouir sur place. Une voix me demande :

« Vous vous souvenez de ce qui s'est passé ? »

Je grogne. C'est flou, et j'ai plus envie de dormir que de répondre, mais je sais que c'est important alors je réfléchis soigneusement à la question. Des bouts de mémoire me reviennent. Je réponds :

« Il n'y avait que deux bêtes. La femme était seule, probablement en train de fuir depuis des jours. Elle a besoin de soins. Je ne me souviens pas de la bagarre. »

Les gens se mettent à parler entre eux, mais je n'écoute pas, seulement occupé à me saigner dessus et à maintenir la station debout. Ensuite on revient m'embêter. Pour une raison obscure des gens veulent me mettre sur un cheval, mais je résiste farouchement et menace d'utiliser la magie. Pourquoi je voudrais être sur le dos d'un animal que je ne n'entends pas, harnaché avec du sale métal qui me donne encore plus mal à la tête ? C'est ridicule. Je suis quand même le groupe qui redescend vers la civilisation, parce que je n'ai somme toute rien de mieux à faire.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
Warfo Award 2021 du Maître Orateur
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Le Chamane a le bon goût de rester en vie. Malgré son sacré vol plané, et la force du choc, il n’a pas l’air véritablement en danger de mort — surtout vu la manière avec laquelle il agresse Reiner qui ne lui voulait sommes toutes aucun mal.
Un archer lui offre une main pour l’aider à se relever, mais il se remet debout sur ses deux guibolles tout seul. Du coup, après avoir lancé un regard à l’horizon, inquiet à l’idée qu’on retombe sur des hommes-bêtes, je me retrouve avec deux choix : Ou bien continuer à traquer mon forestier, ou bien rentrer avec la jeune femme qu’on vient de sauver.

« Bien, d’accord…
Filez quelque chose à boire à frère Knut, ça lui fera du bien. »

Un des archers du village se saisit de son outre attachée à sa ceinture. Il la débouche, renifle l’intérieur de la gourde, et la tend au chamane. Probablement de la bonne cervoise frelatée locale — le bon alcool c’est rare par ici.
Je retourne vers les chevaux, qui sont en train d’être calmés par d’autres hommes. Le veneur a disparu : on l’entend brailler comme pas permis plus bas, pour retrouver ses chiens. Au passage, je me penche pour récupérer mon arbalète tombée par terre, maintenant toute boueuse, et la pose contre mon épaule.

La fille qu’est allé trouver Knut on-ne-sait-où est roulée en boule par terre. Elle est habillée de grosses peaux à peine tannées, ses bottes n’ont même pas de lacets, on dirait de gros souliers fait-mains avec du cuir. Elle a de grosses bretelles, avec un fourreau probablement pour un poignard qu’elle a perdu, et un carquois fendu. Une parfaite dégaine de trappeur — sauf que trappeur c’est un métier d’hommes. Ils montent depuis Hergig à la fin de l’automne, quand les animaux ont leurs gros pelages prêts pour l’hiver, et c’est quand la neige tombe qu’ils tendent leurs pièges et préparent leurs arcs. Ils redescendent pour aller voir leurs familles qu’au printemps, en ramenant du castor, du sanglier, des loutres…
Non, je devine assez bien qui est la jeune fille avachie par terre. C’est une braconnière.

« Tu fous quoi ici ? C’est quoi ton nom ? »

Elle me répond pas. Elle se contente de rester prostrée sur elle-même, les mains couvrant son visage, les doigts serrés sur ses cheveux. Je reste silencieux au-dessus d’elle, attendant une réponse.
Puis derrière, y a Reiner qui m’appelle :

« Hé, messire ? »

Lui et Knut sont en train de discuter dans mon dos. Ils observent une des saloperies qu’on a tuées. J’aime pas du tout quand Reiner fait des trucs juste derrière moi sans m’en informer. Arbalète à la main, je tourne sur la boue et va rejoindre les deux. Le sergent lance un petit regard derrière pour observer la fille, et reprend sa discussion à voix basse.

« Frère Knut n’arrivera pas à retrouver une trace, et… Et de toute façon, c’est pas une bonne idée de poursuivre notre route.
– Pourquoi ? »

Je regarde le chamane droit dans les yeux. Reiner tique des lèvres. Il pointe la grosse tête pourrie de l’homme-bête par terre.

« Ces choses-là… C’est pas…
C’est pas juste des humains qu’ont été maudits. Ils ont des traces sur la peau, des tatouages. Ils font partie d’une harde. S’ils n’étaient que des éclaireurs, alors il est certain qu’on peut tomber sur bien plus de ces monstres… »

Je suis pas certain de ce qu’il raconte. Je sais que Reiner est un ancien des Troupes d’État, et que Knut a passé toute sa vie à affronter ces choses pour les empêcher d’attaquer nos villages — mais moi, les hommes-bêtes, j’en sais ce que tout le monde en sait. C’est les gens mauvais qui se transforment, parce que le Malin les a maudits, et ensuite ils sont perdus dans la forêt et attaquent des chasseurs.
Vaguement, je sais que les hommes-bêtes peuvent se regrouper. Mais enfin, tout gros et violents qu’ils sont, ils ont pas l’air d’être invulnérables face aux carreaux d’arbalètes, alors qu’est-ce qu’on peut vraiment craindre ?

« La fille que vous avez ramenée, frère Knut, c’est une des braconnières que je traque. Elle ne peut pas être toute seule : elle sait certainement où se trouve mon forestier. Il faut juste la faire parler ? »

Reiner a un petit rictus. Il tente de le réprimer lorsque je le foudroie du regard. Et, peut-être parce qu’il se sent pousser des ailes par la présence du chamane, il me répond.

« C’est qu’une gamine, monseigneur, et elle est en état de choc. Il faudrait la ramener en sécurité, et appeler sœur Hilda au château pour prendre soin d’elle — vous obtiendrez rien d’elle ici.
– On ne va pas descendre dans la forêt alors que ça fait huit jours que mes hommes sont disparus ! Ils sont là-haut, ne me dites pas qu’on peut pas retrouver une trace ; on est tombés sur deux hommes-bêtes qui crapahutent, mais enfin, ils étaient tous seuls, aucun d’entre nous n’est blessé, on ne va pas se débiner pour si peu !
– Elle est blessée. Frère Knut aussi a-
– Frère Knut se tient tout droit et est en pleine forme ! Quant à la fille, j’ai en tant que seigneur le droit de la pendre si je le souhaite, je ne vais pas retarder des recherches pour elle !
Frère chamane, vous pouvez bien continuer d’avancer, non ?! »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Boire un peu de cervoise me fait du bien – c'est un petit luxe qui ne m'arrive pas souvent. À chaque seconde qui passe, je retrouve des morceaux de cerveau en état de fonctionner. On me demande si je vais bien. Je fais signe que oui. Je vais me balader avec une énorme bosse et un coquard pendant quelques temps, mais sinon ça ira. On peut s'occuper du plus important : les bestioles.

