Une dette de sang [feat Mélissandre] [Attention -18 ans]

Où s'écrivent les histoires, hors du temps et des règles compliquées du monde réel...
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Geralt
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Re: Une dette de sang [feat Mélissandre]

Message par Geralt »

Attendant la réponse de la jeune femme, la tension fut palpable. Décidé de qui devais vivre ou mourir était un fardeau bien compliqué à gérer. Mais dans sa réflexion, elle ajouta une remarque des plus pertinente. Elle voyait en Geralt un homme dangereux même dans sa position de grand blessé, Mélissandre avait un bon instinct de survie, Geralt ne pouvait le nier. Elle se décida enfin à répondre au pauvre homme de la porte, qui d'après ces propos semblaient juste être un simple gamin nommé Erik, elle lui expliqua d'une voix douce et rassurante, qui au passage contrastait totalement avec la colère et le dédain qu'elle avait pour le membre de l'inquisition, qu'elle s'était tout simplement cogné contre un meuble. Elle lui demanda par la même occasion si il pouvait lui préparer un bain. Bain... Jolie jeune femme... Education... Le loup blanc voyait bien que Mélissandre devait posséder quelques gênes d'une noble naissance. Il avançait de surprise en surprise.
Mais alors qu'il pensait avoir tout vu, sa sauveuse était décidément pleine de ressources, elle observa intensément, l'un des chandelier éclairant la pièce, et Geralt sentit l'espace d'un court instant, les poils de son corps frisonner de façon intense. Elle allait faire quelque chose... D'une façon qu'il n'aurait pu expliquer, elle parvint à capturer le feu d'un chandelier dans le creux de sa main, et en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, elle put agrandir les flammes, pour les rendre imposantes, la chaleur étouffant soudainement la chambre. Geralt dû batailler pour observer la scène, tant ses yeux étaient aveuglés par la violence et la pureté des flammes. Bien que spectaculaire, il ne s'émerveilla pas non plus devant la événements, il avait déjà pu observer la puissance de la magie, bien que généralement c'était souvent à des nécromanciens qu'il avait à faire, et non pas à une charmante créature maîtrisant le don du feu. Elle observa les flammes, y cherchant quelque chose que Geralt ne pouvait voir. Et aussi vite qu'elle les avait fait apparaître, elle fit disparaître son feu comme si de rien n'était.
Le teint de la jeune femme avait blêmit suite à cet exercice, utilisé la magie semblait quelque chose de bien épuisant, c'était le soucie d'un grand pouvoir en général, le corps s'en retrouvait à subir des dommages irréversibles petits à petits...
Le loup blanc toujours debout ne dit rien, tandis que Mélissandre, semblant soudainement prise de colère et pleine de frustration, jeta la lame qu'elle tenait au sol, et ajoutant tout simplement un "comme tu voudras" se décida à partir en claquant la porte. Il la laissa tout d'abord sans aller, qu'aurait il pu lui dire pour la faire revenir ?

Il regarda de nouveau par la fenêtre, observant toujours le ciel, se perdant dans ses pensées, cherchant quoi faire. Puis dans l'obscurité, il vit trois silhouettes se diriger lentement et côte à côte vers l'auberge. Geralt n'eut aucune difficulté à reconnaître ce genre de personne, vêtu de noir, et avançant d'un pas sinistre et décidé... Des répurgateurs... Et merde...
Il quitta sa chambre en vitesse, ramassant au passage ses deux lames au sol, il traversa rapidement les escaliers, souffrant pourtant le martyr avec ses blessures. Il vit Mélissandre commençant à ouvrir la porte de l'auberge tranquillement, ne se doutant pas que si elle continuait son geste, elle tomberai nez à nez dans la rue avec un prêtre de Morr accompagné de ses protecteurs répurgateurs.
Le loup blanc arriva juste à temps, arrivant derrière elle, il la prit par la taille et la tira sur le coté, la plaquant contre l'un des murs en bois du bâtiment. Collé à elle, une main enroulant son corps, il profita de sa main encore libre pour refermer la porte qu'elle avait commencé à ouvrir. Dans son mouvement, il n'avait pas vu à quel point il s'était approché d'elle, son visage prêt du sien, qu'il pouvait sentir son souffle chaud prêt de sa joue. Bien que le contacte de la jeune femme était des plus agréable et qu'il aurait pu encore une fois se perdre dans son regard, il n'en avais pas le temps et s'expliqua en murmurant de son geste.


"Reste tranquille petite magicienne... Le prêtre de Morr qui est arrivé au village n'est pas seul et à deux répurgateurs avec lui. Il semble qu'ils désirent me voir et se dirigent ici à cet instant. Laisse moi gérer ça."

Geralt relâcha son emprise et sortie dehors, tombant nez à nez avec les trois protagonistes qui seraient entrés d'une seconde à l'autre. Désormais Geralt leur bloqua l'accès à la porte.
Le prêtre de Morr était vêtu d'une longue robe noir, la tête orné d'une capuche et son visage masqué par un masque composé sûrement d'un crâne humain... Les religieux avaient toujours le chic pour avoir des accoutrements des plus étrange. Les deux répurgateurs se tenant sur sa droite et sa gauche étaient armés d'épées et vêtus d'armures de cuir classique, le visage marqué par le combat, ils étaient tous deux marqués par des années de services au sein de l'inquisition, cela se voyait bien. Le prêtre se décida à parler, d'une voie sinistre.


"Bien... Une belle nuit que voila loup blanc, et quel joie de te voir debout. Oui... Morr ne voulait pas de toi dans son bon royaume, tu dois donc encore purifier de tes lames le malin oui oui oui..."

Bien que Geralt était un adepte du Dieu Morr, il n'appréciait guère les prêtres de ce culte, ils étaient en général des personnages étranges et légèrement dérangés. Profitant de la peur provoqué chez les hommes par l'idée de mort pour terrifier les populations à travers de stupides prophéties. Les répurgateurs observèrent Geralt d'un oeil mauvais, ils savaient tous d'eux que l'homme face à eux était un membre de l'Ordre du corbeau, une élite de l'inquisition, et la jalousie pouvait vite se faire ressentir. D'un signe de tête, le loup blanc salua tout ce beau monde.

"Et bien, vous semblez me connaître Prêtre, il semble que l'Ordre vous ai bien informé de ma situation. A croire que vous avez quelque chose à me reprocher à venir ainsi accompagné de vos deux chiens de garde."

Les deux répurgateurs portèrent leurs mains à la garde de leur épée, se sentant vexé, et prêt à se battre pour la moindre des raisons. Mais le prêtre de Morr leur fit vite comprendre qu'il fallait se calmer.

"mmmmmmmmhhhhhh oui oui oui, L'Ordre, l'Ordre... J'ai entendu dire que vos derniers agissements n'étaient pas bien vu de vos chefs, un soldat du bien comme vous, s'abaissant à remplir des contrats à travers le monde pour tuer telle ou telle abominations... Sale affaire, sale affaire... Et puis ce village... Tant de mort, qu'elle tristesse, mais après tout, ils sont entre les bras de Morr maintenant. Mais passons, votre état de santé semble être bon, mais dîtes moi loup blanc... J'ai entendu de la voix des habitants, qu'une femme des plus bienveillante était venu ici. On raconte qu'elle connait beaucoup de chose, une vrai beauté... Alalalalalala, qu'elle plaisir se serait de rencontrer cette bénévole tombé du ciel !"

Le visage de Geralt ne broncha pas suite à cette question qui concernait sans aucun doute Mélissandre... Le chasseur de monstre pouvait sentir que à travers son masque, le prêtre affichait un sourire mauvais et sournois... Il savait des choses... Etait ce lié à cette histoire de traque dont la jeune femme lui avait parlé dans sa chambre ? Ou bien était ce autre chose ? Il était impossible de le savoir. Dans tout les cas, comme l'avait prédis Geralt, la jeune magicienne était peut être resté un peu trop longtemps ici...

"Une simple paysanne, un peu plus civilisé que la normal rien de plus. Une voyageuse offrant ces soins qui désormais profite d'une bonne nuit de sommeil... Je m'en porte garant, prêtre. Je pense que votre rôle ici est plus de chercher d'où venait les hommes bêtes que j'ai affronté et de soigner les tristesses des vivants. Non ?"

Le prêtre ne dit rien, puis tourna les talons, avant de s'éloigner de Geralt, d'un pas tranquille suivit de ces deux gardes. Il ajouta avant de disparaître dans la nuit.

"Les hommes bêtes... Oui oui oui... Mais j'espère quand même bien organisé une rencontre avec cette femme demain, de plus un prêtre de Sigmar devrait me rejoindre prochainement. Je compte sur vous cher loup blanc... hihihihihihihihihi

Il les vit partir, entendant au loin le rire glacial du prêtre. Geralt ne dit rien et rentra de nouveau dans l'auberge, où Mélissandre ne semblait pas avoir beaucoup bougé sûrement absorbé par la conversation. Geralt la regarda, d'un air sérieux, il ne souriait plus cette fois.

