[Écrit Libre] Marienburg, nid d'espions

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Armand de Lyrie
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[Écrit Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Armand de Lyrie »

Faust ne reconnaissait pas le Kruiersmuur. Il avait l’habitude d’en arpenter ses rues, mais elles étaient d’ordinaire bien vides en journée, typique d’un quartier à majorité ouvrier. Il y avait cette ambiance morose, pesante, de misère et de violence, et ces odeurs nauséabondes de déchets et de pots de chambres vidées par les fenêtres des bicoques sur-élevées qui plongeaient les avenues étroites dans l’ombre. Mais ce n’était pas le cas aujourd’hui. Aujourd’hui, l’île était noire de monde.
À chaque carrefour de l’île, on pouvait croiser des coiffes noires au garde-à-vous qui tenaient en respect la foule qui s’empressait le long des artères du quartier. Le Kruiersmurr avait été nettoyé de fond en comble, on avait raclé les caniveaux et envoyé des agents d’entretien des autres districts pour tenter de camoufler le plus possible l’insalubrité habituelle dans laquelle vivaient les ouvriers de la zone, à se demander où allait l’argent de leurs impôts. Mais les mornes sentinelles n’étaient pas les seuls à porter du noir : La foule d’ouvriers qui n’étaient pas au travail étaient, eux aussi, vêtus de noir. Ils avaient sorti les costumes des jours de fêtes, souvent froissés du fait qu’ils restaient souvent enfermés dans une malle ou un placard, et toute la foule de prolétaires remontait silencieusement la rue Jaan Keürzer qui menait vers le cimetière Deedesveld.

Les ouvriers se pressaient aux grilles du cimetière. Ils s’étaient écartés de la route qui menait à l’entrée, qui était gardée par une petite bande de militaires portant demi-armure, chausses et de grands chapeaux flamboyants. Il était extrêmement rare de voir des soldats en ville : l’Assise Générale sur les Gens de Guerre de 2408 interdisait formellement aux bandes militaires et régiments du Jutonsryk de pénétrer dans l’enceinte de la cité sans qu’il y ait eut une autorisation formelle, autorisation qui avait été votée la semaine dernière par les deux chambres du Stadsraad sur proposition du Directoire – et il était assez rare que le Rijkskamer soit réuni, preuve que les Marienbourgeois tenaient à cette autorisation formelle pour voir débarquer des soldats. Tout le monde à Marienburg avait peur de voir un directeur un peu trop entreprenant profiter de la soldatesque pour prendre le pouvoir, comme ça se faisait trop souvent dans les villes Tiléennes.
Mais voilà, il fallait de beaux soldats portant drapeaux et hallebardes aujourd’hui. Ils étaient là pour la beauté du cérémoniel.

Une voiture remonta la route. Un magnifique véhicule, tracté par quatre gros roncins au beau pelage qui faisait penser aux chevaux Bretonniens, et décoré de magnifiques sculptures d’orfèvrerie sur la carrosse, notamment un angelot tout nu et tout doré sur le toit. Le véhicule s’arrêta devant les grilles, le cocher tendit de la documentation à une coiffe noire qui contrôla rapidement la paperasse, puis le policier fit un signe à ses collègues qui ouvrirent les grandes grilles du cimetière, permettant ainsi l’entrée de la voiture sous le salut des militaires qui firent une haie d’honneur avec leurs hallebardes.
Faust s’approcha lui d’une ouverture plus discrète du cimetière, mais pas moins gardée. Il montra à la sentinelle le sauf-conduit qu’il avait obtenu auprès de la Commission Spéciale pour les Funérailles d’Honneurs au Directeur van den Nijmenk, un bureau qui avait été créé et obtenu des financements spéciaux en même temps qu’on avait voté l’autorisation pour une compagnie militaire à pouvoir entrer en ville. La coiffe noire toisa Faust de son mauvais regard couvert de cicatrices, retroussa sa lèvre, puis après avoir vérifié que tout était en ordre, il lui rendit ses papiers et lui fit un court hochement de tête.

« Entrez, maître Klüber. »

Armin Klüber, maître de la Guilde des Gipponiers et Costumiers de la ville, avait une place respectable au sein de Marienburg. Bien qu’il soit né étranger, sujet de l’Empereur Karl Franz, il avait toujours respecté les usages de la guilde auprès de laquelle il n’avait jamais souffert d’un seul retard dans le paiement de ses cotisations. Bon travailleur, appliqué, avec un naturel sympathique qui attirait les faveurs de la clientèle, il avait eu une ascension rapide qui était tempérée par ses manières timorées et son manque d’ambition carriériste, à croire que son objectif principal dans la vie n’était pas de terminer grand-juré de la corporation. Il était connu sans être connu, il pouvait aller dans les beaux quartiers et les docks sans paraître intrus, on lui devait le respect sans pour autant que tout le monde retire son chapeau devant lui.
Armin Klüber avait trouvé la planque parfaite pour être un espion.

Armin Klüber remonta les allées du cimetière, le plus grand de la ville, même si le tailleur n’oubliait pas que ces stèles n’étaient en majorité que des inscriptions temporaires, remplacées par un nouveau corps lorsqu’assez d’années étaient passées pour qu’il n’y ait plus d’occupant dans la tombe. Ce n’était que près de la magnifique chapelle de Morr qu’on trouvait de grands monuments funéraires et des caveaux réservés aux plus illustres personnages de la ville, comme le vieux baron Henryk dont la statue sédimentée et endommagée par les affres du temps et les crottes des oiseaux trônait encore sous un des arbres du cimetière.
Il y avait une ambiance bizarre qui y régnait. Une ambiance de solennité et de silence macabre, qui n’était troublé que par les croassements des corbeaux qui avaient installé leurs nids un peu partout dans la zone.

À mesure que Armin s’approchait de la vieille mais jolie chapelle, il se mettait à suivre un sentier de roches anciennes, qui était gardé par des hallebardiers taciturnes et silencieux, droits comme des « i ». Ils étaient vêtus des mêmes vêtements bien repassés et propres, bien loin de l’usage normal des militaires qui portaient un patchwork irrégulier de chausses et de doublets bouffants sous leurs armures rutilantes et souvent rayées après des années de service. Ils s’étaient fait beaux, ces soldats barbus et moustachus, qui faisait dire à Armin qu’il devait s’agir d’une bande de vétérans et non la bleusaille habituelle, présents ici pour impressionner les patrices et les gros bourgeois qui voyaient ainsi à quoi servaient les impôts qu’ils s’acquittaient lourdement.

Les portes de l’église étaient grandes ouvertes. Mais en entrant à l’intérieur, Armin fut plongé dans l’obscurité. Ce sanctuaire n’était pas une de ces magnifiques cathédrales flambant neuves de l’art nouveau, qui resplendissaient de couleurs qui baignaient l’intérieur grâce à d’altiers vitraux d’œuvre complexe. C’était de la pierre, de la vieille pierre, froide et austère, qui n’enlevait rien à la piété du lieu. La lumière à l’intérieur ne venait que de légères fentes dans la pierre, et surtout, de milliers de cierges allumés. Les narines d’Armin furent chatouillées par les encens répandus par les enfumoires des prêtres de Morr qui les agitaient en remontant la nef avec le même sérieux que la ronde d’une sentinelle.
Il trouva un banc sur lequel s’installer. Un peu haut vers la nef, perdu sur le côté, dans l’ombre, mais qui lui donnait une magnifique vue sur l’autel et les premiers rangs. Parce qu’on n’avait pas trouvé le corps du directeur van Nijmenk, on avait placé un cercueil sur l’autel qui était en fait totalement vide. Mais depuis que l’on avait retrouvé l’épave de son navire et de nombreux corps de matelots, la survie du patrice n’était plus un scénario envisagé.

« Je déteste les enterrements. »

Eva Seyss chuchotait avec une douceur inhabituelle. Elle prenait cette voix sans doute de peur que la vénérable pierre de la chapelle ne porte trop son écho, et qu’ils attirent l’attention dans cette église où plus d’une centaine de gens s’affairaient avec un silence sépulcrale, qui n’était interrompu que lorsque quelqu’un se mettait parfois à tousser. L’umbramancienne était vêtue tout de noir, mais pour une fois, elle portait une grande robe à épingles qui descendait sous le genou au lieu de se recouvrir d’un pantalon et d’un doublet trop large. Elle avait mit sur sa tête un petit chapeau qui était recouvert d’un voile un peu transparent, qui camouflait une partie de son visage, et, c’était beaucoup plus étonnant, un tout petit peu de rouge sur ses lèvres.

« Regarde moi ça. Toute cette foule d’hypocrites qui sont venus non pas pour pleurer, mais pour montrer qu’ils pleurent. D’ordinaire, aux enterrements, il y a toujours quelques sincères au milieu des imposteurs, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Sasha avait trop d’ennemis, et pas assez d’amis. »


Qui étaient la centaine de personnes qui se pressaient à l’intérieur ? Des représentants des guildes, des bourgeois triés sur le volet qui avaient, en obtenant un laissez-passer de la Commission Spéciale, prouvaient qu’ils comptaient dans la vie de la cité, comme s’ils venaient à un banquet important ou aux premiers rangs d’une cérémonie exceptionnelle. Dans les rangs les plus proches se trouvaient des invités d’importance, des ambassadeurs, des pairs nobiliaires, des universitaires, et surtout, les directeurs de Marienburg, leurs excellences qui venaient honorer leur collègue.

« Tu vois la jolie femme qui pleure, dix-neuvième rang, chapeau à plumeau bizarre ? »
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Armin suivi le regard d’Eva. Il vit une jeune femme blonde, au tout premier rang. Elle avait les joues blanchies par un maquillage trop prononcé, de gros vêtements bouffants qui faisaient penser à la mode du Wissenland, et un chapeau un peu trop beau pour être porté lors de funérailles.

« Je vais te donner un scoop Faust, une avant-première, une information qu’extrêmement peu de gens ont à Marienburg. Tiens-toi bien.
Sasha van der Nijmenk s’est marié. En secret. Cette petite meuf, là, c’est Klara de Leydenhoven, une troisième fille de la noblesse mineure du Jutonsryk. Pas la meilleure des unions possibles. Et le testament de Sasha, qui n’a toujours pas été ouvert puisqu’il a été tout juste reconnu comme mort par la justice, la désigne comme héritière de tous ses biens, capitaux, et propriétés foncières.
C’est con parce que Sasha a des cousins très éloignés. C’est ceux qui chialent au premier rang. Ils vont gueuler quand ils vont voir la petite Klara se ramener chez le notaire. Ils sont même pas au courant que Sasha a fait des épousailles. »


Il y avait en effet des gens au premier rang, qu'Armin connaissait déjà. La famille van Zuurman, une de ces familles marchandes secondaires qui n'avait pas l'illustre honneur de faire partie des Dix. Très actifs, importateurs avec la Bretonnie et la Tilée, ils n'avaient pas une grosse flottille, surtout que deux de leurs navires avaient été coulés récemment - heureusement pour eux, ils étaient assurés par la Banque Fooger. Ils avaient assez d'influence pour décider des postes d'édile dans le Noordmuur, et le patricien de la famille, le sexagénaire Aart van Zuurman, avait été élu au sein Burgerhof où il était l'un des seconds couteaux du parti Belliciste.

Tout le monde dans la chapelle se leva. Eva se mit à se taire et à lier ses mains. Une procession de prêtres de Morr entra dans la chapelle, et les grandes portes se fermèrent. On entendit des chants, et tout le monde baissa la tête dans une solennité respectueuse.
Après dix minutes de chants et de prières, tout le monde se rassit, tandis qu’un vieux prêtre de Morr se mit sur l’autel et commença à lire des extraits du Libro Dei Morti.

« C’est une grosse affaire que Sasha van den Nijmenk laisse derrière lui. Une jolie flottille. Et des créances, beaucoup de créances. Boris Todbringer du Middenland lui doit plusieurs centaines de milliers de guilders.
Selon toi, c’est qui qui devrait hériter de ses biens ? Je veux dire… Qui tu aimerais toi voir hériter de ses biens ? »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Faust Valdorf
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Profil : For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
Lien fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_faust

Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Faust Valdorf »

L’enterrement de Sasha van den Nijmenk était sans aucun doute l’évènement le plus en vue de l’actualité marienburgeoise. Déjà qu’en règle générale, la mort d’un des dix ne laissait jamais de marbre, les circonstances mystérieuses entourant la sienne ne faisaient qu’attirer l’attention des puissants, amenant avec eux les rumeurs les plus infondées. Tout le monde y allait de sa petite hypothèse : certains affirmaient que le navire du directeur avait simplement été englouti par un monstre marin ; d’autres, encore, qu’il avait été victime d’un complot visant à l’évincer du directorat ; tandis que l’on pouvait entendre dire, au contraire, que c’était lui qui avait volontairement orchestré sa disparition, afin d’échapper, justement, à des ennemis souhaitant attenter à sa vie.

Aussi farfelue puissent-elles être, Faust c’était résolu à porter une attention à chacune de ces rumeurs, car c’était ça, en somme, le travail d’un espion : démêler le vrai du faux, et parvenir à trouver au milieu d’un champ de ragots la petite étincelle de vérité qui permettait de faire toute la différence. Une tache qui n’était pas forcément des plus faciles, mais auquel il s’était depuis relativement habitué. Elle semblait bien loin désormais, l’époque où il n’était qu’un simple apprenti sorcier se battant chaque jour pour tenter de se montrer digne du don qui lui avait été donné. Le nobliau timide et rongé par la culpabilité qu’il était jadis avait grandi, au fil des épreuves et des intrigues rencontrées. Gravissant peu à peu les marches du pouvoir collégial, jusqu’à devenir un Magister respecté et expérimenté. Imaginer qu’il avait pu en arriver là, même après tout ce temps, c’était quelque chose qu’il avait encore du mal à réaliser.