Ceux qui accompagnent Maximilian ne sont certes pas des shamans, mais ils vivent dans le Hochland autant que moi et sont familiers avec ces monstres. Celui qui s'appelle Reiner – je crois – me pose directement la seule question qui soit pertinente : où sont les autres ? Les hommes-bêtes ne se baladent pas en duo dans la montagne comme un couple en promenade romantique. Il y en a forcément d'autres. Je lui réponds – en me tenant toujours une moitié du visage comme si elle risquait de tomber :

« J'en ai aucune idée. Pas tout près, ça c'est sûr, ils viendront pas vous grignoter les orteils au village cette nuit. La piste se perdait, elle était vieille d'une semaine, j'ai seulement trouvé ces deux là et la fille... faut que je prie Taal et que je cherche mieux, là ils m'ont pris par surprise ces fils de... »

À ce moment là le gamin appelle son gars, qui lui répète ce que je lui ai dit, avec en bonus des détails pertinents. C'est un bon élément ce Reiner, j'explique pas aussi bien. C'est dommage, le seigneur intérimaire est un sale petit con.
Déjà il menace de torturer et de pendre une pauvre gamine épuisée en train de pleure ! Qu'est ce que j'entends là ! Bon, qu'il veuille me renvoyer crapahuter en forêt avec la figure en sang je ne le prends pas personnellement. Je vis dans les bois. C'est normal de m'y trouver, bobo ou pas. Mais la gamine ! Enfin... Taal c'est un culte plutôt hétérosexuel, disons. Et puis même, c'est dans mon tempérament d'être tout chiffonné en présence de filles. Et voilà Maximilian qui veut pendre celle que j'ai eu tant de mal à garder en vie ! Je suis très choqué.
Ma main part toute seule. C'est une gifle de très bonne facture, qui laisse une belle marque rouge sur la joue. Mon maître me faisaient les mêmes quand je disais quelque chose de stupide, et ma grand mère aurait approuvé aussi. Là, c'est le petit seigneur puceau qui se la prend. Un héritage.

Les hommes qui nous accompagnent ont l'air très choqué, mais n'osent pas intervenir. C'est certes leur seigneur, mais je suis un grand type qui fait de la magie couvert de peaux de bête. Taal ça se respecte. Je poursuis sur ma lancé, maintenant qu'il est trop tard pour s'arrêter :

« Non mais dis donc, c'est ta mère qui t'as appris à parler comme ça ?! Je ne crois pas ! On pend des gamines maintenant dans le Hochland ?! »

Maximilian se tient la joue et me rend un regard d'animal traqué. Je plisse le yeux et me penche vers lui. Le sang qui suinte de mon cuir chevelu éclabousse un peu le devant de ses fringues. On se défie du regard. Je lui annonce clairement le futur, d'un ton plus bas, pour que ça reste entre nous :

« Si tu menaces de me pendre aussi, je te mets une fessée cul nu devant tes hommes, je te préviens. On verra qui c'est le seigneur de la forêt après ça. »

Ensuite je lui explique :

« On ne peut pas continuer à chercher aujourd'hui, et ce n'est pas ma faute : déjà parce que vous n'avez aucun équipement pour passer la nuit et que le soleil va se coucher dans pas si longtemps que ça. Ça vaut pas le coup de faire dormir tout le monde dans le froid sans manger pour une piste vieille de huit jours. Ensuite, la gamine a besoin de soin. Et de trois, tu m'as pas demandé, mais j'ai besoin d'ingrédients et de temps pour chercher plus loin que ce qu'on peut couvrir à pied. »

J'ose pas lui dire mais je ne sais pas pourquoi on trouve des hommes-bêtes si près de son château - des hommes-bêtes que je n'ai pas vu venir en plus de ça – et j'ai aucune idée de ce qui va se passer. Et si ils sont nombreux et qu'on se fait tous massacrer sur place ? On est somme toute que moi, et une quinzaine de peignes-culs (même si certains sont des peignes-culs d'une compétence passable). J'ai besoin d'étudier la question, de demander aux augures d'Hilda. Elle a dit qu'elle a rêvé. Ça m'inquiète maintenant.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

La gifle c’est une marque importante dans la vie d’un homme. La rouste, la baffe, la mandale — qu’est-ce que mon père a pu m’en donner durant mon éducation. Lorsque j’avais neuf ans et qu’il a offert une concession d’un hectare au culte de Morr pour y élever un ossuaire, il m’a giflé vivement afin que je me souvienne à jamais des termes du contrat oral. Encore aujourd’hui, je me souviens de ses modalités à la syllabe près.
Mon père m’a giflé pour ne pas ignorer les leçons qu’il avait à m’inculquer. Avant de partir pour Talabheim, lorsqu’il m’a offert une épée, un baudrier, une selle et un cheval, il a scellé la donation par un revers de son gant dans le hall du château, sous les yeux de maman, du régisseur et de mes petites sœurs. C’est comme ça qu’il a fait de moi un homme.

La gifle du frère Knut m’a choqué. Je n’ai eu, sur le coup, aucun réflexe — j’étais tout simplement trop sidéré pour. Il n’y est pas allé de main-morte ; ce n’est pas assez pour me sonner, mais j’ai senti ma joue se mettre à picoter.
Que quelqu’un ose ainsi me corriger en public se réglerait d’une manière évidente : duel. Oui, mon père m’a mis en garde le jour où je suis véritablement devenu un homme — sa baffe serait le dernier coup que je recevrai sans riposte. Alors, j’ai lâché mon arbalète qui s’est écrasée à terre dans la boue, et j’ai posé une main sur la garde de mon épée, en serrant férocement le fourreau.
Il me menace alors de me fesser devant mes propres sujets. Je lui ai offert un rictus carnassier en retour, retroussant une lèvre pour bien afficher mes dents. Et tout le long de son explication, je reste dans la même posture, hésitant à lui répondre en faisant une crasse à la hauteur de son geste. En l’occurrence, je rassemble plein de salive dans ma gueule, prêt à lui cracher au visage.

Reiner surgit derrière Knut. Il a l’air tout gêné. Il fait comme s’il ne s’était rien passé. Il se place à côté de moi et retiens la main que je souhaite armer en posant ses doigts sur les miens.

« Vous devriez décapiter un des hommes-bêtes que vous avez occis, monseigneur… Ce sera une preuve pour tout le village, de ce que vous avez affronté. »

Il tente de soulager mon ego blessé. Diplomate, le Reiner, ça se voit qu’il a déjà dû gérer ce genre d’affaires.
Je n’en démords pas. Mais je vois que tous les archers derrière détournent le regard, et eux aussi, vont tenter de faire comme s’il ne s’était rien passé.
Énervé, je décide finalement de cracher sur les bottes de Knut, au lieu de sa face. Puis, écoutant la suggestion de mon sergent, je dégaine mon épée et m’approche d’une des saloperies à terre pour aller lui chercher sa trogne.
Reiner lui se retourne et siffle bruyamment.

« Allez, les poulettes, on rentre au village ! Commencez à marcher ! »

J’attrape un des trucs par les cornes. Mais il faut que je souffle et que je geigne en tirant sa charogne, parce qu’en plus de puer, il est lourd. Bien gros. Je le colle à peu près sur le ventre dans une posture adéquate, lève l’épée au-dessus de lui, et l’abat dans un cri.
Ça a pas marché. Y a juste une grosse entaille dans le crâne de sa nuque, mais ça a pas dépassé les cervicales. Je retire mon épée en m’appuyant le talon contre son dos, et, après m’y être pris quatre autres fois, je parvins finalement à lui fendre les os. Ça a projeté du sang et des miettes d’os à moelle un peu partout, mais j’ai finalement une grosse tête hideuse que je peux prendre par les cornes, seule chose à peu près propre sur tout le costaud.
Je me retourne et m’approche des chevaux. Le mien a très peu en voyant la tête morte que je tiens du bout de la main. Il agite son encolure dans tous les sens, et un archer est obligé de venir m’aider en tenant les rênes pour que je parvienne à l’accrocher contre la sangle. Je vois qu’on a déjà rangé mon arbalète boueuse, c’est bien.

Pendant ce temps, la jeune fille braconnière est toujours au sol. Reiner est agenouillé devant elle, et tente de lui parler à voix basse. Mais elle reste prostrée comme ça, recroquevillée sur elle-même.