"J'ignore ce que tu as fais... Mais ils sont curieux de te rencontrer... Trop curieux... Les étrangers sont rares dans la région, et je pense qu'il n'est pas bon que tu te balade dans le village cette nuit. Je peux t'aider à quitter les lieux si tu le désires."
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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Melicent Hohenberg
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Re: Une dette de sang [feat Mélissandre]

Message par Melicent Hohenberg »

Je descendais les marches de l'auberge, bien décidée d'aller me plonger dans un bon bain chaud. Je frissonnai d'extase à l'idée d'être dans l'eau et de me reposer. Moi qui avais escompté prendre du bon temps dans la baignoire, l'arrivée des hommes-bêtes avait changé mes plans à la dernière minute. Je m'étais donc retrouvée à veiller cet homme qui avait sauvé de nombreuses vies au péril de la sienne. Mais tout cela était derrière moi : la situation s'était calmée, l'inquisiteur allait vivre et je pourrais enfin me délecter du plaisir d'une toilette parfumée à la lavande. Atteignant le rez-de-chaussée, je fût surprise de constater qu'il n'y avait pas un bruit à l'intérieur. Le petit Erik aurait du être en train de transvider l'eau dans la bassine à ce moment même, pourtant il n'était nulle part. Je remarquai alors une petite lueur dans la maison de celui qui avait été le chef du village avant d'être transpercé de l'arme rouillée d'un Gor trois jours auparavant. Le garçonnet avait dû remplir la baignoire chez le chef, ce qui ne me déplût pas nécessairement. Attrapant une pèlerine accrochée contre le mur, je la mis sur mes épaules et rabattit le capuchon sur ma tête, ignorant le bruit qui provenait de derrière moi. Mon bain m'attendait.

Avant que je n'aie pu ouvrir la porte, je fus plaquée sur le coté par Geralt qui me poussait contre le mur de bois de l'auberge. Je poussai un léger gémissement de stupéfaction, le souffle coupé à la fois par le choc mais aussi par la surprise de cette réaction imprévue. Dans ce mouvement sauvage, je l'avais instinctivement enlacé avec mes bras alors que lui avait fait pareil, serrant fortement sa main autour de ma taille pour me protéger contre la secousse. Ma tête tournait, enivrée par l'odeur de l'homme, au point ou je me sentis défaillir. Il me dominait par sa stature colossale, je me sentais si minuscule et si fragile contre son lui. Une main s'agrippant à son dos puissant, l'autre posée négligemment sur son fessier musclé, j'aurais bien pu tomber s'il ne m'avait pas retenue. Je levai la tête pour le questionner sur la soudaineté de cet étrange geste si doux et brutal à la fois, son visage à quelques centimètres du mien, il me murmura à l'oreille :

"Reste tranquille petite magicienne... Le prêtre de Morr qui est arrivé au village n'est pas seul et à deux répurgateurs avec lui. Il semble qu'ils désirent me voir et se dirigent ici à cet instant. Laisse moi gérer ça."

Il me relâcha, me laissant là toute chancelante à l'intérieur du bâtiment. C'était comme si une décharge électrique avait traversé mon corps : mon coeur battait la chamade et je sentis mes jambes fléchir, au point ou je dus m'assoir sur un petit banc de bois près de la porte. Je ne savais pas comment définir l'émotion qui m'avait envahie à cet instant. Était-ce la peur, ou autre chose? Autre chose qui m'effrayait tout autant...
La tête accotée contre le mur, les mains sur le visage, je profitai des quelques secondes où les deux hommes s'échangeaient des paroles sans importance pour reprendre un peu de contrôle sur moi même. Pourquoi m'avoir empêché d'ouvrir cette porte ? Ce satané bain allait refroidir si je n'y allais pas bien vite ! Je pris de longues inspirations pour me calmer et lorsque mon coeur me donna l'impression de ne pas avoir couru cent mètres, je me mis à écouter avec attention ce qui se disait à l'extérieur. L'oreille collée contre les planches de bois pas tout à fait étanches de la vieille auberge, j'entendis plus ou moins distinctement ce qui se tramait à l'extérieur.

Je n'avais rien à voir avec Morr, que ça soit de par son clergé ou même personnellement avec l'un de ses prêtres. Le dernier fois que j'en avais croisé un datait de dix ans auparavant, dans mon Ostermark natal. Aussi, je ne comprenais pas cette réaction exagérée de l'inquisiteur à mon endroit. Non, je n'avais pas peur de ces gens à l'extérieur. Je n'avait aucun signe sur moi qui me rapprochait de loin ou de près à un quelconque ordre de magie, mis à part mon bâton que j'avais laissé près des latrines plus tôt. Pourtant, ce qui se dit à l'extérieur me glaça le sang. Ainsi, Geralt était de connivence à la fois avec le prêtre de Morr, les répurgateurs et un prêtre de Sigmar quelconque qui arriverait le lendemain. Ils en avaient tous après moi. Que pouvais-je faire ? Fuir dans la nuit ? Seule ? Je finirais par me perdre dans le noir, trébucher une racine et me tordre un genou, voir pire. La mort viendrait par les blessures, la faim ou bien par ces hommes qui me retrouveraient dès le lever du jour, tant j'aurais laissé des traces de mon passage partout. Il me faudrait prier que les loups qui avaient enlevé un petit enfant quelques jours plus tôt croisent mon chemin. C'était-là la fin la moins horrible qui pouvait survenir. Le ricanement du prêtre alors qu'il s'éloignait suffit à faire tomber mes dernières défenses mentales. Les larmes perlaient au coin de mes yeux alors que Geralt revint à l'intérieur, l'air mécontent.

« Si tu crois que je vais te suivre, tu te fourvoies » dis-je rageusement.

Avant qu'il ne puisse faire un geste, je me levai et sortis de cet endroit, direction la maison du chef de village. Une petite forme noire mouvant plus loin, semblable à un enfant, m'indiqua qu'Erik devait être en train de rentrer chez lui une fois le travail accompli. Il m'envoya la main et je fis pareil pour lui souhaiter bonne nuit. Pauvre enfant, peut-être ne verrait-il jamais ses deux sous si l'on venait à me capturer avant que je ne le recroise le lendemain. Tant pis, me dis-je. La maisonnette n'était plus très loin et je mis moins d'une minute avant de l'atteindre. En refermant la porte derrière moi, je me rendis compte que l'inquisiteur me suivait, avec l'intention de venir me rejoindre. Soit, il avait dû recevoir l'ordre de ne pas me lâcher d'une semelle. Il ne faudrait surtout pas que je m'évade alors que ces hommes étaient si près de leur but. Je m'étais volatilisée pendant si longtemps, ils ne me laisseraient pas m'échapper, quitte à m'accrocher quelqu'un aux basque pour s'assurer que je ne disparaisse pas à nouveau.

La maison était coquette et bien meublée pour une habitation de village. Faite sur deux étages, le rez-de chaussé contenait le salon et la cuisine. Un feu brûlait dans l'âtre et il y régnait une chaleur confortable. J'enlevai mes bottes et montai au premier étage pour y découvrir ce qui devait être une chambre d'enfants et la chambre principale. Spacieuse, quelques chandelles brûlaient pout apporter un peu de lumière, mais la chambre restait tout de même plongée dans une semi pénombre. Une bassine d'eau fumante trônait au milieu, juste à coté du grand lit. Un grand bain me ferait le plus grand bien, surtout si cela devait être mon dernier. Autant en profiter au maximum. Je redescendis en bas pour tomber nez à nez avec Geralt qui venait de faire son entrée dans la maison. Je fis comme si je ne l'avais pas vu et j'ouvrai quelques meubles pour trouver une bouteille de liqueur forte, ainsi qu'une coupe d'argile. Je lançai un regard lourd de reproches à l'homme qui était dans la pièce avant de remonter dans la chambre. Posant la bouteille et la coupe sur un meuble de bois, et ma besace près de la porte, j'entrepris de me délester de tous mes vêtements, que je mis en un espèce de tas un peu plus loin avant d'entrer dans la bassine, sans oublier l'alcool bien évidemment.

L'eau était bien brûlante et cela me fit le plus grand bien. Je me détendis presqu'instantanément dans la chaleur suffocante. Je fermai les yeux quelques instants, pour réaliser à quel point j'étais épuisée, physiquement et mentalement. L'attaque des hommes-bêtes avait été si soudaine, je n'avais pas été préparée à un tel évènement. Les jours suivants n'avaient pas été de tout repos : la gestion des opérations avec tous ces cadavres et blessés en l'absence de chef et de prêtre, c'était bien la première fois que je vivais cela. J'avais peut-être été formée dans ma jeunesse pour la prise en charge de ce type d'évènement et pourtant, je crois que nous sommes jamais assez préparés pour y faire face. Alors que le calme revenait au village avec le retour des hommes, il y avait eu cet inquisiteur qui m'avait tenue éveillée toute la nuit. Celui qui avait anéanti la menace des bestioles chaotiques s'était retrouvé avec de nombreuses blessures, dont l'une plutôt sévère. Je l'avais veillé pendant tout ce temps, me reposant si peu pour m'assurer qu'il puisse rester en vie. J'avais ressenti une grande joie alors qu'il s'était réveillé, pour mieux réaliser qu'il était peut-être mon ennemi.