Comme toutes les grandes villes du continent, peut-être même encore plus que d’autres de part son emplacement stratégique, Marienburg était toujours demeurée sous la surveillance étroite du collège d’Ulgu. Les agents de l’ordre infiltrés dans la ville étaient néanmoins, pendant plusieurs décennies, demeurés relativement autonomes, chacun agissant en parallèle sans qu’un réseau organisé ne coordonne leurs actions et complots. Ou du moins, c’est comme cela que ça avait fonctionné jusqu’à la Tempête du chaos. Devant la déferlante de serviteurs des dieux sombres, les cultes s’étaient mit à se propager comme les cellules d’un cancer, rongeant peu à peu les fondations de la cité submergée sous l’œil impuissant des umbramanciens déjà présent. Pour lutter contre les menaces de plus en plus nombreuses, il fut décidé, d’un commun accord entre le patriarche suprême et Reiner Starke, de donner naissance à une organisation toute particulière, chargée de « surveiller les activités chaotiques et politiques pouvant mettre en danger la sécurité de l’Empire et des Collèges de magie, au sein du Pays Perdu ». Un bien joli service d’espionnage, en somme, auquel on avait finalement attribué le nom de Réseau Chimère.

Cela l’avait assez amusé, d’ailleurs : l’ironie de nommer un service de renseignements Impérial selon une créature chaotique n’avait visiblement dérangé personne, aussi paradoxale que cela puisse paraître. Il fallait dire que la comparaison était particulièrement bien trouvée. Un monstre multicéphale, changeant constamment d’apparence pour mieux surprendre ses proies, voilà qui semblait, après tout, parfaitement correspondre à l’organisation. Un réseau à la tête duquel il avait été nommé, lui, en récompense des années de loyaux services rendus à l’empire et à ses habitants. Sous la couverture d’une identité factice, Faust, ou plutôt Armin Klüber, humble tailleur, comme avaient apprit à l’appeler ces camarades de la cité, c’était peu à peu intégré à cet ensemble cosmopolite si déroutant au premier abord. Bon gré mal gré, il avait réussi à former une petite équipe à la fidélité incontestable, et avait entreprit de tracer son chemin à travers le dédale que constituait la politique du Jutonsryk. Car s’il y avait bien une chose que le Magister avait compris dès son arrivée en ville, c’est que le plus grand port du vieux monde était (sans mauvais jeu de mots) un véritable panier à crabe, aux alliances aussi complexes que volatiles. On pouvait déjà considérer le système impérial comme complexe, mais celui du Pays Perdu atteignait un tout autre niveau…

En membre « important » de la société citadine, Faust avait ainsi été convié à la cérémonie organisée en l’honneur du défunt directeur Nijmenk, dans le quartier du Kruiersmuur. Ici étaient réunit la crème de la crème, l’élite bourgeoise de Marienburg, assemblée autour de l’église comme une bande de charognards attendant de se repaître de la fortune du disparu. Cela faisait des années maintenant que l’umbramancien était habitué à ce genre de spectacle, mais le dégoût qu’ils lui inspiraient n’avait pas disparu avec le temps. Tout jeune, déjà, alors qu’il n’était encore qu’un nobliau idéaliste, il avait fait le vœu de ne jamais devenir un de ces courtisans avides, uniquement intéressé par l’appât du gain. C’était amusant, en un sens : voilà qu’il se mettait à devoir côtoyer et imiter ceux qu’il avait cherché à fuir durant toute son adolescence, mais pour des raisons bien différentes de ce que tout ce qu’il aurait pu imaginer.

La grande chapelle était, comme il pouvait s’y attendre, bonder de monde, mais demeurait malgré tout morbidement calme. C’était comme ça à tous les enterrements. On se devait de respecter la figure du défunt, même si la majorité des gens présent ici avaient sans doute déjà envisagé de le tuer eux-mêmes une ou deux fois. Une petite partie de lui ayant encore à cœur les enseignements de Morr ne put que s’apitoyer devant la vanité de la situation. C’est ainsi que fonctionnait le Vieux Monde, qu’il le veuille ou non. Une fois arrivé dans l’église, il s’engouffra sans plus attendre dans le monument, avant de prendre place sur un banc suffisamment à l’écart pour ne pas trop se mêler à la masse des convives. Même s’il avait toujours apprécié les endroits calmes, le désavantage de ce genre d’événement, c’est qu’il ne pouvait décemment pas trop élever la voix, sous peine de se faire entendre par la totalité des convives. Se mettre un peu en recul lui permettait au moins de profiter d’une certaine liberté de parole, toute relative, mais toujours appréciable.

Pour l’occasion, « Armin » s’était lui-même vêtit d’un mantel noir et sobre, accompagné d’un pantalon de la même couleur. Une légère bande de tissu blanc nouée autour de son cou en guise de cravate venait, en dernier lieu, parfaire le tableau. Comme il le faisait toujours lorsqu’il adoptait une autre identité, ses cheveux opalins étant beaucoup trop reconnaissables, il avait pris soin de les teindre en noir depuis son affectation dans le réseau : c’était après tout couleur qu’ils arboraient avant qu’il ne découvre ses pouvoirs, aussi paraissait-elle toujours plutôt naturelle sur lui. Pour un prétendu gipponier, autant dire qu’il n’avait pas fait preuve d’une grande originalité, ayant décidé d’adopter un vêtement plus adapté à la situation que véritablement voyant. Quelle ne fut donc pas sa surprise en constatant que pour une fois, Eva semblait en fait avoir fait plus d’effort que lui dans le choix de son costume !

Si Faust pouvait être considéré comme le leader de l’organisation, alors Eva était sans aucun doute sa seconde. Umbramancienne, tout comme lui, elle avait été l’apprenti d’Hannah, la professeur du jeune homme, avant que celui-ci ne le devienne à son tour. La seule personne qui malgré toutes ses recommandations, continuait encore à l’appeler par son vrai prénom plutôt que par un quelconque pseudonyme. Entre les deux, il aurait pourtant été difficile de faire des personnalités plus diamétralement opposés : là ou le Valdorf était aussi tempéré et poli que possible, Eva était, disons, plus…. expressive. Mais elle avait bon fond, il n’en avait jamais douté, et les deux comparses s'étaient toujours très bien entendus. Se poussant légèrement pour lui laisser de quoi s’asseoir, il la laissa prendre place sur le banc, tandis qu’elle engageait la conversation. Même s’il partageait en partie son sentiment et son mépris des courtisans, il ne put s’empêcher d’afficher un sourire en coin lorsqu’elle se plaignit de l’hypocrisie de cet événement.

- Tu vois, je ne suis pas sûr qu’on soit les mieux placés pour les juger sur ça. Ce n’est pas comme si on se souciait vraiment du décédé. Nous sommes comme eux, en un sens : juste là pour voir comment tout ça va évoluer…

Les informations que lui délivrèrent la sorcière furent à la hauteur de ce qu’il pouvait espérer. Une fois de plus, elle avait fait une formidable recherche, et il ne pouvait que lui en être reconnaissant. Ainsi, Sasha van de Nijmenk c’était secrètement marié avec une dame de petite noblesse. Un mariage d’amour, sans doute, vu la faible influence politique de l’heureuse élue. C’en était presque romantique. Le problème, c’est qu’en la nommant héritière de tout ses biens, le pauvre défunt venait sans doute de démarrer une monstrueuse guerre de succession entre Klara et les Van Zuurman, qui ne manqueraient sans doute pas de revendiquer l’héritage de leur fortuné cousin. D’autant plus que si c’était ici l’héritage de Sasha qui était en jeu, sa place de Directeur était aussi à prendre désormais… une situation complexe, à n’en pas douter.

Les litanies terminées, le jeune homme se rassit, légèrement penché vers l’avant, les coudes sur les cuisses et les mains croisées. Il fallait qu'il réfléchisse.

- Honnêtement, que Klara hérite des biens de notre noyé ne me dérangerait pas. Je préfère encore voir autant de richesse tombée entre ses mains plutôt que dans les coffres de Zuurman et de ses va-t-en-guerre. Les Leydenhoven sont de la vieille noblesse, non ? Des Ploutocrates, probablement. Avec un peu d’or et une flottille remise à neuve, sans doute que le parti pourrait s’attirer quelques nouveaux soutiens. Qui sait, peut-être même acquérir le siège laissé vacant...

Faust n’appréciait que peu les Bellicistes, ça, c’était un fait. Pas qu’il ait quelque chose de personnelle contre eux (bien que les rumeurs qui lui parvenaient sur la famille Van Haagen n’aidaient clairement pas à le rassurer à leur sujet), mais la politique agressive qu’ils encourageaient lui déplaisait véritablement. Leur volonté de s’élever en puissance de premier plan, s’il pouvait la comprendre, était en parfaite opposition avec les intérêts de l’empire dans la région. Ou du moins, avec sa vision des intérêts de l’empire. S’il n’aimait pas les bellicistes, et qu’il tolérait les Souverainistes, dont le chef de file était lui-même un ami de l’empereur (bien qu’il gardait à l’œil certaines de leurs maisons alliés, notamment les den Euwe), c’est pour les Ploutocrates que le Magister avait le plus de sympathie. Imaginer le parti du statu-quo à la tête de Marienburg, voilà ce qu’il appréciait : quoi de mieux pour servir les intérêts de l’empire qu’un Pays Perdu soucieux de maintenir des compromis et des relations amicales avec son voisin, sans chercher à s’étendre ou à renforcer son importance ? C’était le terrain parfait pour permettre au Réseau de continuer sa mission et traquer les enfants du chaos, sans avoir à se soucier des velléités des uns et des autres.

- Tu imagines ce que ça voudrait dire ? Clotilde, et donc les Ploutocrates, ont déjà Fooger et le culte de Shallya dans la poches, alors s’ils pouvaient en plus acquérir le siège de Sasha… ils pourraient même probablement convaincre Onderzœker de les soutenir, étant donné que c’est la fortune de Sasha qui le maintenait en vie. Une occasion de gagner deux sièges d’un coup, je suis sûr que ça les laisse rêveur.

Le prétendu tailleur se redressa, avant de tourner la tête vers sa comparse, qu’il toisa d’un regard empli de curiosité. C’était bizarre dit comme ça, mais il aimait bien la regarder. Enfin, pas elle, mais plutôt les effluves d’ulgu qui dansaient autour de sa personne, l’entourant comme des serpents argentés qui faisaient ressortir le vert de ses yeux. La magie avait toujours eu quelque chose d’hypnotisant pour le jeune homme, et l’observer vaguer au gré du vent était une expérience plutôt reposante.

- Comment tu as réussi à obtenir toutes ses informations d’ailleurs ? Ça me donne l’impression de te laisser faire tout le sale boulot... Il faudrait demander à Aemilia si elle sait quelque chose sur notre nouvelle héritière, j’imagine qu’elle doit déjà l’avoir rencontrée.

Détachant son regard des courants gris qui les entouraient tout deux, il commença à jouer avec une de ses mèches, l’entourant autour de son doigt tandis qu’il profitait des extraits du Libro Dei Morti.

- Tu devrais porter des robes plus souvent. Ça te va bien.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
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Armand de Lyrie
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Armand de Lyrie »

Un grand sourire en coin s’afficha sur les lèvres d’Eva à la remarque de Klüber, dévoilant une bonne partie de ses dents. C’était rare de voir Eva sourire – enfin, si, elle souriait souvent, mais ses rictus carnassiers pour lorsqu’elle se moquait d’Albrecht Möser ne comptaient pas. Elle pencha la tête de côté afin de mieux observer le visage de son supérieur, et prit une petite voix semi-rauque pour lui répondre.

« J’ai pas trop envie que les affreux du Suiddock me voient en robe, au moins quand ils me prennent pour un bonhomme ils me foutent la paix.
Mais si c’est pour plaire à l’œil de Faust Valdorf, et à son œil seulement, je réfléchirai à faire un effort de temps à autres. »

Compétence Empathie de Faust
INI+INT/2 : 9
Jet : 9, réussite de justesse.
Elle se mordit un tout petit peu la lèvre. Le sorcier pouvait bien croire que Eva faisait ça pour se moquer de lui, une taquinerie très mesquine, comme si la femme habituée à crier comme une poissonnière sur les commis et à terrifier des truands du Suiddock se mettait soudain à imiter une courtisane pour mieux se moquer de ces idiotes écervelées. Mais il décelait une petite lueur dans son regard vert.
Sa phrase n’était pas qu’une simple blague.

Elle se tut lorsque les chants religieux s’arrêtèrent et qu’un prêtre de Morr s’avança devant l’autel. Elle se rappelait sans doute qu’ils étaient à des funérailles et que ce n’était probablement pas le meilleur lieu pour minauder. L’homme qui se tenait devant l’autel était une figure squelettique, au crâne chauve et au visage couvert de rides et de grains de beauté. Sa bure était recouverte de bijoux argentés qui montraient des crânes et des corbeaux. Faust le reconnut : C’était le grand-prêtre de Morr à Marienburg, Péiter Kueben, un homme d’une relativement peu grande importance politique sur l’échiquier de la cité. Il n’était ni le fils d’une grande famille marchande, ni un directeur, ni quelqu’un d’attaché aux privilèges et la recherche du profit. Un prêtre parfait, et les autres feraient bien de l’imiter.