« Vous la mettez sur votre cheval ?
– Si c’est votre désir, sire. »

Le pauvre Reiner a l’air assez remué. Je dois avouer que la détresse dans ses yeux me remue un peu. Je renifle un peu de morve bruyamment, et je décide finalement de faire preuve d’un peu d’élégance, malgré la gifle de Knut qui m’a bien énervé — je ne souhaite pas trop en parler.
Je retire le gros manteau qui est sur mon dos, le tient du bout de mes gants, et le fait choir sur la jeune fille. Elle semble enfin sortir de sa catatonie, observe nos visages à tous les deux l’un après l’autre. Le sergent lui offre une main et l’aide à se relever.
On peut enfin se casser d’ici et retourner au sec.



Le chemin du retour est encore plus silencieux que l’aller. L’embuscade des hommes-bêtes devrait pourtant générer de la conversation, mais y a quelque chose dans le regard des archers, que je croise par intermittence lorsqu’ils lèvent leurs museaux, tout habitués qu’ils sont à baisser la tête sous leurs couvres-chefs tremblés par la pluie qui tombe maintenant en trombes ; ils ont l’air inquiets. Un peu perdus. Il est vrai que j’ai encore un peu les mains qui tremblent de ce combat, mais je jette quelques regards très fiers et souriants vers la tête arrachée qui pendouille sur le côté de ma selle. J’en suis heureux. J’ai tué un homme-bête, moi, en face-à-face, en lui enfonçant un carreau dans le cœur. Ce serait une journée parfaite, si seulement ce sale petit bâtard de chamane ne m’avait pas giflé. Et nous allons devoir laisser le forestier et ses camarades encore une journée de plus, en danger probable… Sa survie est maintenant de plus en plus hasardeuse.
La jeune fille à intérêt à parler. C’est important.

Une fois que nous quittons la forêt pour retourner vers les sentiers dégagés, le soleil commence à se coucher, et nous sommes en début de soirée. Je siffle un des archers et lui ordonne d’aller prévenir l’herboriste Hilda de se rendre à mon château, tandis que les autres sont congédiés et peuvent retourner à leurs familles. Le veneur qui a ramassé ses trois lévriers offre une nouvelle fois à Knut la possibilité de s’asseoir sur la croupe de sa bestiole, mais le chamane refuse obstinément. Soit.
Le chemin prend encore un petit moment, mais cette fois, on peut enfin voir au loin ma maison.


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C’est ni le plus grand, ni le plus solide des ouvrages militaires du Hochland. Mais dans tous ces patelins, c’est le seul édifice de pierre à des lieues à la ronde. Une grosse tour couverte de lierre, les tuiles du toit qui sont en train de partir en morceaux parce qu’on a pas l’argent pour la refaire — la sentinelle qui a le tour de garde là-haut se les gèle, peut-être le pire truc à faire dans mon château. Tout autour, on note une solide palissade de bois, elle elle est bien entretenue parce que du bois on a que ça au Hochland, la pierre elle on a été obligé de ramener des maçons depuis Hergig y a des décennies de ça. Heureusement on a un bel accès sur la rivière, avec des pontons. On peut descendre jusqu’au Middenland depuis.
C’est un beau château. Y a de quoi bien vivre dedans. Je n’ai toujours pas droit à la chambre de papa et maman, mais ça ne saurait tarder. Pour l’heure j’ai mon petit coin à moi. On a un chenil. Une grande cuisine. C’est pas tout le monde qui a droit à plusieurs pièces rien que pour lui. Et on a même une cheminée, avec la colonne de fumée qui s’échappe jusqu’au toit de la tour, donc on peut se chauffer en hiver sans s’asphyxier. On va pouvoir bien se restaurer dedans, surtout ce sale con de Knut qui s’est blessé.

On doit faire une grosse montée. Le dénivelé est pas notre ami ici. Y a plein de chemins qui tournent autour de la colline, c’est un fortin, c’est pensé pour être défendu. Des méchants qui s’approchent doivent faire constamment le tour tandis qu’un petit groupe de défenseurs peut aisément remonter en les harcelant avec des flèches et des cailloux jetés par des frondes. Mais on a jamais été attaqué par des méchants de mémoire d’homme. J’espère pas avoir à tester les défenses de mon domicile.
Enfin arrivés tout au sommet, la lumière est devenue gris-noire. Dans un petit mirador juste devant la palissade de bois se tient un garde avec une lance. En nous voyant arriver, il descend pour nous ouvrir la grande porte, et me fait une révérence. Pourtant, il lève le museau et ses yeux s’écarquillent en voyant la sale tête qui pendouille à mon flanc.

On arrive jusqu’aux pieds du donjon, tandis que la sentinelle ferme derrière. Obligé on nous a vu arriver — depuis les fenêtres du fort on peut voir très loin en contrebas. C’est pour ça que maman se tient devant la porte ouverte, avec le cuisiner et une de mes sœurs — Helga. Les chiens soudain excités hésitent à aller courir faire la fête à cette dernière, parce qu’ils l’aiment bien. Moi, je suis heureux d’enfin mettre le pied à terre, et aller décrocher ma bestiole dont je suis tout fier pour l’attraper par les cornes.

Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Le trajet jusqu'au château se passe sans événement particulier. Un des hommes fait le détour jusqu'à la cabane d'Hilda pour la prévenir de nous rejoindre à notre destination, mais en dehors de ça je ne participe pas à une seule conversation, que dalle. Les gens ont l'air embarrassés que j'ai giflé leur tout petit chef. Je m'en fiche. Je marche à coté des chevaux en appréciant ma propre compagnie. J'ai les douleurs de mon crâne pour m'occuper.

Néanmoins à l'approche du château je deviens nerveux.
Ça commence avec les premières chaumières ; en montant le dénivelé je suis plus essoufflé que je ne le devrais. Ce n'est pas chez moi, je ne devrais pas être ici. Il m'arrive d'approcher la civilisation quand les hommes-bêtes sont trop nombreux, mais ça ne me fait jamais plaisir. Ici, mes pouvoirs sont très diminués.
Nous passons la palissade en bois. Je suis plus près de l'immense édifice en pierre que je ne l'ai été depuis des années.
Il y a beaucoup de signes d'activité humaine. Chaque centimètre carré de l'espace près de la maison forte est dédié à une tâche. C'est un vaste endroit au sommet du village, mais il ne s'agit pas d'un jardin de plaisance ou d'une jolie pelouse comme il pourrait y en avoir en ville. Il y a un poulailler, de l'espace pour faire la lessive et l'étendre, un potager certes charmant mais avant tout utilitaire, des cadres pour tanner les peaux, des étendoirs pour sécher le poisson, mille autres petites choses nécessaires à la vie en collectivité et... une forge. Probablement la seule à des kilomètres à la ronde. Je lui jette un regard mauvais. Le fer est froid, il est mauvais, il me... désoriente. La magie me donne certains sens, plus ou moins utiles – je peux prédire les tremblements de terre par exemple, ou pointer la direction du nord sans avoir à regarder le ciel -, et quand il y a trop de métal ça me rend aveugle. Même le couteau à ma ceinture est en os, pour préserver la magie. Ici, je ne sers à rien. Les sorts idiots que je lance pour améliorer ma vie ne marchent plus. Par exemple, depuis qu'on est rentré dans le village j'ai froid. Je n'ai jamais froid en forêt ! Ici, je mets mes mains sous mes aisselles pour les réchauffer. Je suis un guignol couvert de fourrure et strictement inutile. Ça m'arrive de temps en temps, comme j'ai dit, pour demander de l'aide contre les hommes-bêtes, mais je déteste ça. J'essaye de dissimuler mon inconfort pour que Maximilian ne jubile pas trop.