Sentant la colère remonter, je me servit une bonne quantité de liqueur forte dans la coupe, que je lampai sans attendre plus longtemps. Le breuvage était tellement alcoolisé que ma gorge se mit à brûler comme si j'allais cracher du feu, des larmes se formèrent dans mes yeux, et je me mis à toussoter. La chaleur du liquide se mit à descendre en moi, et contribua à faire descendre la tension intérieure qui m'habitait. Je me resservis encore une fois, mais pris la boisson à petites gorgées cette fois. Le contenu tenait plus de l'alcool frelaté qu'au spiritueux de qualité, mais cela ne m'importait que peu. Si j'étais pour être capturée le lendemain et condamnée à être pendue, mieux valait profiter de ma dernière soirée à prendre un bain et à boire jusqu'à devenir ivre plutôt que de me ronger les sangs jusqu'au lever du jour.

Je calai mon verre, sans grimacer cette fois, pour le remplir à nouveau. L'alcool commençait à faire son petit effet désinhibant et je me sentis bien. Je ne sais pas si c'était la chaleur du bain, la faim, la fatigue ou peut-être les trois qui accéléra le processus, mais un sentiment d'euphorie se mit à m'envahir.. ou en était-ce un de tristesse? Comment pouvais-je m'amuser et être heureuse alors que je buvais du mauvais alcool seule dans un bain la possible veille de ma mort ? Réalisant l'absurde de la chose, les larmes se mirent à couler le long de mes joues et j'éclatai en sanglots. Ramenant les genoux sous mon menton je laissai aller tout le stress et le négatif qui m'habitait, la coupe toujours en main.
Melissandre , Sorcier des Colleges
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Geralt
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Re: Une dette de sang [feat Mélissandre]

Message par Geralt »

Les paroles de Mélissandre dans mon post ont été placé à sa demande. (Ne pensez pas que j'ai pris l'initiative de jouer son perso à sa place.)
Décidément, cette femme était pire qu'une jument en liberté, toujours à bouger, ne tenant jamais en place. Malgré les avertissements du loup blanc, elle semblait ne point vouloir en prendre compte, obéissant à des caprices stupides... Il dû donc adapter sa conduite, se sentant en même temps mené par le bout du nez par cette femme. Elle sortie au grand ère, ne semblant craindre personne, pourtant Geralt avait vu en elle une grande frayeur... Mais il n'en connaissait encore guère la cause. Il la suivit se tenant à l'écart, sachant que ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'elle ne lui crie de nouveau dessus. Marchant dans la pénombre, il lui emboîta donc le pas, observant tout de même que le prêtre et ces répurgateurs n'étaient plus dans les environs. Le village était comme totalement désert, tout le monde dormant à cette heure tardive de la nuit. Le vent se leva quelque peu, soufflant une bourrasque dans ses longs cheveux blanc.

Il vit la jeune femme rentrer dans une belle et grande maison, celle ci semblant un peu plus élaboré que celle des autres habitants, il put en déduire qu'elle avait dû appartenir au chef du village... Il repensa quelques instants au vieil homme sur qui il avait pu compter. Lors du début du contrat qui avait mené ses pas en ce lieu touché par la mort, le chef l'avait accueilli avec bonté et gentillesse, reconnaissant son travail, et ne le regardant sans préjugé malgré son affiliation à l'inquisition. Il regretta sa mort...
Il arriva à la porte du bâtiment qu'il poussa, entrant dès lors dans une grande pièce aménagé de telle sorte à être le plus utilitaire possible. Tables, chaises, cuisines, feu de cheminé... Une jolie maison... Des choses simples dans la vie d'un homme mais que Geralt ne possédait pourtant pas. Au sein de L'Ordre il était rare de posséder quelque chose bien longtemps tant l'espérance de vie était courte...
La jeune femme était monté à l'étage, redescendant ensuite pour récupérer quelque chose, elle lui lança un regard de dédain ,indiquant qu'il n'était pas le bienvenue. La ferait elle changer d'avis à son sujet à un moment ? Seul l'avenir pourrait le dire. Elle fouilla quelques minutes les meubles du bâtiment, recherchant avec désespoir quelque chose qui semblait lui tenir à coeur, tant elle s'impliqua dans sa fouille. Puis elle trouva... Sortant d'une commode une bouteille... Geralt aurait pu reconnaître ce genre de flacon entre mille : De l'alcool, plus exactement une liqueur assez forte, assez commune dans le monde paysan, l'alcool noble étant offert aux seigneurs et nobles dans ce bas monde. Ce genre de boisson qu'elle tenait en main, était tout sauf agréable à boire, mais c'était aussi un remède miracle si on voulait tenter d'oublier quelques atroces souvenirs, Geralt en avait déjà abusé, il savait de quoi il pouvait bien parler. Le problème avec l'alcool était qu'elle permettait d'oublier oui, mais jamais d'effacer... La jeune femme remonta en hâte et claqua une des portes à l'étage.

Dès lors, le membre de l'Ordre se décida lui aussi à monter. Il grimpa chacune des marches, d'un pas tranquille. Puis arrivant devant la porte ou venait de s'enfermer Mélissandre, un bruit attira son attention un peu plus loin, venant de la seconde pièce se trouvant au premier étage.


"Hihihihihihihihihi..."

Le rire attira donc ses sens, ressemblant au rire d'un enfant, une petite fille sûrement d'après le ton de sa voix. Tranquillement mais sur ses gardes, il se dirigea vers la pièce et entra, la porte étant déjà entrouvert. Il arriva dans une chambre, celle ci était simple, mais sur le sol se trouvait quelques jouets de bois. Une fenêtre permettait d'avoir un accès avec le monde extérieur, et prêt de cette même fenêtre, se trouvait une chaise basculante, avec assit dessus, une gamine aux cheveux bruns, lui tournant le dos, se balançant sur sa chaise, tout en brossant machinalement les cheveux une poupée avec une brosse qu'elle tenait fermement. Elle se mit à marmonner une musique, avant de chanter d'une façon très lugubre.

"Des loups assoupis dans un bosquet.
Des chauves souris par le vent bercées.
Mais une âme anxieuse reste alerte.
Apeurée par les goules, les guenaudes et les spectres...

Les oiseaux se taisent pour la nuit.
Les vaches au soirs se sont endormies.
Mais une âme anxieuse reste alerte.
C'est le loup blanc, brave et fort... Payé en pièce d'or...
Qui viendra te découper... T'étriper... Te débiter... Pour finalement te dévorer... Tout entier..."


Cette chanson... Il ne l'avait jamais entendu avant, mais elle installa en lui comme un vide, une boule au ventre lui indiquant un malaise inexplicable. Il s'approcha de l'enfant, son corps bougeant de lui même, répondant à son appel. Il devait voir son visage... Pourquoi ? Il ne pouvait le dire, mais il devait le voir. Il posa sa main sur son épaule, et lentement, il la fit tourner dans sa direction...
Il recula d'un pas en la voyant... Son visage... Celui ci était parcouru de vers et ensanglanté. Elle semblait morte depuis des semaines déjà. Le loup blanc eut envie de vomir, lorsque l'odeur du cadavre en décomposition lui effleura le nez. Et puis soudain il remarqua un détail... Le sourire que la petite affichait... Il était destiné au loup blanc... Un sourire terrible et sournois, remplit de sadisme et de méchanceté.
Alors qu'il voulut rebrousser chemin et quitter la chambre, sa tête le fit souffrir, il tituba quelques instants, avant de voir une succession de flashs lui envahir l'esprit.

Il fut transporté dans le temps, étant devenu comme spectateur de sa propre vie. Une ruine... Une pluie battante... Des morts partout, portant les insignes de l'Ordre... Au milieu du carnage, il se vit, ensanglanté, un bras coupé. Respirant avec difficulté, la vie le quittant. Autour de lui, se trouvait six personnes : Deux femmes et quatre hommes, tous rigolant de sa condition. L'un deux prit la parole. Geralt ne pouvait voir leur visage, mais il savait que ces gens n'étaient pas des humains... Mais des vampires...


"Allons Allons mes amis ! Nous manquons à tous nos devoirs, nous avons un invité de marque ! Le louveteau blanc ! Le chasseur de vampire, la lumière dans l'obscurité ! Celui qui nous a causé tant de peine... Allons Geralt ! Quand on est poli on prend la peine de regarder ces hôtes !"

Geralt tentait de ramper, sa main encore valide n'arrivant pas à trouver de prise dans la boue. Il fut écrasé dans le dos par le pied du vampire qui parlait. Celui ci lui attrapant les cheveux tout en les tirant en arrière. Il amena sa bouche prêt de son oreille et murmura.

"Tu connaissais les règles... Ton Ordre est tombé par ta faute, tu as amené tes frères à leur perte, menant une croisade que tu ne pouvais gagner. Mais ... C'est loin d'être fini petit loup, je ne vais pas te tuer, je veux te voir tout perdre, te voir payer pour ceux que tu nous a fais, pour ce que tu as voulu nous faire... Hahahahahahahaha."