« Que Morr vous garde.
– Que Morr nous sauvent
, répétèrent instinctivement et en unisson la centaine de personnes dans la chapelle, Eva comprise.
– Nous sommes réunis en ce jour pour rendre un dernier hommage à Sasha van den Nijmenk, pieux enfant des Dieux. Son corps n’ayant pu être récupéré, son âme réside encore dans la peine et la désolation, assailli par les maléfices et les forces du mal qui pourraient s’en emparer. Le Directoire continuera de faire ce qui est nécessaire pour récupérer sa dépouille, afin qu’elle puisse obtenir les rites nécessaires et reposer à jamais dans le jardin de Morr.
C’est quelque chose de dramatique qui se joue sous nos yeux. Et c’est l’occasion pour nous de nous rappeler de ce que c’est, d’être un fidèle de Morr. De lui rendre hommage en même temps que nous honorons la mémoire de Son Excellence. Qu’il ait été pour vous, un ami, un proche, un chef, un supérieur, nous ne devons pas oublier que la fin arrive toujours, naturelle et inévitable, pour chacun de nous, et que- »


Il continua son prêche, et si Eva était restée silencieuse au départ, elle se retourna vite vers Armin pour lui chuchoter d’une voix la plus faible possible la suite de sa conversation.

« Tout ce que je sais, c’est Aemilia qui me l’a appris. Tu te réjouis peut-être que ce ne soit pas ce fou furieux d’Aart van Zuurman qui hérite, mais les Leydenhoven ne valent pas beaucoup mieux. Ils ont les crocs, ils sont ambitieux. Il est clair qu’ils comptaient utiliser Klara pour se grandir et quitter leur campagne crasse pour venir à Marienburg. La ville de Leydenhoven a 14 sièges au Burgerhof, cinq d’entre eux ont « de Leydenhoven » dans leur nom.
Ta petite protégée courtise du côté de l’ambassade Bretonienne, c’est là où elle a rencontré Klara. Elle est en train d’enrouler le fils de l’ambassadeur autour de son doigt. Quand tu courtises un Bretonnien même le laisser faire un baiser sur la main c’est déjà beaucoup pour lui, c’est facile. Ou terriblement ennuyeux, si tu me demandes. »


« Honorons Morr en toutes choses. Il est facile de l’éloigner de nos pensées, de l’ignorer, de le repousser, de vivre en pleine insouciance comme s’il n’existait pas. Mais la disparition tragique de Son Excellence nous rappelle que même les plus jeunes et les plus forts d’entre nous peuvent être frappés à tout instant, et alors, seul le souffle glacé et terrifiant – mais non moins pur et miséricordieux – de Morr nous unira. Nous, vivants, n’avons à présent plus rien d’autre que les larmes, et surtout, le souvenir. Alors, formons une communauté. Unissons-nous, ensemble, dans la piété et la remembrance. Honorons Morr.
– Ainsi soit-il
, répétèrent la centaine de fidèles.
– Ainsi soit-il, chuchota Eva. »

Un homme se leva du premier rang, corpulent et gauche, mais fort bien habillé.
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Armin y reconnut Luitpold van Ræmerswijk, le Staadtholder de Marienburg, et chef d’État de la ville. Bien sûr, dans une cité à la démocratie sauvage et aux commissions et pouvoirs en lutte constante absolument partout, « chef d’État » avait une connotation beaucoup plus moindre que celle qu’on pouvait ressentir auprès de Louen Cœur-de-Lion ou la Tsarine Katarin. Son Excellence Luitpold avait une réputation exécrable, celle d’un ivrogne faible et sans aucune ambition. Faust savait qu’il ne fallait jamais sous-estimer personne, qu’on ne devenait pas directeur et maître d’une maison commerciale extrêmement puissante en étant un idiot ; Mais en règle générale, Luitpold était justement assez malin pour comprendre qu’il était inutile de risquer sa santé et sa fortune en tentant de trop se mêler de politique. On le rattachait volontiers à la faction des ploutocrates, mais il participait peu aux débats et ses réseaux servaient uniquement à garder sa place et ses intérêts familiaux, certainement pas d’entrer dans des guerres commerciales ou des rivalités politiques complexes.
Il était une valeur sûre, au moins. Le genre de choses rares à Marienburg. Il toussota pour s’éclaircir la voix, puis, avec un ton emprunté et maniéré, il commença une oraison funèbre monotone qu’il récitait en lisant une liasse de papiers.

« Son Excellence Sasha van den Nijmenk a servi loyalement la cité de Marienburg et le Jutonsryk pendant les vingt-cinq dernières années de sa vie. Jeune homme, il rejoignit le collège du Baron Henryk, où il fut diplômé en cartographie et navigation avec la mention Cum Laude. Il s’illustra à l’âge de 24 ans alors qu’il était un des commodores élus de l’Amirauté de Marienburg : Durant la tentative de grande campagne navale du Jarl Norsien Thorir Hund, il négocia un traité de paix avantageux qui épargna notre pays. Il était un capitaine compétent, et un grand pilote de voilier, remportant de nombreuses courses de vitesse à bord de ses navires. Ses talents d’orateur et de diplomate ont servi à la cité, puisqu’il a été onze fois élu par le Stadsraad pour servir en mission d’ambassade auprès du Tsarat de Kislev et les principautés norsiennes. Il sera à jamais commémoré comme étant un homme plein d’audace et de vaillance, respecté et aimé de son équipage, un véritable enfant de Manaan. Il avait été élu Amiral de la flotte de Marienburg après le désastre de 2527, et il ne fait aucun doute que sa tragique disparition a beaucoup fait souffrir notre fière marine. »


« Les Leydenhoven sont proches des Bretonniens. Très proches. De là à savoir si Klara est une agente de la Chambre Noire…
Disons qu’il faut faire très attention. »


La Chambre Noire. S’il y avait un rival que Karl Franz souhaitait voir contre-carré à Marienburg, c’était eux. Louen Cœur-de-Lion était un homme honorable, qui s’était battu aux côtés de l’Empire lors de la Tempête du Chaos, mais tous les Bretonniens n’étaient pas aussi purs de cœur que lui. Son épouse, notamment. Maria di Trantio est une Tiléenne, fille du prince de cette ville grandissante. Alors que Louen parade sur des lices de tournois, sa Reine est une femme beaucoup plus pragmatique. C’est elle qui dirige véritablement la Chambre Noire, ce cabinet secret d’espions, d’agents et de courtisanes qui tissent une toile d’influence sur le Vieux Monde. Marienburg est une proie alléchante pour les Bretonniens, surtout que la ville a déjà été occupée par leurs forces militaires il y a quelques siècles.
Les Yeux de l’Empereur rêvent d’anéantir toute l’influence de la Chambre Noire dans cette ville. Mais le réseau Chimère n’est pas fait d’yeux de l’Empereur. Ils n’avaient pas exactement le même devoir de loyauté que les agents de Kurt Helborg.

« Albrecht veut te voir. »

Elle faisait évidemment référence à Albrecht Möser, leur mauvais garçon préféré. Un truand sympathique qui a de très bonnes relations avec tout ce qui se fait de contrebandiers, proxénètes et joueurs de bonneteau dans la ville.

« Il ne m’a pas dit grand-chose, il était trop pressé. Mais apparemment, ça serait lié aux Lames Pourpres. T’sais, ces nouvelles enflures, ce gang sorti de nul part qui se met à violemment prendre des places dans le Suiddock.
C’est très énervant, ces gangs qui ont envie de recommencer des guerres et des vendettas à deux balles. Je commence à croire qu’on devrait se mêler plus activement de ces affaires. Ça te dis pas, on tente de convaincre Balthasar Gelt de nous filer du fric pour qu’on ouvre notre propre maison close ? Je suis sûr il serait carrément emballé, en espérant qu’il y ait pas que son visage qui soit déformé par de l’or. »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Faust Valdorf
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Profil : For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
Lien fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_faust

Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Faust Valdorf »

Honnêtement, Faust ne savait pas trop s’il devait être enjoué ou absolument terrifié par la réaction d’Eva. Qu’on ne s’y méprenne pas, il adorait sa comparse. Elle était amusante, franche, et bien qu’il l’avait toujours trouvé trop méprisante envers des personnes dont elle ne connaissait souvent rien (un comble quand on faisait partit d’une organisation censée connaître tout sur tout le monde), il n’avait, de la même manière, jamais mis en doute son amitié à son égard, ou même sa loyauté envers les Collèges de magie. Mais ce genre de réponse, c’était quelque chose qui n’était décidément pas commun chez la demoiselle. Il avait juste souhaité lui faire un compliment honnête, sans arrière-pensée, mais la sorcière l’avait visiblement interprété d’une manière à laquelle il ne s’était pas du tout attendu. Après, peut-être qu’il surinterprétait, bien sûr, mais il avait pour une fois l’impression qu’elle ne se moquait pas complètement de lui quand elle affirmait que se faire belle était un effort acceptable si c’était pour satisfaire « l’œil de Faust Valdorf ». Meh, et ça n’allait pas améliorer la situation s’il lui avouait qu’il aimait bien quand elle souriait, n’est ce pas ?

Plus gêné qu’il ne l’aurait cru, le Magister se contenta de continuer à jouer nerveusement avec sa mèche, faisant mine de ne pas avoir remarqué la lueur qui se couvait dans le regard émeraude de la jeune femme.

- Heureux de le savoir…

Au grand soulagement du sorcier, leur petite discussion fut néanmoins rapidement interrompue par la suite de la cérémonie. Le Grand-prêtre de Morr en personne menait visiblement l’enterrement, ce qui n’était pas pour surprendre le tailleur. Évidemment, pour un homme aussi influent et important que Den Nijmenk, il fallait déployer les grands moyens. Pas qu’il ait quelque chose contre ça, d’ailleurs. S’il y avait une qualité (parmi tant d’autres) que l’on pouvait reconnaître au culte de Morr, c’était bien leur éloignement général de toute mouvance ou conflit politique, une tendance dont Péiter Kueben était un parfait représentant. À vrai dire, assister à ce genre de cérémonie faisait remonter en lui des souvenirs qu’il pensait avoir oublié depuis longtemps...

À quand remontait la dernière fois ou il avait assisté à de véritables obsèques ? Des morts, il avait pu en observer au cours des dernières années. Trop, à son humble avis. Pour certaines, il assumait sans mal le fait d’en être directement responsable ; tandis que pour d’autres, qui lui pesaient évidemment plus sur le cœur, il regrettait plutôt d’avoir été incapable de les empêcher. Mais parmi tous ceux dont il avait vu la vie s’éteindre, combien avaient pu rejoindre le royaume de Morr en paix ? Combien auraient mérité, eux aussi, un enterrement digne de ce nom, à la manière du directeur disparu ? Être mage gris, c’était se condamner à une vie d’anonymat, tous en étaient conscient. Mais c’était dans des moments tels que celui ci que le Magister se mettait à regretter cet état de fait, qu’il savait pourtant nécessaire à la réalisation de leurs missions. Pouvoir remercier ceux qui avaient donnés leur vie pour qu’il puisse continuer la sienne, et que leurs sacrifices soient reconnus à leur juste valeur, c’était là quelque chose, qu'au fond de lui, il avait toujours souhaité. Tout en sachant bien l'impossibilité de la chose. On n'était pas toujours reconnu ou récompensé à la hauteur de notre bonté ou de nos accomplissements, car ce n'était tout simplement pas comme ça que le monde fonctionnait.

- Que morr vous sauve. Annonça le prêtre.

- Que Morr les sauvent, reprit le magicien, presque pour lui-même.

Le discours de l’ecclésiaste se poursuivit durant quelques minutes, durant lesquelles Eva eut tout le loisir d’expliquer à l’umbramancien comment elle était parvenue à obtenir ses renseignements. La jeune fille l’avait en fait juste devancé : là ou il lui avait proposé d’aller parler à Aemilia pour les éclairer sur la question, c’était en fait d’elle que la sorcière tenait ses informations depuis le début. Comme quoi, la source était au final bien la bonne.

Et pour cause, Aemilia de Disma était l’informatrice principale du Réseau dans tout ce qui avait attrait à la noblesse et aux hautes strates de la société Marienburgeoise. Elle-même issu d’une famille noble dont les finances avaient été ruinées par quelques investissements malencontreux, c’était maintenant le Réseau qui entretenait la plupart de ses dépenses, en échange de quelques informations et de la collaboration inconditionnelle de la demoiselle. Faust était à peu près sûr qu’Eva la détestait, mais il avait jusque-là toujours réussi à être un médiateur suffisamment efficace pour que l’organisation n’implose pas dans une lutte à mort entre les deux furies. Et quant à lui, hé bien… disons que le fait qu’Eva se réfère à elle comme sa « protégée » donnait une idée de l’affection qu’il éprouvait pour la courtisane. C’était peut-être juste pour ça qu’elle ne pouvait pas la supporter, tout compte fait…

- Tu ne serais pas un peu jalouse, des fois ? Lui adressa-t-il avec un ton aussi calme que sans ambiguité.

Malgré ça, même l’umbramancienne ne pouvait pas nier qu’Aemilia faisait un travail de grande qualité en matière de renseignement, et c’était là tout ce qui importait aux yeux du Valdorf.

Après la tirade du Morrien, c’est un autre homme, un peu plus enrobé, qui prit sa place, sous l’œil penseur du sorcier. Cet individu, il le connaissait pour l’avoir déjà vu par le passé, comme tous ceux présent dans cette salle, car ce n’était nul autre que le Staadtholder de Marienburg, Luitpold van Ræmerswijk. Malgré son titre théoriquement prestigieux, la soumission de Luitpold à Jaan Van de Kyupers était un fait de nature public dans le Pays Perdu, si bien qu’il était rare de rencontrer un homme aussi universellement méprisé. Et pourtant, Faust ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine empathie pour ce gros bonhomme un peu gauche. Pas en raison de son attitude guignolesque, pour lequel certains pouvaient éprouver une sorte de pitié méprisante, mais tout simplement parce que d’une certaine manière, l’Altdorfer se reconnaissait en lui.