C'est à ce moment là que j'aperçois Eilika. Une de ses filles sort de derrière ses jupes pour câliner les chiens – je n'y prête pas trop attention – et je fixe d'un regard crétin la dame des lieux. Elle - plus intelligente que moi - fait de superbes efforts pour éviter mon regard. Ça fait plusieurs mois que nous ne nous sommes pas vus, je n'ai pas eu le réflexe d'avoir autant de pudeur. Abruti ! Je décide d'observer un chat se lécher le derrière avec bien plus d'attention qu'il n'en mérite.

Les humains jacassent entre eux, le petit Maximilian raconte sa journée à sa mère. Je ne m'intéresse pas à eux et décide plutôt de chercher un seau. J'en trouve un en bois, certes cerclé de fer, mais on ne fera pas mieux. Je tire de l'eau propre au puits, puis je me nettoie la figure et les cheveux du sang crasseux. Il n'y a pas que le mien, j'ai mordu un homme-bête à la gorge et ça a coulé partout. J'ai réussi à ne pas en avaler, mais ça reste assez infâme et je suis content de me débarrasser des poils qui étaient coincés entre mes dents.

Je m'occupe ensuite de la gamine.
Qui d'autre le ferait ? Hilda n'est pas encore arrivé, et les autres font... des choses. Il y a des chevaux à desseller, des armes à ranger, des mamans à qui il faut aller se plaindre, etc etc.
La braconnière est assise à coté de l'écurie, en train de serrer ses genoux entre ses bras, visiblement épuisée et frigorifiée. Personne ne lui a proposé de se restaurer à l'intérieur du château. Je rempli à nouveau le seau d'eau propre et je ramasse un linge en train de sécher sur le fil. La petite fixe d'un air terrifié le grand sorcier crasseux qui s'avance vers elle. Je lui demande :

« C'est quoi ton nom ?

- Elma m'sieur shaman. On a pas tué de cerfs j'vous jure ! J'ai donné des dents de furet à l'autel de Taal, on a tous donné, pour la chasse, c'est pas nous qu'avons fait venir les... »

Je l'interromps :

« Personne n'a dit ça. Je veux seulement regarder tes blessures ; une guérisseuse viendra faire du meilleur boulot plus tard. Quand tu te seras reposée, nous viendrons te poser des questions sur ce que tu as vu. Taal se fiche du braconnage, tu ne l'as pas fâché. »

La gamine est visiblement soulagée. C'est toujours important pour les chasseurs de ne pas fâcher Taal, qu'ils soient légaux ou non.
Avec précautions, j'inspecte la gamine, là, accroupi à coté de l'écurie. Je comprends très vite qu'elle s'est écroulée ici non pas par peur d'entrer, mais parce qu'une fois descendue de cheval elle n'a pas eu la force de bouger plus loin. Comme je le pensais, elle a passé plusieurs jours à servir de proie, à se cacher, à se reposer à demi sans pouvoir allumer de feu ou se nourrir. Cela, un serviteur de Taal peut le comprendre : C'est pas facile d'être une proie, surtout quand les poursuivants sont des abominations contre-nature. Elle est abîmée de partout.

Le pire, ce sont ses pieds. J'ai eu beaucoup de mal à enlever ce qui lui reste de lambeaux de bottes. La gamine se tortille de douleur, il y a de la boue séchée qui s'est collé à ses plaies. Visiblement elle a beaucoup couru à travers des ronces, elle s'est tordue le pied sur des pierres et elle a traversé des cours d'eau glacé. Ses orteils montrent des signes clairs d'engelures. Il me faut beaucoup de temps pour nettoyer tout ça, enlever les épines et les feuilles de ses blessures. Pendant toute l'opération je raconte des conneries à la petite, sur un ton assez doux, comme je le ferais avec un ours ou un loup. Je lui dis que c'est une brave fille, très très brave, que Taal veut qu'elle soit vigoureuse et bonne chasseuse, que c'est presque fini, que ça va pas faire mal...
Je fais la même chose avec ses mains et son visage. J'aperçois une très belle lacération infectée sur son omoplate, mais je ne peux pas la déshabiller à coté des écuries, comme ça. Je décide de la porter jusqu'à un lit.

Je demande très poliment à une dame avec un tablier où est ce que je pourrais poser la fille. Elle me répond qu'on lui a fait préparer une chambre au dessus de la cuisine, comme si tout était naturel. Très mal à l'aise, je rentre dans le château avec mon paquet dans les bras, qui semble aussi perplexe que moi. Les pierres pèsent des tonnes au dessus de ma tête, je ne me sens pas en sécurité. J'admets qu'il fait bien plus chaud une fois qu'on est dans la cuisine, mais en dehors de ça on aurait aussi bien pu me propulser en Bretonnie que je serais pas plus rassuré. Je pose Elma sur un petit lit. Au moins, il fait bien chaud ici, juste au dessus des cuisines.

Heureusement, c'est le timing que choisit Hilda pour arriver et tout prendre en main. Je suis soulagé. Elle est bien meilleure guérisseuse que moi. Théoriquement je sers aussi Rhya et elle Taal, mais on a tous nos petites affinités. Elle bourre la gamine d'herbes, de pommade, de cataplasmes et de bouillons pendant que je me réchauffe le dos contre le conduit de l'âtre de la cuisine à l'étage en dessous. Le soleil est en train de se coucher. J'ai faim. Je suis tiraillé entre l'envie de retourner dans la forêt, retrouver mes pouvoirs, chasser, et la présence d'Eilika... je me faufile vers l'escalier, peut être pourra-t-elle sortir plus tard ?

« Hep hep hep, tu vas où ? Tu es blessé aussi. »

C'est Hilda qui me retient de partir. Merde ! Du coup j'attends comme un con.

Elle me fait le même cirque qu'à Elma. Des prières, des herbes, sauf qu'elle me recoud la plaie que j'ai au crâne et une autre au niveau de l'arcade sourcilière. Elle m'examine l’œil – c'est extrêmement désagréable, merci de demander. Si j'étais dans mon milieu naturel, je me serais transformé en loup et je l'aurais mordu.
Le temps de ces fastidieux tripotages, la petite s'endort. Elle est couverte de bandages. Nous sortons de la chambre le plus silencieusement possible.
Eilika nous attend dans le couloir.

Je la fixe comme un con. Hilda parvient à s'enfuir en marmonnant un vague « bonsoir madame ». Je voulais discuter avec elle des hommes-bêtes, mais d'un seul coup j'ai d'autres priorités en tête. L'épouse du seigneur des lieux me dit d'une petite voix :

« Nous vous avons fait préparer une chambre frère Knut... par ici ? »

Elle tient une lampe, et fait signe de la suivre. Comme je suis saisi je reste sur place à l'admirer.
Je ne m'habitue pas aux mèches grises dans ses cheveux. Elles ne se voient pas beaucoup au milieu du blond, mais j'ai du mal à me rappeler qu'elle vieillit en même temps que moi. Je dis pas qu'elle est moche hein ! C'est juste... bizarre. Tout comme le contexte de notre rencontre. D'habitude c'est toujours elle qui me rejoint en forêt, comme ça on est tranquille.
D'ailleurs elle me jette un regard visiblement très inquiet. Même si on a pas de public pour l'instant, le château n'est pas si grand, et contrairement à moi elle a la présence d'esprit de faire semblant de pas me connaître. Il me faut de longues secondes pour refermer la bouche et arrêter de la reluquer comme un gros plat de viande.