Ce rire fut son dernier souvenir. Il retourna dans le monde réel, se retrouvant dans la chambre de l'enfant, celle ci étant vide désormais et silencieuse, comme si tout ce qu'il venait de voir n'avait été qu'un mauvais rêve inventé par son esprit torturé. Son coeur battant à cent à l'heure, il lui fallut une longue minute pour se calmer et retrouver ses esprits. Il semblait comme perdu par ce qu'il venait de voir...
Mais ne pouvant pour le moment interpréter cela, il tenta d'oublier tout ça. Préférant expliquer tout ça, par la fatigue et sûrement par ses blessures le faisant toujours souffrir... Il avait sûrement déliré quelques instants rien de plus. Il quitta la pièce, fermant derrière lui. Puis se dirigea vers sa destination principal, la chambre à coté, ou s'était réfugié la magicienne du feu.
Il voulut toquer, mais stoppa son geste entendant des bruits... Des pleurs, plus précisément. Sans vraiment réfléchir, il poussa lentement la porte.


"Mélissandre... Est c..."

Il ne put finir sa phrase, voyant voler à travers la salle, un verre qui s'écrasa prêt du mur à coté de lui. Le choc brisant le verre tout en éclaboussant la moitié du visage de Geralt. Face à ce geste, Mélissandre cria :

"Espèce de corbeau de malheur, va !"

La charmante demoiselle, semblait remontée, le terme corbeau désignant sans hésitation l'homme aux cheveux blanc. Dans tout les cas, dans un mouvement de panique et ne voulant pas recevoir d'autres projectiles, il entra d'office dans la chambre que sa sauveuse avait transformé en salle de bain. Ce ne fut qu'au bout de quelques secondes, qu'il comprit qu'il venait de rentrer alors que la jeune femme était... Entièrement nue... Il fit mine de regarder en l'air, sachant très bien que la jeune femme semblait posséder des habitudes de noble. Il n'osait imaginer ce qu'elle pourrait lui faire, si il s'attardait un peu trop sur la beauté de ces formes... Il avait vu qu'elle avait de sacrés pouvoirs, et il aurait aimé éviter de se retrouver à l'état de cendre. Mais de temps en temps, son instinct de mâle surpassa son instinct de survie, et il tenta le diable, regardant par coup d'oeil la magicienne... Mais il comprit rapidement que depuis sa position, et elle, se trouvant dos à lui, il ne verrait pas grand chose... Dommage...
Mais il remarqua un détail... Un détail qui l'énerva... Son dos... Il était couvert de marques... De marques de fouet... Celle ci semblaient dater, de par leur cicatrisation. Mais bordel... Qui avait bien pu lui faire un truc pareil et surtout pourquoi ? Encore un mystère de plus. Il tenta de se montrer gentil, tout du moins comme il le pouvait, les relations sociales n'étant pas son fort.


"Je ... Je t'ai entendu sangloter. J'ai pensé que tu avais besoin... De quelque chose... Je ..."

Il ne savait quoi dire, il ne s'était jamais retrouvé devant une femme nue, dans son bain, sanglotant... Il avait déjà vu des femmes pleurer, mais parce qu'elles venaient de connaitre la mort d'un proche ou bien autre chose. Il aurait aimé la questionner sur les marques dans son dos, mais il ne le fit pas, pensant que ce ne serait guère une idée constructive. Il réfléchit quelques secondes.

"Ecoute petite magicienne... Tu ne m'aimes pas et je peux le comprendre. Et je ne suis pas là pour te déranger, et si tu veux que je partes alors dans ce cas je partirai. Mais vraiment... J'ignore si tu as envie de mourir ou pas, mais je ne pense pas que quelqu'un utilisant la magie devrait rester dans un village où se trouve des répurgateurs. Je... Je voudrai éviter de te voir ... Disparaître..."

Il ne développa pas plus, la situation dans laquel se trouvait Mélissandre pouvait être plutôt gênante pour elle. Lui dirait elle de rester ou pas ? Et si oui, le loup blanc aimait l'idée de pouvoir boire un verre lui aussi, en espérant qu'il reste encore un peu de liqueur dans cette bouteille. Après tout, il en avait peut être autant besoin que la jeune femme au final...
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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Melicent Hohenberg
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Re: Une dette de sang [feat Mélissandre]

Message par Melicent Hohenberg »

À peine la porte avait-t-elle entrouvert que je lançai avec force la coupe dans mes mains. Celle-ci faite d'argile dure, explosa dans de grossiers morceaux, et une partie du contenu asperga la face de celui qui avait osé entrer.

«Espèce de corbeau de malheur, va !»

Mais la porte ne se referma pas, elle s'ouvrit plus grande au contraire. Geralt entra, regardant en l'air pour ne pas poser les yeux sur moi alors que je me trouvais dans mon plus simple appareil dans le bain. Cette attitude me fâcha au plus haut point.

Mais vas-y espèce de connard, regarde moi comme les autres. Je ne suis rien de plus qu'un vulgaire morceau de viande à vos yeux, vous les hommes. Docile et obéissante, à votre service en tout temps. T'attends quoi pour me sauter dessus comme une bête sauvage, de me punir avec ta queue parce que je l'aurai bien mérité ? Rien de mieux qu'une bonne baise pour me calmer hein ! Après t'auras plus qu'à dire que je l'ai bien cherché, j'avais qu'à pas être nue dans mon bain dans la même maison que toi. Que j'aurais du prendre des précautions tard le soir comme ça, barrer la porte, ne pas prendre bain, tiens ! Que tout ça c'est de ma faute, et que si je ne voulais pas, bien j'avais qu'à me défendre ? Et puis que c'est normal, c'est dans votre nature, dans vos gènes d'animaux, vous pouvez pas vous empêcher, quand vous trouvez une femme jolie, de la prendre selon vos envies.

Tous ces mots que je ne prononçai point, mais qui se heurtèrent à mes lèvres sans les franchir. Quelque chose dans le regard de celui-ci me déstabilisa et m'empêcha de commettre l'irréparable. Lui crier tout cela par la tête, et ça aurait été une permission de m'agresser, comme si le fait de lui balancer des conneries équivalait à mon plein consentement de me faire brutaliser contre mon gré. Mais je doute que celui-là l'aurait fait. Il n'avait pas l'air d'un simple péquenaud, ni d'un homme élevé dans la haine des femmes. Alors que j'avais passé la journée à le malmener, à le traiter comme un moins que rien, il s'était toujours montré courtois et respectueux. Était-ce parce qu'on lui avait donné l'ordre de se comporter ainsi? La technique de l'agent gentil et de l'agent méchant était courant dans ce milieu : L'un des inquisiteurs se montrait agressif et violent alors que l'autre agissait comme le bon. Au final, il ne s'agissait que d'amadouer le suspect afin de lui arracher les aveux plus facilement. Est-ce que l'homme dans la même pièce que moi ne faisait qu'acter son rôle? Si oui, il le remplissait à merveille.

Le regard plus intéressé par la bouteille que ma nudité ne m'échappa point. Il avait lorgné l'alcool comme quelqu'un qui avait très soif. Autant l'utiliser à mon avantage. Je lui fit signe d'un coup de tête de rapprocher un banc contre l'un des murs afin qu'il vienne s'assoir derrière moi. Si Geralt cru un seul instant que je pouvais être intimidée de me retrouver dans mon plus simple appareil si près de lui, il se trompait royalement. Je partais du fait que s'il avait voulu s'en prendre physiquement à moi, il l'aurait déjà fait en entrant dans cette pièce. Et puis, rien n'était plus intimidant que de se retrouver nue devant plusieurs centaines de badauds, à recevoir une bonne dizaine de coups de fouets. L'inquisiteur n'était pas un danger... pour ce soir, du moins. De plus, je ne m'étais pas gênée de l'observer lui même totalement nu alors que je pansais ses blessures et que je le lavais avec une serviette. Ce n'était qu'un juste retour des choses.

Saisissant la bouteille plus qu'à moitié pleine - ce n'était pas mes trois coupes qui l'avaient vidée, loin s'en faut- je pris une bonne gorgée avant d'esquisser le geste de l'offrir à l'homme derrière moi. Aussitôt qu'il tendit la main, je retirai mon bras vers moi.

« Combien t'ont-ils payé pour me suivre ? Je peux t'offrir le double, voir plus. J'ai les moyens .. » dis-je avant de lui donner la bouteille pour de bon, lui signifiant qu'il devait parler.

Je n'avais pas à avoir peur de lui. Que pouvait-il me faire? Me menacer? On me voulait en vie afin de me juger, on voulait me capturer pour m'exposer comme une bête de foire devant le clergé et les habitants, me donner les coups de fouets manquants pour que je puisse payer ma sentence au complet. Ah, que ces prêtres jouissent à l'idée de me voir attachée et sous leur totale emprise, réclamant leur pitié qu'il me refuseraient à moi, pécheresse. La simple fait de m'imaginer attache au bûcher et criant de douleur les fait bander si dur, au point qu'ils en souffrent et qu'ils doivent se soulager auprès de l'un des petits pages à peine pré-pubères. Ou bien parfois auprès de l'une des 'vierges' de l'Ordre, celle qui sera si effrayée qu'elle ne soufflera jamais mot des abus qu'elle subit, et à qui ont promettra une place de choix influente en échange de son silence. Cette fille, ce n'était pas moi, ils le savaient que trop bien. J'ai seulement fait l'erreur de ne pas coucher avec la bonne personne. Tout cela, je le sait. J'en sais trop. Ils savent que je sais. Ils veulent me réduire au silence, pour toujours. Cet homme derrière moi ne peut pas trop m'abîmer. Et comme il n'est aucunement attaché au clergé de Sigmar je peux toujours le faire changer d'avis, il ne me faut que son prix.