Dans le terrain de combat politique constant qu’était Marienburg, Luitpold était le seul homme ayant fait le choix délibéré de se tenir à l’écart de celui-ci, profitant simplement des avantages que lui apportait sa position, en faisait fi des regards d’autrui. Et par les dieux, qu’est ce que le jeune homme aurait aimé pouvoir faire de même. Le travail du Réseau aurait été tellement plus simple s’ils pouvaient se contenter d’accomplir leur mission première, punir les cultes et les adeptes du chaos, sans avoir à se soucier constamment des alliances politiques, des complots et autres luttes insipides pour le pouvoir… Il comprenait du fond de son cœur la manière d’agir du Staadtholder, et ne pouvait s’empêcher d’éprouver une sorte de sympathie complice à son égard. S'il y avait plus d'hommes comme lui, nul doute que le monde ne s'en porterait que beaucoup mieux. Et les brasseries, aussi.

Un peu malgré lui, Faust fut finalement tiré de ses pensées par Eva, qui continuait encore et toujours ses explications, visiblement peu intéressée par les discours des différents orateurs. Pas qu’il lui en veuille. Et pour être honnête, ses paroles attirèrent avec justesse l’intérêt du jeune homme, qui prêta une oreille d’autant plus attentive à ce qu’elle avait à dire.

Ainsi, il semblait finalement que Karla n’était peut-être pas un aussi bon parti que l’avait espéré « Armin ». L’influence bretonienne avait toujours été forte dans le Jutonsryk, mais il n’avait pas imaginé que les Leydenhoven pouvaient eux aussi faire parti de cette vaste toile que la reine Maria tissait depuis Couronne.

- Non, tu as raison. Ça ne m’étonnerait pas que la Chambre Noire soit mêler à tout ça, à bien y réfléchir. Il n’y a pas qu’à l’Empereur que profiterait une Marienburg stagnante et timorée comme le défendent les Ploutocrates. Cela fait des siècles que les Bretonniens lorgnent de ce côté des montagnes grises, et avec la venue prochaine du Duc de Bordeleaux, ils ne risquent sans doute pas de se calmer de si tôt. Alors, qui sait...

Était-il même possible que les Bretonniens aient eux-mêmes orchestrés la disparition en mer de Sasha van den Nijmenk ? Qui sait, s’il se révélait que Karla, ou plus largement la famille Leydenhoven, comptaient parmi eux des agents de la Chambre Noire comme le suggérait Eva, alors peut-être s’étaient-ils eux même débarrassé du directeur, dans l’espoir de faire retomber son imposant héritage entre les mains de Karla aussi rapidement que possible. C’était une hypothèse hasardeuse, vu le peu d’informations dont il disposait pour l’instant à leur égard, mais envisageable, néanmoins. Il allait vraiment falloir qu’il demande à Aemilia de se renseigner sur ce sujet.

Mais pas tout de suite, car visiblement, c’est dans le Suiddock que l’on requerrait son attention immédiate. Albrecht était un peu la joyeuse brute du groupe, pour ainsi dire. Un ancien mercenaire originaire du Nordland qui, ayant perdu sa main droite lors d’une rixe avec plusieurs gangs, s’était fait recruter par Eva en raison de ses connaissances des bas-fonds et des milieux peu fréquentable de cette belle cité. Alors certes, il ne se préoccupait que peu des raisons ou des objectifs du Réseau, mais il s’était pour l’instant montré étonnement loyal au vu de son passif, et apportait un avantage non négligeable dans ces parties de la ville où l’influence des mages se faisait faible. Et puis même si Faust n’avait jamais été très porté sur la violence, il fallait avouer que le pragmatisme brutale du Nordlander, hérité d’années de magouilles et de mercenariat en tout genre, apportait également un petit plus au groupe, qu’il était toujours bon de prendre.

Ce qui était plus inquiétant, c’était plutôt la raison pour laquelle Albrecht demandait son assistance. Il avait déjà entendu parler de ces « lames pourpres », mais pour que le fier guerrier quémande directement son aide, c’est que la chose devait être plus grave que prévue. Une inquiétude que ne semblait pas partager Eva, tout occupée qu’elle était à lui proposer la construction d’un bordel financé par les Collèges de magie. S’il était de très mauvais goûts de rire à un enterrement, le Magister dut avouer que l’envie lui prit soudainement. Enfin, jusqu’à ce qu’il réalise qu’elle était peut-être sérieuse, ce qu’il se contenta d’accueillir avec le ton impassible qu’il arborait le plus souvent, et qui pouvait presque paraître comique vu l’absurde de leurs discussions.

- Grâce à toi, je viens d’imaginer Balthasar Gelt dans des situations que je n’aurais jamais voulu voir, et à cause desquelles je ne pourrai probablement plus fermer un seul œil pour le restant de mes jours. Merci Eva.

Lui adressant finalement un sourire discret, le nobliau se laissa tomber contre le dossier du banc, bras croisés et regard levé vers le plafond.

- Il faut avouer que c’est intriguant cette histoire. Un simple gang capable de s’armer avec des arquebuses et s’opposer à la Ligue des Gentilshommes, ce n’est pas quelque chose qu’on voit tous les jours. D’autant plus que si Albrecht veut me voir, c’est que ça doit être du sérieux, finalement... Tant que j'y suis, tu sais ou es passé Leo ? Les coiffes noires sont occupées en ce moment, entre le « deuil national » de Nijmenk et tous les préparatifs pour accueillir « l’élu de Mannan », mais peut-être qu’il est au courant de quelque chose à ce propos, lui aussi. Je sais qu’il n’aime pas trop travailler avec Maüser, mais bon… et puis, il m’avait parlé d’autre chose il y a quelques jours. Une histoire de tueur en série du côté du Goudberg, où on avait retrouvé des symboles étranges sur les corps. J’aimerais bien pouvoir y jeter un œil avant que les répurgateurs ne mettent la main dessus, si ça ne te dérange pas...
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
Lien de la fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_faust


Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
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Armand de Lyrie
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Armand de Lyrie »

Le sourire taquin d’Eva se volatilisa lorsque Faust avait cru bon de plaisanter sur la jalousie supposée de sa comparse. L’Umbramancienne le foudroya du regard et tourna ses yeux vers l’autel où le Staadtholder tenait son discours.
C’était un discours bien cadencé, monotone et sans émotions. Il se contentait de retracer la carrière du directeur van Nijmenk. Ses faits d’armes, les missions pour lesquelles il avait été élu, la déclaration de ses rapports de patrimoine qui prouvait qu’il avait beaucoup donné de sa richesse à la ville – apparemment il aurait rénové deux puits artésiens dans le Suiddock, acheté trois toiles de maîtres à l’Anguille pour les offrir au musée d’arts de la ville, financé un orphelinat et fait construire un autel pour Taal & Rhya près du bourg d’Aarnau. Une carrière de directeur plutôt classique, somme toute.
Lorsqu’il eut terminé, il céda sa place à Aart van Zuurman. Le fringant sexagénaire connaissait à peine Sasha van den Nijmenk : en tant que second cousin éloigné, il était bien à ses côtés lors de cérémonies officielles, mais il n’avait aucune intimité ni amitié avec le disparu. Ce qui l’empêchait pas de feindre la tristesse lorsqu’il se mettait à raconter des anecdotes larmoyantes sur comment Sasha van den Nijmenk aimait les courses de voilier, qu’il était toujours souriant et plein de vie.

Il fit presque bailler Eva.

« Si tu veux des nouvelles sur le tueur en série, lit les journaux. Il commence enfin à faire parler de lui. Pour l’heure, les canards lui ont pas encore trouvé un surnom – je me demande s’ils vont être imaginatifs cette fois.
Il a assassiné une jeune fille de seize ans. Maria van Gisbergen. Son grand-père est un de ces patriciens second-couteaux, élu au Burgerhof, souverainiste déclaré, un de ses fils mâles est dans la clientèle personnelle du directeur de Kuypers. C’est chaud quoi. Les gros bourgeois s’en fichent qu’on égorge des clochards, mais quand c’est une jolie jeune fille du patriciat Marienbourgeois…
Jongwess est débordé. Les choses étaient quand même plus simples pour lui lorsqu’il n’était qu’un simple sergent du Kruiersmuur. Depuis qu’il est dans le Troisième Bureau je sais pas s’il a encore les reins solides pour endurer la cadence. »


Normalement, les Coiffes Noires sont cantonnées dans des casernes, sous l’autorité d’un capitaine de quartier qui maintient l’ordre chez lui. Mais lors des affaires graves, soit par la nature du délit soit parce que le criminel recherché agit dans différents quartiers, ils contactent le quartier-général du Paleisbuurt. Les coiffes noires dites du Troisième Bureau, parce qu’ils vivent dans le troisième bureau a avoir été construit et annexé au bâtiment, sont un peu spéciaux parce qu’ils ne portent pas d’uniforme, simplement un insigne métallique prouvant leur allégeance. Ils sont censés enquêter sur les incendies volontaires, la contrebande, la fraude, les enlèvements, et les crimes majeurs. Leo Jongwess y était un jeune élément, qui avait obtenu sa promotion grâce à Faust et Eva ; les deux Umbramanciens avaient eu besoin de son aide à l’époque où il était le seul petit sergent honnête de sa caserne du Kruiersmurr, et qu’une secte promise au Seigneur des Mouches empoisonnait des puits et pratiquait des sacrifices humains. Après s’être débarrassés des criminels, ils étaient partis comme ils étaient venus, et dans tous les journaux de la ville, on pouvait voir une gravure de Jongwess, héros de la ville, qui absolument tout seul avait traqué une secte noire dans les bas-fonds et les égouts de la cité.

« Si les chevaliers de la pureté s’en mêlent, ça sent pas bon. Je déteste ces fanatiques. Mais le pire, tu sais c’est quoi ? Je les comprends. Ça me dégoûte, mais je les comprends, ces fous furieux attardés et superstitieux qui sont prêts à cramer un bébé parce qu’il a six doigts à une main, et qui aimeraient bien m’écarteler parce que je pratique la magie. Dans un certain sens, c’est des enquêteurs honnêtes qui défendent la ville.
Regarde Jongwess. Seul qui prenait pas des pots-de-vins dans sa caserne, son capitaine acceptait les dessous de table d’un mage de Nurgle. Si on l’avait pas récupéré, tu penses pas que ce gamin aurait fini avec les fanatiques ? Moi j’en suis convaincue. »


Les discours se suivirent. Les cantiques des prêtres. Les chants. Les moments où il faut se lever et chanter, et les moments où il faut s’asseoir et se taire. Tout le registre du pathétique était de mise, tandis que les directeurs se succédaient, apathiques, un à un, pour piailler et dire des âneries. Même le Nain Arkat Fooger s’était vêtu tout de noir et alla dire deux trois mots. L’affaire prit des heures et devint vite rébarbative.
Et pourtant, les Umbramanciens restaient là. Comme des spectateurs. Il était rare que tous les directeurs de la ville soient réunis en un seul et même endroit. Ils étaient aux premières loges du pouvoir, et ils se délectaient des minuscules détails. Ce n’était pas tant observer les directeurs qui les intéressaient, que d’étudier leur entourage, le placement des invités, de tenter d’utiliser leur magie pour apercevoir les petits détails insignifiants, de percevoir les chuchotements, de se faire, en direct, une composition du pouvoir de la ville.

« T’as vu le type basané qui est à côté de la nièce de Clotilde de Roelef ? Hakim, il s’appelle. Arabéen. Mamelouk. Un esclave que Clotilde a acheté pour protéger son héritière.
Il a pas l’air de grand-chose comme ça, ce Hakim. Mais il a coûté huit cent guilders pour l’achat à son ancien maître, et lui-même en touche soixante-dix pistoles par semaine. C’est une sacrée somme : même les spadassins de Kuypers gagnent pas autant. On paye pas un garde du corps avec cette somme si on en a pas besoin.
Ce qui m’étonne, c’est de voir Wessel van Scheldt ici. Bon sang, le vieillard a l’air famélique. Il va bientôt casser sa pipe, c’est sûr. »

On aurait pu confondre ceci avec du commérage de grands-mères, si seulement Eva et Faust ne tenaient pas entre leurs mains un réseau d’espionnage. Et ils devinaient bien, eux aussi, que parmi cette foule de bourgeois, devait se trouver une foule d’agents provocateurs et d’espions scrutateurs aux multiples allégeances. Agents-doubles Bretonniens, yeux de l’Empereur, fidèles de Todbringer ou Gausser, réseaux de fidélité à la solde des cultes ou des marchands… C’était une toile facilement incompréhensible, et Eva remerciait souvent le destin de ne pas avoir fait d’elle une jeune noble piégée dans cet enfer.
Après la dernière solennelle prière de monseigneur Kueben, le grand-prêtre dit à ses fidèles d’aller en paix, et lentement, ils suivirent une longue procession avec icônes, reliques, et bijoux représentant des crânes. Ne restèrent vite dans la chapelle que les plus dévots et les plus touchés des Marienbourgeois, devant le cercueil vide de la nef, autrement dit, pas grand monde.

Eva se leva. Avec Armin, tous deux s’approchèrent de l’autel pour y placer un petit cierge, et se recueillir quelques instants, histoire de bien paraître dans le paysage, d’être cachés en pleine vue. Puis ils allèrent à nouveau s’asseoir sur leur banc et bien rester aux aguets de dernières réactions avant de pouvoir s’enfuir.
Ils avaient bien fait de rester là.