« Euuh... hein ? Euh, ouais, j'vous suis m'dame. »

On monte des escaliers en silence. J'essaye à la fois de ne pas être trop claustrophobe et de ne pas reluquer le cul de la femme mariée du seigneur des lieux. Des hommes-bêtes ? Quels hommes-bêtes ? Mon petit cerveau n'a pas été autant sur-stimulé depuis des mois. La forêt c'est plus... calme. Plan plan. Je dis pas que j'apprécie pas, mais y a pas de femme qui monte des marches juste devant moi en forêt. Est ce que quelqu'un a déjà écrit un poème sur cette vision ? Aucune idée parce que je sais pas lire, mais sans doute. Faut mieux pas qu'on me demande de participer à l’œuvre parce que ça serait un brin vulgaire.

On se retrouve dans une toute petite piaule dans les étages. Je sais pas je m'en fous. À peine la porte fermée j'agrippe Eilika pour lui rouler une grosse pelle. C'est pas non plus dans la forêt qu'on apprend ça, c'est elle qui me l'a enseigné il y a longtemps. Elle a dit que ça se faisait dans les grandes villes de se léchouiller l'intérieur de la bouche. J'ai pris l'habitude et maintenant j'aime bien. Je trouve que ça fait sophistiqué.
Mais en l'occurrence elle se tortille pour me repousser. Je la laisse s'éloigner. Elle m'explique :

« Pas maintenant ! Tout le monde est en train de manger en bas, Maximilian et les filles... enfin pas maintenant !

- Mais... euh ?

- Je reviens plus tard...

- S'teu plaît ?

- Non ! »

Elle avise mon œil et mes cheveux en l'air :

« Tu es blessé ? »

Franchement, il faudrait être je sais pas quel eunuque pour repousser une telle occasion de tartiner sa virilité. Je lève les yeux au ciel et je lâche mon plus nonchalant :

« Pfff, trois fois rien. »

Comme si je me mangeais des arbres tous les jours. Stupide Maximilian qui traîne devant des hommes-bêtes. Je trouve pas de façon élégante de souligner que je me suis blessé en sauvant héroïquement la vie de son fils, alors je ne dis rien. Le petit con va pas m'épauler sur ce coup là hein ? Ça m'enrage qu'Eilika sache pas ce qui s'est passé ! Tant pis. En tout cas ma bravade la convainc et elle m'abandonne là, dans cette petite chambre si éloignée de mon milieu naturel.

Je m'intéresse à la pièce où on m'a abandonné. C'est visiblement là qu'on met les rebuts qui prennent trop de place ailleurs (pas du tout vexant merci). Un fauteuil avec un pied cassé. Des vieux harnais pour chevaux. Un berceau. Il s'y trouve aussi un lit étroit et un plateau avec du pain, du fromage, un pichet bière, et des gâteaux au miel. Des petites douceurs qui ne poussent pas dans les arbres en forêt. Eilika pense toujours à m'apporter ces choses luxueuses lors de nos rencontres. Je dévore tout.

Ensuite commence une longue attente. J'entends des gens se coucher. Moi je reste assis en tailleur sur le plancher, mal à l'aise avec le concept de meubles. Au moins j'ai le temps de réfléchir... mais réfléchir à quoi ? Je ne peux pas espionner les hommes-bêtes d'ici, je ne peux pas parler aux animaux puisqu'ils n'approchent pas du château, je ne peux pas questionner Hilda. J'ai un vague sentiment de culpabilité de ne pas être dehors pour accomplir mon devoir, mais... je ne peux pas partir. Eilika m'a dit qu'elle viendrait.
Je sors des osselets de ma besace. Ça fait parti de l'attirail habituel du bon shaman, mais honnêtement je m'en sers principalement pour jouer quand les soirées sont un peu longues. Bon, voyons les augures...

Les augures disent que je suis une sombre merde quand il s'agit de divination. Ils sont formels.
Franchement qu'il s'agisse de la fin du monde ou du dîner qui ne passe pas, je ne sais pas faire la différence. Mon maître disait toujours que j'étais nul pour tout ce qui est spirituel et machin-chose. Personnellement, je trouve ça bien plus honnête de me transformer en loup et fouiller les montagnes par moi même plutôt que de demander à l'univers de me faire des charades. En plus, j'ai quasiment tout oublié. Je sais plus si cette disposition veut dire « grande menace » ou « les femmes enceintes ne doivent pas voyager vers l'Est ». Alors merde.

Je décide de m'allonger dans le lit. Il fait complètement noir maintenant, et ça fait longtemps que je n'entends plus de bruit provenant des étages inférieurs. Pourtant, j'ai encore eu bien le temps de m'emmerder avant qu'Eilika arrive. J'en étais au moins à trois emmerdements et demi quand j'ai enfin entendu la porte grincer. Et ça valait le coup d'attendre.
On fait les saletés habituelles le plus silencieusement possible, et après on s'adonne au sport que des générations d'amants ont dû pratiquer depuis des siècles et des siècles : trouver une position confortable pour faire des câlins dans un lit une place. Ça fait des mois que j'ai pas eu de contact humain tendre, alors je kiffe pas mal. Pas mal beaucoup même. Y a pas de bonnes façons de parler de ces moments là alors je ne le ferais pas. Ça pourrait durer des heures, on pourrait se raconter des bêtises, peut être remettre le couvert, mais j'entends une petite voix me demander :

« Tu as giflé Maximilian ? »

Et voilà, patatra. Heureusement qu'on est dans le noir sinon Eilika m'aurait vu lever les yeux au ciel jusqu'à la racine de mes cheveux et j'aurais pas fini d'en entendre parler. Les rencontres clandestines par ci par là laissent rarement l'occasion de se disputer, et ça me convient très bien, mais là on me prend à revers et je trouve pas de réponse diplomatique à ça au débotté :

« Ben oui, mais je l'ai pas tué non plus, ça va...

- C'est le seigneur des lieux, tu l'as giflé devant tout le monde. Il est obligé de s'en souvenir.

- Mais il voulait aller crapahuter dans la montagne en pleine nuit et pendre une gamine ! Il fallait bien le calmer !

- Chuuuut, moins fort. Je dis juste que tu aurais pu lui expliquer plus calmement.

- Oui bah je venais de me prendre un arbre en pleine tête.

- Il a tué un de ces monstres tout de même, il a ramené une tête horrible... je ne sais pas ce qu'on va en faire d'ailleurs.

- Oui bah quand on aura trouvé tous ses copains, tu pourras en faire une pyramide.

- Tu veux dire... Maximilian risque d'en affronter beaucoup ? »

Eilika s'est redressée, me mettant un coup de coude dans l'estomac. Je ferme les yeux de consternation devant ma propre bêtise. Moi et ma grande bouche...
Elle me secoue l'épaule, insiste :

« Alors ? Que sais-tu ? »

Elle peut m'acculer et me forcer à l'honnêteté, ce que ni Hilda ni Maximilian ne peuvent accomplir. Je ne suis pas obligé de vulgariser parce que nous avons passé des heures à parler des hommes-bêtes et de la magie. Elle peut savoir quand j'évite un sujet simplement à ma façon de respirer. Du coup, je lui réponds comme ça me vient :

« Quasiment rien. Les deux qu'on a tué faisaient parti d'une harde plus grande que je ne connais pas, mais... je n'ai pas entendu de Grand Brame, je n'ai pas senti les herbes de leurs shamans... »

Ce n'est pas un fait très connu, mais les hommes-bêtes ont aussi leurs sorciers, qui utilisent quasiment la même magie que moi. Seulement, Taal ne les protège pas des démons. On en parle pas parce que ça serait comme se vanter d'avoir un cousin débile mental et violeur, mais c'est comme ça. Je continue mes explications bredouillantes :

« J'aurais dû continuer à chercher cette nuit, mais je voulais te voir... en tout cas je te promets que je ferais attention à Maximilian. Si il doit se battre, il aura des griffes, des crocs, la force d'un ours, je... je sais que tu l'aimes bien. »

Et puis j'ai arrêté de parler là parce qu'autant de conversation difficile d'un coup me met à genoux. On a continué de se faire des câlins. Maintenant je commence à me dire... j'ai écarté d'emblée que l'attaque puisse être annonciateur de quelque chose de grave, mais ça fait des années que le coin est relativement paisible. Tous les adultes près des montagnes du Milieu ont des souvenirs de villages attaqués, de corps mutilés, ça fait parti de la vie ici, mais on souhaite toujours que ça dure. C'est difficile d'imaginer le pire.