Si c'est l'argent qu'il voulait, je pouvais lui donner. J'avais quelques couronnes d'or dans ma bourse. Sinon mon père dans l'Ostermark ne rechignerait pas à se délester de quelques possessions sous la menace que on beau manoir familial ne brûler d'une battement de cils. Dans le dernier cas, il restait mon maître et le Collège Flamboyant, mais à quel point voudraient-ils se mouiller dans une situation hautement sensible que les démêlés de l'une de ses membres avec un clergé? Non, je devais m'organiser par moi-même, je ne pouvais pas impliquer les autorités magiques dans cette crise.
Sinon, que pouvait-il demander, coucher avec moi? S'il ne voulait que prendre son pied, il pouvait, mais cela serait bien stupide. Je pourrais lui offrir mon corps sans problème, mais pourquoi ne pas profiter de l'argent que je pourrais lui donner pour s'offrir une putain de luxe dans un bordel huppé de Middenheim ? La seule façon qu'il voudrait profiter de moi, serait d'instiller la peur en moi, afin qu'il me donne l'impression qu'il ait le contrôle sur ma vie et ma mort. Mais ce pouvoir, je n'allais pas lui donner une seule seconde, et jamais il ne pourrait me le prendre de force. Jamais je ne le laisserais dominer mes sentiments et lui donner l'occasion de croire que ma vie dépend de son bon vouloir.
Enfin, s'il voulait l'influence à l'intérieur même de son culte, je ne pouvais lui donner directement. Mais tout s'achète, il suffit de connaître le prix de son interlocuteur, et souvent avec l'or, on peut offrir tout cela de manière détournée.

Le laissant prendre quelques gorgées de l'alcool de mauvaise qualité, je fis signe de me redonner la bouteille afin que je puisse moi aussi m'en délecter. Déjà, je ne sentais plus les désagréments du breuvage. Il ne brûlait plus ma bouche et mes larmes avaient fini par sécher. Je m'essuyai tout de même le visage, je préférais avoir de l'eau sur les joues plutôt que mes pleurs. J'avais fini par me calmer, la liqueur et l'homme derrière moi aidant. Je lui redonnai la bouteille afin qu'il se serve à nouveau. Je dépliai mes jambes afin de m'installer de manière plus confortable dans la bassine, mis mes bras sur le rebord et y accotai ma tête. Dans cette position, je pouvais voir l'inquisiteur derrière moi, légèrement éclairé par le peu de lumière que les chandelles offraient dans la pièce. Pour ma part, l'obscurité cachait à peu près tout ce qu'il y avait sous l'eau, l'éclat des flammes ne traversant pas le voile liquide qui recouvrait mon corps à partir des épaules. Peut-être voyait-on la partie supérieure de la forme ma poitrine, ou la devinait-on, juste assez pour enflammer les sens. Honnêtement, je m'en foutais de ce que l'homme pouvait voir ou non, l'alcool y étant pour beaucoup je crois.

Le silence de la pièce était troublé par les bruits de gorge qui s'abaissait pour faire descendre le liquide, qui lui coulait dans la bouteille, le bruit de celui-ci contre les parois de vitre alors qu'on ramenait le récipient à la verticale. De temps à autre, je tendais la main pour avoir droit moi aussi à ma lampée, et je redonnais la bouteille a Geralt. Lorsqu'il était affairé à boire, je restais sans bouger, les yeux fermés, mon corps trempant doucement dans l'eau. Étrangement, cet homme dégageait une aura de calme à laquelle je ne m'étais jamais vraiment attardée auparavant. Bien sûr, il n'avait pas bronché un seul instant alors que j'avais menacé de la transpercer avec sa lame, mais venant d'un homme qui avait combattu maintes créatures plus dangereuses que moi, cela allait de soi. Il semblait que rien ne pouvait le troubler, tranquille comme de l'eau dormante. Mais je n'étais pas dupe, c'est sous cette eau que se cachaient les pires horreurs. Tout ceci n'était qu'une façade, un masque. Cet homme n'était jamais tranquille, même si c'était l'impression qu'il voulait faire paraître. Malgré tout, je ne me sentais pas en danger. Était-ce à cause de lui, ou de l'alcool ? Je n'aurais su dire. Aussi, je brisai le silence qui commençait à se faire intimidant.

« Une jeune vierge de l'Ordre de la Foi et la Chasteté de Sigmar, encore enfant, se fait prendre dans une auberge avec un chevalier de la Reiksgard dans une position qui ne laisse aucun doute quant aux activités auxquelles ils se livrent le soir venu. La jeune fille est emprisonnée, chassée de l'ordre à perpétuité et condamnée à subir cinquante coups de fouets. L'homme paie une somme ridicule de couronnes en guise de réparation auprès du clergé et on le laisse partir, sans même une tape sur les doigts. Pour une raison qui échappe aux infidèles, la peine de la jeune fille ne peut être complétée. Quelques années plus tard, des prêtres mécontents engagent quelqu'un pour la retrouver et lui faire subir les coups manquants. Voir pire, qui sait. Cela est-il juste?

La justice des hommes doit-elle dépasser celle des Dieux? Qu'est-ce que la justice ? »


Je levai le bras pour réclamer à nouveau la bouteille. Je pris une longue gorgée, cette confession me soulageant d'un poids intense. Que cet homme utilise ces aveux comme il le voudrait, il s'agissait de faits connus. J'avais été condamnée publiquement à une liste longue comme le bras de crimes de lèse-religion. Peut-être même cet inquisiteur avait été présent à Altdorf six ans auparavant, auquel cas, il se souviendrait parfaitement de l'évènement à lequel je faisais allusion.

« Tu voudrais éviter de me voir disparaître, soit. Melicent est déjà disparue six ans auparavant. Melissandre disparaîtra peut-être à son tour bientôt. À toi de voir qui tu veux servir? »

Je me retournai alors sur le ventre, avec des gestes lents et précautionneux. À genoux dans la bassine, je tendis à nouveau la bouteille vers l'inquisiteur, de manière mal assurée. Dans le mouvement, j'exposai malgré moi une partie plantureuse de mon anatomie qui aurait du rester cachée sous l'eau. L'alcool fort commençait à faire son effet de manière plus prononcée. Je devais avoir l'oeil vitreux de la personne qui a déjà consommé plus qu'elle ne le devrait pour garder son contrôle. J'avais déjà dépassé les bornes : en plus de lui avoir révélé une partie de mon histoire, je n'avais pas hésité une seule seconde à lui donner mon vrai nom. Si on se doutait qu'il puisse y avoir erreur sur la personne, je venais de confirmer que j'étais bel et bien celle que ces prêtres recherchaient depuis si longtemps.

Le dos ainsi exposé, je ne put m'empêcher de frissonner légèrement. La température toujours chaude de l'eau contrastait avec celle de la pièce, et l'évaporation des gouttelettes d'eau sur ma peau se faisaient sentir. Enfin, je crois. Avec toute cette liqueur, je ne sentais plus grand chose en réalité, ou du moins, mes sensations étaient confuses. Peut-être avais-je froid, peut-être pas. Toute cette boisson m'avais bien réchauffée après tout. Mes mains sur le rebord et mon menton appuyé dessus, je fixais mon interlocuteur en silence, attendant une réponse ou un geste de sa part. Cet homme me semblait bien étrange, de par son apparence, son attitude mais aussi de par la sensation qu'il avait provoquée en moi plus tôt avant de sortir de l'auberge. Je sus à cet instant que les palpitations n'avaient pas été provoquées par la peur.
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Geralt
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Re: Une dette de sang [feat Mélissandre]

Message par Geralt »

"Je m'excuse d'avance pour la qualité médiocre de ce poste, mais se soir j'ai du mal ^^
Poste édité à la fin.
Elle décida donc d'accepter sa compagnie, ne voulant en aucun cas le chasser. Elle ne l'appréciait guère de part son appartenance en temps que membre de l'inquisition, mais pourtant il semblait la fasciner, tout comme elle même le fascinait sans cesse. Ne pouvant expliquer le sentiment qu'elle lui inspirait, il voulait toujours en connaître plus sur elle. D'un signe de tête elle lui indiqua de venir le rejoindre, la pièce était plongée dans une certaine obscurité, éclairée par quelques faibles lueurs de chandelles. Il prit un banc de bois en main, le soulevant sans difficulté, et l'amena derrière la bassine de la jeune femme. Se tenant prêt d'elle, il pu voir de plus prêt les marques dans son dos de nouveau, restant toujours très silencieux en les observant.
L'eau et la pénombre cachant son corps, il n'eut pu que fantasmer et imaginer chacune des formes de son corps, le parfum qu'elle dégageait lui enivrant le nez. Cette magicienne était décidément comme le feu, fascinante à regarder, impossible d'en dégager le regard, mais en même temps impossible à apprivoiser, sous peine de se voir brûler. Il resta silencieux tout d'abord, observant une goutte perler le long de son dos. Puis, elle lui tendit la bouteille de liqueur, il louchait dessus depuis un moment déjà, et cela n'avait pas échappé à Mélissandre. Il put prendre une gorgée, le liquide coulant le long de sa gorge, lui brûlant le thorax, face au goût assez puissant du liquide, il ne grimaça pas, ce n'était pas la première fois qu'il en buvait, loin de là. Puis elle le questionna, le voyant toujours comme son ennemi, un inquisiteur voulant lui nuire, envoyé par des ennemis caché dans l'ombre. Elle était même capable de lui faire une offre pour qu'il la laisse tranquille... Que pouvait elle s'imaginer.