On entendit des bruits de bottes résonner dans la nef. Un homme qui approchait. Eva leva le museau pour l’observer. Lorsqu’elle reconnut celui qui s’approchait, Faust pu sentir que les agréables fourmillements d’Ulgu autour de sa collègue se mirent à crépiter comme un feu-follet, de peur panique.
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C’était un sale type. Grand, hirsute, à l’aspect famélique. Il avait une grosse barbe sale et des cheveux gras et épais. Il était mal habillé, vêtu de bottes couvertes de vase, d’un pantalon trop grand, et d’une chemise froissée qui avait des traces de saleté et de sueur, assez échancrée pour avoir une vue plongeante sur son torse poilu couvert de boutons et d’hématomes. Sur ses épaules, il portait un énorme manteau noir qui lui tombait jusqu’à mi-cuisses, virevoltant un peu à chacun de ses pas, avec deux traces de perforation par une lame près du ventre.
Il puait. Mais pas au nez. Il puait autour de lui. Il puait le Dhar. Faust s’en apercevait bien, lui qui avait le Sens pour observer les vents. Tout autour de cet individu, les vents de magiques étaient mélangés, torturés, pollués. Il avait la même signature qu’un démon – et pourtant, il paraissait être un homme tout ce qu’il y a de plus normal.
Alors qu’il remontait la nef, et que ses grosses bottes boueuses ne cessèrent de faire du bruit, quelques paires d’yeux se levèrent et l’observèrent. Clara de Roelef, qui était toujours présente avec sa tante, bondit dans son siège et se colla à Hakim qui posa une main à l’intérieur de son mantel, probablement pour en préparer un couteau. Wessel van Schledt, qui était en train d’être aidé par deux jeunes servantes à se lever, se rebattu immédiatement dans son fauteuil et se tint le cœur si fort qu’on craignait qu’il venait de faire une apoplexie soudaine.

« Morr tout puissant… » Gémit la voix d’un bourgeois.

Eva se tourna vers Faust, la bouche entrouverte et ses beaux yeux verts paniqués sous le voile qu’elle avait. C’était rare de voir Eva paniquée.

« Faust, ce type c’est le bâtard de Sasha van den Nijmenk. Engel. »

Le-dit Engel s’approcha jusqu’à l’autel. Il mit une main dans la poche de sa veste, puis une autre, puis encore une autre, en grognant. Il trouva enfin quelque chose dans son manteau : un guilder d’or qu’il posa dans la petite fente d’une boîte recueillant les donations. Puis, il se tourna, et ne prenant pas gare aux regards mortifères de ceux qui le connaissaient, ou interloqués de ceux qui ne le reconnaissaient pas, il alla s’asseoir sur le premier banc maintenant libéré de la plupart des directeurs, et attendit tranquillement en posant ses yeux vers le cercueil vide.
Beaucoup de bourgeois assemblés se levèrent et se dépêchèrent de s’enfuir. Certainement aller prévenir leurs maîtres de ce qu’ils venaient de voir.

« Engel… C’est un déglingué. T’étais pas encore à Marienburg quand il a commencé à faire parler de lui, mais on disait que c’était le fils d’une chamane Norsienne que Sasha avait fécondée lors d’une de ces énièmes pérégrinations au-delà de la mer des Griffes. Il a toujours fait peur à son entourage, sa nounou s’est suicidée en se jetant d’une tour quand il avait sept ans.
Sasha en a eu marre et l’a envoyé au loin, servir de capitaine sur les vaisseaux de sa compagnie. Sauf que Engel est censé être mort. Il y a deux ans, son vaisseau a été pulvérisé par le Dominion Absolu lors de la défaite face à Rakarth Khelnae. »


Elle s’étrangla.

« Faust, il est censé être mort ! »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Faust Valdorf
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Lien fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_faust

Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Faust Valdorf »

Pour un membre de l’ordre gris, Faust n’avait jamais été quelqu’un appréciant particulièrement mentir. Son devoir passant avant tout, il avait bien sûr fini par devoir s’y habituer, mais il pouvait en fait se montrer surprenamment honnête dans sa vie quotidienne. Ça avait toujours été comme ça, il ne savait tout simplement pas s’en empêcher ; quand un détail l’intéressait ou le troublait, c’était pour lui une obligation de le faire remarquer, souvent à haute-voix. Si ses questions ou ses remarques pouvaient ainsi paraître comme étranges ou trop directes, il n’avait jamais d’arrière-pensée malfaisante ou humoristique lorsqu’il les prononçait : c’était juste le signe qu’il souhaitait étancher sa curiosité. Le problème, c’est que les gens avaient tendance à ne pas comprendre aussi facilement que lui quand il se montrait tout simplement honnête, si bien qu’Eva avait visiblement plutôt mal prit sa question, pourtant innocente.

Enfin, de toute manière, il y était habitué avec la sorcière. Ce genre de quiproquo arrivait relativement souvent entre eux, mais ça n’avait jusqu’ici jamais suffit à les fâcher suffisamment pour que leur amitié en soit impactée, aussi le jeune homme ne s’inquiéta-t-il pas trop du regard noir que lui lança sa comparse ; tout juste se contenta-t-il d’un petit « désolé... », avant que celle-ci ne change quasi-immédiatement de sujet. Est ce qu’il devait considérer ça comme un « oui », du coup ?

Si jusque-là, le Magister avait tenté de conserver un minimum d’intérêt pour les divers discours prononcés en mémoire du défunt, il perdit complètement le fil lorsque Aart Von zuurman monta à la tribune. Pas qu’il ait quelque chose de particulier contre le vieil homme (enfin, à vrai dire, si, vu sa méfiance naturelle vis-à-vis des bellicistes), mais il devait avouer que les informations d’Eva parvenaient à capter son attention bien plus efficacement que le plus larmoyant des monologues. Cette histoire de tueur en série, elle l’intéressait au plus haut point. En premier lieu, évidemment, parce que l’impérial avait toujours eu un certain goût pour les enquêtes et les affaires policières ; mais surtout parce que cette affaire, il en était sûr, sentait le chaos à plein nez. Des victimes affreusement mutilés, des symboles ésotériques gravés sur le corps… autant dire que Faust n’avait pas besoin d’être un enquêteur de grand talent pour sentir qu’il y avait quelque chose de louche dans ce mode opératoire. C’était à se demander si le nombre de corps retrouvés n’était pas un indice en lui-même : sept, ce qui, le sorcier le savait, était le chiffre « sacré » de Nurgle, seigneur de la déchéance et de la maladie. De mieux en mieux...

De tous les cultistes du chaos qu’il avait eu à affronter au cours de sa vie, les servants du Pestilent étaient sans aucun doute ceux contre lequel il éprouvait la plus grande difficulté. C’était bien simple, ils le dégoûtaient. Physiquement, évidemment, mais ce n’était même pas le plus dur à appréhender pour le jeune homme. C’était quelque chose de bien plus insidieux et maladif que ça.

De manière générale, Faust avait toujours vu les chaotiques et leurs divinités comme des êtres purement égoïstes et intéressés. Les servants de Khorne n’étaient que des soudards assoiffés de sang luttant aussi bien entre eux que contre le reste du monde, uniquement intéressé par une vaine recherche de gloire, écrasant sans pitié ceux qu’ils ne considéraient pas comme assez fort pour mériter de vivre ; des barbares qui ne lui attiraient aucune sympathie et contre lesquels il était facile de justifier une traque sans relâche. Les cultistes de Tzeentch n’étaient en ce sens pas beaucoup mieux. Si certains pouvaient originellement avoir des buts nobles ou un véritable désir de changer le monde pour le mieux, ils étaient tous rongés par une ambition dévorante, se trahissant systématiquement entre eux pour acquérir plus de pouvoir. Et c’était sans parler des slaaneshis, dont la foi tout entière reposait sur l’hédonisme et la poursuite aveugle de leurs propres plaisirs. Mais pas les Nurglites.

Ils étaient les seuls chez qui l’umbramancien avait pu observer une véritable dynamique de groupe, un amour qui, même s’il avait toujours du mal à le croire, semblait sincère entre les différents membres de leurs cultes. Et ça le rendait tout simplement fou. C’était facile de se dire qu’on accomplissait la bonne chose à faire quand on devait se débarrasser de monstres égoïstes et immoraux uniquement intéressés par leur petite personne. Mais c’était autre chose que de devoir détruire une fraternité dont les membres pensaient réellement, eux aussi, qu’ils accomplissaient un acte juste, en propageant leur « amour » sous forme d’épidémies. Ça n’avait bien sûr jamais empêché Faust de faire ce qui devait être fait. Peu importe les intentions des dévots de la pestilence, leurs actes demeurant tout aussi inhumains que ceux des autres cultes. Mais par les dieux, il avait toujours l’impression d’être le méchant de l’histoire quand il se confrontait à ces malades… Ce n’était dés lors pas étonnant que le duo ait accouru lorsque Jongwess avait découvert une secte de Nurgle en plein milieu du Kruiersmurr.

Haaa, Leo. L’Altdorfer avait toujours eu un faible pour les idéalistes un peu chevaleresques, mais il avait immédiatement accroché avec celui-là. Il ne savait pas trop comment l’expliquer, c’était juste comme ça : ce garçon avait du potentiel, une vraie envie de faire le bien, une détermination que le magicien ne pouvait qu’apprécier et reconnaître. Bien sûr, comme tout le monde, le coiffe noir avait des défauts, et son impulsivité aurait pu lui coûter la vie s’il n’avait pas reçu l’aide du réseau, mais ça ne parvenait pas à éclipser, aux yeux de Faust, la bonne volonté qu’il appréciait tant chez le jeune homme.

- Je suis sûr qu’il y arrivera. Déclara-t-il ainsi à sa comparse, calme malgré l’enthousiasme que l’on pouvait sentir dans sa voix.

Mais il devait avouer qu’Eva n’avait pas tord lorsqu’elle parlait de l’éventuel destin que le policier aurait pu rencontrer, si les deux acolytes ne l’avaient pas amené à rejoindre le Réseau. On en revenait toujours à la même problématique, en somme : que ce soit les répurgateurs et autres prétendus chevaliers de la pureté, les nurglites et leurs visions déformées de la fraternité, ou même Faust et Eva, aussi héroïques puissent-ils être, tous étaient convaincus de faire le bien à leur manière, convaincu de détenir et de servir la « vraie » justice. Alors oui, le Valdorf n’avait aucun mal à imaginer que Leo Jongwess aurait pu rejoindre les chevaliers de la pureté si on ne lui avait pas laissé d’autres alternatives. Il aurait tué des innocents, fait brûler de pauvres hommes sur un simple soupçon d’hérésie, tout en étant convaincu de faire ce qui était bien et nécessaire pour protéger ses semblables. Un destin tragique, dont Faust était sincèrement heureux d’avoir pu changer l’issue.
Ce qui lui fit d’ailleurs penser à une petite idée, avec laquelle il ne manqua pas de taquiner Eva.

- Au lieu d’une maison close, des fois, je me dis que tu devrais penser à ouvrir un orphelinat. Garder les enfants dans le droit chemin, éviter qu’ils ne grandissent dans la haine et se mettent à rejoindre les chevaliers de la pureté ou quelques cultes que ce soit, les sauver comme on a pu sauver Leo… ça serait quelque chose qui te plairait, non ? Imagine un peu, « l’orphelinat collégial de Mère Eva Seyss ». Un peu plus et tu pourras te faire sanctifier par le culte de Shallya.

Le reste de la cérémonie fut d’ailleurs bien plus calme que lors de son commencement. Les discours s’enchaînaient, et les heures défilaient avec eux. Au fur et à mesure, la chapelle commença peu à peu à se vider. Il faut dire que parmi les invités présents, presque aucun ne portaient une attention particulière à la mémoire du défunt : la plupart étaient venus ici pour faire bonne figure, et s’éclipsèrent aussi vite qu’ils étaient venus dés que l’occasion se présenta. Si bien que lorsque les deux mages se décidèrent à aller poser à leur tour un cierge en l’honneur de Sasha, la chapelle ne devait guère plus abriter qu’une petite trentaine de personne, tout au plus. À vrai dire, le jeune homme commençait sérieusement à penser qu’il était peut-être tant de partir, à son tour. Et c’est sans doute là ce qu’il aurait fait si un invité surprise ne s’était pas décidé à faire son apparition.

Faust ne connaissait pas cet homme. Il ne l’avait jamais vu, ne savait même pas son nom, et pourtant il n’en avait pas besoin. Il lui suffit d’un seul regard pour comprendre qu’il allait un jour être amené à devoir éliminer ce type. Ça n’avait rien de comparable avec l’aura brumeuse et argentée qui l’entourait, lui ou Eva. C’était une agglomération nauséabonde des vents de magie, compactés dans une sorte de masse noirâtre, qu’on pouvait sans mal comparer à du goudron stagnant dans l’air. Peu importe qui il était, ce gars empestait la Dhar.

Mais ce qui surpris le plus le sorcier, outre l’aspect quelque peu, disons, usé du nouveau venu, c’était plutôt la réaction qu’il provoqua chez les autres personnes présentes. Par Morr, on pouvait avoir l’impression juste en les regardant qu’Archaon en personne venait de faire irruption dans la pièce. Même Eva semblait absolument terrifiée, ce qui fit plus qu’inquiéter le jeune homme. Il était rare, mais alors très rare que la sorcière montre clairement une quelconque forme de panique, et les explications qu’elle lui prodigua n’aidèrent en rien à le rassurer. Donc cet homme... était le bâtard de Sasha Van Den Nijmenk, mort depuis deux ans, et visiblement, utilisateur de magie noire. Charmant. Alors, c’était certes surprenant, et il était sans doute normal que, ne l’ayant pas connu, il n’était pas aussi choqué que les autres convives, mais tout de même. Eva était une magister expérimentée, tout comme lui, pas le genre de personne à paniquer comme ça dés qu’un évènement surnaturel se produisait. Qu’est-ce que cet Engel avait pu faire de suffisamment horrible de son vivant pour la traumatiser à ce point ?