Je me mets à somnoler le nez dans les cheveux d'Eilika. On est dans le noir absolu,elle ne bouge pas, mais j'entends sa voix me demander clairement :

« As-tu regardé les étoiles ? Elles savent des choses. »

Je trouve la remarque curieuse, mais je ne m'y attarde pas. Je me lève avec un grognement pour ouvrir les volets en bois qui ferment l'unique fenêtre de la pierre. Le verre est un luxe rare dans le coin, alors ces panneaux en bois sont l'unique protection contre le froid de l'extérieur. Frissonnant à poil devant la fenêtre ouverte, je lève le nez pour regarder le ciel. Les étoiles sont ben... là. C'est pas mon truc non plus la divination du ciel.

Mais je sens des griffes énormes se poser sur mon épaule.

L'odeur est... oh, par les dieux elle est horrible. Comme des tas de peaux très mal tannées laissée à la chaleur. Une putréfaction abominable. Un voix grave et difforme s'élève tout près de mon oreille. Son souffle est chaud et sent le bouc :

« Alors bébé shaman, on a peur de mourir ? »

Je prends mon souffle pour hurler et c'est à ce moment là que je me réveille dans le lit. Dans la panique, je bouscule Eilika qui tombe du lit avec un couinement misérable. Il fait encore nuit, mais je lui dis de retourner dans sa chambre avant que quelqu'un s'aperçoive de quelque chose. Elle approuve. On se fait des au revoir dignes de ce nom qui durent trop longtemps et elle disparaît dans les couloirs.
Je ne me rendors pas. Maintenant, j'ai la trouille. Si un augure vient me trouver moi c'est qu'il m'a vraiment cherché.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

C’est difficile pour moi de ne pas avoir l’impression que cette journée était un putain de gâchis. Volker Aart est toujours porté disparu, alors que la seule raison pour laquelle j’ai rassemblé des archers, c’est pour le ramener à la maison.
Et il y a les hommes-bêtes.

Je ne sais pas pourquoi la tête que j’aie ramenée a autant horrifié ma mère et les gens du château. C’est comme si toute l’attention s’est portée uniquement là-dessus, en ignorant totalement le reste. « Des hommes-bêtes ? Où ? Si près ? Combien ? ». Je n’ai même pas eu tant de félicitations que ça. Pourtant j’ai l’impression d’avoir bien réagi. J’ai été courageux, je me suis pas dégonflé, je me suis tenu juste en face d’un de ces monstres et je l’ai placardé à coup d’arbalète. Père serait fier de moi, lui, j’en suis certain.

Au moins, ça a été l’occasion pour moi de me réchauffer. J’étais couvert de pluie, de boue et de sang séché, alors mère a demandé à une de nos servantes de faire chauffer de l’eau pour remplir le baquet. L’eau et le suif ont des vertus apaisantes, et c’est bien de juste avoir à balancer mes affaires en rentrant pour que d’autres s’occupent de les arranger à ma place. J’ai juste un élément manquant : mon gros manteau. Lui il est avec la petite braconnière qu’on a ramenée. Je ne sais pas pourquoi je lui ai filé… C’était un instant de vulnérabilité, sur le moment. La faute à Knut et Reiner. Je leur en veux à tous les deux, pour des raisons différentes. Au moins j’ai le temps de grogner là-dessus quand je suis tout seul pénard à me laver.

Je l’aime bien mon château. Il n’est vraiment pas grand : nous vivons dans le donjon, c’est-à-dire qu’il ne s’agit que d’une tour. Plus on est haut, plus il fait froid et c’est vulnérable, alors, ce sont surtout les petites chambres des domestiques, y a le bureau de mon régisseur qui est relié à la grande cheminée parce qu’il a tout de même besoin que ça ne gèle pas pour ses encres et ses doigts qui écrivent. Mais au sommet, tout là-haut, on a une courtine pour que des gardes surveillent toute la vallée et les terres en-contrebas. Et il y a un pigeonnier, pour envoyer et recevoir des messages d’un coin à l’autre du Hochland. Le souci c’est que les pigeons c’est des oiseaux très demeurés, ça va que dans un sens, pas dans l’autre, alors il faut réfléchir avant de les lâcher…
En sortant à peu près sec et rhabillé avec du linge propre de la cave où on a aménagé une salle d’eau, je passe devant l’entrée qui nous sert de salle d’apparat pour recevoir. J’entends des bruits de conversations un peu étouffés par les cloisons de la maisonnée, et bizarrement, elles se taisent tous lorsqu’enfin je finis de remonter.

Mère est en train de parler avec Reiner qui croise les bras collé contre un mur. Le veneur Folkhard est avachi sur une chaise, et regarde le plafond. Quant à maître Ingmar Schriel, il lie ses mains devant son visage, tout près de la cheminée.
Ingmar Schriel c’est le régisseur qu’a nommé papa. C’est un scribe, venu du Reikland, et frère lai du culte de Véréna — c’est une déesse très très rare par ici, Véréna, elle est trop sudiste, et trop urbaine. Je n’aime pas beaucoup maître Schriel, mais c’est quelqu’un qui sait lire et écrire, qui a la tête pleine, alors il est assez nécessaire pour gérer… Pour gérer un tas de choses. C’est un homme assez laid, qui perd ses cheveux, avec une grosse tache de naissance sur le front, mais il s’habille toujours très bien, avec de jolis vêtements teints avec des pigments.
Visiblement, tout ce beau monde a pas mal parlementé en mon absence, et maintenant que je suis là ils n’osent plus rien dire. Ça m’agace mais à un point… Je les regarde fort mal les uns après les autres, et me donne une espèce de contenance en rehaussant mes épaules.

« Je vous en prie. Continuez. »

Reiner se détache du mur. Il regarde Schriel et ma mère l’un après l’autre, comme pour chercher quelque assentiment dans leur regard, puis il décide finalement de me parler en grimaçant.

« Monseigneur, je pense que l’on devrait raconter ce qui s’est passé aujourd’hui à…
À je ne sais pas qui, en fait. À quelqu’un qui pourrait nous aider. »

Je hoche de la tête, en levant les sourcils. Il faut dire que je comprends pas trop ce qu’il raconte.

« Ce qui s’est passé… ?
– Les Hommes-Bêtes. C’est tout de même inquiétant… Si proches de notre château.
– Oui enfin, il n’y en avait que deux, n’est-ce pas ? »

C’était déjà très con d’être redescendu sans avoir la moindre piste pour Volker, mais si en plus on doit aller chouiner chez quelqu’un d’autre pour deux hommes-bêtes qui se promènent… Un peu de sérieux.
Mère n’a pas l’air de me soutenir. Elle fronce les sourcils comme lorsqu’elle a besoin de me gronder pour quelque chose. Ça devait avoir de l’effet, lorsque j’avais huit ou neuf ans. Le souci c’est qu’aujourd’hui je suis adulte, et ce n’est plus à elle de diriger.