"Tu ne lâche pas cette histoire... Je ne te veux aucun mal crois moi. Et je ne veux pas de ton argent... Tu n'as rien à me donner... Je ne suis ni un mercenaire, ni un tueur à gage."

Il ne pourrait gagner sa confiance si il était lui même un total mystère pour elle, il allait devoir lui avouer plus précisément qui il était et pour qui il travaillait. Elle savait déjà beaucoup de chose, la preuve étant qu'elle le surnommait souvent "corbeau". L'Ordre était un secret pour le monde, et c'était mieux ainsi, cela avait permis à Geralt et à ses frères de survivre au mal pendant des générations. Un combat difficile et de longue haleine.
Il lui tendit la bouteille, ils l'échangèrent sans cesse, telle deux personnes buvant un coup, attendant les confessions de l'autre. Mais aucun aux premiers abords n'étaient prêt à parler, l'alcool servirait sûrement à délier les langues d'ici peu. Geralt enchaînait les gorgées, sentant l'alcool lui monter à la tête petit à petit. Et puis Mélissandre lui raconta une histoire, le passé de la jeune fille lui fut donc enfin dévoilé, expliquant ces marques dans son dos.
Geralt ne connaissait que trop peu les cultes du monde, ne connaissant pas vraiment la façon dont la formation des jeunes femmes était faîtes. Il se souvenait dans sa jeunesse, avoir déjà assisté à des actes de violences où de barbarie envers des femmes accusés de soit disant crimes stupides... Adultère, magie... La religion était capable de faire preuve d'autant de violence que l'inquisition elle même. Le clergé était puissant, et face au fanatisme, il était simple de condamner quelqu'un pour de petites choses... Ainsi donc, tout était partie parce qu'elle avait perdu sa virginité, à cause d'un chevalier... Et la sentence fut prononcé, des coups de fouet, censé faire sortir toute pensées malsaines du corps de la jeune fille... Comme si les dieux en avaient quelque chose à foutre de ce genre de connerie... Elle semblait avoir échappé à une partie de sa sentence et c'était la raison pour laquel elle était chassée...
Elle lui posa une question, une question qu'il s'était souvent posé, cherchant encore une vrai réponse qu'il n'avait pu trouver. Qu'est ce qui était juste ou non... Justice des hommes, justices des Dieux... Pour lui tout cela était assez abstrait.


"La justice est ce que l'on décide d'en faire... Je ne pense pas que les Dieux soient impliqués d'une manière ou d'une autre dans la justice des hommes. Qu'est ce qui est juste ? Qu'est ce qui ne l'est pas... Je me posais la question avant. Je suis orphelin, je n'ai connu ni famille, ni amour, ni rien, une ombre parmi les hommes... J'en suis venu à la conclusion que parfois le destin est contre nous, et puis avec le temps, j'ai décidé d'arrêter de me lamenter sur le passé, et de me tourner vers l'avenir. Je ne pense pas qu'il y est de vrai réponse à ta question... Créez toi ta propre définition de la justice, cela pourra t'aider dans bien des situations."

Il but une gorgée de la liqueur. Au sein de l'Ordre, on évitait de se poser ce genre de question. On envoyait des hommes comme Geralt dans le monde à la recherche du mal, la question n'était pas de savoir si ôter une centaine de vie était juste ou non... Il fallait le faire un point c'est tout. Faire ce que personne ne souhaitait faire. Geralt avait ses fantômes, et plus d'une fois il lui arrivait de faire des cauchemars, lui rappelant sans cesse que la mort s'amusait de lui, lui soufflant dans la nuque attendant son heure pour le faucher une bonne fois pour toute.
Mélissandre se remua dans son bain, se mettant à son aise. Puis elle lui indiqua une information des plus surprenante... Il semblait que avant, elle ne se nommait pas Mélissandre, mais bien Mélicent... Bien que ce nouveau nom ne disait rien non plus au loup blanc, il prit en compte cette information...
Elle se tourna vers lui, genou fléchit dans la bassine, dévoilant une partie de son anatomie, le loup blanc perdit son regard sur son corps, observant ces courbes d'une perfection qu'il n'aurait pu définir. Quelques gouttes tombèrent le long de sa généreuse poitrine, les cheveux mouillés et ce regard... Elle avait ce genre de regard à la fois si doux et si triste... Ce genre de femme pouvait vous faire perdre la tête d'un seul baiser, capable de vous brisez le coeur ou de l'enflammer à chaque instant... Geralt était un être sans émotion, un tueur entraîné et formé de longues dates, pourtant, il se sentait vulnérable en sa présence.
Il approcha son visage de celui de la magicienne et répondit à sa question.


"Melicent... Melissandre... De simples noms. Ton passé m'importe peu. Devient la personne que tu souhaites devenir, pas celle que tu penses être à cause de la fatalité. Je sers la jeune femme se tenant là en face de moi, celle qui m'a sauvé, et qui à prit soin de moi, qui pourtant ne me connaissait pas, et à toujours continué à m'aider même en apprenant que j'étais de l'inquisition."

Il afficha un sourire, chose rare chez lui. Il n'avait pas oublié qu'il lui devait la vie, loin de là. Beaucoup aurait profité de l'achever en le voyant blesser, prenant au passage ses possessions. Un homme comme lui n'aurait manqué à personne, la mort était chose courante en ce bas monde. Dans tout les cas, il se rapprocha de nouveau d'elle, de ses yeux perçants, il la scruta attentivement. Sa bouche prêt de la sienne, il sentie de nouveau son souffle.
Il continua d'approcher son visage prêt du sien, et il l'embrassa... Pourquoi ? Le désir qu'elle amenait chez lui était une des nombreuses raisons, l'alcool avait du l'aider aussi. Il profita de ce baiser, savourant le goût de ces lèvres. Puis il se détacha d'elle lentement.


"Toujours à me détester petite magicienne ?"
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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Melicent Hohenberg
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Re: Une dette de sang [feat Mélissandre]

Message par Melicent Hohenberg »

«Tu ne lâches pas cette histoire... Je ne te veux aucun mal crois moi. Et je ne veux pas de ton argent... Tu n'as rien à me donner... Je ne suis ni un mercenaire, ni un tueur à gage.»

Ainsi donc, cet homme ne demandait rien.. vraiment ? Il ne souhaitait pas d'or, ni pouvoir de domination sur ma personne, ni même plus d'influence à l'intérieur de son cercle. Je devais absolument trouver ce qui pouvait corrompre cet homme. Il me fallait le savoir absolument. Ma survie en dépendait. Je pouvais le croire qu'il ne me voulait aucun mal, s'il n'avait été que payé pour me trouver et me ramener aux autorités cléricales. Ce n'était absolument rien de personnel. Je devais donc me servir de ce tourne-casaque, deviner son prix, ce qu'il souhaitait le plus profondément dans son coeur afin de me sortir de ce faux pas. S'il pouvait travailler pour moi au lieu des prêtres, je serais sécurité. Il était grand et fort, tout en muscles et en cicatrices. J'avais eu le loisir d'observer l'intégralité de son corps alors que je soignais ses blessures : ses épaules étaient larges comme celles d'un bucheron, ses bras étaient immenses et ses mains était si grandes et puissantes qu'elles pouvaient égorger un ours. Son torse était si développé qu'il aurait pu rendre jalouses des femmes moins bien pourvues par la nature, ses abdominaux étaient découpés au couteau, et son fessier dur comme de la roche - ma main s'y était glissée alors qu'il m'avait plaqué au mur plus tôt. De plus, il était armé jusqu'aux dents, ses deux lames et son pistolets avaient du pourfendre des centaines d'horribles créatures. Avec un homme semblable à mes côtés, je ne risquais plus rien.

Oui, j'avais besoin de sa protection. Il me l'avait offerte, mais était-il seulement sincère ? C'est ce que je devais m'assurer.