En tout cas, il était vrai que son retour avait quelque chose d’inquiétant. Même avec une légitimité aussi faible que celle d’un bâtard, il ne faisait aucun doute qu’il allait tenter de s’accaparer la richesse de son paternel, amenant ainsi le nombre d’héritiers potentiel à trois. Et à défaut de savoir précisément à qui il souhaitait que l’héritage de Sasha revienne, au moins Faust savait-il désormais très clairement entre les mains de qui, il ne voulait pas qu’il tombe. Au seuil de leur mort, bon nombre d’hommes se retrouvaient prêt à vendre leur âme aux dieux sombres, dans l’espoir d’allonger de quelques années leur espérance de vie, et le Valdorf était prêt à parier qu’Engel avait survécu de cette manière, concluant dans ses derniers instants un pacte avec les divinités du chaos pour échapper aux profondeurs de l’océan. Mais plus que sa survie, c’était ces implications qui dérangeaient le jeune homme. Aussi « dégénéré » soit-il, comme le disait Eva, s’il osait réapparaître aujourd’hui, sans doute dans l’optique de faire valoir ses droits, c’est qu’il se considérait sans doute comme en position suffisamment confortable pour avoir une chance de réussir. Ce qui voulait probablement dire qu’il y avait, dans cette ville, des gens suffisamment puissants pour lui apporter un soutien malgré sa corruption apparente…

Visiblement inquiet, le jeune homme se retourna vers sa comparse, posant une main sur son épaule dans le processus. Sa voix était calme, bien qu’emprunte d’une légère panique, et aussi rassurante que le permettait sa surprise.

- Eva, calme toi. Je suis là, tout va bien, il ne peut rien te faire…

Probablement que si, en fait. Vu l’odeur nauséabonde qui l’accompagnait, il devait au moins avoir une sensibilité, même minime, à la magie. Et ça, ça voulait surtout dire qu’il était capable de voir leurs auras. Si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi, comme on disait… La bonne nouvelle, c’est qu’au moins, il ne semblait pas avoir remarqué les deux compères. Du moins, pour l’instant.

- Il ne nous a pas encore vus. Camoufle ton aura, d’accord ? Ce serait plus sûr. Il dégageait déjà autant de Dhar, avant ?

Par mesure de sécurité, et par soucis de conserver son anonymat, Faust prenait toujours la peine de camoufler son aura d’Ulgu lorsqu’il sortait en publique, de la même manière qu’il gardait constamment ses cheveux teints. Mais pour Eva, la chose était différente, et il y avait fort à parier que la situation deviendrait rapidement beaucoup plus catastrophique si Engel venait à remarquer qu’elle contrôlait un vent de magie, d’autant plus qu’il la connaissait sûrement déjà. Maintenant, ne manquait plus qu’à voir comment il allait bien pouvoir gérer la suite des évènements…

- Écoute. Je ne vais pas te forcer à rester là si tu veux partir. Engel te fait peur, ça crève les yeux, alors laisse-moi m’en charger. Je vais rester ici encore un peu, histoire de voir s’il tente quelque chose, et après je te rejoins dehors.

Devant le regard inquiété d’Eva, le noble se décida à afficher un sourire légèrement plus confiant.

- Ne t’inquiète pas pour moi, je ne vais rien tenter de fou. Tant qu’on ne saura pas au courant de ses pouvoirs ou de ses potentiels alliés, ce serait inutile. Juste… je n’aime pas te voir paniquée comme ça. Alors mets toi en sécurité, souffle un coup, et on en reparle après. Compris ?
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
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Armand de Lyrie
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Armand de Lyrie »

Eva semblait avoir la nausée. Elle posa sa main devant sa bouche. Elle tremblait et était gagnée par la chair de poule qui parcourait la surface de sa peau. Ça n’avait pas de sens. Faust avait vu la jeune femme les genoux dans de la morve et dans la bile, enfoncée dans les égouts de la ville, alors qu’ils traquaient un culte de Nurgle et toutes leurs immondices, toute leur torture de la magie pour parvenir à créer une atmosphère pestilentielle comme nulle autre ; Elle était endolorie et exténuée comme lui, mais pas au point d’avoir l’envie de vomir et la peur panique qu’elle ressentait alors dans la chapelle de Morr.
Lancement du sort « Masque d’Ulgu » de Lukas.
Compétence MAG : 13
Jet : Caché.
Elle agitait répétitivement la tête de bas en haut, pour montrer son accord avec Faust, surtout lorsqu’il lui promit de ne rien tenter « de fou » face au bâtard. Elle lança son regard vide dans les yeux de son collègue, et elle souffla plusieurs fois, comme un mantra.

« Je suis désolée, désolée, je suis désolée... »

Elle ne retraversa pas la nef. À la place, elle passa devant les genoux de Valdorf, et s’enfuit le dos courbé et le plus discrètement possible, s’abaissant sur ses chaussures, en marchand comme un renard, orteils avant le talon, pour que ses pas ne provoquent pas un écho qui résonnerait dans toute la chapelle.
Bientôt, il ne restait plus grand monde à l’intérieur. Tout juste des pieux fidèles des derniers rangs, d’honnêtes bourgeois qui ne devaient pas avoir la moindre foutre idée de qui était Engel van den Nijmenk et qui étaient simplement ici pour prier pour l’âme perdu et tourmentée de l’ancien patrice. En tournant très discrètement ses globes oculaires vers la droite, il put apercevoir Clotilde de Rœlef se tourner pour chuchoter dans l’oreille de l’Arabéen qui valait huit cent guilders. Hakim se dégagea de son banc, et attendit que la petite Clara ne s’en aille pour la suivre en la collant de très très près.
Le regard de dame Clotilde croisa celui de son excellence van Schledt. Il n’y avait aucune relation particulière entre ces deux directeurs, ni même entre leurs maisons. Mais, étrangement, le vieillard Wessel fit un petit signe de tête à Clotilde, et les deux se comprirent alors que toute l’allée de la nef les séparait.
Ils s’étaient déjà mis d’accord sur le danger que représentait le retour de cet inconnu.

Ce furent des minutes bien longues qui s’écoulèrent ensuite.
Bien sûr, Faust Valdorf avait déjà vécu de bien pires moments de tension. Cela faisait plus d’une dizaine d’années qu’il traquait des corrompus, des criminels et des chaoteux et des mutants en tout genre. Au bout d’un moment, l’anxiété commence à disparaître pour être remplacée par un professionnalisme certain et assuré, même si sa collègue s’était enfuie en ayant l’air de bientôt défaillir. Mais voilà, toute la chapelle s’était plongée dans une ambiance morne et nerveuse. Les deux directeurs s’éloignèrent avec lenteur, surtout pour le pauvre Wessel, quatre-vingt ans, qui dût être soutenu par deux valets afin de pouvoir partir le plus calmement du monde. Très vite, il ne restait au premier rang plus personne d’autre que Engel. L’umbramancien ne voyait que son dos, et ne percevait que son aura infâme de Dhar. Le bâtard priait. Les mains à moitié élevées en l’air, il se balançait lentement, d’avant en arrière, tout en chuchotant quelque chose à voix basse. Une longue prière susurrée, répétitive, dont Faust n’arrivait pas à distinguer les sons, mais où il notait que tout autour du bâtard, au cours de son cantique, les vents magiques tournoyaient dans une sorte de spirale étrangement magnifique à regarder.
Résistance mentale de Faust
(END+INT)/2 : (9+14)/2 : 12
Jet : 11, réussite.
Trop magnifique à regarder. Comme la danse hypnotique d’une ballerine, comme un tableau de maître ou une symphonie orchestrale. Faust dû fermer les yeux un petit instant et prendre une grande inspiration pour reprendre le contrôle de lui-même, car il avait commencé à perdre lentement conscience en surveillant le Dhar du bâtard.
Il se leva au bout de ce qui devait être quelque chose comme un quart d’heure. Il retraversa la nef, et passa devant Faust. Le sorcier baissa sa tête et feint de prier. Il senti les vents de dhar passer juste sous son nez, danser autour de lui, qui s’enfermait derrière son volupté d’Ulgu cachant son être.
Résistance mentale de Faust
(END+INT)/2 : (9+14)/2 : 12
Jet : 4, réussite.
Il était un peu comme un navire bravant une tempête. Il se sentait envahi, comme si l’on tentait de s’emparer de lui, de l’infiltrer par des pores de sa peau. Mais une grande inspiration, et un grand sang-froid suffirent à le protéger. Engel continuait son chemin, sans même marquer un seul temps d’arrêter, sans même avoir noté la présence de Faust qui ressemblait à un fidèle comme un autre. Il entendit les pas du corrompu progressivement s’éloigner, jusqu’à atteindre le perron de la chapelle.
Ce ne fut qu’alors qu’il se leva et se mit à suivre furtivement sa cible.

Il arriva sur le sentier de l’église. Les hallebardiers faisaient toujours leur haie d’honneur, parfaitement au garde-à-vous, comme les statues du jardin. Mains dans les poches, apparence affable, le sorcier suivi Engel, en n’étant ni trop près ni trop loin, utilisant la science de la traque qu’il avait apprise sur le tas, à force de filatures dans des ruelles et sur des grandes places. Le bâtard quittait lentement le cimetière, allant vers l’une des grilles qui ceinturaient le jardin.
Alors qu’il marchait tranquillement, d’un pas nonchalant, il aperçut au bout de l’allée sur lequel il s’avançait le vieux Wessel van Schledt en train de discuter avec des jeunes hommes très costauds. Il n’y avait pas besoin d’être un grand enquêteur pour deviner qu’il s’agissait de la milice personnelle de Wessel, ses forts-à-bras payés pour casser les genoux de ceux qui importunaient le directeur. Wessel bougea ses lèvres gercées pour dire quelques mots à ces robustes garçons, qui étaient bien habillés et tout en noir pour les funérailles, mais dont Faust devinait très bien que sous ces beaux vêtements de petit bourgeois devait se cacher des lames et des épées, qu’ils étaient prêts à utiliser à la moindre alerte.
Quatre types bien forts s’approchèrent d’Engel, tandis que Wessel suivait son quatuor en titubant, légèrement aidé d’une jolie dame de compagnie et d’un valet de quinze ans. Engel ne changea pas de chemin. Il ne marqua pas un temps d’arrêt, pas même la moindre hésitation. Manteau grand ouvert, démarche désinvolte, il ressemblait à l’un de ces marins tout juste rentré d’un long voyage qui avait passé la nuit à se rendre malade de kvas, de bière et d’opium. Faust, comme à son habitude, excellait à trouver un endroit d’où il pouvait être spectateur, voir sans être vu ; il prit une autre allée, passa devant un tombeau, puis se colla à un arbre en ayant l’air le plus naturel possible. Une tâche dans l’environnement, qui lui permettait d’assister à la scène qui allait se jouer.

Engel avançait en ignorant les quatre brutasses, lorsque l’une d’entre eux lui barra le passage, beaucoup plus large et beaucoup plus grand que le bâtard. Engel leva les yeux pour le regarder, avec un air quelconque. Ni grimace, ni défi lancé dans ses yeux. Il le regardait passivement, comme il eut regardé n’importe quoi d’autre. Mais au moins, il avait arrêté sa marche, et à présent, il tournait sa tête pour observer le vieillard rabougri qui allait vers lui.

« Engel ? Dit Wessel avec une voix étonnamment claire et vive pour un homme âgé qui avait du mal à se déplacer. Père Kueben a raison, nous devrions mieux prier Morr. On ne reçoit pas les rites nécessaires, et voilà qu’on se manifeste à nouveau subitement parmi les vivants.
Est-ce bien Engel van den Nijmenk que je vois devant moi, ou un démon qui s’est emparé de son corps ? »

Wessel ne posait pas cette question sincèrement. Il l’avait dit avec un air de rancune, comme un défi, en manifestant à voix haute son doute envers l’identité de la personne qui se tenait en face de lui. Mais Engel ne l’interpréta pas ainsi. Non, un sourire vicelard naquit sur ses lèvres, et avec un petit signe de tête, il répondit :
« Un peu des deux, votre excellence. »

Il suivit sa réponse d’une petite révérence de la tête. Tout le sérieux qui émanait de sa voix fit naître une espèce de grimace renfrognée sur les lèvres du vieux van Schledt. Mais Wessel ne se laissa pas être déphasé par l’individu qui se dressait devant lui. Surtout quand il avait quatre bonshommes pouvant le démolir et le larder de coups d’épées dans la seconde.
« Tu sais qu’il y a ton nom d’inscrit sur le Mur des Héros, avec tous les marins qui sont morts ou disparus face à l’Arche Noire et la flotte druchii ?
– Oh ? Hmmm… Mince. Dois-je adresser une réclamation à une commission pour corriger cet impair, votre excellence ?
– Tu pourrais, mais je trouverais ça dommage. La ville te considère comme un héros, c’est mieux que tout ce qu’on a jamais imaginé de toi. Même ton père, avec toute sa décadence et sa lubricité inquiétante, te déconsidérait. Tu aurais dû rester sous l’eau de la mer des griffes. Nous aurions chérit ton souvenir, à défaut d’avoir jamais chérit ta personne. »
Engel grogna. Mais d’un grognement un peu étrange : Un grognement ravi, avec un énorme sourire déluré qui naissait alors sur ses lèvres.
« Il est normal pour un homme vieux qui sent la mort venir, de s’attacher au souvenir plutôt qu’à ses sens. Mais je trouve cela d’un terrible ennui. J'aime la vie, beaucoup trop pour rester aux côtés du Doux Morr.
– Je te plains, Engel. Personne ici ne souhaite te voir revenir. Même Sasha se serait maudit plutôt que de te voir débarquer ici.
– C’est moi qui vous plaint, votre excellence. Durant mon absence, j’ai vu des choses tellement merveilleuses… Des choses que vous ne pourriez même pas tenter d’imaginer si seulement vous économisiez une infime partie de votre conscience pour l’appréhender. J’ai envie de peindre. Mais même si je m’essayais à peindre la beauté de Naggaroth, je faillirais à retranscrire la magnificence dont j’ai été témoin. »


Il fit à nouveau un petit signe de tête à Wessel, puis fit deux pas pour contourner la brute qui l’empêchait de partir. Wessel fit deux claquements de doigts très secs, et ses spadassins se réorganisèrent pour à nouveau bloquer sa sortie.