« Tu as tort de prendre ce sujet à la légère, mon fils. Tu ne peux pas prendre de risques avec la sûreté de tes gens.
– Parce que j’en prends ? »

Je n’aime pas avoir à répondre à tout le monde par des questions. Je décide de bien entrer dans la salle d’apparat, et à rejoindre la cheminée pour réchauffer mes mains au-dessus de l’âtre.

« Cette terre a été confiée par la famille Ludenhoff pour que le grand-baron n’ait justement pas à s’occuper de quelques bandes d’hommes-bêtes errantes. Je ne vais pas gâcher son temps en demandant l’aide à son ost.
– Je dois admettre que je suis d’accord avec le sire Maximilien. »

C’est Schriel qui a parlé. Je suis très étonné, parce que je m’attendais vraiment pas à avoir son aide. Ma mère a l’air de le foudroyer du regard, un beau regard bien bien noir. Moi, je souris d’une petite victoire savoureuse.
Et il en rajoute.

« Une tête d’homme-bête n’est pas une preuve suffisante pour le sire Mikael Ludenhoff. C’est un homme de peu de patience, capable d’agir avec… Disons, avec impétuosité. Il n’est pas dans l’intérêt du sire Maximilien de l’indisposer.
Mais cette affaire ne doit pas être prise à la légère. Il serait tout de même bon d’envoyer des gens chercher Volker, et même espionner jusqu’aux Monts-du-Milieu.
– Mais à partir du Mont-du-Milieu ce n’est plus les limites de la seigneurie, reprit Reiner. Il y a un margrave qui dirige des châteaux là-haut, un cousin du baron Ludenhoff, pas vrai ? On pourrait le prévenir lui, au moins.
– Bien, nous ferons bien ça. On lui dira qu’on a croisé deux hommes-bêtes perdus, je réponds avec agacement. Mais dans tous les cas, dès demain, je retourne là-haut dans les montagnes. Aujourd’hui a été un gâchis de temps, en appeler à Frère Knut était une très mauvaise idée, mère. »

Je ne vais pas lui dire qu’il m’a giflé. C’est une honte. Une honte immense. Il mériterait d’avoir la main arrachée pour ça, mais je sais que m’emporter n’aura pas d’effet.

« Tu n’y penses pas sérieusement ?
– Il a été indiscipliné, et peu volontaire. Je comprends qu’il n’ait pas d’ordre à recevoir de moi — mais je ne souhaite plus avoir à le supporter.
– C’est que… Sans lui, on aurait jamais trouvé les hommes-bêtes, se hasarda à rétorquer le sergent. Et puis, c’est lui qui nous a ramené la jeune fille, et-
– La braconnière, Reiner. Est-ce que vous lui auriez montré autant d’égards si ça avait été un homme barbu de quarante ans ? Je ne crois pas, alors j’aimerais bien que vous cessiez tous de l’appeler jeune fille.
– Elma, alors. C’est comme ça qu’elle a dit s’appeler. »

Je grimace. Ah, il joue au petit con. Il a ses moments, lui aussi. C’est très très fatigant.
Je suis le seigneur. J’ai juré à père que je dirigerai en son absence. Deux ans durant je me suis laissé mener par le bout du nez, mais maintenant ça commence à suffire.
Je me retourne et le pointe du doigt, et fait tonner ma voix avec un ton un peu plus grave.

« J’ai accepté de lui donner l’hospitalité et j’ai étendu assez de générosité pour qu’elle trouve logis dans mon château. Mais elle reste une hors-la-loi. Je souhaite qu’elle parle. Si elle a vu Volker, elle doit le dire. Si elle ne l’a pas vu, je suis prêt à remonter sur mon cheval et à repartir dès l’aube, parce que tout ce qu’on a gagné aujourd’hui c’est des heures de plus où le forestier a pu trouver la mort.
– Bien sûr monseigneur.
– C’est quand même incroyable ! Si je ne pars pas, on dit que je fais rien, et si je pars, j’en fais trop ? Des hommes-bêtes, bon sang…
Ils meurent quand on les cloue avec des carreaux, ils sont pas plus dangereux qu’un sanglier, ou que des bandits ! Un peu de nerf, Reiner.
– Bien sûr, monseigneur. »

Heureusement, même sa patience à lui a des limites. C’est mère qui reste plus difficile à calmer.

« L’aide de frère Knut te sera précieuse. Sans lui, qu’est-ce que tu vas bien pouvoir faire ?
– Je me débrouillerai. J’ai Folkhard et ses chiens. »

Le veneur avachi sur sa chaise sursaute. Il se rend soudain compte qu’il est mêlé à la discussion. Tourne le visage dans tous les sens, comme une poule, et il bégaye sa réponse.

« C’est que… Que ça va faire des jours maintenant… La piste n’est plus vraiment fraîche… »

C’est exactement ce que Knut nous a dit. Presque verbatim. Comme c’est arrangeant. Je hausse les épaules.

« Alors nous ferons sans vous, ce n’est pas grave. De toute façon je pense qu’un groupe réduit sera toujours plus rapide. Et puis frère Knut déteste monter à cheval, pas vrai ? Autant ne pas l’amener avec nous alors.
Reiner, vous et moi, seuls, on remonte là-haut dès demain matin. »

Je sens le veneur bizarrement rassuré. Il expire et se renfonce sur son siège. Le sergent lui a envie de dire quelque chose, mais il n’ose pas.
C’est le régisseur qui fait un bruit avec sa bouche.

« Je pense que… Si vous souhaitez vraiment aller plus loin que votre seigneurie…
Il vaut mieux attendre la réponse du margrave. Pour ne pas l’indisposer, ou donner l’impression de violer les limites de son ban. Vous comprenez ? »

Pour le coup, je dois admettre que ça, c’est une bonne réponse… Je ne sais pas s’il y croit sérieusement, ou qu’il a juste trouvé un moyen très diplomate de m’enfler, mais j’ai rien à rétorquer.
Alors je ferme mon poing, et j’agite la tête.

« Entendu. Mais écrivez et faites envoyer une lettre maintenant. Je commence à être très fatigué de ces délais.
Et je veux que ce chamane s’en aille dans tous les cas. Ça, c’est pas négociable. »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
Monster Vieux Monde 2021
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Je me suis faufilé hors de ma chambre quand j'ai commencé à entendre du bruit, mais c'était sous estimer la capacité des humain à être lents. Moi pour me lever il me suffit de me mettre debout et d'enfiler mes fourrures. Pour les autres c'est tout un cirque.

J'avoue que trouver l'endroit où j'ai le droit de faire pipi m'a pris pas mal de temps. Après ça, comme je m'ennuyais, j'ai tourné en rond dans la cuisine.Voler de la nourriture ou ne pas en voler ? Je n'ai pas de bonnes manières, je ne sais pas comment les autres font pour se procurer un petit déjeuner poliment. Je ne sais même pas manger à table. Du coup j'ai fouiné.
J'ai observé avec curiosité le pain en train de lever, j'ai même enfoncé le doigt dedans parce que la texture m'intriguait. Ensuite j'ai cherché l'endroit mystérieux où le fromage vit. Pas trouvé. Ils ne doivent pas les garder à côté de la cuisine. J'ai ouvert tous les placards, toutes les armoires, en comestible je n'ai trouvé que des pots d'achards. J'ai pas envie de bouffer des oignons au vinaigre !
Puis j'ai mis la main sur les confitures.
J'aime beaucoup le sucre. Il n'y en a pas en forêt. Si j'en mange juste un petit peu ça ne manquera à personne, hein ? J'ai ouvert le couvercle pour renifler. C'est de la prune. J'aime bien les prunes.