Je l'avais écouté définir la justice comme il la voyait. Ce n'était pas une question que je lui avais posé directement, c'était plutôt en l'air, comme ça. Mais cela me permit de savoir qu'il n'avait juré allégeance à rien ni personne. Il possédait sa propre vision de ce qu'était la justice, le bien et le mal. Moi, ma définition, était-celle de Sigmar. Je suivais aveuglément le chemin qu'il avait dessiné pour moi. Non, je n'avais pas toujours été droite ni parfaite. J'avais souvent désobéi à mes supérieurs, enfreint les règlements. À chaque fois, j'avais reçu les punitions et châtiments qui m'étaient destinés à chaque fois que je ne suivais pas les préceptes. Mais je savais aussi que l'on pouvait être aveuglé par sa propre définition de justice, du bien et du mal, et que dès lors, les punitions données au nom de Dieu n'avaient plus cours. Je savais aussi que le bien pouvait se révéler mal, et le mal se révéler bien. Il suffisait de faire confiance à plus grand que soi. Sigmar m'avait laissée en vie, il m'avait permis de fuir l'injuste punition qui m'avait été donnée. J'étais si jeune, je n'avais pas conscience de ce que je faisais alors qu'il était un adulte. C'était de son devoir de me protéger contre moi-même, or il en avait profité bien vulgairement. C'était la pratique passible de châtiment, et la fuite que Sigmar m'avait offerte me permettait ainsi de me venger contre celui qui m'avait fait du mal.

Je n'allais pas me laisser capturer comme une vulgaire perdrix par ces maudits prêtres. J'avais encore tellement à accomplir.

Alors que je m'étais retournée pour donner la bouteille à l'inquisiteur - Sigmar seul savait à quel point j'avais bu ! - je l'avais fixé sans arrêt, cherchant la faille dans son âme. Il me la révéla si facilement : je m'étais occupée de lui, je lui avais sauvé la vie alors que j'aurais pu le laisser crever dans la boue. De simples choses qu'aucune femme n'avait faites pour lui. Il n'avait jamais eu de mère, de soeur ou d'autre femme l'aimant inconditionnellement. Je le tenais.

« C'est Sigmar qui m'a menée vers toi, je l'ai vu dans les flammes » lui dis-je, comme si c'était la réponse à tous ses questionnements.

On dit qu'un homme est séduit par les yeux et une femme par les oreilles. Pourtant, les paroles n'atteignaient plus mon coeur meurtri depuis longtemps, et Geralt avait dû connaitre des filles bien plus jolies qui ne l'avaient point marqué plus qu'il le fallait. Mais il me plaisait physiquement, et je pouvais lui dire tout ce qu'il souhaitait entendre.

Ses lèvres se posèrent doucement sur les miennes, déclenchant en moi les mêmes frissons qu'il avait provoquée en collant son corps contre le mien et que que sa main avait entouré ma taille pour me retenir. Ce baiser avait quelque chose de chaste et pur, comme le premier baiser que s'échange deux jeunes adolescents. Il goutait l'amourette d'été, les champs de blés, la douceur du vent de soirée. Ou peut-être ne goutait-il que l'alcool, je ne sais plus. J'eus le vertige à l'idée qu'il s'agissait de mon tout premier baiser. Ou peut-être s'agissait-il de la liqueur et de la chaleur du bain. Qu'importe. Enfin, un homme avait posé ses lèvres sur les miennes avec tendresse, pas comme on le fait avec un catin mais avec une femme que l'on apprécie. Je ne savais pas comment déchiffrer ce geste, ni la signification qu'il y avait derrière. Pourquoi cet homme agissait-il ainsi? Que cherchait-il à prouver? Toutes des questions que je ne souhaitais pas entendre la réponse. Le contact fût doux mais bref, Geralt s'étant détaché lentement. Je regrettai cette séparation immédiatement. Mes yeux se réouvrir pour le regarder, plantant mes iris dans les siens, son visage si près du mien. Un sourire s'était dessiné sur ses lèvres, le deuxième qu'il m'offrait de la journée.

«Toujours à me détester petite magicienne ?»

Je ne pus m'empêcher de lui sourire en retour, pour la première fois. Il était malicieux certes, mais sincère.

On dit que les contraires s'attirent. J'étais le feu, lui le marbre. Les flammes de Sigmar traçaient ma voie alors qu'il évoluait dans les ombres glacées. J'étais le jour, et lui la nuit. J'étais passion dévorante alors qu'il était le calme imperturbable.

« C'est ce qu'on va voir... » murmurais-je.

Sur cette réponse lourde de sens, ce fût à mon tour d'initier la suite. Mes lèvres se posèrent tendrement sur les siennes, comme il l'avait fait, à la seule différence que je n'étais plus une naïve jeune fille qui a l'âge de son premier baiser. J'étais désormais une femme faite, la chasteté et la pureté étaient des concepts qui n'existaient plus depuis bien longtemps, et j'avais terriblement faim des promesses non dites que son corps m'avait faites dans l'auberge. Sa présence avait causé une grande chaleur qui me brulait de l'intérieur, comme si des centaines de papillons enflammé voletaient dans mon estomac. Je ne désirais rien de plus que d'être entourée de ses bras musclés, de sentir à nouveau ses mains autour de ma taille, d'avoir son odeur à la peau, se ressentir son souffle dans mon cou. Je voulais que les mêmes sensations que j'avais ressenties, alors qu'il m'avait plaquée sauvagement au mur, le corps collé contre le mien. Je crois qu'il aurait pu me prendre à cet moment là, dans l'auberge, que je n'aurais pas refusé.

L'évocation de cette pensée fut suffisante pour allumer tous mes sens, et nos embrassades se firent plus fougueuses. Je m'étais relevée sur mes genoux, au point où l'eau ne cachait presque plus rien de ma nudité. Un de mes bras avait entouré son cou, mon autre main était sur sa joue afin se l'attirer au plus près de mon visage. L'eau qui avait ruisselé de sur mon corps avait trempé la chemise de l'inquisiteur, alors que ma poitrine s'était retrouvée compressée contre lui. Geralt n'avait pas attendu bien longtemps pour répondre à cette provocation, ses bras s'étant retrouvés autour de moi pour me prodiguer les caresses dont je me languissais. Ses mains baladeuses étaient parties en exploration, alors qu'il en avait glissé une entre nos deux corps pour se saisir de l'objet de ses désirs, et que l'autre était descendue bien bas dans mon dos. Nos langue se liaient et se déliaient avec passion, nos baisers avaient un goût de liqueur forte qui enivraient mes sens, et soudainement je n'avais plus qu'une seule envie, lui retirer ces vêtements qui faisaient barrière entre nous. Les conséquences de cette impulsion ne m'importaient pas. La possibilité que cet homme soit mon ennemi n'existait plus à cet instant précis, ou peut-être était-elle ce qui me poussait à agir ainsi : l'idée de flirter avec l'homme dangereux qui pouvait soit me protéger ou me vendre le lendemain m'excitait au plus haut point.

Dans nos vies en marge, les conventions n'avaient pas cours. Nous n'en avions rien à foutre de la bien pensance de la société dans laquelle nous ne saurions jamais nous intégrer. Nous n'étions pas comme les autres, nous l'avions su dès le premier regard. C'est peut-être ce qui nous attira l'un à l'autre, car l'on dit aussi que qui se ressemble s'assemble.

Peut-être avait-il senti ce qui se tramait dans ma tête, puisque d'un seul geste il me souleva pour me sortir entièrement du bain. Mes jambes mouillées vinrent s'enrouler autour de son torse si fortement qu'il aurait pu me lâcher que je ne me serais pas décrochée. Avisant le grand lit qui était tout près, il m'y déposa avec douceur, suivant le mouvement pour y grimper à son tour, s'allongeant sur moi sans m'écraser de son poids. Mes jambes l'enserraient toujours, et je pus sentir le désir qu'il ressentait à cet instant précis faire pression sur mon bas-ventre. Il n'en fallut pas plus pour perdre le contrôle de moi-même, alors que je tentais de lui retirer furieusement sa chemise. L'alcool avait légèrement empâté mes mouvements qui s'étaient fait imprécis, et détacher les boutons se révéla une épreuve de dextérité hors de ma portée. Je crois que j'aurais bien pu tout déchirer s'il n'était venu à mon secours, enlevant son vêtement avec plus de facilité que moi. Toute cette adversité m'avait bien épuisée et je laissai mon partenaire prendre le relais, ce qu'il fit sans se faire prier, son visage allant se cacher dans ma poitrine et que l'une de ses mains partait en des lieux qu'il n'avait pas encore explorés, se glissant entre mes jambes. Je ne pus que frémir sous la douceur de ses caresses expertes, signe qu'il avait connu bien des femmes avant moi. Cela était bien loin de m'importuner, j'avais toujours eu pour amants des hommes bien plus âgés que moi, ayant été initiée bien trop tôt aux plaisirs de la chair. Je n'avais rien à faire des jeunôts qui n'y connaissaient rien à l'art de satisfaire une femme, cherchant à combler leurs propres désirs sans s'assurer que la dame sous eux puisse y trouver son compte. Celui-là semblait bien savoir ce qu'il faisait, et cela me plût au plus haut point.

Sous l'impulsion des coups de hanche que Geralt me donnait, qu'ils soient involontaires ou non, je compris le message qu'il désirait lui aussi se débarrasser des derniers remparts qui nous séparaient l'un de l'autre. Je n'eus qu'à tendre la main pour attraper l'un des cordons de ses braies pour délacer le vêtement. L'opération fût bien plus simple qu'avec les boutons de sa chemise, et l'homme retrouva ainsi sa virilité libérée pour être mieux emprisonnée entre mes mains, qui sauraient s'occuper aussi bien de lui qu'il le faisait avec moi.