« Où vas-tu, Engel ? »
Le bâtard continua de sourire en dévoilant ses crocs jaunâtres.
« Chez moi.
– Tu n’as plus de chez toi, Engel. Les domaines, les vaisseaux et les acomptes de ton père ont été saisis par une commission spécialisée en attendant la liquidation des actifs aux bénéfices des héritiers légitimes. Bien entendu, puisque tu étais présumé disparu, ta part n’est pas prévue dans cet héritage. Je te suggère de louer une chambre et d’aller manifester ta présence auprès de l’administration de Marienburg, afin qu’on refasse des papiers.
Mais d’où est-ce que tu sors ? Et pourquoi reviens-tu soudainement aujourd’hui ? »


Le bâtard pencha son crâne de côté.

« Je viens de vous le dire. Je rentre chez moi.
Bonne journée à vous, votre excellence. »


Et il fit une jolie révérence à Wessel van Schledt, tourna les talons, et s’éloigna à grandes enjambées hors du cimetière.
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Faust Valdorf
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Faust Valdorf »

C’était complètement surréaliste. Il avait beau fouiller dans ses souvenirs les plus reculés, jamais de sa vie Faust ne se souvenait avoir déjà vu Eva dans un tel état. Qu’est-ce que ce bâtard avait bien pu lui faire subir pour qu’elle perde ainsi ses moyens ? Ça n’avait aucun sens… Le bon coté des choses, c’est que la jeune fille avait au moins conservé assez d’énergie pour parvenir à quitter la chapelle sans encombre. C’était toujours un sursis de plus. Dehors, sans avoir besoin de regarder en face-à-face l’aura de Dhar qui émanait du noyé, le sorcier espérait qu’elle parviendrait à se calmer et à reprendre ses esprits. Mais tout de même… il était terrible de constater à quel point il était impuissant à l’aider autrement qu’en la forçant à fuir le problème.

La chapelle de morr avait déjà commencé à se vider bien avant l’arrivée d’Engel, mais l’entrée remarquée du chaotique ne semblait avoir fait qu’accélérer le processus. Les minutes passèrent, sans que le nouveau venu daigne bouger le petit doigt, tandis qu’autour de Faust, les autres membres de l’assemblée avaient quand à eux commencés à disparaître. Même Clotilde de Roelef, accompagné de son garde du corps arabéen, et van Schledt avaient préférés quittés les lieux, s’échangeant au passage un regard qui ne manqua pas d’attirer celui du magister. Au moins, s’il y a bien une chose qui semblait dépasser toutes les oppositions politiques et idéologiques de cette ville, c’était la méfiance commune qu’éprouvait ses habitants envers le fils de Sasha.

S’en était presque rassurant, en un sens : s’il provoquait une telle terreur, pas seulement chez son amie, mais chez tous les invités présents, alors peut-être qu’il ne lui avait rien fait de personnel pour la terrifier ainsi. Peut-être qu’elle avait juste pris peur, comme tous les autres, en voyant débarquer ce fou furieux que tous pensaient disparu. À vrai dire, Faust l’espérait sincèrement. Il avait promis à Eva de ne rien tenter à son encontre, mais si ce type avait osé lui faire le moindre mal par le passé, il n’était pas sûr de pouvoir résister à l’envi de lui rendre la pareille.

Et tandis que l’umbramancien bouillonnait intérieurement, sous son apparence calme et professionnel, Engel restait là, seul, tout aussi serein que l’impérial, les mains jointes en signe de prière. Mais il ne priait pas Morr, pas plus qu’il ne priait n’importe quelle divinité de l’empire : ça, le magicien en était persuadé. En fait, il pouvait même le voir. L’aura du demi-norse bougeait, semblant comme animée d’une volonté propre. C’était ça le plus énervant avec le chaos. Durant toute son existence, Faust avait pu voir à quel point sa corruption était violente et sournoise ; les dieux sombres ne créaient rien, ils se contentaient de déformer à leurs images morbides ce qui avait déjà été fabriqué par d’autres. Ils n’étaient que le reflet des penchants les plus sombres de l’humanité, une image déformée dans l’eau qui tentait de vous amener avec elle dans les abysses. Et pourtant, le reflet pouvait être beau.

Même lui ne pouvait pas le nier, et il le constatait une fois de plus en plongeant son regard dans les effluves de Dhar propagés par le bâtard. Pour lui qui pouvait passer de longues minutes à admirer les vents tournoyé innocemment, le spectacle que livrait Engel était pour le moins saisissant. Ce n’était pas seulement une danse de magie hypnotique à regarder : c’était l’image même d’une puissance que Faust ne serait jamais capable d’atteindre par des voies naturelles. Le pouvoir de contrôler, de manipuler plusieurs vents de magies à la fois, et de les assembler sous la volonté brutale d’un seul être, ce qu’aucun humain n’avait jamais réussi à accomplir. Combien de personnes serait-il capable de sauver avec de telles capacités…

Et merde, voilà qu’il se sentait partir.

Envahis par des pensées qui n’étaient pas les siennes, le sorcier arracha son regard à ce goudron informe, se dépêchant de fermer les yeux, un peu essoufflé. Ce n’était pas passé loin. Sa tête lui faisait légèrement mal, mais rien de bien handicapant. Il avait l'impression d'être sorti d'une apnée, tandis qu’il pouvait également sentir comme une sorte de petit picotement au niveau de ses pupilles : ça lui arrivait parfois quand il se retrouvait en contact trop longtemps avec une importante source de magie, qu’elle provienne de lui ou d’un autre, d’ailleurs. Ses yeux bleus prenaient alors une couleur grise plutôt sinistre, signe d’une exposition prolongée au vent d’Ulgu, ce qui avait souvent pour effet d’intimider ceux n’y étant pas habitué. Heureusement pour son anonymat, les autres personnes présentes dans la chapelle semblaient bien trop occupés pour remarquer ce léger changement cosmétique, aussi Faust ne s’en inquiéta-t-il pas plus que ça. Le principal, c’est qu’il avait au moins réussit à échapper à l’aura du damné. C’était assez impressionnant de constater comment une simple effusion de magie noire pouvait lui retourner le cerveau, malgré son expérience et sa maîtrise relatif de l’Aethyr. Décidément, il allait vraiment falloir qu’il fasse attention.

Lorsqu’Engel se décida enfin à agir, l’umbramancien était cette fois prêt. Alors que le bâtard passait devant lui, il put sentir les effluves de Dhar l’effleurer, menaçant de lui faire perdre à nouveau le fil de ses pensées. Mais pas cette fois. Durant quelques secondes qui lui semblèrent une éternité, la magie noire l’entoura, tenta de l’enlacer de son étreinte étouffante, mais concentré qu’il était, l’Altdorfer tint bon. Il avait connu pire au cours de sa vie, et ce n’était pas aujourd’hui qu’on l’y prendrait à céder aux sirènes du chaos. Une fois le bâtard passé, il se leva à son tour, et, jetant un dernier œil au cercueil vide de Sasha Van den Nijmenk, avant de quitter la chapelle d’un pas étonnement tranquille.

Il faisait chaud dehors. Ou peut-être étaient-ce juste les relents de Dhar qui lui collaient à la peau, allez savoir. Bien à l’abri au sein des pierres froides de l’église, Faust n’avait pas eu à se soucier de la température. Mais maintenant qu’il était lui aussi à l'extérieur, il se rendait bien compte que le soleil tapait fort sur la cité-siège de Mannan, et seul la brise marine qui s’infiltrait depuis le port jusque dans les artères de la ville empêchait le tout de devenir irrespirable. Malgré la fin visible de la cérémonie, on pouvait toujours trouver une quantité étonnante de monde traînant autour de l’endroit. Cette masse humaine de curieux, de gardes et de politiciens, tout éparpillés au même endroit... c’était parfait. La couverture idéale pour continuer sa petite filature sans encourir le risque de se faire surprendre. Il était beaucoup plus simple de suivre discrètement quelqu’un quand on était noyé dans la foule : entre tous ces courants humains s’entrecroisant, il était bien difficile de remarquer si quelqu’un vous suivait ou non. Un avantage dont le magicien comptait bien se servir, d’autant plus qu’Engel avait visiblement reporté son attention sur un autre que lui.

Le directeur Wessel van Scheldt, rien de moins qu’un des Dix, (chez qui Albrecht avait d’ailleurs travaillé avant d’être recruté par le réseau, si les souvenirs de Faust étaient bon) avait visiblement trouvé bon d’interpeller le rescapé, aussi surpris que tout un chacun par sa réapparition inattendue. La discussion qui s’en suivit fut plus qu’instructive, si bien que le gris protecteur n’en manqua pas une miette. Visiblement, sa première hypothèse quant à la survie d’Engel, ne s’était pas révélé si exacte que cela, mais n’en était pas beaucoup plus rassurante pour autant. Le bâtard n’avait pas été tué ce jour-là, durant la bataille contre Rakarth Khelnae, mais avait été capturé par les elfes, et emmené dans leurs lointaines terres par-delà le grand océan, probablement pour y être fait esclave...

En tant que mage gris, Faust avait naturellement beaucoup voyagé durant les dernières années. Ses missions l’avaient mené aux confins du vieux monde, de Luccini jusqu’à Middenheim, parfois même dans les entrailles du monde souterrain, dans le réseau de tunnels diverses caché sous les frondaisons des grandes villes humaines. Mais même lui ne c’était jamais aventuré aussi loin qu’a Naggaroth. Pour être tout à fait honnête, il n’avait même jamais eu l’occasion de rencontrer de « vrais » elfes de sa vie : tout au plus, avait-il déjà fait la connaissance de quelques natifs de rares communautés elfiques comme on pouvait en trouver au sein de l’empire ou du Jutonsryk, mais jamais au grand jamais, il n’avait pu faire la connaissance, en personne, d’un Asur d’Ulthuan ou d’ailleurs. Tout ce qu’il savait à propos des elfes lui venait de rumeurs ou de connaissances qu’on lui avait inculqué aux collèges (ces derniers ayant après tout été fondé par Teclis, Grand maître du savoir haut-elfe), mais cela était déjà largement suffisant pour qu’il puisse se faire une idée très claire de la gravité d’une capture par des elfes noirs.

Les druchii, comme ils s’appelaient eux-mêmes, étaient les cousins esclavagistes des Asur d’Ulthuan, les deux peuples s’étant séparé après une violente guerre civile connue sous le nom de Déchirure : le genre de lutte de pouvoir assez brutal pour littéralement faire se fracturer des continents, capable de faire passer même l’âge des trois empereurs pour une simple escarmouche. Les Druchii s’étaient ensuite établie sur le froid continent de Naggaroth, loin à l’ouest, et depuis lequel ils menaient sporadiquement des raids sur l’ensemble de la planète (à la manière de celui récemment mené sur Marienburg), convaincus qu’ils étaient de leur supériorité naturelle sur le reste des races. Ils étaient réputés sadiques, égocentriques, et surtout, immensément doués en matière de magie noire, pour laquelle ils semblaient avoir une sorte de prédisposition. Ou du moins, leurs sorcières étaient douées dans cela, les elfes noirs, à la manière des Bretonniens, semblant avoir quelques soucis avec l’existence de mages mâles. C’est dans ces moments-là que Faust se disait qu’il avait eu de la chance de naître dans l’empire, en fin de compte.

Comment Engel avait-il réussi à échapper à leur emprise, et à revenir « vivant » au Pays perdu alors qu’il se trouvait à l’autre bout du monde ? Ça, il l’ignorait complètement. Mais ce qui était plus que probable, c’est que c’était là bas, auprès des Druchii, que le bâtard avait apprit d’une manière ou d’une autre, à contrôler la Dhar, ou au moins à en faire un usage plus efficace, l’impérial ignorant toujours si le revenant avait déjà des pouvoirs avant sa disparition. En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne semblait pas le moins du monde traumatisé par sa captivité : pour parler de la « beauté de Naggaroth », c’est qu’ils ne devaient définitivement pas avoir les mêmes goûts en matière de voyage…

Une fois la discussion entre les deux nobles terminée, Faust ne s’essaya même pas à poursuivre sa cible. S’il était naturellement curieux de voir ou son antagoniste allait bien pouvoir s’établir ensuite, le Valdorf avait d’autres priorités dans l’immédiat ; à savoir, retrouver Eva, et s’assurer de son état. Le « héros de guerre » allait sans doute refaire parler de lui dans les prochains jours, alors il n’était pas nécessaire de se presser, de toute manière. Sans prêter plus d’attention aux autres personnes présentes, le tailleur s’éclipsa donc, tournant en rond aux alentours du cimetière à la recherche de son estimée collègue. Il ne lui fallut au final pas tant de temps que cela pour la retrouver : un peu à l’écart du cimetière, Faust l’a surpris en train de vomir, vidant « discrètement » le contenu de son estomac, appuyé contre un arbre dont les feuilles épaisses la noyaient dans la pénombre. Par Morr...

S’approchant en prenant bien garde de ne pas camoufler ses bruits de pas, afin de ne pas la surprendre, l’ancien noble glissa sa main vers son propre col. Détachant le foulard blanc qui lui servait de cravate, il le tendit alors vers Eva, l’autre main de la poche, tout en jetant un œil dans la direction opposé à la jeune fille, d’un air pudique.

- Si tu veux t’essuyer, j’espère que ça fera l’affaire.

Attendant qu’elle termine, le sorcier se contenta de patienter, observant, soucieux, sa camarade, avant de lui-même reprendre la parole.

- Il est parti, si ça peut te rassurer. De ce que j’ai compris de la petite discussion qu’il a eu avec Wessel, il n’a pas été tué par les Druchii, il y a deux ans. Ils l’ont capturé et ramené à Naggaroth. C’est comme ça qu’il a survécu. Commença le sorcier, un peu pensif. Je ne sais pas s’il contrôlait déjà la Dhar auparavant, mais c’est probablement la-bas qu’il a apprit à la perfectionner, en tout cas. Par contre, pour ce qui est du "comment", il est revenu à Marienburg, je n’en ai aucune idée… On ne sait jamais à quoi s’attendre, avec le chaos.