Quand la cuisinière est arrivé avec un panier d’œufs au bras, j'étais en train d'enfoncer ma main jusqu'au poignet dans le pot. On s'est observé silence, chacun interrompu dans ses activités. Puis en voyant toute sa cuisine mise à sac, elle a posé la seule question raisonnable :

« C'est quoi ce bazar ? »

Je réponds rien parce que je me sens pris en faute. Je reste figé comme un chat glouton pris en flagrant délit. La cuisinière sait visiblement pas trop quoi faire non plus, elle fait un petit commentaire :

« Si vous avez mangé tout ça, vous allez être malade. »

N'ayant rien d'intelligent ou d'adapté à répondre, je décide de fuir. Je me transforme en loup pour filer par la porte ouverte derrière la cuisinière. Au passage je renverse quelques ustensiles et fait tomber le pot de confiture au sol, ce qui produit un bruit monstrueux pour mes oreilles lupines. La forêt c'est plus calme, plus prévisible, il y a moins de meubles et de petits objets.

Je ne suis pas un chien pataud, donc si je décide de quitter le château à toute vitesse c'est très facile. Je me faufile le long de la palissade en bois, derrière les arbres, les bâtiments. En une minute j'atteins le bord de la rivière. Je regarde les lueurs de l'aube au dessus des montagnes, il faudra encore quelques heures avant que le soleil se lève au dessus des sommets. Il fait froid. Je n'entends que le bruit de l'eau qui coule et le vent dans les arbres. Je me sens mieux. Je m'allonge au bord du torrent pour profiter du décor paisible.

Il faudra que je retourne parler à Elma, bien sûr, mais elle doit encore dormir et moi je ne suis pas fait pour m'ennuyer chez les humains, et encore moins chez les nobles. Je n'ai que de vagues souvenirs d'enfance d'avoir vécu dans une maison, pour la plupart désagréables. Et déjà à l'époque j'étais nul avec les gens. Je m'en sors mieux quand il y a un but à ma visite. Bonjour soigner la brebis malade au revoir.

En attendant qu'il soit l'heure de discuter des hommes-bêtes, je décide de me trouver un petit-déjeuner plus roboratif sous la forme de saumon. C'est la saison où ils remontent la rivière pour mourir et se reproduire (pas dans cet ordre) et c'est plus sain que de la confiture (je sens déjà mon petit cœur canin battre à cent à l'heure et un mal de crâne poindre à cause de l'abus de sucre). Les poissons sont faciles à récupérer parce qu'ils sautent partout et qu'ils sont en mode suicidaire. De plus à cet heure là les humains ne se sont pas encore mis en amont de moi pour tous les voler. J'en chope deux, et j'en profite pour patauger dans l'eau et me débarrasser de la confiture collante dans mon pelage. Et voilà pour le repas et la toilette. Deux tâches concentrées en une.

Je mange en mâchant bien, et je fais très attention parce que j'ai l'air d'un couillon quand je m'étouffe avec une arête. Ces activités ont l'air triviales, mais ce sont celles qui plaisent le plus à Taal. Être un petit élément parmi la nature, de préférence celui qui bouffe les autres. Bien sûr je laisse des offrandes aux autels et je prie, mais c'est dans ces moments là, ceux où je suis dans l'ici et maintenant, que je m'accomplis le plus sur le plan spirituel. Mon animal totem n'est pas qu'une transformation pratique pour courir plus vite et renifler des trucs, mais aussi l'expression de ma dévotion.

Après ça j'entends que ça remue au château grâce à mes grandes oreilles poilues, et je vois de plus en plus de petites lumières. J'espère que je pourrais parler à Elma maintenant ? Je retourne en trottinant vers le château, revigoré d'avoir passé du temps loin du métal, des gens bruyants et des espaces exigus. Je reprends forme humaine.
Les chiens du veneur se trouvent dans la cour devant la porte des cuisines. Quand je les ai croisé en forêt avec leur maître j'ai réussi à ne pas discuter avec. Ils étaient concentré sur leur tâche. Mais maintenant ils sont désœuvrés et ils viennent m'accueillir. Je n'ai pas d'affinités particulières avec les animaux domestiques, mais les chiens... c'est particulier. Ils ont toujours été gentils avec moi. Ils m'accueillent avec des « bonjour » amicaux, ils veulent me faire plaisir, ils remuent la queue et ils se tortillent dans tous les sens. Je ne peux pas m'empêcher de sourire. J'avance pour passer la porte...

« Vous ne pouvez pas rentrer, frère Knut. »

C'est un des hommes qui était là hier qui me barre le passage. J'ai oublié son nom. Je fronce les sourcils d'incompréhension, puis je réponds, comme si ça expliquait tout :

« Je viens pour parler à Elma des hommes-bêtes. »

Je fais mine de m'avancer, sûr de mon bon droit. L'homme met la main à sa garde. Je lève les mains en signe d'apaisement, très surpris. Même si je suis un sale con malhabile socialement, personne ne chasse un shaman. Qui voudrait du bétail malade et des hommes-bêtes chez lui ? Qui veut offenser les dieux ? Ça n'a aucun sens. Le type a l'air visiblement pas à l'aise avec ce qu'il est en train de faire, alors il précise d'un ton hésitant :

« Le seigneur Maximilian ne veut plus de vous ici. »

Puis il ajoute un rapide :

« C'est pas moi qui voulait.

- C'est à cause de la confiture ?! »

Les chiens sentent mon inquiétude et remuent dans mes jambes. Ils posent des questions que je ne peux pas m'empêcher d'entendre :

« Qu'est ce qu'il y a ?!

- Tu n'es pas content ?

- Qu'est ce qui se passe ?
 »

Je leur réponds avec consternation :

« On m'a chassé de la cuisine !  »

L'un d'eux commente, compatissant :

« Ah oui, être chassé de la cuisine ça m'arrive tout le temps aussi. »

Le type, qui me voit juste me tenir debout les yeux vitreux demande :

« C'est quoi cette histoire de confiture ?

- Hein ?

- Hein quoi ?

- Nan laisse tomber. Je peux parler à Maximilian ?

- Tu peux venir avec nous !

- Il y a une petite humaine qui nous donne à manger !

- Et on pourrait pisser sur la palissade en bois et renifler après !

- J'adore pisser sur des trucs aussi ! Ton idée est géniale ! Je t'aime !

- Je t'aime aussi.

- LA FERME.
 »

Les chiens reculent comme si ils étaient frappés par la foudre. Le pauvre garde nous fixe comme si j'étais un fou à lier et je ne sais plus où j'en suis dans le dialogue, j'ai pas écouté ce qu'il a répondu parce que j'étais branché sur le canal animaux. Toute ma sérénité devant la rivière a disparu comme aspiré par un siphon à cause de ce putain de château surpeuplé et plein de bruits. Je reprends :

« Euh... désolé. Je disais : je peux vraiment pas parler au seigneur des lieux ? D'accord d'accord j'ai pas été respectueux hier, mais... et les hommes-bêtes ? J'ai vraiment besoin de rentrer ! Croyez moi, ça me fait pas plaisir non plus ! Allez, demandez lui, moi je bouge pas. »

Le garde a l'air très couillon mais je reste planté là comme un prêtre de Taal particulièrement embarrassant et lui il est entre le marteau et l'enclume. J'aimerais pas être à sa place. Il finit par reculer avec une semi marche de coté assez pathétique, moi je reste là avec les mains en l'air, tout aussi penaud. Techniquement je ne suis pas le sujet d'une seigneurie particulière, je ne crois pas ? Je ne me suis jamais renseigné, en fait. C'est la première fois que quelque chose comme ça se produit, je ne sais vraiment pas quoi faire. Pendant que le pauvre garde disparaît dans un couloir, je mets mes mains en porte-voix :

« DITES LUI QUE CHUIS VRAIMENT DÉSOLÉ. »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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