Il n'avait jamais eu d'amour. Je savais exactement quoi lui offrir.
Mais n'était-ce pas moi qui cherchait l'amour, sans vouloir me l'avouer?
Melissandre , Sorcier des Colleges
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Geralt
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Re: Une dette de sang [feat Mélissandre] [Attention -18 ans

Message par Geralt »

La magicienne et le loup blanc s'observait sans cesse, se dévorant l'un et l'autre du regard. Geralt sentit le désir monter rapidement en lui. Mélissandre apportait chez lui une sensation nouvelle, il n'aurait plus l'expliquer, mais elle le fascinait, l'effrayait, tout en réveillant chacun de ses sens. Le baiser qu'il lui avait donné avait été des plus agréable. Elle lui avait dit que Sigmar l'avait mené sur sa route, leur rencontre semblant lié au destin ? Et bien, il aurait offert n'importe quoi pour remercier les Dieux de cette belle rencontre, la suite des événements allait d'ailleurs lui confirmer cela.
La jeune femme fut des plus réceptive, et elle ne perdit pas de temps pour lui rendre son baiser. Ce baiser fut accompagné d'un sourire... Le premier sourire sincère qui lui était enfin destiné, pour une fois elle semblait l'observer avec une certaine compassion. Se relevant sur ces genoux, elle dévoila de nouveau ces formes avantageuses, posant ces lèvres sur celle du membre de l'inquisition. Un baiser sensuel, avec un goût impossible à définir, légèrement sucré et chaud, peut être dû à l'alcool qu'ils avaient tous les deux ingurgités ? Elle posa sa main sur son visage, le contacte de sa peau douce et chaude amena en lui un sentiment de soulagement. Lui qui vivait sur les routes, toujours en compagnie de la mort, il oublia pour la première fois de sa vie toutes ces sombres pensées, ce court instant, il oublia tout : l'Ordre... Les vampires... Ses blessures... Ses peines... Ses craintes...
Les baisers qu'il échangea avec elle devinrent plus langoureux, son excitation de plus en plus forte qu'il se battait avec lui même pour ne pas céder dans l'immédiat aux pulsions qu'elle provoquait chez lui.
Durant sa vie, il avait eut de nombreuses conquêtes d'un soir, toutes ses histoires se résumant à un pure jeu de plaisir. Mais là avec la magicienne, la situation était différente, il voulait d'elle, tout en ne souhaitant pas aller trop vite, voulant prendre son temps, la voyant comme quelque chose qu'il désirait atrocement, sans pour autant pouvoir l'avoir...
De ses mains, il caressa chacune des parties de son corps, les yeux fermés, il put rapidement imprimer chaque courbes du corps de la beauté qu'il tenait avec lui. Sa peau mouillé était aussi douce que la soie, le contacte de sa poitrine lui irisant les poils de la peau.
Se collant à elle, il sentit la fraîcheur de l'eau mélangée à la chaleur de son corps. Il ne pouvait plus tenir, le coeur battant la chamade, le désir ayant prit possession de lui, il n'y avait plus que elle dans sa tête, enroulant ses bras autour de ces cuisses, il la souleva avec facilité, celle ci l'entourant de ses jambes, dans cette position, rien n'aurait pu lui faire lâcher la douce créature.
Se dirigeant vers le lit, il la posa avec délicatesse, posant ses épées près du lit, il la suivit, se posant au dessus d'elle. Il l'embrassa tendrement dans le cou, le souffle chaud de sa respiration accompagnant chacun de ses baisers, il descendit au fur et à mesure vers sa poitrine. Réagissant à ses caresses, et elle même pleine de désir, elle voulut lui retirer sa chemise, mais en pleine perte de ces moyens, elle dû laisser le loup blanc prendre la chose en main. Dévoilant son corps musclé, orné de cicatrises et blessures en tout genre, son regard plongea dans le sien, et l'espace de quelques instants, il eut l'impression que le temps se figea. Une mèche de sa longue chevelure brune, lui cacha le regard, il s'empressa de la remettre en place de sa main, et là il se stoppa net...
Si il continuait... Oui... Elle ferait partie intégrante de sa vie. Il avait l'impression de la voir comme quelqu'un de complémentaire, mais au fond il savait qu'ils jouaient tous les deux à un jeu dangereux. Lui étant lié à l'inquisition... Elle était recherché... Une relation dangereuse en sommes, pour l'un comme pour l'autre...
Il chassa ses mauvaises pensées, se traitant d'idiot au passage, il avait un ange dans les bras pour la nuit, et voila qu'il commençait déjà à penser à demain...
Sa main se dirigea vers l'entrejambe de Mélissandre, cherchant à éveiller chacun des sens de la servante de Sigmar.
Geralt commença à s'impatienter, elle dû le ressentir, car elle le libéra de ses bas, dévoilant ainsi ses attributs de mâle. Entrant en elle, mouvant ses hanches par des vas et vient, il bougea lentement, savourant ce moment, sa respiration accélérant toujours un peu plus. Chacun de ses gestes étaient accompagnés d'une crispation de chaque muscles de son corps. Il l'embrassa de nouveau, bougeant un peu plus vite.
Il sentit les ongles de la magicienne entrer dans la peau de son dos, cela le fit grimacer un court instant, mais prouva aussi qu'elle était en train de s'abandonner à lui. Le loup blanc afficha un sourire.
La nuit s'écoula donc, et ce fut dans les bras de la jeune femme qu'il s'endormit après de longs moments de plaisir.

Il se retrouva soudainement de nouveau spectateur de sa vie, le visage creusé par la fatigue, il était dans un lieu reconnaissable entre tous, la base de l'Ordre où il avait été intégré en temps que initié, mais là, dans cette vision de l'avenir, ce rêve... Du temps semblait avoir coulé, il était en effet vêtu et armé d'une grande armure noir, aussi sombre que la nuit, celle ci orné d'un corbeau couleur argent... Oui pas de doute, le Geralt qu'il voyait était un chevalier imminent de l'Ordre du corbeau, le grade le plus prestigieux et possible d'obtenir. Derrière lui, se trouvait un homme, bien plus jeune, vêtu d'une longue tunique noir. Celui ci cherchait à stopper le loup blanc dans sa marche et d'après le refus d’obtempérer du chevalier, il semblait qu'une dispute avait éclaté.


"Geralt ! Geralt ! Ecoute moi bon sang, c'est de la folie !... Geralt ! Tu dois la laisser ! Geralt !

Le loup blanc n'écouta rien, il continua sa course faisant mine de ne rien entendre, une fenêtre ouverte dans le couloir dans lequel il était, lui montra qu'il faisait jour à ce moment. Ce genre de rêve... Etait de plus en plus fréquent chez lui, et semblait toujours plus réel...
La vision se troubla quelques instants, il fit un nouveau bond dans le temps, se retrouvant cette fois dans les plaines obscurs de la sylvanie, l'air y étant glacial et malsaine, on pouvait entendre les cris de la mort partout. Le loup blanc était au milieu des ruines d'un village, des ossements humains ornant le sol. Autour de lui, de nombreux hommes en noir, plusieurs groupes constitués de l'Ordre. Soudain, quelqu'un cria le nom du chasseur de montre.


"Nous l'avons trouvé ! Ici !!!!"

A entendre ces mots, il se précipita vers les voix, la nuit était sombre, si sombre qu'on ne voyait pas à un mètre devant sois. Il tomba sur un nouveau groupe d'homme en noir, qui lui tournait le dos, regardant quelque chose au sol. Il se fraya un passage, les poussant un par un. Et put enfin voir l'objet de cette attroupement... Mais rien... Il n'y avait rien, les autres membres de l'Ordre regardaient le vide. Il se tourna vers eux cherchant des explications.

"Qu'est ce qu..."

Il ne put finir sa phrase, l'un des hommes en noir, lui plantant un couteau dans la poitrine, les autres l'accompagnèrent ensuite, faisant pleuvoir sur son corps un nombre incalculable de lame. Le loup blanc tomba à genou, se vidant de son sang, les yeux plein de surprise et d’incompréhension. L'un des homme en noir se dirigea vers lui, soulevant sa capuche, il dévoila son visage. Le regard que Geralt lui porta indiqua qu'ils se connaissaient.

"Pardonne moi mon frère... Mais c'est pour la survie de l'Ordre..."

Sur ces mots, un dernier coup de poignard fut donné, mettant fin à la vie du loup blanc...

Le cauchemar se stoppa, Geralt se réveilla en sursaut et en sueur, dans un geste défensif, il prit une de ses lames au sol, qu'il dégaina, frappant d'un geste circulaire dans le vide, comme visant un ennemi invisible. Son esprit encore traumatisé par ce cauchemar. Il regarda à gauche puis à droite, il semblait perdu. Il lui fallut poser les yeux sur Mélissandre dormant prêt de lui pour se souvenir de la nuit qu'il avait passé avec la jeune femme. Il observa une douleur au niveau du bas de son ventre, son bandage saignant de nouveau, sûrement à cause de ce réveil mouvementé. Il voulut reposer sa lame, mais ne le pouvait pas, son corps tremblant...

Des cauchemars... La mort... Aucun espoir en vue...
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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