Faust tourna légèrement la tête, plantant son regard grisâtre dans celui embué de la Magister. La curiosité autant que l’inquiétude étaient palpables dans sa voix, malgré la froideur de son visage.

- Vous vous connaissiez, n’est ce pas ? Ça m’inquiète, Eva, vraiment. Je crois bien que c’est la première fois de ma vie que je te vois aussi désemparée. Alors, je veux simplement savoir… il était déjà comme ça quand tu l’as rencontré ? Qu’est-ce qu’il t’a fait, au juste ? J’avais dit à Aemilia que j’irai la voir une fois l’enterrement terminé, mais si tu veux prendre ton temps pour en parler, elle pourra bien attendre un peu.

Reculant de quelques pas, histoire de laisser un peu d’espace à sa comparse, il lui laissa finalement la parole, plus attentif que jamais.

- Tu peux me faire confiance, je suis là pour ça.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
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Les nuages et l'obscurité l'environnent, La justice et l'équité sont la base de son trône.

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Armand de Lyrie
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Armand de Lyrie »

Charisme de Faust : 11
Bonus : +3 (Calme et avenant)
Jet : 3, réussite.
Eva bondit en entendant Faust approcher. Elle posa une main devant sa bouche, une autre dressée devant l’Umbramancien. Elle semblait à deux doigts de l’engueuler, de repousser une main qui approcherait, à en croire sa crispation et la posture défensive qu’elle avait prit. Mais Faust ne la toucha pas. Il se contenta de parler calmement, et de lui laisser le temps de se reprendre. Si bien que la jeune femme accepta d’une main timide la cravate qu’il lui tendait.
Il parvient même à lui arracher un rauque « Merci... »

Elle se posa contre l’arbre, en haletant un peu. Puis, elle lia ses mains et Faust l’entendit murmurer une petite prière à Morr pour lui demander pardon. Elle n’avait certes pas vomi sur une tombe, et il ne la connaissait pas comme particulièrement croyante, mais peut-être se sentait-elle simplement légèrement coupable. Elle reprit lentement sa respiration, les yeux mi-clos, mais ses pupilles d’émeraude recommencèrent à s’écarquiller lorsque Faust répéta tout ce qu’il apprit en épiant le bâtard et Son Excellence van Schledt. Lorsqu’il prononça le mot « Naggaroth », Faust put sentir la trace d’Ulgu autour d’Eva frétiller, et la jeune femme perdit un peu son regard dans le vide.

« Je vais bien. Je... »

Elle avait dit ça comme par réflexe lorsque Faust lui posa plusieurs questions. Mais sa réponse n’en était pas une. Elle se racla la gorge, humidifia ses lèvres, puis avec un air triste elle observa son camarade.

« Il a toujours… Toujours été… Elle balbutia, ne sachant trouver les bons mots pour décrire le bâtard.
Comme ça. »

Elle fit un pas en avant, en regardant elle aussi dans son dos que personne ne les observes. Elle se rapprochait tout proche de Faust, se courbant un peu, comme pour se cacher derrière lui, chose peu facile étant donné qu’elle était bien plus grande et même plus épaisse que son comparse.

« Je ne sais pas… Ce qu’il est, exactement. C’est le problème, avec les gamins qui ne vont pas dans les collèges, même celui du Baron Henryk… Il a toujours été… »

Elle s’arrêta pour prendre une grande inspiration nasale, et une longue expiration buccale. Et elle parla à nouveau, beaucoup plus distinctement, même si sa voix grave se cassait un peu de temps en temps.

« Il a toujours mis les autres mal à l’aise. Pas que ceux avec le Sens, tout le monde. Il a toujours été étrange, il provoquait le malaise chaque fois qu’il entrait dans une pièce. Il paraît que, enfant, il faisait des crises de somnambulisme, et il se mettait à parler une langue incompréhensible. Le sang maudit de sa mère, probablement. Une chamane Norse que Sasha a trouvé je-ne-sais-où.
Et pourtant, il sait être enivrant. Tu vois les spectacles de cracheurs de feu, Faust ? Ils sont terrifiants, et pourtant on ne peut pas s’empêcher de regarder. Eh bien, Engel, c’est ça. On sait qu’il y a un truc pas net avec lui, un truc qui pue, mais il séduit. Il entre dans l’esprit de son interlocuteur, et lui fait faire ce qu’il veut, même si au fond de toi, une petite voix bâillonnée dans ton esprit te hurle de fuir. Il te dit de rire, et tu es pris d’un fou rire incontrôlable. Il te dit de pleurer, et alors tu verses toutes les larmes de ton corps. Il te dit de te jeter dans le vide, tu escalades le balcon.
Il te dit de te... »


Elle cessa de parler. Elle avait probablement donné assez d’exemples.

« Sasha m’a sauvé la vie. Il croyait pouvoir contrôler son fils, le soigner, il a songé un moment à l’envoyer à Altdorf pour qu’il apprenne à maîtriser les vents, mais c’était déjà trop tard, beaucoup trop tard, et heureusement qu’il s’en est enfin rendu compte après… Après un moment.
Engel aimait son père, il était la seule personne au monde à qui il avait envie d’obéir. Sasha l’a envoyé au loin, à Norsca. Engel voulait revoir sa mère, je pense. Découvrir qui elle était. Bien sûr, laisser un corrompu s’enfuir à Norsca alors qu’il pourrait revenir plus puissant que jamais était une idée insupportable, et on m’a demandé de l’assassiner à plusieurs reprises.
Mais je n’ai pas pu. Non pas que je n’ai pas voulu, mais je n’ai pas pu. »

Elle attrapa la main de Faust, et la serra si fort que l’umbramancien sentait ses os s’endolorir.

« Faust, jure-moi de faire gaffe. Il a juste à te dire un mot, et il te contrôle, comme un hypnotiseur. Je ne sais pas ce qu’il veut, je ne sais pas pourquoi il est revenu, mais quand j’ai appris qu’il était mort c’était l’un des plus beaux jours de ma vie. Jure-moi qu’il ne sentira pas ton aura. »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Faust Valdorf
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Faust Valdorf »

Lorsqu’il se présenta à elle, Faust fut heureux de constater que la jeune fille semblait au moins aller un peu mieux que tout à l’heure. Son état demeurait toujours préoccupant, bien sûr, mais elle était désormais capable de s’exprimer clairement, ce qui était une nette amélioration par rapport à son état de frayeur précédent. Bénie en soi Shallya. C’est qu’elle lui avait fait peur sur ce coup-là ! Une réaction qui n’était d’ailleurs, au final, plus si surprenante, le Magister commençant à comprendre, au fil des explications d’Eva, pourquoi elle avait semblé si inquiète à propos d’Engel.

Le pouvoir du bâtard était impressionnant, c’était le moins qu’on puisse dire. Une sorte de contrôle mentale, s’il avait bien tout compris ; ce qui clarifiait pas mal de chose sur la manière dont il avait pu revenir jusqu’à Marienburg. Ça n’avait pas d’importance d’être capturé par des Druchiis, si l’on était capable de les forcer à nous relâcher d’un claquement de doigts. Ça n’avait pas d’importance que de se trouver à l’autre bout du monde, si l’on pouvait convaincre le premier marin venu de nous ramener à notre patrie. Et plus que tout, ça n’avait pas d’importance que cette patrie entière nous détestes, si l’on était capable de la jeter à nos pieds d’une simple parole. Évidemment, ce n’était là qu’une image, et il exagérait sans doute un peu l’étendue des capacités du bâtard, mais il n’en restait pas moins que cet « hypnotisme » était tout bonnement abominable, surtout entre de mauvaises mains. En tant qu’Umbramancien, Faust n’avait jamais vraiment été en reste en matière de « pouvoir dérangeant ». Être capable de prendre l’apparence de n’importe qui, n’importe quand, de camoufler la réalité et de manipuler les sens, ou même la mémoire, de ses adversaires, étaient légitimement des sortilèges qui pouvaient causer une certaine paranoïa chez la plupart des gens. Il savait donc, plus que quiconque, qu'on ne pouvait pas toujours juger un individu sur la malfaisance supposée de ses capacités, mais ce que pouvait faire ce type, ça, c’était à un tout autre niveau...

Néanmoins, s’il devait bien concéder une chose à Engel, c’est qu’il n’avait pas toujours dû être facile de vivre avec une puissance comme celle-ci. Outre l’influence chaotique qui avait du peser sur lui, ce n’était pas étonnant qu’il ait mal tourné en ayant grandi avec la capacité de combler le moindre de ses désirs d’un simple ordre. Autant dire qu’il devait être quasiment qu’impossible de développer des relations normales, dans ce genre de situation, même si ça n'excusait en rien la monstruosité apparente dont il semblait faire preuve.

- Je vois. Lorsque j’étais dans la chapelle avec lui, après que tu sois parti, son aura m’a mit mal à l’aise plus que je ne l’avais prévu. Ça devait être son pouvoir, j’imagine. Et pourtant, il n’a même pas eu à me parler… en fait, il ne m’a même pas remarqué. Pour le moment, du moins.

Le sorcier prit une longue inspiration, ignorant au passage la lente agonie de sa pauvre mimine, avant de finalement se décider à répondre aux suppliques de sa camarade. C’était assez touchant qu’elle semble s’inquiéter autant pour lui, mais il n’était pas vraiment sûr de pouvoir la rassurer dans l’immédiat.

- Je ferais attention, je peux te le promettre. Mais si même toi, tu n’as pas réussi à y échapper, alors il faudra sûrement que je prenne le risque de me retrouver sous son contrôle à un moment ou à un autre. Il semble avoir quelques limites, au moins, sinon tu ne saurais sans doute plus là pour en parler. C’est uniquement grâce à sa voix qu’il peut prendre le contrôle, c’est ça ? Bien que, vu l’état dans lequel j’étais après avoir simplement regardé son aura… Je peux te garantir d’être prudent, mais que ça suffise à me préserver, ça, c’est une autre histoire.

Baissant légèrement les yeux, il se mit à reculer de quelques centimètres, avant de tourner à nouveau son regard vers Eva, l’air un peu gêné.

- Par contre si je pouvais préserver ma main, j’avoue que ça m’arrangerait. C’est que tu fais mal, là… Se permit-il, avant de reprendre un visage plus sérieux et pensif. La nouvelle de sa réapparition risque de se rependre rapidement, dans tous les cas. Mieux vaut rester attentif.

La survie « miraculeuse » d’un potentiel successeur de Directeur n’allait évidemment pas passer inaperçue, d’autant plus qu’une bonne partie de la bourgeoisie de la ville avait été témoins de son retour. Même le collège Henryk, principale institution spécialisée dans la magie a Marienburg, et dont le recteur n’était autre que le frère de Jaan van de Kuypers, serait sans doute informé bien assez tôt de la situation, aussi Faust ne jugea-t-il pas nécessaire de les en prévenir immédiatement.

- J’aimerais que tu continues à enquêter sur la disparition de Sasha, si ça ne te dérange pas. Il y a définitivement quelque chose de louche dans cette affaire. Je ne sais pas si Engel est lié directement à ça ou s’il a juste profité de l’occasion pour faire son retour, mais étant donné que tu l’as déjà affronté plusieurs fois, il faudrait mieux que tu prennes garde à ne pas trop l’approcher. Même si j’imagine bien que tu n’avais pas besoin que je te le dises pour en venir à cette conclusion. Continua-t-il avec un petit sourire amer.Tu sais ce qu’il est advenu de la résidence des van der Nijmenk ? Je sais qu’elle a été placée sous la surveillance d’une sorte de commission, mais Engel a parlé de « rentrer chez lui », lors de sa discussion avec Wessel. Ce n’est qu’une supposition, surtout que le connaissant, sa « maison » pourrait autant être Marienburg que la Norsca ou Naggaroth, mais sait-on jamais. Il faudrait mieux que cette demeure reste sous notre surveillance, à nous aussi.

Une fois la réponse de la sorcière entendue, l’impérial approuva d'un hochement de tête, avant de se retourner et de s’éloigner calmement, jetant au passage un dernier coup d’œil à la jeune fille.

- Repose-toi, surtout ; tu n’es pas obligée de commencer les recherches tout de suite. La journée a été plus rude que prévu, alors je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose par ma faute. Je vais rejoindre Aemilia, peut-être qu’elle a des informations en plus sur les différents héritiers de Sasha. Merci pour tout ce que tu fais, en tout cas. On se revoit plus tard à la boutique… et tu peux garder la cravate.

L’avantage à Marienburg, c’est qu’il était assez facile de se déplacer d’un point à un autre de la ville en quelques minutes à peine. Si les voies terrestres étaient rares, il suffisait bien souvent de prendre une simple embarcation maritime pour avoir accès à l’entièreté de la cité. Eva lui avait bien mentionnée que la noble se trouvait du côté de l’ambassade bretonnienne, dans le Paleisbuurt, aussi décida-t-il de s’y rendre aussitôt. Aemilia étant généralement une de ses « clientes », il lui était facile d’aller la voir en tout instant sans éveiller de soupçons, juste en prétextant, par exemple, avoir besoin de son avis sur une des robes commandées. Ne lui manquait donc plus qu’à trouver une péniche apte à l’emmener, et direction l'avant-poste des chevaliers.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
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Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
Avatar réalisé par Pierre Huot. Cadeau de djinn ( :kiss: ):
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Awards
Roi du Discord 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022
Warfo Award 2019 du Meilleur RP libre (Aucun mérite pour celui-là, il devrait revenir à Armand)
Warfo Award 2020 du Meilleur PJ - Écriture
Les nuages et l'obscurité l'environnent, La justice et l'équité sont la base de son trône.

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